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Y43



-16
/!\  fautes d'orthographes classées dans le guiness des records  /!\

¤Sommaire¤

Mardi 3 novembre 2 03 /11 /Nov 23:01



La tête posée contre la vitre et les yeux fermés, bercé par le train, je tentai, malgré les apparences, de lutter contre le sommeil pour ne pas rater ma station. Je grognais quand mon portable vibra dans ma poche : un message reçu de Thomas. Je soupirai : j’étais à peine parti qu’il m’envoyait déjà un message. Je fronçai les sourcils, j’avais fini par céder et lui donner mon numéro face à son air de chien battu et rongé par la jalousie de voir le chargé de TD profiter de sa sœur quand il le voulait. Cela dit, je ne le lui avais pas donné pour qu’il ne me harcèle !


Reviens, Ely me trompe avec son frère en lui faisant des câlins et moi, je m’ennuie.


Mon frère et son enthousiasme débordant : ça me faisait peur quand même. C’était un peu trop soudain pour moi, c’était un peu trop brutal et cela me faisait plonger treize ans en arrière quand mon père avait refusé de m’accueillir chez lui et me battre à mort pour m’abandonner dans une ruelle. Les souvenirs étaient trop douloureux, la détresse avait été trop profonde pour que je lui pardonne comme ça, du jour au lendemain. Bien sûr, j’étais heureux de le retrouver mais je n’étais pas habitué à ce genre de démonstration d’affectation. Avec les enfants, ce n’était pas pareil.

Plusieurs détails m’ont fait déduire que Nolan, ou le chargé de TD, avait lui aussi vécu un drame dans son enfance : ses parents n’étaient pas venus au mariage de sa sœur et les photos avec ceux-ci dataient toutes de quelques dizaines d’années à voir sa bouille. Tom m’avait dit que ses parents étaient morts brutalement il y a longtemps mais il n’avait pas pu m’en dire plus, Ely se montrant très peu ouverte sur ce sujet. Normal, ce n’est pas comme si je criais sur tous les toits la mort de ma mère.


Nolan était comme moi finalement : agressif dès qu’il s’agissait de s’exprimer, comme une manière de se protéger, de se réfugier derrière ses défenses pour ne plus souffrir du monde extérieur. Mais il y avait autre chose chez lui : cette façon qu’il avait de me regarder me mettait mal à l’aise. Je savais ce que ça signifiait, je n’étais pas né de la dernière pluie : avec un gay comme meilleur ami, j’avais appris à remarquer les signes et je ne connaissais qu’une personne qui devenait absent quand une autre se trouvait dans son champ de vision : Allan avec Renaud. Après, ça pouvait signifier deux choses : soit il avait fait une connerie et il espérait passer inaperçu soit il pensait à des choses pas très catholiques.


Je poussais la porte de l’orphelinat et chassais toutes ces idées : je ne pouvais pas me permettre d’être distrait à
l’orphelinat, il en allait de ma survie. Je fus accueilli par les enfants qui me tirèrent dans le salon avant de s’écraser sur moi : le souffle coupé, je me tortillais dans tous les sens pour enfin me dégager en rampant comme un vers sous la table, en érigeant les chaises comme des remparts.


Allan et Renaud étaient là comme tous les dimanches et vinrent me sauver en dispersant tout ce petit monde. Je sursautai quand je sentis un doigt me presser la hanche : trois filles de 8 à 10 ans, Aurélie, Sabrina et Morgane, me regardaient tout sourire avant de me demander comment ca s’était passé le mariage.


Je sortis de mon abri de misère pour m’asseoir sur le canapé et captiver un auditoire féminin. Alors la mariée, comment elle était ? Bah, elle avait une jolie robe et elle était très gentille. Et la robe, comment elle était ? Bah, elle était blanche avec une longue traîne et un petit voile devant les yeux. Et le marié, il avait un cheval blanc ? Heuuuuuuuu……

Al se porta de nouveau à mon secours et se mit à raconter comment de petites fées lançaient des paillettes sur le tapis rouge et que le marié avait soulevé sa princesse et qu’ils s’étaient envolés tous les deux sur leur petit nuage pour y vivre heureux et avoir plein d’enfants.


Je m’écartai pour le laisser tranquille dans son délire, ce qui en soi, n’était pas très loin de la réalité, quand on voyait mon frère et son sourire béat qui ne l’avait pas quitté de tout le déjeuner lorsqu’il regardait sa nouvelle épouse.

Je sortis un jeu de société pour jouer avec ceux qui le voulaient et la soirée se déroula tranquillement. Les enfants allèrent se coucher vers 8h pour les plus jeunes sous notre vigilance, nous avions quand même deux enfants de quatre ans, les autres vers 9h.


Nous nous réunîmes ensuite dans le salon pour tenir le conseil de guerre à propos de nos voisins pas très recommandables. Mais bon, comme tous les conseils, aucune solution ne se présenta et le sujet dériva lentement sur ma situation familiale. Christelle parlait de « réadoption » moi, je ne voulais pas en entendre parler.


- Tu sais que tous les gamins donneraient cher pour retrouver leur frère et toi, tu comptes l’ignorer ?

- Est-ce que j’ai dit que j’allais l’ignorer ? Il me semble que je suis quand même allé à son mariage et à son déjeuner alors que lui m’avait ignoré pendant toutes ces années, répliquai-je agressif.

- Mais il n’est même pas au courant de ce qui s’est passé ! Objecta-t-elle. Comment veux-tu qu’il sache…

- Ce qui prouve qu’il n’a même pas cherché à savoir, c’est un peu limite, non ? Je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de faire tous les efforts !

- Quels efforts ? S’offusqua-t-elle. Pour toi, revoir ton frère, c’est fournir un effort incommensurable ?! Tu te prends pour qui au juste ?!

- Et toi, qu’est-ce qui te prends ? Tu veux que je parte ou quoi ?! Tu veux que je me jette dans les bras de mon frère et après, qu’est-ce qu’il va se passer à ton avis ?!

- Maman, intervint Allan, tu sais que ce n’est pas si simple avec son père…

- Mais son frère sera là pour le protéger et puis, les choses ont changé, avec du recul, il…

- C’est bon, j’en ai assez entendu, coupai-je en me levant. Si tu veux que je parte, dis-le moi clairement mais me sors pas le prétexte familial. Si je représente une charge trop lourde, je trouverai un boulot pour assurer ma vie d’étudiant, mais s’il te plait, me sors pas que je devrais faire ami-ami avec mon père. Mon frère, je veux bien, mais là, tu vas trop loin ! Sur ce, bonne nuit à tous. Je vais me coucher. Je peux encore utiliser ma chambre ou tu veux que j’aille frapper à la porte de mon père pour squatter son lit ? Nan, j’sais pas, mais avec le temps, peut-être qu’au lieu de me battre à mort, il se contentera de me claquer la porte au nez ?!

Enervé, je tournai les talons et dévalai les marches de l’escalier, retenant des larmes de rage.

- Zach !

- Quoi ?! Vitupérai-je.

- Tu sais qu’elle ne veut pas que tu partes mais c’est son rêve de voir l’un des nôtres retrouver sa famille.

- Ouais mais faut pas abuser non plus ! J’ai pas vraiment envie de revivre tout ça donc côté famille, elle repassera, tranchai-je en retournant me coucher.


Epuisé, je pris juste le temps de me déshabiller pour me coucher. Ma nuit fut agitée, le mariage n’aura pas tenu bien longtemps pour éloigner mes démons.


Je ne dormis pas longtemps et sur les coups de 4h, je me réveillai en sursaut, exténué mais tous les sens en éveil. Les ombres me paraissaient menaçantes, l’obscurité étouffante. Je m’habillais et sortis prendre l’air.


Je me rendis compte que mes pas me menaient chez mon frère au fur et à mesure que je voyais les noms de stations de métro que je croisais. Je fis demi-tour et au bout de trois quarts d’heure, sonnai chez Allan. Oui, j’étais encore le petit garçon qui avait besoin de se faire réconforter : enfin, heureusement que je n’allais pas le voir à chaque fois que je faisais des cauchemars mais ça plus les événements du week-end, j’étais un peu perdu. Avais-je tord au final ? Devais-je prendre sur moi pour renouer avec mon frère ?


J’utilisais la clef que j’avais pris chez Christelle avant de partir pour entrer discrètement sans appuyer comme un taré sur la sonnette comme hier matin. Je m’assis sur le canapé, allumai la télé en baissant le volume et dégotai la couverture rangée sous le canapé dans laquelle je m’enroulais.


Je me réveillais le lendemain matin, un peu désorienté, ébloui par la lumière du jour. Je regardai l’heure : midi passées. Allan et Renaud ne m’avaient pas réveillé. Je pris une douche rapide, mangeai un morceau avant d’aller en cours auquel j’arrivais légèrement en retard.


Je ne dis pas un mot aux autres et rentrai dans le même silence tandis que les deux amoureux passaient le trajet à se bécoter sous le regard choqué d’une vieille dame. Puis, pris d’une subite inspiration, je changeai de trajet au dernier moment pour me rendre chez mon frère. Je savais qu’ils partaient le lendemain pour leur lune de miel en Australie donc aujourd’hui, ils étaient en train de se reposer et de récupérer de la folie du week-end. J’espérais seulement que je n’allais pas les déranger en pleine action.


Je restai au moins pendant dix minutes devant la sonnerie en hésitant. Ce fut finalement un habitant de l’immeuble qui me fit entrer. Je grimpai les escaliers et appuyai sur la sonnerie. Je ne savais pas pourquoi je faisais ça. Ce fut Nolan qui m’ouvrit, il n’a jamais cours, celui-là ?


- Zach ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? Je veux dire… Entres !

- Je… Je dérange pas ?

- Bah, je suppose que tu est venu voir ton frère, heu, il va pas tarder normalement, il est sorti avec Ely faire des courses, pire qu’une fille… Mais entres, tu veux boire quelque chose ?

- Heu, un coca, ça ira, merci.


La pièce commune de l’appart était très agréable avec la cuisine intégrée au salon, un bar en bois massif, et une énorme bibliothèque avec des compartiments de différentes tailles, un écran plasma en face d’un confortable canapé derrière lequel trônait une table à manger, le tout baigné de lumière.


J’entendis Nolan marmonner à propos du coca, puis s’installa à côté de moi avec deux canettes de coca fraîches.


- Alors, pas trop crevé ?

- Ça va et vous ?

- Bah, vu que les tourtereaux ont été très actifs la nuit dernière, j’ai eu du mal à récupérer, dit-il songeur, heu, scuse, je voulais pas…

- C’est bon, je suis pas prude. Alors vous allez pas trop vous perdre dans ce grand appart’ sans personne pour vous guider ?

- Tu vas pas me lâcher avec ça, hein ?

- Bah, nan, confirmais-je un petit sourire en coin, ce serait trop simple ! Mais vous en faîtes, je le dirai pas à votre copain.

- Comment tu sais que je suis gay ? S’écria-t-il, sans même essayer de nier. L’effet de surprise, sans doute.

« Parce que vous passez votre temps à me mater… »

- Bah, j’sais pas, Link a dû me le dire…

- ‘Tin ! Il m’énerve, celui-là à pas tenir sa langue. Bon, bah, je te serai reconnaissant de pas le dire à tes potes, je tiens pas à ce que ça fasse le tour de la fac.

- Vous avez honte ? Le taquinai-je.

- J’ai pas tellement envie de crouler sous les demandes…


La conversation se déroula tranquillement, sans blanc, ni gêne. Finalement, il n’était pas si désagréable que ça et je me surpris à penser qu’il était tout à fait le genre d’Allan. Le sujet des cours ne fut pas abordé, nous évoquâmes plutôt les pays qui faisaient rêver avec la promesse de se retrouver à l’aéroport pour polluer la lune de miel de nos frère et sœur.


Ces derniers finirent par arriver, les bras chargés de sacs, Tom épuisé, Ely ravie qui s’empressa de lui sauter au cou à peine eut-il fermé la porte. Puis celui-ci me vit et un grand sourire s’étira ce visage. Je souris à mon tour, bien malgré moi, mais la bonne humeur, c’était contagieux. Ely me sauta également au cou avant de se faire tirer en arrière par son époux qui la mit d’autorité devant les fourneaux, celle-ci s’empara d’une pelle à tarte, l’autre d’un couteau à viande, et les voilà qui commencèrent à se chamailler.


J’échangeai un regard avec Nolan qui contenait la même consternation. En bref, tout se serait bien passé si un invité surprise n’avait fait son apparition.


- Ah, papa, t’as enfin réussi à trouver une place ! S’exclama Tom, ce qui lui valut un coup de pelle sur le crâne.

- Zach, ça va ? Fit Nolan. T’es tout pâle.

- Hein ? Réagis-je, prenant conscience que je m’étais pétrifié sur place. Heu, oui, je… Je vais y aller.

- Zach, qu’est-ce que tu fais ? S’enquit mon idiot de frère.

Mon père se retourna vivement et me vis juste au moment où je disparaissais par la porte.

- Qu’est-ce que tu fais là, toi ?

- Je…


Envolée, ma répartie ! Dès que je faisais face à mon père, je me recroquevillais intérieurement, mon corps se rappelant trop bien de ce qu’il était capable de faire si je résistais. Il se dirigea menaçant, le pas lourd, les yeux brûlant de haine, me poussa hors de l’appartement et me plaqua violemment contre le mur d’en face dans le couloir.


- Toi, je t’interdis de tourner autour de ton frère, compris ? Siffla-t-il dans le creux de mon oreille tandis que sa main gauche serrait de plus en plus autour de ma gorge. Ça te suffit pas d’avoir brisé une famille, il faut que tu en brises une autre ?

- Arr…rrêtes…

J’aspirai goulûment l’air lorsqu’il fut projeté en arrière par Nolan en même temps que je me laissais glisser contre le mur. Puis je vis Tom dans l’embrasure de la porte choqué et derrière lui, Ely.

- Papa… Tu… pourquoi…

- Rentrez !


Et là, je vis Tom qui se laissa faire par papa : il rentra chez lui et papa me jeta un dernier regard menaçant avant de fermer la porte. Je baissais la tête, retins mes larmes et me levais, flageolant. Puis je rencontrai le regard de Nolan, sincèrement bouleversé.


- Vous devriez rentrer, lui adressai-je, je… Je vous embêterai plus avec cette histoire… Et merci pour le coca.

Je descendis les marches, et plus le temps passait, plus je reprenais des couleurs. Bon, bah, au moins, j’étais fixé comme ça.

- Attends, retentit la voix de Nolan dans la rue. Décidément, c’est toujours à moi de te retenir.

- Quoi, vous allez me dire quand même pas me dire que je dois rester ?! Rétorquai-je, en faisant allusion à ce qu’il m’avait dit au mariage.

- Ça te dit, un Mcdo ?

- Quoi ? J’en ai pas tellement envie, là, je vais juste rentrer et me pieuter. Ouais, je sais, épargnez votre salive, je suis un lâche et tout ce que je trouve, c’est me cacher dans ma cave.

- Non, je… Je suis désolé pour ce que je t’ai dit mais allez, viens, je t’invite, fit-il en me tirant par le bras.

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Youpiii je met le chapitre suivant de JUSD ^^ pour vous dire également qu'on en est au chapitre 33 avec Lilly ! XD j'adore cette histoire elle m'inspire vraiment trop !!!
Je vous conseille de la lire vraiment ! Je suis  un peu déçu de n'avoir que deux commentaire et remercie Stephy et Cici qui la suivent !
BISOUS

EDIT : VERAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!! PARDON PARDON PARDON !!!!! JE SUIS DESOLE ! Je savais que j'avais oublié quelqu'un !! M'en veux pas !! J'ai pas fait expret !!! Pour la peine tu as le droit de me demander ce que tu veux ! Une suite dans telle ou telle histoire ! Un ONE SHOT spécialement pour toi ! N'IMPORTE QUOI !!!!! 
JE SUIS DESOLE !! :( honte à moi... 

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Vendredi 30 octobre 5 30 /10 /Oct 17:44

         

      Si il n'avait pas été là tout ceci ne se serai jamais produit, si il n'avait pas tant tenu à le voir Ashley serai encore en vie...

         Le sommeil embrume la pièce, il tente d'ouvrir les yeux peniblement, il arrive enfin à apercevoir ce qui l'entoure. Une pièce clair, quelques rayons de soleil, une horloge sur le mur d'en face. Midi treize. Sanzo tourne la tête, la chaise est vide et de l'autre côtés le corps de Link paisiblement endormi. Il se redresse lentement en se frottant les yeux, les effets du calmant ne sont pas totalement dissipés, sa bouche pateuse est endoloris. Serai-t-il tombé ? Il regarde attentivement Link, ses plaies sont soignées, un immense pensement sur le cou mais il garde des traces du combat contre Adam. Pourtant il sent au plus profond de lui que ces traces ont déjà disparu aux yeux de Link, reste à savoir l'ampleur des blessures du coeur lorsqu'il se réveillera et qu'il constatera qu'il n'a pas rêvé. Voudra-t-il se réveiller ? Sanzo baisse les yeux, cette histoire prenait une tournure macabre, Ashley était mort à cause de son père. Il était censé être mort depuis des années ! Il se rend compte maintenant que ses cauchemars où il apercevait son père au détour d'une ruelle, plus cruel que jamais n'étaient pas si stupides. Son père était revenu d'entre les morts, son délire avait fait une nouvelle victime et détruit une autre. Sanzo rabat ses jambes sur sa poitrine et plonge son visage dans ses bras, une épaisse sensation de culpabilité et de tristesse le submerge. Les images de son ami, de son vivant puis de sa mort, de sa bonne humeur et de son visage déformé par la terreur. Secoué par des frissons, il ne peut s'empêcher de pleurer en lui implorant son pardon.

