¤News¤

Trival-Matter-008.png
Danouch's MAJ :
NOUVEAU BLOG !

¤Danouch blog¤

  • : World-and-Yaoi
  • World-and-Yaoi
  • : Vous êtes sur un blog d'histoires Yaoi ! C'est la première fois que je vais en faire soyez indulgent. Bonne lecture ! Les propos pouvant être choquant !

¤Calendrier¤

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

¤Pix¤

  • Y13
  • 82291342_m.jpg
  • miyavibyyayapucciup0.jpg

¤Créer un Blog¤

Texte Libre

Le contenu de ce blog peut être choquant avec des propos sexuels, injuriant, cru, violent, yaoi, incestueux, délirant, erroné sur des informations réelles, raciste, etc...



Y43



-16
/!\  fautes d'orthographes classées dans le guiness des records  /!\

¤Sommaire¤

Mercredi 31 mars 3 31 /03 /Mars 21:32

 

 

Le vol, juché sur le dos des magnifiques Evêques, est agréable et même grisant mais je soupire de soulagement lorsque je repose le pied sur la terre ferme dans la forêt. Là, je suis dans mon élément, loin de toutes ces intrigues politiques, loin de ces dialogues stratégiques et agressifs. C’est comme si je sortais d’un long rêve désagréable.

 

Pourtant, je ne peux pas ignorer ce que nous venons d’entendre. Mon air troublé se reflétait sur le visage de Shin qui devait ressasser autant que moi la conversation que nous venions d’entendre.

 

Un coup de bec me sort de mes pensées et je caresse tendrement le bel oiseau. Il roucoule de bonheur et je me rappelle que nous avons un marché à honorer. Je leur demande de nous montrer leur nid, ils me font comprendre qu’un autre vol est nécessaire pour y parvenir.

 

- Shin, il faut remonter dans les airs pour atteindre leur nid, je lui dis.

- Je ne sais pas comment tu fais pour ne pas être plus perturbé, à te voir, il n’y a que le bien-être des animaux qui compte pour toi.

- Non mais nous le leur avons promis.

- Je sais, je sais, je dis juste que j’aimerai pouvoir me détacher aussi facilement de tout ça. Ça fait beaucoup en peu de temps : nous ne sommes que des enfants de douze ans et en moins de quarante-huit heures, nous nous sommes fait attaquer avant d’apprendre que nous allons entrer en guerre ! La nation d’Angora ! La cité de l’Oracle lui-même !

- Tu veux que je te dise ? J’ai ma propre hypothèse pour cette attaque.

- Quoi ?

- Réfléchis ! Nous allons entrer en guerre parce que des clans voisins menacent de nous attaquer. Or, nous ne sommes ni plus ni moins les enfants des deux personnes les plus influentes, militairement parlant, du pays !

- Ils voulaient nous prendre en otage ?

- Tu crois vraiment que s’ils l’avaient voulu, ils ne l’auraient pas fait ? J’ai été incapable de me défendre, quant à attaquer, n’en parlons même pas. Ils n’auraient eu qu’à me prendre par surprise.

- Mais pourquoi se laisser capturer ?!

- Je ne sais pas. Ce n’est pas moi, l’amiral. Je ne savais même pas où se situe Maru. Passons à des choses de notre âge, ça me prend la tête tout ça. Nous, on n’est pas concernés par la guerre.

- Mmmmmmh, juste que nous ne verrons pas nos père pendant un bon moment.

- Ça ne changera pas de d’habitude.

 

Dans les airs, le vent nous fouette le visage et me libère de mes sombres pensées. J’ai même envie de rire tellement la sensation est vivifiante. Anemos et Gahila nous déposent.

« Nous ne pouvons pas aller plus loin, l’activité humaine est un véritable répulsif pour nous ».

« Je comprends, nous reviendrons ici quand nous aurons terminé ».

 

- Shin, Anemos a parlé d’activité humaine.

- Quoi ? Tu veux dire que leur nid n’a pas été simplement détruit mais carrément colonisé ?

- Je ne sais pas. Mais les nids des Evêques sont tout simplement énormes. Le processus de gestation est lent et pénible et le père veille constamment sur la mère donc le nid doit être assez grand pour contenir eux deux mais en plus tous les petits qui vont naître. Quoi ? Je demande en voyant son air amusé.

- Rien, se moque-t-il, je suis sûr que tu ne connais pas aussi bien les conditions de vie humaine.

- Pffft. C’est juste plus intéressant et plus pratique que tout ce qu’ils nous font apprendre dans leurs vieux manuels.

- Mais oui, mais oui….

 

Nous nous disputons sur le chemin, guidés par les pensées d’Anemos. Nous marchons bien vingt minutes avant d’apercevoir des signes d’activité humaine, des cris, des bruits. Je connais moins bien ce coin que ma forêt, y passant el plus clair de mon temps. A part pour y aller, je ne sors pas de la ville.

 

Au bout de quelques minutes, c’est l’effarement qui déchire l’expression de mon visage. Sur des kilomètres et des kilomètres s’étend une véritable ville. Mon instinct de survie me dit de fuir, de regagner le confort et la sécurité de ma maison mais mon instinct d’enfant me pousse à explorer un peu plus l’endroit.

 

Je regarde Shin et je sais qu’il se dit la même chose. Je ferme mon esprit pour éviter d’être assailli par toutes les pensées des soldats. En fait, plus nous progressons et plus nous nous rendons compte qu’il ne s’agit non pas d’un camp militaire mais d’ complexe d’exploitation de mine : à un rythme régulier, des hommes sortent de la terre en poussant un chariot rempli de minerais. Plusieurs bâtiments sont alignés au desquels émanent un vacarme assourdissant de bruit de moteurs et de cris d’hommes. Tous les hommes que nous voyons ont le dos courbé, les épaules rentrées et le regard triste, désespéré.

 

Je n’ai pas besoin d’ouvrir mon esprit pour savoir ce qu’ils pensent ou d’ouvrir un manuel pour savoir que leurs conditions de vie sont misérables. Je tire Shin à l’écart, derrière un bâtiment.

- Ils exploitent une mine de charbon, je lui murmure.

- Pourquoi tu chuchotes ? Nous ne sommes pas en camp ennemi. J’ai envie de visiter.

- Shin ! Nous ne sommes que des enfants ! Réfléchis ! Tu sais à quoi sert le charbon ?

- A fabriquer de l’acier ?

- Et l’acier sert à quoi ?

- A fabriquer des armes !

- Exactement. Tous ces hommes sont des esclaves qui sont en train de fabriquer des armes qui vont servir à détruire leur pays natal.

- Quoi ? C’est horrible.

- Il faut avertir nos pères !

- Attends ! Tu crois vraiment qu’ils ne le savent pas ? En plus, nous ne sommes pas censés avoir vu ça.

- Mais on ne peut pas ignorer tous ces gens.

- Je sais. Mais nous ne pouvons rien faire, nous n’avons que douze ans et si nous ne rentrons pas, c’est nous qui allons avoir des problèmes avec nos mères.

- Oui mais…

Shin ne termine pas sa phrase et c’est en courant de cet endroit maudit. Je comprends Anemos et Gahila maintenant : ce n’était pas tant l’activité humaine qui les dérangeait le plus mais le désespoir que dégageait cet endroit. Le plus incroyable de tout ça, c’est que nous avions parcouru une cinquantaine de kilomètres.

 

De retour dans la forêt, j’avais envie de m’allonger contre un arbre en caressant l’une des Voyageuses mais nous n’avions pas le temps.

«  Anemos, je vais réfléchir à la situation mais je pense que la vôtre va durer un petit moment, vous devriez loger ici en attendant ».

« Tu sais bien que nous n’avons pas assez de place ici, si cela dure trop longtemps, nous irons trouver un autre endroit ».

«  D’accord, je vous tiendrai au courant. Au revoir ».

« Au revoir ».

 

Shin et moi courons le plus rapidement possible à travers les bois et les champs. Nous nous séparons au niveau des remparts, Shin regagnant la ville haute et moi la ville basse. Je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil à droite et à gauche.

 

C’est avec le sourire aux lèvres que je rentre et des yeux brillants, pour renforcer mon côté mignon et séduire ma mère, même si mon physique est assez… spécial. En fait, je pourrai bien rentrer couvert de boue que ma mère me trouverait toujours aussi « miiiiiignon ».

 

- Lillyan, essaie de rentrer un peu plus tôt désormais. Tu sais que les rues ne sont plus si sûres, me rappelle ma mère qui était en train de faire cuire du pain.

- Oui maman.

Je dîne rapidement en lui racontant que j’ai passé ma journée avec des Evêques à poil bleu, ce qui est à peu près vrai. Ma mère lève les yeux au ciel, sa position est plus proche de celle de Shin que de celle de papa.

 

La journée m’a épuisé et je me couche en ronronnant de plaisir. C’est donc en grognant de frustration que je me rends compte que je suis incapable de fermer les yeux, trop excité par tout ce que j’ai vu et appris aujourd’hui. Le sommeil finit tout de même par l’emporter.

 

Je ronchonne, le lendemain matin, lorsque ma mère vient déposer un baiser sur ma joue pour me réveiller. Je ronchonne deux fois plus lorsque je vois maître Lamiir en train de prendre le petit-déjeuner dans la cuisine : voir sa tête dès le réveil, c’est violent.

 

A la fin de la journée, je cours, débordant d’énergie après être resté assis plus d’une journée, pour aller chez Shin. J’ai besoin de penser à autre chose, de me vider la tête. Je n’arrive pas à me retirer de la tête le vieux bonhommes courbé par le poids de l’esclavage sans plus aucun espoir. C’est le problème de la télépathie : je ne peux pas ignorer les sentiments des gens bien longtemps et je prends tout à cœur. Shin se plaint souvent de ne pas avoir ce genre de don mais il ne se rend pas compte à quel point c’est un fardeau à porter, surtout à douze ans où l’on ne pense qu’à s’amuser.

 

Cependant, lui aussi avait été sacrément secoué. Ses iris sont aussi noires que les miennes sont blanches, ses cheveux sont aussi blancs que les miens sont noirs : nous sommes deux êtres totalement opposés et qui, pourtant, nous ressemblons et nous attirons. Je sais que je peux compter sur lui pour me réconforter.

 

Je grimpe quatre à quatre les marches avant de frapper chez lui. C’est sa mère qui m’ouvre. Elle me sourit avant de me regarder méchamment :

- Tu as prévenu Cali que tu étais là ?

- Bien sûr, Sheila, je sors avec un grand sourire.

- Ce n’est pas bon pour vous deux en ce moment de sortir trop tard, tu resteras dormir ici, je préviendrai ta mère.

- D’accord, merci.

- Allez, monte, il est dans sa chambre.

 

Je saute sur mon meilleur ami dès que je le vois.

- Lillyan, râle celui-ci, j’étais en train de faire mes devoirs !

- T’as des devoirs ? Je m’étonne faussement.

- Moi, je suis sérieux.

- Moi, je suis intelligent, suffisamment pour ne pas en avoir, je rétorque.

- C’est surtout qu’à force de ne jamais les faire, maître Lamiir a renoncé.

 

Nous essayons de nous taquiner mais l’ambiance n’y est pas. Aucun de nous deux n’est dupe.

- T’as réussi à dormir ? Il me demande.

- Ouais mais j’ai eu du mal.

- Tu pensais aux Evêques qui n’avaient plus de nid ?

- Ah, ah, très drôle. Ça me trotte trop dans la tête, tout ça.

- Je suppose que c’est pour ça que les parents ne voulaient pas nous en parler, soupire-t-il. Tu crois qu’on peut en parler à maman ?

- Je ne sais pas. Mais tu sais, j’ai pensé à un autre truc, hier, quand on s’est quitté.

- Je suppose que ça arrive à tout le monde de réfléchir, de temps en temps.

- Et si, en fait, nos agresseurs voulaient nous ouvrir les yeux ?

- A nous ?

- Non, je veux dire nos pères. Qu’ils se sont laissés capturer pour raconter la vérité à nos pères.

- Pourquoi nous avoir attaqués en premier alors ?

- Parce qu’ils voulaient peut-être nous prendre en otage et que quand nos pères sont arrivés, au lieu de s’enfuir, ils se sont laissés capturer pour parler.

- Ça colle pas. Tu crois vraiment que nos pères ignoraient tout de la guerre ?

- Ouais, t’as raison. J’en sais rien alors. Mais je n’arrive pas à m’enlever de la tête le petit vieux.

- Il n’était même pas vieux, c’est ça le pire.

 

Quelqu’un frappe à la porte et nous nous figeons. Dans l’embrasure apparaît Karl.

- Bonsoir les garçons, dit-il las. Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Expliquez-moi comment ça se fait que l’on vous ait vu, hier, sur le site d’exploitation de la mine.

- Heu…

- Ce sont des Evêques à poil bleu qui ont demandé à Lillyan de les aider à rebâtir leur nid. Et ils nous ont emmenés là-bas, a expliqué Shin.

- Et qu’est-ce que vous fabriquiez avec des Evêques à poil bleu ?

- Tu sais bien que Lillyan est toujours avec des animaux et qu’il s’entend bien avec eux. Papa, c’est qui tous ces gens qui travaillent à la mine ?

- Ce sont… Je suppose que je ne peux pas vous le cacher avec le don de télépathie de Lillyan… Oui, ce sont des esclaves et oui, on se prépare pour la guerre. Demain, je vous y emmènerai. Je dois m’y rendre de toute façon. Il faut que je vérifie quelque chose.

- Pourquoi ?

- Pour que vous connaissiez un peu les points stratégiques de votre nation, vu que vous furetez dans tous les sens. J’ai bien peur que vous ne soyez pas épargnés par la guerre : à peine a-t-elle commencé que vous avez déjà eu des ennuis et que vous avez découvert la mine. En tant que fils de l’amiral, cela pourra te servir un jour, ajoute-t-il dans une phrase de lourds sens-entendus. Et je n’arriverai jamais à te convaincre de rester ici si Shin vient avec moi, fait-il en s’adressant à moi. En plus, ton don de télépathie pourra m’être utile.

 

Le lendemain, Karl nous emmène donc sur le site en visite officielle. Je suis encore plus mal à l’aise, de regarder en toute impunité des gens souffrir. Karl ne semble pas plus affecté que ça, moi, je sens mon crâne se déchirer. Cette impression de les mépriser alors que ce sont des êtres humains comme nous…

 

Je me laisse entraîné par tout un flot d’émotions et me rends compte un peu tard que j’ai perdu Shin et son père. Je sens leur énergie aller vers le nord mais quelque chose de plus fort m’attire. Je connais cette sensation : c’est le signe qu’un télépathe n’est pas loin. Lui aussi doit me sentir. L’attraction devient tellement forte que je me mets à courir : je n’arrive pas à me contenir ni à fermer mon esprit.

 

Au bout de quelques minutes, une odeur insoutenable me frappe. Je m’arrête immédiatement au bord de la nausée, une odeur de chair brûlée m’irrite la gorge et me donne envie de vomir. Je suis au bord d’une sorte de cratère, je crois que j’ai trouvé le nid des Evêques. Je comprends que ce qui m’avait attiré, c’étaient les résidus de puissance télépathique des oiseaux. Je m’approche du bord malgré moi et c’est un spectacle morbide qui s’offre à moi : je ne vois qu’une immense masse informe mais l’odeur, le reste des vêtements brûlés et un certain esprit de déduction me confirment mes premières pensées.

 

Je me retourne juste à temps pour ne pas vomir sur les cadavres, l’esprit en ébullition, le crâne qui va éclater. Je hurle sous la douleur, je hurle de colère face à cette horreur, je hurle d’incompréhension pour un manque pareil d’inhumanité. Je sens au fond de moi que mon pouvoir explose enfin dans toute sa puissance, enflammé par le désir de vengeance des personnes mortes ici.


_____________________________________________________________________________________________


Voilà la suite plutôt que prévu !

Je vous préviens c'est ici que tout commence, le prochain chapitre va faire évoluer l'histoire et l'orienter un peu plus vers l'intrigue importante !


=)


Merci à toutes pour vos commentaires !


Rappel :


Sheila : Mère de Shin

Par Danouch - Publié dans : Agora - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Lundi 29 mars 1 29 /03 /Mars 23:23

17-1.jpg

- Monsieur ? Je suis désolé. Vous devez sortir et aller signer des papiers à l’accueil.

 

            Quelques minutes plus tard il était devant la secrétaire, il n’avait plus la notion du temps, plus la notion de rien.

 

- Nous pouvons la garder pendant deux jours mais il faudra préparer ses obsèques avant ce délai. Vous souhaitez une incinération ou un enterrement ?

