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Y43



-16
/!\  fautes d'orthographes classées dans le guiness des records  /!\

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Mardi 19 janvier 2 19 /01 /Jan 00:28


En fait, je n’étais pas aussi confiant que je le laissais paraître. Parce qu’au fond de moi, un énorme trou s’était ouvert… C’était le cas de le dire, pensai-je tristement.


Ce matin, en me levant, pour la première fois depuis que j’étais avec Nolan, j’avais ressenti le besoin d’être seul, de faire le point. Je m’étais réveillé tôt comme à mon habitude, la nuit étendait toujours son emprise sur la nature et peut-être aussi sur mon cœur. J’étais parti me balader sur la plage avant de m’allonger sur le sable fin, le bruit des vagues en fond sonore, me rassurait.


Ce qui s’était passé cette nuit m’avait perturbé, chamboulé. Non, pour moi, ce n’était pas normal de faire l’amour comme ça, quand j’ai senti Nolan entrer en moi, j’ai eu tellement mal, j’ai eu l’impression que ma poitrine s’était déchirée en deux, que mon souffle était resté bloqué dans ma gorge et que mes yeux étaient sortis de leur orbite mais je n’ai rien dit. Et même pire, j’avais fini par prendre du plaisir.


Comment le corps pouvait-il lier douleur et plaisir ? Etait-ce vraiment possible qu’une douleur pareille laisse place au plaisir ? J’avais du mal à l’accepter car pour moi, ça revenait à dire que j’avais apprécié quand mon père me battait. Et si Nolan m’avait fait plaisir cette nuit-là pour pouvoir mieux me manipuler ensuite ? C’est ce que mon père faisait au début quand j’étais petit : il m’offrait ce que je voulais, me laissais faire ce que je voulais, avant de me frapper, me disant que lui, c’était ce qu’il voulait et que je devais le laisser faire pour que lui aussi se fasse plaisir.


Et je me fustigeais de comparer Nolan à mon père parce je savais qu’il ne me ferait pas de mal, mais pourtant, cette nuit-là, ça avait été douloureux. Allan m’avait dit que ça ne me ferait pas mal, il m’avait dit que je pouvais être sûr que ça ne ferait pas mal puisque ça venait de Nolan.


Et là, en serrant sa main, en nous baladant côte à côte dans le petit bourg dans lequel nous avions élu domicile le temps d’un week-end, j’étais complètement retourné : parce que je ne voulais pas m’éloigner de lui par peur qu’il me fasse du mal, parce que je m’étais rapproché de lui croyant qu’il serait toujours là pour me protéger, parce que j’avais fait le premier pas en lui déclarant mon amour et que je lui avais dit, parce que s’il me lâchait, je ne m’en remettrai pas.

Peut-être que je devais voir avant de tirer des conclusions aussi hâtives pour une première fois. Peut-être que, excité par le désir, il était allé un peu trop vite. Pourtant, il avait pris le temps de me préparer et d’ailleurs ça aussi, ça m’avait dérouté et fait mal, même si c’avait été beaucoup moins fort. Mais qu’est-ce qui me dit que ça changerait aussi les prochaines fois ? Ma docilité de la première fois n’avait rien changé avec mon père, au contraire, ma passivité l’avait incité à poursuivre.


Je me mis à trembler sous la violence des émotions contradictoires.


- Tu vas bien ? Me demanda Nolan.


Je regardai ses yeux mais là encore, il n’y avait rien : pas de lueur mensongère, pas d’hypocrisie.


« Oh, Nolan, je t’en prie, dis-moi que tes sentiments sont sincères, que maintenant que tu as eu ce que tu voulais, tu ne vas pas rompre, que la douleur de ce soir n’était pas ta vraie personnalité. »


Non, non, je savais qu’il n’était pas comme ça !


- Oui, articulais-je difficilement.

- Tu es sûr ?

- Oui, oui, répétai-je machinalement.

- Rentrons à l’hôtel si tu as froid.

- Non ! Je veux dire, on est bien là.

- D’accord.


Je retins une larme en pensant que j’avais peur de me retrouver avec lui tout seul dans un lit.


Le soir, en nous couchant, j’allais me nicher dans ses bras comme à mon habitude mais de manière moins affirmée.


- Zach, tu…

- Ne dis rien, s’il te plait, le coupai-je.


J’avais peur de ce qu’il allait dire, je n’avais pas envie qu’il dise que c’était normal d’être comme ça le lendemain alors que pour moi, ce qui était normal jusque-là, c’était d’être heureux et insouciant avec lui et j’avais encore moins envie d’entendre que c’était normal d’avoir eu mal et d’y avoir pris du plaisir ensuite.


Sa chaleur était toujours aussi réelle, toujours aussi douce et je parvins avec grande difficulté à retenir le flot de larmes ; un étau compressait ma poitrine.


Allais-je retomber à nouveau dans un tourbillon de violences ? Je pensais pourtant savoir ce que je faisais en m’engageant envers Nolan.


Le lendemain, nous nous levâmes tôt pour profiter de notre dernière journée. Les émotions fortes, la présence d’une troisième personne m’évitèrent de trop penser à tout ça. Nous rentrâmes tellement tard et après une journée si bien remplie que nous allâmes immédiatement nous coucher.


Le lendemain, Nolan devait passer à la fac pour rendre les copies qu’il avait corrigées, moi, je restai pour réviser avant d’aller travailler. Finalement, j’avais bien fait de trouver un job : pour l’instant, plus je remplissais mes journées, moins j’y pensais ; Nolan aussi avait commencé à chercher un travail, il avait quand même un master en poche et avait passé le concours du barreau donc il pouvait espérer décrocher un job comme stagiaire dans un cabinet, surtout qu’il avait déjà de l’expérience dans sa province.


La semaine se déroula chacun de son côté, même si nous nous retrouvions quelques instants sur le canapé ou à flâner dans le lit le matin, le soir, j’étais trop épuisé pour faire quoi que ce soit et, je ne savais pas si Nolan avait compris que quelque chose ne tournait pas rond chez moi, en tout cas il n’avait rien tenté rien depuis, ce qui me rassura… En partie.


Dix jours plus tard, j’avais enfin terminé tous mes examens. Je retrouvais ma bonne humeur et passai toute la soirée à cajoler mon amant, sans jamais aller plus loin que des baiser et quelques caresses, ne souhaitant pas lui laisser croire que je lui donnai mon autorisation.


- Tu fais quelque chose demain ? Lui demandai-je, relevant la tête pour le regarder dans ses yeux.

- Et bien, je dois aller à mon entretien.

- Oh, fis-je déçu, j’avais oublié.

- Mais ça ne dure que la matinée, précisa-t-il, on peut sortir l’après-midi. Tu veux aller quelque part ?

- Oui, c’est un peu particulier, je ne sais pas si tu aimeras mais pour moi, c’est important.


Je ne savais pas s’il se rendait compte de ce que je lui révélai, d’habitude, j’y allais seul, même Allan ou Christelle n’étaient jamais venus. J’avais commencé ce rituel quand j’avais été en âge de me déplacer seul, c’est-à-dire, à seize ans, une fois que je m’étais remis à peu près de mes émotions. Mais rien ne l’obligeait non plus à m’accompagner, surtout que je m’étais montré carrément distant ces derniers temps.


- Je viens, affirma-t-il.

- Merci, dis-je avant de me caler à nouveau dans ses bras.

Je m’accordais une grasse matinée bien méritée le lendemain même si Nolan m’avait réveillé en se préparant.

- T’es pas drôle à avoir le sommeil aussi léger, me reprocha-t-il.

- C’est juste que t’es un gros lourdaud, me moquai-je.

- Continue et tu le sentiras vraiment.

- Laisses-moi dormir, je suis crevé, et va travailler, femme !

- J’ai pas eu mon bisou du matin.


Il déposa un chaste baiser sur mes lèvres avant de s’en aller puis il me traita de grosse feignasse lorsqu’il rentra de son entretien et que je ne m’étais même pas lever.


- Allez, viens, on y va, et arrête de mettre mon écharpe ! Le grondai-je en levant les yeux. Il fait froid et en plus elle est toute pourrie, elle m’a suivi depuis que je suis arrivé à l’orphelinat.

- T’es vraiment sans cœur avec nous : pour l’écharpe, c’est pas sympa, surtout si elle s’est montrée aussi fidèle, je la plains d’ailleurs, et pour moi, parce que tu serais prêt à me laisser mourir de froid ?

- Oh, arrête, ça marche pas de me faire culpabiliser, j’ai bien survécu à pire, moi ! En plus, t’en as une ! Alors rends-la moi.

- En fait, tu dis qu’elle est pourrie mais tu peux pas te séparer d’elle, hein ?

- Ouais, c’est ça, t’as tout compris.


Après ce dialogue très constructif, nous sortîmes de l’appartement.

Au bout de quarante-cinq minutes de métro et dix minutes de marche, nous arrivâmes enfin en vue du cimetière où était enterrée ma mère. Pour moi, c’était énormément symbolique d’amener Nolan ici parce que c’étaient lieu où les deux personnes qui comptaient le plus pour moi étaient réunies or, j’en avais déjà perdu une et je ne voulais pas perdre l’autre.


- Je… Voilà, je voulais te présenter à ma mère. C’est nul, je sais, mais j’avais envie.


Il me serra dans ses bras et je sus qu’il ne serait jamais comme mon père même si cette peur irrationnelle me brûlait toujours la poitrine, résultat de plusieurs années d’éducation paternelle.


- Non, ce n’est pas nul et je suis heureux que tu m’aies amené ici parce que ça prouve que tu accordes autant d’importance à ta mère qu’à moi. Tu viens souvent là ?

- Non, sauf la fois où Christelle m’a… Enfin, en général, je ne viens là que le jour de mon anniversaire.

- Alors pourquoi aujourd’hui ?

- Bah, parce que c’est mon anniversaire, répétais-je.

- Quoi ? Mais ton frère m’a dit que c’était le 30 juin !

- Pardon ?

- Bah, j’ai demandé à Colgate, heu, Tom, pour pas être pris au dépourvu et il m’a dit que tu étais né un 30 juin, début été, avoua-t-il gêné d’être passé par mon frère au lieu de me demander.

- Je… débutai-je avant de m’arrêter, ne sachant comment le dire.

- Le 28 janvier, c’est la date à laquelle tu es arrivé à l’orphelinat, n’est-ce pas ? Devina-t-il.

- Je… Je ne me souvenais pas de ma date d’anniversaire quand je suis arrivé là-bas, confirmai-je un peu bouleversé, et comme je n’avais pas de papiers, bah, Christelle m’a dit que ce sera le 28 janvier, date où je suis effectivement arrivé.

- Je suis désolé, je t’ai rappelé de mauvais souvenirs.

- Non, non, c’est bon, maintenant, j’y suis habitué. Mais ça m’étonne que mon frère s’en souvienne.

- Pourquoi ?

- Parce que je ne l’ai jamais fêté avec eux.

- Mais tu… Oh, c’était à ce point-là ? Réalisa-t-il.


Je haussai les épaules en guise de réponse. Il n’allait pas fêter mon anniversaire alors qu’il me tenait pour responsable de la mort de ma mère, à un tel point qu’il me battait tous les jours.

Nolan m’invita au restaurant et s’excusa pour l’absence de cadeau.


- Je suis avec toi et le bracelet est magnifique, il vaut largement son pesant d’or.

- Il est en diamant, me contredit-il juste pour le plaisir.

- Tais-toi, tu gâches mon effet.


Le dîner fut agréable mais je sentais poindre en moi un début de panique, anticipant nos ébats de la nuit. Nous rentrâmes plus amoureux que jamais, main dans la main, yeux dans les yeux, avant de nous allonger sur le canapé, pour laisser retomber la frénésie de la journée. Je frissonnais légèrement quand Nolan passa une main sous mon tee-shirt mais son soupir me fit mal au cœur. Je luttai contre ma peur, contre mon dégoût pour le faire basculer.


- Arrête, je t’ai dit que je ne voulais pas que tu te forces, dit-il doucement mais fermement.

- Mais sois réaliste un peu, je ne m’y habituerai pas, en tout cas pas en faisant abstinence !

- Je refuse, c’est tout.

- Ecoute, c’est moi qui te le demande, je ne vois pas en quoi tu me forces ! Et on l’a déjà fait une fois.

- Il s’agit d’un acte physique plein d’amour, de tendresse et d’excitation mais en aucun cas de violence. Tu n’es pas prêt.

- Alors comment veux-tu régler ce problème ? J’ai tout essayé mais si tu n’y mets pas du tien, je peux pas faire de miracle ! M’énervais-je pour de bon.

- Est-ce que tu suppliais ton père de te faire mal ? Rétorqua-t-il durement.

Choqué, je fus incapable de répondre : je ne pouvais pas répondre oui à moins de m’humilier encore plus, je ne pouvais pas répondre non à moins de mentir et de nier.

- C’est pas comme ça que notre relation durera, Nolan, je ne suis pas naïf ! T’en as besoin, je ne sais pas depuis combien de mois tu supportes mais ça va pas durer jusqu’à l’infini et moi, je ne pourrai jamais m’offrir sans défense à tous tes plaisirs ! Tu finiras par aller voir ailleurs et crois-moi, ça me fera beaucoup plus de mal que de me forcer à écarter les cuisses, répliquai-je les yeux humides et brûlants.


Je retournais dans la chambre, énervé contre lui, énervé contre moi.


Un « Fais chier ! » retentit dans la pièce suivi d’un bruit grave et sonore puis d’un claquement de porte.

Je me mis à pleurer doucement sauf que, ne le voyant pas revenir au bout d’une heure, je commençai à m’inquiéter. Qu’il sorte pour s’aérer et faire le point d’accord mais pas aussi longtemps à une heure aussi tardive et par un temps pareil.


Je dévalais les marches de l’escalier, quelque peu rassuré après avoir vu qu’il avait prit mon écharpe, et me rendis chez Ely. Mon inquiétude m’avait fait oublier la bienséance et je sonnai chez eux frénétiquement.


- Tu as vu Nolan ? Demandai-je à Tom quand sa tête apparut dans l’embrasure de la porte.

- Non, vous vous êtes disputés ? Intervint Ely.

- Oui, je… Je ne sais pas où il est, il ne répond pas.

- Bah, t’inquiètes pas, vaut mieux qu’il sorte plutôt qu’il fasse ou dise des choses qu’il regrettera après, assura-t-elle.

- Mais c’est de ma faute, je…

- Entres, me proposa Tom, tu vas pas rester sur le pallier.

- Non… Et si… Tom, je… il faut que tu m’emmènes chez papa ! M’agrippai-je complètement paniqué.

- Quoi ? tu crois que… D’accord, j’y vais mais tu restes ici.

- Non…

- Allons-y, décida Ely. Tu ne vas quand même pas nous laisser derrière alors que je suis sa sœur et qu’il est son petit ami ?

- Mais il n’est pas en état… Bon, d’accord.


Trente minutes plus tard, ce qui signifiait que Nolan venait tout jute d’arriver si ma déduction était bonne et qu’il était encore temps de l’arrêter, Tom ordonna à Ely de garer la voiture, refusant de nous laisser seuls, elle et moi, pour l’affronter et grimpa les étages, moi à sa suite.


Des éclats de voix nous parvinrent, j’accélérais le rythme en l’appelant. Une confrontation entre ces deux-là ne pouvait que mal se terminer. Je ne voulais pas perdre Nolan, encore moins à cause de moi.


Je reçus un coup de poing dans le ventre lorsque Nolan se fit embrasser par mon père sous mes yeux sous les yeux de mon frère. Mon cerveau se déconnecta alors de la réalité.

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OOOh pas d'armes à feu dans ce blog ! Rangez ça tout de suite ! Je tiens à dire pour ma défense que ce chapitre c'est pas moi qui l'est écrit ! :D
En tout cas je suis d'accord avec vous il y a quelque chose qui va pas dans la tête de Zach ! Comment peut on ne pas aimer faire l'amour avec Nolan :p
lol

tic tac tic tac...


Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Vendredi 15 janvier 5 15 /01 /Jan 17:31

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                    Dix sept heures. New York.

- Allô ?
- C'est Jen' comment ça va ?
- Ca va...
- Tu essaye de me mentir à moi ?
- J'essaye en effet, sourit Costia
- Comment va Link ?
- Mieux...Enfin je pense faudrait demander à Sanzo pour ça.
- Quel cynisme, ce n'est pas très fair-play.
- Qu'est-ce que j'y peux moi...
- Et le groupe ?
- Link n'a pas encore fait de crise sur la bassiste, le batteur semble son nouveau bouc émissaire ! Ce n'est pas très étonnant...Ash était notre batteur à la base.
- Il finira bien par accepté et puis tu es là pour lui faire comprendre. Comme un grand frère.
- Comme un grand frère oui...
- Tu me déprimes Costia !
- Et toi t'es trop joyeux, Gwen est passé c'est ça ?
- Umpff....Comment tu sais ça toi ?
- A chaque qu'il passe te voir tu m'appelles, sourit Costia
- Bah je t'appellerai plus si tu veux ...
- J'ai pas dis ça non plus ! Je comprends pas pourquoi tu ne lui dis pas que tu l'aimes toujours autant, surtout que c'est réciproque ! Mon exemple devrait suffire à te donner du courage, non ?
- C'est différent...En plus je crois que ma mère s'en est rendu compte, elle arrête pas de l'inviter à dîner et me faire des clins d'oeil. C'est gênant ! Surtout qu'il a douze ans de différence avec moi...Mon père ne l'acceptera jamais...
- Il aura pas le choix de toute façon. Et ne juge pas ton père trop vite, je croyais que le mien était un agent du KGB limite et regardes, il avait très bien accepté ma relation avec Link...
- IL AVAIT TON AGE LINK !!
- Tu me fais mal aux oreilles Jen' ! Se moque Costia
- Merde, Key est rentré je vais te laisser je lui ai promis qu'on irait faire du cheval avant que la nuit ne tombe.
- Finalement tu l'aimes bien Storm hé !
- Ha ha, se moque Jen', bon ciao je te laisse.
- Ciao.

            Costia raccroche le sourire sur les lèvres, les appels de Jensen lui font plus de bien que prévu, ça lui évite de trop pense à Link même si en ce moment il ne peut pas trop l'éviter, pour compenser il se concentre sur de nouvelles maquette de musiques pour les proposer à son chanteur et si ça marche pourquoi pas les proposer au producteur.

            Voilà deux mois qu'ils ont signés dans cette maison de disque, il commence à peine l'enregistrement de quelques musiques, une sera un single qui marquera leur début de carrière, les autres seront dans l'album qui suivra si le single connaît un certain succès. Le domaine de la musique est assez tordue, ils peuvent être virés du jour au lendemain alors vaut mieux ne pas faire trop de faux pas, même si le producteur semble être un type sympa, il ne faut pas faire confiance aux mecs qui travaillent la dedans. Le profit c'est tout ce qui compte, ce qui est contre productif ne sert à rien.

             Au fond Costia ne s'inquiète pas vraiment, il est certain que la voix de Link va connaître un succès fou, il a confiance en son talent. Ash aussi en était convaincu et c'est pour ça qu'ils sont venus dans ce pays. Il regarde le plafond comme si son ami pouvait le voir de là haut, il lui adresse un sourire qui voulait sûrement dire " je m'occupe de tout t'en fais pas ".

 

             Sanzo essuie son front et secoue à nouveau la poêle, les légumes dégagent une odeur alléchante, certes il n'est pas aussi doué qu'il le voudrait mais laisser Link devant la cuisinière serait d'autant plus dangereux. Il préfère se perfectionner à fin que tout le monde puisse manger des choses comestibles, il ne peut plus se permettre de commander sans arrêts chez le traiteur.

- SANZOOOOOOOOOO !!!!!!

            Link ouvre la porte d'entrée et saute sur amant. Il se niche dans le creux de son cou et manque de faire tomber Sanzo avec la poêle dans les mains.

 

- Link ! Fais attention, dit timidement Sanzo
- Tu m'as manqué, murmure Link
- Toi aussi mais là je fais la cuisine tu risques de te brûler, dit il en rougissant

         Link s'écarte et remarque le petit tablier bleu de son petit ami, il se frotte le menton en trouvant que quelque chose ne colle pas avec la scène. Mais oui !