Si il n'avait pas rencontré Link, si il n'avait ressentit cet amour pour lui, Ashley serai encore en vie...

          Adam prend son goblet une fois la préparation de son café finit, il le boit d'une traite, manquant de se brûler la langue il a besoin de se maintenir éveillé. Une nuit blanche pour veiller sur Sanzo, un nuit blanche car si jamais il avait le malheur de s'endormir les images de la soirées referont surface plus réalistes que jamais. Il soupire, la boisson chaude lui brûle l'estomac il grimace, on ne peut plus faire marche arrière. Adam jette son goblet et s'apprête à retourner à sa chaise, au près de Sanzo. Peut être qu'il ne pourra plus car il craint plus que tout la haine contre lui, il craint qu'on l'insulte, il craint qu'on confirme ses doutes et ses regrets. Tout est de sa faute. Si il n'avait pas été là...

 

- Sanzo ? S'étonne Adam en ouvrant la porte

 

        L'asiatique était debout devant la vitre de l'hôpital, à l'appelle de son nom il se retourna lentement, la voix douce d'Adam trahissait toute sa peur. Il lui tendit un sourire crispé, il regrette. Ashley était mort, quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse rien ne pourra jamais le ramener et soigner la plaie de Link qui s'est ouverte ce soir de pluie. Jamais il ne pourra lui redonner le sourire car il lui rappelera sans cesse que son ami est parti à cause de son père, son ami l'a quitté à cause de lui. Sanzo sent son coeur ronger par la culpabilité, c'est finit, s'en est finit de son histoire d'amour. A croire qu'il n'a jamais été destiné à vivre heureux, à croire qu'il est maudit et qu'il n'est pas fait pour être aimer. Adam lui même devrait s'éloigner de lui il ne fait qu'apporter le malheur à tous ceux qui l'entourent. 
       Le silence pensant ouvre un gouffre entre Sanzo et Adam, le photographe ne voulant même pas s'approcher par peur d'un rejet violent, un rejet qui l'anéantirait. Ashley était finalement le petit lien et le petit fil qui reliait tout ce beau monde. Sa façon de sourire et de le soigner en s'excusant à chaque fois, sa façon de ne jamais perdre espoir ...Si il avait encore été vivant Adam aurait adoré mieux le connaître.

Ce sont toujours ceux qui le méritent le moins qui s'en vont les premiers...

        Link se mit à gigoter pendant son sommeil, ses paupières s'ouvraient lentement encore douloureuse, les pupilles trop dilatés pour être totalement réveiller. Lentement il tentait de refaire surface alors que le Sanzo manquait de rompre à tout moment, qu'allait il dire ? Pourrait il le regarder ? Il le fixe sans s'en approcher, Adam est peu plus agité en revanche, il fait quelque pas en arrière comme si il voulait partir en courant mais ça ne se faisait pas. Il affrontera ses responsabilités, il ne laissera jamais Sanzo à l'affut des mots blessants qui Link pourrait cracher. Il était prêt à tout encaisser pourvu que Sanzo n'y soit pour rien au yeux de Link.
       La lumière de la pièce aveuglait Link, tout était flou et les visages trop troubles pour les reconnaître, cependant il savait que Sanzo était vers la fenêtre, sa chevelure rouge lui avait facilté la tâche, donc Adam ne devais pas être loin. Le silence commençait à lui compresser la poitrine et il se souvint douloureusement de sa présence dans un hôpital.
        Link baille grossièrement tout en se frottant les yeux.

- Je pourra avoir un café...

       Sanzo était sorti si vite qu'un courant d'air balaya ses cheveux, il reste bloqué pendant quelques minutes, il n'avait jamais vu un garçon courrir aussi vite.

- S'il vous plait, finit Link alors que Flash Gordon était déjà sorti

       Peut être que Link était trop dans les vappes pour engueuler quelqu'un ? Pour rejeter quelqu'un ou même pour pleurer ? Adam en profita pour s'approcher espérant que ça ne réveille sa colère. Link le suit des yeux mais ne semble pas vouloir lui planter ses dents dans le cou, il continue alors de s'approcher du lit toujours cette boule au ventre, cette peur grandissante. Cette culpabilite mangeuse d'organe.

- Comment te sens tu ? Finit il par dire les mains tremblantes au bout du lit
- Ca va, répond Link simplement, j'ai encore mal au cou mais ça va, dit il un léger sourire en touchant son pensement.
- Je tiens à m'excuser pour hier, je ne pensais pas ce que je disais j'étais simplement jaloux de vous, pardon ... Se confesse Adam
- Oublions. A mon tour je veux m'excuser et te remercier d'avoir été là, sans toi je ne sais pas ce que je serai devenu, j'aurai sans doute tuer cette ordure et passée le reste dans ma vie en prison. Ca n'aurai pas rammené Ashley pour autant...Et je ne pense pas que ça m'aurai soulagé...

          Pourquoi était il aussi calme ? Le Link qu'il avait connu était du genre impulsif, bagareur, jamais il n'aurai cru qu'il puisse s'excuser un jour et encore moins le remercier. C'était un sacré choc pour Adam, pourtant il était heureux, heureux que cette histoire l'ai fait grandir plus qu'autre chose. Il espère simplement qu'il tiendra le coup devant Sanzo qui arrive discrètement avec son café dans les mains. Il s'approche de la table à côté et la pose avant de reculer rapidement. La tension grandissait et les pulsassions de chaque coeur donnait un rythme effrayant à ce silence de plombs.

- Approches, dit Link menaçant

     Sanzo s'execute, peu confiant, il sait qu'il va se faire gifler, il la sent arriver comme une grosse bombe. A pas lent il s'approche la tête dans les chaussures, il essaye de disparaître mais il n'y arrive pas. En ce moment il envie David Cooperfield.
     Link tire Sanzo par le t-shirt pour l'attirer à lui assez violement, instinctivement Adam tente de défendre Sanzo mais il reste bloquer alors que leurs bouches se collent sensuellement. Finalement il croit que cette histoire ne fera que renforcer leur amour car plus que jamais, Link aura besoin de Sanzo comme Sanzo de Link. Il n'a plus sa place ici, ni au près de Sanzo, ni au près de personne. Peut être ferait il mieux de partir et de les laisser se retrouver gardant secret l'amour ravageur qu'il continue d'avoir à l'égard de son ancien amant. Il n'a pas le droit de lui imposer ce poids, il le portera seul. Définitivement seul.
      Sanzo n'en revient pas, Link resserre son étreint autour du corps faible de Sanzo, il l'embrasse plus langoureusement que jamais, une chaleur douce et appaisante embaume son coeur. Il ne lui en veux pas, dieu merci Link ne lui en veux pas. Doucement il appronfondit le baiser, entoure le cou de Link de ses mains et l'attire à lui pour l'enchaîner à son coeur. Ne plus jamais se quitter, ne plus jamais se disputer. Rester ensemble jusqu'à ce que la fatalité les sépare. Rester ensemble dans un monde qu'ils construiront à deux sans que personne ne puisse jamais le détruire. C'est leur histoire, leur amour, leur baiser de retrouvaille.

" Aides moi à affronter les épreuves du futur et je ferai de toi l'homme unique en mon coeur..."

- Bon et bien les amoureux je vais vous laisser, dit Adam en mettant sa veste
- Merci, lance Link

    Sanzo quitte les bras de Link et s'approche doucement de son ancien amour, il le regarde profondement dans les yeux, cette solitude, cette douleur il la ressent comme si c'était la sienne mais il ne peut pas l'aider. Comme un adieu, Sanzo étreint son ami et l'en étouffer, il cache son visage dans son cou. Les yeux d'Adam lui brûle, il sent sa poitrine se compresser, sa gorge serrée. Ce ne peut pas être la fin...

- Merci pour tout Adam, pour m'avoir apprit à vivre, à aimer...Tu restera toujours dans mon coeur comme mon premier amour.

    C'était la phrase de trop. Adam repousse gentiment Sanzo et tente un sourire factice pour le rassurer mais une fois partie le flot de larme l'écrase par terre, il n'arrive plus à se relever au milieu du couloir de l'hôpital une déferlante l'empêche de respirer pendant que son coeur se brise et que les souvenirs l'achèvent. 
     C'est dur une rupture, la vie est dure, Link ne le sait que trop bien. Cette vision d'adieu lui rappelle Costia, son adieu à lui, son histoire passée à lui et jamais son visage ne l'a quitté comme jamais le visage d'Adam ne quittera Sanzo. Il n'y peut rien n'a même pas le droit de lui en vouloir, pas le droit d'être jaloux car la vie est dure. La vie est cruelle. Les gens s'en vont, les gens doivent partir pour faire place à d'autre. Il faut avancer, il faut avancer...
     Link se redresse et va reconforter son petit ami, il le se serre contre lui et pose sa tête sur la sienne, ses cheveux rouges lui chatouillent les narines. Il n'aime pas le voir triste, Sanzo craque et pleure dans ses mains comme un enfant. C'est un peu une partie de lui qu'il a quitté, une partie importante de lui puisque c'était toute sa jeunesse, toute sa vie depuis les horreurs de son père. C'est un adieu à son passé pour accueillir un présent plus joyeux, certes sombre par son commencement mais plus joyeux dans sa finalité. Pour lui, pour Link et pour Ashley.

     Ils sont sortis de l'hôpital une heure après, la semaine s'est déroulé dans le deuil le plus calme qui soit. Le dimanche qui suivit la pluie s'abattait à nouveau sur le corps vêtu de noir, quelques parapluies assombrissait l'instant et la voix grave et dur du prêtre s'élevait dans les airs, une prière pour accompagner l'âme du défunt jusqu'au royaume de Dieu. Le bras de Link le long de son corps, une rose blanche au bout de ses doigts et le refu de s'abriter sous le parapluie de son petit ami. De longues gouttes parcouraient son visage, des larmes, de la pluie, les lèvres entrouvertes les yeux rivés sur un cercueil en bois blanc. Link avait l'impression de vivre la pire journée de toute sa vie, son désespoir lui criait presque de rejoindre son ami, de se pendre, de sauter depuis un pont. Cette tentation de rejoindre celui qui lui a tenu la main durant tout ce temps, qui l'a sorti de son suicide à petit feu il y a de ça presque un an. L'homme qui lui a apprit comment rêver...
       Sanzo reste silencieux et observe le dos courber de Link. Des larmes déferlent sur sa  joue mais il tente malgré tout de ne pas craquer, il veut rester debout, il veut soutenir celui qui en a le plus besoin. Le bruit fracassant de la pluie sur la terre enveloppe les sanglots des parents de Ashley, sa mère dans une tenu sévère mais la douceur se lit sur son visage. La ressemblance est frappante, les cheveux d'une couleur aussi mieleuse, les yeux d'un bleu azur. Le visage ravagé par le temps, elle est soutenu par son mari d'une stature impressionnante, il ne cie pas un mouvement, pas une larme. Pas une parole. Sanzo le comprends, il se doit d'être fort pour elle, pour aider son épouse, il se doit de ne pas pleurer pour rendre un dernier hommage à son fils. Car si jamais il vient à laisser échapper une larme, c'est son corps entier qui s'effondra pour ne plus jamais quitter cette terre boueuse.

- Amen.

     Les personnes, les âmes en peines commencent à disparaître, la mère d'Ashley s'approche du corps inerte de Link qui n'a toujours pas posé sa rose sur le cercueil. Elle lui tient la main le mouchoir dans l'autre et à deux ils posent la rose sur le dessus de cercueil. Doucement il plonge dans les ténèbres, recouvert par de la terre Link se perd au milieu des tas et ne réagit même pas à la main fortement serrer de la femme en perdition. C'est une chute douloureuse, un profond précipice qui sépare les deux amis à tout jamais.

- Link...Les morts ne reviennent pas à la vie tu sais alors laisse le partir..., dit elle entre deux sanglots

     D'un pas lourd elle rejoint son époux et quitte le cimetière. Link s'en veut, à cause de lui une mère a été obligée de dire une chose aussi affreuse. Cette phrase qui scelle tout espoir et qui poignarde nos coeurs, autant le sien que celui de la mère. Ashley est mort, il est partit.

- Si seulement j'avais...
- Arrêtes, dit Sanzo en le prenant par l'épaule, ça ne sert à rien de s'en vouloir. Ash ne serai pas heureux ...
- Ne fais pas comme si il y a quelque chose après la mort. Ashley n'existe plus, ni sa conscience, ni son âme, murmure Link
- Tu veux vraiment croire ça ? 

       La pluie n'arrivait pas à laver Link de sa culpabilité, elle n'essuyait pas les larmes, la main de Sanzo sur son épaule en révanche dégageait une chaleur appaisante et rassurante. Si jamais il venai à le quitter, Link n'hésiterait pas à se jeter dans la bouche de la faucheuse. Il sauta dans les bras de son amant et le serra contre lui avec une force qu'il ne connaissait pas, les cris de détresses restaient enfermés au fond de sa gorge mais son dos était secoué de spasmes et l'épaule de Sanzo trempée de larmes.





 

Par Danouch - Publié dans : World so Hard - Communauté : Amours Acidulés
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Dimanche 25 octobre 7 25 /10 /Oct 23:21

          
        C’était pire qu’une vanne, pire qu’une insulte, le genre de phrase qui vous calme tel un sot d’eau froide sauf que là le sot d’eau bouillante. Mon corps entier était en surchauffe, trop gêné pour pouvoir parler correctement j’ai murmuré une phrase complètement ridicule. Honte sur moi. Plus je me rendais compte que je devenais aussi embarrassé qu’une jeune pucelle plus j’avais envie de me cacher sous les sièges en cuir de Link. Le contact de son bras contre le mien, mon cœur battant, la chaleur étouffante, je m’oblige à regarder par la fenêtre la main poser sur les épaules frêles de Kimi je prie pour arriver enfin à destination. Vous n’avez jamais eut l’impression que les minutes deviennent des heures, que chaque seconde qui s’écoule était un gong lent et stressant. La gorge serré, la cravate ne fait que m’étrangle un peu plus. Je la dénoue discrètement pour mieux respirer, du coin de l’œil j’observe le garçon. Il est accoudé à la fenêtre et regarde la route défilé sous ses yeux un sourire doux sur les lèvres, les yeux brillants sous les lampadaires. La voiture s’arrête.


- Bonne journée, lance Link


Le garçon lui rend un petit sourire timide, je continue de l’observer alors qu’il pénètre dans sa grande maison sombre. Il s’efface et disparaît de ma vue alors que je reste accrocher à cette porte comme si j’espérais qu’il en sorte à nouveau.


La voiture démarre et la porte demeure fermer. Je rapporte mon attention à la petite Kimi qui dort à poings fermés, ses fins cheveux ébène, ses joues légèrement rosées dans une petite robe bleue pale. Je me surprends à envier Link, j’aurai aimé avoir une petite sœur, avoir un être qu’on protège et qu’on aime de tout son cœur. Malheureusement ça fait bien des années que je ne sais même plus que ce que c’est qu’aimer. Link me reconduit chez moi, il à décider de passer la nuit à l’hôtel avec sa mère et sa petite sœur. Je le remercie de m’avoir ramené, il me fait un clin d’œil et on se dit à bientôt. Ils sont encore pour la semaine alors je le verrai bien entre temps surtout que je sais qu’il viendra me voir quoi que je lui dise, Link est un garçon qui ne montre pas tellement ses sentiments et qui se cachent derrière l’humour ou l’agressivité mais au fond c’est un grand sentimentale. Je souris rien qu’en l’imaginant avec son petit ami, je suis sûre qu’il se fait mener par le bout du nez.


Une fois dans l’appartement je jette ma cravate sur le canapé, je la regarde un instant tenté d’aller la brûler en maudissant ma sœur mais je la laisse la. Je suis trop fatigué pour faire quoi que ce soit. Je m’écroule dans mon lit, une masse informe de chair et d’os, je n’ai même plus la force de me déshabiller ! Ca me coûte vraiment, je rassemble toute ma dernière force d’homme courageux pour enlever un premier bouton. Enfin délivré je peux me détendre, sous ma couette je me laisse porter dans un sommeil profond avec une dernière pensée pour mon étudiant en TD.


Ma mère me sourit, elle me tient la main si fortement que je grimace de douleur mais je n’arrive pas à la retirer. Elle saigne maman, un long filet de sang entre ses yeux s’écrasant sur ses lèvres, continue sur le menton et tombe en goutte depuis son menton. Elle me tire, elle court presque, elle ouvre une porte et la lumière m’aveugle. Je suis dans la chambre de papa et maman. Elle ouvre un grand placard plein d’habit, je regarde maman parce qu’elle pleure, elle s’accroupit et me serre contre elle. Elle m’embrasse sur le front, j’ai du sang maintenant, les lèvres de maman bouge mais je n’entends pas. Maman me jette dans l’armoire brusquement et m’enferme, je cri mais rien ne sort de ma bouche, je cri aussi fort que je peux mais j’ai la voix bloquer. Je pleure, ca brûle, je pleure toujours...

