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/!\  fautes d'orthographes classées dans le guiness des records  /!\

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La dernière fois avant la prochaine

Mercredi 8 juillet 3 08 /07 /Juil 14:47

Voilà j'ai décidé que je ferai l'OS plus tard ^^ j'étais vraiment pressé de commencer cette histoire car je l'aime vraiment beaucoup et vous verrez bien pourquoi ^^
Kendrian, nom bizarre nan ? C'est parce que je l'ai inventé comme beaucoup de prenom d'ailleurs XD 
enfin bref je vous aime ^^
Auteurs Sadiques ouvert ! N'hésitez pas


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                  Le réveil avait sonné comme toujours il l'avait lancé contre son mur jusqu'à ce qu'il se brise et c'était rendormir tout aussi paisiblement que la veille. Puis une heure plus tard c'était la douche froide, son téléphone sonna cette fois pour lui crier dans l'oreille :

- REVEIL TOI ABRUTI T'AS TON BAC !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

                 Il raccrocha sans plus de formalité, Eilleen c'était défoulé sur son mobile, elle n'avait plus qu'à se défouler sur son répondeur. Il s'écrasa à nouveau sur son coussin dans un soupire d'agacement, maintenant c'était fini, il ne pourrai plus se rendormir. Cet instant dans la journée, dans la nuit, qui lui était le plus cher, dormir. Il se ressassait la veille, ce instant si précieux où tout son corps de pierre s'était écrasé sur un matelas moue, sa tête sur son coussin respirant la bonne odeur du linge propre, il  adorait se mettre sous la couette et chercher avec ses pieds la moindre parcelle de drap encore frais. Puis comme toujours il prenait sa couette entre ses jambes et s'endormait aussi paisiblement qu'un gros bébé. Lorsqu'il avait plus de mal à s'endormir, ses deux pieds s'emmêlèrent se caressèrent, sentant la douceur de sa peau puis il finissait par tomber dans les bras de Morphée. 
                Le réveil était le moment qu'il détestait le plus car il quittait son nid douillet pour faire des efforts toute la journée, rien que d'y penser il baillait déjà tout en s'étirant. Il attrapa son pantalon au pied de son lit en se cachait sous la couette pour s'habiller. Il détestait le vent frais qui frappait son corps dés qu'il quittait la couette, pourtant il dut faire face pour prendre un autre t-shirt. Sa peau frissonnait, il s'empressa d'ouvrir son armoire et attraper le premier t-shirt qu'il avait sous la main, ce fut donc un blanc basic. Il partit rapidement dans la salle de bain pour se préparer rapidement, on se lave le visage, on passe une main négligée dans ses cheveux d'une teinte étrange, un blanc virant presque au gris. Une couleur si rare qu'elle en était irréelle. Il n'avait jamais coloré ses cheveux mas le médecin lui avait annoncé que les cheveux pouvait devenir blanc plus vite que prévu chez certaines personnes. Pourquoi pas...Il bailla une nouvelle fois avant de quitter sa chambre, mettre ses chaussures et partir les mains dans les poches.
                Nous étions le jour des résultats du Bac, il arriva devant son lycée vers onze heure, il traversa la cours sous l'oeil surpris de certains lycéens, qui aurait put se douter que lui, Kendrian Tessero, aurait eut son Bac. Il partit signer les papier pour récupérer son livret scolaire et s'empresser de partir de ces vieux bâtiments gris. Une espèce de masse corporel et lourde lui sauta sur le dos comme une enfant.

- Félicitation mon grand ! 

               Eileen se cramponnait à son cou comme sur le dos d'un cheval et hurlait presque, les autres n'étaient même plus étonnés de voir cette belle brune sauter sur son ami Kendrian. Elle le faisait tous les matins, de long cheveux noir tel de long fil d'araignée, d'une grande beauté, un corps fin et presque étrange, des yeux envoutants elle marchait dans la cours avec une telle finesse qu'elle semblait dégageait une mélodie classique à elle seule. Eileen adorait en jouer avec les hommes et les faire souffrir avant de les jeter, une véritable veuve noire.
                Elle redescendait de son dos et se posta devant lui, elle mit ses bras autour de son cou et déposa un baiser chaste sur la bouche de son ami. Il se laissait totalement faire ce qui surprenait tout le monde, les deux jeunes gens avaient sans cesse des spectateurs. Tous les garçons qui les avaient remarquer se mordaient les lèvres de jalousie en voyant un tel canon embrasser un tel cas.
                Kendrian n'était pas très populaire au près des filles, il les effrayait plus qu'autre chose, son côté insociable, son attitude était une insulte à tous ceux qui l'approchaient, son arrogance agaçait tout le monde. Son naturel simple et effacé ne rentrait pas dans le "moule", le monde des adolescent est fait d'écrans, de miroirs, d'apparences, d'hypocrisie alors lorsque quelqu'un tente de sortir de ces règles il est rejeté comme un marginal. Cela dit, Kendrian n'y prêtait même pas importance pour le peu de temps qu'il allait au lycée, qu'on l'ignore ou qu'on lui parle il s'en fichait royalement.

- Comment t'as fait ? Tu as soudoyé l'examinateur ? Se moquait Eileen
- Va savoir, ils en avaient peut être marre de moi et ne voulait pas de moi l'année prochaine.
- Qui sait ? Riait la belle brune

                 Kendrian accompagnait sa meilleure amie jusqu'à chez elle, s'assurant qu'elle n'ira pas au bar fêter ça et revenir totalement défoncé comme d'habitude.

- A ce soir mon Ken, à l'Alchimiste ce soir hein ?
- Ai je le choix ?
- Non !

                 Elle lui déposa un nouveau baiser sur ses délicates lèvres avant de s'enfuir chez elle. Il reprit le pas pour rentrer chez lui, c'était à dix minutes de chez Eileen, il s'était un jour faufiler dans sa chambre pour s'endormir dans ses bras comme un gamin, parfois il avait une envie irrésistible de revenir encore et encore parce qu'il savait qu'elle était la seule à faire taire ses crises de nerfs. La seule qui lorsque la nuit tombait se conduisait en véritable amie. Il ouvrit la porte de son taudis dans le fracas retentissant des bouteilles brisées, il ferma la porte avec autant de délicatesse qu'un éléphant. Il fonça directement dans sa chambre sans regarder dans le salon et jeter son dossier scolaire dans un coin de la pièce, il s'effondra dans son lit comme un moribond et attendait que le sommeil lui vienne.
                 Ses cheveux d'argent lui chatouillaient les narines, il souffla dessus plusieurs fois pour les écartés, sa bouche rosé écrasée sur le coussin, la fatigue le prit à nouveau. Il se réveilla en sursaut, un long filet de bave s'étendait de sa bouche au coussin, il s'essuya le tour de la bouche pour regarder l'heure.

- J'ai une demi heure pour me préparer, dit il d'un ton las

                  Il n'aimait pas ce genre de soirée. Le monde, les lumières, les fumigènes et l'odeur pestilentielle de l'alcool. Il ouvrit son armoire en grand et regarda le peu d'affaire qu'il avait, il optait pour un jean foncé et une chemise noir toute simple. Il n'aimait pas s'habiller pour les occasions, il n'allait d'ailleurs pas à beaucoup d'occasions. 
                  Il enfila des chaussures et sortit de sa chambre tranquillement. Il entendait la voix désagréable et endormis de sa mère dans le salon lui criant  "Moins de bruit Kendrian !". Lorsqu'il l'entendait hurler ses mains se crispaient dans ses poches, un rictus déformait son visage trahissant toute la haine que lui inspirait sa gênétrice. Une haine qui le faisait fermé les yeux imaginant le corps de la femme étendu sur un canapé répugnant, empestant tout en regardant ses feuilletons. 

- Toi ta gueule ! Il répliqua tout simplement

                  Il claqua à nouveau la porte et descendit les marches de son immeuble, il sortit de son quartier sentant les ordures pour rejoindre Eileen devant chez elle, elle était déjà devant le porche lorsqu'il arriva penaud, d'une longue robe noir fendu jusqu'au haut de sa cuisse, une cigarette dans la bouche elle expira la fumée sans quitter des yeux son meilleur ami. Sa chemise noir légèrement ouverte sur un torse blanc et imberbe, un collier noir qui lui passait sous la chemise incitant presque à venir le chercher. Elle descendait son regard sur toute sa personne, des doigts long et fins mais si masculin, un jean foncé sur de simple chaussure noir bon marché. Se rendait il compte de l'effet qu'il faisait ? Se rendait il compte du parfum qu'il dégageait ? Son visage inexpressif faisait rougir les démons et danser les anges, il était à tuer. Elle jeta sa cigarette avant de rejoindre son ami et lui prendre la main, le grand sourire sur les lèvres il allèrent tous les deux jusqu'à l'Alchimiste, une boîte branché dans leur coin. 

- Tu comptes me trompé ce soir ? Demanda la jeune fille naturellement

                    Kendrian arqua un sourcil en regardant Eileen, elle semblait sérieuse, elle souria ensuite de toutes ses dents.

- T'as interêt ! Je veux que tu trouve une belle salope ! Sinon c'est moi qui te viol ce soir.

                     Il serra un peu plus sa main pour réponse, elle eut un air satisfait, serait il prêt un jour à quitter le nid de ses propres ailes ? Ou continuera-t-il à avoir besoin de Eileen pour qu'on lui tienne la main ? 
                    Le videur (ou le rentreur) laissa passer les deux acolytes en noirs, ils étaient si assortis qu'on ne pourrait pas dire Kendrian sans Eileen ni Eileen sans Kendrian. Dans la vie c'était la même chose, ils étaient tous les deux dans le même sac, relié par un fil invisible, ils n'étaient rien sans l'autre, ils n'étaient que deux pions qu'on tentait tant bien que mal de noyer dans le miroir des conventions, c'est à deux qu'ils s'accrochaient et si l'un venait à lâcher l'autre le suivrait automatiquement. 
                    La boîte était bondé, tous les bacheliers faisaient la fête, il y en avait déjà en transe sur la scène, il y en avait déjà comateux sur les banquettes. Il y en avait déjà qui vomissaient dans les toilettes. 
                    Kendrian eut à peine le temps de faire un tour d'horizon que sa protégé avait rejoint le piste pour danser contre un grand brun en blanc, la chemise entrouverte, elle se frottait à lui avec provocation. Il secoua la tête comme si il disait " elle est pas croyable.." mais il la connaissait, il s'assied donc sur une banquette près de la piste pour la surveiller au cas où il lui arriverait des embrouilles, tel un bon protecteur qu'il est. Un homme totalement ivre s'écrasa sur le siège à côté avec une salope sur les cuisses, elle l'embrassait goulûment, Kendri en avait des hauts le coeur et il s'empressa de changer de place, la vue était horrible. 
                   La soirée se déroula donc ainsi, Eileen buvait, fumait, dansait, riait, Kendrian surveillait comme toujours, fuyant les deux trois qui osaient l'accoster, fuyant les couples, les corps enivrés, fuyant le contact humains et la vie sociale en général. 
                    Les heures défilaient et il commençait à trouver un intérêt au grand aquarium au fond de la salle, les poissons nageaient lentement et tout semblait aller au ralentit, les couleurs étaient stupéfiantes, argent, bleu, jaune, rouge, vert, doré, noir. Inconsciemment il penchait la tête légèrement essayant de voir la vie avec leurs yeux, il avait l'impression que le son dans la boîte n'était plus qu'un bruit bourdonnant et qu'il avait la tête sous l'eau. Quand allait il se décider à enfin vivre comme un ado de son âge ? Il eut un léger rire, il n'y arrivera jamais, l'insouciance des gens et cette façon de tout faire pour "faire comme tout le monde". Prendre des cuites, fumer comme un pompier, s'en mettre plein le nez, s'en mettre plein le cul. Tout faire pour être "cool", il n'avait vraiment pas besoin de ça. Si c'était ça être ado alors il préférait de loin vivre dans son monde en se satisfaisant des besoins nécessaire, manger, dormir.
                     Il regarda à nouveau sa protégé, elle était dans les bras du grand brun en blanc, cette espèce de racaille sortie de sa cité, il déteste ce genre de fringue, ce genre de mec à la "mode", le mec "fashion". Eileen aussi les détestait, elle détestait tous les hommes et c'est pour ça qu'elle aimait tant les faire souffrir. Elle les détestait au point de jouir rien qu'à l'idée de les voir pleurer ensuite. La veuve noir avait trouvé sa proie et allait une nouvelle fois pleurer dans les bras de Kendrian parce qu'elle aurait bu ce soir, bu au point que tous ses douleurs referont surface. Il se contentera de la serrer contre lui et de la laisser pleurer jusqu'à ce qu'elle s'endorme dans un dernier "Je t'aime" . Il ne lui en tiendra pas rigueur, ne lui reprochera jamais de lui dire ces trois petits mots parce qu'il savait qu'elle en souffrirait. Il préférait se taire et laisser faire. 
                   Elle quitta sa victime pour venir rejoindre Kendrian, celui ci la suivait du regard jusqu'à ce qu'elle s'écroule sur le siège à côté de lui, elle avait de longues respirations poussées et souriait niaisement, il passa une main délicate sur sa peau humide jusqu'à dans ses cheveux, elle soupira de bonheur ressentant la délicatesse de la main de Kendrian, elle soupira de bien être car ces rares moment d'affection lui gonflaient le coeur. Elle s'approchait comme une enfant et posa sa tête sur la torse de son ami, il la laissa faire et l'entourant de ses bras. 

- Je veux rentrer Kendri..., murmura Eileen

                  Il l'aida donc à marcher jusqu'à chez elle, la couleur de sa peaux virait peu à peu au vert, bleu, blanc puis à nouveau au vert, elle se sentait mal, toute la soirée elle avait abusé sur l'alcool comme toujours et lorsque Kendrian se rendit compte qu'elle allait tout rendre il eut le réflexe de lui tenir les cheveux pendant qu'elle vomissait sur le bitume, le dos secoué de spasme et le silence de la nuit rompu par le bruit de la gerbe se répendant sur le sol. Elle se redressa les yeux mis clos, avec un feuille d'arbre il tentant tant bien que mal de lui essayer la bouche. Il retira sa chemise noir pour la couvrir voyant qu'elle frissonnait, tant pis si il était torse nu il préférait avoir froid plutôt que de voir son amie frigorifiée.

- On est arrivé, dit Kendrian

                   Eileen leva les yeux devant sa maison, elle tenait à peine debout sentant ses paupière lourdes, la maison prenait une teinte rougeâtre et elle eut à nouveau un haut le coeur.

- Retiens toi on est bientôt dans ta chambre.

                   Kendrian prit les choses en main voyant qu'elle n'arrivait pas à monter les marches et la porta jusqu'à l'étage, Eileen s'endormit dans les bras de son ami, il prit d'abord le chemin de la salle de bain. D'une petite gifle il réussissait à la maintenir éveiller et lui retira ses vêtements un à un sans aucune pudeur ni gêne. Elle se laissait totalement faire alors qu'il la plongeait dans un bain chaud. Il partit chercher un gant de toilette pour la laver de tout, pour lui essayer la bouche et les cheveux. Une fois finit, tel un bébé elle attendait seulement qu'on la porte jusqu'à son lit à peine conscience de ce qui l'entourait une envie furieuse de pleurer de honte lui prit la gorge. Elle s'endormit avant. Kendrian la déposa sur son lit avec délicatesse, n'ayant pas allumer la lumière, il partit fermer les long rideaux bleu nuit de sa chambre filtrant ainsi la lumière de la Lune. Elle ne se réveillera pas de si tôt. Il retira ses habits et la couvrit pendant qu'elle se retournait dans son lit surement déjà entrain de rêver. Une fois finit il regarda une dernière fois Eileen, le bruit des grillons dehors plongeait la chambre dans une atmosphère de tristesse, les ténèbres de la nuit avait engloutis la pièce, il recula de quelque pas et s'approcha de son reflet dans le miroir. Il remarqua un homme à la peau clair, le torse nu, la peau frissonnante dans un vulgaire jean foncé, les cheveux blanc décoiffé, le regard tombant de fatigue, les yeux bleus. Cet homme n'avait rien de séduisant, il était d'une banalité affreuse. Il pencha la tête avant d'appuyer son front contre le verre froid, il soupira à nouveau la main contre la plaque. Les nuits d'été étaient froides, il entrouvrit la bouche tentant de respirer son dos se contractait au contact du vent frais et lui compressa la poitrine, sa bouche légèrement humide faisant de la buée contre le miroir Kendrian ferma les yeux un instant et le visage d'un homme lui apparaissait. Une couleur olive, les cheveux légèrement bouclés, une bouche divine, le cou marqué par des veines séduisantes, la peau ruisselante, le torse gonflé, les main puissantes, un trait fin de pilosité au niveau du nombril des muscles dessinés, parfait. Il ouvrit les yeux brusquement reprenant son souffle, il avait une érection, il soupira et s'empressa de sortir de la chambre de Eileen. 
                   Ça tournait à l'obsession, se disait Kendrian, il n'avait pas le droit, c'était interdit de penser qu'un tel homme puisse le voir lui, pas plus remarquable qu'un lampadaire dans la rue. Il revoyait à nouveau les courbes de son dos, ses fesses rebondis, il se pressait dans les toilettes pour soulager son désir dans un râle de douleur il termina glissant le long de la porte. Il passa sa main sur son front de désespoir. Misérable.
                   Il sortit finalement des toilettes après quelques minutes de récupération, il leva ses mains et s'apprêtait à regagner la chambre de son amie.

- Tu es là Kendri ? Demanda une voix basse

                  Il tourna la tête vers son interlocuteur, son rêve devenait réalité, son fantasme en chair et en os, les même cheveux légèrement bouclé les même yeux noir...
                  
- Ma soeur a encore finit dans un sale état...aah on la changera pas, dit il en continuant sa route 

                  Kendrian suivait l'homme du regard puis il baissa la tête, finalement il avait tout oublié, ou peut être n'avait il pas envie ce soir, il soupira, la vie était cruelle et espiègle. La vie était une garce. Lorsqu'il sentit soudainement une pression dans son dos l'appuyer contre le mur lentement, deux bras de chaque côtés de sa tête, son coeur battait à cent à l'heure ! Il se retourna face au visage terriblement beau du frère de Eileen, la bouche légèrement entrouverte il posa ses lèvres sur celle de Kendrian. Il se retira laissant les deux hommes respirer tout en restant à une proximité dangeureuse. Puis il reprit sa bouche avec avidité. Le contact était électrique, tendre mais tellement douloureux. Milan fera à nouveau comme si rien ne c'était passé mais tant pis, ca serai la dernière fois...la dernière fois avant la prochaine.  
  
 

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Jeudi 24 septembre 4 24 /09 /Sep 22:41
                 
               L’alcool est un poison qui vous ronge de l’intérieur et qui ne s’en va jamais, le genre de poison qui engloutis votre corps dans une spirale d’addiction, on boit, on oublie, on boit, on oublie. On oublie des petites choses d’abord, on oublie des casseroles sur le feu, le linge à repasser, le sol à laver, on oublie de se maquiller, de se coiffer, on oublie le nombre de verres qu’on avale par jour. On oublie jusqu’à sa dignité, ses responsabilités, on oublie pourquoi on boit. Avec l’alcool tout est flou, tout est irréel, on ne ressent plus rien, on ne s’occupe plus de rien, on vie dans un monde de solitude et pourtant on continue de boire car on arrive pas à s’arrêter, on ne veut pas s’arrêter. On ne veut pas revenir à la réalité et comprendre qu’ on pitoyable et pathétique on préfère laisser les gens nous détester, on préfère affronter tous les jours les regards de son fils plein de haine. Cependant l’alcool est encore plus cruel car l’effet ne dure pas toujours et quand le marteau frappe à grand coup pour nous réveiller de lumière lucide, le sentiment qu’on a à notre regard est si horrible qu’on replonge dans un verre de vin. Puis on oublie à nouveau. Rien ne peut combattre l’alcool, ni la volonté, ni l’amitié, ni l’amour, il a toujours raison de vous jusqu’à ce que la mort vous emporte. Cependant il arrive, même en état d’ivresse, qu’une part de nous veut se libérer, il arrive qu’on se rende compte que tout ceci n’est qu’une illusion du bonheur et on pleure parce que personne ne comprend notre détresse, personne ne comprends qu’on ne veut pas être seul, personne ne comprend que l’alcool est la seule chose qui nous reste. Les rares instants où on demande de l’aide, où on tend la main pour qu’on vous rattrape les gens vous ignore car vous n’existez plus, les autres vous ont oubliés comme vous les avez oublié. Lorsqu’on tombe dans l’alcool on ne peut plus faire marche arrière, les souvenirs deviennent des rêves noyés dans une bouteille en verre.