- Incinération.

- Bien. Je vais transmettre aux pompes funèbres, après l’autopsie elle sera transférée à votre crématoire et sera incinérée mardi au plus tard. Votre signature là.

 

              Kendrian écrit simplement son nom, il se lève et sort de l’hôpital inconscient du monde qui l’entoure.

Comment est-il arrivé chez lui d’ailleurs ? Pourquoi est- il assit sur son canapé ? Que vient-il de se passer ?

La porte en face de lui s’ouvre à grande volée, le visage de Stan rayonnant apparait avec violence mais fait à peine réagir Kendrian qui le fixe sans vraiment le voir. Stan sent immédiatement que quelque chose ne va pas et perd son sourire, il se précipite vers le corps inerte de son ami. Son regard est vide, comme si il n’était pas tout là.

 

- Qu’est-ce qui s’est passé ?

- Ma mère est morte. Lui répond simplement Kendrian

- Oh Kendrian. Je suis vraiment désolé.

- Non !

 

              Kendrian réagit brusquement, ses pupilles s’égarent.

 

- Je veux dire…C’est…rien.

- Rien ? S’inquiète Stan

- Je…ne ressens rien. Pas de peine, pas de tristesse, je n’ai pas envie de pleurer. Je ne ressens rien ! Sourit maladroitement Kendrian

 

              Un sourire plus inquiétant que réjouissant, il ne semblait pas heureux, un sourire presque hystérique qui s’efface aussi vite qu’il revient. Devait il sourire ? Devait il se réjouir ? Il ne ressent même pas de joie.

Stan se prend une gifle, il n’a jamais vu Kendrian ainsi. En y réfléchissant il ne sait rien de lui, il ne s’était même pas posé la question de sa relations avec ses parents. Il ne sait toujours pas quoi en penser mais ce qui est sûr, c’est qu’elle n’était pas parfaite.

 

- Kendrian…

- Ce qui me choque le plus c’est que je ne ressens aucun soulagement non plus.

- Attends Kendrian tu veux dire par là que tu t’en fou ?

- Je ne sais pas…

 

              Stan reste à ses côtés mais Kendrian ne parlera plus jusqu’au dîner. Il pense aux circonstances de sa mort, les médecins lui ont confirmé le suicide, ce qui était évident. Sa mère est morte, elle a mit fin à ses jours et il ne peut s’empêcher de penser qu’il savait que ça arriverait. Il n’a pourtant jamais souhaité en parler, ni y réfléchir sérieusement, il n’a jamais vraiment voulu y croire pensant qu’elle n’aurait jamais le courage de le faire. Il pense maintenant aux causes de sa mort, sa vie était terminée depuis bien longtemps elle avait mit fin à ses jours dés le premier jour de cuite, et elle se savait condamné lorsqu’on son tendre mari l’a quitté sans un regard en arrière.

Il n’avait pas vu sa détresse, il ne l’aimait pas assez fort pour l’aider à remonter la pente. Il a préféré s’enfuir comme un lâche. Sûrement qu’il a refait sa vie avec quelques fois des remords. Kendrian lui n’a pas eut le choix, il a dut assumé à sa place mais tout comme son père il n’était pas assez fort pour assumer la détresse de sa mère. De toute manière elle avait abandonné dés le départ du père, elle avait tout abandonné pour l’alcool. C’était inéluctable.

               Cette haine qu’il a accumulé à mesure que les années passaient l’a anesthésié, il ne ressent aucune peine vis-à-vis de sa mère et c’est ça qui est triste. Comment peut on en arriver là ? C’est infligeant. Si il n’était pas allé à l’hôpital aurait il réellement cru que celle qui pourrissait son existence était morte ? Peut être pas.

 

               Malgré les heures passées à convaincre Eileen qu’il va bien, que ce n’était rien, il n’arrivait pas à dormir sereinement. Les yeux grands ouvert, en pleine réflexion intérieur.

Les heures passent et pas une once de sommeil. Il se lève au beau milieu de la nuit sans aucune envie de dormir, il s’habille discrètement et sort de l’appartement sans réveiller Eileen. Dehors il n’y avait personne, dimanche soir pas un chat. Deux heures du matin et pas un bruit, Kendrian marche tranquillement, il tente de se vider l’esprit de cette nouvelle, de faire abstraction de toutes ses questions qui le hantent. Il marche tranquillement presque les yeux fermés. Il relève la tête arrivé devant l’entrée d’un bâtiment.

                Le destin ou l’intention en tout cas il était bien là, devant la porte de son ancien appartement, hésitant, il déglutit avant de sortir les clés de sa poche et d’ouvrir la porte. L’odeur d’alcool a imprégné les mur mais les lumières de la télé ne danse plus sur le mur. Tous les meubles sont là, c’est comme si elle était là caché dans l’ombre. Un étaux lui presse brusquement la poitrine.

              Il regarde la cuisine il se souvient du dos de son père, courbé sur la table épuisé. L’ombre de ses cheveux masqués les larmes naissantes et les cernes profondes. Il se retourne maintenant vers l’entrée, c’est ici qu’il l’a vu pour la dernière fois, son visage dans son esprit a disparu. Il ne s’en souvient même plus. La main de sa mère serrait fortement la sienne, elle avait la haine qui débordait des yeux, ses cris incessants, ses insultes n’atteignaient même plus son mari.

               Il est parti, le dos courbé.

Kendrian revient sur terre, la porte s’ouvre brusquement et on allume la lumière ce qui fait le fait sursauter.

 

- Je savais que tu étais là.

 

               Cette journée est vraiment une journée de dingue, son cœur manque un battement en voyant Milan franchir le seuil de son vieil appartement. Que faisait il ici ? Comment ca va-t-il qu’il était ici ?

 

- Ne me regardes pas comme ça. Eileen s’est réveillé en panique voyant que tu n’étais pas là, elle a débarqué à la maison en larme. Je suis parti sans rien dire à personne si c’est ça qui t’inquiète, Eileen ne découvrira pas ton secret.

- Comment savais tu que je serai là ? Et surtout comment sa va tu où j’habitais !?

 

               Milan baisse brusquement les yeux, honteux mais les sourcils froncés.

 

- Je le savais c’est tout. Tu n’es pas le seul à habiter dans ce quartier et puis un garçon aussi jeune aux cheveux blanc ça court par les rues.

 

                Kendrian décide de ne pas relever, Milan était là…Et c’était ça le plus choquant. Pourquoi était il venu ? Milan redresse le visage et s’avance à pas lent seulement Kendrian recule brusquement.

 

- Casses toi ! T’as rien à faire ici ok ? Dis à Eileen que je vais rentrer, j’avais juste…juste besoin de réfléchir.

- Je ne suis pas venu pour Eileen.

 

               Sa voix se perd, il ne sait plus quoi répondre, Kendrian totalement paniqué espère juste que Milan va partir, sans laisser de traces et ne pas continuer ses sous entendus. Des sous entendus trop douloureux.

Immobile, paralysé, alors que Milan s’approche inlassablement de lui, Kendrian sent sa chaleur venir réchauffer son cœur. Milan entoure doucement ses bras autour des frêles épaules de Kendrian qui perd de sa motivation.     L’insensibilité qui avait frappé Kendrian durant la journée se dissipe, son regard se plisse, ses yeux s’inondent peu à peu de larmes et le voilà en sanglot sans vraiment pouvoir se contrôler contre de le torse de celui qui hante ses pensées.

               Pourquoi pleure-t-il ? Parce que Milan est là près de lui ou parce que il ressent brusquement des regrets pour sa mère ? Après tout il ne l’a jamais aidé, il n’a fait que l’enfoncer et à souhaiter sa mort mainte et mainte fois.

La présence de Milan est étrange, que cherche-t-il ? Kendrian repousse brusquement Milan, les larmes continuent de se déversés mais méfiant il préfère être seul plutôt que de se faire avoir encore une fois.

 

- Casse toi je t’ai dis ! Ca sert à rien de me réconforter pour te barrer ensuite !!

- Qui a dit que j’allais me barrer ?! S’emporte Milan

- Oh je t’en prie ! C’est presque une seconde nature chez toi ! T’es comme mon père ! T’es qu’un lâche !

 

              Blessé pour une raison qu’il ignore, Milan reste stoïque et se fait violence pour ne pas déguerpir vite fait bien fait. En venant ici il avait prit ses responsabilités ! Il était décidé à ne pas repartir sans lui, à lui avouer tout ce qu’il avait sur le cœur. Même si ca semblait plus dur à faire qu’à dire. Il avait réussi à se l’avouer à lui-même, c’était un grand pas, en trois mois qu’il ne l’avait plus vu il avait tellement cogité dans son coin que Kendrian devenait une réelle obsession.

Il s’était rendu à l’évidence, il mourrait d’amour pour lui, cela lui paraissait encore incompréhensible et surtout honteux. Il ne pouvait plus le nier.

              Il avait peur maintenant, peur de le perdre, ne pas réussir à lui dire, peur que Kendrian ne veuille déjà plus de lui.

 

- Barres toi je t’en supplie…, murmure Kendrian au bord de l’explosion

- Ecoutes moi une seconde…

- On dirait que ça t’amuse nom d’un chien ! Arrêtes de jouer avec moi ! Arrêtes de me prendre pour un con ! Tu es comme tu es ! Incapable d’aimer qui que ce soit ! J’attends rien de toi mais s’il te plaît laisses moi une bonne fois pour toute !

 

              Le cœur de Milan se brise en morceau, si seulement il avait pas été aussi stupide, si seulement il avait avoué ses sentiments interdits bien avant ! Il ne se pardonnera jamais d’avoir fait souffrir autant Kendrian. Jamais.

 

- D’accord. Abdique Milan, je vais partir. Avant je voulais juste te dire que…

 

               Sa voix se perd, il devient brusquement muet, les mots ne veulent pas sortir comme si il en connaissait le pouvoir destructeur. Il commence même à penser au conséquences. Non ! Il se secoue la tête et raille toutes ses peurs. Si il ne le fait pas qui le fera ?

 

- Je t’aime Kendrian. Pas comme un ami, ni comme un frère ! Je t’aime comme un amant…Je sais que t’as encore plus envie de me tuer. Que c’était la dernière chose que tu voulais entendre, mais je t’aimerai quand même si tu me haïs. Je suis désolé pour toutes les souffrances, pour toutes les larmes, je suis désolé d’avoir été trop aveugle ! Trop orgueilleux pour ne pas avoir compris plus tôt. J’arrivais pas à assumer ce sentiment étrange, j’arrivais pas à me résoudre à faire du mal à ma sœur en lui volant son seul amour ! Je m’en veux d’avoir compris trop tard ! Je m’en mords les doigts aujourd’hui…

« Voilà c’est tout ce que je voulais te dire. Je sais que tu ne me croiras sans doute pas mais il fallait que je te le dise et si je suis venu c’est dans ce seul but. »

 

              Milan fait demi tour et ferme lentement la porte derrière lui marquant un point final à cette déclaration invraisemblable.

 

____________________________________________________________________________________________

 


TADA !!!!!!!

Je veux des réactions les filles !

Ca fait beaucoup pour le petit Kendri !

Il était déjà paumé dans ses sentiments, il a perdu sa mère et voilà que Milan déclare son amour !

MAIS ATTENTION !

Je n'ai rien promis...Tout peut encore arriver =)

Le meilleur comme le pire NIARK

Enfin voilà, je voulais faire ça en un seul chapitre (avec le précédent) mais ca faisait trop long alors j'ai fais un chapitre plus un petit chapitre =)

Mais vous avez deux maj pour le prix d'une c'est bien aussi !!! ^^

 

Bisous à toutes !

 

 

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires
Lundi 29 mars 1 29 /03 /Mars 22:58

3d2d2b89fa1b914ea8377759e545d75b-1.jpg

Les mois passent, le temps arrange tout…Guérit même les blessures les plus profondes.

Enfin peut être pas pour tout le monde. Tout le monde ressentira un jour la fin arrivée, d’autres la sentiront plus tôt qu’ils ne le pensent.

            Elle ne savait pas si c’était une bonne idée, elle savait juste que seule elle mourra. Car le monde ne tourne plus rond depuis qu’il est partit, le temps s’est arrêté alors qu’il franchissait la porte laissant une femme et un enfant derrière lui. Elle avait si fortement serrer les mains de son fils pour ne pas pleurer qu’elle se souvient qu’il a grimacé légèrement sous la pression…Puis se fut la chute. La noyade. Il avait provoqué le naufrage de la famille. Elle n’a réussit à remonter pour son enfant et qu’elle douleur quand elle sait qu’elle ne manquera à personne, que son enterrement sera un jour comme les autres et qu’aucune fleur ne sera posées sur sa tombe. Elle est morte il y a bien des années. Elle est morte quand il l’a quitté.

              Alors non elle ne reculera pas, aveuglement, chancelante, elle attachera cette corde. On ne retrouvera son corps que lorsque l’odeur de son cadavre aura envahi le bâtiment.

 

               Kendrian pousse la porte de la cuisine avec on pied quatre plats sur les bras, il contourne une serveuse qui faisait le chemin inverse, enthousiaste il dépose les plats sur la table des hommes d’affaires. Il leur serre le vin avec élégance avant de leur souhaité un bon appétit avec le sourire. Le sourire aussi tôt s’efface, il reprend le chemin inverse, récupère le plateau de boisson pour l’apporter à une table à l’autre bout de la salle.

Ce n’est qu’à la fin de son service qu’il peut enfin respirer et réfléchir à nouveau. Exténué il va déposer ses vêtement de travail dans les vestiaires. Il ressort avec sa tenue quotidienne. Il lance les clés du restaurant à Warren qui les rattrape naturellement.

 

- Bonne soirée. Embrasses ta chérie pour moi ! Lui dit Warren en se moquant

 

               Kendrian pouffe un petit rire et sort sous le soleil couchant de printemps. Il se dépêche de prendre le dernier bus. Un quart d’heure plus tard il était devant son immeuble. Il regarde sa montre tout en montant les escaliers quatre à quatre, il est encore en retard ! A peine a-t-il ouvert la porte que des confettis et des serpentins lui tombent sur la tête. Surpris il reste perplexe quelques secondes.

 

- JOYEUX ANNIVERSAIRE !!! S’écrient ses amis

 

               Il ne sait plus quoi dire. Tout le monde le regarde avec des sourires immenses, Stan, Hugo, Coralie, Danouch et Eileen. Il n’a jamais eut d’anniversaire aussi festif. Le seul cadeau qu’il recevait c’était celui d’Eileen, année après année. Il faut croire quand un an Kendrian s’est ouvert un peu plus chaque jour, d’abord Coralie, puis Danouch, vient Stan et Hugo à la fin mais pour qui il a énormément d’estime. Il a le sentiment soudain de vouloir tous les remercier non pas seulement pour cette fête mais pour tout le reste. Un sourire tendre et amplis de joie s’étire sur le visage de Kendrian, un sourire qui se fait de moins en moins rare.

               Il se tourne vers sa petite amie, l’unique responsable de cette soirée. Il la serre contre lui avec tendresse avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Un baiser chaste mais qui exprimait toute la gratitude qu’il ressentait.

 

- Je savais pas que t’étais né le 1er Mai ! Heureusement que Eileen est là pour nous le dire ! S’exclame Coralie

- Parce que pour moi c’était un jour comme les autres. Répond naturellement Kendrian

Coralie reste étonné un instant. Stan vient vite remettre de l’ambiance en sautant sur le dos de son ami.

- Aller on est pas là pour déprimé !!! C’est la fête ! Eileen fait péter le son !

 

              Eileen augmente le son du petit poste et saute avec joie avec Stan, Coralie et Danouch se mêle à la danse hystérique des deux autres. On ne peut nier que même si Stan est tout le temps défoncé, il sait mettre de l’ambiance dans les soirées. Hugo un peu plus en retrait et beaucoup moins dingue que les quatre autres, boit tranquillement un verre près du buffet qu’ils ont préparé. Kendrian assoiffé ouvre la bouteille de coca-cola.

 

- Joyeux anniversaire.

- Merci.

- Ca te fais quel âge ? Demande Hugo

- Dix neuf ans.

- Ah oui, c’est vrai que tu as passé ton bac l’année dernière. C’est la belle vie dix neuf ans !

- C’est une année comme les autres. C’est pas si moche à vingt deux ans non plus ?