Je me réveille en sursaut. Comme toujours. Mon souffle haletant, le cœur qui bat contre ma poitrine, les muscles contractés, la bouche grande ouverte comme après une longue immersion. Je reprends mes esprits. Mon cœur frappant comme un dératé me fait mal, je pose mon poing dessus pour le calmer mais impossible. Je regarde autour de moi. Après quelques minutes je peux enfin me lever encore sous le choc je vacille un peu, mes jambes ne peuvent même plus me porter correctement jusqu’à la salle de bain. Douche froide. J’ai le souffle couper mais tout mes muscles récupèrent leur force, je m’appuie contre le carrelage revoyant les images de mon cauchemar. J’espère simplement que je n’ai pas crié pendant mon sommeil. La douche terminé, je ressors et je cours jusqu’à ma chambre pour m’habiller.


C’est le même rêve, le rêve le plus réel qui soit puisque ce sont mes derniers souvenirs de mes parents. J’enfile mon pull blanc avec lenteur. A cet époque là je devais avoir six ans, je ne sais plus trop mais ce fut cette nuit d’orage qui a mit fin à notre famille, qui a mit fin à leur vie et la mienne par la même occasion. Ma vie, mes nuits, mon poids à porter.

Je sors de ma chambre un peu dans la Lune, je me dirige dans le salon d’où je sens une odeur si appétissante, de la cuisine indienne je crois, les épices me chatouillent le nez. Ma sœur a toujours aimé faire la cuisiner et j’avoue qu’elle a toujours été très douée pour ça alors que moi en revanche j’arrive tout juste à mettre mes plats tout fait dans le micro-onde.


- Bonjour Nolan ! Me lance sœur gaiement

- Bonjour, je prononce timidement

Pas encore bien réveillé le Nolan.


Je regarde la table mise plus attentivement, je crois qu’il y a une assiette en trop à moins que des années de Droit intensif m’ont réduit incontinent aux maths, je crois comprendre qu’on sera quatre pour ce midi.


- Salut le dormeur ! Me dit Colgate en me frappant amicalement le dos

Je me retiens de le tuer « salut gros con ! ».

- Quelle violence au réveille, je réponds grimaçant

- C’était une frappe masculine voyons ! Sourit Tom

- Il y a une aura de bonheur autour de toi et ça me déprime, je dis intriguer

- C’est parce que nous avons un inviter, me dit ma sœur

- Je suis vraiment de bonne humeur ! S’écrit Colgate en serrant son épouse dans ses bras, humm…Madame Delavert j’aime votre petit chemiser…

- Tom mon cœur je fais la cuisine arrêtes, glousse Ely

- Pitié tuez moi…, dis-je d’un air dépressif


D’un pas nonchalant je me dirige vers le canapé où je m’écroule comme un sac, encore un peu endormie, j’attrape la télécommande zappe presque à toutes les chaines sans même les regarder. Je tombe sur le générique de début de Dragon Ball Z, je monte le son. Quelques secondes plus tard Tom me fait directement remarquer que je regarde un dessin animé et que je suis un vrai gamin, je lui fais un doigt d’honneur avant de me plonger dans les combats de Son Goku et tous ses amis. Je crois que c’est là que je me rends compte à quel point je n’ai pas connu de jeunesse, je suis un vrai fan de dessin animé et j’en ai absolument pas honte celui qui est pas content c’est pareil. L’épisode finit, je baille, il est une heure on sonne à la porte l’invité surprise vient de faire son appariation. Le timing est parfait j’avais la dalle.


- Entres entres ! S’exclame Colgate, Ely vient juste de finir le repas !

- Ca sent bon en tout cas, répond l’invité


Je reconnais cette voix masculine, trop douce, aucune sévérité dans la voix, presque de la timidité. Je me redresse brusquement le visage blond de l’étudiant me fait l’effet d’une gifle. Un pull fin bleu clair, un jean foncé et des baskets blanches. Son regard indifférent presque insensible me pénètre, je ne peux pas m’empêcher de lui rendre une expression agacé, sa présence me met mal à l’aise et je déteste cette sensation ! Autant je peux être arrogant, con, égoïste avec tout le monde autant lui me fait monter l’adrénaline, mes muscles se contractent et je suis en en surtension. L’envie de crier me brûle la gorge. J’aurai dû me douter que l’inviter serai son frère, peut être que je m’en doutais après tout.


Un sourire narquois s’étire sur ses lèvres, je fronce les sourcils.

- Bonjour monsieur, dit il, traduction «  Je sais que t’es énervé et je jubile rien qu’à voir ta tête »

- Bonjour, je réponds entre les dents

- A table ! S’écria ma sœur, Zach ! Tu es magnifique ! Je suis tellement heureuse que tu sois là !


Ely, dans son élan maternel naturel, serre Zach dans ses bras qui se fige littéralement de surprise. Elle le cajole presque et le détaille de la tête au pied. Lui offre un sourire dont elle est maîtresse, ce genre de sourire qui nous couvre d’une douce chaleur. Zach se racle la gorge avant de lui répondre par un sourire amicale et timide. Je rêve où il me pique ma sœur ! Elle tombe totalement sous son charme ! Colgate fait quelque chose !


- Link ne va pas tarder, reprends Ely

- Link vient aussi ?! Je m’écriai perplexe en même temps que Zach

- Quel synchronisation ! C’était trop mignon, s’extasie ma sœur

Une corde pitié, qu’on me donne une corde !

- Ely l’a appelé au dernier moment, tu sais qu’il repart à la fin de la semaine pour sa tournée alors autant en profiter. Me répond Colgate d’un air intellectuel

- Merci pour ces précisions Tomi, je lui réponds espiègle ment

- Tante Satsuki et Kimi rentre cet après midi en revanche donc elles ne pourront pas venir, me dit Ely


Thomas entraine son frère pour lui faire faire un tour de la maison, je reste avec ma sœur dans la pièce avant de m’écrouler sur le canapé. Link plus Zach plus Colgate ca fait beaucoup ! Je sens que la journée va être lourde. Nonchalamment je passe ma main sur mon visage, finalement Link détendra peut être l’atmosphère entre moi et l’autre blondinet, parce que je crois que je vais lui jeter mon assiette dans sa gueule d’arrogant avec son sourire sournois ! Aaaaah !!! Je prends déjà pour Son Goku je dois me calmer.


La sonnerie retentit à nouveau, Ely me demande du regard d’aller ouvrir, je m’exécute dans le mécontentement le plus expressif par des petits bruits de soupire, de lassitude, d’épuisement, j’ouvre la porte une tempête me tombe sur la tête. Une fumée épaisse par la même occasion.


- No-kun !

Je referme la porte presque de légitime défense. Ely me gronde depuis le salon. J’ouvre à nouveau la porte Link qui a un regard menaçant.

- Si je m’étais prit la porte sur le nez tu auras à répondre de mon avocat, il me dit en crachant sa fumée de toxico dans le visage

- Mais bien sûre, je lui répons en lui cédant le passage

- J’espère que t’aime la nourriture indienne, sourit ma sœur en prenant son cousin dans ses bras

- J’aime tout ce que tu fais. Dit-il en écrasant sa cigarette

- Bonjour Link, lance Colgate en revenant avec son frère derrière lui


Je crois que son visage s’est un peu assombri en revenant de sa visite mais la vue de Link la fait comme réagir, une petite sourire se manifeste malgré lui. Sans vraiment me contrôler je claque la porte, personne n’y prête attention bien sûre. Je m’installe à table pendant que mon cousin salue tout le monde.


- Link tu te mets à gauche de Nolan et Zach tu te mets en face ?

- Ca marche, répond Link


Ma sœur se met en bout de table pour mieux naviguer entre la cuisine et la table, Colgate se met donc face à Link et
entame une discussion sur la musique avec lui. Zach regarde autour de lui, inspection du salon, je suis son regard.


- J’ai quelque chose sur le visage ? Il me demande

- Pas encore, je murmure entre mes dents

- Pardon ?

- Rien !

- C’est quoi votre problème ? Il me demande de manière à ce que je sois le seul à entendre

- Absolument rien. Je lui réponds avec un sourire moqueur

- Vous me matez ou je rêve ? Il me demande moqueur

- Pardon ! Je m’écrie beaucoup trop fort

- T’as vu la vierge ? Me demande Link perplexe

- Voilà ! Ely apporte le dîner


Y pas de raison d’être aussi tendu ! Je dois être maître de moi-même, ce gamin ne gagnera pas. Je l’ignore totalement et décide de faire comme si il n’était pas là.

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Voilà c'était la suite de JUSD =) je voulais vous annoncer également qu'avec Lilly on en est déjà au 18ème chapitre!! Hé oui ! =) Bien sûre vous n'aurez pas tous les chapitres d'un coup ça serai trop gentil lol
Donc en attendant WSH que je paufine dans mon coin, je sais comme vous attendez de savoir si Sanzo et Link sont restés ensemble suite à la morte de Ash (snifff) bah ça prendra encore un peu de temps niark !! lol

Bisous à toutes vous aimes !!

ps : bon retour à lentilleverte et lydie qui s'était perdu en chemin XD


Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Jeudi 22 octobre 4 22 /10 /Oct 14:05

              
              Sa réplique me laissa interdit. Incapable de réagir, je le vis se détourner de moi en lâchant un soupir de mépris. Mon sang ne fit qu’un tour et mes pas lourds et furieux frappèrent le sol à la recherche de cet enfoiré. Chargé de TD ou pas, je ne le permettais pas de me juger comme ça surtout après le service que je lui ai rendu hier. D’accord, si Christelle n’avait pas été là, je l’aurai mis à la porte, mais je lui ai quand même prêté mon lit, ma chambre, mon chez-moi et lui il ne trouvait rien d’autre que de me regarder de haut. Tout le monde n’avait pas les moyens de vivre dans un palace quatre Etoiles ! Moi, au moins, je ne me perdais pas comme un gamin de quatre ans dès que je sortais de chez moi, à croire qu’il a toujours été assisté, celui-là !


Il a fait le malin mais il a pris ses jambes à son cou, l’enfoiré ! Je ne le voyais nulle part. Et après, c’était moi le lâche ?!!


Je poursuis ma route mais juste avant d’entrer dans la grande salle bondée, je percutai quelqu’un. Je levais la tête et je vis mon frère… La gêne l’emporta immédiatement sur la fureur et mon instinct me hurla de fuir de nouveau. Je ne pus que baisser la tête en espérant qu’il ne me reconnaîtra pas. Oui, je sais, c’était bête comme réaction puisque j’étais venu pour le voir mais comment aborder une personne qu’on n’a pas vue depuis treize ans ?


Et qui plus est, son frère ?


- Zach ? C’est vraiment toi ?

Non, c’est le pape, idiot !

Je haussais les épaules. Je le sens alors me serrer contre lui. J’ai peur, j’ais l’impression que j’allais éclater. Je le repoussai, tremblant.

- Ely m’a dit que son frère t’avais vu et je voulais… Tu… Tu vas bien depuis tout ce temps ?

- Ouais, magnifique, content que tu te soucies de mon état de santé, répliquai-je, cinglant.

Il croyait quoi ? Qu’après tout ce temps, j’allais me jeter dans ses bras, fou d’amour pour lui ? Bon, d’accord, j’en avais envie mais ma tête me hurlait de rester raisonnable et de ne pas me laisser envahir par ma fougue.

- Je suis content que tu sois venu, je ne savais pas que tu viendrais mais je vais rajouter une place à notre table.

- Nan, laisse tomber, je reste juste pour l’apéro.

- Allez, reste, s’il te plait, on pourra discuter, je suis sûr qu’on a plein de choses à se raconter.

- Attends, tu crois que je vais te raconter ma vie alors que tu n’en as rien eu à faire depuis tout ce temps ?

- Quoi ? Non, je… Ecoute, ce serait bien que tu restes, tu es ma seule famille avec papa et…

- Ouais, bah, contente-toi de papa. Jusque-là, tu t’en es pas trop mal sorti, non ?

- Juste ce soir, j’aimerai bien que tu restes, après, on pourra discuter et mettre les choses au point. Si tu veux, je te mets à une autre table.

- Je ne connais personne et je suis pas trop dans le trip, là, tu vois…

- Je peux te mettre à la table du cousin d’Ely, il a ton âge, vous pourrez faire connaissance, insiste-t-il.

Sans savoir pourquoi, les mots du chargé de TD, revinrent me marteler le crâne. Ce n’était même pas le regard de chien battu que me lançait mon frère qui me décida mais les mots arrogants de cet enfoiré ; je n’étais pas un lâche, je me suis battu plus que je ne l’aurai dû et je n’avais pas de leçons à recevoir d’un parfait étranger. Mais je n’avais pas envie de laisser cette image de moi car c’était comme annihiler toutes ces années de lutte, parce que la première impression est toujours celle qui marque la mémoire.

- D’accord, soufflai-je.

- Merci, répondit-il. Vraiment, je sais que ça te coûte mais j’attendais vraiment ce moment, tu sais.

- T’étais pas obligé d’attendre plus de dix ans, répliquai-je, amer.

- Je ne savais pas comment t’aborder. J’étais jeune au début et après, je me suis douté que tu accepterais mal ma présence. Que je débarque comme si rien n’était.

- Bah, tu pensais mal, tranchai-je sèchement.

Un peu plus, et je lui avouais que je l’avais attendu pendant des années jusqu’à ce que je comprenne qu’il ne viendrait pas, jusqu’à mes dix-huit ans. D’accord, il était jeune mais moi, je l’étais encore plus et ça n’a dérangé personne de me laisser vivre dans la rue alors, non, je n’allais pas le prendre en pitié et soulager sa peine. Personne ne l’avait fait pour moi.

- Viens, je vais te présenter à Ely et sa famille.

- Heu, non, c’est bon.

- Commence pas à faire ton rabat-joie. En plus, tu es magnifique, je suis sûre que tu auras du succès auprès de sa petite cousine.

- Elle est pas un peu jeune ? Demandais-je perplexe, me souvenant d’une petite fille pour les photos.

- Mais non ! Lança-t-il, guilleret.


Il me prend par le bras et je le suis, à reculons. Il voulait me présenter à Ely donc son frère sera forcément là. J’imaginais déjà son sourire victorieux et goguenard étirer ses lèvres en voyant le petit frère se faire tirer par le grand. Thomas trouva rapidement sa nouvelle épouse, les gens s’écartant sur son passage, me jetant au passage un regard suspicieux. Au moins ne sentis-je pas celui de mon père qui serait plus que suspicieux.


Ely fut ravie de me rencontrer, à s’extasier sur ma ressemblance avec mon frère.

- Tu vois, Nolan, lui, au moins, il est bien éduqué : il vient en costume sans que son frère n’ait besoin de le supplier ! Reprocha-t-elle à mon chargé de TD.

Je décochai un sourire pour l’enfoncer un peu plus dans sa gêne et me retins de balancer une vanne qui aurait plombé l’ambiance inutilement. Après tout, c’était le mariage de mon frère et je n’avais pas envie d’être celui qui gâcherait tout. Il me lança un regard noir puis Thomas me présenta ensuite au fameux cousin : j’avais vraiment l’impression d’être un assisté qui ne savait pas se débrouiller tout seul et ça m’énervait.


Ce dernier était en train de s’empiffrer d’une substance douteuse à la couleur rose bonbon dont l’odeur me rappelait vaguement celle de la fraise Tagada.

- Salut, t’en veux ? Fit-il en présentant la chose en question.

Je secouais vivement la tête, refusant de finir la soirée avec une indigestion : d’une, je passerai une très mauvaise soirée, si ce n’était déjà le cas vu dans quoi je m’étais embarqué, de deux, je risquerai de salir le costume de Renaud et je préférai éviter, de trois, je n’avais pas envie de passer la journée de demain au bord de la cuvette de toilettes tout en essayant d’apprendre mon cours de droit bancaire.

- T’as tord, c’est trop bon ! S’exclama-t-il.

- Link, lâches ça, tu vas finir par être malade et t’auras plus faim pour le repas, intervint Nolan.

- Oui, papa !

- On fait la leçon aux autres alors qu’on n’est pas capable de trouver son chemin ? Lançai-je, moqueur.

- Moi, au moins, je ne fuis pas au mariage de mon frère, riposta-t-il, me blessant une nouvelle fois dans mon amour-propre.

- Et moi, je ne juge pas les gens que je ne connais pas surtout quand je devrais les remercier !

Il avait une dent contre moi ou quoi ?! Mais s’il voulait partir sur ce terrain, il allait voir de quel bois je me chauffe ! 1-0 pour moi !


Link, sentant que l’ambiance était tendue, proposa naïvement si quelqu’un voulait de la glace Tagada. Son air innocent et l’air blasé de Nolan me firent sourire. Mais la situation n’en fut pas pour autant déridée.

- Je te préviens, sale gamin, si tu continues à me pourrir la vie, je ne me gênerai pas pour faire de même et moi, je suis légèrement plus à même d’y parvenir, si tu vois ce que je veux dire.

- Des menaces ? Mon pauvre cœur va faire une attaque tellement j’ai peur. Alors voilà, monseigneur, je vais vous faire des courbettes et révérence pour que vous daignez me mettre un dix au magnifique devoir que je vais vous rendre la prochaine fois au lieu du zéro rageur dès que vous verrez mon nom.

- Je pourrai faire de même avec tes amis, ça me simplifiera la vie, je passerai moins de temps à corriger vos copies inintéressantes, lâcha-t-il méchamment.

- Ouais, et moi, je me ferai une joie d’aller me plaindre à votre sœur qui est, soit dit en passant, l’épouse de mon cher frère qui ne supporte pas que l’on touche à un seul de mes cheveux, mentis-je.

Il ouvrit la bouche avant de la refermer, à court d’arguments.