- Où vas-tu ce soir ? Elle demande la vue trouble
- Qu’est-ce que ça peut te faire ? Tu veux que je te ramène un bidon ? Répond avec sarcasme le fils

                Elle s’en va. Blessée par sa chair et son sang, elle s’en va pour noyer sa peine dans un autre verre. Depuis quand sa mère se tue à petit feu ? Kendrian ne s’en souvient plus, il a pourtant désespérément tenter de comprendre mainte et mainte fois pourquoi est-ce qu’elle boit, en vain. Après tout ça ne changera rien au fait qu’il la hait, il la hait puisqu’elle l’a abandonné pour une bouteille, il la hait comme une victime peut haïr son assassin. Tout ce qu’il souhaite c’est la retrouvé morte à pourrir sur son canapé pour ne plus à la voir complètement saoul, égoïstement saoul. Il claque porte, cet appartement lui donne des hauts le cœur, il grimace jusqu’en bas de l’immeuble l’estomac retourné. Si seulement tout c’était passé autrement, si seulement son père ne se serai pas enfuit comme un lâche en le laissant avec elle…Il aurait peut être eut le droit à une vrai famille. 
                  Les mains dans les poches il se promène dans la ville comme il fait souvent quand rester chez soi devient étouffant, il marche un petit moment seul dans la nuit imaginant la vie parfaite dont il rêve. Sa vie future peut être, il s’imagine loin de ce quartier, dans une grande ville et pas dans une province comme ici. Il s’imagine dans un magnifique appartement tout simple, rentrant après un travail épuisant en sentant la bonne odeur de la bougie à la vanille, souriant un homme lui sauterai dessus avec amour pour l’accueillir. Un homme qui porterait le visage de Milan… 
                   Il se souvient de la première qu’il a rencontré Milan. Lui qui ne croyait pas au coup de foudre c’était fait totalement avoir, il n’était qu’en seconde, la rentrée au lycée, ces professeurs de collège pensaient tous qu’il ne passerait jamais la troisième et pourtant il y est arrivé. La seconde, une classe d’inconnue, de nouveaux visage. De toute façon Kendrian n’avait aucun ami, d’un naturel insociable et cynique les autres l’évitaient. Pourtant pour la première fois une jeune fille d’une beauté époustouflante lui tendit sa main, une chevelure de déesse, les formes parfaite, un visage tendre tout droit sortie de la mythologie. Kendrian venait de s’attirer les foudres de tous les garçons de la classe en acceptant cette poigne amicale. Eileen, disait elle, Eileen Berg. A chaque cours elle était à ses côtés, à chaque pause, elle restait avec lui. Ils devenaient petit à petit les siamois de lycée. Inséparables. Une petite chandelle au milieu de la vie de Kendrian. Jusqu’au jour où elle l’invita chez elle, une grande maison familial tout ce qu’il y a de plus chaleureux. Kendrian se sentait mal à l’aise, il était silencieusement jaloux de Eileen qui avait des parents aimant et une vie pleine d’amour. Après ce jour il alla chez elle presque tous les soir.
                   Il se souviendra toute sa vie de cette journée d’hiver, le contrôle commun de maths pointait son nez. Kendrian révisait chez Eileen dans la cuisine pendant que ses parents jouaient aux échecs, il ne cessait de fixer Eileen qui révisait avec assiduité. Lui il s’en fichait totalement de ce contrôle. Mais elle était si mignonne quand elle révisait, les cheveux lui cachait la moitié de son visage, des petites rides se formaient sur son front sous la concentration. Inconsciemment il sourit en le regardant. Elle se redressa soudainement, il détourna les yeux de gêne, on avait sonné à la porte, la neige tombait à gros flocons dehors et le froid gelait les gens sur place. Les parents d’Eileen se sont levés, la porte s’est ouverte et le froid était rentré dans la maison. Kendrian frissonnait, des éclats de voix résonnaient depuis l’entrée, Eileen s’était levé soudainement surexcitée. Totalement dans l’ignorance il se leva à son tour pour rejoindre la petite famille. Ils serraient dans leur bras un homme dans sa veste noir saupoudrée de neige, une écharpe beige aux rayures rouge, une chevelure brune enneigé également. Kendrian ne faisait plus aucun mouvement, il redressa son visage souriant, ses petits yeux noirs, sa peau légèrement halée, un sourire magnifique. Il dégageait un tel bonheur, une telle joie, une telle chaleur que Kendrian sentait une suite de vague dans son corps. Son cerveau n’était plus irrigué correctement tout son être avait été plonger dans un coma, la foudre était tombée. 
                   Milan, le frère de Eileen étudiant en histoire, il n’était quand première année à cette époque et voilà qu’aujourd’hui il est major de sa promotion, il vient de passé sa licence. Un passionné des vikings, depuis le mois de Juin Milan est souvent chez lui avec ses parents, ses partiels sont terminés depuis longtemps.
                    Il n’y a pas si longtemps que ça, peut être deux semaine, alors que sa mère avait encore bu, Kendrian est parti au beau milieu de la nuit pour venir se réfugié dans les bras de sa meilleure amie. En proie à des crises de nerfs épouvantable il n’y avait que l’étreinte d’Eileen qui pouvait le calmer. Les poings serrés sur son téléphone il tenta de l’appeler mais elle ne répondait pas, une fois devant chez elle il remarqua son volet fermé. Etrangement il savait qu’elle n’était pas là ou alors il ne fallait pas la déranger, d’habitude elle laisse le volet ouvert pour que Kendrian puisse la rejoindre quand il en a besoin. Ce soir il en avait besoin mais elle n’était pas là. Furieux et désespéré les larmes lui vinrent soudainement, il s’efforça de les retenir mais impossible, il craquait, rageusement il les essuyait mais en vain elles n’avaient de cesse de couler. Encore plus énervé contre lui il frappa la grille en métal du portillon, le bruit avait réveillé Milan. Il se maudissait de l’avoir réveillé, il se maudissait de ne pas s’être enfuit au lieu de ça il était planté là comme un coupable prit sur le fait, dos à Milan il n’osait pas lui faire face.

- Kendrian ? Demandait le jeune endormi

                  Kendrian était fier, trop fier pour s’enfuir comme un lâche. Il se retourna vers son interlocuteur, le visage ruisselant, les sourcils froncer honteux de se montrer dans un tel état devant celui qui fait battre son cœur. Il ne sait pas pourquoi, peut être que Milan avait été touché, peut être qu’il avait simplement pitié en tout cas il a demandé à Kendrian de rentrer. Il lui servit un thé à la vanille, Kendrian adorait le thé à la vanille, il le bu en silence, Milan s’était adossa au plan de travail les bras croisés tout fixant le pauvre égaré. Milan avait décidé de s’asseoir près de lui, la tête posé sur sa main il ne lâcha pas des yeux Kendrian qui se sentait de plus en plus mal à l’aise. L’ambiance c’était adoucie et le bruit de la pendule faisait battre plus vite le cœur de Kendrian, alors qu’il allait s’excuser Milan s’est brusquement approché pour lui volé un baiser bref mais si agréable. Le souffle coupé, il restait la bouche ouverte incrédule. En y repensant il en rit presque et en rougit surement, ce baiser était le premier d’une longue suite. Sans un mot, sans une demande, pas une excuse, pas d’explication, ils s’étaient donnés l’un à l’autre pour une nuit, ce qui semblait être la seule nuit car le lendemain alors qu’il s’était endormit dans les bras de celui qu’il aime et que la journée semblait être couverte de bonheur Milan lui tendit ses habits avec le sourire en lui murmurant un simple merci. Kendrian avait sentit son cœur se déchiré mais il n’en montra rien. Il s’était exécuté avant de partir pendant que tous les autres dormaient. La plus belle nuit de sa vie.
                     Il espérait désespérément que Milan l’embrasse à nouveau le touche à nouveau. Deux semaine c’étaient écoulées et rien, jusqu’à hier. Alors que Milan dormait encore après leurs ébats Kendrian s’était enfuit dans la chambre de Eileen pour n’éveiller aucun soupçon et au matin Milan avait encore fait comme si ne rien était. Comme si il avait tout oublié. Kendrian est rentré chez lui la boule au ventre, cette situation lui déplait mais il n’arrive pas à dire non, finalement il ressemble un peu à sa mère, Milan est son alcool et quoi qu’il lui fasse, quoi qu’il lui dise, il en est totalement accro. La nuit est un peu moins fraîche, l’été s’installe correctement finalement, il ne sait plus ce qu’il doit faire. Il arriva enfin vers la maison de sa meilleure amie, le volet était ouvert, il monta par la gouttière et frappa sur la vitre, Eileen vint lui ouvrit la fenêtre.

- Salut toi !
- Hello, répond Kendrian en enjambant le cadre
- Ca te dit de manger de la glace avec moi, sourit malicieusement Eileen
- Sors le pot, dit il le sourire gourmand

                   Eileen partit en courant chercher son énorme pot de glace au cassis, le parfum préféré de Kendrian. Il déposa un baiser sur son front. Décidemment elle ne changera jamais. Elle mit un DVD et partit éteindre la lumière. Deux grosses cuillères ils mangèrent la glace l’un à côté de l’autre sur le lit d’Eileen en regardant Jim Carey toujours aussi hilarant.

                     Comme toujours il s’est endormie chez elle, dans ses bras, ses cheveux lui chatouillait le nez et il s’est réveillé avec l’impression qu’on l’observait, cette étrange impression que quelqu’un est rentré dans votre esprit et qu’il lit en vous comme dans un livre ouvert. La tête de Eileen contre son flan, sa tête caché dans le creux de ses bras il dut faire un effort surhumain pour se dégager sans la réveiller. Assit sur le lit, encore habiller, les cheveux en bataille, une haleine à faire tomber les mouches il baille tout en s’étirant, les yeux mis clos il fait jour mais il fait mauvais. Il le sent comme un couvercle au dessus de lui qui l’étouffe. Soudainement il entend une manifestation, il se retourne pour découvrir Milan adosser à la porte de la chambre cacher encore dans l’obscurité il fixe Kendrian d’un regard noir. Le visage sans expression seulement Kendrian ressent une gêne, un malaise et presque une honte à ce simple regard. Milan semble le juger, l’accusé. Kendrian détourna son regard, comment ose-t-il le juger ? Il n’a rien fait, pourquoi se sent il fautif ! Ce mec ne manque pas de culot, il ose le juger lui alors que c’est lui le gamin qui joue avec ses sentiments ! Bordel qu’il peut détester ce comportement enfantin, totalement égoïste. Merde il n’est pas un jouet ! Ce n’est pas une chose qu’on peut prendre et jeter pourquoi est-ce qu’il se laisse faire ?! Petit à petit les nerfs lui montent à la tête, Kendrian serre les poings et prie presque pour qu’il parte, il ne veut pas qu’il le voit dans cet état ça lui ferai trop plaisir. Il doit se calmer mais il sait qu’il n’y arrivera pas, il n’y arrive jamais, plus il pense et plus ça empire ! Sa présence, ce visage indifférent cette manière insolente de rester stoïque ! Il n’en peut plus, cette chose, cette histoire bizarre tourne au drame ! Nan ! Il en a marre des drames ! Il a sa dose il doit déjà supporter l’absence d’un père, une mère alcoolique, son homosexualité et son putain d’amour non partagé pour un enfoiré affectif ! Il a pas besoin d’être encore plus écrasé.
                    Eileen s’agite dans son sommeil, il la regarde terrorisé à l’idée qu’elle se réveille, Milan ne semble pas décider à sortir de la chambre et Kendrian refuse qu’elle le voit dans cet état encore une fois. Il commence à trembler, il se mord la langue pour s’empêcher de hurler, sans attendre il se lève brusquement et sort sans regard vers celui qui continue de le suivre des yeux. Le sang boue dans ces veines il serai capable de tuer, il serai capable de se tuer, cette espèce de maladie qui le rend fou de rage, cette sensation de ne pas se contrôler. C’est horrible l’impuissance c’est horrible de ne pas être maître de soi même. Il s’enferme dans la salle de bain pour ne plus le voir. Il ferme les yeux aussi fort que possible se plante les ongles dans la chair. Il doit penser à autre chose, il doit arrêter de voir ce visage si parfait mais si assassin. Il n’aurai pas put tomber amoureux de quelqu’un de plus simple ! Moins con. Moins indécis. Amour à sens unique…mon Dieu que c’est d’un ordinaire.

- Kendrian ouvres cette porte. 

                   Il rêve ! Milan l’a suivit jusqu’ici ! Sa voix si masculine et basse. Il frissonne. Il sent à nouveau les nerfs lui monter, il ne peut pas ouvrir ! Si jamais il le fait il risque de le regretter pourtant … Milan referme la porte derrière lui. Il se poste devant Kendrian toujours aussi menaçant que dans la chambre. Son esprit s’embrume, son cœur s’emballe, plus rien ne fonctionne correctement et Kendrian ce sent prit dans un tourbillon de choses qu’il ne peut contrôler. Un véritable bordel cérébral.

- Qu’est-ce que tu cherche à faire Milan ? Je te comprends pas ! Je sais pas ce que tu veux, je ne sais même pas ce que je veux moi et tu m’embrouille encore plus maintenant ! Un coup je suis ton jouet et puis après tu déboules de la chambre de ta sœur comme si tu m’accusais d’être là ! Je comprends rien je suis perdu ! Qu’est-ce que tu attends de moi ?

                   Le grand brun reste silencieux. Kendrian reprend ce souffle en s’arrachant presque les cheveux en voyant que Milan semble ne pas prêter attention à sa crise de nerf.

- Je sais plus quoi faire. Je sais plus comment me comporter maintenant devant Eileen, devant toi…Je peux plus Milan…Je peux plus être ton jouet.

                   Totalement désespéré Kendrian s’assoit sur le rebord de la baignoire. Il n’a pas le droit d’espérer quoi que ce soit, il ne le méritait pas et c’était sûrement déjà extraordinaire que Milan s’intéresse à lui seulement c’est malsain. Ce jeu est plus qu’étrange, il ne sait plus sur quel pied danser autant avec Eileen qu’avec Milan. Qu’est-ce qu’il veut à la fin ? C’est quoi son but ? Perdu dans ses pensées il ne prêtait plus attention à ce qu’il y avait autour de lui, lentement Milan s’accroupit face à Kendrian, il posa ses mains sur ses bras et releva le visage celui-ci pour croiser son regard. Celui de Milan avait totalement changé, il n’était plus si menaçant mais plutôt attirant, presque hypnotisant. Des billes sombres brillantes de chaleur. Sans s’en rendre compte leur corps s’approchaient irrémédiablement l’un de l’autre, leur lèvres fatalement n’étaient plus qu’à quelques centimètres. Kendrian pouvait sentir son souffle, pouvait sentir la douceur de sa peau, la chaleur de sa chair, l’excitation qui l’emportait sur la raison.

- Tu n’es pas raisonnable, murmura Kendrian

                  Milan eut un léger sourire avant de prendre totalement possession de sa bouche, un baiser endiablé posséder, si fiévreux que la pièce transpirait pour eux. Une explosion magmatique, la tentation était trop forte, le désir était dominant. Encore une fois, oui encore une dernière fois…
                 Milan retira son t-shirt immédiatement, il se mit à genoux devant Kendrian pour pouvoir être à son niveau, avec le plus de tendresse possible il retira le pull fin de celui-ci, il fit bien attention de lui caresser la peau au passage. Ses cheveux blancs lui tombèrent à nouveau devant les yeux, Milan dégagea le visage de Kendrian avec douceur il passa ses mains à l’intérieur de sa chevelure et ne la quittait pas des yeux. Un regard presque admiratif, Kendrian se laissait totalement faire ne voulant en aucun cas arrêter cet instant magique. Car cet instant était le seul geste de véritable affection dont faisait preuve Milan, c’était le seul moment où le masque tombait où il laissait entre voir tous ses sentiments sans pour autant le dire. Milan revint sur les yeux de Kendrian, il dessinait les contours de son regard, il passa sur sa joue pour redescendre sur la mâchoire. Du pouce il frotta la lèvre inférieur, Kendrian ferma les yeux de bien être, il n’était que le pantin. Le beau brun descendit ses deux mains sensuellement le long du torse de Kendrian qui frissonnait, il s’attaqua au jean encombrant toujours aussi délicatement, il le fit glisser le long de ses jambes et remonta ses cuisses avec sa langue. Kendrian pencha la tête en arrière, il arqua son dos de plaisir.
                A son tour Milan retira son bas, ils étaient les deux à moitiés nu l’un contre l’autre. Ils s’embrassèrent à nouveau dans un mélange voluptueux de sensualité et passion. Il semblait si fusionnel, si parfait, si indissociable et pourtant ce n’était qu’une apparence. Une illusion cruelle pour Kendrian qui ne faisait que tomber un peu plus à chaque baiser, à chaque caresse. L’étaux se refermait dans son cœur, il n’y avait de place que pour un seul nom, bientôt il ne pourra plus l’effacer.
               Très vite ils se retrouvaient totalement nu l’un contre l’autre, Milan devenait plus impatient et moins tendre mais il ne cessait de regarder son partenaire par bienveillance, avait il peur qu’il ai mal ? Avait il peur de voir une larme ? Avait il peur de forcer Kendrian à faire quelque chose qu’il n’aime pas ? Ce qui est sûre c’est qu’il n’était pas un monstre. Bien au contraire, aux yeux de Kendrian c’était un dieu, un dieu qu’il ne pouvait pas atteindre comme il aimerait atteindre car Kendrian en veut plus. Il ne veut beaucoup plus. Les doigts de Milan lui firent un bien fou, il n’y avait aucune douleur, aucune appréhension. Il savait qu’il serai doux.

- Tu es si beau Kendrian, chuchota Milan 

             Une légère douleur, certes, c’est normale mais le bien qui suivit fut si intense, si parfait, si inconnu du genre humain qu’il ne pouvait être qu’un divin Kendrian se retient, il s’efforce de ne pas crier à chaque coup de rein, il s’efforce de retenir ses cris de plaisirs, les mains cramponnées sur le rebord de la baignoire, les mains de Milan sur ses hanches. Leurs râles, leurs souffles, leurs silences. Un amour étouffé, un désir insatiable.
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Mardi 8 décembre 2 08 /12 /Déc 16:00

               
            L’amour c’est comme un poison, ça vous ronge de l’intérieur, c’est plus redoutable que le sida, plus douloureux qu‘une crise d‘appendice, plus pourrit que la gangrène, plus épuisant que la grippe, ça se repend comme la peste et ça vous tombe dessus un bon matin alors que vous n’aviez rien demander. Ca vous sonne, vous êtes totalement perdu, tout change, votre perception n’est plus la même, votre moral n’est plus la même. Il y a différente sorte d’amour, comme il y a différentes sortes de cancer. L’amour fané, celui qu’on tente tant bien que mal de soutenir mais il ne reste que des miettes, on tente de sauver des cendres qui s’envolent peu à peu, cet amour est le résultat d’un manque de confiance, d’une trahison pardonné, l’amour fané conduit à l’hypocrisie, c’est un amour cruel qui nous explose au visage chaque fois que l’on se regarde dans les yeux. Il y a l’amour aveugle, celui là est encore plus fourbe, si puissant et si dévastateur que l’on ne voit même plus la personne qu’on aime, c’est un idéale qu’on imagine, amour trop confiant. L’amour aveugle est dangereux car la chute est plus douloureuse. Et puis le plus cruel d’entre tous, celui qui ne brise qu’un cœur, celui qui persiste et qui ne disparaît jamais, l’amour dans un seul sens. Celui qui n’est pas réciproque, celui là est le pire de tous. Il n’y aucun remède à l’amour à sens unique, on souffre à petit feu faisant semblant que tout va bien, on tente de reprendre ses esprits, parfois même on essaye de se dire « je ne l’aimerai plus ! » seulement ça ne marche jamais. L’amour à sens unique est souvent nourrit par la gentillesse de l’autre, il sait que vous l’aimer mais il ne veut pas vous faire du mal, alors il nie, il fait semblant de ne pas voir. Comme un ami. Idiot comme vous êtes, l’amour à sens unique est le résultat d’un amour aveugle le plus souvent, c’est comme une boulimie qui se transforme en anorexie. En veut toujours plus, on n’arrive pas à s’arrêter. Parfois même on espère…On espère qu’il devienne enfin un amour partagé seulement le sourire gêné de l’élu est plus douloureux qu’un poignard en plein cœur. Il ne vous aime pas, il ne vous aimera jamais…Vous devez vous faire une raison, abandonner, si seulement vous pouviez… Si seulement c’était si simple…


                    Kendrian regarde une dernière fois Eileen dormir, il lui replace une mèche qui lui tombait devant le visage. Il est bientôt dix heures mais il n’a pas le cœur à la réveiller, il n’a le cœur à rien d’ailleurs. Les dernières images de Milan et lui défilaient dans sa tête, tout ceci ne les menait à rien. Ne le menait à rien, Milan se servait de lui quand l’envie l’en prenait, une fois il était jaloux, la minute d’après totalement indifférent et Kendrian devenait à nouveau le garçon invisible insociable. A-t-il le choix ? Il aimerai arrêter mais malgré tout, ce qui compte c’est qu’il le touche, le regarde, lui susurre des mots à l’oreille…C’est pathétique, Kendrian en a conscience, cette façon de s’abaisser à n’être qu’un jouet. C’est affligeant, minable. Kendrian est minable, si il ne dit pas non c’est qu’il le veut bien.

                    Caressant toujours les cheveux soyeux de Eileen son regard se perd dans la profondeur de sa détresse, la douleur est vive mais il n’en montre rien. Que peut il espérer de mieux ? Il ne mérite même pas d’être ici au près d’eux. Son corps entier lui fait mal, il aimerai changer, s’affirmer. Si il avait plus d’assurance Milan l’aimerait il ? Si il avait été plus joyeux ? Plus talentueux ? Plus mûre ?

                  Milan n’assouvit que des fantasmes, jamais il ne tombera amoureux d’un homme et encore moins d’un pauvre gamin de banlieue.


- Kendri ? Se réveille Eileen


Il balaye ses pensées sombres pour tenter un sourire.


- Tu es réveillé avant moi ? C’est un miracle !


                 Pour toute réponse Kendrian donne un petite tape sur la tête de son amie, elle rit en se frottant le crâne et se lève pour trouver des habits propre.