- Pourquoi t'es pas tout nu sous ton tablier ?
- Hein ?! T'as toujours des idées bizarres ! Rit Sanzo gêné
- Quoi ? Réponds naturellement Link

                 Sanzo éclate de rire pendant que Link va flâner sur le canapé pour allumer la télé.

- Ah oui ! Ton cousin t'as appelé aujourd'hui.
- Mon cousin ? Nolan ?
- Pourquoi t'en as d'autre ? Demande Sanzo en gouttant son plat
- Je vois pas pourquoi il m'appellerait maintenant, c'est pas encore mon anniversaire !
- Il te demande de lui envoyer une photos de la petite.
- La petite ? Il est barge ce mec...
- Satsuki aussi a appelé.
- C'est ma fête aujourd'hui ou quoi ?
- Elle m'a juste dit que c'était une fille j'ai pas trop compris pourquoi.

            Link se redresse brusquement. Une fille ? Ça veut dire qu'elle...qu'elle vient d'accoucher !!!! Il se précipite brusquement dans sa chambre et laisse Sanzo dans la cuisine qui ne comprend pas trop la soudaine réaction de son ami. Il savait que sa mère était enceinte mais sans plus. Il baisse le gaz, essuie ses mains sur son tablier et rejoint son petit ami dans la chambre. Il reste perplexe sur le pas de la porte quand il voit la rapidité à la quelle Link remplis la valise de ses affaires, ou plutôt de leurs affaires.

- Mais qu'est-ce qui te prends ? Demande Sanzo
- Je dois immédiatement me rendre au Japon !
- Quoi ? Mais .. mais tu peux pas partir comme ça sur un coup de tête ?
- Ma mère vient d'accoucher Sanzo ! Et je n'étais même pas là pour l'aider ! J'ai une petite soeur !
- Tu...Attends je comprends rien tu veux pas te calmer un peu...
- On s'en va ! Ferme tout on va immédiatement prendre l'avion.
- Arrêtes je peux pas Link ! Cri Sanzo

           Link s'arrête et plante son regard dans celui de son amant. Comment ça il ne peut pas ? Pourquoi est-ce qu'il dit ça ? Il ne comprend pas à quel point c'est important pour lui de voir sa mère en bonne santé ! De voir sa petite soeur ? Il ne comprend pas ? Il ne peut pas rester là alors qu'elle vient d'avoir son enfant, l'enfant que lui détestait tant. Il doit aller la rejoindre au moins pour la féliciter. Pourquoi est-ce que Sanzo ne veut pas l'accompagner ? Quel est ce sentiment amer qu'il a soudainement dans la bouche ?

 

- Je...Demain c'est le début de mes examens Link...La fin de mes études...Je peux pas venir je suis désolé.

- Ah ..., réponds Link soulagé, c'était ça...J'ai cru pendant un moment que tu...Oublies ça !

 

          Il se sent brusquement gêné, il a effectivement déraillé et tout précipité sans prendre le temps de réfléchir à la situation, Satsuki et le bébé ne vont pas s'envoler et maintenant qu'elle a accouché ca ne sert à rien de paniquer. Tout va bien, elles vont bien. La fatigue lui tombe brusquement dessus, c'est comme si son énergie était retombé à zéro, il s'assoit lourdement sur le lit et se gratte la tête un peu honteux d'avoir autant paniqué devant Sanzo. Il ne s'était jamais senti aussi stressé de toute sa vie, son amant ne l'avait jamais vu comme ça. D'où venait cette énergie soudaine ? On aurait dit un nouveau père qui venait d'apprendre que sa femme allait accoucher. C'est ridicule.

           Sanzo sourit et s'assoie au côté de son amant, il lui caresse la joue rougit et l'incite à venir se réfugier au creux de ses bras. C'est normale pour Link d'avoir ce genre de réaction, toute sa jeunesse il a été le seul homme de la famille et Satsuki était la seule personne qu'il voulait protéger de ton son coeur. Aujourd'hui il est loin d'elle dans un événement si particulier, il est prit au dépourvu et tout s'est bousculé dans sa tête. C'est un sentiment que seul Link peut comprendre car Sanzo n'a jamais vraiment eut de personne à protéger dans sa famille mais il peut comprendre que Link est besoin de voir sa mère et sa petite soeur de ses propres yeux. Ça il peut le concevoir évidemment.

 

- Si on allait manger d'abord, sourit Sanzo

- Bonne idée.

- Tu prendras l'avion demain après être passé au studio pour le dire que tu seras absent. Et puis demande à Costia de t'accompagner, je suis sûre que ça lui ferait plaisir de revoir son père.

- Sûrement. J'aurai vraiment aimé que tu viennes, tu aurais enfin rencontrer la seule femme qui est jamais partagé ma vie, rit Link

- Je vous rejoindrait après les examens d'accord ? 
- D'accord.

               Link embrasse son amant tendrement et se dresse le ventre gargouillant. Ils partent dîner en amoureux comme tous les soirs devant le journal télévisé que Sanzo suit attentivement, il manque même sa bouche avec sa fourchette se qui fait rire Link à s'en vautré par terre. Gêné Sanzo se cache presque. Il rit à son tour et tente de calmer des Link en le suppliant d'arrêter mais aucun d'eux ne semblent vouloir stopper cet instant de magie. Dire qu'ils ne vont pas pouvoir se voir pendant deux semaines, ça semble si irréel qu'ils ne préfèrent même pas y penser.

            Quelques minutes plus tard Link raccroche le téléphone après avoir prévenu Costia qui le rejoindra demain devant le studio. Il prend le chemin de sa chambre où Sanzo s'est déjà couché, il se déshabille naturellement et pénètre sous les couettes lentement pour ne pas réveiller son amant. Il atteint la lumière et se serre contre Sanzo le plus possible, il imprègne son odeur, la forme de son visage endormi. Comment pourrait il le quitter ? Il n'en aura pas le courage. Sa bouche finement ouverte, ses paupières fermés sur des prunelles magnifiques, de fins cheveux chaleureux chatouillant ses cils. Sa présence à ses côtés toutes les nuits, ses bras fins, son étreinte amoureuse. Tout ça va tellement lui manquer et c'est la première fois depuis qu'ils sont ensemble qu'ils vont se quitter aussi longtemps.

Ça parait tellement fou, tellement impossible. Comment y arrivera-t-il ? Rien que d'y penser, Link sent son coeur se déchirer dans sa poitrine. Il serre un peu plus le corps de Sanzo contre lui, la tête contre son torse il sent doucement la main fine de son amant venir caresser ses cheveux.

- Tout ira bien..., il chuchote

            Comme un apaisement, le poids sur le coeur de Link disparaît peu à peu pour le laisser s'endormir encore une fois contre celui qu'il aime.

- T'as rien oublié ? Demande Sanzo
- Je crois pas.
- Ta brosse à dent, ton peigne, tes clopes ?
- Ouais j'ai tout.
- Je suis sûre que t'as plus de paquet de cigarettes que de slip, s'exaspère Sanzo
- Je t'ai dis que j'avais tout, susurre Link en s'approchant brusquement de Sanzo

           Les joues de Sanzo s'empourprent automatiquement, il fixe les yeux charbonneux de Link une dernière avant de lui dire au revoir. Il avait raison, ça ne parait pas réel. Leurs coeurs battent si fort qu'ils peuvent entendre celui de l'autre, le silence entre eux laisse deviner la difficulté de se quitter, Link profite de chaque seconde pour enregistrer le moindre petit détail du visage de celui qu'il aime. Ses grands yeux bleus nuit se noyant peu à peu dans les larmes. Non pas ça...Sans vraiment se rendre compte il lâche sa valise et attire Sanzo jusqu'à lui pour l'étouffer dans une étreinte désespéré. Il n'a plus envie de partir, il n'a plus envie de quitter ce petit appartement, ce petit bout de vie, ce petit être.
            Sanzo craque et pleure sur l'épaule de Link, il a toujours été très sensible et rien qu'à l'idée de vivre seul sans lui le rend tellement triste qu'il en pleura encore sûrement ce soir.

- Tu me rejoins dés la fin des examens hein, répète inlassablement Link
- Promis, sanglote Sanzo

          C'est tellement dur. C'est tellement ridicule. Comment peut on être aussi dépendant de quelqu'un ? Dire que Link avait tellement douté de ses sentiments envers Sanzo, il ne savait même pas à l'époque si il aurait réussi un jour à oublier Costia. Et le voilà aujourd'hui prêt à fondre en larme parce qu'ils vont à peine se séparer deux semaines. Quelle ironie.

- Bon j'y vais.
- Oui c'est mieux.
- Je t'aime Sanzo..., murmure Link en fixant son amant
- Je t'aime aussi..., murmure à son tour Sanzo en essuyant ses larmes
- A bientôt.
- A bientôt.

            C'est étrange comme sensation, les années semblent tout à coup défiler devant lui, il n'a plus dix huit ans mais une trentaine et chaque jour que Dieu fait il les aurait passé aux côtés de Sanzo et de sa joie de vivre. Chaque jour que Dieu est donné il l'aurait remercié pour avoir put vivre heureux aussi longtemps aux côtés de l'homme qu'il aime. Il ne s'en rend réellement compte que maintenant mais rien au monde ne pourrait intervenir entre eux deux dés à présent. Il en est persuadé. C'est à ses côtés qu'il veut vivre, aimer, pleurer, mourir. C'est uniquement avec lui qu'il veut vieillir. Non pas avec Costia mais avec Sanzo.

- Fais attention à toi, murmure Link

            Il récupère sa valise et s'en va sans se retourner jusqu'au taxi qui l'attend à l'entrée de chez lui. Il regarde une dernière la fenêtre qui donne sur la cuisine, Sanzo n'y est pas. Il pleure sans doute à ne plus savoir s'arrêter, Link sourit de bonheur. Si Sanzo pleure c'est que Link va lui manquer autant qu'il va lui manquer à lui.
           Une fois devant le studio Link croise le regard glaciale de son ami et lui dit simplement bonjour avant de monter jusqu'au bureau du producteur. Ils leur annoncent leur désire d'un mois de retrait pour des raisons familiales, le producteur semble embêté mais ne refuse pas à condition qu'ils travaillent sur des nouvelles chansons pendant leur congé. Ils acceptent naturellement et se dépêche pour ne pas louper leur avion.

- Cours Costia ! Hurle Link

            L'avion s'apprêtait à décoller mais Link et Costia arrivent à temps et s'installe sur les dernières places qui leur reste. Essouffle et assoiffé après une course pareil. L'appareil décolle enfin après quelques minutes d'attentes, dut à deux personnes en retard. Bizarrement les deux amis se sentent très viser, Costia demande une bouteille d'eau à l'hôtesse qui leur apporte rapidement.

- L'hôtesse est tombé sous ton charme Costia, charrie Link
- Si seulement elle était plus masculine, rit Costia

           Ils se mettent tous les deux à rire et boivent respectivement dans la bouteille. Link regarde à travers le hublot et se met à penser à Sanzo qui doit à cette heure ci commencer sa première épreuve. Il prie pour que tout se passe bien et qu'il les rejoigne très vite.

- Dis Link...Tu crois que mon père et ta mère se doute de notre venu ?
- J'espère pas  ! On va leur faire une sacré surprise hé !

         Ils se sourient malicieusement. Comme avant.

_________________________________________________________________________________

Je vous vois venir bande de folles !! Il n'y a rien entre Costia et Link
Faut pas croire que parce qu'ils vont se retrouver tous les deux pendant deux semaines, au japon, comme au début de leur histoire qu'ils vont forcement faire quelque chose...
Enfin...héhé
espérez le MDRR
Je vous laisse la surprise parce que j'adore instaure le suspens niark



 

 

Par Danouch - Publié dans : World so Hard - Communauté : Amours Acidulés
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Jeudi 14 janvier 4 14 /01 /Jan 23:25

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La chambre de l’hôtel est plongée dans un noir profond, nous cachant des regards indiscrets. La pleine Lune est notre seule spectatrice. Le corps de Zach au dessus du mien, mon corps figé, paralysé, les bras en croix bloqués par ses mains, il me plaque contre les draps rouges. Mon esprit vidé de toute préoccupation, j’étais plongé dans un autre monde et seuls les battements frénétiques de mon cœur résonnent en moi. Mes forces m’abandonnent et pourtant, je dois trouver le courage de l’arrêter, le courage …quel courage ? Quelle force ? Je suis là… plus manipulable qu’un pantin, soumis à mon désir et mon amour. Incapable, impuissant face à ses yeux verdoyants, face à sa bouche humide, je ne suis qu’un jouet. Qu’un être qui aime aveuglement au point de se jeter au fond d’un précipice serein.

Je ne comprends pas tellement ce qui arrive. Alors que je vais me coucher devant la télé Zach m’a basculé sur le lit et embrassé comme jamais il ne m’a embrassé. J’ai eu l’impression qu’il était possédé par une force inconnue.

Etrangement, son air si sérieux et sa façon de me regarder me donnent des frissons de terreur : si lui aussi n’arrivait pas à se contrôler ? Et s’il le regrettait et me quittait, dégouté pour l’avoir laissé faire ? J’allais lui parler de mes craintes quand il pose un doigt sensuel sur ma bouche.


- Tais-toi…Cette soirée, ce voyage, toi dans un grand lit de drap rouge sang…C’est parfait.


Il vient chercher un nouveau baiser passionné et fougueux. Toujours retenu par ses mains je restais prisonnier au lit mais j’aimais cette domination. Mes questions et mes angoisses s’envolent à chaque souffle qui se dégage de ma bouche. Il relâche la prise sur mes bras et je peux poser mes mains sur ses hanches. Je rapproche un peu mon corps du sien pour le serrer contre moi sans lâcher ses divines lèvres. Nos corps en ébullition, je passe lentement mes mains sous son t-shirt pour le remonter le long de son tronc. Il lève les bras et je me débarrasse de ce tissu encombrant, son torse frissonne au contact de mes mains, sa bouche tentatrice quitte la mienne pour reprendre notre souffle. Un instant de magie, de sensualité.


Il remonte ses mains jusqu’à mon cou, ses lèvres à quelques millimètres des miennes frustrantes, la chaleur grimpe alors que nos cœurs battent à l’unisson. Mes yeux plongeant dans son regard, je parcoure son visage sans gêne. Je remonte mes mains dans son dos, il se cambre sous la froideur de mes doigts. Taquine, sa langue vint chatouiller le bout de mes lèvres, j’eus un léger sourire avant d’approfondir le baiser. Ne tenant plus, il m’arrache presque mon sous-pull, nous retrouvant à armes égales. Il me fait basculer aussitôt dos au lit, lui toujours en califourchon sur moi sans quitter ma bouche. Un baiser endiablé embrasait nos corps, la température continuait d’envelopper toute la pièce.


Zach était plus désireux que jamais, il n’était plus question de l’arrêter, pris dans un engrenage, nous n’avons plus conscience de la réalité et du temps. Les baisers et les caresses fougueuses coupent nos respirations, incapable de se décoller plus de deux minutes, nous sommes excités par chaque mouvement de langue, chaque parcelle de peau en contact d’une autre. Notre quasi-nudité n’a plus aucune importance car, plus chaud que les flammes de l’enfer, je n’ai qu’une envie, quitter tous ces vêtements.


Je retrouve enfin toutes mes forces et je finis par prendre le dessus en le basculant sur la gauche pour me mettre par-dessus sans le lâcher ni arrêter mes caresses, remontant de son bassin jusqu’à ses cheveux en passant par son torse, sa clavicule et son cou. Je sentais ses mains s’agripper à mon dos comme un félin, ses ongles se planter dans ma peau, la consumant de douleur, de plaisir.


Rapidement, il vient me défaire ma ceinture, le reste de mes vêtements tombent à terre ainsi que les siens que je me délectais d’enlever le plus délicatement et érotiquement possible. Je chatouillais l’entrée de son boxer en jouant avec l’élastique. Je regarde une dernière fois sa réaction. Il reprend son souffle comme après un marathon, ses mains toujours dans mon dos, le torse soulevé par les respirations saccadées. Nous étions à bout de souffle mais insatisfaits, je restais stoïque un petit moment.


- Qu’est-ce…qu’il y a ? Il me demanda entre deux souffles.

- Rien, je…regardais juste…ton visage.


Il a un petit rire, la sueur perle déjà son front sur lequel quelques mèches blondes restent collées, mes joues s’empourprent aussi tôt. Il est magnifique. Je l’embrasse à nouveau langoureusement avant de plonger ma main dans le dernier rempart qui me sépare de son intimité. Il cambre brutalement et me mord la lèvre dans un gémissement de plaisir. Je grimace de douleur et goûte à la joie de son plaisir, un baiser dans le sang et l’amour. Ce désir bestial me donne encore plus envie de lui, je ne cesse de lui faire plaisir.


Je le bascule brusquement au dessus de moi, il me regarde étonné sans vraiment comprendre ce que j’attends de lui. J’ai retiré les derniers morceaux de tissu. Nos chairs brûlantes, la sueur et les respirations saccadées. Je pose lentement mes mains sur les siennes. Je les guide lentement sur mon corps, il me regarde faire sans me repousser, intrigué et surement excité, je sens tout son plaisir à me toucher contre moi. Nous étions au sommet de la frustration érotique. Le plus dur reste à venir. Je ne crois pas que lui demander s’il voulait être le passif l’emballerait, cela dit être l’actif l’emballerait sans doute encore moins, étant donné qu’il n’y connait rien. Il a déjà réussi à affronter sa peur, je n’avais pas le droit de lui imposer un tel choix qui le bloquerait.


Brusquement, il retire ses mains des miennes et me caresse de son propre gré, sa bouche s’étire en un sourire séducteur et il prend un réel plaisir à frôler ma peau. Il s’attarde sur mon torse, toujours soulevé par les longues respirations, pour écouter mon cœur au rythme duquel il frappe avec son index. Je reste silencieux, adouci et plus détendu. Je bascule son corps à nouveau sur le lit et j’ai le droit à un hoquet de stupeur, ses bras entourent mon cou et il m’attire à lui pour un baiser tendre et doux. Doucement, je viens caresser son nombril, son bassin, je descends sur sa cuisse et je sens son baiser devenir plus lent, plus hésitant. Aussitôt, je reprends les rennes pour lui faire découvrir la joie intense d’un baiser passionné et voluptueux. Pris dans un tourbillon, dans une danse épicée, discrètement je me faufile jusqu’à son antre.


Il me mord à nouveau les lèvres d’étonnement, ses mains s’agrippent plus sévèrement sur mon dos alors que je tente de le détendre. Il gémit d’appréhension tout en suçant mon propre sang, je lui léchais le cou. Malgré ses frissons de plaisir, il reste tendu.


- Zach…Détends-toi je te promets que tout va bien se passer, je lui murmure dans l’oreille.

- Tais-toi, on dirait un médecin avant une opération ! Dit-il en grinçant des dents.


J’ai un petit rire amusé, je crois voir également un sourire sur son visage crispé. Pendant prêt d’un quart d’heure, je tente de le détendre, une fois qu’il est physiquement prêt, je place ses jambes de part et d’autre de mes hanches et soulève légèrement son bassin. Il ouvre les yeux aussitôt et cherche une aide dans mon regard.


Le plus amoureusement possible, je lui souris, penché jusqu’à lui pour l’embrasser tendrement. Doucement, j’approche ma bouche de son oreille pour lui susurrer des mots doux. D’une lenteur calculée, je lui fais vivre un véritable enfer, il tape sa bouche avec sa main alors que j’étais le plus doux possible. Mon cœur se serre rien que de le voir souffrir.


- Ça va ? Je lui demande. Il hoche vivement la tête.

- Ce n’est pas si douloureux, c’est juste…bizarre, dit-il en serrant les dents.

- Tu n’es pas très convaincant, dis-je assez hésitant.

- Tu n’as pas le droit de t’arrêter là ! Le plus dur est passé, si je puis dire.

Je m’approche de lui le serrant contre moi.

- Tu trouves encore la force de faire de l’humour, mon cœur…


Dans un coup de rein violent, je le fais gémir à nouveau, la douleur disparait à chaque mouvement, son visage crispé devient de plus en plus détendu, il écarquille les yeux sans pouvoir se retenir de crier. La sueur sur le corps, le dos arqué et ses mains me griffant chaque parcelle de peau qu’il accroche. Nous ne faisons qu’un, en harmonie, dans une bulle de vapeur et de choc de la chair contre la chair. La bouche ouverte de Zach, mes yeux fermés en pleine extase. Je crois n’avoir jamais senti autant le plaisir couler dans mes veines, c’était comme un venin puissant qui me fait perdre la tête, drogué jusqu’à la moelle. Il n’y a pas de regret, pas d’homme, pas de rancune, pas de haine, il ne règne que nos deux corps et nos deux cœurs, une pensée pour l’autre, un je t’aime commun. J’aurai aimé posséder tout son être, m’infiltrer jusqu’au plus profond de ses os pour que jamais il n’ait envie d’un autre, qu’il vive et meure à mes côtés, consumés dans les flammes de l’enfer.