- Zach : 1 – Nolan : 0, déclara Link, sans prendre en compte ma précédente victoire.

- Tu fraternises avec l’ennemi ! S’offusqua Nolan.

- Je suis un juge impartial, c’est pas comme ça que vous appelez ça ?

- Bah, un juge impartial, ça peut pas être le cousin de l’une des parties, observa Nolan, boudeur.

- Je serai toujours plus impartial que ta sœur.

- Qu’est-ce que vous avez tous avec elle à la fin ?

- A part le fait qu’elle te mène par le bout du nez jusqu’à te faire mettre un costume, répéta-t-il, rien ! Et toi, tu fais quoi de beau, dans la vie ? Me demanda-t-il précipitamment pour éviter les répliques cinglantes que son cher cousin était capable de lancer.

- Rien de spécial, je suis étudiant en droit, comme t’as dû le comprendre.


La soirée fut finalement très agréable avec Link comme voisin de table et un chargé de TD aux abonnés absents. Je ne m’occupais de lui que pour lui jeter quelques coups d’œil, lorsque mon regard se baladait dans la salle et que je ne connaissais que lui parmi les invités. Mais ça allait, il se comportait bien sagement, constatai-je avec un sourire. Link était très bavard et me racontait des tas d’anecdote de sa tournée, c’était incroyable tous les pays qu’il avait visités alors que moi, je n’étais pas allé plus loin que Paris. Il me parla avec enthousiasme de son pays d’adoption et de sa mère. Il n’insista pas face à mon manque d’enthousiasme de parler de ma propre famille.


Le milieu de la soirée, j’étais détendu comme rarement je l’avais été : nous faisions des concours d’eau avec nos voisins de table et Link, dans son empressement, a brisé le verre lorsqu’il l’a reposé à table. Pliés en deux, il a tiré une mine boudeuse lorsque je lui annonçais qu’il était disqualifié et que par là même, je remportai le match.

Des manifestations avaient lieu régulièrement sur l’estrade, les amis qui chantaient les louanges des mariés, qui chantaient, des photos qui défilaient sur un écran. Une photo a représenté ma mère, aucune de moi, bah, ça devait être mon père qui avait tout préparé.


En parlant de mon père, la confrontation tant redoutée arriva au moment où il monta à son tour sur l’estrade : son discours me remonta tellement que je ne pouvais pas le citer mot pour mot mais en gros, il se disait fier de son fils qui, bien que marqué par de dures épreuves dans sa jeunesse par la perte de sa mère, était allé loin, et avait enfin fondé la famille qu’il méritait. Bien sûr, tout cela agrémenté de petites anecdotes pour faire rire les gens sur les pitreries de mon frère. En bref, il m’avait complètement ignoré.

Pour un non-averti, ça ne sautait pas aux yeux, après tout, il s’agissait du mariage de mon frère et pas du mien. Cependant, le fait d’insister sur la disparition de ma mère alors qu’ils ne vivaient plus ensemble, mon frère vivant avec son père, sans me mentionner alors que c’était moi qui en avais le plus souffert, me révolta. D’autant que durant tout son discours, son regard n’avait cessé de me transpercer.

En revanche, son attitude me laissa complètement indifférent : c’était lui qui avait le plus à se reprocher et si m’ignorer soulageait sa conscience, ça le regardait. De toute façon, ça ne changeait rien à ma situation. Demain, tout cela sera fini et je retournerai à ma piètre vie d’étudiante.


Link sentit néanmoins la rage qui m’habitait et lança sans prévenir :

- Vous connaissez le petit bonhomme en mousse ?

 

Notre table était composée de six personnes, nous deux et quatre amis de Tom et d’Ely. Ils étaient sympas et tous, plongés dans des analyses très poussées de commerce ou d’informatique, mais sur le moment, aucun de nous ne comprit où il en voulait en venir.

- Bah oui, le petit bonhomme en mousse de Patrick Sébastien ?

- C’est quoi, cette référence ? Se moqua l’un d’eux.

- Bah, je vous proposerai bien des chansons de mon répertoire mais ça ne marquera pas vraiment le public vu qu’elles ne sont pas très connues en France contrairement à celle-là. En plus, elle est facile à apprendre ! Argumenta-t-il.

- Apprendre ? Répétai-je.

- Tout le monde a fait quelque chose pour les mariés de sensationnel, on pourrait leur préparer un truc. En plus, comme ça, les deux familles seront réunies, c’est’y pas beau, ça ?!

- Il est un peu tard et je n’ai pas tellement envie de me ridiculiser comme ceux qui ont chanté le karaoké.

Et c’était pas vraiment la meilleure personne qu’il pouvait choisir parce que là, c’était sûr que je serai la risée de mon père et de mon frère et du chargé de TD.

- Hey ! c’est trop bien le karaoké.

- Parce que t’es japonais et en plus, c’est bien quand on sait chanter, objectai-je.

- Je reviens, trancha-t-il.

Cinq minutes plus tard, il revint effectivement mais des copies dans la main. Nous nous regardâmes dépités, comprenant très bien de quoi il s’agissait.

- Allez, venez, on va apprendre ça dans le couloir. On a besoin de quelques répétitions pour être au point.

Il finit par nous entraîner dans son délire et nous nous retrouvâmes comme des cons à chanter cette chanson débile dans le couloir.


Trente minutes plus tard, nous étions sur « scène », Link me tenant fermement par le bras pour m’empêcher de m’enfuir ! Je n’étais pas resté pour me ridiculiser devant tout le monde, nan, c’est vrai quoi ! Surtout que le regard de mon père était toujours aussi dévastateur et je savais qu’il attendait la moindre faille à exploiter. Une montée de panique me bloqua la gorge pendant que Link faisait son petit speech.

Je croisais le regard du chargé de TD qui affichait un sourire railleur et mon frère qui était perplexe.

Il fallait que je parte, je ne pouvais pas les affronter tous à la fois. Je n’étais pas resté là pour signer mon arrêt de mort.

Ça commença et tout le monde y alla à tue-tête, les aigus et les graves se confondant dans la mêlée. Moi, je ne chantais pas, j’étais mortifié, dans un état proche de la crise. Les gens se mirent à rire, allez savoir pourquoi, moi, ça ne me faisait pas rire mais ça me dérida.


Mon frère me regardait et lorsque nos regards se croisèrent, il hocha la tête. J’ouvris la bouche, tremblant, pour laisser sortir le premier mot. En tout, la scène n’avait pas duré plus d’une seconde mais le premier mot fit battre en retraite mon anxiété et le reste suivit. Link me prit par la taille et je me joignis au concert ignoble que nous donnions.

Ce fut un tonnerre d’applaudissement qui accueillit la fin de notre prestation et nous nous baissâmes pour saluer le public avec un honneur particulier réservé à Link à notre table qui fut recouvert d’eau. Riant à gorge déployée, je ne sentais pas mon frère me prendre dans ses bras, ce qui me fit sursauter.

Ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti une telle chaleur se propager en moi et, oubliant toute prudence, je le serrai à mon tour si fort que je l’en étouffais presque. Je ne voulais pas me faire d’illusions, probablement que le mariage passé, mon frère m’oublierait de nouveau, mais pour l’instant, c’était tellement que j’avais bien le droit d’en profiter.


- Tu restes pour le déjeuner, demain ?

- Je ne sais pas, j’ai des obligations, dis-je en pensant à mes frères et sœurs d’adoption avec qui j’avais l’habitude de passer le dimanche et me donnant un prétexte si je voulais fuir au dernier moment.

- D’accord, je comprends mais ce serait bien que tu viennes, on pourra discuter un peu plus qu’aujourd’hui. Et tu pourras goûter à la cuisine fabuleuse d’Ely.

- Alors, j’essaierai de passer.


A la fin du repas, alors que nous commencions à somnoler, Link nous réserva une belle surprise en nous offrant quelques chansons de son répertoire. C’est sûr que ça n’avait rien à voir avec le Petit bonhomme en mousse, les mots étaient emprunts d’une telle tristesse, d’une telle douceur, la guitare appuyant les émotions, que c’était magnifique. Il dédia la chanson qu’il chanta en japonais à sa mère et sa sœur. Il termina son mini-concert par deux chansons rock afin de réveiller un peu l’assistance et de faire une transition avec le reste : la piste était enfin ouverte et fut inaugurée par le nouveau couple qui nous laissa bouche bée par les enchainements endiablés des pas de rock qu’ils effectuaient. Tout le monde applaudit vivement puis mon frère courut vers moi et me mit dans les bras d’Ely avant de danser avec le frère de celle-ci, lui lançant un sourire espiègle.


Je ne savais pas danser mais Ely menait la danse et ce fut envoûtant. Le chargé de TD vint ensuite me ravir à sa sœur tandis que min frère reprenait sa dulcinée, il savait également très bien danser et je me rendis compte qu’il était très beau avec ses yeux bleus, son corps musclé me donnait une impression de sécurité, puis je dansais avec mon frère et également avec Link et nos voisins de table, même si là, c’était plus déjanté. La soirée fut magnifique. Les gens commencèrent à rentrer sur les coups de 6h du matin et moi, je tombais de fatigue, m’étant levé tôt toute la semaine pour me coucher tard, à travailler jusqu’à pas d’heure.


Une main vint se poser sur mon épaule, ce qui me fit sursauter. C’était Ely.

- Je suppose que tu n’as pas de voiture pour rentrer. Link propose de te ramener, nous, nous dormons ici.

- Ah, merci, c’est gentil.

- Tu viens demain ?

- Oui, sûrement, mais pas toute la journée.

- D’accord, j’ai été ravie de faire ta connaissance.

- Moi de même et vous avez tous mes vœux de bonheur, dis-je en me sentant un peu bête par ces mots. Comme s’ils avaient besoin de ma bénédiction.

- Merci, rayonna-t-elle. Bonne nuit, à demain.

- Bonne nuit, et faites pas de bêtise !

- Coquin !


Comment un frère et une sœur pouvaient-ils être si opposés ? M’interrogeais-je en pensant au chargé de TD. Suffit de nous voir Thomas et moi, répliqua une petite voix qui avait pris la forme de Nolan. Ça ne comptait pas.


Nous étions un peu serrés dans la petite voiture, Link était apparemment devenu très riche mais il ne voyageait pas en jet privé ni en limousine, trouvant que ce n’était pas pratique. Satsuki n’avait rien perdu de sa langue maternelle et elle était aussi excentrique voire plus que son fils : l’élève n’avait visiblement pas dépassé le maître.


J’étais collé au chargé de TD, sur les genoux duquel dormait la fameuse petite cousine qui avait dragué la moitié des hommes dans la salle dont moi, qui me lança, victorieux :

- Alors, c’était pas bien comme soirée ?

J’aurai pu lui répliquer une vacherie, genre « s’il n’avait pas été là, c’aurait été encore mieux » mais je devais reconnaître que s’il n’avait pas été là, je serai passé à côté d’un merveilleux moment.

- Merci, répondis-je humblement. C’est grâce à vous.

- Ah, heu, cool, de rien, répondit-il gauchement.


En soi, le voir si embarrassé valait n’importe quelle victoire.


Ils me déposèrent à l’orphelinat, j’allais me coucher immédiatement, déposai le costume de Renaud sur un cintre, revêtis un caleçon, et m’allongeais, un sourire sur les lèvres.


Je n’avais que quelques heures de sommeil mais je savais que pour une fois, je ne me réveillerai pas en sursaut, une douleur fulgurante au dos, en regardant apeuré autour de moi avant de mettre une heure à me rassurer et me rendormir de nouveau.

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mercredi 21 octobre 3 21 /10 /Oct 20:42



Ayyoooooh je viens de finir un anime que j'adore alors je suis de bonne humeur pour répondre à vos questions !
Je suis très déçu ! Seule Cici et Lilly m'ont posé des question sniff Stephy aussi en pose mais un peu tout le temps alors j'y réponds au fur et à mesure !

Bon alors réponse !!!!


Cici d'abord :

Link ==> est ce que tu envisages vraiment un relation avec Sanzo ? Serais-tu prêt à affronter son passé de plein fouet ?

 

" Bah j'ai pas tellement le choix ! Le passé de Sanzo ne me dérange pas...On a tous des drames de notre vie, et par amour pour lui je veux l'aider à affronter ce passé...Mais maintenant que son père a tué l'un de mes pillier dans la vie je ne sais plus trop quoi penser. " Link.

 

Sanzo ==> L'amour que tu porte à Link était-il au delà de tout ce que tu as connu ? le retour en force d'Adam pourra-til y changer quelque chose ?

" Malheureusement non...L'amour que j'ai pour Link est un amour intense certes, mais mon premier amour l'était d'autant plus que Adam m'a aidé à apprendre à vivre. C'est incomparable ...Sans lui je serai encore entre les griffes de mon père ... Maintenant que ce drame est arrivé je ne sais pas quoi dire sur le retour d'Adam. Puis je te signale que je suis dans le coma ! " Sanzo.

Ash ==> tu n'as personne dans ta vie ? ou restes-tu encore amoureux de Link ?

"
Link sera toujours le seul homme de ma vie, l'unique, un rêve que je ne peux pas atteindre mais je l'acceptais complètement ! Il n'était pas fait pour moi, seulement on continue d'espérer...Maintenant c'est régler puisque que cette conne de créa m'a foutu à la poubelle ! C'est dommage je suis sûre qu'avec un peu de temps j'aurai trouvé celle ou celui qui me rendrait fou..." Ashley.

Costia ==> ................................. juste un PETIT conseil ... reste dans ta campagne et SURTOUT ne revient pas u___u ............................

" Ca ce n'est pas toi qui décide j'ai même pas peur parce que pour moi t'existe pas ! Nah ! Y a pas de Cici dans le monde de Danouch alors je fais ce que je veux ! " Costia.

Sorine ==> Gardes-tu encore Luciole comme le seul vrai amour de ta vie ? Regrettes-tu parfois de ne pas être auprès de lui ?

" Luciole est le seul que j'ai aimé, le seul que j'aimerai jusqu'à la fin de mon éternité et peut être aurait vous l'occasion de connaître notre destin à tous les deux si ma très chère Danouch décide de faire un ONE SHOT sur nous et le futur. N'oublie pas que je suis la personnage favoris de celle ci...Même si elle m'a forcé à quitter Luciole pour son simple plaisir personnel ! " Sorine.

Julan ==> J'aurais bien aimé savoir comme tu as évoluer dans cette vie peu banale ... (pourquoi pas ... un petite histoire sur lui *chibi eyes attack* xD)

" Ouais bah toi t'as même pas remarquer que j'étais le médecin dans WSH ! Je boude ! Et puis d'abord je n'ai pas le droit de répondre à ta question la créa pointe un P90 dans mon dos pour que je me taise, elle a même un sourire sadique mais je peux te dire d'avance que tu vas entendre parler de moi...NON NE ME TUE PAS  !!! " Julan.

Samuel et David ==> êtes vous pleinement heureux maintenant ?

" ABSOLUMENT ! Contrairement à ce que vous pouvez croire Danouch n'est pas si partisante que ça des histoires qui se finissent mal, elle a toujours voulu que notre histoire se finisse dans le bonheur. " Sam et David.

Maintenant Lilly :

- Quand est-ce que tu vas te décider de mourir, spèce de faux père ?
 Bah c'est fait.. XD d'accord on voit le retard de mes réponses par rapport aux questions c'est rien.. LOL

- Est-ce que je peux sortir avec Link?????????
Bah...J'en connais qui vont être jalouses et jaloux ! N'oublie pas Sanzo le pauvre ! Il a déjà assez souffert comme ça...enfin je crois...hé

- Mmmmmh, est-ce que je peuxu connaître la suite de la dernière avant la prochaine ?
Bien sûre ! En même temps que tout le monde niark ! En fait j'ai bien réfléchis et je préfère attendre de finir WSH pour m'impliquer à fond dans cette histoire ! Tu connais déjà quelques indices, même si je t'ai dis mille fois que tu ne pourra jamais deviner LOL Je peux à tous vous dire d'avance que Kendrian n'a pas finit d'en baver...mouhahaha

-  Pourquoi personne ne mange jamais de Nutella ou de chèvre dans tes fictions ? Tiens, d'ailleurs, il faut qu'on s'organise une soirée chèvre au Nutella ! A ton avis, c'est comestible ?
Parce que mes personnages ne s'appellent pas LILLY ET DANOUCH ! LOL Cela dit vu les goût bizarres de Link je pourrait peut être introduir mon toast au nutella sur un lit de chèvre frais...BEURK j'en en mal au coeur =)



Voilà j'ai réponds à beaucoup de question ! SI vous en avez encore n'hésitez pas ! Je suis là à votre dispo ! Les garçons aussi !

JE VOUS AIME FORT LES FILLES

Par Danouch - Publié dans : Post it de Danouch =)
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Dimanche 18 octobre 7 18 /10 /Oct 22:39

         

Une espèce de folle avec la tête d’Edgar dans les Aristochats me saute dessus, Tom est juste à côté, il me sourit amicalement.


- Bienvenu monsieur ! Lance le vendeur

- Salut Nolan ! Alors tu t’es perdu de ce que m’a dit Ely ?

- Un portable, c’est fait pour répondre, je réponds agressivement, finissons en avec ce calvaire que je puisse remettre un jean.

 

Le vendeur tout joyeux me montre un costume, je grimace immédiatement. Il m’en montre un

autre et je crois qu’il n’y pas de mot pour décrire mon expression.