- Non du tout ! Je pense juste que c’est plus de responsabilité. Cela dit tu es déjà un garçon dans la vie active, tu as ton appart’, tu paie les impôt comme tout le monde. Au fond tu es même peut être plus mature que moi. Sourit Hugo

 

               Kendrian hausse les épaules. Il ne sait pas pourquoi mais à chaque fois qu’il parle avec Hugo ça le gêne, il ne se sent pas à l’aise, dans son élément. Son expression est trop irréel, pas hypocrite mais il cache quelque chose de trop lourd qui le pèse à chaque fois qu’il converse avec lui. Chose qui ne fait effet apparemment que sur lui.

Alors que la fête battait son plein Kendrian et assit sur le canapé à regarder ses amis s’amuser, même Hugo se mêle un peu à l’ambiance, Stan vient s’écraser à ses côtés essoufflé. Kendrian le regarde un instant, finalement Eileen n’est peut être pas la seule à avoir pensé à cette soirée.

 

- Merci, murmure Kendrian timidement

- Ne me remercie pas, je voulais qu’on fasse ça en plein air ! Rit Stan

- Tu sais très bien ce que je veux dire. Je ne remercie pas souvent les gens alors profites en.

- Je suis touché ! Se moque Stan

 

               Ils rient puis regarde les autres s’amuser. Le silence retombe un peu entre eux, Kendrian pose ses yeux sur Eileen et la suit du regard, une sorte de mélancolie attriste son visage même si il reste souriant.

 

- T’es un imbécile Kendrian, lui dit brusquement Stan

- Hein ?

- En essayant de la rendre heureuse c’est tout le contraire que tu vas réussir à faire. Quand elle se rendra compte que ton amour n’est pas aussi grand que le sien.

- Crois moi Stan. Je suis bien avec elle. Je ne suis pas stressé, j’ai arrêté mes crises de nerfs. Je suis bien.

- Et ça te suffit ?

- Bien sûr que ca me suffit ! Je ne peux pas demander plus.

- Tu n’es pas obligé de me mentir à moi, sourit Stan

 

              Il allait riposter mais il ne savait pas quoi dire. Si il lui assurait qu’il ne mentait pas, Stan ne le croirait pas. C’est vrai après tout ! Ca fait quelques mois maintenant et il est bien avec elle.

 

- Je ne mens pas…

- Alors réponds moi sincèrement, est-ce que tu penses à Milan ?

 

                Il pourrait lui répondre jamais, il pourrait même lui dire qu’il l’ a oublié. Mais c’est faux, il y pense encore, il pourrait même dire tout le temps. Le temps guérit les blessures les plus profondes mais il n’a aucun effet sur l’amour qu’il lui porte. Cependant il vivra sans lui ! Eileen est une fille bien, leur vie ensemble est plutôt calme et douce. Il ne peut pas demander plus, il n’a jamais eut plus. Ses rêves se sont brisés il y a bien longtemps et c’est comme si Milan était mort et qu’il était définitivement inaccessible.

Il doit continuer à vivre. Même sans celui qu’il aime.

- Même si je pense à lui. J’aime Eileen, peut être pas avec la même intensité mais je l’aime. Je ne veux que son bonheur.

- Mais Kendrian…

- Arrêtes.

 

                Stan sent qu’il va trop loin, c’est censé être un anniversaire et voilà qu’il met en colère son ami. Pourtant il n’arrive pas à s’empêcher de vouloir le protéger ! Il sent que ça va se finir mal, une relation construit sur un mensonge ne peut que se finir mal.

               Kendrian coupe net la conversation et se lève pour aller s’amuser avec les autres, pas aussi déchainer que sa petite amie il essaye quand même de se mêler au petit groupe. La nuit passe et à cause de Stan il n’a pas arrêté de se prendre la tête, il essaye de ne pas le faire transparaître mais il est troublé depuis quelques heures.

Il s’était efforcé de ne plus prononcer le nom de celui qui le hante mais il semblerait que le sort s’acharne sur lui. Les paroles de Stan commence même à le faire douter et à plomber sa bonne humeur. Que va-t-il se passer si Eileen le découvre ?

 

                Trois heures du matin. Petit à petit ses amis s’en vont, deux par deux, naturellement les filles d’abord puis ses voisins de pallier. Stan encore un peu trop excité se fait tirer de force par son petit ami pour laisser les deux amoureux seul.

                 Eileen s’étire et vient s’asseoir à côté de Kendrian, elle penche sa tête sur son épaule et le regarde avec amour.

 

- Ca ne va pas ? Elle demande

- Pardon ? Si si ! Je suis fatigué c’est tout.

 

               Il ouvre l’entrée de ses bras et elle vient immédiatement se nicher contre son torse, Kendrian caresse ses cheveux machinalement et dépose un baisser sur son front. Elle sourit et ferme les yeux de bien être, la douche chaleur de son corps, ses bras fort autour du sien. Elle se redresse avec l’irrésistible envie de lui dévorer la bouche, elle s’approche lentement, Kendrian sent son cœur battre plus rapidement et la chaleur grimper d’un seul coup.

               Le baiser est plein de fougue, leur langue s’entremêlent avec amour, les mains d’Eileen s’agrippent à son cou et remonte un peu sur lui pour approfondir le baiser. Kendrian est totalement soumis, le corps fragile et ondulant d’Eileen le fait frissonner.

              Mêler à ce désir, un sentiment de panique lui ronge le ventre, à chaque fois qu’il ferme les yeux il n’arrive pas à se ôter les paroles incessantes de Stan. Kendrian se sent obliger d’arrêter le baiser ardant. Eileen reste sur sa faim un peu perplexe mais se sentiment de frustration s’évapore, il est vite remplacé par l’inquiétude, les yeux de Kendrian rivés sur le sol, honteux de l’arrêter mais troublé par une chose inconnue.

 

- Qu’est-ce qu’il y a ? Demande Eileen

 

Ce qu’il lui dira sera lourd de conséquence, quoi qu’il dise. Mais Cela Kendrian ne le sait pas.

 

- Je suis fatigué c’est tout. J’ai eut une journée de dingue ! Désolé…

Soulagée Eileen lui sourit et dépose un baiser sur sa joue.

- C’est pas grave.

 

                 Ils partent se coucher, lover dans les bras l’un de l’autre. Qui aurait put se douter que cette simple petite phrase marquait le début de la chute…

 

                 Au lendemain matin, Eileen avait déjà quitté la chambre au réveil de Kendrian. Elle était partie à la fac tôt ce matin pour travailler à la bibliothèque avec un groupe d’amis. C’est épuisé moralement qu’il pose la premier pied sur le carrelage de la salle de bain. Il n’avait jamais aussi mal dormi, cette journée commençait décidemment mal pour lui. Après une douche rapide il traine les pieds jusqu’au canapé où il s’affale comme un moribond. Qu’elle est cette morosité qui l’habite ? Pour la première fois de sa vie il se réveille un dimanche avant midi ! L’esprit embrumé, le cœur lourd et le sensation qu’il tombe dans un profond précipice.

               Le silence de l’appartement accentue sa solitude et son inquiétude, il ne dort ni travaille alors son esprit peut lui jouer des tours. Malgré lui il se remet à penser à cette nuit au milieu de l’hiver, cette première nuit…La peau douce de Milan. Il repense maintenant à cette fin de soirée, le visage de celui qu’il aime pris sur le fait, la nuit qu’il a passé à n’être que dans ses bras. A profiter uniquement de sa chaleur, de sa proximité.

               Il n’a jamais cessé de penser à lui, il n’a jamais cessé de l’aimer. Cette distance, qui lui semblait au départ le remède à son cœur épris, n’a fait qu’accentuer sa dépendance ! Et ca le rend dingue !

               Que lui reste-t-il à faire ? Comment s’en sortir ?

 

              Perdu dans ses tourments son téléphone portable vibre dans sa poche, un numéro inconnu s’affiche, intrigué il répond avec une certaine réserve.

 

- Allô ?

- Tessero Kendrian ?

- Oui ?

- Madame Girelle de l’hôpital Dassault.

- L’hôpital ?

 

                 Le cœur de Kendrian se met brusquement à battre, il cligne plusieurs fois des yeux.

 

- Vous devriez vous asseoir monsieur. Je suis désolée de vous annoncer le décès de Madame Tessero, votre mère. Dit l’interlocutrice avec un maximum de délicatesse

- Ma mère ? Vous êtes sûr ?

- Elle a été retrouvée ce matin, dans son appartement. C’est certainement un suicide, mais pour plus de sureté, je suis vraiment désolé de vous demander ça mais il va falloir que vous veniez l’identifier.

- Aujourd’hui ? Déglutit Kendrian

- Le plus rapidement possible.

- D’accord.

- Encore toutes mes condoléances monsieur. Au revoir.

 

              Kendrian raccroche alors sans aucune expression. Il n’arrivait pas à s’en rendre compte, l’information était aussi réaliste qu’une illusion. Il s’en souvenait à peine. D’ailleurs a-t-il vraiment décrocher le téléphone ? Est-ce que l’hôpital vient vraiment de l’appeler ?

               Brusquement il se lève de son canapé et se précipite hors de l’appartement en oubliant de fermer la porte à clés, il manque de trébucher dans les escaliers et se rattrape à temps à la rampe. Le cœur battant contre sa poitrine, le bruit de ses pas sur le goudrons, il court sans réfléchir. Confus, totalement perdu, il lui semble que le temps va plus vite et qu’il s’est à peine écouler dix seconde pour arriver devant l’hôpital.

              Pourtant ses jambes fléchissent soudainement, il s’accroupit sur le sol et reprend son souffle, rouge et en sueur. Le bruit des gens qui sortent et celui des voitures lui viennent peu à peu à l’esprit, il revient dans la réalité. Il rentre et arrive devant l’accueille ne sachant pas quoi dire.

 

- Vous êtes monsieur Tessero ? Suivez moi.

 

               Sans un mot il suit le médecin qui est venu l’interpeler, il prend l’ascenseur pour descendre au sous sol. A la morgue. Un loin couloir illuminé par des allogènes aveuglant, un long couloir angoissant qui le compresse et l’étouffe. On ouvre une porte vitré sous ses yeux et le corps de sa défunte mère est étendue là sur une table en métal.

              Les yeux fermés, le visage boursoufflé par le manque d’air, des traces sur le cou. Elle semble sereine et prête à bondir sur lui comme si c’était une blague.

 

- C’est votre mère monsieur ?

 

             Kendrian affirme d’un mouvement de tête lent, totalement déconnecté il n’arrive pas à décrire ce qu’il ressent. Il ne ressent rien d’ailleurs, car ce n’est pas réel, il plane totalement. Il s’attend à se réveiller à tout moment, endormi sur son canapé après une dure lamentation sur ses problèmes.

 

_____________________________________________________________________________________________

 


Pauvre Kendri ! Il a la totale ! Non seulement il se rend compte que c'est entrain de prendre une mauvaise tounure avec Eileen mais en plus sa mère vient de mourir...

Vous me direz c'est pas une grande perte mais bon...Nous verrons comment il va réagir très bientôt puisque je publie la suite tout de suite ! 

Je suis trop gentille je sais...

=D

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Jeudi 25 mars 4 25 /03 /Mars 21:58


Le soleil s’est levé, c’est comme si pour moi la nuit tombait. Avant que Lillyan ne se lève, je couvre mes yeux avec mon bandeau et retourne me coucher à ses côtés. Les oiseaux commencent à piaffer sur le bord de la fenêtre de mon ami, je me bouche les oreilles à l’aide de mon oreiller. A cause de ce pouvoir horrible de télépathie, tous les animaux et autre créatures qui vivent de cet univers semblent vouloir communiquer avec lui. Ce n’est pas que je ne trouve pas ça génial mais c’est chiant ! Les animaux ne m’ont jamais vraiment aimé, peut être parce que je peux contrôler leur habitat naturel et que pour eux je suis une sorte de prédateur. Ce n’est pas que je ne les aime pas non plus mais je déteste qu’on me chante à l’oreille de si bon matin. Les Voyageuses viennent gratter contre la vitre, d’un claquement de doigts, je ferme le volet en bois de Lillyan pour les faire fuir. Je n’ai pas peur de les blesser, elles sont assez agiles et rapides pour deviner mes intentions.


Une fois les volets fermés, je peux enlever mon bandeau, tout me parait clair, la lumière du soleil ne pénètre plus dans la pièce et je peux voir la chambre comme n’importe quel autre agorien en plein jour.

Je porte une maladie inconnue : je suis le seul agorien qui vit dans un monde d’obscurité. En fait, les rayons du soleil m’aveuglent à tel point que je ne verrais que du blanc si je venais à retirer ce bandeau, la nuit me permet de voir avec une clarté étonnante. Pour moi, c’est comme si le jour était la nuit et que la nuit était le jour. Lorsque je porte mon bandeau, je peux voir les choses naturellement, je vois à travers ce bout de tissu grâce à cette maladie, comme si j’avais une défiance de la vue et que je portais des lunettes. Là, c’est d’autant plus grave car pour moi les contrastes sont inversés. Finalement, cette maladie qui porte mon nom ne m’a jamais empêché de vivre comme n’importe quel petit garçon. J’ai une famille aimante, des amis. Je suis un petit garçon comme les autres qui voit sa vie basculer depuis hier soir.


- Alors, qui sont ces gens qui nous ont attaqués ?

- Des chasseurs du peuple des Chutes rapides…Ils disent qu’ils sont là pour anéantir l’Oracle.

- Anéantir l’Oracle ! Mais comment ont-ils pu rentrer ?! Les remparts sont gardés part des archers !

- L’Oracle aurait baissé leur nombre. Je crois que…ton père a parlé d’une guerre…Je ne comprends rien. L’Oracle veut déclarer la guerre à la Cité de Maru.

- C’est impossible. Si l’Oracle déclare la guerre à la Cité de Maru, c’est que leur peuple prévoit de nous attaquer.

- Je ne sais pas. Mon père a dit qu’il avait trouvé l’Oracle changé, il est sur la défensive, ne côtoie presque plus personne, il devient…mauvais.

- Ils doivent se tromper ! Et d’abord qu’est-ce qu’on a avoir avec l’Oracle ?

- Ils ne savent pas. Ils vont aller parler à l’Oracle demain, ils risquent de leur parler de l’attaque. En tout cas, ton père avait l’air au bord de l’explosion…Il a dit qu’il l’avait prévenu.

- J’ai déjà entendu parler du peuple des Chutes rapides, ce sont des habitants de la Cité de Maru, cette grande étendue de forêt et de rivière à l’est d’Agora.

- Comment tu sais ça, toi ? C’est pas juste !

- T’as qu’à travailler pour une fois.

- Désolé, je préfère travailler mon pouvoir de télépathie, sourit victorieusement Lillyan.

- Avec des monstres à poil ?

- Des Voyageuses ! Et puis, t’es jaloux parce que t’as pas de don toi !

- …

- Je suis désolé Shin, je voulais pas…Oh je suis un vrai boulet parfois !

- Si on dormait. Demain, on va suivre ton père et mon père chez l’Oracle.

- D’accord…Tu m’en veux pas hein ?

          - Mais non, idiot.

Voilà tout ce que nous savions sur l’attaque de l’autre jour. J’étais assez frustré après la discussion parce que je n’en savais pas assez. Nous étions les seuls dans la ville à s’être fait attaqués, ça, j’en étais sûr ! Pourquoi deux enfants ? Pourquoi nous ? L’Oracle connait-il les réponses à mes questions ? Et même si c’était le cas, est-ce que je serai satisfait ? Se peut il que notre peuple rentre en guerre pour la première fois depuis des millénaires ? Que craint l’Oracle du peuple de Maru ? Un peuple plus sauvage que la nature qui les habite. Je ne comprends rien à cette histoire.

Je décide de ne pas attendre le réveil de Lillyan, il est capable de dormir jusqu’à midi si on le laisse dans cet état, et je vais rejoindre les adultes qui se sont retrouvés dans le salon autour d’un petit déjeuner typiquement agorien. J’essaye d’être le plus discret possible pour pouvoir espionner à ma guise mais mon père m’entend rapidement et me saute dessus en criant. Je hurle à mon tour par la surprise et me fait très vite jeter dans les airs avec joie par mon géniteur.

Je ris à mon tour alors qu’il me repose sur le sol.


- Mon dieu que t’es lourd, Shinrei ! J’en ai mal au dos, se plaint mon père.

- Il a douze ans, Karl, pas cinq, sourit ma mère.

- Tu veux une gaufre ? Me demande Cali.

- Avec de la poudre d’oden, s’il te plaît, je demande en m’essayant sur une chaise.

- Tu es bien le seul enfant que je connaisse qui mange de la poudre d’oden.

- C’est une belle fleur très sucrée, me défend ma mère, c’est normal que les enfants l’aiment.

- Lillyan n’est pas encore levé ? Se plains maître Zenon.