- Je vais me doucher tu vas dans la cuisine ? Je te rejoins.


                Il approuve, elle dépose un baiser sur ses belles joues au passage, et il file jusqu’à la cuisine pendant qu’elle se lave. Trainant des pieds dans on vieux jean trop large il arrive dans la petite cuisine, Milan est là. Impénétrable, lisant tranquillement un livre pendant qu’il boit un café, Kendrian déglutis immédiatement mais au lieu de rester debout comme un imbécile à le fixer il essaye de prendre un air plus naturel. Alors que son cœur tambourine sa poitrine il s’assoit en bout de table, à l’extrémité de l’être aimé. Milan ne lève même pas les yeux de son livre pour regarder Kendrian, cette indifférence le blesse, il n’aura décidemment jamais l’habitude. Il prend une grande inspiration et tapote sur la table alors que le silence s’installe entre eux.

               Une ambiance lourde pour le garçon aux cheveux blanc, il n’entend que les battements frénétique dans sa poitrine et le bruit de Milan qui avale son café. Kendrian ne peut s’empêcher de l’observer, il semblait concentré dans son bouquin.


- Ca m’a l’air intéressant, finit par dire Kendrian d’une petite voix


               Suave, bourdonnante, sa voix s’était presque bloqué dans sa gorge. Avait il entendu ? Milan finit par lever les yeux sur lui, la tasse à la bouche, il boit une gorgé de son café sans quitter du regard son interlocuteur. L’ambiance devient deux fois plus tendu, aucun des deux ne rompt le contact visuel, Kendrian attendant une réponse, Milan impassible.


- C’est un roman d’histoire ? Insiste Kendrian

- Un simple roman. Réponds Milan


                Il se sent agacé, Kendrian ne tient plus, à chaque fois c’est toujours la même chose ! Il sait qu’il n’a pas le droit de faire de caprice, il est déjà bien servit mais cette façon de l’ignorer de presque se moquer de lui ! Ca lui donne la migraine, une migraine horriblement agaçante qui le fait grincer des dents. Il fixe son amant d’une nuit dans les yeux, celui-ci reste sans expression particulière le provocant presque en soutenant son regard. Une petite gorgée. Kendrian se lève d’un bon, piqué à vif, il sort de la cuisine. Les larmes au bord des yeux, des larmes de rage, des larmes de désespoir, des larmes d’impuissance. Il sort à l’extérieur alors que le soleil se fait timide. Les poings serrés il s’assoit sur les marches et patiente, la jambe droite tremblante, il attend, il attend que sa crise de nerf se calme. Pourquoi Milan ? Pourquoi est-ce qu’il n’a pas le droit à un peu d’amour ? De véritable amour…Il n’en a pas assez bavé avec sa famille ! Il faut encore qu’il souffre combien de temps pour mériter un peu d’amour ?

                La porte s’ouvre derrière lui, l’odeur du gel douche à la noix de coco, les cheveux encore tout trempé, Eileen s’accroupit derrière Kendrian et le serre dans ses bras pour calmer ses tremblements.


- Je suis là Kendrian…Je suis là…


               Ses mains fines se posent autour de son cou et l’oblige à se serrer contre elle, Kendrian ferme les yeux et inspire la douce chaleur d’une amie. Elle ne saura sans doute jamais pourquoi est-ce qu’il souffre autant, ce qui l’attriste, mais elle fera toujours tout pour l’aider. Peut importe ce qui lui fait mal, elle sera là pour apaiser cette douleur. Comme il a été là quand elle en avait besoin. Quelques minutes après ils décident de rentrer, Eileen prend la main de Kendrian et le conduit jusqu’à la cuisine comme un enfant. Il la suit encore un peu sonné par sa crise, légèrement troublé, il pénètre dans la pièce la gorge serré. Il ne veut pas croiser son regard, il ne veut pas le voir. Seulement il n’a pas réussi à l’éviter, à peine a-t-il franchi la porte que Milan le dévisageait déjà.


- Salut Milan ! Tu veux des céréales ou un café ? Demande Eileen à Kendrian

- Café. Dit il en s’asseyant à son ancienne place

- Salut petite sœur, qu’est-ce que tu fais cet aprem’ ? Demande Milan sans lâcher Kendrian du regard

- Je sais pas encore. Qu’est-ce qu’on fait Kendri ?

- J’en sais rien, dit il la voix basse


                Kendrian avait l’impression d’être enfoncé dans le sol, le regard de Milan était plus indifférent et plus cruel que jamais. Il semblait faire exprès de le fixer de cette manière.


- Si on allait au lac ! S’écrie Eileen

- Hum, répond simplement Kendri

De toute manière il la suivra.

- Tu viens aussi Milou ?

- Avec plaisir.


                Le plaisir avait été prononcé pour Kendrian, il aurait put le jurer, cette façon de le siffler, le murmurer presque l’accompagnant jusqu’à son oreille caressant sa joue au passage le faisant rougir. Était ce une excuse pour continuer de blesser Kendrian ? Ou une excuse pour rester avec lui ? Peu importe la raison quelque part il ne voulait pas qu’il soit là, sa présence le troublait, le rendait susceptible, pour peu qu’il le rendait fou. C’était sans doute dans ce but là, Milan voulait tout simplement bien faire comprendre à Kendrian qu’il était son jouet, son jouet à lui seul.


                Quelques heures plus tard les voilà au bord d’un lac où beaucoup de monde se regroupait. Kendrian se cachait du soleil avec sa capuche, il n’aimait tellement la lumière surtout lorsqu’elle était aussi forte. La chaleur grimpait peu à peu alors qu’il n’était encore pas arriver jusqu’au sable. Eileen avait invité des amis comme à son habitude, elle adorait être entouré de monde. A peine eut elle posé sa serviette sur le sable qu’elle avait quitté ses vêtement pour dévoilé un corps éclatant et magnifiques. Des courbes généreuses, de long cheveux noir détaché contrastant avec une peau clair et des yeux foncé. Son sourire s’étirait et elle se précipita sur ses amis qui s’amusaient déjà dans l’eau. Kendrian la fixait avec douceur, jamais elle ne changera même si il savait pertinemment que ce sourire n’était qu’un masque. A son rythme, c’est-à-dire celui d’un escargot qui était à moitié endormi, il pose à son tour son immense serviette que Eileen lui a prêté, d’un bleu cyan. Un adolescent normalement constitué aurait soit râlé soit adoré si il avait le short assorti. Or, Kendrian avait un maillot rouge et blanc mais la serviette aurait put être rose qu’il s’en fiche totalement. Il s’installe alors gardant son sweat gris sur la tête ne voulant en aucun cas prendre des coups de soleil. Alors qu’il était couché quelqu’un vint lui faire de l’ombre, il ouvre les yeux et déglutis de surprise en voyant Milan à moitié nu. Certes il l’avait vu déjà nu mais l’effet n’était pas le même. La lumière de soleil faisait brillé ses muscles saillant, un épiderme légèrement halé, de beau cheveux brun en bataille. Kendrian n’était sans doute pas le seul à le regarder avec autant de fascination.

                Milan installa sa serviette à côté de la sienne, aussi tôt il referme les yeux pour ne pas croiser son regard moqueur, il ne voulait pas donner se plaisir à Milan même si détourner les yeux d’un corps aussi beau lui faisait mal. Il posa son bras sur ses yeux mais c’était encore pire, à peine eut il fermé les yeux que l’image de Milan ne cessait de lui trotter dans l’esprit. Agacé il baissa le bras et tourne le dos à l’objet de ses fantasmes. Son cœur battait à nouveau la chamade.


- Rester avec ton sweat alors qu’il fait plus de trente degré c’est criminel, dit Milan

- Laisses moi tranquille. Répond agressivement Kendrian

Milan éclata de rire.


              Même son rire était doux et séduisant.

              De rage Kendrian quitta son sweat gris et laisse sa peau pâle au bon grés du soleil et du regard lubrique de son voisin. Toujours dos à lui il tente de calmer les battements rapide de son cœur, les yeux légèrement ouvert il se rend compte à quel point il est fou de Milan. Voilà qu’il avait changé à nouveau de comportement, maintenant il tentait une approche amicale avec lui…Combien de temps pourra-t-il tenir dans cette relation étrange ?

              Lentement Kendrian se retourne sur le ventre et regarde Milan. Leurs yeux se joignant spontanément il leur est presque impossible de rompre le contact. Que pouvaient ils bien se dire ? Qu’exprimaient des yeux brun si vide et sans sentiment ? Qui était vraiment Milan ?


- Milaaann !! Ouhou ! Tu viens t’amuser avec nous, glousse une fille dans l’eau

- J’arrive !


              Naturellement il murmura quelque chose entre ses lèvres à l’intention de Kendrian qu’il était impossible de déchiffrer puis il accouru en direction du petit groupe de jeunes.

             Kendrian se redresse surpris, assis sur sa serviette il regarde tout le monde s’amuser et rigoler dans l’eau, instantanément ses yeux se posent sur Milan qui offre un sourire immense à deux gamines, Eileen se fait propulser dans l’eau par un grand mec se croyant plus fort que tout le monde. Le voilà seul, insociable et frustré car il n’a pas entendu ce que voulait dire Milan. Légèrement contrarié il se lève, les mains dans les poches de son short de bain, il revêt son sweat sous l’œil amusé de Milan et s’en va se promener plus loin.

             L’amour à sens unique…Il n’existe jamais vraiment.

             Solitaire il laisse ses pensées s’envolées au dessus des grand feuillus, il s’approche du vendeur de glace et en demande une au yaourt fruit rouge. Il a toujours aimé les glace italienne, peut être à cause de ses origines. Il fait le tour du lac les pieds dans le sable, évite les châteaux de sable, les femmes en monokini, un enfant arrive même à passer entre ses jambes. Sans vraiment faire attention à ce petit détail il continue sa marche en dégustant sa glace sous un soleil de plomb. Brusquement il reçoit un ballon en pleine tête et le reste de sa glace tombe dans le sable, il la fixe quelques minutes le temps de comprendre que quelqu’un vient de faire tomber sa douce sucrerie, seul petit rayon de bonheur et si éphémère.

               Aussi tôt il lance un regard menaçant en direction des concernés.


- Désolé !! Hurle une fille en maillot

- Tu t’en fou Coralie ! Va chercher le ballon !

- Euh…je crois qu’il va me frapper…

- Allez fonces tu es plus forte !


             Une petite brune aux cheveux court s’approche de Kendrian, un peu intimider par le regard perçant qu’il lui envoie, elle tente un sourire gêné et s’accroupie pour récupérer son ballon.


- Vraiment désolé pour votre glace ! Je vous la rembourserait bien mais j’ai pas mon porte monnaies sans rancune !


            Tel un courant d’air elle s’en va, le ballon dans les mains en engueulant sa compère qui hurle à s’en faire mal à la gorge pour avoir le ballon. C’est dans des jours comme ça que Kendrian se dit qu’être gay ce n’est pas plus mal. Il soupire de lassitude mais lorsqu’il rouvre les yeux une main au dessus de son épaule lui tend une nouvelle glace au yaourt fruits rouges. Son regard s’illumine.


- Tu me faisais peine avec ton regard de chien battu, lui dit cette voix si suave


              Milan est derrière lui, un glace à la vanille dans l’autre main. Il effleure ses longs doigts alors qu’il prend sa glace, un frisson lui parcours le dos. Ils avancent tous les deux, mangeant leur glace en faisant le tour du lac. L’air de rien, Kendrian sent le regard de quelques filles qui jubilent à la vue d’un garçon aussi beau, il brille même quand il est dans l’ombre.


- Qu’est-ce que tu comptes faire pour l’année prochaine ? Demande Milan

- Je ne sais pas.

- Tu ne veux pas aller en fac ?

- Je ne suis pas le genre de personne qui étudie beaucoup.

Et puis je serai loin de toi…

- Tu veux travailler ?

- Sans doute…

- Tu n’es pas très ambitieux, se moque Milan

- Ca apporte le bonheur l’ambition ?


                Milan ne sait plus quoi dire, il se contente de manger sa glace prit un peu au dépourvu. Kendrian aimerait avoir cette envie, cette force d’étudier mais il n’y voit aucun intérêt réel. Il n’était pas fait pour étudier, il n’était surement pas fait pour travailler non plus mais il devait subvenir à ses besoins car il comptait quitter au plus vite l’appartement miteux de sa mère. Partir en ville quitte à bosser dans une cuisine d’un bar malfamé, peut importe, tant qu’il partait loin de son ivrogne de mère.


- Tu es en quête du bonheur alors, sourit Milan

- C’est mal ?

- Surement pas…On est tous en quête du bonheur.

Si seulement tu voulais de moi je serai le plus heureux des hommes…

- Et toi ? Tu continues tes études d’histoire ?

- Bien sûre. Dans deux ans je passerai la licence pour devenir professeur au lycée. J’adorais enseigner !


               Pour la première fois Milan souriait en compagnie de Kendrian, pour la première fois Kendrian sentait que Milan était sincère avec lui. Il sentait un rapprochement délicat s’opérer. Il n’avait été jusqu’à maintenant qu’un jouet sans vraiment d’attache ni humanité, juste un jouet, mais cette façon de se parler, de faire attention à lui. Il sentait que Milan tentait de se rapproché de lui, peut être un mince espoir, peut être une illusion mais son regard à cet instant précis gonflait son cœur de bonheur. Un bonheur si profond qu’il aura sourit lui aussi si il y arrivait. Il aurait rit à ses côtés comme dans un rêve.


- Si tu tombes sur des cancres comme moi tu es foutu, se moque Kendrian

- Personne n’est comme toi, tu es unique, murmure Milan


              Sans moquerie, sans sous entendu, juste une phrase timide qui s’efforce de rendre le regard de Milan encore mielleux à son égard. Un regard encore plus doux, trop doux pour être adresser à Kendrian.


- Tu sais Kendrian contrairement à ce que tu sembles croire je ne te déteste pas. Et je suis dé…


             Paf un ballon en pleine tête. Milan se retourne alors lentement vers le coupable, une jeune fille aux cheveux bouclé plus loin se ronge les ongles.


- A ton tour d’aller le chercher Danouch ! Mouhahaha

- Roh tais toi !


            La jeune fille s’approche aussi maladroitement que son amie, Milan lui tend le ballon naturellement et toute en rougissant elle le récupère en s’excusant.


- Vraiment je suis heureux d’être gay…, marmonne Kendrian

- Kendri !!!!!

Eileen saute au cou de son ami et le serre contre elle en se frottant presque à lui.

- Eileen tu mouilles mon sweat, soupire Kendrian

- On s’en fout tu vas le laver ! Et puis se sweat cache ton jolie corps ! On l’enlève !


               Encore plus énergique que d’habitude, plus excité que jamais elle arrive à arracher le sweat de Kendrian il se frotte le front d’exaspération mais la laisse faire. Comme toujours. Elle court alors le sweat sur les épaules jusqu’au serviette là où le petit groupe s’est regroupé. Milan tente de caché son rire moqueur mais se fait immédiatement sermonner par le regard assassin de Kendrian qui, les mains dans les poches et la tête entrer dans les épaules, avance à grand pas jusqu’à la serviette.

              Deux mecs taillés comme des dieux grecs se prélassent sur son horrible serviette cyan, il s’approche alors de la serviette d’Eileen tout aussi occupé, il serai capable d’en tuer mais ça ne serai-ce pas correcte et puis il y a trop de témoin. Il s’approche du bord du lac et s’assoit sur le sable froid et humide laissant ses pieds trempés au milieu des ondes de l’eau. La voix de Milan résonne jusqu’à ces oreilles, tout comme sa sœur sa capacité à s’attirer les amitiés de tout le monde est impressionnante. C’est sans doute ce qui l’attire autant chez ces deux là, autant il aime Eileen d’un amour fraternel autant Milan est un amour beaucoup profond, bien plus encré, car il s’est manifesté aussi brutalement que la foudre sur la terre.

              Ils décident d’entamer une partie de carte. Kendrian sent déjà qu’il n’est pas près de rentrer chez lui.

 

 

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Je suis de bonne humeur et là je meurs de faim !! Je vous poste donc la suite de la dernière avant la prochaine ^^ pour le grand plaisir de Lilly :p

Je vous aime

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mercredi 13 janvier 3 13 /01 /Jan 01:09

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        Pushing me away…

C’était une musique si belle aux oreilles de Kendrian. La nuit avait recouvert l’ensemble du ciel laissant place à des étoiles de plus en plus nombreuses lorsqu’il s’approchait du lac. Pas de lampadaires aux alentours ou de lumières artificielles venant gâcher la beauté de la voie lactée, juste quelques feux de camps d’où se dégageaient des rires et des exclamations bruyantes d’un groupe d’amis réuni autour d’un jeu de carte, de quelques bouteilles pour compléter l’euphorie.

        Pushing me away…

Ce n’est pas les paroles qui le touchent, ce n’est pas non plus l’histoire qui n’a rien avoir avec la sienne. Juste le son du piano et de la voix mélancolique de Chester Bennington. Couché sur le sable frais il se laisse aller aux rêveries, aux sentiments de plénitude et de bien être. Ces problèmes lui semblaient trop futiles et irréels pour pouvoir le perturber, effacer et jeter au grès du vent par une unique voix. Si le temps pouvait s’arrêter maintenant il en serai combler, si la vie pouvait s’éteindre pour ne répéter inlassablement, comme un disque rayer, ce moment il pourrait mourir heureux.

         Pushing me away…


        Kendrian ferme les yeux attendant que la dernière note de musique s’achève lentement. Plus loin derrière lui, le groupe s’est réuni autour d’un petit feu et de quelques bougies. Comme il l’avait deviné ils n’avaient toujours pas finit leur jeu de carte et il n’était toujours pas rentrer chez lui. C’est dans ces moments là qu’il regrette de ne pas avoir passé son permis, si seulement il avait écouté Eileen au lieu de passer son temps à dormir.

Il se redresse, la fatigue plus assommante que jamais, son corps engourdie semble peser des tonnes. Il bloque légèrement sur les reflets de la Lune dans l’eau et le bruit des ondes lorsqu’un poisson décide de montrer sa tête. Un soupire et il repart rejoindre les autres.

       Toujours en maillot de bain et Eileen ayant perquisitionné son sweat à cause de la légère fraîcheur de la nuit, Kendrian sent vraiment le froid lui donner des sursauts de frissons à chaque minutes. Comme une âme en peine il vient se réchauffer au près du feu ne voulant en aucun cas participer à la fête. Apparemment Milan semble emporter manches après manches sous la colère des autres mecs du groupe, leur fierté prend un sacré coup à chaque partie, les filles se regroupent autour du beau brun comme des groupies et Eileen en profite pour tricher et regarder les cartes de son frère. Pas vraiment de surprise pour Kendrian il a l’habitude. Il sourit intérieurement en voyant que tout va pour le mieux dans leur bulle, qu’en aucun cas Eileen ou Milan n’échangerait cette relation avec les autres. Kendrian aimerait beaucoup être comme eux, seulement il n’y arrive pas, quelque chose en lui le rend si sombre et si insociable. Même si il le voulait, il ne pourrait pas s’intégrer.


- Excuses moi, lui sourit une jeune fille, tu pourrais me passer un canette de coca s’il te plait ?


Kendrian regarde à sa gauche et se rend compte qu’il coupe le passage à la glacière - qu’est-ce qu’une glacière fait près du feu ? - Peu importe. Il tend une canette à la petite brune.


- Merci ! Au fait désolé encore pour la glace de toute l’heure…

- Ah c’était toi ? Demande surpris Kendrian

- Euh oui je suis vraiment désolé mais c’est la faute de l’autre fille avec les dread ! Elle a tiré la balle avec un regard d’assassin, dit elle en jetant un regard menaçant à une fille qui joue aux cartes

- Ah…Bah c’est pas grave.

- Tu ne viens pas t’amuser avec nous ?

- J’aime pas trop la foule…

- Oh…Tu veux que je te tienne compagnie ?

- Ca ira va t’amuser.

- Bon…Au fait moi c’est Coralie et toi ?

- Kendrian.

- Kendrian ? C’est…pas courant ! Dit la jeune fille amusé

- Ca me correspond bien alors.

- Bon bah Kendrian je te laisse !


             La jeune fille s’en va manquant de tomber à cause du sable, elle s’assoit à côtés de son amie très concentré et très décidé à battre Milan, ce petit prétentieux de première qui se croit beau avec son harem autour de lui. A voir son regard elle est tiraillé entre se jeter sur lui pour l’étrangler ou se jeter sur lui pour l’embrasser sauvagement. Kendrian ressent exactement la même chose. Contrairement à Milan il n’est pas d’un naturel jaloux, il ne frappe pas toutes les personnes qui l’entoure même si parfois il a une forte envie d’exprimer toute cette frustration. A force de tout garder pour ça il finira un jour par exploser.

 

- Tu me passes une bière Kendri ? Lui demande Eileen un sourire sur les lèvres

- T’as assez bu. Il rétorque alors sèchement

- OOOh !! S’il te plaît juste une petite bière !! Kendriii chériii.

Eileen se jette sur son ami comme une enfant. Exaspéré Kendrian sent la veine sur sa tempe frapper avec frénésie.