- Un croisement entre le cassis et la prune, me dit Tom se retenant de rire

- Je suis pas un bonbon à ruban ok ! Je réponds aussi tôt


Tom se lève et me montre un costume basic, noir, chemise en soie noir, chaussure vernis noir, cravate blanche.

- Il est hors de question que je mette une cravate, je pointe la chose.


      J’attrape ce qu’il me tend en lui rendant sa cravate, je me faufile dans une cabine d’essayage et lance un regard bien sanglant à la folle furieuse pour éviter qu’il vienne me reluquer pendant que je me change. Je n’ai pas confiance à ce genre de stéréotype totalement cliché du gay devenu presque femme.

Le confort est horrible mais esthétiquement c’est pas mal, c’est simple. Je crois que le but de Tom était de faire ressortir mes yeux bleus. On ne voit que ça dans le miroir. Je reste un peu septique, j’ai l’air d’un pingouin qui a la dysenterie. Soudain, le rideau s’ouvre.


- Je te trouve sexy moi.

- T’es malade ou quoi ?! Je m’écrie.

- Monsieur on ne fume pas dans cet établissement ! Hurle le vendeur offusqué.


Beau comme un dieu, un costume bleu marine, une chemise bleu azur, des cheveux brun, des yeux en amandes si foncés, une perversité attractive dans le regard. Comme à son habitude une cigarette à la bouche et cet air arrogant qui agace tout le monde.


- Franchement Link tu me saoule, je murmure blasé.

- Faut pas dire ça, je te trouve vraiment sublime dans ce costume, t’en fera baver plus d’un.

- J’ai pas besoin de costume pour les faires baver, je lui réponds sarcastiquement.

- Ooh ,le tombeur !

        Link s’est spécialement déplacé pour l’événement, il a même interrompu sa tournée européenne pour venir au mariage de sa cousine, ma sœur en l’occurrence. La présence de Link me rassure bizarrement, un poids énorme me tombe des épaules, je me sens moins seul. Lui et moi avons été très proche dans notre jeunesse, on restait en contact par e-mail mais ce n’était plus pareil. Link n’est pas mon cousin biologique puisqu’il a été adopté mais à mes yeux il est bien plus, il est presque un frère. Toute la famille dit qu’on se ressemble énormément, notamment à cause de nos caractères assez mauvais et c’est surement parce que nos passés se ressemblent que nous nous sommes calqués l’un sur l’autre. Avec des manières différentes, je suis moins extravagant que lui, plus discret, plus refermé. Je suis devenu doctorant en droit et lui est devenu une star du rock international depuis deux ans.

         Peu importe, si Link est là alors ça va. J’accepte de prendre le costume, Tom me le paie avec un certain contentement, je ne comptais pas le payer de toute façon ! On me force déjà à le porter faudrait pas non plus je paie un costume à cinq cent euros. On sort donc de la boutique tous les trois, Link jette sa cigarette par terre et s’assoit à même le trottoir en attendant Tom qui est allé chercher sa voiture dans un parking souterrain.


- Le temps passe trop vite, il murmure.

Link regarde le ciel mélancolique, un beau sourire sur les lèvres.

- Hier encore, Ely me hurlait dessus parce que je lui cassais ses maisons de poupée, rit Link

- Je me souviens pas de toi aussi nostalgique, je réponds avec le même sourire.

- Je ne me souviens pas de toi souriant, dit il me regardant.


          Moi non plus. Je ne me suis pas vu sourire depuis longtemps.

          La voiture s’arrête devant nous, on doit maintenant se rendre à la mairie, Link se lève et monte derrière. Il allume une nouvelle cigarette, je le dévisage un peu le trouvant changer autant moralement que physiquement. Il n’est plus le Link de mon enfance, c’est un homme maintenant, une véritable carrure masculine et un charisme fou. 

J’ai toujours cru que Link faisait partie des gens qui ne changent pas, le genre de personne qui reste un peu enfant toute sa vie parce qu’il n’a pas vraiment connu d’enfance, j’ai toujours cru qu’il serait plus comme moi. J’avais trouvé en lui quelqu’un qui pouvait comprendre mon vide, mon malaise, ma détresse, j’avais beau regardé autour de moi, il n’y avait personne. Nous sommes enfin arrivés devant la mairie, je sens Colgate tremblé de plus en plus. Il se secoue, se frotte les mains, tente de se détendre mais je le sentais si stressé que j’avais une envie furieuse de me moquer de lui. On est rentré à l’intérieur beaucoup de monde était déjà là. Soudain, une petite fille fonça droit sur Link. Il la souleva dans les airs avec un regard si protecteur.


- Kimi ? Appela la mère de la petite, oh Nolan ! Comme tu as grandi ! S’écria ma tante Satsuki.

- Tiens maman, Link tendit Kimi à sa mère.

- On ne disparaît pas comme ça Kimi-chan ! Surtout quand il y a du monde ! Tu entends ? Lui faisais la morale Satsuki.


        Elle se voulait autoritaire mais elle n’y arrivait pas. Un pincement au cœur m’empêcha de parler, j’étais subjugué, bouleversé, c’était une torture de regarder la petite Kimi dans les bras de sa mère. J’étais jaloux, envieux, j’étais jaloux de la petite Kimi. Jaloux de Link. Satsuki était si tendre, si chaleureuse que sa présence me brisait. Quand les souvenirs vous hantent, les esprits de ceux qui sont partis ne sont jamais très loin. Le maire tarde un peu à venir, il finit cependant par entrer dans la salle avec son énorme bouquin. Ma sœur est magnifique, une robe nacrée, des pétales de rose jaunes dispersées sur sa coiffe, une traine immense. Je n’arrive pas à rester en place, je me sens si mal dans ce costume j’ai l’impression de porter un string. Link pouffe de rire et se retient, ce qui m’agace encore plus. Je fais un petit tour d’horizon et j’aperçois le père de Colgate à côté de mes grands parents mais je ne vois pas le frère. Se serait-il réveillé en retard ? Après un blabla interminable, la signature des mariés et toute la paperasse, ma sœur sort la première. Après les photos officielles où il faut faire un sourire COLGATE ! Maintenant on va à l’église. Je suis dégoûté parce que ma sœur n’aura pas à marcher, elle ! On sort donc comme un cortège de militant en file indienne presque, les groupes de discussions se sont formés durant le trajet. J’ai mal au pied à cause de ces chaussures toutes neuves !


- Marches pieds nu, dit il en crachant la fumée.

- C’est ça ouais ! T’en as d’autres, des idées encore plus pourries ?

- Cours tout nu dans la ville !

- Avec une plume dans les fesses ?

- Hum, pas mal comme vision, dit-il presque hilare.


       Comme toujours, on passe le trajet à se moquer l’un de l’autre, c’est une manière à nous de se montrer qu’on s’est beaucoup manqué en quelque sorte. Je lui parle de ma thèse et de mes cours, il me parle de sa tournée, de son petit ami. Je préfère détourner le sujet sachant très bien qu’il allait me demander si j’en avais un, je préfère oublier le dernier en date.

Je me retourne par curiosité pour voir qui nous suit, il y a des amis des mariés, surtout des filles en fait, les époux sont devant. Puis j’aperçois une couleur bleu, une petit touffe de cheveux blond tout au fond à traîner des pieds. J’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part ?


- Il ressemble à Colgate, me dit Link en regardant dans la même direction.

- Tu crois que c’est son petit frère ?

- Sans doute.


Peu importe. Durant tout le trajet, je continue de jeter des petits regards en arrière pour voir s’il est toujours là, la tête rivée sur le sol. Je n’arrive pas à détourner mon regard, j’aimerai bien savoir ce qui le fascine tant par terre. Je connais ce regard, cette façon de ne pas voir la réalité en face, d’essayer de se cacher du regard des autres. Essayer de disparaître jusqu’à ne plus exister.


- Réveille-toi Nolan, on est arrivés, me dit Link.


Un peu gêné, je me retourne dans le bon sens, on rentre dans l’église gothique, l’hôtel décoré pour l’occasion. C’est la partie que je déteste le plus, ça n’a rien avoir avec les mariages américains avec la musique et le fidèle « vous pouvez embrassez la marié ». On va donc passer une à deux heures sur un banc, sans musique, à écouter un curé qui récite son passage de la bible. Milles et unes procédures, d’ailleurs le vieux parle tellement bas qu’on ne l’entend pas. Je croise donc les bras sur banc et attend qu’il soit l’heure de manger.

Je regarde autour de moi, Link dort à moitié sur le banc, Kimi bouge dans tous le sens et passe de rang en rang malgré les protestations de sa mère, les parents sont devant, les amis pleurent, sourient, discutent entre eux. Mais pas de petit frère. Finalement, il n’était peut être pas là pour le mariage, peut être que j’ai halluciné aussi. Je soupire et me redirige vers les mariés. Je crois voir Colgate lutter contre le sommeil. Aucun respect. Link dort déjà en revanche. Maintenant je n’ai personne avec qui me disputer. Je soupire encore.

Je suis dans la maison de Dieu, instinctivement je regarde les voutes en arc, les fresques sculptées dans la pierre. J’espère qu’ils sont heureux là haut, j’espère au moins qu’ils ne souffrent plus là haut, pas comme ils ont pu souffrir ici bas. J’espère juste qu’ils sont fiers de moi, ne pas les décevoir, ne pas être trop sévère envers ma sœur car elle souffre de leur absence aussi. Elle souffre de votre absence. J’espère que vous souriez là haut comme vous aviez l’habitude le faire, un sourire presque irréel. Le genre de sourire qu’on voit que dans nos rêves. C’est dur sans vous, c’est même très dur, je crois que je n’arriverai jamais à l’accepter comme si je vous gardais près de moi en vous parlant. Comme si vous étiez partis en vacance et que j’attendais nos retrouvailles avec impatience.

Ma poitrine se presse, je baisse la tête, la douleur est atroce, j’ai l’impression de brûler, la peur d’être seul. Je regarde autour de moi et je ne vois toujours personne. Les souvenirs d’une nuit d’orage.

Tout le monde sort de l’église, tout est terminé. Je réveille Link mais je n’arrive plus à parler. On jette le riz sur les mariés, Link fume sa cigarette, je suis le cortège, tous ceux qui ont une voiture klaxonnent dans la ville jusqu’au restaurant réservé entièrement à cet événement et connaissant les goûts de Colgate, on ne va pas manger du macdo. Il n’était pas très loin, nonchalamment je suis installé sur un bout de table ma sœur vient à ma rencontre.


- Ça ne va pas ? Elle me demande silencieusement.


Je redresse le visage, une expression douloureuse se dessine. Elle sourit mélancoliquement. Elle a comprit, comme quand j’étais enfant et je l’appelais dans la nuit, je n’avais rien besoin de lui dire, il suffisait de la regarder et elle me prenait dans ses bras en frottant le cou. Une étreinte.


- Au fait, j’ai pas vu le frère de Tom pour les photos, il était pas censé être là ?

- Apparemment, il pouvait pas venir, dit ma sœur tristement.


J’entends un verre se brisé, je me retourne vers le bruit, le garçon de tout à l’heure aux cheveux blond, je ne le vois que de dos mais je suis persuadé que c’est lui. Il se précipite aux toilettes, j’allais le suivre mais je me fais intercepter par Link qui me tire par le bras.

- Il faut que tu goûtes ça ! C’est mortel ! Me dit Link la bouche pleine.

- Tout à l’heure, je lui dis en essayant de le contourner.

- Mais mange ! C’est une glace au tagada !

- ARG ! Arrêtes tu vas me faire gerber !

- D-E-L-I-C-I-E-U-X.


J’arrive à m’enfuir vers les toilettes, il en sort une mine à plomber l’ambiance, tout pâle, le regard encore plus vide que tout à l’heure. Oh mais je le reconnais maintenant ! C’est le garçon de ce matin ! C’est mon étudiant en TD, celui qui m’a reprit ! Il s’enfuit ! Sans vraiment savoir pourquoi, je lui cours après, il a un sacré enjambé le mec. Je presse le pas et manque de tomber sur lui, je me tire sur son bras pour l’arrêter.


- Attends !


Il s’est à peine retourné, en une fraction de seconde, je fus secoué d’une multitude de sensations, son visage m’était presque apparu au ralenti. Un air si paniqué, des yeux d’un vert à se damner, cernés de cils blond, les cheveux tombant un peu devant son visage. J’avais lâché son bras, il s’était enfuit. Je restais là stupéfait. Je ne sais ce qui se passait, poussé par une force inconnue, une force qui vous contrôle entièrement, guidé par un sentiment d’insatisfaction. Un besoin de ne pas le laisser partir. Je cours après lui, je ne peux rien faire dans ce foutu costume, le bruit des chaussures sur le sol était assez ridicule. J’accélère, je ne suis plus qu’à quelques centimètres, j’attrape sa main que je tire violemment. Il se retourne plus choqué que tout à l’heure, pas un son ne sort de sa bouche et je suis totalement essoufflé.


- On n’a pas idée de partir comme ça ! Quand je te dis «  Attends » Tu ATTENDS ! Dis-je le souffle court

- De quoi je me mêle ? Dit-il encore plus perplexe.

- Je croyais tu n’étais pas censé venir, je dis avec un peu plus de souffle.


Il ne dit rien, il baisse doucement le visage les sourcils froncés. Je sens une douce chaleur dans ma main, nous le remarquons en même temps et, presque en même temps, nos mains se lâchent. Le froid reprend sa place. Je regarde mes doigts : j’avais senti, il y a quelques minutes, la chaleur humaine.


- Si tu es bien le frère de Colgate…euh Thomas ! Tu dois rester.

- Pour qui vous vous prenez ? Qui vous permet de me dire ce que je dois faire ? Vous n’êtes que mon prof de TD, je vous ai aidé hier simplement par pitié ! Notre relation s’arrête là alors mêlez-vous de vos affaires ! Il répond.

Le garçon fragile d’il y a quelques secondes avait totalement disparu, il était devenu presque rouge de colère. Je me suis senti presque insulté, je déteste ce genre de mec. L’air têtu et bourru, presque impénétrable, je sentais pourtant qu’il voulait rester mais sa façon de me parler me hérissait les poils du bras.

- Tu n’es qu’un lâche, va te cacher dans ta cave, dis-je blessant.


Je ne le lui laisse même pas le temps de me répondre, j’en ai rien à foutre après tout comme il a dit ce n’est pas mon problème, ça m’apprendra à faire les bons samaritains, ça nous retombe toujours sur la figure.


- Bon, Link, fais moi goûter à cette glace !


____________________________________________________________________________________________

Salut à toutes bande de truie ! 
Comment ca va ? Moi super la pèche ! Avec Lilly on avance bien dans JUSD alors je suis contente niark
Vous avez toutes compris Link est le cousin de Nolan ! Sachant que Link est déjà célèbre dans cette histoire ca veut dire qu'on est bien après WSH ! Comprendo ? On est pour ainsi dire deux ans après la mort de Ash =) 
Donc déjà vous savez qu'il est toujours vivant c'est une bonne nouvelle =)
vous connaitrez la suite bah par la suite LOL

BISOUS 

 

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Jeudi 15 octobre 4 15 /10 /Oct 12:33

J'avais dit que quelqu'un allait mourir... 
Et si vous avez toutes cru que c'était la femme d'Adam et bien vous vous trompez ! Ce n'était qu'une fugurante, quelqu'un de principale est mort...Quelqu'un qu'on regrettera toutes ...
Hihi 
bonne lecture et soyez pas trop méchante =) je ne fais que mon travail même si j'adore martyriser mes personnages :p
*s'en va se cacher dans son abri nucléaire* 

__________________________________________________________________________________

       Link court à travers les ruelles espérant semer son poursuivant, il court à ne plus pouvoir respirer. Le bruit de ses pas sur les flaques, la pluie martelant le sol, ses respirations bruyantes, la fumée qui sort de sa bouche, le bruit des battements frénétiques de son coeur. Des tambours dans sa tête, un violon désaccordé, les yeux exorbité il a peur, il est mort de peur ! Jamais il n'avait senti autant sa vie en danger, il allait y passer ! IL ALLAIT CREVER ! 
           Il se cache dans la peine ombre, les lampadaires ne fonctionne pas dans cette ruelle, le bruit de la pluie est le seul bruit qui l'entoure, assit à dans la vase il se cache derrière une poubelle. Son coeur continue de battre contre sa poitrine, le sang tape sur ses temps, il respire trop fortement ! Il entend des pas. Des pas calmes et inquiétant. Il coupe sa respiration intentionnellement. Il aimerait que son coeur s'arrête, il aimerait se fondre dans le mur en béton de l'immeuble. Il ferme les yeux aussi fort que possible. Il veut disparaître, comme un magicien ! Il doit disparaître ! Qui est cet homme ? Qu'est-ce qu'il lui veut ? Link a une impression de déjà vu, il connaît cet homme ! Il l'a vu quelque part mais où ? Il grelotte mais instinctivement son corps entier se fige, il entend le pas juste à côté de lui. L'homme a cessé de marcher. C'est dans ces moments là qu'on aimerait qu'il existe un Dieu, c'est dans ces moments là qu'on a besoin d'un miracle !

          L'homme regarde autour de lui, la pluie l'empêche d'entendre la moindre respiration du garçon, il fronce les sourcils de mécontentement. Dire qu'il croyait avoir sa revanche, elle était à porter de main, juste à porter de main il ferait payer à son fils chéri la haine brûlante qui défigure son visage, cette cicatrice si vive réclame le sang de ceux qui l'ont tué. Cette cicatrice proche de sa tempe réclame réparation et soulagement. La bête a été lâchée il y a bien longtemps mais aujourd'hui il ne reste même pas un soupçon d'humanité dans ce corps. Pas un soupçon de sentiment mise à part la haine, la haine ! Depuis sa fuite de l'hôpital après son réveil, Urashima ne pense et ne rêve qu'à une seule chose. Détruire.