Dans un dernier cri de plaisir, je m’écroule sur son corps, les muscles douloureux, la sensation de froid sur mon ventre me laissait deviner qu’il avait aimé. Je souris de bonheur avant d’entendre Zach me susurrer sur le bout des lèvres.


- Je t’aime…


Je m’assoupis paisiblement.


Le lendemain est violent, les rayons du soleil ont frappé sur mon visage plus vif qu’un flash d’appareil photos, les draps sont trop froids par rapport la nuit torride que nous avions passée. Je suis le seul corps dénudé sur ce lit. Je me lève brusquement pour retomber aussitôt les yeux plongés dans le noir. Je reprends mes esprits et pour me lever tranquillement sans pudeur, nu comme un ver. La chambre contient une salle de bain, je m’approche de celle-ci en espérant retrouver mon amant sous l’eau chaude, son corps de rêve dans une position plus qu’orgasmique. Un peu trop vicieux, ma joie retombe aussitôt quand je remarque que la salle de bain était vide.

Je commençais avoir peur, où était-il, merde ?!


- Service d’étage !! Hurla Zach en rentrant dans la chambre un grand plateau dans les mains.

- Pourquoi je ne me suis pas réveillé avec toi à mes côtés ? Je lui demande ronchon.

- Merci, vive l’accueil, dit-il déçu.


Je me presse d’aller me faire pardonner en l’embrassant et le remerciant pour le plateau, il n’a rien oublié, même la confiture de cassis que j’adore. Il se serre contre mon dos alors que je trempe un doigt gourmand dans la confiture bien sucrée.


Je me retourne et je le pousse sur le lit avant de l’écraser sous le poids de mon corps. Il est hors de question qu’il m’échappe ce matin, je le veux tout pour moi. Il rit sous mon air gamin et me chatouille à nouveau. Un matin sous les fous rires et les câlins. Un matin comme je les aime.

- Alors ? Je demande curieux.

- Alors quoi ?

Je caresse les cheveux de Zach, il est couché sur mon ventre comme il le faisait toujours.

- Tu …Tu as aimé ? Je demande rouge de honte.

- Sérieusement…Oui. Enormément. Je ne pensais pas prendre autant de plaisir à faire l’amour et surtout avec un homme mais au final, c’était…magique ! C’est sans doute parce que je l’ai fait avec l’homme que j’aime…

- Sans doute.


Je l’embrasse amoureusement avant de partir m’habiller. Nous mangeons ensuite tranquillement notre petit déjeuner en couple sur le lit et nous préparons les affaires pour le lendemain car nous partons très tôt le matin. Aujourd’hui, c’est repos, pas de saut à l’élastique, pas de rafting, juste une promenade dans la ville à deux.

 

- Tu me feras penser à acheter un énorme bouquet pour ma sœur, je lui dis en serrant sa main.

____________________________________________________________________________________________

Voilà encore un citron !
lol
Le moment tant attendu est arrivée et je sens que ça va soulager beaucoup de monde lol =)
Je lance le compte à rebours ... vous verrez bien pourquoi..hihi

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mercredi 13 janvier 3 13 /01 /Jan 01:09

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        Pushing me away…

C’était une musique si belle aux oreilles de Kendrian. La nuit avait recouvert l’ensemble du ciel laissant place à des étoiles de plus en plus nombreuses lorsqu’il s’approchait du lac. Pas de lampadaires aux alentours ou de lumières artificielles venant gâcher la beauté de la voie lactée, juste quelques feux de camps d’où se dégageaient des rires et des exclamations bruyantes d’un groupe d’amis réuni autour d’un jeu de carte, de quelques bouteilles pour compléter l’euphorie.

        Pushing me away…

Ce n’est pas les paroles qui le touchent, ce n’est pas non plus l’histoire qui n’a rien avoir avec la sienne. Juste le son du piano et de la voix mélancolique de Chester Bennington. Couché sur le sable frais il se laisse aller aux rêveries, aux sentiments de plénitude et de bien être. Ces problèmes lui semblaient trop futiles et irréels pour pouvoir le perturber, effacer et jeter au grès du vent par une unique voix. Si le temps pouvait s’arrêter maintenant il en serai combler, si la vie pouvait s’éteindre pour ne répéter inlassablement, comme un disque rayer, ce moment il pourrait mourir heureux.

         Pushing me away…


        Kendrian ferme les yeux attendant que la dernière note de musique s’achève lentement. Plus loin derrière lui, le groupe s’est réuni autour d’un petit feu et de quelques bougies. Comme il l’avait deviné ils n’avaient toujours pas finit leur jeu de carte et il n’était toujours pas rentrer chez lui. C’est dans ces moments là qu’il regrette de ne pas avoir passé son permis, si seulement il avait écouté Eileen au lieu de passer son temps à dormir.

Il se redresse, la fatigue plus assommante que jamais, son corps engourdie semble peser des tonnes. Il bloque légèrement sur les reflets de la Lune dans l’eau et le bruit des ondes lorsqu’un poisson décide de montrer sa tête. Un soupire et il repart rejoindre les autres.

       Toujours en maillot de bain et Eileen ayant perquisitionné son sweat à cause de la légère fraîcheur de la nuit, Kendrian sent vraiment le froid lui donner des sursauts de frissons à chaque minutes. Comme une âme en peine il vient se réchauffer au près du feu ne voulant en aucun cas participer à la fête. Apparemment Milan semble emporter manches après manches sous la colère des autres mecs du groupe, leur fierté prend un sacré coup à chaque partie, les filles se regroupent autour du beau brun comme des groupies et Eileen en profite pour tricher et regarder les cartes de son frère. Pas vraiment de surprise pour Kendrian il a l’habitude. Il sourit intérieurement en voyant que tout va pour le mieux dans leur bulle, qu’en aucun cas Eileen ou Milan n’échangerait cette relation avec les autres. Kendrian aimerait beaucoup être comme eux, seulement il n’y arrive pas, quelque chose en lui le rend si sombre et si insociable. Même si il le voulait, il ne pourrait pas s’intégrer.


- Excuses moi, lui sourit une jeune fille, tu pourrais me passer un canette de coca s’il te plait ?


Kendrian regarde à sa gauche et se rend compte qu’il coupe le passage à la glacière - qu’est-ce qu’une glacière fait près du feu ? - Peu importe. Il tend une canette à la petite brune.


- Merci ! Au fait désolé encore pour la glace de toute l’heure…

- Ah c’était toi ? Demande surpris Kendrian

- Euh oui je suis vraiment désolé mais c’est la faute de l’autre fille avec les dread ! Elle a tiré la balle avec un regard d’assassin, dit elle en jetant un regard menaçant à une fille qui joue aux cartes

- Ah…Bah c’est pas grave.

- Tu ne viens pas t’amuser avec nous ?

- J’aime pas trop la foule…

- Oh…Tu veux que je te tienne compagnie ?

- Ca ira va t’amuser.

- Bon…Au fait moi c’est Coralie et toi ?

- Kendrian.

- Kendrian ? C’est…pas courant ! Dit la jeune fille amusé

- Ca me correspond bien alors.

- Bon bah Kendrian je te laisse !


             La jeune fille s’en va manquant de tomber à cause du sable, elle s’assoit à côtés de son amie très concentré et très décidé à battre Milan, ce petit prétentieux de première qui se croit beau avec son harem autour de lui. A voir son regard elle est tiraillé entre se jeter sur lui pour l’étrangler ou se jeter sur lui pour l’embrasser sauvagement. Kendrian ressent exactement la même chose. Contrairement à Milan il n’est pas d’un naturel jaloux, il ne frappe pas toutes les personnes qui l’entoure même si parfois il a une forte envie d’exprimer toute cette frustration. A force de tout garder pour ça il finira un jour par exploser.

 

- Tu me passes une bière Kendri ? Lui demande Eileen un sourire sur les lèvres

- T’as assez bu. Il rétorque alors sèchement

- OOOh !! S’il te plaît juste une petite bière !! Kendriii chériii.

Eileen se jette sur son ami comme une enfant. Exaspéré Kendrian sent la veine sur sa tempe frapper avec frénésie.

- Hors de question, dit il le regard autoritaire

- Mais…mais…


            Les yeux d’Eileen faussement remplis de larme, un air de chien battu et à deux doigts de pleurer pour faire craquer son meilleur ami mais il ne cédera pas. Il ne cède pas toujours à ses caprices et il sait dire non quand il le faut, surtout quand c’est pour le bien de Eileen. Inflexible, les autres rient en voyant les tentatives désespéré d’Eileen pour amadouer Kendrian. Le genre de scène que tout le monde à l’habitude de voir connaissant la relation de ces deux là. Une relation qui ne semble ne pas faire rire un seul d’entre eux.


- Aller Kendrian ne soit pas vilain avec elle ! Donne lui sa bière qu’on en parle plus, dit un garçon du groupe

- Pauvre Eileen ! Je te passe un peu de la mienne de bière viens par là, reprend un autre garçon d’un air aguicheur

- C’est vrai ?! Répond avec joie la jeune fille

- Mais oui si tu me fais un bisous je te donne ma bouteille…

- Oh bah si ce n’est que ça !


           Trop imbibé pour réussir à se contrôler. C’est dans ces moment là que Kendrian déteste vraiment les soirées alcoolisé. Parce que Eileen est une fille faible et qui n’hésite à faire comme tout le monde et se mettre des cuites qui la rendent ridicule, elle ne semble pas en souffrir puisqu’elle recommence dés qu’elle en a l’occasion mais jamais Kendrian ne laisserait un garçon profiter d’elle de cette façon. C’est pourquoi il préfère supporter ce genre de fête pour la surveiller plutôt que de la savoir au milieu de mec en manque. Un sentiment de protection le rend presque agressif, il lance un regard assassin à l’espace de connard qui tente son coup au près de la belle Eileen.

            Il est surement nouveau, se disent les autres, il savent tous qu’il ne faut jamais s’approcher d’Eileen quand Kendrian est dans les parages.

            Alors qu’elle s’apprêtait à s’approcher du garçon les lèvres tendu Kendrian attrape violemment le bras d’Eileen et l’emmène avec lui plus loin. Il se retourne une dernière fois vers le garçon qui reste perplexe.


- Il a un problème ? Il s’énerve

- Toi t’es nouveau je me trompe ? Lui dit un autre garçon. Tu dois savoir qu’il ne faut pas toucher à Eileen tant que ce n’est pas elle qui vient te voir. Si tu essaye quoi que ce soit quand elle est bourrée son cerbère ne te fera pas de cadeau. Kendrian est comme ça. Ils sortent pas ensemble mais ils sont très proches. C’est presque flippant.

- Ils finiront par sortir ensemble j’en suis sûre, soupire une fille en regardant les deux partir, Kendrian est tellement attirant…

- Ce glaçon ? T’es pas bien !

- En tout cas je suis d’accord avec elle, ils finiront sans doute par sortir ensemble.

- Ils sont allés ou d’ailleurs ? On les voit même plus !

- Tiens Milan est parti aussi ?


           Kendrian pousse Eileen contre la voiture et se plante devant elle les bras croisés. Il en a assez de son comportement puérile, il en a marre de la voir se ridiculiser comme toutes ces gamines qui agitent leurs fesses devant tout le monde. Même si elle l’assume ! Il ne supporte pas l’idée que les gens la traitent ainsi. Furieux il reste impassible le regard perçant la fixant droit dans les yeux. Ses prunelles grises brillent avec la lumière de la Lune et Eileen n’arrive pas à s’en détacher. Elle est peut être saoul mais elle sent qu’elle va encore passer un sale quart d’heure.


- Pourquoi tu ne veux pas me laisser m’amuser ? Se vexe Eileen

- T’appelles ça t’amuser ? Te jeter sur tous les mecs pour une bière ?

- Où est le problème ? Je fais ce que je veux jusqu’à preuve du contraire ?

- C’est ça ce que tu veux ? Te bourrer la gueule et te faire sauter par toute la ville !

- Je te permet pas !

- Me permettre quoi ? C’est la vérité je suis désolé.


          Elle le savait. Il n’avait pas besoin de lui dire et d’être aussi cruel avec elle, Eileen savait très bien ce qu’elle faisait, ce n’était pas glorieux elle en avait honte aussi mais à sa façon elle cherchait de l’affection. Parce que à sa façon elle était mal dans sa peau aussi et ça Kendrian le savait très bien, depuis longtemps. Elle pouvait continuer si lui était là pour la sauver quand elle allait trop loin, car il n’y avait que comme ça que Kendrian faisait attention à elle.

Il était aller loin, sans doute que demain elle oubliera tout mais il s’en voulait de lui avoir fait aussi mal, il s’approche pour la serrer dans ses bras et pour apaiser ses peurs. Kendrian savait très bien que Eileen voulait juste attirer l’attention sur elle pour qu’on la protège mais ce n’était pas une excuse elle devait arrêter ses conneries une bonne fois pour toute. Il ne voulait la voir sombrer comme sa mère avait sombré.


- Promet moi d’arrêter ça…, lui demande Kendrian, promet moi d’être enfin plus raisonnable.

- D’accord…Pour toi alors. Parce que je t’aime Kendrian…

- Je sais.


         Les yeux brillant sous l’effet de l’alcool, la vue trouble elle tente de s’approcher pour l’embrasser. Kendrian se laisse faire, un baiser chaste vient se déposer sur ses lèvres et elle se serre à nouveau contre lui pour sentir toute la chaleur humaine qui l‘apaisait. Une envie furieuse de dormir au creux de ses bras lui faisait fermer les yeux. Il prend les clés de la poche d’Eileen et ouvre la porte pour l’installer sur la banquette arrière.


- Tu restes avec moi hein ?

- Je vais chercher tes affaires et Milan, on va partir.


         Pas besoin de chercher Milan bien longtemps. A peine eut il fermer la porte qu’il croise son regard électrisant, d’un air naturel Kendrian pouvait cependant sentir toute la tension qui grimpait. Il se sentait plus vulnérable qu’un ver.

Le bruissement des feuilles agitées par le vent, aucun d’eux ne détournent le regard. Kendrian décide d’avancer, son vis-à-vis ne bouge pas et le fixe avec une froideur effrayante. Il frôle son épaule et s’arrête.

          Pas un mot. Juste des non dit.

          Il continue d’avancer jusqu’au feu où il va récupérer les affaires et régler le compte de l’autre imbécile. A peine est il arrivé que tout le monde le regarde, les poings serrés et un air destructeur tout le monde recule face à lui, le garçon en question se sent prit au dépourvu, ses membres tremblent de peur. Le regard de Kendrian est si pénétrant, si paralysant qu’il n’ose même pas parler. Il le prend par la col et le soulève, leurs visages si proche l’un de l’autre, le garçon ne sait plus penser correctement.


- Je recommencerai plus ok ? Je savais pas que Eileen c’était ta copine !

- T’avises même plus de la regarder, réponds simplement Kendrian


         Il relâche sa proie prête à crier de terreur et récupère les affaires restantes, il croise le regard de la petite brune de toute l’heure, il lui adresse un au revoir qui se voulais amicale et puis il s’en va sans un regard vers les autres. Il cours jusqu’à la voiture où Milan et Eileen devaient se trouver, les fars guident ses pas, Milan est déjà au volant.

Il ouvre le coffre et jette le sac dedans avant de prendre place dans la voiture. La tension remonte alors que Milan semblait concentré sur la route, Eileen ne se manifeste même pas. Elle s’est endormi rapidement et ne risque pas de se réveiller. Kendrian regarde son visage angélique par le billet du rétroviseur il en sourit presque en sachant que dans quelques heures elle aura une réelle gueule de bois. Cette soirée a été comme il l’imaginait, pas de tout repos et malheureusement il a l’impression que le fossé qui le séparait de Milan s’est encore agrandit. Quelque chose qui leur pèse sur la tête et qui ne tardera pas à leur tomber dessus pour tout anéantir.

             Ils arrivent enfin devant la maison, Kendrian descend de la voiture et porte Eileen jusqu’à dans sa chambre, il la dépose lentement sur le lit. Il ne prend pas la peine de la déshabiller cette fois, il remonte juste la couette sur elle avant de l’embrasser sur le front et de caresser tendrement ses long cheveux ébènes. Un dernier regard vers sa meilleure amie avant de refermer la porte.

             Il passe une main dans ses cheveux blanc et soupire, le sommeil revient à nouveau engourdir tout son corps. Milan est sans doute déjà dans sa chambre et le froid qui s’est progressivement installer depuis la fin de cette soirée presse la poitrine de Kendrian. Il sait qu’il n’a rien fait de mal, il sait également que c’est une raison de plus pour abandonner cet amour impossible, cet amour à sens unique. A quoi bon s’acharner ? Il ne se passera jamais rien entre eux, pas comme il le voudrait. Depuis le début il sait que son rêve ne restera qu’un rêve inaccessible.

             Il aimerait lui dire au revoir, malgré lui il s’arrête devant sa porte apercevant la lumière par la serrure. Il ne dort pas mais sans doute que voir Kendrian est la dernière chose dont il a envie. Pense-t-il vraiment encore à Kendrian ? Pour lui ce n’était qu’une journée comme les autre. Kendrian sent son morale tomber encore plus bas, la fatigue n’aidant pas les choses il ferme les yeux un instant pour reprendre son souffle et repartir dans son miteux petit appartement de banlieue fleurant bon le vin.


- Attends…


            Une voix au milieu de la nuit. Kendrian s’arrête sur ses pas et se retourne, les battements de son cœur contre sa poitrine.


- Tu veux pas rester avec moi ce soir ? Demande Milan

- Je…

Il doit dire non. Il doit dire non !

- Désolé je dois rentrer ma mère m'attend.


             Quelle excuse stupide ! Bon sang mais t’es pas capable de lui dire que t’en a marre d’être un vulgaire jouet !! Non tu ne peux pas…ça serai avoué tes sentiments pour lui et ça ce n’est pas concevable.


- Je comprends…


              Le regard de Milan s’assombrit, il lui offre un sourire immense avec un bon nuit enjoué. Il referme rapidement la porte derrière lui, presque trop rapidement. Kendrian reste débout, immobile, pourquoi est-ce qu’il se sent mal ? Pourquoi est-ce qu’il n’arrive pas à partir ? Il a pourtant ce qu’il voulait, Milan n’a pas insisté comme il le fait d’habitude et ça ne le perturbe pas mais ce sourire…ce sourire.

              Sans hésité il ouvre brusquement la porte, Milan assied sur son lit la tête entre ses bras il relève le visage, surpris il n’arrive pas à dire quoi que ce soit. Kendrian perplexe referme la porte lentement derrière lui sans le lâcher du regard. Ce fut un choc de voir Milan aussi fragile une fraction de seconde, pendant un instant il a bien cru qu’il était entrain de pleurer mais en tout cas ce qui est sûre, c’est qu’il n’était pas bien.

               Kendrian s’approche doucement et s’assied à ses côtés, il n’expliquera pas son changement d’attitude et Milan n’expliquera pas non plus pourquoi il s’est jeté si soudainement dans ses bras, le faisant basculer sur le lit. Il a serré si fortement son cœur contre le sien que Kendrian n’osait plus rien faire. Milan a niché son visage dans son torse simplement, sans rien dire, rien tenter d’autre. Ils sont restés l’un contre l’autre toute la nuit, le besoin de sentir leur présence mutuel sans pour autant se sauter dessus. Un moment si particulier qu’ils ne pourraient pas l’expliquer, ce soir là Milan s’est endormi dans les bras de Kendrian qui sentait son cœur se gonfler de douleur et de bonheur. Le bonheur d’avoir l’être qui compte le plus à ses yeux contre lui et la douleur de sentir cet homme mal au fond de lui au point de laisser tomber les armes juste une nuit. Pour la première fois Kendrian sourit avant de se laisser lui aussi s’assoupir.