- Hors de question, dit il le regard autoritaire

- Mais…mais…


            Les yeux d’Eileen faussement remplis de larme, un air de chien battu et à deux doigts de pleurer pour faire craquer son meilleur ami mais il ne cédera pas. Il ne cède pas toujours à ses caprices et il sait dire non quand il le faut, surtout quand c’est pour le bien de Eileen. Inflexible, les autres rient en voyant les tentatives désespéré d’Eileen pour amadouer Kendrian. Le genre de scène que tout le monde à l’habitude de voir connaissant la relation de ces deux là. Une relation qui ne semble ne pas faire rire un seul d’entre eux.


- Aller Kendrian ne soit pas vilain avec elle ! Donne lui sa bière qu’on en parle plus, dit un garçon du groupe

- Pauvre Eileen ! Je te passe un peu de la mienne de bière viens par là, reprend un autre garçon d’un air aguicheur

- C’est vrai ?! Répond avec joie la jeune fille

- Mais oui si tu me fais un bisous je te donne ma bouteille…

- Oh bah si ce n’est que ça !


           Trop imbibé pour réussir à se contrôler. C’est dans ces moment là que Kendrian déteste vraiment les soirées alcoolisé. Parce que Eileen est une fille faible et qui n’hésite à faire comme tout le monde et se mettre des cuites qui la rendent ridicule, elle ne semble pas en souffrir puisqu’elle recommence dés qu’elle en a l’occasion mais jamais Kendrian ne laisserait un garçon profiter d’elle de cette façon. C’est pourquoi il préfère supporter ce genre de fête pour la surveiller plutôt que de la savoir au milieu de mec en manque. Un sentiment de protection le rend presque agressif, il lance un regard assassin à l’espace de connard qui tente son coup au près de la belle Eileen.

            Il est surement nouveau, se disent les autres, il savent tous qu’il ne faut jamais s’approcher d’Eileen quand Kendrian est dans les parages.

            Alors qu’elle s’apprêtait à s’approcher du garçon les lèvres tendu Kendrian attrape violemment le bras d’Eileen et l’emmène avec lui plus loin. Il se retourne une dernière fois vers le garçon qui reste perplexe.


- Il a un problème ? Il s’énerve

- Toi t’es nouveau je me trompe ? Lui dit un autre garçon. Tu dois savoir qu’il ne faut pas toucher à Eileen tant que ce n’est pas elle qui vient te voir. Si tu essaye quoi que ce soit quand elle est bourrée son cerbère ne te fera pas de cadeau. Kendrian est comme ça. Ils sortent pas ensemble mais ils sont très proches. C’est presque flippant.

- Ils finiront par sortir ensemble j’en suis sûre, soupire une fille en regardant les deux partir, Kendrian est tellement attirant…

- Ce glaçon ? T’es pas bien !

- En tout cas je suis d’accord avec elle, ils finiront sans doute par sortir ensemble.

- Ils sont allés ou d’ailleurs ? On les voit même plus !

- Tiens Milan est parti aussi ?


           Kendrian pousse Eileen contre la voiture et se plante devant elle les bras croisés. Il en a assez de son comportement puérile, il en a marre de la voir se ridiculiser comme toutes ces gamines qui agitent leurs fesses devant tout le monde. Même si elle l’assume ! Il ne supporte pas l’idée que les gens la traitent ainsi. Furieux il reste impassible le regard perçant la fixant droit dans les yeux. Ses prunelles grises brillent avec la lumière de la Lune et Eileen n’arrive pas à s’en détacher. Elle est peut être saoul mais elle sent qu’elle va encore passer un sale quart d’heure.


- Pourquoi tu ne veux pas me laisser m’amuser ? Se vexe Eileen

- T’appelles ça t’amuser ? Te jeter sur tous les mecs pour une bière ?

- Où est le problème ? Je fais ce que je veux jusqu’à preuve du contraire ?

- C’est ça ce que tu veux ? Te bourrer la gueule et te faire sauter par toute la ville !

- Je te permet pas !

- Me permettre quoi ? C’est la vérité je suis désolé.


          Elle le savait. Il n’avait pas besoin de lui dire et d’être aussi cruel avec elle, Eileen savait très bien ce qu’elle faisait, ce n’était pas glorieux elle en avait honte aussi mais à sa façon elle cherchait de l’affection. Parce que à sa façon elle était mal dans sa peau aussi et ça Kendrian le savait très bien, depuis longtemps. Elle pouvait continuer si lui était là pour la sauver quand elle allait trop loin, car il n’y avait que comme ça que Kendrian faisait attention à elle.

Il était aller loin, sans doute que demain elle oubliera tout mais il s’en voulait de lui avoir fait aussi mal, il s’approche pour la serrer dans ses bras et pour apaiser ses peurs. Kendrian savait très bien que Eileen voulait juste attirer l’attention sur elle pour qu’on la protège mais ce n’était pas une excuse elle devait arrêter ses conneries une bonne fois pour toute. Il ne voulait la voir sombrer comme sa mère avait sombré.


- Promet moi d’arrêter ça…, lui demande Kendrian, promet moi d’être enfin plus raisonnable.

- D’accord…Pour toi alors. Parce que je t’aime Kendrian…

- Je sais.


         Les yeux brillant sous l’effet de l’alcool, la vue trouble elle tente de s’approcher pour l’embrasser. Kendrian se laisse faire, un baiser chaste vient se déposer sur ses lèvres et elle se serre à nouveau contre lui pour sentir toute la chaleur humaine qui l‘apaisait. Une envie furieuse de dormir au creux de ses bras lui faisait fermer les yeux. Il prend les clés de la poche d’Eileen et ouvre la porte pour l’installer sur la banquette arrière.


- Tu restes avec moi hein ?

- Je vais chercher tes affaires et Milan, on va partir.


         Pas besoin de chercher Milan bien longtemps. A peine eut il fermer la porte qu’il croise son regard électrisant, d’un air naturel Kendrian pouvait cependant sentir toute la tension qui grimpait. Il se sentait plus vulnérable qu’un ver.

Le bruissement des feuilles agitées par le vent, aucun d’eux ne détournent le regard. Kendrian décide d’avancer, son vis-à-vis ne bouge pas et le fixe avec une froideur effrayante. Il frôle son épaule et s’arrête.

          Pas un mot. Juste des non dit.

          Il continue d’avancer jusqu’au feu où il va récupérer les affaires et régler le compte de l’autre imbécile. A peine est il arrivé que tout le monde le regarde, les poings serrés et un air destructeur tout le monde recule face à lui, le garçon en question se sent prit au dépourvu, ses membres tremblent de peur. Le regard de Kendrian est si pénétrant, si paralysant qu’il n’ose même pas parler. Il le prend par la col et le soulève, leurs visages si proche l’un de l’autre, le garçon ne sait plus penser correctement.


- Je recommencerai plus ok ? Je savais pas que Eileen c’était ta copine !

- T’avises même plus de la regarder, réponds simplement Kendrian


         Il relâche sa proie prête à crier de terreur et récupère les affaires restantes, il croise le regard de la petite brune de toute l’heure, il lui adresse un au revoir qui se voulais amicale et puis il s’en va sans un regard vers les autres. Il cours jusqu’à la voiture où Milan et Eileen devaient se trouver, les fars guident ses pas, Milan est déjà au volant.

Il ouvre le coffre et jette le sac dedans avant de prendre place dans la voiture. La tension remonte alors que Milan semblait concentré sur la route, Eileen ne se manifeste même pas. Elle s’est endormi rapidement et ne risque pas de se réveiller. Kendrian regarde son visage angélique par le billet du rétroviseur il en sourit presque en sachant que dans quelques heures elle aura une réelle gueule de bois. Cette soirée a été comme il l’imaginait, pas de tout repos et malheureusement il a l’impression que le fossé qui le séparait de Milan s’est encore agrandit. Quelque chose qui leur pèse sur la tête et qui ne tardera pas à leur tomber dessus pour tout anéantir.

             Ils arrivent enfin devant la maison, Kendrian descend de la voiture et porte Eileen jusqu’à dans sa chambre, il la dépose lentement sur le lit. Il ne prend pas la peine de la déshabiller cette fois, il remonte juste la couette sur elle avant de l’embrasser sur le front et de caresser tendrement ses long cheveux ébènes. Un dernier regard vers sa meilleure amie avant de refermer la porte.

             Il passe une main dans ses cheveux blanc et soupire, le sommeil revient à nouveau engourdir tout son corps. Milan est sans doute déjà dans sa chambre et le froid qui s’est progressivement installer depuis la fin de cette soirée presse la poitrine de Kendrian. Il sait qu’il n’a rien fait de mal, il sait également que c’est une raison de plus pour abandonner cet amour impossible, cet amour à sens unique. A quoi bon s’acharner ? Il ne se passera jamais rien entre eux, pas comme il le voudrait. Depuis le début il sait que son rêve ne restera qu’un rêve inaccessible.

             Il aimerait lui dire au revoir, malgré lui il s’arrête devant sa porte apercevant la lumière par la serrure. Il ne dort pas mais sans doute que voir Kendrian est la dernière chose dont il a envie. Pense-t-il vraiment encore à Kendrian ? Pour lui ce n’était qu’une journée comme les autre. Kendrian sent son morale tomber encore plus bas, la fatigue n’aidant pas les choses il ferme les yeux un instant pour reprendre son souffle et repartir dans son miteux petit appartement de banlieue fleurant bon le vin.


- Attends…


            Une voix au milieu de la nuit. Kendrian s’arrête sur ses pas et se retourne, les battements de son cœur contre sa poitrine.


- Tu veux pas rester avec moi ce soir ? Demande Milan

- Je…

Il doit dire non. Il doit dire non !

- Désolé je dois rentrer ma mère m'attend.


             Quelle excuse stupide ! Bon sang mais t’es pas capable de lui dire que t’en a marre d’être un vulgaire jouet !! Non tu ne peux pas…ça serai avoué tes sentiments pour lui et ça ce n’est pas concevable.


- Je comprends…


              Le regard de Milan s’assombrit, il lui offre un sourire immense avec un bon nuit enjoué. Il referme rapidement la porte derrière lui, presque trop rapidement. Kendrian reste débout, immobile, pourquoi est-ce qu’il se sent mal ? Pourquoi est-ce qu’il n’arrive pas à partir ? Il a pourtant ce qu’il voulait, Milan n’a pas insisté comme il le fait d’habitude et ça ne le perturbe pas mais ce sourire…ce sourire.

              Sans hésité il ouvre brusquement la porte, Milan assied sur son lit la tête entre ses bras il relève le visage, surpris il n’arrive pas à dire quoi que ce soit. Kendrian perplexe referme la porte lentement derrière lui sans le lâcher du regard. Ce fut un choc de voir Milan aussi fragile une fraction de seconde, pendant un instant il a bien cru qu’il était entrain de pleurer mais en tout cas ce qui est sûre, c’est qu’il n’était pas bien.

               Kendrian s’approche doucement et s’assied à ses côtés, il n’expliquera pas son changement d’attitude et Milan n’expliquera pas non plus pourquoi il s’est jeté si soudainement dans ses bras, le faisant basculer sur le lit. Il a serré si fortement son cœur contre le sien que Kendrian n’osait plus rien faire. Milan a niché son visage dans son torse simplement, sans rien dire, rien tenter d’autre. Ils sont restés l’un contre l’autre toute la nuit, le besoin de sentir leur présence mutuel sans pour autant se sauter dessus. Un moment si particulier qu’ils ne pourraient pas l’expliquer, ce soir là Milan s’est endormi dans les bras de Kendrian qui sentait son cœur se gonfler de douleur et de bonheur. Le bonheur d’avoir l’être qui compte le plus à ses yeux contre lui et la douleur de sentir cet homme mal au fond de lui au point de laisser tomber les armes juste une nuit. Pour la première fois Kendrian sourit avant de se laisser lui aussi s’assoupir.

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Aaaaaaaah je les aime eux aussi :D
les filles j'ai besoin d'aide ! Il faut des prénoms ! Au moins UN ! Pour notre nouvelle histoire je suis à cours d'idée il me faut un prénom pas courant et qui sonne bien !!
MERCIII d'avance :p

Je vous aime

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Dimanche 24 janvier 7 24 /01 /Jan 22:35

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              La lumière ne lui avait jamais paru aussi aveuglante…


- Tu sors encore aujourd’hui ? Lui demande sa mère

- Ouais.

- Tu n’es pas dans le quartier je suppose…

- Finalement même bourré tu peux être intelligente.


              Sa pique quotidienne lancée, il referme la porte derrière lui et cours dans les escaliers. Il croise par la même occasion sa voisine du dessous qui lui lance un regard noir. Il n’y prête pas plus attention que ça. Tout l’immeuble est au courant de l’alcoolisme de sa mère et forcément dans ce genre de petit quartier peuplé de femme au foyer qui n’a que le hobbies de commérer sur la vie des autres, la famille de Kendrian devient une véritable famille de cas sociaux. Si qui n’est pas loin de la vérité. Une mère alcoolique, un père invisible et un fils insociable, une belle brochette en somme.

             Une fois sortie de sa banlieue, les mains dans les poches il prend le bus pour le centre ville. Il a rendez vous dans un restaurant pour faire un essaie la semaine prochaine, le patron veut d’abord s’entretenir avec lui pour voir si il a les compétences requises pour servir dans ce genre de restaurant. Kendrian a peut être du mal à sourire sincèrement mais faire semblant il y arrivera surement.

Il ouvre la porte naturellement et s’approche d’une serveuse pour lui demander d’appeler le patron.


- C’est moi le patron. Vous êtes intéressé par la poste je suppose ? Alors je vais être clair, je m’autorise à vous prendre à l’essaie pour une semaine, si je m’aperçois que vous êtes un incapable vous êtes viré sans rien toucher à mise à part les pourboires. Dans le cas contraire où vous me convenez, vous toucherez le minimum syndical, un paie de misère en somme sur un CDD. La totalité du pourboire vous revient. Ca sera tout ? Je veux vous voir lundi à dix heures pour le services de midi. Vos horaires seront afficher sur le tableau blanc dans les cuisines. Au revoir.


            Plus directe tu meurs. Kendrian remercie sa futur patronne, quelque peu dérouté il ressort secouer. Finalement l’entretien n’avait duré que cinq minutes, finalement il n’a même pas eut besoin de recourir à un sourire factice pour montrer son envie de travailler. Il ouvre sa veste sentant la chaleur de l’été s’installer à chaque minutes qui s’écoulaient, bientôt neuf heures. Il remarque un petit magasins de confiseries, le visage rayonnant d’Eileen apparait soudainement dans son esprit, il fouille ses poches dans l’espoir de trouver un peu de monnaie. Il ressemble les quelques pièces et rentre dans la boutique, la multitudes de bonbons plus colorés les uns que les autres défilent sous ses yeux, une véritable mine de trésor. Ses yeux curieux et gourmand s’attardent sur chaque bocaux, distributeur, boîtes, énorme sucettes, brochettes.


- Je peux t’aider ?


            Kendrian se retourne et croise le regard d’une jeune fille qui ne lui est pas inconnu.


- Ah mais je te reconnais ! Tu es le garçon un peu cinglé de l’autre jour au lac ! Coralie !!! Viens voir qui est là !

- Oui ?


            La petite brune du lac fait apparition derrière le rideau et reste surprise en voyant Kendrian. lui-même encore perplexe n’arrive pas tellement à réfléchir correctement.


- Hey ! Salut Kendrian tu te souviens de moi ?

- Tu es la fille qui m’a lancé un ballon sur la tête, se moque Kendrian

- Oui c’est moi, sourit Coralie

- Bon traite de bavardage, tu désirais quelques choses ?

- Euh quelques bonbons pour six euros.

- Dis moi les quels.


            L’amie de Coralie aux cheveux bouclés rempli un sac de bonbon sous la demande de Kendrian, il choisit quelques dauphins à la gélatine, des mini cocas, des crocodiles, citron vert, gros dragibus et des langues de chats. Le tout pour six euros, comme convenu, il les remercie et leur dit au revoir.


- A bientôt j’espère ! Lui lance Coralie

- Surement.


            Il referme la porte derrière et prend la route pour aller chez Eileen. Un quart d’heure de bus et dix minutes de marche et le voilà devant la maison familial. La fenêtre de la chambre de Eileen est ouverte mais vu l’heure il peut se permettre de passer par la porte pour une fois. Ce fut sa mère qui vint lui ouvrir. Il lui sourit chaleureusement comme il fait toujours en face des parents de son amie.


- Mon petit Kendri ! Déjà debout ! Eileen dort encore mais tu peux aller la réveiller si tu veux, sourit la mère

- Je vous remercie.


            Ce genre de familiarité le gêne parce qu’il n’a jamais vraiment ressentit de chaleur maternelle mais au fond c’est aussi pour ça qu’il apprécie tant ses parents. Pour la joie de vivre qu’ils dégagent, ce sentiment de sécurité qu’ils font ressentir à un pauvre garçon qui n’est même pas de leur famille. La mère de Eileen a tout de suite aimer Kendrian, elle le rougissait même en sa présence sans cesser de lui dire qu’il était si mignon. Eileen elle-même se sentait gêné d’avoir une mère aussi fleure bleue.

           Kendrian monte les escaliers jusqu’à la chambre de sa meilleure amie, il ouvre lentement la porte et découvre le corps endormi de la jeune fille sur sa couverture, couché comme une débraillé. Il s’approche sans faire de bruit et s’assoit sur le bord de la fenêtre en attendant que la belle ouvre les yeux. L’odeur du pin en face de la maison pénètre dans toute la chambre, les rayons du soleil viennent frapper sur la peau clair du garçon. Il plissent les yeux sous la lumière et met sa capuche pour se couvrir des rayons.

            Brusquement il sent quelque chose venir le frapper derrière la tête, étonné Kendrian se retourne vers la façade de la maison, il aperçoit le visage souriant de Milan qui accoudait à sa propre fenêtre à côté de Kendrian, lui jette des pinces à linges.


- Debout de si bonne heure ? Demande Milan

- J’avais un rendez vous ce matin, lui répond Kendrian

- Avec qui ?

- Mon futur patron.

- Il est mignon ?

- C’est une fille, dit Kendrian en arquant un sourcil

- Mignonne ?

- Je suis gay je m’en fou, répond franchement Kendrian

« Milanophile » serait un terme plus correct dans son cas.

- Alors tu commences quand ?

- Lundi. C’est juste à l’essai pour l’instant.

- C’est déjà bien non ?

- Oui logique.

Le silence s’installe entre eux sans qu’ils ne se quittent des yeux.

- Tu ne te décides pas à venir de ce côté ? Sourit Milan

- C’est trop dangereux.

- Pourquoi ? Tu as peur de moi ?

- Oui.


             L’air sérieux de Kendrian amuse encore plus Milan, son regard devient plus doux et il penche un peu plus la tête sans détourner sons regard. Il se redresse au bout de quelques minutes et s’adosse simplement à l’encadrement de la fenêtre.


- Qu’est-ce que tu fais cet après midi ?

- Je ne sais pas.

- J’allais vous proposer de venir voir un concert avec moi en plein air. C’est un ami de fac qui m’en a parler, c’est à deux heures d’ici en train.

- Un concert de quoi ?

- Tu verra bien si tu viens, sourit malicieusement Milan avant de fermer la fenêtre.


           Kendrian secoue la tête et ferme à son tour la fenêtre, les yeux de Eileen commencent à papillonnés il la regardent sortir du monde des songes, elle grimace et s’étire avant de se rendre compte de la présence de son ami qui la fixe avec amusement. Elle retourne encore fatigué et remonte la couverture jusqu’au dessus de sa tête.


- T’es là depuis longtemps ? Elle lui demande

- Assez longtemps. Il lui répond


          Elle soupire et sort rapidement de son lit pour s’étirer et se secouer un peu. Un réveil assez surprenant aux yeux de Kendrian, elle retire son pyjama, prend des habits propre dans son armoire et file dans la salle de bain. Il sort de la pièce et descend dans la cuisine pour l’attendre sachant très bien qu’elle va descendre pour prendre son petit déjeuner.

           Assit sur sa chaise il tapote ses doigts sur la table commençant à s’ennuyer quand bizarrement il entend une conversation curieuse se dérouler dans le salon. Il y prête pas vraiment attention jusqu’à ce qu’il entende la voix de Milan.


- Déjà ?

- Tu sais ce n’est pas très grave je reviendrai bientôt.

- Mais mon garçon je croyais que tu resterai avec nous toutes les vacances d’été !

- C’est une opportunité que je ne peux pas manquer maman.

- Je comprends mais ça fait long deux mois quand même…

- Je pars pratiquement toute l’année deux mois ce n’est rien !

- Eileen est tellement contente quand tu rentres ça va la chagriner de savoir que tu pars deux mois en Angleterre.

- Faut pas exagérer c’est une grande fille maintenant.

- Ah mon petit Milan…


            Kendrian déglutis, la nouvelle qu’il vient d’apprendre le met sous le choc, il ne sait plus quoi penser. Mais après tout pourquoi est-ce que ça le touche autant ? Il ne le voit pratiquement jamais alors deux mois de plus ou de moins ce n’est pas ça qui va changer quoi que ce soit et pourtant depuis la soirée du lac il avait l’impression qu’ils s’étaient rapprochés. Si Milan ne lui en pas parler c’est qu’il n’en voyait pas l’utilité de le faire, c’est sans doute ça qui lui fait le plus mal mais après tout, Milan n’a aucun compte à lui rendre.

              Il va donc partir pour les vacances en Angleterre…C’est quand même loin l’Angleterre.


- Thé ou café ? Demande Eileen

- Café.