 

- Sors de ta cachette mon tendre, murmure l'homme, sans ta mort je ne pourrais pas accomplir ma vengeance...

 

         De quoi parle-t-il ? Il est complètement malade ce mec ! Complètement jeter ! Link manque d'air, si il expire maintenant il se fera repérer ! Si il expire il aura signer son arrêt de mort ! Si il ne respire pas il se tuera également, il sent son visage devenir rouge d'asphixie. Un miracle ! Par pitié un miracle ! Maintenant !!

 

- LIIIINNNNKKK !!!! Cri un garçon

 

      Non...Il reconnaît cette voix ! Il ne faut pas qu'il approche ! Va t'en bordel !!! Si l'homme le voit il va...VA T'EN !! Quel naiveté ce Ashley, se doute il de l'erreur qu'il est entrain de commettre ? Il ne pense pas une seconde qu'il vient de se condamné. Pourra-t-il un jour le regreter ?

 

- LIIINNKK !!!! Ah...Excusez moi monsieur vous n'aurez pas croiser un jeune homme, asiatique, le t-shirt taché de sang ?

      Non pas une seconde il n'imaginait sa mort de cette façon.

- Justement je le cherche, sourit l'homme sadiquement

     Une arme pointé en direction d'Ashley.

- NOOOON !!!!!! Hurle Link en sortant de sa cachette

    Il se précipite sur Ashley, mais il a expire beaucoup trop tard, l'arme à peine sorti, dégoulinante d'eau. Le visage blême de Ashley qui ne comprend rien, qui n'a pas le temps de comprendre, ses yeux exorbité sous le bruit étouffé de l'arme par un silencieux. Une douleur aussi minime qu'une piqûre. Le froid qui s'écoule de son corps. Non il n'aurait jamais imaginé une fin aussi invraisemblable, une fin tout droit sortie de ses mangas préférés, il n'aurait jamais imaginer un jour croiser ce genre type qui s'en prendrait sans raison à lui. Il n'aurait jamais imaginer qu'il mourrait au milieu d'une ruelle déserte. Il n'avait jamais vraiment imaginer sa mort d'ailleurs, il avait espéré sans cesse rester au près de Link, s'occuper de lui comme un grand frère pourrait s'occuper de lui. Il était là pour le soutenir l'aider à remonter la pente car il était le seul qui le connaissait parfaitement, il était le seul qui comprenait Link comme un père...C'était un amour si fort que leurs vies étaient liées l'une à l'autre, c'était un amour qui dépassait le seuil de compréhension, un amour immuable. Ashley avait toujours imaginer le reste de sa vie à le protéger, à veiller sur lui, il en avait presque oublier que lui aussi avait une vie et qu'il devait en profiter. Peut être qu'il s'en rend compte maintenant, il n'a pas vraiment avancer dans la vie, il est resté le même Ashley, toujours, le même dormeur batteur et naïf d'Ashley. Finalement en repensant une dernière seconde à tous ce qu'il a vécu, il ne regrette rien, non...Et si c'était à refaire il le referai jusqu'au bout ... Autant de fois qu'il le faudra...Car Ashley est un éternel rêveur qui ne regardait que le ciel sur sa table au milieu de la cours de son lycée.

" Pourquoi tu dors tout le temps ?"

- NOOOON AAAASH !!!!!!!! Hurle Link

" Pour mieux rêver..."

     Le corps de Ashley tombe sur le sol, comme un coup de marteau sur la tête Link sent son corps s'évanouir. Il se précipite sur le corps de son ami, les yeux encore ouvert il le secoue dans tous les sens hurlant comme un dératé. Il porte Ashley dans ses bras et secoue son visage inerte, cette expression si effrayante et douloureuse, le genre d'expression qu'on ne voit que dans les films. Les expressions qui vous glacent le sang et preuve toute la brutalité et la rapidité de la mort. Link hurle son nom, il le secoue, il hurle et le frappe même sur la poitrine quand il remarque soudainement le sang qui s'écoule sur le sol. Il regarde ses mains, ne tenant plus compte de l'homme au dessus de lui, le regard vide de toute culpabilité, un robot, un assassin...
      Link regarde le visage de Ash. Il le tourne vers lui, s'en approche avec délicatesse.
      Ashley est mort.

- Non...Non...C'est un cauchemar ! Dites moi que c'est un cauchemar ! Ashley me laisse pas je t'en prie...

    Les larmes se déversent sur son visage, il ne sent plus son coeur battre, le coeur de Link se déchire. La douleur est atroce ! Il aurait préféré un milieu de poignard que cette douleur affreuse qui l'empoisonne. L'horreur de la réalité, l'horreur de la mort froide et insensible ! La mort plus horrible que le mal puisqu'elle n'a pas de sens, pas de raison, aucune excuse ! La mort si fataliste. La mort qui vole des êtres sans jamais les rendre, sans jamais s'en excuser. Mais il y a parfois un coupable...car il faut toujours un coupable...et cette fois c'est le mal qui a donné la mort, se prenant pour un dieu. Le mal à donner la mort, le mal dans un homme. Un homme aussi mortel que tous les autres. Link cesse de sangloter, la douleur, la peine, la rage l'emporte. Son sang le brûle les muscles, il y a un coupable. Il pose le corps de Ashley sur le sol lentement, aveugler par la colère qui est au delà de tout ce qu'il a put ressentir jusqu'à présent. Il n'y a pas de mot pour exprimer l'envie démesuré, le désir incontrôlé de rétablir l'ordre, la justice. D'assouvir son désir de justice et de se venger sur le coupable...Le coupable juste en face de lui aussi froid que la mort aussi répugnant qu'un cadavre. Link ne pleure plus, les larmes séché par ce qui pourrit le plus un homme. La HAINE.
      L'homme tient encore son silencieux dans les mains, totalement maître de lui ne se gênerai pas pour tuer Link sur le champs mais alors qu'il allait abattre l'instrument de sa vengeance Link lui saute dessus. Les yeux injecter de sang et de folie. Il se jette sur l'homme et le fait basculer sur le sol, ils se battent, l'arme éjecter un peu plus loin Link n'a plus rien à craindre alors que la situation s'inverse. La proie devient le chasseur.

- TU VAS PAYER ENFOIRE !!!!!!!! Cri Link

       Il frappe ! Frappe ! Encore et encore ! Les os craquent, le sang gicle, le visage se déforme ! Link frappe ! Frappe jusqu'à épuisement ! Il frappe avec la folie la plus effrayante qui soit, avec la soif de vengeance la plus irréversible. Ce n'est pas Adam cette fois, ce n'est pas un homophone. C'est le mal, le Diable ! C'est un assassin, C'EST CELUI QUI A TUE ASHLEY !

- Link ! Link ! ARRETES !!

     Quelqu'un se précipite sur lui, un homme l'écarte du corps qu'il a réduit en bouillit. Il se débat aussi fortement que possible ! Il n'en a pas finit avec cet être répugnant, ce monstre ! Il veut le réduire en miette ! Il veut écraser son visage sur le goudron jusqu'à qu'on ne puisse plus distinguer sa cervelle du reste !

- LACHEZ MOI !!!!!!!

    La voix de Link est effrayante. Il est devenu totalement incontrôlable, aveugler, totalement fou ! Sanzo le regarde se débattre mais Adam le tient fermement. Doucement, il regarde devant lui. Deux corps. Ashley ! Il se précipite sur le corps de son ami, les mains tremblantes...Non...Pas lui, pas Ashley. La scène est muette. Il n'arrive plus à réfléchir, penser, imaginer une seule seconde que Ashley est...est...mort ! Le visage de son ami est tout sauf paisible, les yeux encore ouvert il s'effondre en larme. Quelle horreur ! Mais quelle horreur ! Ses yeux se tournent maintenant vers le deuxième corps, il s'en approche avec appréhension. L'homme respire encore, il crache son propre sang. Cet homme...Il le reconnaît...OH MON DIEU ! C'EST IMPOSSIBLE !! NON ! Il ne peut pas...Il est...Il devait être mort ! MON DIEU !!
     Sanzo recule du corps comme si c'était des flammes, il tombe par terre en perdant son équilibre, totalement paniqué, perdu. Choqué il pose sa main sur sa bouche et fait le lien directe avec la mort d'Ashley. Son père est revenu, il est revenu d'entre les morts pour tuer tous ceux qui s'approchaient de son fils...Il est revenu...
    Sanzo se lève, il ne fait plus attention au cri désaxé de Link tenu fermement par Adam qui ne voyait le visage de l'assassin mais qui regardait attentivement Sanzo. Il était devenu plus blanc que la neige, son regard en revanche était plus sombre que la nuit. Une lueur de possession brilla en lui.

- Ecartes toi Sanzo !

    Sanzo continue de s'approcher de son père.

- Je t'avais dit que je reviendrai, murmure faiblement le père
- Tu n'existe pas, chuchote Sanzo

     Il est revenu. Il ne reviendra plus...

- SANZO ! Cri Adam 

       Adam lâche Link et se rue sur Sanzo ! Il le pousse et s'écrase sur lui dans une grimace de douleur. Sanzo n'est plus lui même, toute la rancune et la peur d'avoir revu son bourreaux à fait de lui un être capable de tuer cet homme mais il refuse de voir Sanzo foutre sa vie en l'air pour un homme qui n'en vaut pas la peine ! Adam retient Sanzo et se retourne brusquement pour regarder Link qui s'est écroulé sur le sol tétanisé.

- C'est un cauchemar..., murmure Link
- LINK ! REVEIL TOI ! Si tu tue cet homme c'est toi qui le paiera toute ta vie ! Appelle les flics ! MAINTENANT ! 

    Encore sous le choc Link attrappe le téléphone que Adam lui lance, son corps entier tremble encore d'adrénaline.   

      C'est une nuit sombre qui s'achève sur la ville de New York. Une nuit qu'aucun d'eux ne pourra oublier, une nuit qui marque à jamais un tournant dans leurs vies. Ashley. Une nuit qui marque la fin d'une vie. La police arrive enfin, les lumières défilent devant les yeux de Sanzo, tout le monde se précipite, une ambulance arrive, la police n'arrive à parler qu'avec Adam qui explique ce qu'il a vu. Link et Sanzo sont hospitalisés, le traumatisme est profond. Autant Link semble entendre les questions des inspecteurs mais ne répond pas, autant Sanzo semble totalement déconnecter le regard aussi vide qu'un gouffre sans fond. Son expression est poignante et Adam le regarde sur son brancard plus déchiré que jamais. Combien de temps faudra-t-il à ces deux là pour pouvoir sourire comme avant ? La culpabilité ronge Adam, si il n'était pas venu tout ceci n'aurai jamais eut lieu...Tout ce carnage...Une véritable boucherie. 
    La Lune ne sera plus jamais aussi rouge et tous les jours de pluies seront des fardeaux.

    Au jour d'après, Adam se réveilla dans la chambre des deux internés qui avait été shootés au calmant pour réussir à les calmer et les reposer. Le médecin affirma que leur réveil sera douloureux à cause des souvenirs de la veille mais ces souvenirs seront plus clair et leurs esprits moins embrumés. En revanche il est aussi possible qu'ils ne se "réveillent" plus jamais et que le traumatisme les plonge dans un état végétatif tout en étant conscient. Rien qu'à l'écoute du mot végétatif Adam en avait des frissons. Il se réveilla donc, le ciel était découvert le soleil était revenu de sa longue absence. Link et Sanzo dormaient à poings fermés. Soudainement la porte s'ouvrit, un médecin rentra dans la chambre, il regarda le dossier des patients et leurs machines. Il s'approcha lentement d'Adam qui faisait enfin surface.
- Bonjour je suis le docteur Julan Anderson, dit le médecin en tendant une main amicale
- Adam Bewalt.
- Je sais. Ce sont vos amis ?
- O-Oui.
- Et bien je peux vous dire qu'il n'y a rien d'anormal pour l'instant, la police passera dés qu'ils seront réveiller avertissement moi si ils ouvrent les yeux, c'est comprit ?
- Oui.
- Parfait.
- Attendez ! Vous savez si ... comment dire...Si l'homme qui a tué le jeune garçon est toujours en vie ? Demande Adam timidement
- L'assassin ? Et bien...Il est mort dans la nuit.
- A cause des blessures ? Demande Adam
- Je ne devrais pas vous le dire mais non ce ne sont pas les blessures qui ont tués Monsieur Urashima. Il était déjà mourant et il ne lui restait que très peu de temps à vivre.
- Comment ? Je ne comprends pas ?
- Monsieur Urashima avait une déficiance du coeur depuis quelques années. C'est le froid et la pluie qui l'ont tué.
- Vous êtes sûre qu'il est vraiment mort ? Vous savez il a survécu à une balle dans la tête alors...
- Je vous assure. Il ne tuera plus personne, répondit simplement le médecin en s'en allant

        Adam vint s'asseoir à nouveau au près de Sanzo. Il regarda le visage endormi de son ancien amour, que se passera-t-il quand il se réveillera ? Qu'adviendra-t-il de Link et de Sanzo ?

Par Danouch - Publié dans : World so Hard - Communauté : Amours Acidulés
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Mercredi 14 octobre 3 14 /10 /Oct 22:24


YOUHOUU MON MILLIEME COMMENTAIRE !!! JE VOUS REMERCIE TOUTES CAR C'EST A GRACE A VOUS !
JE REMERCIE MES HISTOIRES ET MES PERSONNAGES QUI SONT DEVENUS DE VERITABLES PERSONNALITES ! A tel point que je peux plus les contrôler des fois LOL

Je remercie toutes les filles, celles qui s'en vont sans qui je n'aurai jamais commencer, je remercie celles qui restent sans qui je serai déjà partie !

Spéciale bisous à Lilly, Cici, Stephy, Deadly, Dap, Vera, Anonyme et toutes les autres ! JE VOUS AIME !


Petite pensée pour mes chéris ! Les hommes de ma vie !
Vincent Mayon : Le premier, ma première fois quoi LOL l'élève timide et au grand coeur
Raphaël Culligan : Beau professeur au cheveux long aussi sensible que con
Klay : Meilleure ami de Vincent tout gentil ^^
Samuel Anderson : Premier drame de mon blog, mon Sam à l'histoire difficile
David Hank : le "beau blond" le descendant de Monet
Julien Anderson : Jumaux de Sam, relation incestueuse, Julien dépressif et bouffé par cet amour interdit
Julan Anderson : Fils de Julien, le petit garçon mignon très possessif en ce qui concerne son tonton kyaaa ! J'adore les enfants >< !
Sanzo Urashima : Le Sanzo, le Grand martyre violé par son père, totalement perdu au bord du gouffre. Le Sanzo au coeur d'ange ^^
Adam Bewalt : le beau photographe surexcité, et idiot ! Puisqu'il perd l'homme de sa vie
Link Hiroki : * hurlement des groupies * ON SE CALME LES FILLES ! lol Pas besoin de le présenter vous l'aimez toutes =) le Grincheux
Costia Nicolayevich : Le russe de glace, mon russe ! MOI JE L'AIME TROOOOOP
Ashley : Ash personnage créer par Lea ^^, la feignasse du blog, le batteur, le confident de tout le monde ^^ Il tient un peu le rôle de garde fou XD
Sorine *mon cri d'hystérique* : Mon préféré ! Mon vampire sexy ! PAS TOUCHE
Luciole : Le beau Luciole adorable, puissant !
Dante : L'homme paternel par nature, il aime Luciole comme son propre fils !
Gabriel : Le vampire complètement barge mais que j'aime décrire lol
Jensen : Hihi je le trouve particulier comme personnage quand je pense à lui j'imagine une grand champ de blé sous une chaleur infernale
Gwen : Je sens que beaucoup de filles le détestent xD
Kendrian : Dont on ne sait pas grand chose encore mais j'aime décrire son mal aise
Milan : que beaucoup de monde ne comprends pas y compris moi XD
Nolan : Mon petit chéri Nolan, j'adore ce prénom, il est cynique à souhait et vous allez vite comprendre que c'est un chieur lol

Ca fait beaucoup en y repensant ! LOL J'ai une idée ! J'espère que vous participerez j'en serai vraiment heureuse ! Et vous savez ce qu'on dit un auteur heureux est un auteur qui écrit vite niark

Vous avez le droit de poser toutes les questions que vous voulez sur les personnages, ils vous réponderont eux même ! A leur façon ! lol Vous avez le droit de poser des questions sur une histoire en cours ou terminée j'y réponderai dans un prochain article. =)


Par Danouch - Publié dans : Post it de Danouch =)
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Mercredi 14 octobre 3 14 /10 /Oct 21:27

Salut les filles ! J'ai bien remarqué votre mécontentement quant à la suite de WSH et ça m'a fait plaisir parce que c'était l'effet voulu hihi ! Avis à toutes celles qui ne lisent pas encore JUSD si vous voulez des indices sur l'avenir de Link je vous conseil fortement de vous mettre à la lire. Je n'en dirai pas plus =)
BISOUS et bonne lecture à celles qui suivent vous aime <3
Ps: Vous l'aurez maintenant compris, c'est au tour de ZACH maintenant et de la superbe Lilly =)
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Je me tourne et me retourne, tente toutes les positions sans parvenir à dormir. Y a pas moyen, j’ai l’esprit trop encombré même si mes paupières tombent de sommeil. Je capitule, me lève et fais le tour des chambres en vérifiant que chacun dort bien sagement : et là, il fallait s’en douter, Jérémy manquait à l’appel.