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Aaaaaaaah je les aime eux aussi :D
les filles j'ai besoin d'aide ! Il faut des prénoms ! Au moins UN ! Pour notre nouvelle histoire je suis à cours d'idée il me faut un prénom pas courant et qui sonne bien !!
MERCIII d'avance :p

Je vous aime

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mercredi 13 janvier 3 13 /01 /Jan 01:00
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          Ils le regardent tous. Derrière des vitres isolées, un homme assied devant sa console, son regard est aussi concentré que possible, l'univers est limité à cette table de boûtons qu'il connait par coeur. Il sait quand appuyer sur play, quand arrêter l'artiste. A côté de lui un homme en costume, d'une quarantaine d'année, les yeux perçant et la peau foncé. Plus loin derrière un asiatique aux cheveux rouges qui a première vue semble plus tendu que celui qui est l'objet de toute l'attention. A ses côtés un grand homme, une carrure d'athlète, le regard plus glaciale que la neige qui recouvre la ville. Il prie pourtant de tout son coeur pour que son ami ne craque pas.
               Et puis au milieu de tout ça, le point culminant, seul dans une pièce insonorisée, un micro devant lui et un casque sur ses oreilles pour entendre la musique.

" Aller Link "

           Du regard Link cherche le soutient de Sanzo, il ne quitte pas ses yeux et ne tient même pas compte du regard insistant de son possible futur producteur. Le son de la guitare commence à siffler dans ses oreilles, son coeur marque un arrêt, les yeux bleu nuit de Sanzo. Sa voix remonte le long de sa poitrine, glisse dans sa gorge et frappe contre sa bouche, il entrouvre les lèvres.

This world will never be
What i expected
And if I don't belong
Who would have guessed it
I will not leave alone
Everything that own
To make you feel like
It's not too late
It's never too late


          Sa voix devient plus forte et plus impressionante, il ferme les yeux tout en chantant de toute son âme, il entend parfaitement le son de la corde de la guitare de Costia. C'est comme si il avait remonté le temps même si il sait partinemment que ce n'est pas Ashley à la batterie.

Now and again we try to just stay alive ! 

           Il s'est presque fait traîner par Sanzo et Costia pour venir aujourd'hui, tenter un essai, toute la matiné Costia Lynh et un autre garçon ont joué pour trouver la musique parfaite. Le magicien du son a transformé ça en réelle musique, il ne manquait plus que sa voix. Il a refusé au début, si Ashley n'était pas à la batterie ça ne serai jamais parfait. Ca ne serai jamais eux.

- Arrête de vouloir retourner en arrière c'est impossible Link, lui avait dit Costia, il n'y a plus de groupe depuis longtemps. Rien ne sera jamais comme avant mais ce n'est pas pour autant que tu dois abandonner. Tu dois ouvrir les yeux sur le futur et cesser de regarder dans le passé. Un homme très con m'avait dit un jour qu'on ne changeait pas le passé, je crois que c'est le seule chose intelligente qu'il est dit dans sa vie. Se moque Costia
- Tu as peut être raison...
- J'ai toujours raison.

           Oui il avait très certainement raison car cet homme qui refusait de regarder derrière lui c'était Link lui même. Cet homme qui avait tout abandonner pour recommencer une nouvelle vie, rêverait aujourd'hui, remonter en arrière et effacer ses erreurs comme on effacerait un casier trop lourd à porter. Seulement la vie n'est pas ainsi faite, il doit tenir, il doit continuer sans jamais oublier tout ce qu'il a enduré pour en arriver là, sans jamais oublier tout ceux qu'il a laissé derrière lui. 
           La troisième prise fut la bonne. Le producteur semble satisfait, il pose simplement une main encourageante sur l'épaule du chanteur avant de lui dire qu'il le recontactera prochainement. Lessivé, Link s'écroule presque sur Sanzo qui le retient tant bien que mal avec un léger sourire. Il l'a fait, il a tenu sans jamais craquer et s'énerver, rien que pour ça Sanzo est très fier de son petit ami. 

- Je vais rentrer, annonce Costia, beau travail Link.
Link regarde le dos de Costia silencieux pas sans un pincement au coeur.
- On rentre aussi ? Demande Link à Sanzo
Il accepte un grand sourire sur les lèvres.

           Sanzo attrape la main de Link et ils quittent le studio sans plus attendre.
           Au milieu de la ville, l'un avec l'autre les choses semblent s'arranger petit à petit , Link parle un peu plus sans pour autant réussir à s'amuser avec autant d'entrain, Sanzo se sent moins tendu en sa présence le malheur de Link s'évapore à chaque parole qu'il chante avec foi et passion. Tout rentre dans l'ordre grâce à un rêve que Ashley avait commence à semer dans l'esprit de son ami.

- Tu crois qu'il est fier de moi ? De là haut ? 
- Alors maintenant tu crois qu'il y a quelque chose après la mort ? 
Link reste silencieux.
- Ca serait intéressant, non ? Dit il la voix basse
- Je crois qu'il te dirait " bravo grincheux ! " 

           L'image d'Ashley apparait immédiatement dans l'esprit de Link, c'est exactement ce qu'il pourrait dire. Un sourire s'étend sur le visage de Link, il regarde Sanzo avec le plus de tendresse possible et dépose un baiser bruyant sur sa joue. Les joues de Sanzo s'enflamment automatiquement, heureux de retrouver enfin son Link il n'hésite pas à lui voler un baiser sans aucune gêne et court comme un enfant jusqu'à son immeuble. Link surpris ne peut pas s'empêcher de lui courir après, son coeur se gonfle à l'écoute du rire de son petit ami. 
           Link aussi est heureux de retrouver le Sanzo maladroit et joyeux qu'il a connu, cette histoire avait non seulement porter sur son coeur mais aussi sur son visage, terni et triste de jour en jour. Aujourd'hui tout s'illumine, son visage, son sourire, son avenir. 

" Tout ira mieux Ashley, je te le promet." 

           Essoufflé mais soulagé, les deux garçons gravissent les escaliers en se lançant quelques regard furtifs, des regards amusés, des regard complices. Toute une histoire se raconte dans ces simples regards. Au fur et à mesure qu'ils s'approchent de la porte ce n'était plus de simple regard, la tension entre eux grimpait, depuis combien de temps n'avaient ils pas connu la chair de l'autre ?
           Le temps ralentissait à chaque pas, les secondes devenaient des minutes et les essoufflements se taisaient, leurs visages se figeaient. Tous les deux face à face, le corps accoudé à l'encadrement si proche et à la fois trop loin, la moindre petite brise bourdonnait dans leurs oreilles. 
           En un instant ils se jettent l'un sur l'autre, s'embrassent avec voracité, leurs corps profondement coller, une main aveugle ouvre la porte et un seul coup de pied de Link la ferme. La chaleur grimpe, des baisers sensuels et passionnés. Link attirent Sanzo par le cou et l'emprisonne à ses lèvres ne voulant en aucun cas se séparer ou arrêter ce tourbillon de désir. Enchainer par les bras protectèrent de son conjoint, Sanzo se laisse totalement aller et profite de chaque émotion, chaque caresse et chaque effluve de frissons. Dans la précipitation et l'excitation ils arrachent leur habit respectifs, brûlant par un feu brasant, des corps nu presque fumant. La chair contre la chair. 
           Link tire Sanzo par le bras et le fait basculer sur le canapé, d'une main gourmande il va chatouiller l'intimite de Sanzo, le faire gémir et arquer son dos de supplication pour continuer de le frustrer, de le faire jouïr. Link plante ses yeux charbonneux dans le bleu nuit de Sanzo. Ses lèvres humides et gonflées s'approchent du cou en sueur, Link descend sa langue le long de ses courbes élancées et alléchantes, une trainée fluide et acide qui fait frissoner chaque percelle de peau. Un chemin d'amour, un chemin de dévot. Sanzo arque son corps sous chaque coup de langue coquine de Link, ses mains plaquées sur le dos musclé du beau brun. 

- Link ne...pas là...
- Gêné ? Sourit sournoisement Link
- Tu n'es pas obligé d'aller jusque là...
- " Tes yeux noyés dans un fleuve d'amour et de désir, ta bouche entrouverte penitente n'attendant que mon baiser redempteur..." Te faire plaisir me fait plaisir Sanzo...

         Sanzo encore surpris par la poésie des mots de Link, peut être des paroles d'une futur chanson ? Tellement choqué que ses yeux en pleurent presque de joie. Link remonte lentement planquant son torse sur celui de son amant, déposant un baiser délicat sur son front. Il reprend à nouveau possession de sa bouche si tentante, un baiser fougueux qui témoigne toute l'excitation qui plane sur eux. 
         Link redescend à nouveau le long de son corps et vient d'abord s'amuser avec son intimité, il enroule sa langue tout autour recouvrant d'une sensation chaude et sensuelle tout le désir ardant de Sanzo qui arque le dos de plaisir, se mord la lèvre inférieur pour ne pas crier toute la jouissance que la bouche de Link peut lui donner. La tendresse, Link remonte le long du bas ventre de Sanzo, il promène ses doigts le long de la cuisse gauche et sous quelques notes d'une guitare mélodieuses il s'approche délicatement de l'endroit désiré. 
           Une préparation sous les gémissements retenus de Sanzo qui crispe son visage sous les doigts habiles de Link. Puis la pénétration, légère et lente, la plus soucieuse qui soit, la plus douce qui soit. Sanzo aurait il put espérer mieux ? Aurait il put connaître mieux ? Chaque coup de reins, chaque coup de bassin de Link aussi profond que sensuel ne raisonnaient pas comme un échange brutal et sauvage mais plus comme une première fois, comme un "je t'aime" timide mais si sincère. 

- Dis le moi, souffle Sanzo, dis le moi s'il te plait...
- Je t'aime.
- Encore...
- Je t'aime Sanzo !

              Un coup plus fort, plus impatient, un coup plus intense et ralentit, plus profond. Un cri ne témoignant que l'amour qu'il lui porte. Des vas viens plus incessant, plus poussés, plus désireux de donner le plus de bien possible. Les plaqués de Sanzo sur le torse de Link, le regard évasif et si irresistible. Un visage d'ange qui s'offre à Link, un corps félin, une émotion qui serre son coeur et le fait battre si rapidemment. Jamais il ne pourra se passer de ce visage, jamais il ne pourra oublier ce regard, comme un drogué qui finit par accepter son sort et se laisser aller à la tentation. 
             Sanzo s'agrippe plus fortement à chaque pénétration de Link, ses cris ne sont plus retenu, ses supplication pour aller plus vite sont hurlés et Link ne se laisse pas prier longtemps. Désireux de connaître enfin l'extase magique il accelère, laisse ses propres gémissements accompagner son bassin contre celui de son petit ami qui crie son nom, il ferme les yeux, la dernière pénétration fut comme une libération de tout se tourbillon d'émotion. Un vide totale du moindre souffle dans ses poumons, une dernière note de guitare. 

             Une heure plus tard, toujours enlacés l'un contre l'autre, Sanzo enroulant les cheveux fin de Link autour de ses doigts, Link perdu dans ses pensés à fixer le point rouge de la télé. Le silence appaise leur corps après l'effort, les coeurs ralentissent et le canapé lui même tente de se remettre des ébats. Toujours nu l'un contre l'autre aucun n'ose vraiment se détacher de l'étreinte qui les enchaine. Chacun de son monde à lui tout en tenant fermement le corps de l'autre contre soit pour marquer sa présence. Pour ne pas sombrer dans de sombre idées. 

- Dis Sanzo...
- Hum ?
- Tu penses à Adam de temps en temps ? 
- Tu poses des questions bizarres Link.
- Réponds seulement.
- Tout comme tu penses à Costia...Très souvent. Je ne pense quand même qu'il faut s'inquiêter pour ça, je pense même que c'est normale de penser à la personne qu'on avait le plus aimé, qui nous a le plus aidé. Je ne pourrai jamais cesser de penser à Adam comme tu ne pourra jamais cesser de penser à Costia. 
- Hum...Tu as sans doute raison. Quelle vie de merde quand même ! J'aurai tellement aimé te rencontrer avant lui ! 
- On s'en fou maintenant ! Le plus important c'est que maintenant je sois le seul qui compte...le seul. 
- Tu es le seul...
- Alors laisses tomber ces questions idiotes qui envahissent ta petite tête. 

         Sanzo dépose un baiser sur la tête de Link et continue à enrouler ses cheveux autour de ses doigts. 

- Bon !
Link se lève brusquement.
- Je prendre une douche ! Tu viens ? Demande Link d'un air coquin

         Sanzo rougit et pose délicatement sa main sur celle tendu de son petit ami avant de se faire entrainer dans la salle de bain. Le porte se ferme à clés immédiatement.


____________________________________________________________________________________________

Petit citron pour les fans ! Je pense qu'il ne me reste plus que deux chapitres avant la fin de cette histoire =)
Avec une petit épilogue sympa et on pourra enfin dire adieu à Link ! 
^^

Ma prochaine histoire sera à nouveau une coprod avec Lilly ! (je suis également sur un projet avec Deadly mais c'est encore en suspens) Avis aux fans de fantastique ! =) Pour une histoire yaoi de la vie courante vous devrez vous contenter de la dernière avant la prochaine et JUSD ^^

voilà gros bisous les filles :p




 

           
Par Danouch - Publié dans : World so Hard - Communauté : Amours Acidulés
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Mardi 12 janvier 2 12 /01 /Jan 23:32


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Je me réveillai le lendemain matin, complètement désorienté, ou autrement dit, la tête dans le cul. Les événements de la veille ne tardèrent pas à refaire surface et je rougis violemment en pensant que j’avais arrêté Nolan au moment où les choses allaient devenir sérieuses. D’un côté, je lui en voulais parce que je me disais que s’il ne me forçait pas un peu, je n’arriverai jamais à franchir le pas et en même temps, je savais que je disais ça pour éviter de trop culpabiliser et rejeter la faute sur lui. Mais le magnifique bracelet qu’il m’avait offert m’empêchait de médire sur lui. C’est sûr que le changement était radical par rapport à l’orphelinat, où on avait des BD, du chocolat ou des DVD.


Je ne dis pas que j’aurai douté de son amour pour moi s’il m’avait offert une boîte de chocolats (blancs de préférence !) mais là, voir tout le mal qu’il s’était donné pour moi, je sais pas trop comment le décrire, ça m’avait fait chaud au cœur, c’était le premier vrai noël que je célébrais.


Le lit était vide, je passai à la salle de bain pour me donner une certaine constance, j’avais la bouche pâteuse, les yeux rouges d’émotion et de fatigue et je tremblais. Je jetai de petits coups d’œil en arrière pour vérifier que Nolan ne me surprendrait plus comme hier.


Après une rapide toilette, je rejoignis Nolan frais comme un pinson, c’est que je tenais à mon image. Il regardait toujours ses manga.


- Et alors, t’as pas nos copies à corriger ? Le taquinai-je.

- Pas le jour de noël. Tu veux me tuer ou quoi ?

- Je croyais que ça allait te booster mon cadeau, il te plait pas ? Lui posai-je comme question vicieuse.

- Avant toute chose, j’ai pas eu mon câlin du matin, protesta-t-il en ouvrant les bras.

Docile, je plongeais en le serrant dans mes bras et échangeant un baiser.

- Tu veux aller à l’orphelinat aujourd’hui ? Me demanda-t-il.

- En début d’après-midi, oui, mais là, j’ai envie d’être avec toi. Tu veux sortir ?

- Pas trop, non, j’ai un peu mal à la tête à cause de ce que j’ai bu, hier.

- Tu tiens vraiment pas l’alcool, hein ? Me moquai-je.

- Zach, pourquoi tu n’as pas porté plainte contre ton père ? Se renseigna-t-il sérieusement au bout d’un petit moment.

- Tu sais, j’étais énormément diminué mentalement après tout ce que j’avais subi et j’étais jeune pour comprendre vraiment tout ce que ça impliquait. Tout ce que je voulais, c’était l’oublier, je n’ai parlé à Christelle de tout ça que bien après même si elle avait tout de suite compris. Et je crois que je ne suis pas le seul de nous deux à avoir vécu une enfance douloureuse, conclus-je, en m’allongeant contre lui.

- Moi, ce n’est pas pareil. Je veux dire, ça m’a hanté toute mon enfance et même encore maintenant mais je n’ai pas été torturé pendant des années, surtout quand j’étais gosse. Je n’ai pas été mis à la rue par ma sœur.

- Oublions-ça d’accord ? Je n’aime pas en parler, c’est du passé maintenant et je sais qu’avec toi, il ne m’arrivera rien, assurai-je en plantant mes yeux dans ses prunelles azurées.

- Evidemment, lâcha-t-il suffisant.


Le déjeuner fut perturbé par l’arrivée de deux visiteurs alors que Nolan n’avait préparé que pour nous deux. Je me braquai quand je vis mon frère se faire tout petit derrière sa femme mais le saluai et lui souhaitai un joyeux noël. Si encore la sœur de mon amant n’avait pas été ma belle-sœur, j’aurai pu l’éviter mais là… Et dire qu’au début, c’était Nolan que je craignais de voir trop souvent, pensant que le voir une fois par semaine était bien suffisant.


Je gardai une certaine distance avec Tom, encore plus quand je remarquai leur air grave. Ely allait-elle nous sermonner pour la crise de son frère de la veille ? Je lui serrai la main.


- Nous avons quelque chose à vous annoncer, déclara Tom, son sourire s’élargissant de plus en plus.

- C’est noël aujourd’hui ? Répliquai-je. Ça, on le sait, merci.

- Ely est enceinte, poursuivit-il en m’ignorant.

- Quoi ? Nous nous exclamâmes. Tu… Mais il va jamais survivre, ce pauvre bébé ! Avec toi comme mère ! insista Nolan.


Il se prit une torgnole sur la tête de la part de sa sœur, moi, je ne savais pas trop ce que je devais dire sous le regard de mon frère. Je pris soudain conscience du silence pesant dans la salle. Ne souhaitant pas lui balancer une réplique beaucoup plus cinglante que Nolan du style, « j’espère que tu t’en occuperas mieux que moi », je préférai quitter l’appartement et les laisser se réjouir entre famille.


Je laissai une sale ambiance mais si je restai, ce serait encore pire. Ils avaient droit au bonheur et je n’avais pas envie de tout gâcher mais il ne fallait pas non plus me demander ma bénédiction.

Une fois sorti, je fus arrêté par Nolan.


- Attends ! Je viens avec toi.

- Non, ça ira, désolé mais je peux pas participer aux réjouissances et j’ai pas envie de gâcher la bonne humeur. Reste avec ta sœur.

- Je ne vais pas te dire de rester mais ne reste pas dehors par ce temps, d’accord ?

- Je vais à l’orphelinat, ne t’inquiète pas. Bonne journée.


Je passai toute l’après-midi là-bas jusqu’au coucher. Ça me permettait de penser à autre chose. Je me trouvai bête parce que ça ne changeait rien que mon frère soit heureux mais je lui en voulais de penser à son bonheur sans qu’il ne se soit jamais préoccupé de moi. Et pourtant, penser ça avait quelque chose faux puisque sans lui, je ne me serai jamais autant rapproché de Nolan alors que j’étais heureux avec lui, que j’avais enfin trouvé ma voie. Mais devais-je pour autant tout lui pardonner ?


Je rentrai tard, vers vingt-deux heures, et trouvai Nolan allongé sur le canapé en train de m’attendre. Je m’assis à côté de lui en soupirant, ayant un peu honte de mon départ.


- Comment te sens-tu ? Me demanda-t-il.

- Je sais pas trop, lui avouai-je. Tu crois que c’est normal que je sois autant énervé ?

- Et bien, je pense que tu es jaloux de ton frère.

- Jaloux ? Tu crois ?

- Ton frère a toujours tout eu pour lui et maintenant, le comble du bonheur, il va être papa alors qu’il vient tout juste de se marier avec une femme exemplaire. Alors que toi, tu as été battu par ton père pendant des années, pour te retrouver à la rue puis dans un orphelinat parce qu’ignoré par ton frère et lui pendant ce temps-là, tout lui sourit. Et en plus de ça, tu dois assumer ton homosexualité.

- D’accord, mais sans lui, nous ne nous serions jamais rencontrés, avançai-je.

- Ça ne justifie pas tout, ça n’efface pas ton passé, même si maintenant, tu es heureux. En plus, tu es heureux grâce à moi et pas grâce à lui, ajouta-t-il moqueur.

- Oui, affirmai-je sérieusement, c’est vrai. Tu crois que je devrais être plus souple avec lui ?