          Eileen sert le café à Kendrian, elle l’observe attentivement et remarque qu’il est brusquement plongé dans ses pensées, il fixe inlassablement un point invisible sur la table et semble à peine conscient de la présence de son amie. Elle s’assoit son thé à la main et continue de regarder chaque trait de Kendrian comme si elle pouvait deviner ce qui le perturbait, voyant que peu à peu son visage s’assombrit elle commence à s’inquiéter et le secoue un peu pour qu’il sorte de son dialogue intérieur.

          Kendrian cligne des yeux, il regarde Eileen et regarde ensuite son café.


- M-merci, dit il un peu perdu

- Quelque chose ne va pas ?

- Je…Je me suis rendu compte que j’avais oublié un truc à la maison mais c’est pas grave, ment il tout en touillant le café

- Hum…

- Au fait je suis passé au resto ce matin, je suis pris à l’essai ce lundi. Il reprend

- C’est géniale ça ! J’aimerai bien avoir un petit boulot pour cet été moi aussi !

- Il y a pas mal de demande tu devrais essayer.


          Eileen reprend du poil de la bête et devient de plus en plus joyeuse, elle essaye de faire disparaître le soudaine morosité de Kendrian, plus enthousiaste à l’idée de sortir cet après midi pour aller au concert dont vient lui parler son ami, elle se rue sur son frère qui franchi la porte de la cuisine. Elle le serre contre lui et le remercie de les emmener dans un endroit plein d’étudiant.


- Je suis sûr qu’il y a des mecs mignons, s’extasie Eileen

- Tu verras bien, sourit Milan en tirant la joue de sa sœur


         Kendrian finit son café et n’ose même pas faire face à Milan. Si jamais ils viennent à parler, Kendrian ne résistera pas longtemps avant de lui reprocher son voyage à l’étranger sans l’avoir avertis, ni lui ni Eileen. Il se sent bizarrement trahis, seul, déçu. Encore une fois déçu.

         Quelques heures plus tard les voilà partis pour le concert en plein air, Eileen monte le son de la radio et chante en même temps que la chanteuse. Si elle n’avait pas été là, le silence aurait été mortelle, Kendrian tourné contre sa vitre regardant les paysages défilés sans vraiment les regarder en fait, Milan concentré sur la route se rendant bien évidemment compte du mutisme soudain de Kendrian. Il ne parle pas déjà beaucoup en temps normale mais il se serai chamaillé avec Eileen pour qu’elle se taise, or là il ne dit rien, il est comme absent. C’est peut être ce qui l’attire tant chez ce garçon, son côté renfermer et mystérieux, sa manière de tout prendre au sérieux même les choses les plus banales, lorsque celui-ci est étonné si Milan lui parle et qu’il se met soudainement à rougir. Inconsciemment Milan sourit en y repensant, c’est sans nul doute l’expression qu’il préfère car il ne l’a jamais vu sourire.

          Eileen se décide à embêter son meilleur ami en jouant avec ses cheveux tout en chantant, la tête de Kendrian bouge dans tous les sens et son visage stupéfait fait éclater de rire le conducteur, Kendrian se tourne automatiquement vers Milan qui continue de rire. Un éclat de joie si beau à son oreille qu’il veut l’entendre encore et encore. Seulement Eileen commence à lui taper sur le système ! Il prend ses mains et les retire de dessus sa tête.


- Je vais te tuer Eileen !

- I know whaaatt youuuuu wannnttt !!!!

- Pitié que quelqu’un l’étrangle…, subit Kendrian


           Il détache sa ceinture et saute sur les sièges arrières pour emmerder son amie qui n’arrive plus à chanter entre les rires et les cris de détresses à l’intention de Milan, celui-ci profite du moment. Malgré lui il se sent soulager, Kendrian est redevenu normale.

          Milan arrête la voiture dans un parking improvisé de terre sèche et de cailloux, Eileen saute presque hors de la voiture et s’étire tout en profitant des biens fait du soleil. Kendrian, capuche sur la tête, donne un petit coup dans les côtes de son amie pour lui faire redescendre ses bras, elle se mit à rire et frappa à son tour Kendrian sur son épaule avant de sauter à son coup.


- Ah ça me fait plaisir d’aller à un concert !

- Connaissant ton frère on va avoir le droit à du Mozart, soupire Kendrian

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Voilà un chapitre de "la dernière fois avant la prochaine" j'espère que ça va vous plaire !
Il n'est énorme comme chapitre, pas très intriguant mais le prochain risque de faire avancer l'histoire de Kendri et Milan :p

Je vous embrasse mes chiwiiii

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Lundi 25 janvier 1 25 /01 /Jan 18:45

            Vampire_Knight___Zero_Solitude_by_E.jpg
       Après quelques minutes de marches, ils avaient enfin rejoint la scène et les quelques centaines d’étudiants qui s’amusaient. Les instruments étaient sur scène mais pas de groupes encore, quelques postes étaient allumés, des petit cabanon vendant des boissons et des sandwiches. Les gobelets de bières jonchaient déjà le sol, Kendrian regarde les quelques gouttes de liquide s’écrase comme un filet de bave écœurant, il ravale sa salive et suis Milan derrière Eileen qui se sentait vraiment à sa place.

           Un groupe de garçons et de filles font brusquement des grands signes en direction de Milan, celui-ci les salue à son tour et cours presque pour les rejoindre.


- Hey salut les gars ! Comment ça va Milan ? T’as sut trouver ton chemin ?

- Ton haleine m’a guidé, taquine Milan

- Tiens une bière, qu’est-ce que je sers à tes potes ?

- Ah ouais ! Voici ma sœur Eileen et son meilleur ami Kendrian. Ce sont des lycéens alors faites gaffe.

Eileen se vexe alors et vole la bière de Milan pour la boire d’une seule traite, même Kendrian reste bouche baie.

- Pas besoin de faire gaffe les mecs et passe moi en une autre. Sourit sournoisement Eileen

- Oh sympa la mademoiselle ! Tiens fais toi plaise’

Vraiment elle est dans son élément.

- Je présente, Stan, je vous servirais de guide temps que je tiendrais debout ! Haha ! Je te sers quoi mec ?

- Rien du tout.


             Froid et distant, avec tout ce qui y a lien avec l’alcool en tout cas principalement, le dénommé Stan reste stoïque avant de donner une frappe amicale dans le dos de Kendrian et de le présenter aux autres. Alexia, jeune fille de vingt trois ans blonde platine, les cheveux court et des yeux marron. Une sérieuse tendance à rire pour un rien. Suzana, grande brune, le regard d’acier aux formes généreuses, un tatouage magnifique sur le bras. Ensuite Carlos, un petit hispanique aux beaux yeux bleus, rien de bien particulier à part qu’il n’arrête pas de reluquer Eileen. Celui qui attire le plus l’attention de Kendrian c’est Hugo, un brun aux cheveux mi-long, un sourire angélique et pourtant si mélancolique. Quelque chose cloche dans ce sourire, comme si il n’était par réel, comme si l’image de Hugo semblait s’effacer peu à peu comme un rêve.

 

- Voilà tu connais tout le monde maintenant ! Bienvenu dans la bande Kendrian.


             Stan offre un gobelet de bière Suzana avant de lâcher le bras de Kendrian, celui-ci reste un instant immobile, Stan était le plus enjoué de la bande et le plus étrange, des cheveux noirs court, des yeux en amande, des piercings divers et nombreux sur le visages. Ce sont les amis de Milan après tout, un garçon qui a besoin d’être entouré.

Kendrian observe la barrique de bière avec attention, il devrait peut être succombé pour une fois, juste un verre ça ne lui ferait aucun mal et peut être qu’il arrivera enfin à s’extériorisé, à se faire des amis. Etre amis avec l’entourage de Milan.


- HELLO LA POPULASS’ !!!


             Le voix d’un mec au micro le sort de sa contemplation, des musiciens se mettent en scène, le chanteur dreadés étaient au bord du coma mais ça l’amuse apparemment. Une musique rock est assourdissante explose des sonos, les jeunes se mettent à hurler en jetant leur gobelet au dessus de leurs têtes et s’approchant de la scène. Stan entre tout de suite dans l’ambiance en faisant des mouvements de tête ce qui faisait rire Alexia, sans prévenir il prend brusquement la main de Kendrian pour se mettre à danser une valse avec lui ce qui n’allait absolument pas avec cette musique de fou.

              Etonné, ne s’y attendant absolument pas, Kendrian se laisse faire sur le coup, faisant rire tout le monde Stan prend des airs sérieux tout en dansant avec lui.


- Arrêtes Stan tu le terrorise ! Se marre Carlos

- Quel élégance, se moque Suzana


           Kendrian regardait les membres du groupes amusés, une douce aura se dégageait de leur visage et enveloppait petit à petit son cœur de pierre. Malgré lui un sourire s’étirait sur ses lèvres, lentement, déformant la glace qui avait gelé son expression. Un sourire, puis un rire, un rire joyeux et enfantin prenant goût à cette danse étrange qui ne servait qu’à amuser le public.

           Un rire qui choque Eileen et Milan.


- Stan lâches le, le pauvre, sourit tendrement Hugo

- Vous étiez parfait, s’abaisse Stan


         Kendrian étouffe à nouveau un rire, maintenant il semble qu’il ne peut même plus s’arrêter. Il s’abaisse à son tour devant Stan qui lui sourit jusqu’aux oreilles. Stan accours jusqu’à sa prochaine boisson, Kendrian s’approche un peu plus du groupe, remontant un peu sa capuche et le visage beaucoup plus coloré.

         Depuis quand est-ce qu’il avait réussi à ouvrir cette porte ? Depuis quand pouvait il rire en toute liberté ? Peut être depuis ce soir là, où le tout premier sourire avait été gravé sur son visage alors que Milan le serrait tendrement. Grâce à Milan.

        
         Le soleil est vraiment aveuglant.


        La nuit tombait, les groupes s’enchaînaient, des groupes variés, ils ont même eut le droit à un groupe de hip hop avec des danseurs amateurs qui faisaient une petite improvisation. Eileen avait trouvé un compagnon de jeu auprès de Carlos qui la portait sur son dos en courant au milieu de la foule, Milan discutait avec Suzana qui rougissait malgré elle.

          Le cœur léger Kendrian observe l’apparition des premières étoiles assis sur l’herbes fraîches à quelques mètres du groupe d’amis. Ce sourire étrange ne veut plus le quitter, ce n’est pas si grave après tout, si ca lui permet d’être plus serein et de ne penser à rien. Une masse nonchalante viens s’allonger à côté de Kendrian qui s’était isolé, il reconnait Stan et l’odeur horrible d’un join sur la bouche. Les yeux déjà totalement dilaté il n’est pas à son premier, la bouche pressant le mégot avec sensualité avant de recracher la fumée épaisse.


- Pourquoi tu te met toujours à l’écart ? Il lui demande en le fixant

- Je ne sais pas. J’aime bien ça.

- Tu es sûr ? C’est pas drôle d’être tout seul, on s’amuse toujours mieux quand on est plusieurs.

- C’est peut être pas mon truc de m’amuser…

- C’est parce que t’as pas encore goûter, dit il d’un air plus aguicheur

Kendrian sentit brusquement son cœur palpité.

- Pourquoi est-ce que tu sembles si joyeux ? Demande alors Kendrian

- Parce ce que je me sens heureux.

Heureux ?

- Tu sais Kendrian…Tu ne sera jamais heureux si tu ne le veux pas. Ok il suffit pas de le vouloir ! Mais ca y contribue.

- Tu te sens heureux parce que tu fumes un bedo ? Demande alors Kendrian


          Stan se lève alors brusquement et s’approche dangereusement de Kendrian, sa bouche à quelques centimètres de la sienne.


- Non. Je suis heureux parce que je suis amoureux…Je suis fou amoureux.


         Kendrian reste figé sur place, totalement paralysé, n’arrivant pas à détourner le regard de ses deux petites parcelles de peaux au souffle chaud, une odeur de fumée mais surtout une caresse sur ses propres lèvres. Stan se redresse alors, un sourire immense, et se recouche lourdement sur l’herbe en écrasant son mégot.


- Dis moi Kendrian ? Qu’est-ce que tu penses de deux mecs ensemble ?

Le cœur de Kendrian faillit rompre. Tout ça commençait vraiment à l’effrayer.

- Qu’est-ce que je suis censé en penser ?

- Tu me fais marrer tu réponds que par des question ! Rit Stan

Il devient plus sérieux tout en contemplant le ciel sombre.

- Tu vois le petit groupe en face. Regarde le mec aux cheveux mi long. Hugo…


        Kendrian tourne alors le visage en direction des jeunes. Hugo était là, souriant accoudé à un tonneau.


- Je le connais depuis que je suis à la fac. C’est la première fois que je pense autant à une personne, chaque nuits, chaque jours. Chaque minutes, chaque seconde ! Il n’y a que lui. Pourtant je ne pourrai jamais lui dire…

- Pourquoi ça ?

- Parce que j’ai peur.

Stan ferme les yeux et appuie le poing sur son cœur.

- Rien que d’en parler je panique totalement. Imagines qu’il me repousse ! Imagines qu’il soit dégouté ! Je préfère aimer dans l’ombre plutôt que de le perdre à tout jamais…


       Kendrian était sans doute la personne qui pouvait le plus le comprendre, c’est exactement ce qu’il ressent, inutile de le nier. La seule chose qui empêche son cœur de s’ouvre définitivement aux sourires éternels de Milan, à son parfum frais, à sa peau douce et halée. Si il n’arrive pas à débloquer la voix au fond de sa gorge c’est uniquement parce qu’il est mort de trouille. Que se passerait il après lui avoir tout dit ? Que se passerait il si jamais il est rejeté ? Pourra-t-il s’en remettre ?

        Ses yeux se posent sur le visage joyeux d’Eileen, pourra-t-elle lui pardonner de ne pas l’aimer ?


- C’est pareil pour toi hein ? Demande alors Stan


       Kendrian déglutit, son visage retombe, il ne peut qu’affirmer douloureusement avant de plonger ses yeux gris dans les prunelles sombres de Stan. Il n’arrive pas à lui mentir, il a l’impression qu’il peut tout lui dire, se libérer. Peut être parce qu’il sait qu’il ne me reverrait jamais.


- Je savais. Elle est vraiment mignonne je comprends que tu puisses aimer la sœur de Milan.


         Ok. Il a rien compris. C’est mieux comme ça après tout, sous l’effet de l’alcool il aurait put le révéler à Milan et tout aurait été perdu. Tous ses espoirs réduit à néant parce qu’il aurait laissé surgir ces quelques mots à un confident inconnu. Mais quels espoirs ? Ceux qu’un jour Milan accepte et éprouve les même sentiments envers Kendrian ? Ceux en qui il n’a jamais voulu croire, ceux là même qui ne cessent de couler à chaque fois qu’ils sont brisés. Finalement le silence est tout aussi douloureux qu’un refus.

          Peut être qu’au fond ces petits graines d’espoirs avaient finit par atteindre Milan, au milieu de ses amis, le cœur palpitant alors que son regard est rivé sur les deux garçons plus loin assis sur l’herbe. Un sentiment étrange qui lui donne envie de crier et d’emporter loin avec lui ce garçon aux cheveux clair. Des petites graines d’espoirs qui avaient chamboulé sa vite banale est monotone jusqu’à ce fameux jour où Kendrian était sur le pas de la porte, le visage humide par les larmes qu’il avait séché maladroitement comme un enfant perdu. C’est à ce moment précis qu’il a senti ces petites graines venir lui chatouiller le ventre, parce que lui aussi était un enfant perdu.


- Milan tu m’écoutes ? Demande alors Suzana

- Ouais ouais je t’écoutes. Répond évasivement Milan

- Laisses tomber je vois bien que t’es ailleurs. Tu veux pas m’en parler ?

- Absolument pas ma belle. Dit il en finissant son verre

- Ca sert à quoi alors d’être ami ?


            Milan reste stoïque avant de caresser la joue de sa petite amie avec le revers de sa main. Cette question si désagréable à entendre avait attristé sa plus fidèle amie. Suzana…Où serait il si elle n’était pas là pour le ramasser ?


- C’est encore ce garçon qui t’obsède ? Elle demande alors

Un sourie. Juste un sourire témoignant de lourdeur de ses chaînes.


          L’odeur de l’herbe était apaisante, Kendrian assoupit n’a même pas senti s’approcher l’objet de ses rêves. Stan avait quitté ses côtés depuis un certain moment pour aller se désaltéré, sans faire de mouvements brusques Milan s’assoit doucement à côté du corps endormit. Le visage aucunement troublé, les yeux fermés, les cheveux chatouillant ses lèvres. Dans un geste tendre il replace cette petite mèche effleurant ainsi la bouche mielleuse de Kendrian qui les remue doucement. Un enfant…

          Il était temps de prendre ses distances, demain à l’aube il partira pour l’Angleterre et c’est mieux comme ça. Pour oublier le visage de l’enfant perdu qui se dessine à chaque fois qu’il ferme les yeux. Jamais il ne pourra le rendre heureux. Jamais.


- Pardon Kendrian…,murmure Milan


           Des lumières défilaient devant ses yeux, il était allongé inconfortablement sur les sièges arrière de la golf de Milan. Il n’y avait pas de bruit, plus de musique, pas d’odeur de bière ni de cigarettes. Il n’a même pas pu dire au revoir à Stan. Il finit par être obligé de se lever, il reconnait immédiatement la maison de sa meilleure amie, il se frotte encore une fois les yeux pour mieux y voir. Milan portait sa sœur jusqu’à sa chambre et revint dans l’auto quelques minutes plus tard.


- Je te ramène ? Dit il

- Hum.


           Finalement ces quelques petits mots l’avaient réveillés, il n’avait même plus envie de dormir. Plus envie de rien. Milan était distant, froid, il n’exprimait ni joie, ni fatigue, ni impatience. Rien. Plus rien. Au bout de quelques minutes Kendrian demande à Milan de s’arrêter, ils étaient au centre ville, aucune habitation à l’horizon.


- Tu préfères pas que je t’emmène devant chez toi ? T’aura qu’à m’indiquer.

- Ca ira, te donnes pas tout ce mal.

Kendrian allait ouvrir la portière quand brusquement le bras de Milan l’arrête.


           Doucement il se retourne vers le conducteur, le cœur battant, encore ce regard, le même quand dans la chambre le soir où ils sont rentrés du lac. Un sentiment de panique, de peur envahissait les yeux de Milan. Un sentiment horrible qui déchirait le cœur de Kendrian. Sans un mot, une seconde après les voilà enlacés l’un contre l’autre, le visage de Milan profondément étreint contre son cœur, s’agrippant l’un à l’autre comme si leur vie en dépendait. Amoureux secrètement l’un de l’autre comme un souhait qu'on prononce tout bas en espérant de toute leur âme qu'il se réaliste un jour.


- Je t’aime Milan…

___________________________________________________________________________________________

Emouvant sniff...
Kendrian a enfin prononcer concrètement ses sentiments ! Peut être pour retenir Milan !
Espérez que ça marche lol
mais pas trop non plus
=D
Rolala il faudrait vraiment  penser à m'interner ^^


Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mercredi 27 janvier 3 27 /01 /Jan 00:43

               Son visage s’était brusquement figé, ses lèvres tremblaient et aucun mot ne sortait de sa bouche. Kendrian l’avait dit, lui avait avoué, sans vraiment le contrôler, tout est sortit naturellement et il le regrette amèrement. Il a tout imaginé, le rejet foudroyant, l’ignorance, l’excuse simple, le rire moqueur et blessant parfois il lui arrivait même d’imaginer l’amour, un baiser, une réponse douce et miraculeuse.

Mais ça, ce visage surpris au bord de l’évanouissement, le silence pesant devenait irrespirable. Non jamais il n’aurait put imaginer Milan aussi effrayé.


- Je suis désolé. J’aurai jamais dut dire ça, murmure Kendrian honteux et déçu


               Là, tout était réellement terminé, il n’y avait rien à ajouter, tous ses rêves et tous ses espoirs avaient disparus avec une simple petite phrase aussi naïve soit elle. Quelques mots qui peuvent à ce point briser une personne. Ca sonne presque comme une condamnation.

              Milan se redresse, le cheveux cachant ses yeux, ses mains fermement agrippées au volant. Sa voix s’était bloquée de sa gorge, une vie merveilleuse défilait dans son esprit, une vie d’amour et de bonheur. Kendrian était à ses côtés, souriant, amoureux. Ensemble. Seulement ce n’était pas réaliste ! Il n’avait pas le droit à ce genre de bonheur ! C’était malsain, mauvais ! Ce genre d’amour ne doit pas exister, ce genre d’amour ne peut pas l’atteindre ! MERDE ! Il s’était pourtant promis de ne pas ressentir quoi que ce soit pour lui, Kendrian ne devait être qu’un putain de plan cul ! Qu’un assouvissement de désir pervers et immoraux. Kendrian n’était qu’un fantasme.

Pourquoi se sent il aussi répugnant ?


- Oublies moi…Je ne peux pas t’aimer Kendrian.


             La puissance des mots est tellement sous-estimer.

             Un claquement de portière dans la nuit, la voiture redémarre et les phares disparaissent au loin laissant seul le corps immobile de Kendrian. Il y a de ça un an qu’il n’avait pas pleuré. Les larmes viennent troublé sa vue et se déverses insolentes, sans attaches, sans gênes. Quelle est cette douleur lacérant qui lui ouvre la poitrine ? Cette chose au fond qui se déchire douloureusement ? La même sensation que lorsqu’il avait sept ans, le même sentiment d’abandon d’un homme qu’il aime.