 

Je soupirai et me retins de jurer. Ce gamin commençait sérieusement à me taper sur les nerfs à faire des siennes, à jouer les gros durs avec ses camarades et les caïds dehors. Rien ne m’obligeait à aller le chercher, rien sauf ma foutue conscience : j’avais assez de problèmes comme ça pour ne pas m’en créer d’autres et m’en vouloir toute ma vie de l’avoir abandonné. Evidemment, pour ne rien arranger, il pleuvait.

 

Je sortis en tenant en l’air mon parapluie et marchai en frottant des pieds. Je ne cherchais pas spécialement à être discret et je savais où je devais aller. Au bout de dix minutes, je pénétrai dans l’entrepôt abandonné qui servait de « planque » aux dealers. Je fis le tour de droite à gauche pour voir Jérémy, complètement à la ramasse. Ce gosse de huit ans venait de faire son baptême de l’air, il venait de passer la première étape pour devenir membre à part entière des Tigres Noirs : se shooter était indispensable pour permettre au marché de fonctionner. Je le secoue, il grogne, bon, au moins, il est toujours conscient.

 

Personne en vue, hop, je le porte, et je sors de là illico presto, ni vu ni connu. Les gars n’aiment pas trop qu’on foule leur territoire, surtout pour récupérer leur marchandise. J’avisais une masse sombre et fluctuante indistincte et pressai le pas. Je n’avais aucune envie de tomber sur eux avec mon fardeau, déjà qu’à un contre un, c’était limite alors à un contre dix, je n’avais aucune chance.

 

Je fais le tour et finis par gagner une zone plus sure et là, je reconnais le chargé de TD de droit pénal spécial. Trempé. Il est au téléphone, il jure avant de refermer violemment son claper.

-       Tiens, c’est pas le prof de TD ?

Il se retourne.

-       Je peux vous aider ?

-       On se connaît ? Lâche-t-il, froidement.

-       Bah oui, voyons, on est les meilleurs copains au monde, je réplique. Il va me parler autrement celui-là.

-       Ça va...

-       Bon, bah, si ça baigne pour vous, ça baigne pour moi. M’excuserez mais j’ai pas envie de choper une bronchite donc je vous laisse.

Je me retourne et esquisse un sourire victorieux. Un, deux…

-       Attendez ! Vous n’auriez pas du crédit ?

-       Non, dis-je en fronçant les sourcils, j’ai laissé mon portable chez moi. Vous êtes perdu ?

-       Ouais, avoue-t-il à contrecœur.

J’avais froid aux pieds, Jérémy commençait à peser lourd et j’avais peur qu’il ne tombe malade. Je réfléchis.

-       Vous habitez où ?

-       A Paris, répond-il

-       Où exactement ? Parce que c’est grand, Paris !

Je le vois faire la grimace avant de répondre :

-       Je ne connais pas l’adresse, je suis arrivé hier. Et ma sœur ne répond pas.

-       Vous connaissez son nom, au moins, à votre sœur ? Je demande, une pointe d’ironie dans la voix. Et ben, on va regarder sur Internet en espérant qu’elle ne soit pas sur liste rouge, poursuivis-je après son hochement de tête affirmatif. Venez avec moi, j’habite pas loin.

Confiant, il me suit en gardant le silence.

 

Je pousse la porte de la maison, un bloc de béton triste et sale. Christelle et Jean n’avaient pas non plus les moyens d’acheter une villa. Nous avions arrangé l’intérieur pour nous confectionner un véritable chez soi, plus chaleureux. Je continue dans le couloir mais je remarque qu’il ne me suit pas :

-       Vous devriez rentrer, dis-je d’une voix plus aimable, il fait pas chaud dehors.

-       Je vais salir.

-       Oh, vous inquiétez pas pour ça, dis-je au lieu de lui balancer : « vous savez pas essuyer vos pieds ? ». Par contre, vous allez m’attendre là, je m’occupe de Jérémy et j’arrive dans cinq minutes. Vous pouvez vous asseoir dans le salon.

-       D’accord.

Je grimpe les escaliers pour réveiller Christelle. Elle fait office d’infirmière et je préférais qu’elle voie Jérémy avant de le coucher.

 

Le réveil fut difficile, je lui expliquai la situation en deux mots, elle hocha la tête en soufflant avant de me dire qu’elle allait nous convoquer d’ici les prochains jours pour parler de ça. J’approuvais son idée et la prévins que je rejoignis mon invité.

 

Je le trouvais assis à un fauteuil en train de lire l’une des comptines pour enfants que Laetitia avait laissé traîner pour aller coucher les petits.

-       Votre frère va bien ? S’enquit-il, d’une voix inquiète.

-       Christelle va l’examiner mais ça devrait être bon, répondis-je surpris par sa question. Alors, fis-je en attendant que l’ordinateur ne s’allume, la prochaine fois, n’oubliez pas de dérouler votre fil d’Ariane avant de sortir.

-       C’est juste que j’ai pas l’habitude, je sors juste de ma province.

-       Ah, voilà. Allez-y, entrer les coordonnées et il devrait nous trouver ça.

Je détournai le regard pour ne pas violer sa vie privée et ne me retournais que quand je l’entendis pousser un soupir de soulagement. Il y avait même un plan qui indiquait le chemin. Mais c’est pas possible, comment il a fait pour se perdre autant ?! Il est tête en l’air ou quoi ?! Y en avait pour 45 minutes de marche, il aurait pu faire marche arrière plus tôt, surtout à cette heure-ci et à cet endroit, pas comme si c’était un lieu très incontournable à visiter : la tour Eiffel, c’est à l’opposé. Le plan n’était pas très lisible et pour quelqu’un qui ne connaissait pas, ce n’était pas évident. Mais bon, c’était un grand garçon et j’en avais marre de jouer les saintes nitouches, surtout qu’aller-retour, j’en avais pour une heure et demi.

 

Ou sinon, je pouvais lui proposer de dormir ici, vu l’heure, c’était peut-être plus raisonnable. Mais la seule place disponible, c’était le canapé, ce qui signifiait que je devrais dormir sur le canapé. Hors de question de le laisser dormir dans ce canapé miteux et qu’il se fasse réveiller par une trentaine de gamins. Mais demain, y avait le mariage. Je ne savais toujours pas si j’y allais ou pas mais je n’avais pas envie de l’avoir sur le dos donc il allait rentrer chez lui, bien sagement.

 

Christelle descendit, juste au moment où j’allais le mettre à la porte, dans une robe de chambre en soie rose saumon.

-       Zach ? Vous avez un problème ? Demande-t-elle, fatiguée.

-       Excusez-moi madame mais votre fils m’a sorti du pétrin dans lequel je m’étais fourré. Je suis désolé de m’être incrusté chez vous à une heure si tardive. Je vais y aller maintenant.

-       Vous n’allez pas partir à cette heure-ci quand même ! Ce n’est pas sérieux.

-       Christelle ! M’exclamai-je. Où veux-tu qu’il dorme ?

-       Zach !

-       Ne vous inquiétez pas, s’empresse de répondre l’emmerdeur, je vais y aller.

Sauf que le regard de Christelle me fit comprendre que je n’avais pas intérêt à protester ou à remettre son autorité en question. Même si nous nous entendions bien, même si son fils était mon meilleur ami et que nous suivions les études au même endroit, même si j’avais 23 ans, là, je redevenais le gamin de dix ans qu’elle menait à la baguette. Terrifiant. Je crois que même lui n’a pas pu la contredire.

 

J’avais honte de le faire dormir dans un endroit pareil, dans ma petite chambre de dix mètres carrés qui sentait le renfermé parce que je n’ai pas arrêté de gigoter dans mon lit pour essayer de trouver le sommeil.

-       Bon, bah, venez, grommelais-je. Si on m’avait dit qu’un jour, je recevrais un chargé de TD dans ma chambre, je l’aurai pas cru. C’est assez irréaliste comme situation.

Nous descendons l’escalier de la cave (ma chambre était en fait une ancienne cave), et j’ouvre la porte de ma chambre. Je fouille mon armoire pour dégoter un tee-shirt et un jogging pour qu’il puisse se changer.

-       Bah voilà, désolé pour la pénombre, j’espère que vous avez pas peur du noir, ne pus-je m’empêcher d’envoyer. Après tout, s’il ne s’était pas perdu, on n’en serait pas arrivés là.

-       Ça va aller, merci. Juste, demain, il faut que je me lève tôt, donc, je partirai probablement avant de vous avoir vus mais je tenais à vous remercier pour votre hospitalité, dit-il en appuyant sur le dernier mot.

-       Bah, faites comme chez vous.

Je ne pouvais pas lui dire de se servir dans la cuisine, celle-ci ressemblant plus à un réfectoire, il aurait trouvé ça bizarre et se poserait des questions. Non pas que j’avais honte, mais apparemment, il n’avait pas lu ma fiche pédagogique pour qualifier Christelle de mère. Ça m’avait fait bizarre d’ailleurs, même si Christelle est très importante pour moi, en tout cas, plus que mon père et même mon frère.

 

L’avantage de cette soirée peu ordinaire, c’est que l’épuisement eut enfin raison de moi et je m’endormis comme une masse sur le canapé. La nuit fut épouvantable, les ressors du canapé étant tous cassés à force d’avoir sauté dessus le pauvre, et mes pieds grelottant dépassant des bords. Je le maudis de tous les noms !

 

Je me réveillai le lendemain matin vers 9h. Tout le monde dormait encore et je ferai pareil si j’étais dans mon propre lit. D’ailleurs, je me lève avec la ferme intention d’y retourner, Il devrait être parti à cette heure-ci puisqu’il voulait se lever tôt. Sans faire attention, je rentre dans ma chambre, légèrement dans les vap’ pour tomber sur mon charmant TD au téléphone, l’air blasé et furieux à la fois.

-       oh, ça va, hein, j’ai plus dix ans ! Je t’interdis de me parler sur ce ton ! Pis, ça te va bien de dire que j’ai des obligations. Je parie que tu t’es pas trop inquiétée la nuit dernière en me voyant pas arrivé ?! A baiser avec ton Colgate.

La voix du téléphone était tellement outrée que je l’entendais d’ici.

-       Je le mettrais pas, ton putain de costume, si tu le prends comme ça.

 

Costume ! Mariage ! Catastrophe ! Je n’étais absolument pas prêt. Mais je ne pouvais pas, je ne voulais pas. Arrête, me souffle ma foutue conscience, si t’y penses autant, c’est que quelque part, t’as envie.

 

C’était vrai.

 

Au pire, je pouvais toujours m’enfuir. Et pour le costume ? Je demande à Allan. Okay, action ! Ne serait-ce que pour la bouffe, un mariage, ça pouvait pas se rater ! En fait, je ne supporte pas l’expectative, c’est dans l’action que je suis vraiment moi-même. Tant pis, si je regrette, je suis sûr que j’aurai tout autant regretté de ne pas y être allé.

 

Je vais voir Christelle pour lui demander si je peux m’absenter la journée et, avant même que je n’ouvre la bouche, elle me lance :

-       Vas-y !

-       Merci, je lance, tout sourire avant de manquer percuter un gamin. Je jette un œil en arrière, c’était Ambre, une petite fille de 8 ans, adorable comme tout. Je lui fais un bisou avant de me lancer dans le froid glacial du mois de novembre.

Quelle idée de se marier par un temps pareil ! Tous les couples se marient en printemps-été, quand le soleil est là pour illuminer leur bonheur. Non, mon frère choisit de se marier pendant l’ère de glace, remarque, ça correspondait mieux à son caractère.

 

Je débarque chez Allan à 10h du matin en appuyant comme un dingue sur sa sonnerie, il a tendance à être dur d’oreille le matin, bizarrement. Je sais, il va me tuer mais bon, du moment qu’il me prête un costar, le reste, je m’en fiche.

 

-       Toi !!!! Vocifère-t-il, les yeux fous. Dégages ! Je veux pas te voir ! T’as bousillé ma journée, là ! Qu’est-ce qu’il te prend, bordel ?!

-       Faut que tu me prêtes un costume, dis-je.

-       Hein ? Tu viens, un samedi matin, à l’aube, pour… Oh ! Le mariage…

Il grommelle dans sa barbe (façon de parler bien sûr) avant de me laisser entrer et de disparaître dans la chambre qui régurgite un Renaud complètement à l’ouest, en calbut.

-       Ah, c’est toi, fit-il en se dirigeant vers la cuisine. Tu veux un café ?

-       Ouais, je veux bien.

-       Mmmmmh.

Il prépare les cafés, les yeux fermés en se grattant la nuque et en bâillant tandis qu’Allan réapparaît avec deux costumes dans la main.

 

-       Bon, c’est pas comme si j’en avais des tas, hein ? Y a aussi celui de Renaud et le mien, vu qu’on a tous les trois la même taille, choisis lequel tu veux. 

-       Ok, merci.

En fait, c’est Allan qui a choisi pour moi, m’imposant le costume de Renaud : la discrétion de la couleur bleu pastel contrastait avec la superbe coupe de la veste qui tombait à merveille sur mes épaules et sur mes hanches ; une chemise blanche, qui me donnera l’air décontracté en soirée, complétait l’ensemble. Il siffla, disant que s’il n’avait pas Renaud et que si je n’étais pas hétéro (ça faisait quand même beaucoup), il m’aurait pris sur-le-champ.

-       Et bé, quel homme ! S’exclame-t-il. Alors, t’as pas trop le trac ? Ajoute-t-il alors que nous nous asseyons tous les trois assis sur le canapé en face de la télé gigantesque à écran plasma en train de prendre le petit déjeuner.

-       A ton avis ? Je réponds, un peu trop agressivement. Ça va faire 13 ans que je l’ai pas vu.

-       Mouais, pas tout à fait, objecte-t-il, puisque tu le suivais quand t’étais gosse.

-       Ouais, mais ça compte pas, je lui parlais pas, je l’ai même jamais accosté.

-       J’espère vraiment que ça se passera bien, souffle-t-il. Si… Sinon, bah, tu rappliques ici, okay ?

-       D’accord, merci, je lance avec un grand sourire.

Je sais qu’il s’inquiète pour moi, après tout, il sait ce que j’ai vécu et il a très bien compris que le problème, ce n’était pas mon frère mais mon père ; et que la perspective de le voir me mettait dans un état proche de l’hystérie.

L’heure tourne à déblatérer des conneries et débiter les derniers potins de la fac. Je lui raconte bien sûr ma rencontre de la veille avec le chargé de TD et fronce les sourcils quand il apprend qu’il a dormi dans mon lit.

-       C’est ma mère qui t’as obligé ?

-       Ouais, et tu la connais, quand elle décide quelque chose, pas moyen de résister.

-       Ah, ça, c’est parce que t’es un faiblard, mon frère, rit-il, mais moi, je suis un homme, un vrai, un dur de dur, un…

-       C’est ça, Roméo, calme-toi, tranche Renaud d’un ton sec.

-       Bon, je vais y aller, merci les gars.

-       Pas de souci et tu m’appelles, hein ? Toutes les heures, je veux un compte-rendu détaillé.

Finalement, je me demande qui stresse le plus de nous deux.

 

J’arrive presqu’en retard, y allant à reculons, mais ça tombe bien, comme ça, mon entrée se fera discrète. J’aurai juste à me cacher derrière un pot de fleur au fond de la salle. La mairie est classique, des bancs remplissaient la salle, rien ne dépasse, juste une magnifique fresque murale décore le plafond arrondi. A défaut des plantes vertes, je me planque derrière des colonnes de marbre juste à temps pour voir la mariée arrivée suivie de deux jeunes filles, drapées dans des robes blanches à froufrous avec un nœud derrière, qui tenaient la traîne de la mariée. 

 

Je ne fais pas attention aux autres convives, je ne peux m’empêcher d’être admiratif et jaloux pour mon frère qui connaissait en cet instant le bonheur suprême, la joie de s’unir à la personne qu’il aimait le plus au monde alors que moi, j’étais obligé de me cacher de mon père, que moi, son petit frère, il m’avait ignoré pendant toutes ces années.

 

Pourquoi m’avait-il invité ? Que je voie qu’il était devenu un homme parfait avec une épouse parfaite et une carrière parfaite ? Alors que moi, je passais ma vie le nez dans les bouquins pour sortir du lot, en oubliant de m’amuser et de sortir avec des filles de mon âge, pour oublier le drame que j’avais vécu, que je vivais dans un orphelinat parce que mon père n’avait pas voulu de moi après le drame dont il était responsable mais qu’il rejetait sur mon dos.

 

La détresse me frappa sans prévenir et je retins mes larmes avec difficulté. Ça faisait longtemps et je m’étais habitué mais là, ça faisait trop longtemps que ma mère nous avait quittés, Et là, en cet instant, je n’avais jamais eu aussi besoin d’elle que toutes les années passées. Si elle avait été là, elle aurait passé un bras autour de mes épaules avant de me serrer contre elle pour me réconforter ; mais si elle avait été là, je n’aurai pas été dans un tel état. Et je n’aurai jamais rencontré Allan. Mais, oui, je sais, c’est dégueulasse pour lui, j’aurai quand même préféré qu’elle soit là. Peut-être nous serions-nous rencontrés dans d’autres circonstances plus joyeuses.