- Accepte déjà le fait qu’il sera papa et toi oncle, ce sera déjà un grand pas.

- Oncle ? Oh ! Je n’y avais pas pensé, réalisais-je en riant. Mais toi aussi ! Heu… ça ne devient pas de l’inceste, là ?


Je me perdis dans sa tendresse lorsqu’il m’embrassa.


La soirée se déroula tranquillement, Nolan me rapporta fidèlement la discussion qu’ils avaient eue, puis nous allâmes nous coucher tôt. Je devais travailler demain : c’était une nécessité maintenant que je vivais avec Nolan et que mes frais n’étaient plus supportés par Christelle ; Nolan était généreux mais même dans sa plus grande mansuétude, son salaire ne lui permettait pas de nous faire vivre tous les deux.


Je pouvais me réconcilier avec Christelle mais l’argent dictait rarement ma conduite, même avec ce que j’avais subi ; en plus, cela signifiait que je devrais rester 24h/24 à l’orphelinat et que je ne pourrai voir Nolan que le vendredi soir. A choisir, je préférai voler de mes propres ailes, rendre visite aux enfants de temps en temps parce qu’il était hors de question que je les ignore sous prétexte que j’étais avec Nolan. Une petite part en moi me faisait douter sur mon choix, je franchissais un grand pas, cette décision avait plus d’importance que mes 18 ans puisque je ne serai plus aussi proche des enfants. Mais quand je voyais Allan qui ne venait qu’une fois par semaine et l’accueil que ces derniers lui réservaient, je me disais que je n’avais aucun souci à me faire. Enfin, je devais me laisser un peu de temps pour pardonner à Christelle et cet éloignement me fera du bien.


Les jours passèrent et je parvins à montrer mon enthousiasme lorsque je revis Ely, sans mon frère.


- Nous aimerions que tu deviennes son parrain, m’annonça-t-elle.

- Moi ? Mais… Je suis trop jeune.

- Je t’ai vu avec les enfants. De toute façon, tu n’as aucune responsabilité avec lui pour l’instant : pour nous, c’est uniquement symbolique.

- Moi, j’ai surtout l’impression que c’est une combine de mon frère pour s’attirer mes bonnes grâces sans venir se mouiller, dis-je sincèrement.

- Je pense que vous devrez vous parler tous les deux, vous n’allez pas passer votre vie à jouer à cache-cache avec nous deux au milieu. Mais ce n’est pas tout à fait faux, ton frère ne sait juste pas comment s’y prendre avec toi.

- C’est vrai que c’est courageux d’envoyer sa femme, grommelai-je.

- Et toi, tu es parti, hier alors qu’il voulait te le dire.

- Et pourquoi pas ton frère ? Demandai-je en ignorant sa dernière remarque.

- Parce que ça tient à cœur pour ton frère.

- Je… J’ai besoin de réfléchir.

- Je comprends.


La fin des vacances approchait, nous avions décidé de fêter le nouvel an dans l’intimité, enfin une intimité limitée. J’avais révisé comme un fou pour les prochains examens, Nolan avait passé une bonne partie de la semaine sur nos copies. Je n’étais pas forcément rassuré quand il venait se coucher en soupirant bruyamment, se plaignant du mal de crâne. Allan me disait de regarder mais le chargé de Td s’enfermait dans sa chambre et me laisser réviser dans le salon avec Mr Zoubi pour ne pas que je me sente trop seul.


Je passai les premiers examens sans trop de stress, à vrai dire, c’était l’annonce d’Ely concernant l’anniversaire de mon amant qui m’a beaucoup plus fait peur.


- Attends, ne me dis pas que tu n’es pas au courant !

- Mais… Comment voulais-tu que je le sache ? Je veux dire… Mais t’aurais pas pu me dire ça plutôt ?! C’est dans deux jours ! Je suis dans la dèche avec son cadeau de noël ! Mais quelle idée de naître un huit janvier !

- T’inquiètes pas, ton cadeau de noël valait largement celui de l’anniversaire.

- Nan, c’est ridicule, il faut que je trouve quelque chose de bien.

- Ce n’est pas grave, je te dis, puisque c’est le week-end où vous allez partir.


Ely nous avait offert un week-end sensation en Corse pour faire du canyoning. Nolan lui avait sauté au cou et moi, j’avais été extrêmement gêné parce que tout ce que j’avais trouvé à lui offrir, c’était une boîte de chocolats. Nous partions après-demain et ce week-end romantique allait nous faire du bien parce qu’entre mes examens, le boulot et les copies de Nolan, nous ne nous voyions quasiment plus. Nous nous retrouvions seulement pour dormir et j’appréhendais beaucoup la suite du semestre une fois que j’aurai repris les cours parce que je travaillerai trois soirs par semaine, de 17h à minuit et un week-end par moi. Enfin, pour l’heure, je me contentais du présent.


Deux jours plus tard, je lançais des œillades coquines à Nolan dans l’avion, voyant qu’il se faisait fureur pour ne pas m’embrasser devant tout le monde, disant qu’il fallait se tenir un minimum. Moi, je n’en avais rien à faire et du coup, je m’amusais à pousser sa résistance à bout.


Après une course-poursuite dans l’aéroport, nous prîmes place dans un taxi et vîmes le paysage défilé sous nos yeux.

Nous eûmes le souffle coupé par la beauté du paysage, les montagnes majestueuses plongeaient dans la mer turquoise et calme, un vent discret nous ébouriffait les cheveux et le soleil frais éclairait la nature de ses rayons frais. Je donnai un coup de coude à Nolan, voyant qu’il en avait perdu son latin.


- Tu vas pas me dire que c’est plus beau que moi ? Le taquinai-je.

- Tu fais pas le poids, désolé.

- Quoi ?!!! Tu vas voir !


De fait, le lendemain, une fois harnaché et au bord d’un précipice de dix mètres de profondeur, je faisais beaucoup moins le fier. Le point d’eau en bas était censé amortir ma chute.


- Je vais pas y arriver, je peux pas, paniquai-je.

- Ben, t’as pas trop le choix, mon cœur, sinon, tu restes ici sans espoir de retour.


J’eus le souffle coupé une nouvelle fois quand cet abruti fini me poussa sans prévenir dans le vide. Je pris une douche froide même si les sensations de vitesse m’avaient fait frémir d’excitation.


- T’es malade ?! M’écriais-je hors de l’eau, lorsqu’il m’eut rejoint.

- Quoi ? Dis pas que ça t’a pas plu ! Se bidonna-t-il.


Et de huit heures à vingt heures avec les nocturnes, nous enchaînâmes l’escalade, les descentes en rappel et les sauts de la mort-qui-tue comme je les appelais. Mais c’était fabuleux, en plus, le guide était super sympa et nous avait bassiné de culture corse. Nolan avait promis de se mettre à la langue.


- Je rêve où t’as l’intention de te coucher comme un vieux après le film du soir ?

- C’est que je suis un vieux, plein de sagesse, certes, mais je me fatigue vite !

- Ah oui ? Fis-je en me penchant langoureusement sur lui.


Les mots d’Allan agissaient sur moi comme une incantation magique : « Attends, t’as peur de quoi au juste ? De faire l’amour avec ton amant ? Alors qu’il sait tout de toi ? Et puis tu sais bien qu’il ne te fera jamais de mal. Donc s’il veut te faire l’amour, tu peux être sûr que ça ne te fera pas mal. »


Nolan déglutit, je chassais cette peur irrationnelle, espérant passer de la douleur que j’avais toujours connue au désir charnel. Je fondis sur lui dans une fontaine de baisers.

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Zach se fait très entreprenant hé ! Pour une fois LOL et puis il semble déterminer !
En espérant qu'il nous fasse le coup de "je suis pas prêt " lol
Je suis méchante je sais mais je l'aime Zachounet =) promis

En attendant qui veut offrir un cadeau à Nolan pour son anni ? lol

Bisous à toutes filles demain ou ce soir la suite de WSH + la dernière avant la prochaine ^^

KISSSSSS

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Vendredi 8 janvier 5 08 /01 /Jan 01:32

Des traces, un millier de traces, encore rouges, des cicatrices qui mutilaient son corps. La vision d’horreur. Mon cœur bat la chamade et ma veine sur ma tempe me fait mal, je serre les poings sans vraiment me contrôler. Je savais ce qu’il me restait à faire. Cet enfoiré allait le payer.


Je fronce les sourcils avant de regarder une dernière fois Zach comme si j’essayais de le rassurer mais peine perdue : ses yeux se sont soudainement écarquillés. Je l’entends m’appeler mais je suis déjà sorti de la salle bain. Ma perception est trouble, floue, la colère m’aveugle peu à peu et je sais déjà que personne ne pourra m’arrêter. Le voulais-je vraiment de toute façon ? Si je ne fais rien, je ne pourrai pas me le pardonner, je ne pourrai rester aux côtés de celui que j’aime en sachant que son bourreau est toujours en vie ! J’ai laissé mes parents se faire tuer, je ne laisserai personne torturer Zach. Personne.


- Nolan ? Pourquoi tu m’appelles à une heure si tardive ? Me dit la voix de Tom dans le combiné.

- Où est-ce qu’il est ?!

- Mais qui ? Zach ?

- Non, ton géniteur, dis-je entre les dents.

- Mais pourquoi tu veux voir mon père ?

- Pour lui offrir mon cadeau, voyons !

- Nolan, tu me fais peur…Je vais réveiller Ely, tu as besoin d’aide, il me dit totalement effrayé.

- DIS-MOI OU IL EST ?!!

- Je n’en sais rien, Nolan ! C’est Noël ! Il doit être au cimetière…

- Au cimetière ?

- Oui, avec une bouteille de champagne auprès de ma mère, me dit Tom plus faiblement.

- Ça tombe bien.

- Nolan, qu’e…


J’avais déjà raccroché. Je me rhabille pour aller faire un petit tour au cimetière. Zach a écouté toute la conversation et reste sur le pas du couloir en me regardant faire des allers et retours. J’attrape son écharpe quand soudainement il se rue sur moi pour me retenir.


- N’y va pas, Nolan ! Tu ne pourras pas changer le passé ! Tu ne pourras pas faire disparaître ces traces alors je t’en supplie n’y va pas ! Ça ne sert rien plus à rien !

- J’aurai dû le faire depuis longtemps, dès la première fois qu’il t’a menacé ! J’aurai dû le tuer !!

- Arrêtes, s’il te plaît…Je n’aime pas te voir comme ca, dit-il me serrant dans ses bras.


Ma colère s’évapore peu à peu en sentant son étreinte et en entendant sa voix suppliante. Ses larmes contre mon torse et sa douceur. Il a réussi à me canaliser, chose que seule Ely est capable de faire, mais je me sens pris dans un étau, mon cœur se serrait : je me contrôle pour lui mais ma rage n’a pas totalement disparu, elle est là, au fond de mon âme. Je me sens si impuissant face à ses fantômes que je n’ai qu’une envie : tuer l’être qui lui rappelle tous ses moments douloureux. Le tuer pour que Zach puisse vivre en paix, qu’il n’ait plus peur de traverser la rue ou de le rencontrer au coin d’une ruelle.


Je réponds à son étreinte, silencieux, renonçant à le quitter pour le venger. Cependant, cette envie n’a pas disparu, un jour j’arriverais à m’en débarrasser et faire fuir toutes les peurs de celui que j’aime.


Je prends la main de Zach et vais m’asseoir avec lui sur le canapé. Je déboutonne juste ma veste et il vient aussitôt se nicher contre moi, la tête sur le haut de mon torse, son souffle chaud traverse mon pull. D’une voix tremblante, il commence son récit.


- Mon père m’a tenu responsable de la mort de ma mère. J’ai été battu pendant plusieurs années, je ne les compte même plus. Il me battait lorsqu’il avait un peu trop bu, il m’insultait, me ridiculisait. Je n’étais qu’un bouc émissaire pour lui car en fait, c’était sa culpabilité qui le rongeait de l’intérieur et c’est l’alcool qui le pourrissait de jour en jour. Il fallait qu’il trouve un autre coupable. Je n’étais qu’un enfant faible alors j’étais la cible idéale. Mon frère n’en a jamais eu vent heureusement, ou alors il fermait les yeux sur mes marques. Je ne sais pas…Il m’a plusieurs fois brisé des bouteilles sur le corps, séquestré dans ma chambre sans me donner à manger, il m’a cassé le bras, la jambe, le poignet…Toutes sortes de douleurs qui ne cessaient que lorsque je plongeais dans un bain de glaçons, il me brûlait des cigarettes sur le corps, me frappait avec un manche à balai…


Tout en racontant, Zach relève sa manche de pyjama et me montre les cicatrices sur son bras, les traces de brûlures. Rien qu’en les regardant, j’imagine sa peau fumer sous la cendre, son cri d’enfant, ses larmes salées au fond de sa chambre. Je serre le coussin sur ma bouche pour ne pas hurler à mon tour.


- Enfin bref…J’étais une véritable éponge de sang et de larmes. J’en ai presque voulu à ma mère d’être partie et d’avoir fait de ma vie un enfer. Mais…très vite elle est devenue ma seule source d’espoir. Puis, à mes dix ans, mon père a jugé bon de me foutre dehors…Une bénédiction quelque part et une malédiction d’autre part. En plein hiver, j’étais à la rue et j’ai dû me débrouiller seul, mangeant ce qui restait dans les poubelles, je volais dans les magasins. J’essayais de survivre, je me souviendrai toute ma vie de ce moment…Un soir, alors que l’hiver était plus violent que jamais, j’ai cru que j’allais y passer, ma vie ne tenait qu’à un fil, mes mains étaient violettes presque noires, je n’avais pas mangé depuis trois jours. Avant de m’évanouir, je me souviens juste d’une grande dame, les cheveux longs, une chaleur apaisante. A l’époque j’aurai juré que c’était ma mère qui venait me chercher…Le lendemain, c’était le réveil dans ce qui allait devenir ma chambre à l’orphelinat. Je ne pouvais pas bouger du lit, mes membres étaient cachés sous une dizaine de bouillotes. Malgré ça, je restais frigorifié. J’ai eu le droit à la plus grosse pneumonie jamais existée !


Son visage auparavant meurtri par le souvenir du passé s’éclaire peu à peu alors qu’il parle de sa rencontre avec Christelle. Au fond de moi, je sais que cette rencontre lui tient énormément à cœur, car c’est pour lui une sorte de retrouvaille avec une chaleur humaine et maternelle. Christelle est devenue sa mère en quelque sorte. A chaque mot, à chaque sourire alors qu’il me raconte la manière dont Allan s’est vite rapproché de lui, je pouvais ressentir toute la joie de cette époque depuis qu’il est rentré dans cet orphelinat. Une joie que, quelque part, je jalousais. Je veux être le seul à pouvoir le rendre heureux.


- Enfin voilà, je suis retourné à l’école avec un retard considérable mais je m’en suis sorti et la famille d’Allan est devenue un peu ma famille, finit-il en me regardant avec un sourire nostalgique.


Je caresse son bras, les bosses légères, des nombreuses cicatrices attirent mon attention et Zach le remarque aussitôt.


- Je ne voulais pas que tu voies mon corps ainsi…je crois que mon plus gros complexe était là. Quand je t’ai vu rentré dans la salle de bain, j’ai cru que t’allais être dégouté ! Ou pire ! Que tu aurais un regard de pitié…Au lieu de ça, tu t’es mis en colère contre le coupable et j’avoue que quelque part j’étais rassuré…Rassuré que tu me regardes toujours de la même façon et que tu désires autant me protéger.

- Si tu ne m’avais pas arrêté, je l’aurai tué Zach…Je refuse qu’on te fasse du mal, ça me rend dingue !

- Je vois bien, oui.

Il rit un peu avant de happer mes lèvres.

- Merci, Nolan.


Pour toute réponse, je l’attire à moi et lui vole un baiser langoureux, presque trop excitant mais il m’arrête soudainement et se relève.


- J’ai failli oublier ton cadeau !

- Ah, moi aussi, dis-je, gêné d’être soudainement coupé.


Il part dans la chambre et moi, je sors le petit paquet de ma poche de veste - que j’accroche au porte manteau préalablement. Zach arrive timidement et me tend sa boite en papier argenté. Je pose le mien sur la table basse et ouvre le paquet sous les yeux attentifs de Zach. J’ouvre l’étui en velours et lance un regard intrigué à mon petit ami. Ne me dis pas que c’est le même cadeau que moi, on se sentirait con quand même.


- Joyeux Noël, mon cœur, il me dit.


Je n’arrive pas à quitter des yeux mon présent. Un beau stylo à plume, noir, la plume gravée par des traits fins, une splendeur ! Je l’examine de fond en comble, ma voix coupée, je ne sais même pas quoi dire. Aucun cadeau ne m’avait fait autant plaisir, je souris timidement, mes yeux me brûlent, ne me dites pas que je vais pleurer comme un gamin.


- Il a dû te coûter une fortune, je murmure en touchant le stylo du bout des doigts.

- C’est rien. Je voulais absolument te l’offrir…

- M-merci.


Délicatement, amoureusement je l’embrasse avec une attention rare. Je lui tends mon cadeau à moi pour qu’il l’ouvre mais d’un seul coup je sens le stress m’envahir. Est-ce que ça va lui plaire ? Vais-je apercevoir l’éclat des diamants dans ses yeux ?


L’attente me semble interminable, j’ai presque envie de lui arracher le paquet des mains pour déchirer le papier, il prend un malin plaisir à me voir si impatient, j’en ai la jambe droite qui tremble. Il me sourit avant d’ouvrir l’étui à son tour. Se demandait-il la même chose que moi que lorsque j’ai ouvert mon cadeau ?


- Une chaîne…


De ses doigts fins, il lève ladite chaîne. Les diamants scintillent et sa bouche légèrement entrouverte ne prononce plus un mot. J’observe chaque geste, chaque mouvement, son mutisme me fait presque peur. Brusquement, Zach se jette sur moi et me serre dans ses bras, des merci à tout va, une pluie de baisers sur mon visage, il agite son cadeau comme un fou et le serre contre son cœur.


- Elle est parfaite ! Il s’écrie.


Je me mets à rire face à son expression si craquante, il paraît si enfantin quand il réagit comme ca, je soupire de bonheur, j’ai le cœur qui gonfle, toute ma vie s’illumine et je me sens plus protecteur que jamais. Je souhaite de tout mon cœur que ce sourire reste accroché à son visage quoi qu’il arrive.


Je l’aide à mettre sa chaîne, son visage s’empourpre alors que je frôle à peine sa nuque, l’effet est immédiat. Sournoisement, j’embrasse le début de sa colonne, descends le long de son dos en relevant son haut de pyjama. Très vite, je sens les cicatrices mais les ignore, sa peau se consume sous chacune de mes caresses. Je sens son souffle devenir plus court, ses yeux se ferment sous le plaisir alors que ma main passe sur son ventre, la sienne me stoppe lentement pour la descendre en dessous de son pantalon.


Les battements de mon cœur s’accélèrent, il n’est pas prêt ! Je sais qu’il n’est pas prêt, il veut simplement me faire plaisir alors pourquoi est-ce je ne m’arrête pas ?


Je retourne Zach brusquement face à moi, ses yeux plein de désir et d’appréhension, je sens toute mon ardeur redescendre, si jamais, il venait à se forcer, je sais que je m’en voudrais pour toujours.


- Tu es sûr ? Je murmure.


Pour toute réponse, il m’embrasse passionnément, assis sur moi qui suis plaqué contre le canapé. L’endroit n’est pas idéal pour une première fois. Je le soulève et l’emmène dans ma chambre. Nos corps basculent sur le lit, le sien au dessous du mien. J’ai peur de lui faire mal, peur de mal m’y prendre, qu’il me déteste ensuite et me quitte.


- Zach, tu peux m’arrêter à tout moment, d’accord ? Je ne t’en tiendrai pas rigueur, je lui susurre dans l’oreille.


J’embrasse son cou sensuellement, il se cambre de plaisir, je descends jusqu’à sa clavicule que j’aime caresser du bout de mes lèvres. Ma main droite passe à nouveau sous le tissu, je caresse lentement ses côtes, son torse, ses hanches. Très vite, je retire son tee-shirt, les cheveux de Zach devant ses yeux. Ses joues rougies me donnent encore plus envie de lui, sa fine bouche m’attire, je l’embrasse fougueusement et je ralentis pour faire durer l’intense sensation de profondeur. Je possède totalement sa bouche, son souffle chaud, son épiderme brûlant. La chambre s’accorde à notre désir, nous enfermant dans un monde à part. Rien n’est réel, tout est magique.