« Occupes toi bien de maman… »


Juillet. Aout. Septembre. Novembre.


             Le temps passait à une allure impressionnante, les jours et les nuits défilaient sans soucier de ceux qui les subissent. Insensibles.

             Kendrian allait finir son service de la journée, la patronne ne sortait que très rarement de ses cuisines, elle avait confié tout le personnel de salle aux mains de Kendrian, elle lui faisait entièrement confiance car mainte et mainte fois il avait prouvé son sérieux, sa ponctualité et surtout sa fidélité. Ca devait être qu’un petit boulot de vacances d’été, un boulot qui s’est prolongé car au fond il n’avait vraiment pas envie d’aller étudier et il se sentait bien dans ce petit restaurant. Pas besoin de réfléchir, c’était mécanique, une habitude à prendre. Il y avait toujours quelque chose à faire, pas le temps de discuter où d’aller flemmarder dehors, il n’avait pas le temps de penser.

             Vingt trois heures passés, il rentre sur les rotules, complètement lessivé ne rêvant que d’une chose, son lit confortable et douillet. Il monte sur son vélo à moitié endormi pour arriver rapidement chez lui, il n’y avait plus d’autobus à cette heure ci, ils avaient bien trop peur d’être brûlé par les jeunes de sa cité. Ce n’est que vingt minutes plus tard, après quelques poteau éviter - ses yeux se fermaient tous seuls - qu’il arrive enfin devant son immeuble. Il attache son vélo et appelle l’ascenseur. Adossé au mur, plus flippant qu’un mort vivant il appuie avec difficulté sur le bouton.

Il laisse son corps tomber de tout son poids sur les couettes chaudes, il n’a pas la force de retirer ses chaussures et pourtant il doit le faire. Une fois enrouler comme un saucisson dans ses couettes il peut enfin fermer les yeux avec soulagement. Malgré lui l’image de Milan vient le hanté avant que la fatigue ne le plonge dans un sommeil profond et sans rêve.

             Le réveil sonne. Une main hésitante tâte l’appareil avant dans l’envoyer valser avec fracas contre le mur, le calme revient. Dans un soupire d’épuisement Kendrian se lève lourdement de son lit, il s’assoit d’abord, encore enrouler dans ses tissus épais. Il regard sa table de chevet avec insistance, pas encore tellement bien réveillé, son portable s’illumine et vibre contre le bois. Un message de Stan.

              Déambulant dans l’appartement comme un gros tas avec une petite touffe blanche qui dépasse il s’enferme dans sa salle de bain, l’eau brûlante fait rougir sa peau, une buée épaisse monte jusqu’au plafond, les bras contre le torse, les mains entourant son cou. Il laisse sa tête se poser sur cette unique force profitant du bien être de l’eau qui s’écoule sur son corps endormi. Quelques minutes plus tard il arrête le jet et ressort une serviette entourant sa taille, une autre sur la tête. D’un pas tout aussi nonchalant il se rend dans sa chambre pour s’habiller. Son téléphone vibre à nouveau.

               Il décroche en prenant tout son temps.


- Hum ?

- Ca t’arrives de répondre à tes messages, lui dit Stan

Des bruits de craquements dans le combiné lui fait deviner qu’il mange des chips.

- Non. J’ai la flemme de taper sur les touches pour écrire un sms.

- Tu changes vraiment pas. On se rejoins au Tross à midi ?

- Ca marche.


              Il raccroche sans plus de formalité et observe sa penderie avec une certaine lassitude. Il devrait peut être s’acheter de nouveaux fringues pour l’hiver qui approche. A midi il était assit sur une des tables du Tross, les yeux cernés de Stan font apparition après quelques minutes d’attentes, le patron leur apporte les plats habituels.


- Alors des nouvelles ? Demande Stan la bouche pleine

- Aucunes.

- Quel enfoiré quand même ! Il aurait put au moins m’appeler !


             Kendrian mange ses frites en regardant par la fenêtre.

             Depuis le départ de Milan c’est comme si son sourire avait disparu, aussi vite qu’il est apparu. Plus une trace de joie ne s’exprimait réellement sur son visage, qui aurait cru un jour que ce garçon avait dansé un valse sur un son rock et en avait même rit. Personne. Eileen était partie à la fac depuis la rentrée, bien sûre elle appelait tous les jours son meilleur ami pendant des heures pour lui raconter ses journées longues et riches en émotion. Parfois elle l’appelle même dans la nuit, totalement désorienter, en larmes, lui répétant sans cesse que sans lui, elle est perdue. Des conversations qui lui font souvent plus de bien que de mal mais qui au fond ne fait qu’aggraver l’état des choses. Eileen est toujours aussi amoureuse de Kendrian et lui ne décide pas à avouer ses sentiments pour un autre afin qu’elle abandonne.

             Ces seuls liens avec l’espèce humaine se résume maintenant à ses collègues de boulot et Stan. Etrangement Stan l’avait appelé au lendemain de leur fête, il avait obtenu son numéro avec l’aide d’Eileen, il avait insisté pour le voir même si Kendrian ne le voulait pas, prétextant une maladie quelconque. Sans vouloir en entendre plus, d’une voix autoritaire il avait ordonné à Kendrian de le rejoindre de ce bar, au beau milieu de la nuit. A ce moment là le corps de Kendrian était en véritable dépérissement, son visage était ravagé par la nuit blanche et les larmes acides. Le cœur en morceau ce n’était qu’un ramassis du ce qui restait d’un être humain.

              Il s’est décidé à avouer la raison de son état, en pleurant comme un gamin.


- Tu crois qu’il m’appellera un jour ? Demande alors Kendrian rêveur

- Je ne sais pas. Mais il finira bien par revenir ça c’est sûr. Et quand ça sera la cas on va lui faire sa fête ! HAHAHA !

Cette bonne humeur, ce ton toujours joueur. C’est ça qui l’a aidé à tenir.

- Tu me fais flipper parfois, Kendrian crispe un sourire malheureusement ravagé encore par la mélancolie


             Il n’a rien avoir avec l’enfant que Stan avait découvert, c’était maintenant un malade qui n’attendait que la fin. Ce sourire, il n’avait rien de beau, rien de parfait. Il était tout simplement énervant, Stan serre les poings mais se concentre.


- Tu travail pas aujourd’hui ? Lui demande Stan en sortant une cigarette

- Non. C’est congé pour moi. Je vais peut passer à Lollypop Book.

- La boutique de bonbon qui fait aussi salon de thé librairie ? Ca craint les bouquins compte pas sur moi pour t’accompagner !

- C’est justement pour ça que j’y vais, taquine Kendrian

- Espèce de salaud ! Se vexe Stan

Un petit rire franchi les lèvres de Kendrian, un rire plein de désespoir.

- Dis pas de connerie. Je vais pas te lâcher aujourd’hui ! D’abord on va aller t’acheter des fringues et puis on ira acheter des gaufres qu’on ira manger au bord du fleuve comme des gros !

- Si tu le dis.


             Des gaufres, ça peut être pas mal. Une journée qui se voulait enjouée était pour Kendrian de véritable cadeau, le caractère de Stan était si excentrique qu’il n’avait pas le temps de penser à Milan, Kendrian n’arrive apparemment plus à ce passer de ce genre de petit après midi entre amis. Après tout rester enfermer dans sa chambre serait une très mauvaise idée. Il ressort des boutiques avec quelques sacs pendant que Stan est parti acheter leur gaufres débordante de chocolat, l’après midi c’est achevé au bord du lac. Deux solitaires qui se parlaient de tout est de rien, Kendrian s’est même moqué de Stan parce qu’il avait fait tomber sa gaufre dans l’herbe et que sa tête de déprimé était vraiment hilarante.

           Amicalement il avait tendu le reste de sa gaufre à son ami qui les larmes aux yeux l’avait accepté avec émotion, un petit sourire avait à nouveau trôner son visage. Stan pourtant ne remplacera jamais Milan.


- Comment ça se passe avec Hugo ? Demande alors Kendrian

- Pour l’instant très bien, rougit un peu Stan

- Tu as bien fait de faire ta déclaration, maintenant vous êtes ensemble.

- Hum. C’est assez étrange, j’ai encore du mal à y croire.

- Je suis content que t’es pu réalisé ton souhait.

Si anodine et pourtant pleine de sous entendus.

- Toi aussi tu réaliseras ton rêve…, réponds alors Stan, fais moi confiance, il va revenir en rampant parce qu’il arrive pas à t’oublier.


               Certainement pas. Il ne veut même pas y penser, les espoirs l’avaient conduit plus bas que terre, l’attirant comme des racines jusqu’au plus profond du néant, l’espoir il n’en a plus besoin. Milan il n’en a plus besoin, certes il le reverra, il a sa famille toute proche, certes il le rencontrera encore mais ça ne sera plus jamais comme avant. Plus jamais. Il ne cédera pas une once d’amour, pas une once de tendresse. Il en a trop souffert, il en souffre encore beaucoup trop. En quelques mois il avait vieillit de dix ans, son visage lui-même semblait porter tous les usages du temps. Encore plus blafard que d’habitude. Il veut juste récupérer peu à peu le goût de vivre même si il garde au fond de lui le secret sentiment d’amour pour un seul et unique homme.


- Embrasses Hugo pour moi. Dis alors Kendrian en se levant, je vais aller dire bonjour aux filles à la boutique.

- Qui sait tu vas peut être finir hétéro ! Hé avec la jolie Coralie ou encore la sexy Eileen.

- Impossible.

- Bon t’as raison je vais aller embrasser mon mec. Sourit Stan


                 Ils se quittent alors avec le sourire, les mains dans les poches Kendrian part en direction du centre ville dans la nouvelle petite boutique de ses deux amies. Cela fait à peine deux mois qu’elles ont agrandit leur petit locale, elles rencontres un franc succès car tous le mondes y trouve son compte surtout en matière de livre. Il y en a pour tous les goûts. Même si lire n’est pas tellement son genre, il s’en va parfois leur passer un petit « coucou » surtout histoire de rassurer Coralie qui s’inquiète chaque jour un peu plus, elle ne l’avait pas connu heureux mais elle ne l’avait pas non plus connu aussi effacé.

                Il était juste à part, un garçon mystérieux et sobre qui restait un peu à l’écart par peur peut être, comme un animal craintif, il pouvait parfois être effrayant lorsqu’on touchait à ceux qu’il aime. C’était un garçon tout ce qu’il y a de plus intriguant mais aussi attirant.

                Cependant depuis quelques mois ce n’était plus qu’un fantôme. Il était là sans vraiment l’être.


- Je te sers quoi ? Demande Coralie en arrivant à la table de Kendrian

- Salut toi, dit il alors, j’aimerai bien un thé. Un thé à la menthe.

- Ca marche. Danouch s’occupe de ranger la nouvelle cargaison de mangas si tu veux lui dire bonjour.

- Merci. Apportes moi juste mon thé ça ira.


                Coralie se presse donc d’aller chercher de thé de monsieur pendant que celui laisse ses pensées divaguer à travers les terres, qui sait elles atteindront peut être Milan. Que peut il bien faire ? Est-ce que lui aussi regarde l’extérieur par le biais d’une fenêtre en rêvassant ? Peut être qu’il étudie assidument pour un prochain examen ou on ne sait quel travail. Peut être que lui aussi pense à Kendrian, allongé sur son lit d’étudiant attendant juste que cette nostalgie qui l’avait soudainement coupé du monde disparaisse avec l’arrivée d’un de ses amis.


- Descends Milan ! On se fait une raclette party !

- J’arrive.



                Une frappe sur la tête sortie brusquement Kendrian de sa rêverie. Un mangas ?


- Si tu consommes pas dehors ! Incultes. Dit alors agressivement Danouch

- Bien le bonjour à toi aussi.

Aussi douce qu’un lion qui a faim.

- Qu’est-ce que tu racontes mon petit Kendri ? Demande Danouch

- Rien.

- Voilà ton thé, arrive gaiement Coralie

- Tu m’en fais un ma petite Lilly chérie ? Demande Danouch avec une moue pitoyable

- Va te faire. Tu m’as réveillé ce matin en me foutant un rat devant la gueule ! T’es complètement barge.

- Ce que t’es vilaine ! C’était pas un rat en plus c’était une petite souris.

- Joues pas sur les mots !


              Elles s’entendent toujours aussi bien comme peut le constater Kendrian avec le sourire. Heureusement qu’il est bien entouré, Milan aurait été content de voir qu’il s’ouvre enfin aux autres même si ce n’est qu’un nombre très restreint. Il s’ouvre quand même à d’autre que Eileen, ce qui elle, la ferait enrager de jalousie. Pourquoi est-ce qu’il a l’impression qu’ils sont tous partis ?


- Finalement l'espoirs n'est qu'un ramassis de conneries qu'on nous débite durant notre jeunesse pour bien se foutre de nos gueules. Pourquoi les parents ne nous ont pas dit que c'était n'importe quoi ? Hum...Je devrais faire dans la philo moi, du type Schopenauer, bien pessimiste. Soupire Kendrian pour lui même

 

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Ou comme Pascal mon petit Kendri ! =D

Au passage je déteste le thé à la menthe, décidement j'aime mettre des trucs bizarres :D

Enfin bon 
Voilà un petit chapitre sympatoch, j'abuse un peu sur l'adjectif puisqu'il témoigne plus de la déchéance de Kendrian ainsi que de l'amour que Milan représente pour lui.
Mais tout n'est pas rose dans la vie et une histoire où tout se passe bien ça n'existe pas ! Alors je continuerais à faire des histoires bien tristes, qui montre la réalité dure de la vie, je continuerais de faire pleurer car c'est le propre de l'homme. 
Je continuerais aussi à vous faire rêver parce j'aime quand il y a des réconciliations ^^

Je vous ai promis que cette histoire serait longues ! Tout n'est pas finit entre Kendrian et Milan hi
Je vous adore =)

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Jeudi 18 février 4 18 /02 /Fév 23:35


             Au finale, Kendrian a atterri dans une fête organiser par un jeune dont il ne connait pas le nom mais que Stan semble apprécier grandement. Peut être un de ses fournisseurs d’herbes. Il admet que la maison est immense et qu’il n’imaginait ce genre de fête que dans les vieilles séries américaines, peut être même que Scream se cache dans la cave. Il avance à reculons jusqu’à l’entrée grande ouverte, une dizaine de voitures bouche l’allée ce qui ne semble pas gêner Danouch, sans gêne elle grimpe sur le capot de l’une d’elle tout à fait naturellement.

              Le bruit de la musique électro et assourdissante lui donne déjà des frissons d’horreur, le nombre d’étudiant qui hurlent, qui se cuitent, qui gerbent dans le terrain. Quelques un qui s’embrassent goulument dans le coin d’une pièce, une fille à moitié nu sur la table de la cuisine recouverte de glace, chantilly, chocolat, les yeux dilatée comme deux billes noirs. Il reconnait bien là l’esprit de Stan, au milieu de la décadence il arrive à le retrouver assit à une table buvant dans tube un mélange d’alcool corrosif. Kendrian grimace.

              Il tourne maintenant la tête en direction de ses deux amies, Danouch à rejoint une partie de cartes, Coralie lui murmure dans l’oreilles les cartes des autres qui sont trop bourrés pour s’en rendre compte. Elles trouvent leur bonheur elles aussi. Après une lente constatation, Kendrian conclu qu’il n’a pas vraiment sa place dans ce genre de beuverie de masse, c’est hors contexte quand Eileen n’est pas là. Il n’a rien à faire ici, il n’y a personne à protéger.


- Foutu pour foutu bois au moins une gorgée ? Arrive alors Hugo un grand sourire sur les lèvres


              Encore cette impression d’irréel. Des cheveux brun mi-long, tout à fait sobre, il tend une canette de coca à Kendrian qui s’apprêtait à faire demi-tour.


- J’ai remarqué l’autre fois que tu ne buvais pas d’alcool, se justifie Hugo

- Merci.


            Kendrian récupère sa canette un peu confus, qu’est-ce qu’il faisait là ? Si Stan correspondait parfaitement à l’image que donnait cette fête, Hugo lui détonnait complètement. Son air joyeux, angélique, sérieux et intellectuel n’avait strictement pas sa place dans le décor. Les opposés s’attirent réellement. Son regard s’abaisse légèrement lorsqu’il regarde Stan plus loin, une chose l’attristait et rendait son sourire plus mélancolique qu’il ne l’est encore. Doucement Kendrian tente de s’enfuir, rester proche de personne déprimé n’était pas pour l’aider mais la voix douce et masculine de Hugo l’arrête sur place.


- On ne dira pas comme ça qu’il a tout perdu…

Hein ?

- Je te remercie Kendrian. Dit simplement Hugo

- Pourquoi ?

- Je sais quand qu’il est avec toi il se sent libre. C’est aussi grâce à votre rencontre si aujourd’hui nous…enfin tu vois.


           Vraiment il ne voit pas en quoi il lui est reconnaissant, après tout Stan s’est déclaré sans l’aide de quiconque, d’ailleurs Kendrian ne lui a jamais avoué que c’était la meilleure chose à faire puisque lui-même s’était pris un râteau monumental. Peut être aussi que Kendrian ne se rend pas compte de l’effet qu’il a sur les autres, quelques part il leur porte bonheur, il les rend heureux. Son air un peu simplet mais très mystérieux fait de Kendrian une sorte d’aimant qui attire naturellement les gens sans le vouloir.


- Si on allait discuter dehors ? Demande alors Hugo, on s’entends pas ici !


           Naturellement il le suit, un dernier regard en direction de son ami qui fume et bois à sa table d’ivrogne. Lui qui n’arrive pas à adresser un seul mot gentil à sa mère parce qu’elle est alcoolique, arrive à trainer avec un drogué doublé d’un fan de bière. Décidemment, sa vie n’est que paradoxe en paradoxe.


- C’est quand même mieux ! Sourit Hugo sur le balcon au premier étage

- Il fait froid moi je trouve. Dit alors Kendrian en remontant sa veste

- Tiens ! Hugo lui tend alors sa grosse veste

- Et toi ?

- Je ne crains pas le froid. Il lui assure

Kendrian hausse les épaules avant d’accepter dans mettre une deuxième veste.

- C’est un Novembre très froid tout de même. Se justifie Kendrian.

- C’est vrai. J’aurai préféré qu’il neige  !

- J’aime pas la neige. Réponds simplement Kendrian. C’est froid, ca devient de la glace puis de la boue. Quand je met mes converses après j’ai les chaussettes trempés.

- Moi je trouve que la neige ca donne un petit côté magique…, sourit Hugo en regardant le ciel


           Un rêve, un rêve douloureux à regarder. Pourquoi est-ce qu’il donne l’impression de porter tout le poids du monde ? A côté de lui la solitude de Kendrian semble bien joyeuse.


- Pourquoi es tu venu Hugo ? Tu savais pourtant que Stan allait se mettre mal…, reprend gravement Kendrian.

- Pourquoi est-ce que tu suivais Eileen partout ?

Pour la protéger.

- Moi aussi je veux protéger ceux que j’aime. C’est pour ça que j’ai accueillis Stan chez moi…Alors que c’est parents l’ont foutu dehors comme un malpropre ! C’est leur fils tout de même ! Je ne comprends pas qu’on puisse faire ça à son propre fils. Stan compte énormément à mes yeux…Je sais que je ne pourrai pas l’empêcher de faire la fête, de prendre des cuites, de fumer ses pétard. Je peux au moins être présent, comme un ange gardien. Je veux être là pour lui…


          Il n’y a ni vent, ni pluie, ni neige. Juste Kendrian et Hugo sur un balcon, loin du tumulte sous leur pieds, Kendrian aussi ressentait ce besoin d’être proche d’Eileen, d’être à côté pour qu’à tout même elle puisse compter sur lui. Comme un grand frère.

          La lumière s’allume brusquement dans la pièce derrière eux, la silhouette chancelante de Stan apparait dans l’embrasure de la porte, il regard les deux garçons d’un mauvais œil, le regard totalement flou par le nombre de drogue fumé. La soirée était déjà bien entamer mais il n’a pas fallut plus de vingt minutes pour que Stan ne tienne déjà plus debout et ne raisonne plus tellement.


- Qu’est-ce que tu fou avec mon mec ? Grogne-t-il

Hugo fronce les sourcils. C’est bien la première fois que Kendrian ne le voit pas sourire.

- Je vais vous laisser. Dit simplement Kendrian en partant


         Il passe à côté du corps lourd de son ami trop bourré, l’odeur de l’alcool, cette puanteur nauséabonde qui occupe toute ses nuits de cauchemars. Cette chose qui lui met les nerfs en rogne, cette odeur qui l’agresse. Sans comprendre pourquoi il se retrouve brusquement plaqué contre le mur du couloir, les yeux de Stan injecté de sang lui lance des éclairs, il le tien par le col agressivement. Cette attaque un peu trop virulente était à prévoir, un homme bourré ne fonctionne pas comme un être normale, ce n’est qu’un tas de neurones entassés les uns sur les autres parce qu’ils se noient dans l’alcool. Kendrian le sait bien.

 

- Je t’ai posé une question …grince des dents Stan


         Il n’est plus le même, cette luxure à pris totalement possession de lui. C’est comme si devant lui, Kendrian, voyait sa mère lorsqu’elle est totalement imbibé, agressive et paranoïaque. Près à te frapper avec un manche en bois lorsque tu te rinces tranquillement le visage après une chaude journée d’été. Oui, Kendrian connait ce comportement.