- Il n’y a pas école aujourd’hui ! Laisses le dormir, lui dit Cali.

          - Je vais le réveiller.

Je me lève de la table et cours jusqu’à la chambre pour secouer cette marmotte à poil brun. Emmitouflé dans sa couverture, il exprime des petits bruits de mécontentement avant de se décider à ouvrir un œil. Ses pupilles blanches retrouvent la chaleur du jour même s’il ne peut pas clairement le voir puisque j’ai fermé les volets, je m’en vais immédiatement les ouvrir. Je prends une profonde inspiration avant de faire face à un flot de chant de Voyageuses, à peine ai-je retirer le clic que je les entends déjà.


Lillyan se lève alors souriant et vient salués ses amies.
          - Salut les filles, il fait encore beau aujourd’hui !

- Nos parents nos attendent en bas.

- Ah, Shin !!


Lillyan me saute brusquement dessus et me serre dans ses bras, son petit rituel matinal. Au début, je trouvais ça étrange mais maintenant je crois je ne peux pas vraiment passer une matinée tranquille si je n’ai pas eu une étreinte de mon meilleur ami. Mieux qu’un jus d’orange ! Sans cette étreinte, je perds ma bonne humeur. Après s’être lavé dans la salle d’eau, nous rejoignons nos pères qui s’apprêtent à partir pour le palais. Nous imitons nos mères et leurs disons au revoir même si au fond nous savons très bien que nous n’allons pas tarder à les revoir. Ils montent dans leur escorte et dès qu’ils seront hors d’atteinte, nous pourrons enfin mettre notre plan à exécution.


- Suis-moi ! Me dit brusquement Lillyan.


Sans même avertir nos mères, Lillyan m’entraîne avec lui, nous sautons par-dessus sa palissade et entrons dans la forêt qui borde la ville basse. Il manque de trébucher mais j’arrive à le retenir par le bras, il me sourit et reprend sa course effrénée jusqu’au fond de la forêt gorgeant de créature plus extraordinaires les unes que les autres. Je reste époustouflé par la nature si sauvage et si harmonieuse. C’est comme si je pouvais ressentir le bien-être des centenaires qui nous regardent, leur joie lorsque les rayons illuminent leurs feuilles gigantesques. Je me sens enfin chez moi.


Lillyan s’arrête brusquement. Trop fasciné par ce qui m’entoure, je me cogne contre lui.

- Pardon, dis je en me frottant le front.

- Regardes, Shinrei…Ce n’est pas magique ?


Deux immenses oiseaux à plumes bleues se font faces avec des pattes gigantesques pouvant sans aucun doute m’écraser sans difficulté, un bec si pointu qu’il m’embrocherait à deux mètres. Mais surtout, leurs yeux sont si beaux qu’ils m’hypnotisent. Des yeux en amande si doux qu’ils font disparaître toute l’animosité de la bête.


- Des grands évêques à poil bleu…, je souffle.

- L’avantage, c’est que personne ne pourra nous voir dans le ciel, sourit Lillyan, avec leur couleur azur.

- Tu as oublié que je n’attire pas la sympathie des bêtes, je soupire.

- Fais comme moi.


Lillyan s’approche lentement jusqu’à l’animal, il tend sa main jusqu’au bec acéré de l’un deux, une main légère et molle sans faire de geste brusque. Curieuse, la bête s’approche, lentement. A peine a-t-il touché le bec que l’animal semble s’être détendu. Petit à petit, Lillyan caresse le doux plumage de l’oiseau et sourit tout en le regardant comme s’ils discutaient. Je ne doute pas que c’est exactement ce qu’il fait.


- Il s’appelle Anemos et voici sa femelle, Gahila. Ils sont d’accords pour nous aider si tu les aides.

- Les aider ? Je dis perplexe. Moi ?

- Leur nid a été détruit par des hommes. Ils espèrent que tu puisses les aider vu que t’es un Fossoyeur de Terre.

- Hum. D’accord mais on le fait après ! Sinon on ne pourra pas espionner nos pères et l’Oracle.

- C’est parti alors ! Montes sur Gahila mais d’abord tu dois lui faire toucher ta main.

- Je comprends rien, dis je exaspéré.


Je tends doucement ma main devant l’oiseau qui me scrute de ses prunelles douces. La peur face à un animal aussi grand me fait trembler la main, je déglutis difficilement essayant de faire abstraction des mots comme brochette, amputation, crêpe, picorer ou encore empaler. Une fois que ma main touche la matière froide de son bec, les deux grands évêques s’inclinent pour nous laisser monter sur leur dos. Lillyan y saute presque, tandis que je prends un peu plus de précaution n’ayant jamais pu concevoir, même pas dans mes rêves, monter un oiseau aussi grand et aussi rare.


En un instant, nous avons quitté la terre ferme pour nous envoler à des milliers de kilomètres de là. Le souffle coupé, je reste encore stupéfait face à la rapidité de l’animal et le spectacle qui s’offrait à moi. Lillyan se met soudainement à rire et les deux grands évêques croassent comme s’ils riaient à leur tour.


- Je suis sûr qu’ils se moquent de moi, je murmure dans mon coin.


Quelques minutes plus tard, nous étions enfin au dessus du palais de l’Oracle. Nous ne pouvons pas redescendre en ville sur des évêques à poil bleu, je demande alors à Lillyan de nous déposer derrière une maison longée par une colonne d’arbre assez haut pour que je puisse nous cacher des regards indiscrets. Arrivés à une certaine hauteur, je frappe mes mains entre elles et les tourne autour de ma tête. Les feuilles des arbres voltigent dans les airs pour nous entourer. Nous sommes redescendus sur terre, j’embrasse presque le sol tellement je suis heureux de retrouver pied à terre. Lillyan remercie les grands évêques en leur caressant le bec.


- Ne restez pas très loin si vous voulez qu’on répare votre nid, il leur dit.

Les deux bêtes majestueuses me saluent en écartant leurs grandes ailes et abaissent leur tête avant de disparaître.

- Il faut se dépêcher ! Je dis pour presser Lillyan qui ne quitte pas des yeux les oiseaux.

- Euh oui ! Mais on va faire comment pour rentrer dans le palais ? Les adultes y accèdent par les airs. Il n’y a pas d’entrée.

- Fais-moi confiance.


Nous avançons dans les rues naturellement, sans peur ni gêne, se mêlant à la foule de la ville basse. Une fois arrivé devant un mur blanc du palais, j’inspire profondément et fais une croix sur le sol, je demande à Lillyan de s’écarter. Un trou se creuse brusquement sous nos pied.


- Je ne veux pas te vexer, Shin, mais tu ne crois pas que l’Oracle a prit les moyens nécessaires pour empêcher les Fossoyeurs de Terre de pénétrer dans son palais d’une manière aussi évidente ?

- Contrairement à ce que tu crois je ne creuse pas un passage. C’est un passage qui est là depuis des milliers d’années, le premier Oracle l’a créé pour qu’ils puissent s’enfuir en cas d’attaque.

- Et comment tu savais qu’il était là ?

- Je ne sais pas…Je le savais c’est tout.

- Bizarre… On va dire que t’as de la chance ! S’amuse Lillyan.

- Allez, saute là-dedans !


Nous sautons dans le passage qui se referme automatiquement derrière nous, Lillyan ne pouvant pas voir dans le noir, je retire mon bandeau pour pouvoir le guider. Après dix minutes de marches, nous arrivons dans une impasse. Lillyan soupire mais je suis sûre qu’il y a une sortie. Je regarde au-dessus de ma tête, nous sommes sûrement juste en dessous du palais.


- Retiens ton souffle, Lillyan.


Je l’attrape pour le serrer contre moi, je tends la main vers la terre au dessus de nous, écarte les doigts puis les referme brusquement. Une lucarne apparait. Je protège le visage de Lillyan de la poussière qui tombe sur nous et fais grimper le sol en dessous de nous pour nous élever jusqu’au plafond et remplacer la terre qui est tombée.


- Tu t’es drôlement amélioré dans ta maîtrise de la terre, s’extasie Lillyan.

- Je ne peux que la déplacer, ce n’est pas énorme, j’ai encore du mal à contrôler la roche ou encore la végétation.

- Ça va venir.


Lillyan dépose un baiser sur sa main et la plaque sur le sol d’où nous venons. Les débris de terre et la poussière qui l’entourait s’envolent dans les airs pour disparaître. Je lui souris et le prend par la main.


Je n’étais jamais venu dans le palais de l’Oracle, nous étions dans une grande salle entourée de colonnes de plus de six mètres de hauts, le sol était dallé comme un jeu d’échec et il y avait une unique porte au fond de cette salle. Nous avançons lentement, ne sachant pas trop où nous sommes.


- Je me souviens être passé par ici l’autre jour, dit soudainement Lillyan, mais il y avait des gardes quand je suis venu.

- Ils sont passés où ?

- Peut être que c’est l’heure de manger, moi, j’ai faim en tout cas ! Dit-il en posant sa main sur son ventre.


Je serre un peu plus sa main et nous continuons d’avancer jusqu’à la grande porte gravée comme un tableau. Je touche son embrasure.


- Tu pourrais peut-être essayer de l’ouvrir ? Me suggère Lillyan

- Et si l’Oracle s’y trouve avec papa ?

- Alors laisse-moi faire. Le vent m’apporte le moindre bruit. Dit-il en me faisant un clin d’œil

Il colle son oreille sur la porte, il ferme les yeux et espère sentir un souffle qui lui dirait s’il y a bel et bien des voix de l’autre côté.

- Ils sont là, dit-il brusquement, je peux entendre quelqu’un crier ! Je ne reconnais pas la voix mais je crois que c’est l’Oracle.

- Chuchote Lillyan et concentres-toi.

- Je…J’y arrive pas, dit-il en fermant les yeux plus fortement.

- On va essayer de creuser un trou dans la porte ! Je le refermerai après.

- J’aimerai tellement pouvoir me téléporter, soupire Lillyan.

- Ce n’est pas dans ton registre, je souris pour le réconforter.


Je plaque ma main sur la porte, tente de modifier la texture du bois, un petit bruit de rongement se fait entendre, je demande à Lillyan de faire rentrer du vent dans la pièce et empêcher ceux qui y sont d’entendre ce grattement étrange. Il s’exécute. Le trou est assez grand pour que je puisse regarder à l’intérieur et que le bruit en sorte. Je laisse Lillyan y coller son oreille.


« Je me fiche de ce que vous pouvez bien penser » « Je suis l’Oracle. J’estime qu’il faut protéger notre belle cité des rebus de l’extérieur. L’attaque de vos enfants n’a pas suffit à vous dissuader ?  Nous déclarons la guerre à la Cité de Maru. J’exige le rassemblement de toute l’armée. » « C’est une extermination que vous voulez ? » « C’est un bien pour notre paix. »


- Agora va rentrer en guerre !?

- Attends …


« Le peuple comprendra, nous devons combattre le mal. » « Oracle…Etes vous sûr de ce que vous faites ? » « Ai-je le choix ? Ils cherchaient quelque chose ici et vous savez ce que c’est, n’est-ce pas ? Ils cherchaient la mort de vos deux enfants. Pourquoi ? Je n’en sais rien, malheureusement, tout ce que je sais, c’est qu‘ils cherchent le moyen de m’anéantir et que je ne les laisserai pas faire. »


- Le moyen de tuer l’Oracle ? Dis-je perplexe.


« Partez maintenant. Je dois demander la bénédiction des dieux pour cette longue bataille. Amiral, je compte sur vous. »


Je fronce les sourcils et tire Lillyan par l’épaule. Je referme le trou dans la porte et je l’emporte avec moi loin du palais. L’Oracle est le symbole du bien, alors celui qui veut anéantir le bien est forcément un disciple du mal, non ?

_____________________________________________________________________________________________

Voilà la suite !! Les choses se précises un peu plus ! Les attaquant faisait partie de la Cité de Maru, ils veulent découvrir le moyen de détruire l'Oracle et tuer les deux gamins mais pourquoi ?
Vous le saurez dans la suite ^^

Bisous
N'hésitez pas à poser des questions !

Rappel :

Peuple des Chutes rapides : peuple faisant partie de la Cité de Maru. Ils ont attaqué Lillyan et Shinrei, et semble vouloir trouver le moyen d'anéantir l'Oracle.

La Cité de Maru : Pays à l'Ouest d'Agora, pays principalement fait de forêt et d'eau.

Pouvoirs de Shinrei (section à compléter) : Aveugle de naissance, il porte une maladie inconnue qui lui permet de voir dans la nuit mais pas dans le jour. Il peut voir à travers son bandeau. Il maîtrise la terre c'est un Fossoyeur de terre.

Les grands evêques à poils bleu : Une sorte d'oiseau très rare. Ils ont la caractéristique d'avoir le poil bleu, sont très grand, ont un bec très long et des yeux en amandes.

Anemos : le grand évêque à poil bleu mâle

Gahila : le grand évêque à poil bleu femelle.




Par Danouch - Publié dans : Agora - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires
Lundi 22 mars 1 22 /03 /Mars 19:20

 curly_hair_by_tknk.jpg


- Ca te dis de prendre un appartement ensemble ? Demande Kendrian

- Un…appartement ? S’étonne Eileen en avalant de travers sa glace

- Oui, un petit pavillon ensemble. Tu pourrais continuer tes études et je paierais le loyer avec mon boulot.

- Mais où ça ?

- En ville. Pas loin d’ici comme ça tu pourras revenir quand tu veux.

- Ca t’est venu soudainement ? Se moque presque Eileen

- J’en avais envie. J’ai envie de vivre par mes propres moyens…

 

           Cela faisait deux heures qu’il avait quitté Stan, lui qui avait certainement sous entendus une révolution, le magnifique happy end dont parle tous les films avec le retour de l’amant. Non, Kendrian ne voulait pas de ça. Il avait compris que tant qu’il aimerait Milan, il n’arrivera jamais à être heureux, et il se donnera tous les moyens pour construire quelque chose avec Eileen. Loin de son amour, loin de sa mère. Loin de tout ce qui peut le fait souffrir.

 

- D’accord, dit-elle en posant son pot de glace.

 

             Elle se déplace félinement jusqu’à Kendrian, sa poitrine mise en valeur en la pressant contre son torse, les yeux de biches et séducteurs de la belle brune rivé sur la fine bouche de Kendrian. Langoureusement il passe ses mains dans son dos remontant lentement le pull d’Eileen, leurs bouches entrouvertes plus qu’à quelques millimètres. Il vient titiller sa lèvre inférieur du bout de sa langue ce qui fait sourire Eileen, elle attrape cette langue avec ses dents sans lui faire mal et enroule la sienne tout autour comme un serpent. Ils échangent un regard désireux et complice avant d’approfondir le baiser, de s’enlacer fortement. Leur baiser est doux et sensuel, rien de sauvage et de bestiale, rien de comparable avec ceux de Milan.

             Leurs langues jumelles se connaissent parfaitement et dansent en fermant les yeux, ils savent comme faire grimper la température, quel endroit caresser pour excité son partenaire. Un tel degré de compatibilité pouvait faire jalouser le plus beau des couples d’Hollywood, seulement voilà, la vie n’est aussi facile. Ce n’est pas un simple scénario qu’il faut suivre, il y a des fois où même l’évidence n’est qu’un mensonge. Un terrible mensonge qu’on tente de transformer en réalité.

            Deux semaines plus tard et le couple faisait déjà ses valises. Pressés de quitter un monde qui leur fait peur, pressés de vivre l’un avec l’autre sans que le rêve ne se brise. Eileen n’avait que deux cartons d’affaires et de conneries en tout genre. Ses valises étaient plus nombreuses à cause de sa garde robe bien remplis. Elle attendait Kendrian, patiemment, comme toujours il avait refusé qu’elle le suive jusqu’à chez lui. En y repensant, Eileen ne connaissait rien de sa vie quotidienne, elle ne connaissait ni ses parents, ni sa demeure. Elle avait très vite compris que ce n’était pas un sujet à aborder avec lui, il se campait immédiatement sur ses positions, il répondait par des long silences.

             Kendrian avait si rapidement fait ses bagages qu’il ne s’était écoulé que vingt minutes, il ne voulait rien de toute façon. Rien qui puisse lui rappeler cet appartement apocalyptique. Il avait fourré ses habits en vrac dans une grosse valise, deux paires de chaussures : le strict nécessaire.