Je passe délicatement la main sous l’élastique du bas, je frôle à peine son boxer, il gémit doucement. Je retire le bas sensuellement, tout en passant ma langue le long de sa cuisse, je remonte jusqu’à son nombril. Je sens ses mains tremblantes sur mon dos, je me relève et retire mon pull ainsi que mon t-shirt, ses yeux s’écarquillent. Je souris essayant de le rassurer, peut être vais-je trop vite ? Je veux qu’il trouve ça parfait, je ne veux surtout pas le brusquer.


- Ça va ? Je lui demande.


Il hoche rapidement la tête, timidement ses mains se plaquent contre mon torse et une vague de frissons parcourt mon échine, il sourit à son tour voyant que je frissonne de plaisir. Je l’embrasse tendrement avant de continuer mes caresses et mes baisers sur son corps. Alors que je m’approche de son unique sous-vêtement, ses mains se crispent sur mes épaules. Je me redresse vivement, il a les yeux grand ouvert, mon cœur se serre.


- Ça va, il murmure.


Je ne suis pas si confiant, je ne veux pas que sa première fois soit un désastre, ce n’est pas juste une étape à passer. Ce n’est pas un pas difficile à franchir. Je refuse qu’il voie ça comme une obligation.


- Zach…N’oublie pas, tu peux m’arrêter quand tu veux : si jamais tu te forces, je ne te le pardonnerai jamais. Je tente de lui faire comprendre.


Ses yeux se remplissent soudainement de larmes, il craque et moi, je m’en veux de ne pas avoir vu tout de suite qu’il voulait simplement me faire plaisir. Je remonte jusqu’à lui et l’étreins. Ses bras se pressent contre mon corps, il me murmure des désolés et je ne peux pas m’empêcher de le serrer encore plus fort.


- J’attendrai, je lui murmure, je ne veux pas te faire souffrir.

- Pardon, dit-il entre deux sanglots.


Je pose mes mains de chaque côté de son visage et l’oblige à me regarder dans les yeux.


- Ne sois jamais désolé pour ça tu m’entends ?


Il hoche la tête à nouveau, j’essuie ses larmes, il s’accroche autour de ma taille et pose sa tête sur mon ventre. Ses spasmes s’arrêtent et ses reniflements cessent peu à peu. Je caresse ses doux cheveux blonds avant de sentir que son corps sombre dans le sommeil. Il est déjà deux heures du matin quand à mon tour je rejoins le pays des songes.

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Coucou les filles !!! Vous y avez cru hein ? AVOUEZ !! MDR
Comme nous sommes sadique hihi
En tout cas je ferai mieux de m'activer dans WSH, Link ne va pas tarder à faire des révélations dans les prochains chapitre je veux pas que ca raconte la fin de WSH avant de l'avoir écrite hihi

Bisous

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Lundi 4 janvier 1 04 /01 /Jan 22:23

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- Alors ? Ça y est, tu l’as reçu ? Me demanda Allan.

Confortablement assis sur le canapé chez Nolan, je sortis l’objet de son étui comme s’il s’agissait d’une pierre précieuse.

- Ouais, ça faisait un peu tard sinon, dis-je tout fier.

- Ouah, s’exclama-t-il comme un gosse. Avec ça, il a intérêt à mettre de bonnes notes à nos copies.

- Tu crois que c’était innocent ? Répliquai-je un grand sourire.

- Bah, ça valait le coup que tu bosses comme un forcené.

- Oui, mais heureusement que j’ai eu une réduction par Internet, sinon, je crois que même en travaillant une année, je n’aurai jamais pu l’avoir.

- Finalement, ça tombait bien qu’il travaille, comme ça, tu pouvais rentrer plus tard toi aussi.

- Oui mais du coup, on ne s’est pas beaucoup vus, cette semaine, dis-je tristement. On jouait un peu à celui qui terminerait le plus tard. Et quand on rentrait, on était crevés et on allait se coucher.

- Alors ? C’est demain, le grand soir ?

- Qu’est-ce que tu veux dire ?

- Bah, ta première fois !

- Je sais pas…

- Zach, tu peux sérieusement pas le faire poireauter jusqu’à l’éternité. Il doit être en manque, grave, là !

- Je sais ! Mais je… Je bloque, je peux pas prendre l’initiative, j’ai vraiment essayé, en espérant même qu’il me force et qu’on le fasse mais il veut pas, il veut attendre que je sois prêt.

- Ah… En même temps, s’il y met pas du sien… Mais bon, s’il te force, ce sera encore pire.

- Et je suis censé faire quoi, moi, alors ? M’exclamais-je au bord de la crise de nerf. Tous les soirs en me couchant, je ressasse ça un nombre incalculable de fois, surtout en imaginant Nolan dans un pub gay… Je veux le faire mais j’y arrive pas…

- D’accord, calmes-toi… Après tout, vous venez juste de vous mettre ensembles, y a pas mort d’homme non plus.

- Je sais pas, je sens qu’il se retient…

- Bon, tu verras, d’accord ? Et arrête d’y penser, parce que plus t’y penses, plus ça te fait angoisser.


Les jours étaient passés et demain, c’était le réveillon, le grand jour. J’avais travaillé dans un restaurant en disant à Nolan que j’étais retourné à l’orphelinat pour m’occuper des enfants. Du coup, ils me manquaient eux aussi mais je faisais aussi un blocage avec Christelle, je n’arrivais pas à lui pardonner surtout que de son côté, elle ne faisait pas grand-chose pour aller en ce sens. Ah si, elle m’avait proposé de passer le réveillon là-bas. Encore heureux !

Allan me laissa me préparer, Nolan dormait encore. Je retournai dans la chambre pour voir son visage endormi, ses lèvres si tentatrices et ses yeux doucement fermés. Je déposai un chaste baiser résistant à la furieuse envie de me lover dans ses bras et partis travailler. Mes horaires avaient changé avec les vacances : je travaillais dans un restaurant la journée et je bossais mes cours le soir. J’étais épuisé mais j’étais heureux à l’avance du cadeau que j’allais offrir à mon grand brun ténébreux.


La journée se déroula à une vitesse éclair, j’avais tellement l’habitude des boissons et des menus que j’étais perdu dans mes pensées avec Nolan. Je rentrai le soir, les paupières lourdes de sommeil, ouvrai un cahier mais renonçais. Je m’endormis sans m’en rendre compte et vis que l’heure avait bien avancé. 21h30 : parfait, j’avais le temps d’aller chercher Nolan. C’était son dernier soir, ça nous fera du bien de se détendre et de profiter l’un de l’autre.


J’arrivais au moment où ils fermaient le bar, je m’assis sur l’un des tabourets et entamai la conversation avec Paul, le barman, en attendant Nolan. Allan ne travaillait pas aujourd’hui mais j’avais appris à connaître les serveurs depuis le temps que je venais.


Une fois dehors, je l’embrassais passionnément, rattrapant notre retard de la journée. Il me prit par la taille et nous rentrâmes chez nous.


- Alors, ça y est, t’es riche, maintenant ? Lui susurrai-je au creux de l’oreille.

- Je suis surtout crevé, souffla-t-il.

- Même pour me payer certains services ? Le provoquai-je.

Je reçus, pour toute réponse, un coussin dans la figure.

- Mais quoi ?!

- Parce que tu crois que je vais te payer ? J’ai pas bossé comme un malade pour avoir des services de piètre qualité ! Fit-il, en riant.

- Ah oui ? M’énervai-je, piqué au vif. Je vais me coucher alors !

- Zach ! Attends, qu’est-ce qui te prends ? Reprit-il en me retenant par le bras.

- Rien, grognai-je, conscient de ma réaction un peu trop vive.

- Je disais ça pour rigoler, tu sais, s’excusa-t-il, je voulais pas te vexer.

- Je sais, le rassurai-je en me rasseyant sur le canapé, c’est juste que je me sens nul avec ça.

- Arrête, faut pas t’en vouloir, c’est normal, tu découvres tout ça un peu trop soudainement. Et c’est déjà bien que tu acceptes ton homosexualité. J’ai conscience que c’est pas facile et c’est pour ça que je veux pas te forcer.

- C’était comment ta première fois ? Demandai-je, gêné.

- Arf, je suis pas un bon exemple à prendre ou plutôt si. Parce que tu vois, j’en avais tellement envie que du coup, je me suis précipité et j’ai beaucoup souffert. Le mec était en terminale donc il est parti l’année d’après et je l’ai jamais revu.

- C’est Yan qui t’a appris ? M’informai-je trop curieux.

- Oui, mais c’est fini maintenant et je ne l’ai jamais aimé.

- Alors pourquoi t’es resté avec lui pendant si longtemps ? J’ai l’impression qu’il connaît tout de toi, qu’il connaît les mots qui sauront te faire réagir. Alors que moi…

- Toi, je t’aime et tu es parfait. Doux, attentionné, craquant, drôle, intelligent…

- Arrêtes, riais-je, tu te fais un film-là, en plus c’est que des qualités de filles !

- Et alors, j’ai jamais dit que les filles étaient bêtes !

- Mais je suis un garçon ! Protestai-je.

- Oui, ça, je le savais merci, sinon, on serait pas ensembles. 

- Mais tu sais, je… J’ai envie de toi mais j’y arrive pas, y a ce blocage.

- Il ne faut surtout pas te forcer. C’est normal, on n’est pas ensembles depuis longtemps et en plus, tu dois gérer ton homosexualité. Et si tu as besoin de quoi que ce soit, d’un conseil ou autre, je suis là. D’accord ?

- Oui, lâchai-je dans un souffle, soulagé qu’il ne me considère pas comme un boulet.


Nous nous allongeâmes dans son lit trop petit pour nous deux mais tellement confortable. Il éteignit la lumière et je me calais dans ses bras, sur le ventre, le nez humant son odeur, frissonnant au contact de sa main qui faisait des va-et-vient le long de ma colonne vertébrale.


- Zach ? Tu dors ?

- Non, pourquoi ? Murmurai-je, me sentant partir malgré tout vers le pays des songes.

- Tu ne veux vraiment pas aller à l’orphelinat demain ?

- Pourquoi tu me demandes ça ?

- Je sais pas, ça pourrait être un bon moyen de te réconcilier avec Christelle et puis… Ça fait, quoi, 13 ans que tu passes noël avec eux ? Ça va te faire bizarre.

- Mais je voulais être avec toi aussi.

- Si t’es avec moi, il y aura Ely et donc forcément ton frère, voire même ton père. Je ne sais pas si Ely l’invite ou pas, peut-être pas si t’es là, cela dit.

- Ouais, je sais, j’y ai pensé. Mais je bloque avec Christelle. Je crois que je pourrai pas lui pardonner de m’avoir mis à la porte sans prendre en compte mes sentiments. Je suis retourné à la rue sans aucune perspective alors que là, j’avais mes études, j’avais les enfants, et tout d’un coup, plus rien. C’était dur, Nolan, je suis resté plusieurs jours sans comprendre ce qui m’arrivait, croyant que c’était un cauchemar.

- Je veux pas te forcer, Zach, je suis pas en train de te mettre à la porte. Je veux juste te faire comprendre que tu pouvais rester avec les enfants, si tu voulais.

- Mmmmh, je sais, mais et si tu venais à l’orphelinat ?

- Désolé Zach mais je passe Noël avec Ely et donc avec ton frère.

Ça me fit bizarre de réaliser que mon petit ami allait passer Noël avec mon propre frère que je ne pouvais pas voir.

- D’accord, je comprends. On verra demain alors, dis-je pour écourter la conversation.


Le lendemain, je passai toute la matinée au lit avec Nolan à discuter, la tête nichée dans son cou, son bras autour de la taille. J’adorais ces moments où j’en apprenais un peu plus sur lui, où mon choix ne devenait plus un fardeau, une source de doutes. Je ne me lassais jamais de ces moments de tendresse et d’intimité.


Finalement, je décidai de me préparer pour aller à l’orphelinat : je ne pouvais décemment pas rester avec Nolan si mon frère était là. J’étais déçu car je voulais lui offrir mon cadeau mais ça pouvait attendre demain. M’enfin, entre Christelle et mon frère, j’étais servi ce soir. Joyeux Noël !


Les enfants étaient déjà surexcités quand j’arrivais et j’avais l’impression de ne pas les avoir vus depuis un an tant ils changeaient vite ! Faut dire qu’avant, je vivais 24h/24 avec eux… Mireille fit des merveilles pour le dîner et la soirée fut très agréable, je me pliai en deux lorsque les plus vieux nous racontaient leurs histoires très distinguées de scatologie tandis que les adultes criaient littérature pour ne pas choquer leurs plus vieilles oreilles ; évidemment, ce sont eux qui ont perdu pour la note à l’ambiance et avaient ainsi gâché tous les efforts de Mireille qui avait fait tout son possible pour nous faire une délicieuse tartiflette. Ah, et cerise sur le gâteau : une galette –c’était mon dessert préféré avec le gâteau au chocolat- salée. J’étais vexé comme un pou quand j’ai dû tout recraché parce que j’avais réclamé une part énorme et que les petits se sont bidonnés. J’ai fusillé la coupable du regard qui a aussitôt dénoncé Emilie qui, apparemment l’avait aidé à préparé la galette. Elle l’a fait exprès parce qu’elle sait que j’adore cette gamine et que je pouvais pas l’engueuler. Comment avais-je pu oublier qu’il y avait l’épreuve du goût à passer chaque noël ? D’autant plus que ça faisait longtemps que j’y avais échappé. La dernière fois, on m’avait fait ingurgiter de la sauce ultra-piquante chinoise en me faisant croire que c’était du Ketchup : vu la réaction plutôt violente qui s’en était suivie, j’étais plié en deux, la respiration coupée en deux, le visage rouge alors que tout le monde était pêté de rire, on m’avait laissé tranquille pendant un certain nombre d’années.


Vint ensuite la séance de mime et je me retrouvais à devoir imiter un poulet qui disait bonjour à un gorille, le soleil qui cramait les nuages et une fée qui donnait sa bénédiction à un ogre. La liste s’arrêtait là parce que j’avais arrêté de jouer pour me joindre à ceux qui voulaient jouer au Pictionnary. Evidemment, je trouvais des devinettes super dures mais elles me retombaient toujours dessus et allez faire deviner à votre partenaire de six ans que c’est un chargé de TD super sexy qui vous remet votre devoir où vous avez récolté une bulle et que vous avez envie de le tabasser mais aussi de l’embrasser. Et bah, comme c’était Sasha, j’ai pu la mettre sur la piste de Nolan mais elle pouvait pas comprendre que c’était mon chargé de TD et… bref.


En gros, pour le moment, j’étais assis sur le canapé, en soufflant un peu, essayant d’atténuer mon mal de crâne. Je trouvais pourtant le moyen de rejoindre Allan quand Christelle s’assit à côté de moi : oui, je le savais, j’étais nul, mais pour l’instant, c’était au-dessus de mes forces ; je pouvais même pardonner plus facilement pardonner à mon frère parce qu’avec lui, j’ai toujours su à quoi je devais m’attendre alors qu’elle, elle m’a fait tomber de haut, beaucoup trop haut. J’en avais eu le cœur brisé.


Celui-ci fit un bond quand la sonnerie retentit, persuadé, à cette heure-ci qu’il s’agissait de Nolan. Je me jetai dans ses bras quand je vis sa touffe brune apparaître avant de me rendre compte de la présence de sa sœur. Nolan me regarda gêné, me faisant comprendre qu’il n’avait pas pu s’en débarrasser. Bon, d’accord, mais ce n’était pas un moulin ici, je n’avais pas envie que mon frère se mette l’idée dans le crâne qu’il pourrait me rendre visite un de ces quatre.


Ely se sentit à l’aise tout de suite, ça ne m’étonnait pas d’ailleurs, vu comment elle avait été avec moi la première fois où on s’était rencontrées : elle fit tomber sous son charme même les plus récalcitrants. Moi, j’attirai Nolan vers le buffet largement entamé pour lui servir à boire :


- Champomy ? Fis-je d’un ton très professionnel. 

- Volontiers.


Sasha vint automatiquement se cramponner à lui avant de sursauter et de disparaître à l’étage. J’étais content qu’il soit venu même si je ne pouvais pas vraiment profiter de lui avec tous les enfants autour et sur nous. Sasha revint au bout d’une heure, elle me tira la jambe pour attirer notre attention et fis comprendre à Nolan qu’elle voulait lui parler. Elle n’allait quand même pas lui déclarer sa flamme ? Alors que moi, j’ai mis 23 ans ! Où va le monde, hein ?!

Une fois tout le petit monde couché, je rentrai avec Nolan et Ely. Ça faisait bizarre de ne pas rester finalement.


- Et Thomas ? Demandai-je.

J’eus l’impression d’avoir déclenché une bombe à retardement : ils se raidirent immédiatement.

- Ça va, je veux juste savoir pourquoi il est pas venu avec vous si vous étiez là.

- Il était trop bourré et j’ai réussi à le convaincre de rester au lit.


Ils me racontèrent leur soirée qui avait été mouvementée par Link et un Yan aux abonnés absents.


Perdu dans mes pensées en songeant au cadeau qui l’attendait à la maison, je faillis trébucher lorsque Nolan s’arrêta brusquement. Je relevais les yeux et eus le souffle coupé, avant de m’agripper nerveusement au bras de mon amant.


- Alors, en plus de ça, t’es une tapette ? T’auras vraiment tout raté dans ta vie d’autant que tu persistes à te coller aux gens et de pourrir la leur ! Au fait, Nolan, t’as pu admirer son corps et les belles marques qu’il porte, n’est-ce pas ? Non ? Oups, aurai-je fait une gaffe ? Mais quel dommage, tu n’es pas le premier à en profiter contrairement à ce qu’il veut te faire croire. Tu ferais mieux de le quitter avant de te rendre compte qu’il t’a menti sur toute la ligne. Sur ce, joyeux noël.


Vacillant sur mes jambes, je regardais partir mon père qui venait de briser mes espérances. Il s’en alla comme il était venu, en se faisant engloutir par la nuit, rejoignant son amie intime et obscure. Déconnecté de la réalité, je ne réagis que lorsque des bras chauds m’entourèrent de leur étreinte protectrice et que des lèvres douces vinrent quémander l’ouverture des miennes. Mais des larmes salées vinrent écourter notre échange, des larmes qui me déchiraient le cœur.


Et je pleurai incapable de me retenir, alors que c’était Noël, alors que ça devait être une merveilleuse soirée avec les enfants puis avec mon amant. Tout ce que je trouvais à faire, c’était pleurer. Le flot de larmes se tarit mais le silence était toujours perturbé par mes reniflements.


- Ça va mieux ? Me dit-il.

- Je… je suis désolé mais garde-moi dans tes bras encore un peu.

- Viens t’allonger dans le lit, tu seras mieux.

- Excuses-moi, c’est… c’est trop bête, c’est noël, et… voilà, je gâche tout encore une fois…

- Non, arrêtes, allez viens, on va s’allonger et tu te sentiras mieux.


Je ne réussis à m’endormir que bien plus tard et je fus assailli de cauchemars dès que mes yeux se fermèrent. La violence de mes cris réveilla Nolan. Honteux, je me réfugiais dans la salle de bain pour me passer un coup d’eau sur le visage. Brûlant de sueur, Je me déshabillais pour prendre une douche rapide.


- Zach ! Tu…


Je me plaquai dos au mur quand Nolan entra dans la salle de bain mais, à en voir son expression choquée, c’était trop tard. Il avait vu… il avait vu… il avait vu… Je me sentis sombrer dans un tourbillon de violence extraordinaire.

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Je vous ai mis une batte si vous voulez cogner sur le paternel ! LOL
moi en tout cas j'aimerai bien me défouler ! Mais qu'as tu avec les pères violent Lilly !!!!!!
LOL

Sinon c'est pas mal comme soirée de Noël nan ?
Et pourquoi Nolan et Ely se sont raidit quand Zach leur a demander où Tom ?!
DEVINEZ !!!