- Je discutais. Répond alors Kendrian


          Son ton, son air a changé, ami ou pas, il ne supporte pas les gens bourrés. Tout son être regarde Stan de haut, avec mépris et exaspération. Si jamais Stan venait à commettre l’irréparable, Kendrian ne se gênera pas pour riposter.

Un homme manipulé, ce n’est pas son ami qu’il voit, c’est un homme répugnant. Stan resserre sa poigne, faisant presque couiné le tissu sous ses poings. Rapidement Danouch et Coralie apparaissent des escaliers, elles restent figées devant la scène.


- Tu discutais ? Tu te fou de moi ? S’énerve encore plus Stan

- Stan arrête ces conneries tout de suite ! S’exclame Hugo.

- Toi la ferme ! Hurle Stan à son tour


        Choqué par ce changement de comportement Hugo reste perplexe. Qui est cet homme ? Kendrian sent sa veines tapé sur sa tempe, il ferme calmement les yeux et pose ses mains sur celles de Stan. Il ouvre à nouveau les pupilles se faisant violence pour ne pas l’envoyer valser dans l’autre pièce.


- Lâches moi Stan.

- Dis moi la vérité alors !!

- Tu veux que je te dises la vérité ? Tu es pathétique Stan…Regardes toi ! T’es complètement bourré ! Tu peux à peine tenir debout ! Les yeux injecté de sang espèce de merde ! Tu te rends dans quel état tu te met ? TU TE RENDS COMPTE QUE TU ME MENACE !!! Ouvre les yeux merde et arrêter de t’en prendre aux autres ! J’en ai rien à secouer de tes problèmes de famille ! D’ailleurs ça m’étonnera pas que ça soit dut à ton putain d’alcool et ta putain d’herbe ! C’EST BIEN FAIT POUR TA GUEULE ! Il faut arrêter de choisir la facilité quand on a des problèmes, il y en a marre que vos putains d’abus nous entrainent dans vos merdes, si tu veux te faire du mal fais le tout seul ! Mais ne rends pas les gens autour de toi responsable de ta faiblesse. Suicides toi c’est plus radical.


        Le même discours. Le même type de discours que Kendrian crache avec virulence à sa mère…Elle se met souvent à pleurer, le suppliant de la pardonner, il lui arrivait d’y croire d’ailleurs. Puis il déchantait très vite. Sûr il sait que ce genre de discours pourrait créer beaucoup de problèmes dans son amitié, il sait aussi que Stan n’est pas un alcoolique mais avoir des soucis n’est pas un passe pour faire ce qu’on veut.

          Lui aussi se sent seul ! Son père l’a abandonné quand il avait à peine sept ans ! Sa mère est un tonneau de vin qui lui pourrit la vie ! Sa meilleure amie s’est cassée dans une autre fac et pour couronner le tout l’homme qui l’aime ne veut plus entendre parler de lui ! Est-ce qu’il a succombé à la tentation ? Est-ce qu’il s’est bourré la gueule ? Drogué comme un fou ? Mutilé ? Non ! Alors merde ! Ceux qui veulent se foutre en l’air sont priés de le faire sans l’emmerder lui !

          Doucement Stan retire ses mains du col de Kendrian et se laisse glisser contre le mur, totalement perdu, comme si il a avait reçu un grand coup sur la tête il se met brusquement à pleurer. Le dos secouer de spasme, cachant son visage entre ses mains. Danouch se précipite sur Stan, inquiète elle tente de soulager ses sanglots en le serrant dans ses bras, comme une mère ferait avec ses petits. Coralie reste encore sous le choc, Kendrian croise son regard, plus dur que l’acier, Coralie ne l’a jamais vu aussi furieux ! Pas même le jour il a faillit frapper un petit gringalet qui avait osé touché Eileen.

            Il part sans tenir compte des autres, il savait que c’était une mauvaise idée de venir. Il savait qu’il allait le regretter, il n’aurai jamais dut les écouter. Il retire la veste de Hugo qu’il dépose sur le porte manteau devant l’entrée. Il évite les autres convives et sort sans dire au revoir à personne.

            Touché, chamboulé. Il en a trop dit, il en a marre de continuer de faire cette morale. Les émotions s’emballent, les évènements douloureux s’enchainent. Au bord de la crise de nerfs, il sent déjà ses mains tremblées et personne n’est là pour le calmer. Personne.

             La seule âme douce et maternelle qui en une simple étreinte soignait ses crises c’était Eileen et aujourd’hui elle est loin de lui. Sans pouvoir se retenir les larmes traversent déjà ses joues, la buée sort de sa bouche alors qu’il sanglote le bras sur les yeux pour cacher la honte au milieu de la rue. Il continue d’avancer à grand pas, loin du monde, loin des gens. Seul au milieu de la route il finit par se laisser tomber contre le mur d’un bâtiment. Pourquoi faut il qu’il craque maintenant ? Pourtant ce n’était pas une confrontation ni avec sa mère ni avec Milan ? Cette douleur lacérant ressurgie. Il est bel et bien seul, perdu dans une rue inconnue. A la merci de ses larmes et de ses peurs. Si personne ne vient l’aider à se relever comment est-ce qu’il va faire pour continuer ? Il sent son téléphone vibrer dans sa poche, un numéro inconnu, il décroche tentant de sécher ses larmes.


- Ouais ?

- Kendrian ! Où es tu ? Reviens s’il te plaît ! Lui supplies Coralie, Stan s’en veux tellement !

- Ecoutes on en parlera une autre fois ok ? La je suis fatigué je rentre chez moi.

Il raccroche mais son téléphone sonne à nouveau.

- Bordel je t’ai dis qu’on se verra demain !! Hurle Kendrian la voix enrouée

- Que…C’est Eileen.

- Eileen…, murmure Kendrian


           Comme si ce nom lui disait quelque chose, un flot de souvenir de sa meilleure amie défile devant ses yeux. Eileen…La seule qui l’ai toujours aimé.


- Eileen, répète Kendrian au bord des larmes

- Où es tu ?

- Je sais pas…Au milieu d’une rue près du pont du canal, au centre…

- Bon. Ne bouges pas j’arrive ! Ne bouges pas !


            Depuis la faculté à deux cent kilomètres d’ici ? Kendrian a le temps de se transformer en déchet sociale sur son trottoir. Il lève les yeux aux ciel, il a vraiment une apparence pitoyable. Sa vie avait pris une mauvaise tournure depuis cette époque, depuis la fuite soudaine de son père. Enfin soudaine, c’est un bien grand mot, elle était soudaine pour lui parce qu’il n’avait que sept ans et qu’il ne voyait rien. Ce n’était qu’un enfant normal, dans une famille qui lui paraissait normal. Jusqu’au jour où il a fait ses valises, il a regardé ta mère qui te tenait fortement la main. Elle l’a insulté une dernière fois puis il est parti.

            Kendrian ne se souvient même plus de son visage à cette époque, il semble pourtant que son père n’était pas un homme mauvais, ce n’était pas quelqu’un de violent ni d’indifférent. C’était juste un homme fatigué qui n’arrivait plus à supporter l’état de sa femme. Il rentrait tous les soirs plus épuisés que la veille, il se souvient d’un père malheureux dans la cuisine, les bras croisés sur la table encore en tenu de travaille. Il restait des heures dans la cuisine, perdu dans ses pensées.

            Depuis qu’il l’a laissé avec elle, Kendrian a reçu une gifle violente qu’il lui a volé son enfance. En quelques temps c’est comme si le voile naturel qu’il avait devant les yeux disparaissait, il se rendait compte que sa maison était un taudis, que sa mère buvait, que l’odeur de l’alcool était répugnant. Que la vie n’avait rien de beau mais qu’il y avait quelque part quelqu’un qui l’attendait, quelqu’un qui pourrait peut être le rendre heureux. Pourtant c’est comme si ce bonheur qu’il désire tant se joue de lui, parfois il semble à porter de main et une seconde plus tard le voilà hors de porter. C’est cruel, c’est mesquin.

           Il ne savait pas depuis combien de temps il était, il faut dire qu’il n’avait aucun repère, mis à part son portable et même si il regardait l’heure ça ne lui indiquerait pas le temps qu’il a passé sur son trottoir puisqu’il ne sait pas à quel heure il est partit de cette soirée. L’image de Stan lui revient brusquement à l’esprit, son air désespéré et abattu. Kendrian n’avait pas pris de gant avec lui, il avait touché le point sensible du seul ami qui lui restait. Cependant, il ne regrettait rien, il ne s’excusera pas non plus ! Jamais il ne pourrait pardonner ce genre de comportement. Que ça soit Stan, sa mère ou le bon Dieu lui-même ! Il s’en fou complètement !

           Alors que sa crise de nerfs reprenait le dessus Kendrian frappe brusquement le sol à s’en faire craquer la main, le bruit effrayant qui s’en suivit le fit crier de douleur. Il se mordait la langue pour s’empêcher de hurler plus encore. Il s’était sans doute casser quelque chose et en plus ça n’avait servit à rien puisque la colère ne fait que le bouffer le cœur un peu plus.


- KENDRIAN !!!


           Cette voix, il la reconnait. Il l’a déjà entendu des milliers de fois. Le visage d’Eileen, en sueur, paniqué, les cheveux en pagaille sûrement parce qu’elle avait courut, la douce chaleur de ses bras. Elle le serre contre elle à l’en étouffer. Il ferme les yeux de bien être et répond à son étreinte avant de se laisser aller. Encore une fois.


- Je t’abandonnerai plus Kendrian. Je te le promet. Je ne t’abandonnerai plus.

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YOUHOUU !!! Mon petit Kendrian c'est mon chouchou fort et si fragile à la fois !
AAAH je l'adore
mais ou est milan ce petit con ? Bah il pense à Kendrian au fin fond de sa faculté d'histoire...Je voulais faire histoire avant et finalement j'ai plongé dans le droit.
Quel merde...LOL

Bon voilà une petite suite j'espère qu'elle vous plaira ! =) Eileen va-t-elle réussir à conquérir un homosexuel ? hihi

BISOUS

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Lundi 1 mars 1 01 /03 /Mars 23:35

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      Deux corps dans la nuits qui couraient sous une pluie battantes, cette traîtresse était tombée sans crier gare alors que les deux jeunes gens rentraient tranquillement. Les voilà qui couraient jusqu’à une petite maison à proximité du centre ville, une petite maison tout ce qu’il a de plus charmant et commun. Une maison qui pourtant avait accueillit Kendrian tant de fois. Les cheveux blancs plaqués sur le front il regardait le dos de Eileen juste en face de lui.

A chaque instant, à chaque moment, lorsque son cœur se déchirait, quand sa vie avait des teneurs sombres et que plus rien ne semblait pouvoir le ramasser au fond de son puits de désespoir cette main vernis faisait jaillir la lumière au dessus de son esprit. Cette unique et même main le relevait avec le sourire pour le remettre à la lumière. Il se souvient de la première fois, la première qu’Eileen est venue canalisé ses crises. Une après midi chaude mais sombre, une après midi d’été. Il était rentré chez lui, le cœur lourd comme chaque soir, il était rentré dans cet appartement mal odorant. Sa mère lui avait posé une question mais son état était tel que la haine jaillissait de tous les pores de Kendrian. Il était parti dans la salle de bain sans réponse pour se rafraîchir le visage, pour se prouver que son enfer était bien réel.

             Blessée elle était repartie bredouille, il ne l’avait pas vu venir. Il n’avait pas entendu les pas martelant le parquet entrant dans sa petite salle de bain avec un manche en bois. Le visage crispé par la colère, les yeux injectés de sang et des traces violettes sur ses lèvres. Elle avait perdue l’esprit au point de le frapper sans relâche, le dos, la nuque, les bras. Il ne comprenait rien. Il se relève et réussit à sortir de la salle de bain, il courut jusqu’à sa chambre où il prit une crosse de hockey. Sa vue était obscurcie par une rage aveuglante, il arrivait rapidement devant le petit corps de sa mère qui fière ne baissait pas les yeux. Kendrian lâchait la crosse et giflait sa mère avant de s’enfuir le corps douloureux mais anesthésier par la colère. Ses pas l’avaient conduits jusqu’au parc de la ville, il s’était écroulé sur un banc, le visage larmoyant, les dents serrés ne sachant plus comment s’arrêter de pleurer. Les mains si crispés que les jointures de ses doigts en étaient blanches.

              Nous étions en juillet, un magnifique couché de soleil en juillet, Eileen reconnaissait sa chevelure hors du commun et sans hésité une seconde elle se précipitait sur lui pour le serrer dans ses bras. Calmer sa haine, calmer sa douleur. Apaiser son cœur.


              Nous étions en Décembre, la pluie refroidissait leur corps mais la situation était la même. Eileen était la seule à être venue le chercher, Eileen a toujours été la seule…

            Sans comprendre pourquoi, il arrête Eileen par le bras, la pluie tombe encore autour d’eux, le visage essoufflé et trempé de son amie lui frappe soudainement. Il ne l’avait jamais aperçu de cette façon, ce n’était plus lui qui l’a protégeait mais c’était elle. Il ne l’avait jamais vu de cette façon, plus sérieuse et plus amoureuse que jamais. Il n’avait jamais remarqué à quel point ils se ressemblaient. Lui, fidèle à son Milan, elle amoureuse d’un homme qui lui faisait tant de mal. Elle ne l’a jamais renié, elle ne l’a jamais obligé à l’aimer. Eileen n’a fait qu’adorer quelqu’un qu’elle ne pouvait pas atteindre…

           Le reflet était évident. Le torse soulevé par le manque de souffle, les long cheveux ébène de la belle sur sa veste en cuir. La main dans celle de Kendrian le temps semblait se figé autour d’eux et Kendrian commençait à se poser des questions étranges. Des questions qui jusque là ne lui avait jamais traversés l’esprit…

Et si jamais … lui et elle…Juste lui et elle.

             Il s’approchait d’elle inexorablement, leurs corps soudainement attirés l’un par l’autre sans aucun contrôle de volonté. Eileen se rendait compte peu à peu que la distance diminuait considérablement, que le visage abattu de son ami prenait une tout autre forme, que cette fois son regard était voilé d’un étrange sentiment. Un sentiment qu’elle avait rêvé un jour voir dans ce regard froid…Un sentiment qu’elle n’avait pas réellement souhaité car il était si utopique qu’il ne pouvait se réalisé. Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres, doucement Kendrian dépose sa main sur la joue mouillé de Eileen. La pluie était futile.

            Elle était la seule, elle était l’unique à n’avoir jamais cessé de l’aimer sans attendre un retour. Elle ne semblait même pas souffrir de l’indifférence du garçon, elle l’avait accepté tout en continuant d’éprouver ce sentiment. Elle toujours elle ! Avait il le droit d’imaginer une telle chose ? Était il sûr de pouvoir ? Elle n’a jamais espéré que son bonheur, chaque moment passé ensemble n’était que pur complicité. Eileen ne l’a jamais fait pleurer, elle était au contraire le pansement à ses plaies. Après tout l’amour n’a pas de visage, il n’a pas d’âge ni de sexe, ce n’est qu’un sentiment cruel et inégale qui nous tombe dessus un beau matin. Il n’y a pas d’obligation, il n’y a pas de règles.

            Et si jamais…et pourquoi pas.


           Un baiser. Les lèvres pourpres de Eileen contre les belles lèvres rosés de Kendrian, un contact si fusionnel si inattendu qu’il en était électrisant. Un baiser qui n’avait rien avoir avec ce qui a déjà pu arriver entre eux, un baiser qui n’était en rien amicale, ni unilatérale. C’était un baiser partagé ! Un baiser sensuel qui se voulait plein de désir. Un baiser entre un homme et une femme qui n’avait rien de platonique. Un réel baiser d’amour.

           Pouvait on réellement parler d’amour ? Kendrian ne le savait pas. Certes, le contact était plaisant, frissonnant, il pourrait ainsi l’embrasser jusqu’à que la pluie cesse, jusqu’à ce que le jour se lève. Il pourrait la serrer dans ses bras, il sentait son cœur se gonfler, la joie envahir ses veines. Un baiser comparable à ceux qu’il a eut avec Milan, un baiser qui le rendait heureux. Cependant, il y avait une différence, une légère différence qui malgré tout ça…donnait une petite pointe de tristesse, une petite pointe d’insatisfaction. Ce n’était pas Milan après tout, il n’avait pas les même sentiment.

Certains disent que chaque amour est différent, qu’on aime jamais de la même façon. Ca doit être ça alors, son amour pour Eileen est évident ! Sans elle, il serait déjà mort. Il n’en doute pas. Mais son amour est-il assez fort ? Kendrian secoue la tête, trop de question inutiles qui lui brouillent l’esprit. Ce soir une chose est sûr, c’est avec elle qu’il veut être. Le temps fera les choses pour lui, Milan s’effacera peu à peu et son cœur entier sera offert à un seul et unique visage. Celui ci même qui lui fait face.

          Empourprée, Eileen ne sait plus quoi dire, ni quoi faire. Il lui semble qu’elle vient de rêver, tétanisé elle touche avec lenteur le bout de ses lèvres. Kendrian ne peut s’empêcher de rire, il arque un sourire, un sourire qui lui fait un bien fou et revient déposer un tendre baiser sur les lèvres pulpeuses de la jeune brune.

          Il la tire ensuite par le bras se dirigeant vers la maison, ils rentrent trempés jusqu’au os. Eileen encore sous le choc ne dit rien jusqu’à arriver dans la chambre. Kendrian quitte ses habits sans pudeur et se couvre avec un plaid. Il s’assoit grelotant sur le lit regardant le corps inerte de Eileen.

          Au bout de quelques minutes elle finit par revenir à elle, à son tour elle se déshabille pour mettre son pyjama, elle va chercher deux serviettes pour leurs cheveux humides. Kendrian se frotte vigoureusement les cheveux quand ses mains sont brusquement arrêtés par celles de son amie. Il redresse le visage et constate qu’elle est à nouveau maîtresse de ses émotions, les joues rougies elle frotte la tête de Kendrian avec plus de délicatesse. Il sourit à nouveau malgré lui se laissant faire comme un enfant. Une fois sec, Eileen attire Kendrian à elle pour le serrer contre son cœur. Il ferme les yeux de bien être, le sommeil s’abattant brusquement sur lui rend son corps lourd. Une étreinte si chaleureuse, une nuit pluvieuse.


           Ses yeux papillonnaient, les volets étaient encore fermés et il était seul sur le lit à peine recouvert par la couette. Il regarde l’heure avant de se redresser doucement, toujours semi réveillé il se lève avec la motivation d’un escargot. Kendrian revêt rapidement son pull avant de sortir de la chambre, la maison semble vide, depuis combien de temps Eileen est elle réveillée ? Il descend les escaliers, il n’y a aucun bruit dans le salon et aucune chaussures sur le paillasson. Les parents d’Eileen sont absents ?

           Nonchalant il rejoint la cuisine et s’assoit lourdement sur la chaise, laisse tomber sa tête entre ses bras et ferme les yeux de paresse.


- Bonjour, lui dit une voix mielleuse juste derrière lui

Kendrian se redresse, il regarde Eileen, laisse tomber à nouveau sa tête.

- Café ? Elle demande en riant

- Hum.


           Il ouvre les yeux lentement, son regard se porte sur le corps élancé de son amie, elle est simplement vêtu d’un débardeur noir et d’un bas de survêtement en coton. Il la détaille malgré lui, de la longueur de ses cheveux jusqu’à la chute de ses reins élégant. Etrangement il sent son cœur réagir, sa peau avait l’air si douce, si chaleureuse…Comme une douce flamme attirante, une flamme dansante au milieu de l’obscurité. Elle se retourne brusquement ce qui fait palpiter son cœur, a-t-elle remarqué ? Il espère que non ! Il regarde ailleurs comme si rien n’était, bourru il fronce même les sourcils, cette sensation qui avait pris naturellement possession de lui il la connaissait. Cette attirance soudaine pour quelqu’un, il l’avait déjà ressentis.


- Tiens, elle tend la tasse fumante


        Alors que leurs doigts se frôlent, ils restent un instant à se fixer comme deux imbéciles, l’une plus rouge qu’une pivoine et l’autre plus hypnotisé que jamais. Le temps reprend brusquement son court, Kendrian se lève, il se précipite sur Eileen. Elle l’accueille avec passion scellant leurs lèvres dans une union dévorante. Leurs langues pressées, les contacts subtiles et rapides. Les corps collés l’un à l’autre se découvre pour la première fois. Un brusque sentiment inhumain avait pris brusquement possession de leur volonté, leur désir avait éclaté sans que l’un ou l’autre ne le prévoit. Les mains d’Eileen plongeant dans la chevelure de Kendrian approfondissait le baiser jusqu’à ce qu’il en devient presque indécent. Les mains plus grandes attachés au bassin de la belle jeune femme, remontaient doucement jusqu’aux épaules frêles pour la serrer encore plus contre lui, si cela est possible.

          Les images de Milan traversait brusquement son esprit, des images de son visage, de ses sourires, de sa tristesse…Des images de leurs ébats, des caresses, la sensation de sentir encore ses mains fermes sur son corps. Kendrian ouvrit brusquement les yeux. Non plus de Milan ! C’est finit ! Il doit l’oublier ! Pour de bon, pour pouvoir être heureux ! Il doit oublier Milan au point de faire crever ces putains de sentiments qui ne font que le détruire !