             Il ferme sa valise avec difficulté, un dernier regard vers sa chambre toujours plongée dans le noir et referme la porte derrière lui sans aucun regret. Il longe le couloir pour arriver enfin dans le salon, sa mère était là débout face à lui, ses yeux embuée par l’alcool et la tristesse, de toute manière elle tenait à peine débout et ne va pas tarder à s’imbibé à nouveau pour dormir toute la journée sur son canapé. Le visage boursouflé, le corps ratatiné, cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas regardé autant. Maintenant qu’il y pense, il l’a toujours vu ainsi, il ne se souvient même plus du temps où elle était encore belle. Du temps où son père était encore là et qu’ils s’aimaient. Cette femme devant lui, n’était plus que l’ombre d’elle-même.

              Pas un signe vers sa mère, pas un mot, il se retourne et sort de l’appartement comme il sort de sa vie. Seule, impuissante, elle restera planter devant la porter d’entrée quelques minutes en espérant qu’elle va finir par se réveiller.

Les voisins sont à l’affuts, il ne les voit pas mais il le devine facilement. Les enfants qui jouent dehors le regardent partir comme si c’était un étranger, les jeunes dans les coins entrain de dealer ou fumer le suit sans aucune réaction.  Il va enfin partir de ce trou à rat avec cette étrange picotement à la poitrine.

 

- Kendri !!! S’écrie Eileen en le voyant arriver


              Heureusement que Stan était là pour le dépanner à l’emmener, même si cette idée de se mettre en ménage ne lui plaisait pas tellement il n’avait pas tellement son mot à dire.

              Kendrian sort rapidement de la voiture pour serrer Eileen dans ses bras, elle lui montre ses affaires un peu plus qu’il va chercher. A peine il prend le carton qu’on le lui pique sous le nez, surpris il relève le visage et tombe nez à nez avec le regard électrisant de Milan. Il passe à côté de lui naturellement, rien d’anormale aux yeux de tous mais la tension était si pressante dans le cœur de Kendrian qu’il a dut mal à reprendre ses esprits.

               Il se ressaisit rapidement et prend le deuxième carton.

 

- Tu pourrais aider, lance Milan à Stan

- Je suis le chauffeur c’est déjà bien, sourit Stan

Accoudé à sa voiture, un joins entre les lèvres.

- Ils seront tes voisins alors ? Demande Milan

- Ouaip, le proprio’ m’avait dit il y a un mois un peu près que l’appartement d’en face s’était libéré.

- Tu t’es proposé gentiment alors, sourit Milan

 

              Stan peut facilement sentir la frustration de Milan, sa réplique avait un léger soupçon de sarcasme, même de reproche ! Au fond, Stan s’en fichait royalement. Il écrase son joins et s’approche un peu plus de Milan.

 

- Si tu l’as perdu tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même Milou, dit-il faiblement

Stan garde son sourire espiègle, un charisme arrogant qui irrite Milan.

 

               Quelques minutes plus tard, Eileen fait ses adieux à sa famille. Sa mère en larme n’arrivait pas à formuler une phrase entière, Milan se contente de lui souhaiter bonne chance, Léa la serre simplement dans ses bras. Eileen soupire voyant qu’il manque son père à l’appel mais elle se résigne et monte dans la voiture rejoindre les garçons.

Kendrian n’ose même pas poser un regard vers eux sachant très bien que le seul qui va capter toute son attention c’est Milan. Il n’a jamais eut autant de mal à partir, à détourner les yeux car au fond de lui une voix lui hurle de regarder une dernière celui qui fait battre son cœur. Une dernière fois. C’est une nouvelle page qu’il tourne, c’est une décision sans possibilité de retour car il sait qu’au fond si jamais ce rêve s’écroule alors tout sera terminé. Milan l’aura sans doute depuis longtemps oublié, à ne plus se souvenir de son visage. Son visage…

              Il sent la voiture démarrer, malgré lui il regarde désespérément sur sa droite, Eileen fait de grand gestes, Léa est toute souriante, la maman pleure en levant son bras pour saluer sa fille et Milan, impénétrable, réagis brusquement. Il reste scotché sur les yeux de Kendrian, le dernier regard vers lui. A cet instant précis, tout allait au ralentit, le cœur de Kendrian battait à vive allure, il aurait tant aimé que son film se réalise enfin. Que Milan jette son masque d’insensibilité, que ses pas soient guidés par sa passion et qu’il arrache Kendrian de cette voiture. Qu’il le supplie de revenir et qu’il lui murmure des « je t’aime » à n’en plus finir. C’était sa dernière chance, sa dernière chance de voir enfin ses espoirs devenir réalité.

              Et déjà il ne voyait plus la maison.

 

- C’est plutôt grand pour un T2 non ? Demande Eileen stupéfaite

- Kendrian aime l’espace, sourit Stan en sortant une cigarette

- Le loyer est vraiment à porter de main ! C’est impressionnant ! S’extasie Eileen

- Bienvenu dans l’immeuble, rajoute Hugo

 

              Hugo a aidé à monter les affaires de ses nouveaux voisins, toujours aussi souriant. Kendrian n’avait pas dit un mot depuis qu’il était arrivé, Eileen pensait que c’était parce qu’il était trop heureux pour l’exprimer. Stan n’était pas aussi aveugle, son ami avait prit un sacré coup en partant son sac sur les épaules comme un grand. Milan avait vraiment été un gros con sur ce coup ! Il savait qu’il marquerait fortement Kendrian en assistant au départ. Cependant Stan savait aussi que le grand bras fier avait subit le revers de la médaille, Kendrian n’était pas le seul à être aussi chamboulé.

 

- Ca vous dit grosse pendaison crémaillère ce soir ? Demande Hugo

- Bonne idée Hugo ! Répond Eileen, tu m’aides à déballer pendant que Stan et Kendri vont faire les courses ?

- Bien sûr.


                Ni une, ni deux. Kendrian et Stan se font jeter dehors, ils restent tous les deux assez perplexe devant la porte fermée. Décidément Eileen a un assez fort tempérament. Kendrian engage la première marche, sans un mot. Stan commence à ressentir le poids du silence sur ses épaules, il regarde inquiet le dos de son ami qui parait de plus en plus courbé. Il avait espéré voir Kendrian réagir, au point d’oublier les sentiments d’Eileen mais il ne voulait pas le voir souffrir autant. Jamais il n’a souhaité ça.

              Stan sent cette tristesse l’atteindre peu à peu, il n’a pas les mots pour le réconforter, il ne se sent pas d’humeur à faire de l’humour vaseux ou terrifiant comme il sait si bien faire. Ne pleures pas Kendrian…Je t’en supplie ne pleures pas…

                 Ils arrivent dans le supermarché du coin, Kendrian semble attentif à ce qu’il achète mais son regard est vide. Stan commence à en avoir marre mais que peut-il faire ? Il n’a pas de réponse à la dépression, la solution ce n’est pas juste raisonné Kendrian pour qu’il cesse de cédé à la faciliter. Il faut également raisonner Milan qui refuse de comprendre qu’il PEUT vivre son amour. Faut il encore savoir pourquoi est-ce qu’il le refuse, ce qui est sûr c’est que Milan connait ses sentiments, pourquoi est-ce qu’il ne les accepte pas ?

 

- Eileen ? Quoi ? Une nappe ? Ca marche. Kendrian raccroche aussi tôt

 

               Eileen…C’est peut être elle la réponse, réfléchit Stan.

 

- Dis-moi Kendri, Milan savait qu’Eileen t’aimait en secret ? Demande sans gêne Stan

- Gros sel ou sel fin ? Murmure Kendrian, les deux c’est bien je pense.

- Kendri ?

- Moulin à poivre ou poivre mouliné ?

- Je t’ai posé une question Kendrian.

 

             Kendrian se redresse, il jette ses produits dans le cadi et s’approche de Stan lentement, il plante son regard clair dans les prunelles sombre du drogué. Il détourne brusquement les yeux, à nouveau la douleur se peint sur son visage pale, ses cheveux assombrissent son regard. Il voulait pourtant formuler une réponse clair mais il ne sait plus quoi dire. Rien que de parler de Milan, rien que de l’imaginer lui donne la sensation de tomber dans un fossé.

 

- Je ne veux plus entendre ce prénom.

- Tu es sérieux ? Demande Stan faiblement

- Oui…, murmure Kendrian

 

              Il se retourne et reprend ses courses, plus morose qu’il y a quelques minutes et encore plus muet.

Revenu dans le nouvel appartement, Kendrian pose les courses dans la petite cuisine. Celle-ci est reliée au salon par un petit barre, il y a juste assez d’espace pour une personne. Le salon en revanche est très grand. Une grande baie vitré donne sur un petit balcon juste assez grand pour y mettre une petite table. La chambre est juste à côté de la salle de bain, tout deux relié par un petit couloir. Certain meuble ont été prêté par la mère d’Eileen, d’autre vienne directement du garage de Hugo. Il leur manque cependant une télé. La vaisselle est neuve puisque Kendrian vient de l’acheter.

              Hugo se colle à la cuisine apprenant quelques recettes à Eileen au passage qui n’a jamais cuisiné, pendant que Kendrian dressait la table, Stan à allumer le petit poste qui trônait sur une étagère vide.

 

« Full moon sways… »

 

- J’adore cette chanson, marmonne Stan en fermant les yeux

 

            Il augmente le volume légèrement et retourne s’asseoir sur le canapé profitant du bruit de la guitare sèche et de la voix du chanteur. Les paroles raisonnent dans sa poitrine et il marque le temps avec son pieds.

Kendrian s’approche de la vitre, le soleil est entrain de se couché. Le ciel prend des teintes orangés parfois rose lorsqu’on regarde bien l’horizon, ici il est loin de la ville, loin des galères. Loin de ses espoirs brisés. Loin de Milan.

             Est-ce qu’il regarde aussi l’horizon en pensant à lui ?

 

             Milan ferme les volets de sa chambre, il sort dans le couloir et reste un instant à regarder la porte voisine. Il l’ouvre doucement, plus macabre qu’un cimetière c’est comme si Eileen avait disparu en emportant tout avec elle.

 

- Tu te fais du souci pour ta sœur ? Demande Léa juste derrière lui

- J’ai peur…

- Milan qui a peur ? C’est vraiment grave alors.

 

             Léa avance jusqu’à lui, l’enlace par la taille, elle pose sa tête contre son dos.

 

- Tu finiras par l’oublier.

 

_____________________________________________________________________________________________

 

Ou pas....

XD en tout cas c'est ce que j'espère car j'ai du mal à contrôler le fil de mon histoire, j'ai encire effacé le chapitre initial pour le recommencer car je le trouvais un peu trop "joyeux", comme vous l'avez remarqué j'y ai remédié XDDD

Enfin bref, ce jeu de chat et la souris dure depuis maintenant...11 chapitre ! C'est un record battu mes amies !

xD

C'est vieux comme le monde mais j'adore =)

Kendrian va-t-il finir par craquer ?

Milan va-t-il se réveiller ?

Ou est-ce que Kendrian va rentrer dans l'Histoire en devenant le promier homosexuel à devenir hétéro ?

A vous de votez ! (Sachant que ce n'est nullement une démocratie et que je suis le seul juge de ce joli tirage) 

Prochain chapitre sur AGORA  ! Je vous conseille ENCORE d'aller lire cette histoire (pour celles qui ne sont pas réticentes au fantastique). C'est une histoire assez sympa je vous le promet !

^^

Voilà je vous fais de gros bisous je retourne à ma BD et délaisse totalement mon contrôle d'histoire...Niark

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 5 commentaires
Mercredi 17 mars 3 17 /03 /Mars 21:22


- Non !

- Même pas un tout petit peu ?

- Non.

- Un tout petit peu de chti peu ?

- Non.

- Un atome de chti peu !

- Non.

- Ooooooh, vous êtes pas drôle !

- Concentrez-vous sur vos devoirs, jeune Lillyan ! Le plaisir vient après l’effort !

- Mais comment voulez-vous que je me concentre avec le temps qui fait ?

- Ne vous inquiétez pas, aucune tempête ne se prépare, vous aurez tout le temps de jouer après vos leçons.

- Mais je vois pas à quoi ça sert d’apprendre l’histoire de notre nation ! Le passé est le passé, ça ne sert à rien de revenir dessus ! Ce n’est pas ça qui vous fera rajeunir en plus !

- L’histoire est la matière la plus honorable de toutes : elle raconte les exploits de notre nation, c’est elle qui immortalise les héros ! Ne voulez-vous pas devenir un héros, jeune homme ?

- Je deviendrai un héros en supprimant l’école !

- Les hommes sans foi ni loi ne sont rien moins que des bêtes.

- Des bêtes qui sont libres, elles, au moins !

- Vous serez libre une fois que vous aurez appris votre leçon !

- Pffft, vous dites ça parce que vous êtes jaloux et que vos articulations ne vous permettent pas de crapahuter dans les arbres.

 

Le vieux croulant me transperce de son regard bleu et je fais mine de céder en regardant avec envie le magnifique ciel bleu baigné des rayons du soleil. La température avoisinait les quarante degrés dehors et même dedans, l’air est frais uniquement grâce au pouvoir de Maître Lamiir. Sa maîtrise de l’eau permet en effet de refroidir agréablement la température. Je fixe les mots qui s’enchaînent et essaie de les retenir sans beaucoup de motivation.

 

Je n’avais pas besoin de lever les yeux au ciel pour surveiller l’état de Maître Lamiir : lorsque la température de la pièce se réchauffe sans raison, c’est que la force qui s’exerçait dans ce lieu disparait et si elle disparait, ça veut dire que son utilisateur n’est plus en état de la contrôler et s’il n’est plus en état… Bingo ! Il s’est endormi !

 

Je me précipite sur la porte, traverse la maison avant de respirer avec satisfaction l’air chaud de l’été. Je me faufile discrètement le long des haies pour ne pas que ma mère, qui était en train de tailler ses fleurs, ne me voie, avant de m’enfoncer dans la forêt.

 

Là, je cours rapidement jusqu’au cœur de la forêt en évitant les animaux, glissant sous les buissons au besoin, rampant ventre à terre si c’est nécessaire ou bien encore en sautant sur les branches des arbres. Je connais tellement le chemin par cœur que les obstacles n’en sont pas tellement : le tout est de ne pas faire de bruit pour ne pas se faire remarquer.

 

Au bout de quarante minutes, j’atteins enfin l’étang où viennent s’abreuver les créatures de la forêt et des environs et surtout de petites créatures volantes à la fourrure épaisse et blanche, à peine plus grosses que mon poing, pouvant détecter des sons à plus de cent kilomètres et doter des dons de la télépathie : ainsi, ce sont des bestioles très intelligentes. Pour les approcher, il n’y a qu’une seule façon : gagner leur confiance. J’ai exploré la forêt dès mon plus jeune âge, parfois avec mon père, parfois seul. Ainsi, je la connais mieux que la maison de Shin. Mais surtout, les animaux avaient l’habitude de ma présence et n’éprouvaient pas la peur en ma compagnie. Au contraire, les moins farouches viennent souvent réclamer des caresses ou à manger.

 

Le groupe des Voyageuses se regroupe autour de moi. Je rigole, voyant leur empressement :

- Alors, mes jolies, je vous ai manquées, hein ? Vous imaginez pas la chance que vous avez à pouvoir voler aussi librement et faire ce que vous voulez !

J’aime bien leur parler, elles reconnaissent ma voix et je m’allonge en me laissant bercer par leur chant et caressant machinalement l’une d’entre elle. Ici, près de l’eau, l’air est plus frais et plus supportable. J’écoute, j’analyse les bruits que j’entends en fermant les yeux.

 

Pas d’autre créature ne vient nous rejoindre cette après-midi, ce n’est que lorsque le soleil disparait que je regagne ma demeure. Encore une fois, je n’ai pas vu l’heure passer, ma mère va se faire un sang d’encre, même si elle sait que, lorsque je rentre aussi tard, c’est que je suis allé dans la forêt. Je vais toujours dans la forêt d’ailleurs dès que j’ai du temps libre. Je dévale quatre à quatre les marches menant à la ville basse où l’air est plus respirable que dans la ville haute et aperçois la maison.

 

Je m’arrête un instant pour reprendre mon souffle. Je capte soudain un mouvement dans l’air, je recule et me met en position de défense, le temps d’analyser la situation. Un bruit siffle, je recule d’un pas, pas question d’attaquer sans armure pour me protéger. L’air tourbillonne tout autour de moi mais je ne parviens pas à déceler la faille. Plus rien.

 

Je plie les chevilles et me propulse en l’air pour agripper une gouttière et me hisser sur le toit, ce qui réduisait considérablement sa marge de manœuvre. Mon ennemi était peut-être invisible mais il ne vole pas. Je décide de me tenir droit, les bras ballants. Lorsqu’une infime poussée d’air me frôle, je me baisse tout en lançant ma jambe en l’air. Je l’ai touché, il s’écroule en faisant un bruit sourd. Aussitôt, je me jette sur lui avant de me sentir partir en arrière. Je grogne de rage et décoche un coup de coude dans les côtes de mon agresseur mais rien n’y fait.