Je vous embrasse !

ps : Dap tu as perdu, il ne se passera rien avec le patron du bar ! MDR

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Dimanche 3 janvier 7 03 /01 /Jan 23:25

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Les mains plaquées contre la vitrine, je fixe la chaîne en argent avec les yeux d’un enfant. Le bruit des pas sur la neige des passants derrière nous refait vivre en moi ce fameux esprit de Noël. Les flocons sont d’autant plus beaux la nuit qu’ils ressemblent à des pluies d’étoiles. Totalement fasciné par l’éclairage de la boutique, je reste figé contre la vitrine froide, les gants gelés, mon souffle se condense sur le verre. Je déglutis face au prix du bijou et mon visage s’assombrit. Elle est pourtant parfaite.


- Alors, t’as trouvé ton bonheur ? Oh, encore cette chaîne, sourit ma sœur en ébouriffant mes cheveux pleins de neige.

- J’aimerai tellement lui offrir, je soupire désespéré.

- Fais voir le prix ? WOUAH ! Mais t’es cinglé, il y a quoi sur cette chaîne en argent pour qu’elle soit aussi chère ?

- Les mailles sont reliées par des petits diamants qui brillent de mille feux sous les lumières, dis-je en bavant littéralement.

- A ce prix, je paye mes courses pendant un an !

- Ely !

- Bon d’accord.


Ely se rapproche de moi, la tête dans les épaules, je n’arrive pas à détacher mes yeux de cette chaîne si magnifique.


- Tu tiens à lui à ce point, elle me murmure au creux de l’oreille.

- Elle est parfaite. Une chaîne parfaite pour un homme parfait…


Je trouverai un moyen de l’acheter, j’aurai cette chaîne à tout prix. Mais avant ça, je dois encore aider Ely à trouver le cadeau idéal pour Colgate, je lui ai conseillé du dentifrice mais elle m’a frappé avec son sac main. Je ne sais pas ce qu’il y a dedans mais croyez-le, j’ai une bosse sur la tête.


Nous sommes entrés dans un magasin de prêt-à-porter masculin assez couteux mais connaissant les goûts de Colgate, ça ne m’étonnait même pas. Cela dit, ce n’est pas pour ça qu’Ely entre dans ce magasin : elle n’est pas du genre à acheter des diamants ou des cadeaux farfelus, elle trouve toujours le cadeau qui fait sourire et plaisir (pour Noël dernier, j’ai eu le droit à un sac en nounours mais attention la réplique parfaite de Mr. Zoubi !) contrairement à moi qui dépense sans compter pour voir le regard s’illuminer, les visages se figer de bonheur. Je n’ai pourtant jamais réussi à acheter le cadeau parfait. Cependant, lorsque je suis passé devant cette vitrine, c’est comme si la voix de Zach m’avait appelé. Cette chaîne était le cadeau parfait, symbolisant notre union et notre force.


Ely, en revanche, était difficile à combler, chaque année est un challenge pour trouver le cadeau qui la fera rêver. Cette année, Colgate lui-même m’a demandé conseil. Si je savais, de toute manière je ne lui dirai pas ! C’est con de ma part ou égoïste au choix mais je m’en fous. Ma sœur parle à la vendeuse puis nous nous en allons bras dessus, bras dessous.


- Je sais ce que je vais acheter à Zach, dit-elle dans sa bulle.

- Quoi donc ?

- Je ne te dirai pas, me répond-elle espiègle en me tirant la langue.

- Une vraie gamine, dis-je vexé.

- C’est un cadeau pour vous deux et je ne peux pas vraiment te dire ce que c’est, imbécile ! Dit-elle fière.

- Maintenant, j’ai encore plus envie de savoir, bougonnais-je.


Ely rit à gorge déployée, un sourire maternel sur les lèvres. Mes joues rougies par le froid, je regarde le ciel, un sourire tendre accroché sur mes lèvres depuis quelques jours. Nous finissons nos petits achats de Noël pour rentrer chez moi. Une fois dans l’appartement, Ely va dans la cuisine et fait bouillir de l’eau. je retire lentement mon dernier gant et garde mon écharpe autour du cou et inspire profondément l’odeur qui sent dégage.


- Ce n’est pas ton écharpe, me dit-elle.

- C’est celle de Zach, je lui ai volé ce matin, je dis sournoisement.

- Quel sentimental, j’ai encore du mal à croire que c’est toi, Nolan.


Ely pose deux tasses avec la sucrière sur la table. Elle sort une petite boîte de thé qu’elle dépose également sur la table. Je bouge un peu le saladier de fruit et mange un carré de sucre sous le regard exaspéré de ma sœur.


- Finalement, ça ne m’étonne pas vraiment… Tu as toujours été très sensible. Et pour être sincère Nolan…

- L’eau bout, dis-je pour l’interrompre.


Je savais ce qu’elle allait me dire et je n’avais pas envie de l’entendre, pas de sa bouche à elle. Notre couple ne regarde personne mais l’avis d’Ely compte tellement que j’ai peur de ses effets. Peur qu’elle arrive à semer le doute dans ce qui semble un début d’histoire, je ne veux pas que tout s’arrête à cause de moi. Je ne veux pas perdre ma seule source de sourire pour un simple avis qui sera sans doute le plus vrai qui soit.


Elle me sert l’eau chaude, je prends six sucres sous son regard amusé. Le bruit des cuillères contre les tasses résonne doucement dans l’appartement. Je renifle, sentant le silence pesant et lourd, un silence qui m’écrase et qui assombrit cette nuit plus qu’elle ne devrait l’être. Une question au milieu de se calme effrayant, une question que je tente de terrer au fond de moi comme un secret, une honte, étouffer cette question pour ne plus y penser.


- Combien de temps cela va-t-il durer ? Finit-elle par dire.


Une sentence, j’avais l’impression d’entendre le marteau glacial de la justice. Mon cœur fit un bon et mon corps entier tremblait. Tais-toi, Ely… Tais toi je t’en supplie. La vérité n’est parfois pas bonne à connaître. Veux-tu vraiment me briser le cœur ? M’empêcher de rire et d’aimer comme un enfant dans l’insouciance du lendemain.


- Je sais que tu l’aimes. Je le vois, Nolan. Et j’avoue que j’ai peur, j’ai peur que tout cela se termine mal et que tu ne t’en remettes pas. Je ne veux pas revivre le passé …Je ne veux pas te retrouver dans le même état, dit-elle, le regard plongé dans son thé.


Mon silence est aussi lourd que du plomb, ma bouche est totalement scellée. Les souvenirs du passé défilent devant mes yeux alors que je tentais tant bien que mal de les effacer de ma mémoire comme j’avais effacé mes souvenirs d’enfant pour ne plus souffrir, pour ne plus me réveiller en sueur au milieu de la nuit. On s’acharnait à me le rappeler sans cesse, on s’acharnait à graver cette erreur comme une vilaine cicatrice encore vive et douloureuse, arrachant un cri strident et des larmes saignantes. Une trace indélébile, une tâche irréversible.


- J’ai peur pour Zach aussi…C’est un garçon fragile, je ne veux pas qu’il lui arrive malheur. Tu n’as pas peur que cet amour devienne destructeur et meurtrier ? Elle demande au bord des larmes.


La colère jaillit de mes yeux, mes poings se serrent. Je me lève calmement et jette le thé dans l’évier, écœuré, la bile au bord des lèvres. Le dégoût me fait grimacer. Je me retourne vers ma sœur presque trop menaçant.


- Bien sûr que j’ai peur. Je ne veux pas lui faire du mal, je sais de quoi je suis capable et j’ai peur de ne pas pouvoir me contrôler…J’ai peur que, par ma faute, il souffre. Je vis avec cette peur, je me réveille avec un goût acide dans la bouche, je m’endors la poitrine compressée. Mais si tu veux tout savoir, Ely…Cette peur disparaît lorsqu’il me regarde, lorsque ces lèvres effleurent les miennes, lorsqu’il me sourit ou me parle. Alors je prends le risque. Quitte à n’en pas sortir vivant, je refuse de perdre mon seul fil d’Ariane…


Ma sœur baisse les yeux, elle tente de s’excuser, un regard suffit pour que ses sentiments viennent jusqu’à moi. Elle ne pense pas à mal, elle ne veut pas me blesser ou insulter notre couple, elle veut simplement prendre soin de moi comme elle l’a toujours fait.


Ce lien qui existe entre nous, cette fraternité si puissante, c’est au-delà de tout ce qu’on peut imaginer : je ne pourrai pas vivre sans elle, elle ne pourrait pas vivre sans moi. Ely n’est pas juste une sœur, Ely c’est mon seul repère, elle me permet de ne pas oublier qui je suis et de comprendre d’où je viens, par notre sang funeste et notre drame commun.

C’est plus qu’une sœur, c’est une partie de moi à part entière comme si nous n’avions qu’un cœur pour deux. Je ne pourrai jamais lui faire du mal, aussi incontrôlable que je suis puisse être, elle est mon remède. Jamais je ne pourrai me fâcher contre elle, jamais je ne pourrai la frapper, mal lui parler ou lui en vouloir. C’est mon ange gardien, telle une main protectrice, elle me tient dans ses bras et ne cessera jamais de s’inquiéter pour moi. Je l’aime au dessus de notre lien fraternel, c’est inexplicable.


Elle se lève et dépose un baiser sur ma joue avant de sourire, pleine de joie et heureuse. Je ne peux que lui rendre son sourire. C’est grâce à elle si je suis si heureux : je n’aurai jamais connu Zach sans elle, du moins, je ne m’en serais jamais autant rapproché. Elle est ma bonne étoile. Si jamais elle venait à disparaître je crois que je serai incapable de respirer sans sa douce chaleur pour me protéger du monde extérieur.


Vers neuf heures, je raccompagne ma sœur jusqu’à sa voiture en bas de chez moi. Elle m’embrasse une dernière fois et j’attends que l’auto disparaisse de mon champ de vision pour rentrer. Je frissonne et me dépêche de rentrer chez moi avant que le froid ne me transforme en stalagmite. Je secoue mes cheveux tout mouillés qui, d’ailleurs, ont bien poussés. Je devrais les couper, à moins que Zach ne les aime comme ça… En attendant mon amant, je me pose devant la télévision, une barre de chocolat à la main et une bouteille de cola au pied.


Noël arrive vraiment vite, il ne me reste plus que quatre jours. Je me remets à penser à la chaîne en argent. Perdu dans mes pensées, essayant d’élaborer divers plans pour offrir mon cadeau parfait, je n’entends même pas la porte s’ouvrir. C’est la douce voix de Zach qui me sort de ma léthargie. D’un seul coup, alors que je sombrais dans le canapé et le mal de tête, je retrouve toute ma forme et ma bonne humeur.


- Salut, dit-il totalement épuisé en retirant ses chaussures.

- Comment vont les enfants ? Je demande curieux.

- Bien. Sasha te réclame tout le temps si ça peut flatter ton égo, dit-il en souriant.


Les yeux tombants, il fait un effort surhumain pour rester debout. Je résiste de toutes mes forces à la tentation de lui sauter dessus car je crois qu’il s’écroulerait comme un cadavre. Zach a prit la décision d’aller voir les enfants trois fois par semaine pour ne pas perdre un seul moment important de leur vie mais surtout pour les soutenir durant la période de Noël. Il s’applique particulièrement à les occuper pour ne pas déprimer seul dans un coin et j’avoue qu’une vingtaine de gosses déchaînés toute la journée doit largement peser son poids d’efforts.


Je m’approche lentement et comme à chaque fois qu’il rentre, je lui ébouriffe les cheveux. Il plisse les yeux et crispe un sourire avant de rougir violemment. Je me retiens de rire car au fond, ces petites joues rosées me gonflent le cœur. Je lui sers un chocolat avec des petits biscuits de Noël en forme de petit bonhomme. Il s’assoit lourdement sur la chaise et baille à plusieurs reprises.


Zach se lance dans le récit de sa journée, les exploits du petit dernier, un véritable monstre qui saute des armoires et qui adore s’éclater par terre, un autre de deux ans qui va tremper ses mains dans les toilettes, Fabrice qui s’est découvert une passion pour le snowboard, la petite Sasha qui recommence à parler mais seulement avec Zach par peur qu’on se moque d’elle. Allan est arrivé avec énormément de confiseries et bien sûr, il a fallut tout nettoyer ensuite parce que les Dragibus ont volé dans la salle commune. Il a finit par me dire que Christelle voulait nous inviter pour le réveillon mais qu’il a refusé catégoriquement. Je n’en rajoute pas, je ne veux pas mettre Zach en colère et je sais à quel point c’est dur pour lui de pardonner à quelqu’un qui l’a abandonné et qui l’a traité comme la dernière des ordures.


- Et toi, ta journée avec Ely ?

- Sympathique, on a fait les derniers achats pour Noël, elle réserve une surprise à Colgate mais je ne sais toujours pas ce que c’est. Quant à toi, ne me le demande pas, elle refuse de me le dire puisque ça sera un cadeau commun, je dis en baillant à mon tour.

- Ah, c’est risqué ça, dit-il au bord de l’évanouissement mais se forçant à garder les yeux ouvert.

- On va se coucher ? Je lui demande un sourire tendre sur les lèvres.


Il hoche la tête, finit son chocolat et se laisse presque porter jusqu’au lit. Je l’aide à se faufiler sous la couette mais il me tombe littéralement dessus et m’emporte dans sa chute. Mon corps au dessus du sien, un regard fiévreux et humide, ma gorge nouée, il me caresse avec une lenteur calculée, la clavicule à découvert, il m’attire à lui. Sans faire pression, nos lèvres se rencontrent dans un mélange de douceur et de passion. De tels baisers devraient être interdits, mon corps entier se consume dans l’amour et le désir. Sa main vient se balader autour de mon nombril, elle glisse vers ma hanche, mes yeux s’écarquillent ! Non !


- HAHAHAHA ! ARRETES ZACH !!


Je suis très chatouilleux autour de ma taille, bien sûr Zach profite de ma faiblesse et même sous mes supplications, il n’arrête pas. Je m’écroule sur lui en me tordant dans tous les sens. Je me rends compte alors qu’il est à califourchon sur moi et j’ai une vue divine son corps, ce corps qui est à lui seul un appel au crime. Je déglutis et me force à détourner le regard, je le pousse mais il me plaque brutalement par terre. Etonné par le geste et surtout par ses avances, je me laisse faire quand il m’embrasse le creux de mon cou. Je tente malgré tout de le repousser mais l’envie n’y est pas.


Le problème, c’est que sous ses caresses et son audace, il ne se rend pas compte de l’effet qu’il me fait et des envies qui naissent en moi. Je veux bien être patient, attendre aussi longtemps qu’il le faut mais on n’agite pas une glace sous le regard d’un homme au régime.


- Zach, s’il te…ah… arrêtes, je dis, rougissant sous la chaleur.

- Tu n’es pas convainquant, mon cœur…

- Arrêtes, je te dis…aaaah, non pas là…sss…


Pour lui. Pour le respecter. Je l’ai poussé sans violence pour ne pas l’offusquer et je l’ai obligé à me regarder dans les yeux.


- Ecoutes, Zach. Je sais que tu n’es pas prêt pour aller plus loin, je le sens alors ne dis pas le contraire. Je vais te demander un ENORME service, dis-je tout en gardant le sourire, ne m’excite pas autant.


Ma moue frustrée et suppliante le fait rire mais je sens sa gène. Il s’excuse tant bien que mal et dépose un simple baiser sur mes lèvres avant de se retirer. Je suis vraiment stupide, je n’aurais pas dû l’arrêter. Je pose la question fatidique et probablement taboue.


- Euh, je ne veux pas te presser Zach mais j’aimerai bien savoir quand est-ce que tu sera prêt ?

- Tu verras bien. C’est pas facile, ok ? Déjà que je n’ai aucune expérience sexuelle alors c’est assez déroutant de savoir quand plus, je suis gay. J’ai encore deux fois plus peur donc n’en rajoute pas, dit-il en se déshabillant.


Je l’ai brusquement attiré sur le lit avant de le déshabiller comme un enfant mais ce geste est, pour moi, d’une grande sensualité. Je remonte le long de sa cuisse en la parcourant délicatement avec ma langue, j’atteins ses lèvres et dépose un baiser sur son souffle tiède.


- Je serai patient, dis-je dans un murmure.


J’éteins la lumière, et m’allonge, dos à Zach. Son corps vient, comme tous les soirs, se nicher dans le creux de celui-ci, ses bras entourent ma taille et sa bouche caresse mes omoplates. Comme chaque soir depuis que nous sortons ensemble, aucun cauchemar ne me perturbe car je dors avec l’homme que j’aime. Même si notre amour est dévastateur, je souhaite qu’il laisse sa trace au fond de moi, qu’il consume nos chairs, brûle nos cœurs pour ne jamais aimer qu’une seule et unique personne.


Au petit matin, j’ai l’esprit clair : il ne me reste plus qu’à trouver un petit boulot pour les vacances, un boulot de quatre jours, bien sûr, mais un boulot tout de même. Qui accepterait quelqu’un pour quatre jours ? C’est ce que je vais découvrir sans perdre de temps. J’embrasse Zach avant de partir. Il dort encore à moitié mais il mérite de lambiner encore un petit moment dans le lit.


Son écharpe autour du cou, je refuse de rentrer sans avoir trouvé un petit boulot. J’attrape un journal, je regarde les petites annonces, je fais le tour des bars en demandant s’ils ont besoin de personnel en ce moment. Mon souhait s’exauça au « Dom Blues ». Le patron avait un peu près mon âge et m’expliqua, à plusieurs reprises, qu’il exigeait de la rigueur et de la ponctualité. Il accepta donc pour quatre jours, sachant très bien que les fêtes de Noël en étaient la cause. Il me demande en revanche d’être là à partir de quatorze heures jusqu’à vingt deux heures. Je soupire ne voyant pas comment j’allais pouvoir expliquer ça à mon petit ami mais en pensant à son regard lorsqu’il ouvrira son cadeau, j’accepte sans hésitation. Ce ne sera que jusqu’au 24 après tout, je tiendrai bien le coup.


- Encore une chose, j’espère que vous n’êtes pas contre les pubs gays, il me dit l’air sévère.

- Pub gay ? Ah bon ? Je croyais que c’était un bar de jazz.

- Bien sûr mais mes clients sont majoritairement homosexuels. Ce sont des cadres, des chefs d’entreprise ou de hauts fonctionnaires. Ils ne viennent pas ici pour baver sur les serveurs, je te rassure tout de suite, mais je tiens à te prévenir au cas où.

- Bien. Marché conclu.

- Content de t’avoir parmi nous.


Je lui serre la main et m’en vais un poids en moins sur les épaules, reste juste à savoir comment Zach va le prendre, surtout que je ne pourrai pas lui donner d’explication précise. Il va trouver ça louche, avoir beaucoup de suspicion et j’avoue avoir peur qu’il commence à me suivre.


- Hors de question, il dit simplement une couverture autour de son corps.

- Je ne te demande pas ton avis, je lui réponds instantanément.

Je me sers un café et soutiens son regard.

- On avait déjà du mal à se voir. Qu’est-ce que ça va être alors si le soir quand je rentre, tu n’es pas là ? Il me demande en faisait une moue de chien battu.

- Je suis désolé mais j’ai besoin de ce petit job, il ne durera que quatre jour alors ce n’est pas la mort, ok ? Et puis, je t’assure que ce n’est pas un bar mal fréquenté, c’est un bar de musique jazz.

- Ne me dis pas que c’est le Dom Blues ?

- D’accord, je te le dis pas.

- Allan travaille au Dom Blues, il me dit plus rassuré, je crois savoir que c’est un pub à tendance gay, non ? Paraît même que le patron est à croquer, de ce que m’a dit Al.

- Je t’avoue que je ne le regardais pas vraiment, personnellement, je trouve qu’il ressemble plus au grand méchant loup, je lui dis avec un sourire enfantin.

- C’est ça. Tu commences quand ?

- Ce soir.

- Ce soir…Je viendrai te voir en sortant de l’orphelinat ! Il me dit grand sourire vainqueur.

- QUOI ? Non, ça va me stresser de te voir dans les parages !

- De quoi t’as peur mon amour ? Il me dit en s’approchant de moi. Que je te surprenne en pleine infidélité ?


Je déglutis difficilement, son corps littéralement collé au mien. Il trempe un doigt dans mon café et le léche sensuellement sous mon regard ébahi.


- Roh, arrêtes sadique ! Un jour, je te violerai et tu feras moins le malin !

- Haha !

- Zach ?

- Oui ?

- Je t’aime, tu sais…

- Moi aussi ,je t’aime.