Eileen, juste Eileen…

          Soudainement il la soulève pour l’asseoir sur la table, il renverse au passage le café qui s’étend sur le sol, Eileen retire le pull de Kendrian, elle enlève son débardeur et l’attire par la ceinture pour défaire son pantalon. Elle reprend possession de ses lèvres, Kendrian dégrafe le soutient gorge qu’il fait lentement retomber sur le carrelage. Sa délicatesse est coupé par la fougue d’Eileen plus désireuse que jamais. Ce n’était pas plus mal, l’excitation n’était que plus grande.

         Elle s’écarte de ses lèvres pour caresser son torse avec sensualité, avec l’aide de ses pieds elle fait tomber le jean sur les chevilles de Kendrian qui se laisse faire comme un pantin, le souffle court, il caresse les courbes charmeuses de la belle brune. Il s’approche alors déposant sa langue sur le cou tentant d’Eileen qui penche sa tête en arrière, ses yeux bruns étaient embrumés, son cœur allait exploser d’amour. C’était un rêve…Un rêve magnifique…

Elle redresse le visage tendre de Kendrian, plante son regard dans le sien avant de déposer un chaste baiser plein d’amour sur ses lèvres. Il fait glisser lentement le dernier vêtement qu’ils leurs restaient et dans la tendresse il s’allonge sur elle montant sur la table sans quitter ses lèvres. La fougue avait disparu, il ne restait plus qu’une douce atmosphère romantique.

         Kendrian passe une main aimante sur la joue d’Eileen, le visage entouré par ses cheveux noir, offerte à lui sans retenue. Pourtant quelque chose clochait, le regard de Kendrian n’avait plus rien d’aimant, il était le seul à le comprendre, Eileen elle croyait que la douce forme de ses traits étaient mélancoliques car il aimait…Au fond la tristesse envahissait un peu plus son cœur à chaque fois qu’il regardait son visage…Un visage qui n’avait pas la plus grande place dans son cœur. Ce n’est pas faute de vouloir remplacer le tyran qui occupe égoïstement toutes ses pensées, cependant la gorge serré il ne cesse de regarder le visage d’Eileen honteux de ressentir une telle douleur. Il doit oublier Milan, il doit aimer Eileen au point de virer cet insensible connard ! Il l’embrasse avec passion dans l’espoir de rayer définitivement son amour pour l’homme de ses rêves…De le rayer…


          Quelques heures plus tard, Kendrian était assit sur le sol froid à moitié nu un verre d’eau dans les mains, Eileen couchée à ses côtés avec la veste de Kendrian sur le corps pour la couvrir. Aucun d’eux n’osaient réellement parler de ce qui venait de se passer mais tout était clair, ils en avaient eut envie peut être pour des raisons différentes et cela leur avait fait autant de bien que de mal. Quelque part Kendrian se rassurant en s’avouant que ça arriverai un jour, cette attirance que Eileen a toujours eut pour lui, ce rejet constant d’un amour à sens unique, il allait forcément se tourner vers la seule personne qui l’aime réellement. Il allait se tourner vers un avenir qui semblait moins douloureux.

Au final, il ne regrette pas. Il relève le menton de la belle brune avant de lui arracher un baiser tendre et suave, celle-ci rougit de plus belle et en perd sa langue. Il fallut bien deux heures de plus pour qu’ils se remettent à parler normalement.


- Et tu comptes faire quoi maintenant ? Demande alors Kendrian affaler sur le lit de son amie

- Je ne sais pas. Je pensais me tourner plus vers un BTS. Le faculté ce n’est pas pour moi…

- Il n’y avait pas de garçon mignon ? Il demande alors en taquinant la jeune fille

- Pas aussi beau que toi en tout cas ! Dit elle en se jetant sur lui


           Leurs regards se plantent l’un dans l’autre, sans un bruit, pas de silence pesant, juste une discussion inaudible.


- On peut essayer d’être heureux tu crois ? Sans avoir peur de gâcher ce qu’il y avait entre nous ? Demande timidement Eileen

- Je crois que notre relation était purement amicale, c’était bien trop ambigüe, au fond il y a toujours eut quelque chose entre nous…Quelque chose qu’on en peut pas nier.


            Dans un dernier baiser, le cœur de Kendrian se brise brusquement, se briser pour mieux se reconstruire…

 

 

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Salut ! Mon ordi est mort mais vivement le système de mode sans échec !! MDR

grâce à ça je peux me connecter mais pas écouter de musique et Dieu inventa le Ipod lol...

Enfin bref parlons histoire !

Eileen a enfin réussi à conquérir Kendrian, mais l'a-t-elle réellement rien qu'à elle ?

Kendrian peut il vraiment oublier son amour pour Milan ?

Et surtout !

Comment celui ci va réagir en aprenant que celui qu'il désire tant, se tape sa soeur ! MDR

oula tant de questions... niark

Je n'avais jamais essayer l'homo qui devient hétéro mais je trouve ça assez original...

J'aime.

Bisous !! 

ps : bienvenue aux nouvelles !! ^^

 

 

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Vendredi 5 mars 5 05 /03 /Mars 16:16


                  Milan ferme son sac prêt à rejoindre sa famille pour les vacances de Noël, étrangement impatient il donne une tape amicale sur le dos de son colocataire de chambre avant de courir jusqu’ à sa voiture, il jette son sac dans le coffre et allume la radio avec le sourire. Il s’arrête devant l’immeuble des étudiant Erasmus, une fille sort de l’immeuble, un sac sur les épaules. Elle lui sourit avec tendresse.


- Well ?

- Well.



                Surchargé, Kendrian ne fait même pas attention à sa petite amie qui l’attend patiemment sur le comptoir, elle en est déjà à son troisième verre et ne se lasse pas de voir son petit ami s’agiter. Plus concentrer que jamais, elle ne l’avait jamais vu aussi investit dans son travail. Kendrian avait la direction de toute la salle, les serveurs qui étaient là, sont tous sous ses ordres. Choses qui rend Eileen fière de lui quelque part, ce n’est peut être pas un grand job, c’est peut être normal pour les autres mais connaissant Kendrian depuis longtemps elle sait que c’est un grand exploit.

Il se plait ici, c’est le plus important.


- Un autre Bitter s’il vous plait. Demande Eileen au barman

- Comment pouvez vous aimer des choses aussi amer ? Lui demande avec une douceur non contenu le beau barman

- Si j’ai besoin de savoir l’heure je te le demanderai, lui répond Eileen


             Le barman fait fit de se prendre une belle en plein cœur et part servir les autres. Kendrian trouve enfin un peu de temps pour s’asseoir à côté de sa petite amie. Elle lui vole un baiser tant il lui avait manqué, Kendrian reste un instant déconcerté avant de sourire et de l’embrasser plus tendrement.


- Tu as finis ton service ? Demande Eileen

- T’es dingue ! Je prends juste un verre d’eau et j’y retourne.

- Quel sérieux ! Tu m’épates !

- Je savais que t’aurais jamais dut venir, dit il gêné


             Le barman serre un grand verre d’eau au jeune serveur qui l’avale d’une traite, il embrasse une dernière fois sa belle et repars dans la fosse au lion, courant à droite et à gauche pour satisfaire les clients, aller et retour pour les plats. Il donne des indications à une serveuse qui s’en va vérifier si tout va bien pour un couple plus loin. Décidemment la semaine il n’a plus une seconde à accorder à Eileen mais elle l’accepte sans conteste, ce qui compte c’est qu’il soit avec elle.

               Aujourd’hui elle lui voulait lui annoncer que Milan arrivait ce soir mais finalement il est trop occuper, elle ferait mieux de s’en aller. Eileen paie sa consommation et s’enfuit son sac à main sous le bras jusqu’à la petite boutique en face pour acheter le cadeau de Noël de son petit ami. Le connaissant assez bien, elle sait déjà ce qui va lui faire plaisir.

             A la fin de la journée Kendrian finit enfin son service, il dépose ses affaires dans son casier, dans l’arrière boutique avant de s’enfuir en passant dire au revoir à sa patronne qui s’enferme dans son bureau. Il lance les clés du restaurant à Warren, le barman qui lui fait signe tout en essuyant ses verres. Kendrian remonte un peu sa veste pour cacher ses oreilles et se dirige jusqu’à la boutique de ses amies. Il rentre à l’intérieur avec hâte et se réchauffe les mains à l’intérieur en les posant sur le radiateur. Soudainement, quelqu’un lui saute dessus en s’accrochant à son cou, il sourit sachant très bien qui ça peut être.


- T’es revenu enfin ! S’écrie Coralie, j’avais peur que tu sois fâché.


               Pour toute réponse il la gratifie d’un sourire et lui demande un thé à la menthe qu’elle s’empresse d’aller faire. Danouch s’écrase sur le siège en face de lui comme à son habitude et le toise du regard. Il avait des cheveux encore plus bouclés que d’habitude et des cernes plus profondes, un teint terne, un regard plein de fatigue et de mépris. Le froid s’installe immédiatement.


- Tu as des explications j’espère, elle lui dit en s’approchant un peu plus

- Pas auprès de toi. Dit il simplement

- T’es qu’un pauvre con…


           Coralie décide d’arriver à ce moment précis en posant la tasse en face de Kendrian. Elle récupère une chaise et s’installe à son tour. Elle sent la tension, elle s’en doutait, Danouch étant devenue très amie avec Stan n’arrive pas à comprendre le comportement de Kendrian.


- Tu penses ce que tu veux, répond Kendrian en buvant une gorgée de son thé

- C’est comme ça avec toi alors ? On règle tout comme un lâche ? Je te signale que Stan était le seul à te ramasser dans ta merde et qu’il a tout fait pour te redonner le sourire ! Et toi tu le laisses tomber sans même le laisser s’expliquer.

- Je déteste ceux qui boivent pour oublier leurs conneries. Il faut savoir assumer dans la vie.

- Tu te permet de le juger, alors que tu ne sais rien de lui. Tu n’as jamais cherché à savoir d’ailleurs, tu le trouves égoïste ? Le seul égoïste que je vois c’est toi. Tu t’es voilé les yeux avec tes problèmes comme si tu étais seul à souffrir, tu as oublié qu’il y avait d’autre gens autour de toi qui souffrent ? Pff… Bien sûr que oui tu as remarqué, mais tu t’en fou royalement…

- Parce que tu penses tout savoir ? Tu penses que Stan voulait qu’on l’aide ?


             Kendrian sait très bien que quelque part elle a raison, il n’a pas fait grand-chose pour l’aider mais que pouvait il faire ? Kendrian est peut être un garçon hermétique mais Stan l’est à sa façon, il ne croit pas qu’il voulait être aider. En tout cas il n’en avait pas conscience.

            Danouch fronce les sourcils, elle croise les bras et évite le regard de Kendrian en regardant les passant dehors. Perdu à nouveau dans ses pensées.


- Parfois on aimerait bien que quelqu’un nous demande si ça va même si on à l’air d’aller bien…, murmure Danouch, Stan fait partie de ces gens là. Ils ne veulent pas déranger les autres, ils n’arrivent pas à être malheureux devant eux mais au fond…Ils aimeraient tellement qu’on leur demande au moins une fois si tout va bien…

- L’alcool n’est pas une solution, ni la drogue, ni rien d’ailleurs. Je suis désolé mais je n’excuse pas ce genre de choses…Je ne peux pas.

- Principe à la con. J’espère qu’ils te rendront heureux !


             Elle se lève, dégoutée, et s’en va dans son rayon BD où elle range les nouvelles arrivées. Pendant tout ce temps Coralie est restée silencieuse, elle n’avait pas son mot à dire, de toute manière elle n’aurait pas sut quoi dire à part peut être que Kendrian a raison ! Mais que d’un autre côté…Stan n’est qu’un être humain. Elle se contente de sourire à son ami, dépose un baiser sur sa joue avant de partir.

            Il sirote son thé tranquillement, un peu confus et troublé. Il ne sait plus quoi penser, ni quoi faire. Trop fier pour aller voir Stan il ne peut même pas se résoudre à lui envoyer un message ou même l’appeler ! Aller lui parler c’est comme accepter le fait que sa mère boit ! C’est comme leur donner une excuse pour continuer ! L’humain à beau être faible et imparfait, il ne peut pas non plus être toujours pardonner … Il y a des choses qu’on ne peut pas pardonner. Des gens qui ne méritent ni pardon, ni gentillesse, ni pitié. Il serre le poing sur la table, l’image de sa mère complètement affalée sur son canapé lui donne déjà la nausée. La chaleur grimpe et la colère fait ressortir les veines de son bras. Il ne finit même pas son thé, pose l’argent sur la table avant de sortir rapidement de la boutique sans un signe vers ses amies. Trop en colère pour regarder qui que ce soit.

            Ses mains tremblent, son corps entier bouillonne, ça ne peut plus durer ! Ces crises à chaque fois qu’il pense à elle. A chaque fois qu’on le blesse ! Il avance sans se soucier des passants ni du froid qui fouette son visage, inconscient il se dirige devant le bar qu’il fréquentait avec Stan. C’était peut être un signe, maintenant qu’il est là il peut au moins rentrer à l’intérieur.

              Sa colère redescend peu à peu, vient l’inquiétude de le rencontrer et à la fois l’envie. Un peu plus loin sur une table, il reconnait le visage percé de Stan, son regard plongé dans sa tasse de café qu’il touille depuis maintenant une minute. Quoi lui dire ? Avancer ou partir ? Kendrian se sent pourtant obliger d’aller vers lui, peut être pour lui demander si tout vas bien…

              Aider quelqu’un. Ca ne lui était effectivement jamais venu à l’esprit, pour lui c’était instinctif d’aider Eileen, il avait assez de problème avec sa propre vie alors pourquoi empirer celle des autres ? Il ne connait pas le remède miracle pour effacer les soucis, alors parfois vaut mieux se taire. C’est bien ce qu’il pensait, aujourd’hui il n’est plus sûr de rien…Il se souvient de la première fois que Stan l’a obligé à venir ici, dans un état pitoyable il était venu et plus il pense plus il entend cette phrase anodine…


« Ca va ? »


Une phrase si stupide ! Et pourtant pleine de sous entendus.


           Kendrian avance jusqu’à la table, il reste planté devant lui, qui trop occupé à touiller son café, ne le remarque même pas. Kendrian finit par s’asseoir silencieusement et le fixe sans expression, il attend une réaction. Stan lève doucement ses yeux sur son corps, petit à petit son visage s’étire dans une expression de surprise, ses yeux s’écarquillent, sa bouche s’entrouvre légèrement. Ses traits se figent, les pupilles papillonnant comme si il venait de se réveiller.


- Ca va ? Demande Kendrian


            Le bruit du bar qui les entoure les coupe du monde, le visage de Stan se crispe de douleur et s’effondre en larme entre ses bras sans que personne d’autre ne le remarque.

           Quelques minutes plus tard Kendrian et Stan étaient assis sur le banc qu’ils avaient l’habitude d’occupés quand ils n’avaient rien à faire de leur journée. Stan s’amuse avec une brindille d’herbe, les yeux encore un peu rouge après avoir pleurer sans gêne dans ce bar, maintenant il n’arrive même pas à formuler des excuses correctes.


- Tu sais pour l’autre soir…, commence Stan

- J’ai compris. Le coupe Kendrian détestant entendre les gens s’excuser

Grand partisan du «  si tu l’avais pas fait j’aurai pas à t’excuser… » il préfère l’interrompre avant qu’il n’empire encore plus les choses.

- Je suis pas douée pour aider les gens…, lui avoue Kendrian, mais je veux bien t’écouter…


               Stan reste un instant perplexe, il regarde Kendrian de profil sans comprendre ce changement de situation. Les rôle ce sont inversés, maintenant c’est lui qui a besoin de réconfort et même si Kendrian lui en veut encore il a l’impression qu’il veut faire des efforts pour rester ami. Stan le sent tout au fond de son cœur. Il sort alors un paquet de cigarette, le regard un peu plus lumineux, il retrouve un semblant de joie. Il allume sa clope avant de regarder le ciel rêveur.


- J’avais quinze ans la première fois que j’ai embrassé un mec. C’était mon voisin, on se connaissait depuis qu’on était tout gosse et on jouait souvent ensemble. Les années ont passé et on a ressentit comme une sorte d’attirance pour l’un et l’autre, le temps des expériences…On a une relation pendant six mois, je savais qu’il sortait avec filles en même temps mais c’était comme si on fond j’étais le seul. De mon côté j’ai aussi essayer les filles pendant un temps, pour ne pas éveiller de doute. Malheureusement mon père nous a un jour surpris en pleine action ! Je te raconte pas la honte !


                Stan le disait presque en riant mais au fond Kendrian sentait déjà la chute débuter, en effet il prenait une expression un peu plus nostalgique…


- Le regard de mon père ce jour là m’a fait si mal…Plus mal que ses coups d’ailleurs. Car en tout bon père il m’a frappé perdu dans sa folie, je sais qu’au fond il regrette mais moi je n’ai jamais réussi à lui pardonner. Ma mère m’a renié, elle a menacé mon père de partir si je ne disparaissais pas. «  J’ai honte d’avoir créé un monstre… » Elle pleurait quand elle m’a dit ça…Elle était tombée en dépression nerveuse parce que pour elle, l’homosexualité était une maladie, et j’étais devenu un malade incurable. Mon père, soucieux, m’a demandé un peu honteux de partir. Je n’ai pas hésiter une seule seconde, même si elle m’a rejeté purement et simplement je voyais bien que le choque était entrain de la tuer…Je suis partie par amour pour eux. J’ai un peu vagabondé par la suite, je trainais dans les gares pour pas avoir froid en hiver et je dormais sur un toit d’immeuble l’été. Puis je suis rentrée à la fac et j’ai rencontré Hugo qui a découvert par hasard que je vivais dehors. Il m’a emmené chez lui sans me demander mon avis. Il vit seul depuis qu’il fait ses études alors ça n’a pas trop poser de problème.

- Quand est - ce que t’as commencé à devenir un cas social ? Demande Kendrian

- Contrairement à ce que les gens peuvent croire je suis devenu comme ça pas parce que j’étais rejeté, mais parce que on m’a initié si je puis dire ! Mon premier mec n’était pas un gars bien…


                  Kendrian reste silencieux. Lui, il ne se sentait pas mieux de le savoir mais il se demandait si c’était différent pour Stan ? Et puis au fond une drôle d’idée qu’il tentait tant bien que mal de refuser émergeait de plus en plus…Si il discutait avec sa mère, irait elle mieux ?


- Je dois rentrer. Lui annonce brutalement Kendrian

Stan se lève à son tour un peu déçu. A quoi s’attendait il de toute façon ?

- Demain au Tross ? Il lui demande avec un peu d’espoir

- Ok.


                Stan s’approche doucement de Kendrian, une envie indescriptible de le prendre dans ses bras, Stan se jette dans les bras de son ami pour le serrer contre lui. Cette simple étreinte a suffit à lui redonner son masque plein de provocation.


- Ne dis à personne ce que je t’ai raconté, c’est notre secret.


              Kendrian regarde Stan partir, il finit par partir lui-même en direction de la maison de Eileen. Finalement peut être que cette discussion lui a fait du bien également et même si il ne se l’avouera jamais, il ne veut pas perdre un ami comme Stan.

               Il savait qu’elle l’attendait il se réjouissait déjà de la voir sourire lorsqu’il franchirait la porte de sa chambre, c’est en courant qu’il arrive donc devant la maison, il frappe poliment très vite ouvert par la mère d’Eileen qui tout heureuse de savoir qu’ils sortent enfin ensemble n’arrête pas de lui faire des clins d’œil. Il monte les marches quatre à quatre et rentre brusquement dans la chambre pour se jeter sur elle et la serrer contre lui, étouffer dans ses bras elle laisse échapper un cri de surprise puis se détend en reconnaissant son odeur.


- T’es malade ? Lui demande la belle brune


             Elle sent son cœur gonflé, Kendrian lui semblait un peu réticent quant à l’idée de sortir ensemble mais au fond peut être qu’il commence à ressentir de l’amour à son égard. Kendrian connait très bien la réponse lui, il le sent déjà depuis le début…Il n’aimera jamais Eileen comme il a put aimer Milan mais il l’aime aussi, d’une autre façon. Une façon moins douloureuse. Elle l’embrasse avec passion et il répond agréablement au baiser, se souvenir de Milan n’est pas une bonne idée surtout lorsqu’il est avec elle, il ne veut pas que le malaise le gagne en sa présence. Jamais.

             
             Milan gare la voiture dans l’allée de sa maison, la nuit venait à peine de tomber le ciel était encore un peu clair. Il sort les valises du coffre et rentre enfin chez lui heureux de prendre sa mère dans ses bras.


- Où est Eileen ? Il demande alors

- En haut. Ne la dérange pas elle est avec son petit ami !

- Son petit ami ? S’étonne Milan, depuis quand est-ce qu’elle a un garçon fixe celle là ?

- Ne sois pas médisant avec ta sœur ! L’engueule la jeune femme derrière lui

- J’ai le droit.


             La mère reste perplexe face à l’accent étrange de l’inconnue.


- Je te présente Léa, elle faisait partie de ceux qui partaient en Angleterre pendant l’été.

- C’est ta petite amie ? Demande la mère toute contente. Bienvenue ! Elle s’écrie


           Milan en profite pour monter les escaliers et surprendre sa sœur avec son petit ami, il ouvre soudainement la porte et là…C’est le drame.

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Vous êtes toutes mortes ou quoi ? Vous aussi vous avez des problèmes avec votre ordi ? LOL
Je plaisante
Merci à Vera et à Elo en tout cas ! Et a Lilly bien sûr pour vos jolies commentaires !
Comme va réagir Milan ? Et surtout Kendri ?
That is the question...

BISOUS

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Texte Libre



L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

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