 

Soudain, l’étau se desserre, je peux respirer à nouveau et je suis à l’abri derrière ma mère tandis que mon père se bat contre mon agresseur. En temps normal, mon père sourit tout le temps et ses yeux pétillent de bonheur quand il nous regarde, ma mère et moi ; mais attaquez-vous à sa famille ou à ses amis et il déploie alors toute sa force, toute sa sauvagerie et redevient en un instant le puissant guerrier craint par l’Amiral de l’armée lui-même, et même de l’Oracle ! Mes yeux d’enfants en tombent des nues face à ce combat de maître. Ma mère ne me laisse cependant pas admirer le spectacle et m’emmène à l’intérieur de la maison.

 

Depuis que j’ai été touché par mon agresseur, j’ai froid et je tremble de tout mon corps. Je n’arrive pas à tenir sur mes jambes. Ma mère me couche dans mon lit et me borde bien chaudement avant de poser sa main sur mon front et je sens sa chaleur m’envahir avant de tomber dans un profond sommeil.

 

Je me réveille en plein milieu de la matinée et malgré les événements de la veille, je ne peux m’empêcher de sourire quand je réalise que j’ai manqué quelques heures de leçon. Mon corps s’est parfaitement remis mais je meurs de faim : avec tout ça, je n’ai rien mangé au dîner.

 

Je vais dans la cuisine mais les placards sont déjà vides. Je sursaute alors que je vais dans le salon et que je trouve Shin assis sur le canapé tranquillement en train de grignoter. A son air, je comprends que quelque chose de grave se trame.

- Mon père et le tien sont en train de discuter dans la salle d’entraînement de ce qui s’est passé hier soir, m’apprend-il.

- Vous avez été attaqués aussi ? Je m’étonne.

- De ce que j’ai compris, ce serait une sorte d’avertissement mais vu l’inquiétude et le sérieux dont nos pères ont pris la chose, je pense que c’est bien plus grave que ça.

- Plus grave que ça ?

- Je les ai entendus parler de l’Oracle, qu’il serait en danger mais qu’en même temps, il deviendrait dangereux. Je ne sais pas, ce n’était pas très clair.

- L’Oracle ? Qui oserait s’en prendre à lui ? Et pourquoi nous ?

- Aucune idée, c’est pour ça que je te dis que je n’ai rien compris. Je n’avais pas l’esprit très clair à ce moment-là.

- Où est maman ? Je demande.

- En train de discuter avec la mienne sur la terrasse, probablement des mêmes choses que nos pères. Personne ne veut nous dire ce qui s’est passé alors que c’est nous qui avons été attaqués ! Il s’insurge.

- Ouais, allons les voir : on aura plus de chance qu’avec nos pères.

 

Shin me suit jusqu’à la terrasse où je salue sa mère avant de me jeter dans les bras de la mienne. Son étreinte a tôt fait de chasser toutes mes angoisses et je réclame encore plus de bisous.

- Maman, qu’est-ce qui s’est passé hier soir ?

- Karl est en train de les interroger avec ton père.

- Vous les avez capturés ? Je m’exclame.

- Bien sûr. Allez jouer, vous ne saurez plus tout à l’heure.

- D’accord, viens Shin.

 

Nous allons au fond du jardin à côté de la piscine où il fait toujours plus frais. Nous nous regardons dans les yeux avant de nous mettre en position de combat. La haine que j’ai pue ressentir envers mon ennemi, la déception de me savoir trop faible pour me défendre, l’impuissance qui m’a gagnée quand je l’ai senti aspirer mon fluide vital et surtout la peur. La peur de mourir, la peur de ne plus jamais revoir mes parents, de ne plus jamais revoir Shin. Une formidable sensation de puissance se concentra autour de mon cœur et de ma tête. Mes tripes en redemandent et appellent la vengeance.

 

Jamais plus je ne serai aussi faible que ce soir-là, je m’entraînerai sans relâche jusqu’à devenir aussi fort, respecté et craint que mon père. Je veux être plus fort que tous les éléments réunis : plus fort que le plus terrible des cataclysmes, plus tumultueux que le plus violent des orages, plus fougueux que le plus fol ouragan, plus foudroyant que le plus destructeur des incendies.

 

Je laisse exploser ma colère au moment où Shin bondit sur moi. Cette fois, je ne veux pas me satisfaire d’un match nul, je veux dépasser mes limites, je ne veux plus me contenter d’un simple échauffement. L’aura combative de Shin fait échos à la mienne et je sais qu’il ressent la même chose que moi. Je souris.

 

Je contracte mes muscles tout en gardant la tête froide. Je ne dois pas non plus me laisser aveugler par mon désir de puissance, mon père m’a suffisamment répété que même le plus fort des guerriers pouvait perdre contre un enfant de douze ans s’il n’analysait pas la situation et se laissait emporter par sa soif de combat.

 

La concentration est tellement forte que j’ai l’impression que mon crâne va exploser mais je n’y fais pas attention. Dans un combat à mains nues, ce n’est pas parce que l’on se met à transpirer que l’on arrête de se battre. Nos poings enragés fusent de toute part, ni l’un ni l’autre ne nous arrêtons à cette appréhension de nous blesser : il faut savoir ce qu’on veut.

 

- Les garçons ! Nous interrompt ma mère.

Nous soupirons, fermons les yeux pour retrouver un semblant de sérénité. En voyant papa, je me mets à courir, Shin sur les talons, avide de nouvelles.

- Alors ? J’attaque.

- Alors, pour l’instant, vous allez prendre une douche ! Vous puez, les garçons.

- Quoi ? Non, c’est bon.

- Pas de discussion où tu seras dévoré par mes flammes.

Ma mère est vraiment terrifiante quand elle s’y met… Moi, avec ma faible maîtrise de l’air, je ne fais décidément pas le poids.

 

Je soupire de soulagement une fois sous l’eau fraîche et grogne de contentement en voyant le goûter que ma mère nous a préparés.

- Alors ? Je redemande.

- Alors quoi ? Répète ma mère.

- Bah, qu’est-ce qui s’est passé ?!

- Vous avez été attaqués par des ennemis, me répond mon père.

- Merci papa, je m’en suis rendu compte.

- C’est tout ce que vous avez à savoir. Si je te raconte tout, tu seras perdu dès le premier mot.

- Je suis pas complètement idiot non plus.

- Non mais tu n’as que douze ans et tu refuses d’apprendre tes leçons d’histoire et de géographie.

- Je ne vois pas ce que ça a à voir là-dedans, j’objecte.

- Que si je te parle du peuple des Chutes rapides, ça te dit quelque chose ?

- Qu’ils vivent à côté de chutes rapides ?

- Absolument pas. Tu reviendras quand tu auras appris tes leçons, me lance mon père victorieux.

D’un seul coup, il se retire tout le charisme que je lui portais. Je ne l’admire plus du tout, là… Je regarde ma mère et les parents de Shin, tous me regardent avec un tendre sourire.

 

Pffft ! Allez-vous faire voir !

 

Je monte dans ma salle d’étude, fouille mon bureau et soupire en voyant ce que j’avais fait de mon livre d’histoire : je l’avais brûlé sous un coup de colère. Heureusement que Shin est resté, il pourra me rapporter fidèlement la discussion.

- Shin ?! Mais qu’est-ce que tu fais là ? Je m’exclame abasourdi, en le voyant entrer dans ma chambre.

- Je suis censé venir t’aider à réviser, il bougonne.

- Ils croient vraiment qu’on va rester bien sagement dans ma chambre à étudier ?

- Non donc ils ont sûrement mis des protections, même contre ton don de télépathie.

- Non. Suis-moi.

Je sors discrètement de la maison et m’éloigne suffisamment pour ne pas être dérangé par les mesures de protection. De là, j’envoie mes sens se balader dans la nature et tâtonnai quelques secondes avant de trouver ma famille de Voyageuses. Dès qu’elles sentent ma présence, elles se mettent à chanter d’une manière si belle que je m’égare un moment avant de leur présenter l’objet de ma requête.

 

Mon don de télépathie fonctionne sur tous les êtres vivants, en général, les êtres humains en particulier sauf ceux qui me bloquent leur esprit. Mais faire ça avec des animaux, c’est très difficile et pas très intéressant : les bêtes n’étant préoccupés que par leur survie et guidées par leur instinct. Seules quelques créatures disposent d’un don de télépathie dont elles n’ont rien à faire. J’avais mis du temps à comprendre que, ce qui tiraillait mon esprit autant, c’était que les Voyageuses disposent de la même faculté que moi : c’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle elles me font confiance. Et évidemment, mes parents ne connaissent pas ce lien particulier que j’ai avec elles, ce qui fait qu’ils sont incapables d’ériger de défense.

 

Le problème, c’est que personne ne sait à quoi se rattache mon don de télépathie. Ma maîtrise de l’électricité fait de moi un Souffleur du vent, celle-ci étant une caractéristique évidente de la maîtrise de l’air. Mon don de télépathie met plutôt à mal cette hypothèse et personne ne sait vraiment à quelle force me rattacher. Moi, je m’en fiche pas mal de savoir à quelle force j’appartiens, du moment que je peux espionner les conversations de mes parents.

 

Les Voyageuses comprennent, tendent leurs oreilles à les faire craquer et me rapportent fidèlement en temps et en heure la conversation de nos parents.

 

Je suis tellement absorbé par ce qu’ils disent que je ne fais pas attention à moi et c’est lessivé, tremblant et gelé que je me retire, malgré les soins que Shin m’avait apportés. Je le regarde dans les yeux et prend sur moi pour tout lui raconter avant de m’endormir.

 

____________________________________________________________________________________________

Vous saurez de quoi il s'agit dans le prochain chapitre !

Et oui j'ai dis que ca serai normale la dernière la suite mais j'ai tout supprimé parce que ça ne me plaisait pas donc je suis dans l'ogbligation de tout recommencer =)

Voilà désolé

Cette fois c'est une introduction du petit Lillyan, un peu bizarre ce garçon n'est-ce pas ? Joyeux mais bizarre  :p

Et la question du jour est, qui sont ses ennemis qui attaque des enfants en pleine rue ?

Voilà  ^^ Vous aurez plus de précision sur les chapitres qui vont succéder mais garder bien ça en tête ! Je vous le conseille :p

Rappel général : Lillyan et Shinrei ont douze ans ! Ne pas l'oublier.

Rappel :

Maître Lamiir: personnage secondaire autant dire que l'on ne va plus en parler. Il maîtrise le pouvoir de l'eau


Les Voyageuses : se sont des créatures au pelage blanc qui ont un cris assez mélodieux, elles chantent pour communiquer ou communique par le pensée pour ceux qui peuvent les entendre =)

Karl : Amiral des armée d'Agora et aussi le père de Shin.

Pouvoirs de Lillyan (section qui sera complétée : Maîtrise de l'air et de l'électricité, il fait partie de la catégorie des Souffleur de vent = ceux qui maîtrise l'air. Il est également télépathe.

Le peuple des Chutes rapides (section qui sera complétée ) : les ennemis font partie de ce peuple extérieur à Agora.

 

 

 

Par Danouch - Publié dans : Agora - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 4 commentaires
Vendredi 12 mars 5 12 /03 /Mars 21:55

HeiseJinyao1.jpg


La lumière et les ténèbres, le soleil et la lune, le jour et la nuit, le bien et le mal. Tout notre monde est construit sur la dialectique universelle opposant ainsi chaque force, chaque entité qui, paradoxalement, ne vivent pas l’une sans l’autre. Des forces qui s’opposent et qui s’attirent, des forces qui s’équilibrent de chaque côté de l’éventail. La théorie du néant et de l’infini.


Seulement si le monde pouvait se construire sur cette unique croyance d’une pression égale des puissances, sur un équilibre naturel, tout serait parfait. Malheureusement, une partie de ses forces tente désespérément de dominer l’autre, il est de la nature du mal de détruire le bien et il est dans la nature de l’Oracle de l’empêcher.


J’ai toujours vécu à la Cité d’Agora, il me semble n’avoir jamais entendu parler de guerre ou de bataille. Nous avions une armée évidemment mais elle était là uniquement pour protéger les frontières du pays avec « l’extérieur ». Qui aurait été assez fou pour s’en prendre à nous ? Agora était la cité la plus puissante du monde, entourée de nations qui n’avaient d’autre choix que nous respecter. La seule cité où « paradis » ne faisait pas partie d’un rêve : c’était bel et bien la réalité. Une civilisation développée, puissante, belle, instruite, riche de ressources naturelles. Toute la nation d’Agora était construite sur le mot « bonheur » et au dessus de tout ça trônait un personnage spirituel d’une puissance et d’une sagesse sans égales, incarnant la justice et le pouvoir : l’Oracle.


Le mystère de son existence était encore inconnu, la limite de ses pouvoirs également, la seule chose dont nous étions tous certains, c’est que, sans lui, Agora aurait été une nation ruinée par les guerres incessantes avec l’extérieur. Plusieurs légendes pèsent sur son existence, certains disent que le premier Oracle était un dieu envoyé pour protéger les hommes ; d’autres racontent que l’Oracle est un esprit immortel qui se réincarne sans cesse ; et d’autres encore disent qu’il est le résultat d’une guerre entre le bien et le mal.


Moi, je m’en fiche, les enfants de douze ans ne pensent pas à ce genre de choses, maman m’a toujours dit que je réfléchissais trop. Je réfléchis trop seulement quand je suis tout seul, enfermé dans ma grande maison à travailler sur mon pouvoir sur les ordres de mon père. Amiral de l’armée d’Agora, il est sans doute l’homme le plus proche de l’Oracle même si il n’en parle pas beaucoup : pour ça, il faudrait qu’on le voit de temps à autre.


- Encore une fois tu réfléchis trop, Shinrei, sourit tendrement ma mère.

Adossé à la porte de ma chambre, elle m’observe dans sa longue robe rouge ornée d’or, une longue tresse blonde lui tombe sur son épaule droite.

- Tu ne veux pas venir avec moi chez les Valeilles ? Elle me demande en s’avançant et en repoussant un manuel ouvert sur le lit. Tu pourrais jouer avec Lillyan.


Je suis descendu des barreaux du balcon et je me suis approché de ma mère. Son parfum si apaisant me détendait si bien que je pouvais m’endormir facilement au creux de ses bras, son regard d’ambre me transperce la poitrine et redonne le sourire. Je sens ses mains s’approcher de mon visage, elle les posent sur mes yeux et caresse la forme de mon visage avec douceur. Ses doigts pressent sur mes paupières, elle les passe derrière ma nuque, les plonge dans mes long cheveux cendrés pour resserrer mon bandeau. Non, pas un bandeau sur le front comme beaucoup d’enfants mais un bandeau rouge, la couleur de notre nation, sur les yeux. Elle dépose un baiser sur mon œil droit et se relève tout en tenant ma main.


- Tu es tellement mignon, Shinrei, sourit ma mère


Nous sommes partis chez les Valeilles, une famille aussi ancienne que la nôtre. Contrairement à nous qui faisons partie de l’élite d’Agora, la famille Valeilles est une famille modeste de la ville basse. Zenon Valeilles est le forgeron le plus doué de tout Agora, ses armes sont si réputées que toute l’armée d’Agora ne jure que par son talent, mais tout aussi fier qu’il soit, il n’a jamais accepté une promotion dans la hiérarchie populaire. Maître Zenon est très apprécié par l’Oracle, à tel point qu’il a toujours la permission de lui rendre visite à son palais. Plus important, il est le plus vieil et le meilleur ami de mon propre père. C’est un maître d’arme, il ne maîtrise pas de pouvoir particulier, comme la plupart des habitants, mais il est tout aussi redoutable car c’est un habile combattant, le plus fort, sans nul doute. Je l’ai toujours admiré, il a bridé son pouvoir pour se consacrer uniquement aux combats. Mon père me disait souvent avec le sourire que, si jamais il avait un jour à affronter maître Zenon, il perdra lamentablement. Je n’avais jamais senti mon père aussi admiratif face à quelqu’un.


Ma mère et moi traversons la ville haute : les seigneurs de la guerre et les plus fins stratèges se regroupent tous ici, ainsi que les mages puissants et les invocateurs. La ville basse regroupe tous les habitants en général, les guerriers débutants en somme. La famille Valeilles aurait pu facilement vivre dans la ville haute mais « à quoi bon quitter un endroit où nous sommes bien. L’Oracle lui-même vit dans la ville basse ». Cela dit, j’aurai eu moins à marcher s’ils avaient été nos voisins.