Nos baisers endiablés, nos corps électrisants, notre contact passionné. Mon amour embrasé.

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Bon ok encore en retard je suis désolé mais je suis pas de super forme mais je vous oublie pas promis après les partiels je serai à nouveau sur pied !! 
Bisous

Ne sont ils pas mignon ?? =) 

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mardi 29 décembre 2 29 /12 /Déc 21:29

- Bon, comment on se débarrasse d’eux, maintenant qu’ils sont écroulés raides mort ? Ils sont vraiment pathétiques, ajoutai-je, niché dans les bras de Nolan, la tête posée contre son torse, les bras serrés autour de sa taille.

- Le problème, c’est qu’on dit souvent : « qui se ressemble s’assemble ». Enfin, on doit être l’exception à la règle parce que j’espère bien n’avoir aucun point commun avec Link. Remarque, moi, j’ai pas vraiment choisi, c’est mon cousin, précisa-t-il.

- Je l’ai pas choisi non plus, je te signale... Il a commencé à me raconter ses histoires de cœur dont je n’avais rien à cirer.

- Bref, on va pas les mettre à la rue, on va avoir leur mort sur la conscience…

- Et ce sera un grand bien pour l’humanité, terminai-je.

- Tu sais, j’ai écouté les musiques de Link, elles sont vraiment belles, donc lui, à la limite, on peut le garder ; par contre, ton pote-là…

- Tu dis ça par égo ! Répliquai-je en le frappant sur son torse. Je croyais que tu essayais d’avoir un regard objectif ? C’est quand ça ne te concerne pas, hein ? En plus, tu dis ça mais sans ses conseils avisés, je ne serai pas revenu, avouai-je.

- Ah bon ? S’alarma-t-il.

- Je savais plus trop ce que je devais faire, à cause d’un imbécile qui joue les gros machos sans cœur, et il m’a dit que si je pensais avoir trouvé enfin la bonne personne, je ne devais pas la laisser partir.

- Ah… tu sais, je… Je suis vraiment désolé.

- Ecoute, je sais que tu m’aimes mais cette manie que vous avez tous de m’envoyer bouler au moment où j’ai le plus besoin de vous alors que vous venez me dire que vous serez là, va falloir que ça cesse ! Lui reprochai-je. Allan ou toi, c’est pareil et vos excuses n’y changent rien. C’est peut-être bête, naïf ou égoïste même mais j’ai besoin de croire en vous sinon, je suis paumé, moi ! Je te l’ai dit, ma vie, c’est le bordel et je peux pas me faire confiance à moi-même alors si je peux pas faire confiance aux autres, je sais plus où donner de la tête ! Débitai-je sans vraiment me rendre compte de ce que je disais ni que j’élevais de plus en plus la voix.


Il me serra un peu plus et sa force me rassura, sa détermination à me garder avec lui m’apaisait.


- Je ne te laisserai pas, pas maintenant que nous sommes enfin réunis.

- T’as intérêt sinon je… Je te pardonnerai pas, je pourrai pas me relever encore une fois après ça.

- Tu seras tout le temps avec moi. Tiens, t’as qu’à me considérer comme un gyrophare : tu peux pas rater un gyrophare, ça clignote à te brûler la rétine et ça hurle à t’en déchirer les tympans. Mais si ça sonne, ça veut dire que les secours sont en chemin.

Je le regardai étonné par sa comparaison.

- T’aurais pas pu trouver quelque chose de plus romantique ?

- Quoi ? Tu fais le difficile en plus ? T’aurais préféré un infirmier armé d’un stéthoscope et d’une seringue pour…

- C’est bon, arrêtes, riais-je. Finalement, c’est bien un trait de famille !

- Je te permets pas ! Et puis, si tu veux que j’arrête de dire des bêtises, va falloir m’embrasser, me souffla-t-il dans l’oreille avant de relever mon menton et de happer mes lèvres.


Un cocktail de saveurs fruitées et acidulées jaillit dans mon cerveau : un frisson d’excitation, une impression d’être en sécurité et la chaleur humaine qui se propageait dans mon corps, un souffle magique qui laisser le bonheur s’écouler en moi.


Ce moment fut malheureusement brisé par l’un des deux lourdauds qui laissa échapper un bruit sonore et délicat de sa bouche grande ouverte. Nous lâchâmes un soupir d’exaspération avant de déplier le canapé pour s’y allonger, une fois changés en pyjama. Les émotions de la journée, la joie, la déception et l’accablement m’avaient vidé. Nolan me redonnait énergie et vitalité mais je devais avant toute chose accorder une bonne nuit de sommeil à mon pauvre corps.


- Je croyais que les jeunes étaient pleins de fougue ? Se moqua-t-il.

- Et heureusement sinon, je n’aurai jamais eu assez d’énergie pour me battre contre ta stupidité !

- Je suis un vieux plein de sagesse, fit-il sur un ton solennel.

Je préférai ne pas relever.


Le lendemain matin ou plutôt quelques heurs plus tard, avec une tête de déterré trahissant les épreuves de la veille, nous déjeunions avec Allan et Link qui avaient décidé de nous tenir compagnie toute la journée, donc en gros de nous pourrir notre journée.


- Alors, qu’est-ce que vous allez faire aujourd’hui ? demande Link.

- Je vais travailler, me plaignis-je.

- Quoi ?! Mais t’es pas bien ! Et toi, s’adressa-t-il à Nolan, tu l’autorises ?

- Je suis chargé de TD, je te rappelle, alors bien sûr que je l’autorise, c’est même moi qui lui ai ordonné. Il a toute une série d’examens à passer après les vacances alors qu’il n’a même pas rattrapé son retard.

- Nan mais ça peut attendre, vous êtes pas à une journée près ! Toi, apostropha-t-il en direction d’Allan, dis quelque chose ! Tu peux pas les laisser gâcher cette journée !

- Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? Fit le concerné en piochant ses céréales d’un air absent.

- C’est ton chargé de TD et s’il passe une mauvaise journée, il risque de reporter sa colère sur vos copies, avança-t-il.

- Zach, me dit-il en me fixant yeux dans les yeux, ça peut très bien attendre, tes révisions !

- Lâchez-nous, ce que nous faisons ne vous regarde pas !

- Oh si ! Contra Allan. Parce qu’après, c’est moi qui dois réparer les pots cassés.

- Bref, si vous voulez m’excuser, je vais travailler.


Je pris une douche rapide avant de me plonger dans mes révisions. Il a bien fallu attendre une heure avant que ces deux-là renoncent et décident de partir ; nous attendîmes une heure de plus pour être sûrs d’avoir la paix. De toute façon, deux heures de révision ne pouvaient pas me faire de mal, ce n’était pas ça qui allait me tuer. Une fois dehors, je m’agrippai à Nolan comme un gosse. Il ne voulait pas me dire où on allait ni ce qu’on allait faire mais comme j’étais très intelligent et que je connaissais mieux la ville que lui, je savais qu’on allait au centre commercial.


- Bon, maintenant que tu vis chez moi, va falloir t’acheter des fringues et ce qu’il faut avec, genre brosse à dents.

- Nolan, l’arrêtais-je à contrecœur, il va bien falloir que je retourne à l’orphelinat, je ne vais pas squatter chez toi le reste de ma vie.

- On est ensembles, non ? Alors, c’est pas du squattage. Et si tu veux retourner à l’orphelinat, je ne t’en empêcherai pas mais pour l’instant, t’es chez moi et j’en ai marre de te voir porter tous les jours les mêmes fringues.

- C’est pour que tu me confondes pas avec une autre ! Lui rétorquai-je.

- Je pourrai pas me tromper, t’es bête ! Et j’ai bien compris ton truc avec l’argent mais j’ai envie de me faire pardonner et de te faire plaisir.

- T’es sûr de toi ? Parce que je suis très difficile en matière de fringue, l’impressionnai-je.

- Tu crois vraiment que tu peux être pire qu’Ely ?

- Ah, j’avoue…


J’ai passé cinq heures à faire les magasins et là, j’étais au Mcdo en train d’attendre Nolan à une table qui faisait la queue pour les deux. J’étais mort : finalement, je m’étais lassé bien vite, ce n’était pas mon truc de faire les magasins, et c’était Nolan qui m’avait traîné de magasin en magasin pour me faire essayer tous les articles. En plus de ça, je devais le tenir éloigné de la cabine d’essayage d’abord parce que j’étais horriblement gêné et ensuite parce que je ne voulais pas qu’il me pose des questions après avoir vu mes cicatrices.


- T’es pire qu’une fille ! Lui dis-je lorsqu’il arriva avec les plateaux blindés. Je pris le M qu’il avait commandé pour moi, les frites, le jus d’orange et le Sundae au caramel.

- J’ai été éduqué à bonne école, se justifia-t-il.

- C’est pas une école, à ce niveau-là ! M’exaspérai-je. Ça me donne un deuxième prétexte pour ne plus faire les magasins avec toi.

- Attends tu vas me dire que tu t’occupes de trente gamins à longueur de temps mais que faire les magasins pendant cinq heures avec ton chéri, c’est un calvaire ?

- C’est pas la même chose, bougonnai-je.

- Non, c’est sûr ! Affirma-t-il. Je prends la deuxième option sans hésitation, surtout que c’est pour me faire plaisir.

- En parlant de l’orphelinat, repris-je plus sérieusement, je crois que je vais aller les voir demain.

- T’es sûr de toi ?

- Oui, ça va mieux. T’es avec moi, je me suis réconcilié avec Allan, et ils me manquent.

- Maintenant que tu m’as moi, tu trouves le moyen d’aller voir ailleurs ?

- T’es trop vieux pour satisfaire tous mes besoins, me moquai-je.

- Tu préfères les plus jeunes ?


Je me renfrognais au voyant le tournant que prenait la conversation et Nolan se gratta la gorge avant de changer de sujet.


La journée se termina par une séance de cinéma : il se plaignait que je retourne à l’orphelinat mais il fallait qu’il m’emmène voir un Disney, alors niveau mentalité, on repassera. Le seul intérêt du film se trouva dans les caresses que Nolan me prodigua sur la cuisse ; je pense qu’il s’est fait fureur pour se retenir de me sauter dessus ou me rouler une pelle mais je lui chuchotai taquin que nous serions plus tranquilles une fois dans le lit.


En fait, cette perspective me faisait peur. J’avais clamé haut et fort que je l’aimais et que j’étais conscient des conséquences que notre relation impliquait. Mais j’avais plutôt songé aux conséquences extérieures et non les conséquences intrinsèques à celle-ci, autrement dit, l’amour physique. Et là-dessus, je ne savais absolument pas comment ça marchait. Les baisers, ça d’accord, mais à l’orphelinat, je n’avais pas vraiment eu l’occasion de visionner des pornos (on avait essayé une fois avec mes compagnons de chambre mais on s’était fait grillés au bout de cinq minutes par Christelle), j’avais seulement vu quelques scènes de ce genre dans les films du soir. Donc, non seulement, j’étais puceau mais en plus, j’étais prude. Et j’avais conscience que c’était une sérieuse lacune pour notre couple qui était déjà assez fragile.


Il fallait que je demande à Allan mais demander quoi au juste ? Comment tu fais l’amour avec Renaud ? Je n’ai jamais été très extraverti alors parler de ça ! Et même si nous nous étions réconciliés, je ne me voyais pas lui poser ce genre de question. M’enfin, je devais faire quelque chose si je ne voulais pas que Nolan aille voir ailleurs pour calmer sa libido.


J’oubliais tous ces soucis alors que j’étais tranquillement installé dans les bras de Nolan allongé sur le lit. Nos câlins, nos baisers et nos caresses pleins de douceur et de chaleur me suffisaient, son regard plein d’amour me rendait heureux ; je savourai sa langue torride, je me languissais de ses caresses coquines qui me faisaient toujours réagir agréablement. Je savais qu’il ne me forcerait pas, que je pouvais prendre mon temps.


Ce fut vers 15h que Nolan et moi nous rendions à l’orphelinat, sans se presser. Nous avions pris notre temps ce matin, entre le lever et le déjeuner, à profiter l’un de l’autre. Je ne voulais pas gâcher nos moments de plaisir pour me précipiter à l’orphelinat, Nolan était prioritaire pour moi et c’était nouveau, bizarre, mais bon, bon de se sentir important, aimé.


Heureusement, ce fut Allan qui m’ouvrit et pas sa mère. C’était plus simple.


- Oh ! Fit-il en me voyant.

- Je peux entrer ? Demandai-je, peu sûr de moi en serrant la main de Nolan.

- Oui, oui, bien sûr, venez.


Ce couloir me parut soudain interminable alors que je le connaissais par cœur.

Complètement crispé, je m’agrippai à Nolan de toutes mes forces. Cet épisode m’avait profondément marqué et j’avais l’impression que les mots de Christelle, les sévices qu’ils avaient subis me revenaient en pleine face. Ce sentiment de rejet et de répulsion qu’ils avaient éprouvé à mon égard me persécutait encore. Sûrement parce que j’étais fragile de ce côté-là.


- Rentrons, murmurai-je à Nolan tout doucement.

- Non, répondit-il, tu veux y aller. Ça se passera bien, je suis là.

- Regardez qui voilà ! S’écria Allan une fois dans le salon.


Ça n’a duré qu’une seconde mais pendant ce laps de temps, je me suis fustigé d’être venu, d’avoir cru que les enfants m’acclameraient, que je leur manquais comme ils me manquaient.


J’avais tord : ils se ruèrent sur moi comme si rien ne s’était passé, me tiraient de tous les côtés, braillaient et riaient. Nolan avait sa part lui aussi et je me laissais entraîner par leur joie. Merci Nolan.

J’évitai Christelle toute l’après-midi et le regard des adultes de manière générale. Je n’étais pas prêt pour la confrontation, là, j’étais juste bien de retrouver ma famille. Je remarquai que Fabrice et Mickaël se fondaient dans la masse et riaient avec les autres. Ça me soulagea et au final ce fut Fabrice qui vint me voir en premier.


- Excuses-moi, me dit-il le regard baissé. C’est à cause de moi que tu as eu des problèmes.

- Non, bien sûr que non. Et je suis désolé de ne pas avoir compris plus tôt.

- J’avais peur de te le dire, qu’il soit plus méchant encore, mais je ne voulais pas rester là-haut avec lui alors je suis venu avec toi et… Et en plus, tu as été embêté alors qu’il m’avait dit que c’est ce qui arriverait.

- Que je serais embêté ?

- Oui, parce que je disais que je te le dirai mais il me faisait peur et…

- Je comprends, affirmai-je en le prenant dans mes bras. Tu n’as pas à te sentir coupable, tu n’y es pour rien, sincèrement. C’est nous les fautifs dans l’histoire.


Fabrice rejoignit les autres lorsque Mireille annonça que le goûter était prêt : tous se jetèrent dans la cuisine, dévorer des tartines de Nutella. Assis au même niveau, je soupirai d’exaspération et de bonheur quand Nolan faisait des grimaces peu ragoûtantes avec son Nutella, ce qui dégoûtait les enfants.


Après le goûter, j’attirai Allan à part en veillant bien à ce que le concerné ne soit pas dans les parages mais ne trouvais pas les mots pour lancer la conversation là-dessus.


- Je… Je veux dire… Avec Renaud, tu…

- Comment je fais l’amour ? Devina-t-il direct et sans aucune gêne.

- Arrête, le dis pas comme ça !

- Bah, tu veux que je le dise comment ? Crack-crack ? C’est pas mieux…

- Bon, d’accord… Mais alors ? Demandai-je gêné tout en surveillant bien que Nolan n’écoutait pas.

- Alors, quoi ? Comment veux-tu que je te le dise ? Bon, c’est pas très valorisant pour Renaud mais en gros, c’est exactement la même chose qu’une fille et un garçon.

- Heiiiiiiiiin ? Tu veux dire que… m’arrêtais-je pour trouver mes mots. Que vous êtes dans la même position ?

- Bah oui, tu croyais quoi ?

- Bah, j’sais pas. On est des hommes ! M’alarmais-je. Comment l’un peut se retrouver sous l’autre ? Et puis, comment on fait pour savoir ?

- Ça, j’sais pas trop. C’est dans l’instant…


Ça faisait à peine une minute que j’en parlais avec Allan et déjà, je n’étais plus aussi motivé. Ça me paraissait anormal, bizarre et terrifiant.


- Ecoute, c’est jamais facile de parler de ce genre de choses aussi directement, mais faut pas que tu te fasses tout un film. Ça se saurait si le sexe, c’était flippant et douloureux, enfin, je parle quand t’es consentant bien sûr.

- Mais les filles, c’est pas pareil… réfutais-je naïvement.

- Si, au contraire. Je vais arrêter de t’en parler, je suis pas vraiment bien placé, au pire, va voir Renaud mais le mieux, ce serait que tu vois avec Nolan.

- Je peux pas parler d’un truc comme ça avec lui !

- C’est ton petit ami, je vois pas où est le problème.

- Mais c’est trop gênant de lui dire que j’y connais rien. Déjà, avec toi, j’ai du mal. J’ai peur qu’il le prenne mal, que je dise des bêtises, des choses blessantes parce que j’y connais rien.

- Il a l’air d’être compréhensif et puis, il sait bien que t’as pas d’expérience dans ce domaine. Mais si t’as peur, je peux t’en donner, de l’expérience, ajouta-t-il en rapprochant dangereusement ses lèvres des miennes.

- Arrête ! T’es fou.


Et là, il fit semblant de m’agresser et de m’embrasser. Nolan arriva instantanément sans même que j’ai eu besoin de l’appeler. J’y crois pas, il écoutait tout ?


- Et le gyrophare alors ?

- Quoi ? Ah. Bah, voilà, je suis là. Et toi, tu circules, y a rien à voir !

- Quel homme ! Le complimentai-je en l’embrassant, après avoir vérifié que les enfants ne nous regardaient pas.


Je passai le reste de la journée à jouer, à chahuter avec les enfants et les assistai pour le coucher. Fabrice avait regagné sa chambre et je restai un long moment avec lui à le serrer dans mes bras. C’était comme une revanche pour moi, une guérison.


Puis je retournai dans ma chambre. Elle me parut froide, sans vie alors qu’avant, j’avais hâte de m’y réfugier pour avoir un peu de temps à moi. Nolan avait-il changé ma vie à ce point ? Chamboulé à ce point mes repères ?


- On rentre ? Sa question me fit reprendre mes esprits.

- Je prends quelques bouquins et on y va.

- Il n’y a rien de personnel dans ta chambre, remarqua-t-il lui aussi, tu n’as pas de souvenirs d’enfance ?

- Des souvenirs, style Mr Zoubi ? A part les pâtes alla carbonara, non. Tu oublies que mon père m’a mis à la porte sans me laisser faire les bagages.

- Et l’appartement de ta mère ? Tu y es retourné ?

- Non, répondis-je étonné par ses questions, ne voyant pas où il voulait en venir.

- C’est triste, conclut-il.

- Bah, c’est pas grave. Allez, viens, on y va.


Je saluai Allan et Renaud et m’empressai de partir quand je vis Christelle se porter à ma hauteur.

Le soir, je repensais à ce que m’avait dit Nolan. Oui, bien sûr qu’il y avait un grand trou à la place de mon enfance mais ça faisait longtemps que j’avais appris à vivre avec. Je n’étais plus ce petit garçon craintif plaqué au mur. Je m’étais affirmé au fil des ans à tel point que j’assumais de sortir avec un garçon.

Et j’adorais être dans ses bras, protégé de la violence extérieure, l’avoir rien que pour moi, sans être obligé de faire semblant. Je ne m’étais pas rendu compte que je le fixai depuis un moment :


- Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai une tâche sur le nez ?

- Non, je me demande à quelle sauce je vais te manger, le menaçai-je.

- Je dis pas non.


Je m’emparai de ses lèvres pour un baiser langoureux avant de me caler bien confortablement dans ses bras et de m’endormir ronronnant de bonheur.


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Ah j'adore les voir comme ça moi ! Ce petit couple me plait trop !! ^^ 
Bon désolé j'avoue que j'ai encore du retard mais je pense plus à mes révision qu'autre chose ! Pardon
Je suis entrain d'écrire WSH pas de souci la fin approche pour cette histoire.
J'avance beaucoup sur la dernière avant la prochaine mais je préfère prendre de l'avance avant de publier ! Voilà 
Je vous embrasse les petit bisous

 

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Texte Libre



L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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