 

Mon regard suit l’avancée de la mariée avant de tomber sur mon frère. Oui, il était magnifique, dans toute sa splendeur. Au premier rang, à la première place, je pus reconnaître l’éternelle calvitie de mon père. Mes entrailles se tordirent et les premières larmes cédèrent. Merde ! J’aurai vraiment pas dû venir.

 

Et pourtant, je ne veux pas partir. J’écoute le discours du maire qui rappelle les devoirs des époux avant de conclure en souhaitant leur bonheur. Mon cerveau de juriste se remémorait les articles du Code civil de séparation et de divorce. Ça reflétait un peu mon humeur morose mais je sentis que ma bouche s’étirait en un fin sourire. Les nouveaux mariés signèrent leur contrat de mariage, le sourire aux lèvres puis mon frère souleva sa nouvelle épouse qui l’embrassait déjà avant de se diriger vers la sortie.

 

Débuta une longue séance photos, je m’éclipsai, n’ayant pas ma place, tout en suivant l’évolution de la séance : je ne savais pas où se trouvait l’Eglise et surtout le restaurant, je ne pouvais pas les perdre du vue. Les premières photos concernaient la famille et seule la mariée s’étonna de mon absence : ainsi, mon frère lui avait quand même parlé de moi. Je me demande bien ce qu’il a pu lui dire, il ne devait même pas savoir quel âge j’avais ou la date de mon anniversaire. C’est aussi là que je vis une tête qui devenait un peu trop familière : le chargé de TD, qui n’arrêtait pas de se trémousser dans son costume sous le regard sévère de sa sœur.  Parce que s’il était là pour la photo de famille au sens strict du terme, vu son âge, il ne pouvait être que le frère de la mariée. Manquait plus que ça ! M’enfin, je risquai pas de le voir souvent, déjà une fois par semaine, c’était plus que suffisant. Les photos s’enchaînèrent : que la famille de la mariée puis que la famille du marié, puis les deux réunies, puis les différentes familles seulement, puis les amis, puis… ça n’en finissait pas et ça parlait et ça rigolait.

 

Je me noyais dans mes sentiments tandis que le temps défilait. J’étais heureux et jaloux pour mon frère, j’étais écœuré de voir mon père arborer un sourire étincelant alors que nous n’étions pas là par sa faute, j’étais seul. Le froid qui me fit frissonner en cet instant n’avait rien à voir avec le froid glacial de l’air. D’ailleurs, celui-ci condensa les réjouissances et tous se mirent en route pour l’Eglise, la plupart était à pied. Seule la mariée était en voiture, ce qui était normal avec sa robe.

 

Je fuis l’Eglise pour m’installer à un café au chaud à l’intérieur : je déteste ce Dieu qui m’a tout pris, il n’avait pas le droit de rappeler ma mère si tôt, il n’avait pas le droit de détruire ma vie alors qu’elle avait à peine commencé. Je bip Allan sur son portable, comme promis, puis il me rappelle. La voix quelque peu enrouée par l’émotion, je lui racontais tout. Allan se met à jacasser pire qu’une pie, ce qui me permet de penser à autre chose.

 

Je raccroche au bout de deux heures, le temps qu’il faut pour que tout le monde sorte de cet antre de l’enfer. Les mariés sortent à leur tour sous les grains de riz (jamais compris à quoi servait cette tradition à part gâcher de la nourriture) en riant avant de se réfugier dans la voiture. Je me mêle à la foule discrètement et sens un regard sur moi. Je tourne la tête et vois le chargé de TD qui me reluque sans aucune discrétion. Je n’y fais pas plus attention et suis le cortège.

Enfin, nous arrivons au restaurant, tout le monde s’extasie du luxe du restaurant, du goût et du charme. Ils s’attendaient à du Kyriad ou quoi ? Bon, je me dirige vers le buffet en me frayant un passage dans la foule et me sers un verre de champagne. Ça faisait longtemps que je n’en avais pas bu et ses bulles me firent frissonner.

 

J’observe les gens qui se réunissent en groupe et se mettent à parler. Je vois le chargé de TD avec sa sœur qu’il serre tendrement dans ses bras, je l’envie.

-       Au fait, j’ai pas vu le frère de Tom pour les photos, il était pas censé être là ?

-       Apparemment, il pouvait pas venir, dit sa sœur tristement.

Je lâche mon verre sous le choc et pars sans réfléchir.

 

Je vais aux toilettes en passant devant eux et me force à me calmer : c’est normal après tout, je n’avais jamais appelé pour dire que je venais. Je me forçai à sourire. Bon, bah, je me limiterai au buffet, c’était déjà ça et puis de toute façon, je n’aurai pas supporté un tête-à-tête avec mon père. Je me passe un coup d’eau froide sur le visage pour me requinquer et retourne au buffet. J’avais bien envie de me faire un doggy-bag pour rapporter des petits fours au foyer mais je me doutais que ce serait mal vu. Au moins, les bonbons étaient en libre-service.

 

Mais là, je croise le regard de mon père, un regard de haine, un regard qui me coupe l’appétit. Ouais, c’était une mauvaise idée de venir. Dépité et lâche, je repose les bonbons et je m’enfuis. Mais visiblement, je n’allais pas m’en sortir à si bon compte car un bras se posa soudainement sur mon épaule.

-       Attends !

Cette voix, ce n’était pas celle de mon père mais je n’avais pas envie de parler. Je n’étais pas en état. Et je m’enfuis. Qu’est-ce que je croyais, hein ?!

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mardi 13 octobre 2 13 /10 /Oct 19:24

              

        Les nuages recouvrent petit à petit le ciel, voilà déjà une demi heure qu'il parcourt tout New York, les poumons brûlant, une respiration de plus en plus saccadé, épuisé moralement autant que physiquement mais il ne peut pas s'arrêter maintenant. Il regarde une dernière fois le ciel qui s'assombrit à chaque seconde, il se souvient que Link est parti sans veste, juste un t-shirt trempé de sang. Il regarde tout autour de lui entre les passants qui le regardent intrigués, les terrasses de cafés où les voix s'élèvent, il prend son inspiration. Le fait même de repenser au visage de Link avant de sortir il sent ses forces revenir. Il court à nouveau avec l'espoir de le retrouver. Il prie pour le retrouver sans quoi il serai perdu.
              Ashley s'applique à soigner Adam qui grimace à chaque fois que le coton frotte ses plaies. Sa lèvre a enflée mais elle ne saigne plus, un immense bleu sous l'oeil, d'autres bleus sur le reste du corps, le dos écorché par les chutes sur des meubles. Assit sur la bord de la baignoire, juste habillé d'un boxer noir, Adam sent son corps se frigorifié, tout son corps lui fait mal et ce n'est pas sans effort de délicatesse d'Ash qui à chaque gémissement s'excuse gentillement.

- Je suis désolé pour ce qui est arrivé, murmure Adam
- Il fallait le prévoir, sourit douloureusement Ashley, Link est un homme impulsif et passionné et puis vous vous avez de la répartie et malheureusement vous avez touché là où ça fait mal. Je ne sais pas qui est le père de Sanzo mais pour que Link réagisse comme ça, il devait être la pire des ordures.
- Il l'était..., marmonne Adam

         Ni l'un ni l'autre n'ont reparlé de cette histoire, amicalement Ashley se contente de soigner, Adam se contente de grimacer et tout deux pensent de leur côtés à un être pour qui ils s'inquiètent, un être qu'ils espèrent revoir très bientôt franchir la porte de l'appartement. 
          Le temps passe, toujours pas de Link, les passants deviennent plus sombres, il a dut mal à distinguer leur visage, sa poitrine lui fait horriblement mal et chaque respiration est un supplice. Il a trop couru. Sanzo regarde à nouveau autour de lui totalement désespérer de retrouver Link, où est-il passé ? Il marche, la main sur le coeur qui s'emballe, il sent son sang et chaque pulsation dans tout son corps. Perdu et épuisé il marche à pas lent  avec le peu de force qu'il lui reste. Avait il pensé un jour à voir se battre Link et Adam comme des gladiateurs ? Il n'aurait jamais imaginé vivre un tel massacre, un massacre si sanglant que son être tout entier était paralysé par la terreur. Il n'aurait jamais put se dire dans ses rêves les plus fous que son histoire avec Link prendrait un tel tournant dramatique. Il avait crié, il avait crié sa souffrance à la vue du sang et de l'état de leurs corps. Il avait crié et n'avait pas pensé à le retenir. Ils avaient bien attendu une heure pour se décider, une fois calmer il expliqua à Ashley qu'il allait le retrouver malgré tout ce qui c'est passé car il ne peut pas l'abandonner. Abandonner Link signifierai la fin de leur amour et ça il ne peut pas l'accepter car il l'aime. Il l'aime Link plus que tout, il serait capable de tout lui pardonner, il serait capable de tout lui pardonner à condition qu'il ne le quitte pas, pas pour ça. 
          Sanzo ne s'arrête pas pour autant, il y passera la nuit si il le faut, il le cherchera pendant des jours si il le faut mais il n'abandonnera pas celui qu'il aime ! Parce que Link est le seul qui a sut le soigné de ses plaies, Link a sut l'écouter, le réconforter, l'aimer avec autant de prudence que de tendresse. Parce que Link le comprend mieux que personne, parce qu'il se sent inutile quand il n'est pas avec lui. Il l'aime parce qu'il n'a rien avoir avec son passé et qu'il a fait revivre un nouveau Sanzo plus souriant, plus confiant. Leur rires, leurs étreintes, leurs sanglot partagés, il ne peut pas croire que tous ses moments ne comptent plus. Des moments si particuliers. Leurs moments. Il n'a plus la force de courir chaque pas l'enfonse un peu plus dans le doute, la peur, il se fait à l'idée qu'il ne vivra jamais plus des moments aussi beaux à ses côtés. Une larme, puis deux, puis mille.

- Il pleut, remarque Ashley en regardant par la fenêtre, j'espère que Sanzo a retrouvé Link et qu'ils se sont abrités.
- Je devrais rentrer. Je préfère ne plus être là quand Link rentrera, je ne crois pas que ça soit une bonne idée de rester.
- Vous êtes venus en voiture ? Demande Ash
- Tutoies moi s'il te plaît ! Je suis pas si vieux, rit Adam
- Mes parents m'ont toujours dit que j'étais trop poli, répond Ash.

             Ashley s'avance vers Adam, adosser au mur. Il lui donne une tape amicale sur l'épaule avant de lui affirmer qu'il ne dérange pas. Il regarde autour et se rend compte de l'état pitoyable de son appartement, les meubles retournés, cassés. Il soupire et décide se remonter ses manches pour ranger tout ce bazar, avant l'arrivé de deux autres. Comme si ne rien était. Adam se sent un peu gêné, ce désordre ou plutôt ce massacre il en est l'auteur, ou du moins, en partie. Il suit donc le mouvement de Ash et commence par un cadre brisé. Un tableau magnifique, paysage orageux au milieu d'une forêt. La honte le fait déglutir, plus minable qu'un insect il ne s'est jamais senti aussi immature de toute sa vie. Il avait fait preuve d'un abrutisme exaspérant, le mâle primitif dans toute sa splendeur à croire qu'il était un animal. Un éclair traverse le salon. 

- J'espère qu'ils sont en route, s'inquiète Ash

            Il n'avait trouvé refuge que sous un pont, la rivière tourmenté par l'orage violent qui grondait au dessude lui débordait, le courent était plus fort que d'habitude. En tant que future journaliste il avait des pensées débiles tel que " Si je me fais emporter on me retrouvera sur la rubrique des chiens écrasés " Pensa Sanzo. Même en temps de pluie il pensait comme un journaliste, il espérait seulement que l'orage se calme, il pleuvait des cordes lourdes. Il commence à croire que même mère nature ne veut pas qu'il le retrouve, tout porte à croire qu'il ne devrait pas. Il glisse le long de la pierre froide et humide, trempé de la tête au pied. Il entoure ses jambes de ses bras et pose sa tête sur ses jambes. C'est un vrai cauchemar cette journée pourrit avait déjà mal commencer, elle finira certainement mal. Même si ça ne semble pas logique, oui il avait tous les ingrédients d'un happy end après tout ! Une enfance difficile, un amour parfait qui se transforme en poison, une rencontre, un nouvel amour, une nouvelle vie. C'était ici que tout devait s'arrêter en " ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'argent." Certes il ne pouvait pas dire "enfants" puisqu'il était gay ! Logique. Pourtant le malin s'était encore moquer de lui, à croire qu'il n'avait personne d'autre à persecuter tel un enfant capricieux, Dieu jouait avec ses nerfs et sa patience. Sanzo n'était pas être pas destiné à connaître le véritable amour. Comme le disait son père...
            Il tourne sa tête lentement vers la pluie, cette cage d'eau qu'il a connu trop longtemps. Il n'aime pas les temps de pluie, il n'aime pas les soirs de pluie car comme un fantôme son père hante son esprit. Il se pince les lèvres de douleur. Link où es tu ?

- Merde, murmure Link
            
               La pluie essuie ses plaies, son cou reprend peu à peu sa couleur originel mais son t-shirt reste imbibé d'eau et de sang. Sans aucune gêne ni état d'âme il le retire, froid ou pas, et frotte les tâches avec acharnement. Son esprit est totalement perdu, il ne sait pas tellement ce qu'il doit faire, il est partit sur un coup de tête mais il en avait besoin pour respirer pour laisser toute cette tension dans la maison. Dehors il n'est plus en colère, son coeur a reprit une allure normale et ses muscles se détendent. En revanche la honte, la tristesse, la douleur il les ressent  aussi vives qu'après une bonne droite d'Adam. Le visage, les cris de Sanzo lui déchirent encore le coeur rien que de repenser à l'horreur des dernières heures son visage se ferme, tout avait volé en éclat sous les larmes lacérantes de Sanzo. Il n'a pas comprit, comme si tout son être ne lui appartenait plus ce n'était plus lui ! Il n'était que spectateur de sa folie et c'est ce qui l'effraie le plus. Serait il dangeureux pour Sanzo ? Peut il vraiment se permettre de rester au près de lui ? Pourra-t-il se pardonner un jour de l'avoir fait pleurer ?
              Assit sur son bac en pierre, trempé pour trempé autant être assit. Il laisse la pluie tomber sur son torse dénudé comme si elles le lavaient de tous ses péchés, de tous ses défauts, elles soignaient ses plaies physiques et morale. Il ferme les yeux la pluie battante contre lui, il va surement choper une bonne pneumonie. Un éclair déchir le ciel, il ouvre les yeux. La pluie ne tombe plus sur son visage, un parapluie le protège à son extreminité un homme souriant la  pluie tombant sur ses cheveux sombres. Link reste perplexe, l'homme d'une cinquantaine d'année porte un costume gris qui s'imbibe d'eau petit à petit, des cheveux encore plus sombre que ceux de Costia. Un sourire étrange rassurant et à la fois effrayant, une aura étrange l'entoure et refroidit l'air autour de lui. Le corps entier de Link lui somme de s'écarter de lui et de partir sans se retourner malgré ça, il reste là.

- Vous allez tomber malade, dit il dans un accident asiatique

      L'homme lui tend son parapluie et l'incite à le prendre. Link refuse d'un signe de tête. L'homme se couvre à nouveau sans quitter des yeux Link.

 

- Vous allez surtout avoir de vilaines infections si vous ne vous soignez pas, dit il en approchant un doigts froid sur le plaie de Link, vous allez sans doute avoir de vilaines cicatrices...

 

       Les frissons de terreur, Link hurle alors que le doigt de l'homme appuie avec sadisme sur la plaie. La tension morbide, l'odeur du mal et le cri d'un martyre. Link frappe l'homme au visage et s'enfuis le coeur battant, le temps s'était arrêté, cet homme, le Diable ! Le Diable en personne ! Il en est convaincu ! Tout son être tremblait, la peur lui serrait la gorge. La nuit était sombre au milieu des ruelles puantes de New York, une pauvre souris déjà pieger par le serpent et la pluie continuait de s'abattre dans cette atmosphère de crime. 
       Il remet son haut encore tâché et trempé, Link s'arrête derrière une poubelle entre deux immeubles pratiquement collé, les flaques d'eaux s'agrandissaient. Son coeur battait si vite et le regard perçant de cet homme le hantait encore. Totalement paniquer il regardait sans cesse autour de lui par peur qu'il l'est suivit, il a toujours l'impression que son regard le transperce, ce genre de personne ne peut pas exister, ce genre de personne mérite d'être enfermer. Ce que Link ne savait c'est que ce genre de personne réssucite, revient du plus profond des entrailles de l'enfer pour faire revivre des moments de violences à ceux qu'ils haissent le plus. Ce que Link ne savait pas c'est que cet homme était du genre a frappé, violé son propre son fils. Ce qu'il ne savait pas...c'est qu'il est l'ordure qui avait mutilé son amant et qui ne rêvait que de revanche. 

         A l'appartement, le bruit de la pluie contre les vitres donne des frissons à Adam.
- Sanzo ? C'est toi ? Demande Ashley en s'approchant de sa porte
- Oui, dit il d'une voix tremblante
- Oh mon Dieu tu dois être gelé ! Va vite prendre une douche bien brûlante, et habit toi chaudement. Link n'est pas avec toi ?
- La pluie m'a empêché de continuer mes recherches, murmure Sanzo déçu
- Je suis sûre qu'il ne va pas tarder, répond Ash inquiet



 

 





Par Danouch - Publié dans : World so Hard - Communauté : Amours Acidulés
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Texte Libre



L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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