Nous descendons les marches en pierres qui mènent à la ville basse, le marché gronde déjà sur la place de l’Oracle. J’adore cette partie de la ville avec le bruit, les habitants hurlant, la foule, les rires, la vie. Tout ça me rassure et me donne un sentiment de sécurité. Ma mère serre un peu plus ma main, je la regarde, elle me fait un clin d’œil et pointe l’immense fontaine qui trône au milieu des commerçants. Lorsque nous nous approchons du centre de la place, les dalles sur le sol scintillent de plus en plus, la pierre devient plus lisse. La fontaine à l’effigie de l’Oracle le représente dans une immense statue habillée d’une cape, une capuche couvrant son visage, les bras écartés et un cercle dans son dos, faisant penser à un anneau en tissu, brandissait deux boules en verre avec des inscriptions anciennes sur chacune.


Je m’approche de la fontaine, je pose mes mains dans l’eau rafraichissante et souris en regardant la statue qui a l’air si vivante. J’observe plus précisément les deux sphères sur l’anneau de tissu.


- Ying et Yang. Me dit ma mère. Le bien et le mal.

- Mais l’Oracle est l’incarnation du bien ? Du bien qui combat les forces du mal ! Dis je alors

- C’est vrai…Quelque part. A toi d’en tirer tes propres idées du bien et du mal, mon chéri : ces pierres ne donnent pas de règles absolues, ce ne sont que deux mots. Sourit ma mère


Elle reprend ma main et, à quelques mètres de là, nous frappons à la porte de la demeure des Valeilles. Une masse sombre faisant ma taille court dans notre direction comme une sorte de boulet dévalant la montagne, et me saute dessus avec joie. Je sens ses bras entourer mon cou et ses cheveux venir me chatouiller les narines. Surpris mais habitué.


Ma mère ne fait pas trop attention et rentre à l’intérieur en saluant Cali, l’épouse de maître Zenon.


- Lillyan, tu m’étouffes…, dis je en tapotant sur le dos du garçon qui m’a sauté dessus.

- Prépares toi Shinrei…, murmure mon ami.


Soudainement, il s’écarte de moi et se met en position de combat, je souris et l’imite aussi tôt. Dans un tourbillon encore trop débutant pour être impressionnant, nous nous battons l’un contre l’autre sans utiliser nos pouvoirs. Juste la maîtrise de nos mouvements, de nos corps, un rythme personnel qui ne s’acquiert qu’avec un entrainement sur plusieurs années. Mon père me dit souvent que mon rythme est plus rude et plus puissant que celui de Lillyan qui est fluide et plus rapide. Les enfants d’Agora ne sont pas de simples enfants dotés de pouvoir : pour l’utiliser, il faut le maîtriser et avant de maîtriser un quelconque pouvoir, il faut maîtriser son corps et son rythme, être capable de sentir celui de son adversaire.


Malgré tout, nous restons des enfants, des prodiges aux yeux des autres mais des enfants et je ne serai jamais satisfait de ce niveau naturel. Je veux me surpasser, impressionner mes pairs, devenir un guerrier de haut rang qui combattra le mal et Lillyan sera à mes côtés pour défendre notre nation de l’extérieur.

Mon bras siffle l’air et s’arrête à quelques centimètres de son cou, sa jambe a soufflé juste à mon oreille gauche et s’est arrêtée net. Nous étions comme toujours à égalité. Un sourire félin trône sur son visage, le Lillyan joyeux et enfantin disparait lorsqu’il se bat. Il ne faut pas se fier à son sourire plein d’innocence, il est le digne fils de son père. Nous nous redressons dans des postions normales et il retrouve un sourire naturel.


- T’es toujours aussi fort, Shin !

Je souris et lui tend ma main.


Nous partons derrière sa demeure, au fond du jardin, où nous nous asseyons à l’ombre d’un arbre, confortablement installés sur de l’herbe fraiche et bien verte. L’été à Agora est assommant et je n’aime pas tellement le soleil. Plus loin sur la terrasse, discutent ma mère et Cali autour d’un verre. Cali possède une robe rouge également, moins voyante parce qu’elle ne porte pas autant d’or mais elle tombe dans le dos jusqu’à la chute de ses reins. Ma mère nous voit et nous fait signe de venir chercher des rafraîchissements.


- Reste, je vais les chercher, me dit Lillyan.


Il se lève et court jusqu’à la terrasse mais trébuche sur une pierre ou je ne sais quoi et se rétame de tout son long sur le sol, je soupire, il se relève, gêné sous les rires de ma mère et le visage inquiet de la sienne. Quelques minutes plus tard, il revient avec deux limonades.


- Demain, papa m’emmène voir l’Oracle ! Il me dit en s’adossant au tronc à côté de moi.

- Pourquoi ? Tu es malade ?

- Non ! Il rit. Papa a dit que ça serait bien pour moi de le rencontrer au moins une fois. Dis, tu l’as déjà rencontrer toi ?

- Nan…Il faut croire que papa n’en voit pas l’utilité…

- Tu veux venir avec nous demain ?! Si tu veux, je demande à mon père !

- Non, ça ira. Je dois faire mes devoirs pour la rentrée.

- D’accord. Mais c’est dommage, on aurait pu y aller ensemble !


Lillyan sirote les dernières gouttes de sa limonade avec le sourire, je lui tends mon verre en voyant qu’il avait finit, j’aime le voir rougir et sourire comme il fait. Je crois que ça me fait du bien de me rendre utile auprès de quelqu’un et de pouvoir le protéger même si je n’ai que douze ans. Lillyan est le seul qui m’accepte comme je suis et qui me comprend même si je ne laisse pas transparaître beaucoup d’émotions. Et inversement, je le suis le seul à le comprendre, à savoir que ce sourire n’est pas son unique atout, il est aussi redoutable et très fort ! C’est quelqu’un de déterminé et il sera surement très puissant. C’est un garçon très seul, même s’il arrive facilement à se faire des amis, je sens au fond de moi qu’il ne se sent à l’aise qu’à mes côtés. Comme je ne me sens libre qu’à ses côtés.


Le jour et la nuit n’existent pas l’un sans l’autre.


Ses grands yeux blancs et perçants, des yeux étranges mais si doux qu’ils me fascinent, moi qui ne sais même pas la couleur de mes propres yeux.


- Les garçons ! Revenez ! S’écrie Cali.


J’aide Lillyan à se relever et le tiens par la main pour éviter qu’il ne trébuche avec le verre dans la main, Cali récupère les verres des mains de son fils.


- Les garçons, ce soir, il va y avoir une grande soirée au palais de l’Oracle, malheureusement, il n’y a que les adultes qui peuvent y aller, vous allez devoir rester seuls à la maison. Vous resterez chez Shinrei.

- Génial ! Sautille Lillyan.

Je souris malgré moi.


L’Oracle organise souvent de grandes soirées à son palais et invite les grands noms de la ville, c’est aussi une manière de rester proche des points stratégiques de la ville : s’il a des projets d’armes, il en parlera à maître Zenon, si mon père a des points militaires à soulever il en parlera également à cette soirée. Tout le beau monde de la ville haute se retrouve là-bas au moins une fois par mois. Ce qui nous permet à moi et Lillyan de se retrouver seuls dans une grande maison rien que pour nous.


Le soir venu, ma mère sort de sa chambre, somptueuse. Elle descend les marches et rejoint Cali qui est également très belle. Elles se sourient mutuellement pleine de complicité et partent bras dessus bras dessous rejoindre l’escorte qui les attend devant la maison. Elle monte sur une calèche en bois tiré par des chevaux ailés. Cali nous donne les dernières consignes avant de s’envoler jusqu’au palais.


- Et surtout vous n’ouvrez à personne ! Même si vous êtes des garçons très forts, c’est compris ?

- Cali, on est dans la ville haute ici. Que veux tu qu’il leur arrive ? Se moque ma mère

- On ne sait jamais. La ville haute est plus proche des remparts d’Agora que la ville basse.

- A tout à l’heure, les enfants ! Nous lance ma mère.


La calèche s’envole et nous pouvons enfin respirer. Je me retourne vers Lillyan plein d’entrain.


- Ca te dit d’aller dans l’endroit secret de mon père ?! Dis-je tout excité.

- OUAIS !


Je vérifie, tel un criminel, que personne n’est dans les parages, nous montons dans la grande chambre de mes parents située à l’étage. J’ouvre la porte et je fais signe à Lillyan de ne pas faire de bruit en posant l’index sur sa bouche, il affirme vigoureusement et devient si sérieux que j’ai envie de rire. Nous pénétrons dans la chambre, Lillyan regarde tout autour de lui, vu qu’il n’y est jamais rentré. Je lui demande de me suivre jusqu’au mur au fond de la pièce. Une fois devant, je me concentre et joins les mains puis je ferme les yeux et frappe de la paume de ma main le mur à un endroit bien précis. Le mur tremble et laisse voir un passage qui donne sur une autre petite pièce cachée.


Mon père m’avait emmené ici il y a de ça quelques semaines. Il me faisait vivre une véritable expédition et m’avait montré cette pièce illuminée uniquement par des bougies au feu bleu.


Lillyan reste émerveillé, une véritable pièce secrète, comme dans les livres. Plusieurs armes de différentes formes sont accrochées au mur, des livres de nos ancêtres et un vase empli d’eau tout au fond de la pièce. Je n’ai jamais compris pourquoi. Cela dit, la pièce plongée dans l’obscurité, illuminée par des lumières bleues donne une atmosphère intime et à la fois chaleureuse. Ici, à la tombée de la nuit le soleil tape sur le mur qui conserve la chaleur et la diffuse dans toute la pièce. Je prends une grande inspiration et rejoins Lillyan qui s’approche des flammes bleues.


- Tu sais qu’on dit que les flammes bleus sont les plus chaudes…

- Je sais. Mon père maîtrisait le feu avant de venir habiter à Agora, sa famille vient du désert d’Insomia.

- Vraiment ? Il a arrêté de contrôler le feu ?

- Il tente de s’élever, pour lui, le feu, ce n’est qu’un élément de base, il veut atteindre sa véritable nature.

- Mon père disait souvent qu’un mage ne devient jamais un maître absolu, car chaque pouvoir évolue à sa façon.


Je regarde attentivement Lillyan, la lumière dansante des flammes se reflète dans les prunelles si pures, ses cheveux bruns prennent une couleur plus chaude sous l’obscurité.


- Il faut sortir d’ici : si papa se rend compte que je te fais rentrer dans sa pièce secrète, il va me gronder.


Nous sortons donc de la pièce et je referme le passage. Je nettoie rapidement la poussière que nous avons laissée derrière nous et, tout en riant de notre méfait, nous courons jusqu’à ma chambre. Lillyan saute sur mon lit et prend de grandes inspirations, je le rejoins rapidement en reprenant mon souffle.


- Tu sais, Lillyan, un jour, nous aussi, on aura notre endroit secret, un endroit que à nous.

- Ça serait trop bien !! Il s’écrie.


Ça serait vraiment bien.


______________________________________________________________________________________________


VOILA LE PREMIER CHAPITRE DE....AGORA !! Premier chapitre de moi, donc je tiendrais le point de vue de Shinrei =)


En fait le nom découle tout simplement de la coline à Athène XD, à vrai dire on voulait pas l'appeler comme ça l'histoire initialement mais on arrivait pas à se décider, alors Agora s'est imposée avec le temps.


Chapitre pas très significateur du thème que nous allons entamer, quoi que il y en a beaucoup =D fantastique, yaoi, mythique, politique, guerre ects...

Enfait je pense que ce chapitre donne pas mal d'indice et pour comprendre il faudra attendre la suite =)

Je ferai un petit rappel des noms nouveaux pour bien comprendre  à la fin de tous les chapitres =) n'hésitez pas à poser des quesions.


Les choses deviennent plus intéressantes dans les prochains chapitre :p


BISOUS


Rappel :


- Agora : nom de la nation. (Le monde est fait de plusieurs nations) 


- Oracle : Etre suprême, mystérieux qui gouverne Agora et qui possède une grande puissance.


- Shinrei : Personnage principal qui vit dans la ville haute (ville des nobles). Cheveux blanc.


- Lillyan Valeille : Personnage principal qui vit dans la ville basse (ville du peuple). Cheveux noir.


- Maître Zenon Valeille : Le plus grand forgeron, maître d'arme redoutable. Père de Lillyan.


- Cali Valeille : Femme de Zenon et mère de Lillyan.

 

 

Par Danouch - Publié dans : Agora - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 6 commentaires
Mercredi 10 mars 3 10 /03 /Mars 23:20

          Silver.jpg  


      Certain termes comme «  OH MON DIEU » aurait été approprié mais le visage de Milan était encore plus intéressant. Un subtile mélange entre la surprise, l’effroi et la consternation. Un seul mot, la paralysie. Le plus troublant restait son manque de réaction, il était là comme un imbécile, la main sur la porte. Le cœur battant faiblement, sa capacité de réflexion mise sur pause. La Terre avait arrêté de tourner l’espace d’une éternité.

Comment ne pas l’avoir deviné ? Il n’était pas aveugle, il savait pour les sentiments de sa sœur, depuis tellement longtemps, il savait qu’elle murmurait le prénom de l’élu de son cœur lorsqu’elle dormait. Il savait depuis le début qu’elle l’aimait. Ce n’était qu’une question de temps après tout…Cependant ,il continuait d’espérer, malgré lui, il continuait de croire qu’elle finirait par aimer un autre…Autre que lui. Kendrian.

 

- Milan…laisse échapper Eileen.


           Ce prénom lacérant, ce visage blafard qui lui brisait le cœur. Kendrian n’arrivait même plus à cligner des yeux. Faites que ça soit un cauchemar ! Faites que ça soit un cauchemar ! Il ferma brusquement les yeux, comme s’il allait se réveiller, cette réaction semblait avoir réanimé Milan.

Il allait dire quelque chose mais il se contenta simplement de fermer la porte. Eileen et Kendrian restaient figés sur place, encore sous le choc. Eileen, gênée, étrangement, elle se sent coupable mais elle ne sait même pas pourquoi, après tout c’est lui qui est rentré sans prévenir ! Elle retrouve l’énergie qui l’habite d’habitude, furieuse elle se précipite hors de la chambre pour aller tuer son frère.

 

- Milan enfoiré ! Elle hurle laissant la porte ouverte

 

             La lumière du couloir éclaire le corps pétrifié de Kendrian, les mains tremblantes, des sueurs froides dans le dos, l’image du visage de Milan le frappe à chaque seconde comme un violent coup de poing sur la tête. Ses sentiments remontent à la surface, un véritable raz de marée qui l’étouffe et lui comprime la gorge, les larmes lui brûlent déjà les yeux. Il prend une profonde inspiration pour s’empêcher de laisser échapper le flot de sanglots. La douleur dans sa poitrine est si vive qu’il en grimaçait. Milan est revenu et il l’a vu dans les bras de sa sœur.

             A cette simple phrase, il s’écroule sur ses jambes, aucun pleure, juste la foudre qui s’abat sur lui. Les souvenirs, les regrets, l’amour…Un mélange destructeur, un mélange qui fait de lui une masse informe sur la moquette de Eileen. Machinalement, il se lève, difficilement, il se soutient au mur avant de prendre une constance plus présentable, il n’arrivera pas à se forcer à sourire mais il essayera de cacher l’effet du choc.

 

- Je t’interdis de refaire un truc comme ça compris ?! S’énerve faussement Eileen.

- Tu aurais dû fermer la porte à clé ma chérie, sourit la mère.

 

          Milan reste silencieux, assis sur sa chaise, il fixe un point dans le vide, tout à la fois évasif et au bord de l’explosion. Il essaye de se persuader que ce n’était pas grave, que c’était prévisible, que c’était normal ! Mais plus il y pense plus avait envie de tout casser autour de lui et de hurler pour faire sortir toute cette rage qui naissait en lui.

 

- Kendri ! S’écrie Eileen en s’approchant de son corps adossé à l’encadrement de la porte, Milan s’excuse pour être entrer comme ça ! N’est-ce pas Milan ?

Eileen lance des éclairs à son frère, Milan l’ignore simplement.

- Milan…, chuchote Léa.

- Quel malpoli ! Je vous présente Léa la petite amie de Milan ! Dit toute contente la maman

 

            Sa petite amie ? Ah d’accord…Kendrian reprend soudainement ses esprits. Pourquoi se sentir coupable après tout, Milan n’est pas seul lui non plus. Quel imbécile…L’espace d’un instant il avait cru que Milan avait eu une once de déception en voyant Kendrian et Eileen dans les bras l’un de l’autre. Ca l’avait presque effleuré, et peut être, qui sait ! Qu’il serait revenu pour lui. En vérité, il n’a fait que continuer de se jouer de lui…Décidément, Kendrian, tu es un véritable imbécile. Oublie-le, il ne mérite même pas que tu aies mal pour lui. La colère lui donne un sale goût de honte de la bouche.

             Il entremêle ses doigts avec ceux de Eileen avant de venir s’asseoir à table et d’attirer sa petite amie sur ses genoux.

 

- Si vous alliez dans le salon les jeunes ! Je n’ai pas fini de préparer le dîner ! Eileen, aide Léa à monter ses affaires dans la chambre de ton frère.

 

             Eileen toujours aussi joyeuse et sociable se précipite sur Léa, un peu timide, pour l’emmener à l’étage. La jolie anglaise aux cheveux châtain se fait traîner malgré elle. Kendrian est le premier à se lever pour aller dans le salon, l’air commence à devenir irrespirable, l’arrogance de Milan ! Son insolence ! Comment peut il se faire passer pour la victime !

            D’un pas un peu trop vif, il s’assoit sur le canapé, la main sur le front, il se demande bien comment il a fait pour aimer un égoïste pareil !

 

- Ca t’amuse de te faire ma sœur…, dit-il en arrivant derrière Kendrian

- Je ne me fais pas ta sœur. Je lui fais l’amour. Nuance, Milan…Nuance que tu ne connais pas.

 

            Kendrian se lève, exacerbé et s’en va s’asseoir sur la chaise devant la table d’échec en verre. Milan le suit et s’assoit en face de lui, ses yeux olives lui transperce le cœur comme une flèche meurtrières.

 

- Ose me dire que tu l’aimes alors ?

- Je l’aime.

 

            Sans hésitation, sans quitter son regard, Kendrian lui avoue ses sentiments avec le plus de sincérité possible. Milan semble recevoir un électrochoc, son corps tremble soudainement, une fraction de seconde.

 

- Je vois….Je vois !

 

          Milan se lève, furieux, il fait quelques pas et frappe brusquement contre le mur ce qui fait sursauter Kendrian.

 

- T’es qu’un putain de menteur Kendrian ! Un enfoiré de menteur !!

- PARDON ! S’étrangle Kendrian

C’en était trop.

- Moi, je suis un menteur !! Nan mais alors là c’est le comble. Ecoutes moi bien, Milan, le seul ici qui ment, c’est toi ! Tu t’es foutu de ma gueule pendant plus d’un an ! Tu savais ce que je ressentais…Tu le savais mais tu n’en avais rien à foutre…Ne me reproche pas d’avoir trouvé enfin quelqu’un qui puisse répondre à mes sentiments. Le seule personne qui ne m’ait jamais aimé dans cette vie…J’en ai marre de me faire avoir par ton égoïsme.

La voix de Kendrian perdait de sa force.

- Tu n’as rien compris, Kendrian !

- C’est toi qui ne comprend pas. Je ne suis plus ton jouet.

 

              Kendrian sort du salon sans plus de formalité, il rejoint les filles à l’étage encore trop en colère. Plus il s’éloignera plus il se calmera. Il se rue sur Eileen pour étouffer son visage dans son cou alors qu’elle discutait tranquillement avec Léa, elle sursaute même de surprise sentant l’emprise de son petit ami sur sa taille. Elle prendra ça pour un geste d’affection mais c’est un réel appel au secours, il a mal, il est au bord de la crise de nerfs, des sanglots bruyants, de l’arrêt cardiaque. Pourquoi faut il que tout tourne au drame quand tout semble aller de nouveau mieux…Il est maudit.

              Saloperie de sentiment ! Saloperie de visage ! Saloperie de voix !

 

- Je t’aime Eileen, je t’aime…, murmure Kendrian

 

             Chose qu’il ne lui avait jamais dit mais il ressentait le besoin urgent de lui dire, comme pour se le dire à lui-même, comme s’il voulait s’en persuader qu’il ne voulait pas perdre le seul moyen rationnel de reprendre le contrôle de sa vie. D’être enfin heureux.

             La petite Léa n’a rien entendu mais elle décide de les laisser seul voyant que le garçon ne semblait pas dans son état normal et quel choc quand elle s’aperçut que Milan se tenait la tête comme s’il avait une grosse migraine.

 

- Milan ? Demande inquiète Léa

Elle alla le serrer dans ses bras mais il la repoussa brutalement.

- J’ai besoin d’air, pardon, j’ai mal à la tête, dit-il en mimant une grimace.

- Je comprends, sourit la jeune fille

 

          Le mal de tête ou le vague à l’âme…Chacun son point de vue.

 

- A table !

 

           Le reste de la soirée se termine dans le calme le plus total, Léa et Eileen ont fait connaissance, Kendrian restait silencieux, ce qui n’était pas suspicieux puisqu’il ne parle jamais tellement. Milan lui prétextait le mal de crâne même pour envoyer bouler sa mère, aucun d’eux n’osait se regarder, aucun d’eux n’avaient envie de croiser le fer à nouveau. Blessé, furieux, honteux…

           Il s’était pourtant promis que si un jour il rencontrait quelqu’un, il ne dirait rien…Pourquoi n’arrive-t-il pas à s’y tenir ? Milan se mord les lèvres inférieurs. Kendrian n’était qu’un passe temps, cependant, il avait de l’estime pour lui, peut être même plus, et au fond il souffrait de faire autant de mal à un garçon qui ne le mérite pas. Il s’était promis de le laisser vivre, de sortir de sa vie au moins assez de temps pour qu’il rencontre quelqu’un, alors pourquoi est-ce qu’il est aussi en colère ! Est-ce parce que c’est ça sœur ?

           Milan pose les yeux sur sa sœur rayonnante de bonheur qui de temps à autre regarde son petit ami avec un tel amour qu’il se sent coupable. Kendrian avait raison, ce n’était qu’un enfoiré d’égoïste.

 

- Je me sens vraiment pas bien, je monte me coucher. Annonce Milan

- Ah ? S’étonne Léa

Il dépose un baiser sur son front avant de monter sans un regard en arrière.

 

           Kendrian le suit du regard, son dos s’efface derrière la porte de la cuisine. C’est fini, réellement fini, il ne regrette pas. C’est mieux ainsi, il ne souffre plus maintenant et puis il peut enfin vivre un amour au grand jour. Il aime Eileen, il l’aime vraiment. Sera-t-il suffisant pour oublier Milan ? Non, il ne se fait pas d’illusion, il ne pourra jamais oublier Milan mais cette relation ne menait à rien, cette relation n’existait même pas. Il n’était qu’un jouet alors pourquoi est-ce que c’est si dur de tourner la page !?

 

- Le temps. Le temps fait tout, murmure Milan dans sa chambre.

 

             La nuit était sombre, une nuit d’hiver froide et sans émotion particulière. Une sorte d’aura triste planait sur la tête de Kendrian alors qu’Eileen se serre contre lui, paisiblement endormi. Il n’y avait pas de Lune, pas d’étoile, juste le noir le plus totale. Il ferme les yeux et entoure le corps de sa petite amie de ses bras une dernière pensée pour un amour déchu.

 

- Je t’aime, il susurre.

 

Je t’aime Milan.

 

            Au lendemain, son portable le réveil, il frappe plusieurs fois l’appareil le prenant pour un maudit réveil. Finalement ,c’est Eileen qui se lève pour répondre.

 

- Allô ? Stan ? Tiens, je te le passe.

 

            Eileen pose l’appareil sur l’oreille de Kendrian qui continue de dormir et se cache sous la couette pour éviter la lumière du jour qui traverses les volets.

 

- T’as pas oublié ?

- Ehumm hum…

 

             Kendrian raccroche. Au bout de quelques minutes, il se lève à contre cœur pour foncer dans la salle de bain et en sortir toujours aussi dans le coma. Il cogne même la plante dans l’entrée avant de prendre une gifle violente du jour, pourtant pas de soleil, juste des nuages lourd.

             Au bout de quelques minutes il est arrivé au Tross, Il s’assoit à la table sur sa chaise métallique et cache sa tête dans ses bras. Stan continue de fumer sa cigarette tout en riant, Kendrian ne change pas, toujours autant de mal à se lever le matin. Les épaules de Kendrian sont secoués, Stan rit encore plus, voilà qu’il rigole lui aussi, mais aucun rire ne sort de sa bouche et les spasmes sont toujours là. Stan cesse immédiatement de rire, il écrase sa cigarette, inquiet, il pose une main amicale sur le bras de son ami.

 

- Il a une petite amie, sanglote Kendrian, pourquoi est-ce que j’ai autant de mal à m’y faire !

- Parce que t’es amoureux…

- Mais j’aime Eileen ! Je l’aime.

- Tu veux l’aimer.

 

             Les larmes de Kendrian s’arrêtent…Les yeux grand ouverts sur le sol.

 

- Tu sais ce qui te restes à faire. Lui dit Stan

 

_____________________________________________________________________________________________

 

Ouaaah se bordel ! Qu'est-ce que c'est compliqué quand même !! LOL

Tout le monde a aimé la petite rebellion de Kendri ? Il était pas content hein ! Mais attendez Milan va faire mieux =)

lol

Et oui ce n'est pas finit, les déboires de ces deux jeunes gens sont encore nombreux ! Kendrian va-t-il rester avec Eileen ? Ou va-t-il décider de revenire au près de son amour de toujours ?

 

Pour savoir, il faut attendre mais j'accepte toute hypothèse !

Ce n'est pas finit les filles.

 

Petit info sur la nouvelle histoire de Lilly et moi ! Le premier chapitre sera publié demain ! SURTOUT NE LE MANQUEZ PAS ! Où je vous prive de la dernière avant la prochaine pendant deux semaine !!

NIARK !

Moi sadique ?

J'aime <3

 

PS : PUB pour SORA ou autrement appeler par moi même et elle même, Camille :P. Elle débarque sur Overblog et son histoire est prometteuse aller vite lire le prologue ! ^^


Bisous

 

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 7 commentaires
Vendredi 5 mars 5 05 /03 /Mars 16:16


                  Milan ferme son sac prêt à rejoindre sa famille pour les vacances de Noël, étrangement impatient il donne une tape amicale sur le dos de son colocataire de chambre avant de courir jusqu’ à sa voiture, il jette son sac dans le coffre et allume la radio avec le sourire. Il s’arrête devant l’immeuble des étudiant Erasmus, une fille sort de l’immeuble, un sac sur les épaules. Elle lui sourit avec tendresse.


- Well ?

- Well.



                Surchargé, Kendrian ne fait même pas attention à sa petite amie qui l’attend patiemment sur le comptoir, elle en est déjà à son troisième verre et ne se lasse pas de voir son petit ami s’agiter. Plus concentrer que jamais, elle ne l’avait jamais vu aussi investit dans son travail. Kendrian avait la direction de toute la salle, les serveurs qui étaient là, sont tous sous ses ordres. Choses qui rend Eileen fière de lui quelque part, ce n’est peut être pas un grand job, c’est peut être normal pour les autres mais connaissant Kendrian depuis longtemps elle sait que c’est un grand exploit.

Il se plait ici, c’est le plus important.


- Un autre Bitter s’il vous plait. Demande Eileen au barman

- Comment pouvez vous aimer des choses aussi amer ? Lui demande avec une douceur non contenu le beau barman

- Si j’ai besoin de savoir l’heure je te le demanderai, lui répond Eileen


             Le barman fait fit de se prendre une belle en plein cœur et part servir les autres. Kendrian trouve enfin un peu de temps pour s’asseoir à côté de sa petite amie. Elle lui vole un baiser tant il lui avait manqué, Kendrian reste un instant déconcerté avant de sourire et de l’embrasser plus tendrement.


- Tu as finis ton service ? Demande Eileen

- T’es dingue ! Je prends juste un verre d’eau et j’y retourne.

- Quel sérieux ! Tu m’épates !

- Je savais que t’aurais jamais dut venir, dit il gêné


             Le barman serre un grand verre d’eau au jeune serveur qui l’avale d’une traite, il embrasse une dernière fois sa belle et repars dans la fosse au lion, courant à droite et à gauche pour satisfaire les clients, aller et retour pour les plats. Il donne des indications à une serveuse qui s’en va vérifier si tout va bien pour un couple plus loin. Décidemment la semaine il n’a plus une seconde à accorder à Eileen mais elle l’accepte sans conteste, ce qui compte c’est qu’il soit avec elle.

               Aujourd’hui elle lui voulait lui annoncer que Milan arrivait ce soir mais finalement il est trop occuper, elle ferait mieux de s’en aller. Eileen paie sa consommation et s’enfuit son sac à main sous le bras jusqu’à la petite boutique en face pour acheter le cadeau de Noël de son petit ami. Le connaissant assez bien, elle sait déjà ce qui va lui faire plaisir.

             A la fin de la journée Kendrian finit enfin son service, il dépose ses affaires dans son casier, dans l’arrière boutique avant de s’enfuir en passant dire au revoir à sa patronne qui s’enferme dans son bureau. Il lance les clés du restaurant à Warren, le barman qui lui fait signe tout en essuyant ses verres. Kendrian remonte un peu sa veste pour cacher ses oreilles et se dirige jusqu’à la boutique de ses amies. Il rentre à l’intérieur avec hâte et se réchauffe les mains à l’intérieur en les posant sur le radiateur. Soudainement, quelqu’un lui saute dessus en s’accrochant à son cou, il sourit sachant très bien qui ça peut être.


- T’es revenu enfin ! S’écrie Coralie, j’avais peur que tu sois fâché.


               Pour toute réponse il la gratifie d’un sourire et lui demande un thé à la menthe qu’elle s’empresse d’aller faire. Danouch s’écrase sur le siège en face de lui comme à son habitude et le toise du regard. Il avait des cheveux encore plus bouclés que d’habitude et des cernes plus profondes, un teint terne, un regard plein de fatigue et de mépris. Le froid s’installe immédiatement.


- Tu as des explications j’espère, elle lui dit en s’approchant un peu plus

- Pas auprès de toi. Dit il simplement

- T’es qu’un pauvre con…


           Coralie décide d’arriver à ce moment précis en posant la tasse en face de Kendrian. Elle récupère une chaise et s’installe à son tour. Elle sent la tension, elle s’en doutait, Danouch étant devenue très amie avec Stan n’arrive pas à comprendre le comportement de Kendrian.


- Tu penses ce que tu veux, répond Kendrian en buvant une gorgée de son thé

- C’est comme ça avec toi alors ? On règle tout comme un lâche ? Je te signale que Stan était le seul à te ramasser dans ta merde et qu’il a tout fait pour te redonner le sourire ! Et toi tu le laisses tomber sans même le laisser s’expliquer.

- Je déteste ceux qui boivent pour oublier leurs conneries. Il faut savoir assumer dans la vie.

- Tu te permet de le juger, alors que tu ne sais rien de lui. Tu n’as jamais cherché à savoir d’ailleurs, tu le trouves égoïste ? Le seul égoïste que je vois c’est toi. Tu t’es voilé les yeux avec tes problèmes comme si tu étais seul à souffrir, tu as oublié qu’il y avait d’autre gens autour de toi qui souffrent ? Pff… Bien sûr que oui tu as remarqué, mais tu t’en fou royalement…

- Parce que tu penses tout savoir ? Tu penses que Stan voulait qu’on l’aide ?


             Kendrian sait très bien que quelque part elle a raison, il n’a pas fait grand-chose pour l’aider mais que pouvait il faire ? Kendrian est peut être un garçon hermétique mais Stan l’est à sa façon, il ne croit pas qu’il voulait être aider. En tout cas il n’en avait pas conscience.

            Danouch fronce les sourcils, elle croise les bras et évite le regard de Kendrian en regardant les passant dehors. Perdu à nouveau dans ses pensées.


- Parfois on aimerait bien que quelqu’un nous demande si ça va même si on à l’air d’aller bien…, murmure Danouch, Stan fait partie de ces gens là. Ils ne veulent pas déranger les autres, ils n’arrivent pas à être malheureux devant eux mais au fond…Ils aimeraient tellement qu’on leur demande au moins une fois si tout va bien…

- L’alcool n’est pas une solution, ni la drogue, ni rien d’ailleurs. Je suis désolé mais je n’excuse pas ce genre de choses…Je ne peux pas.

- Principe à la con. J’espère qu’ils te rendront heureux !


             Elle se lève, dégoutée, et s’en va dans son rayon BD où elle range les nouvelles arrivées. Pendant tout ce temps Coralie est restée silencieuse, elle n’avait pas son mot à dire, de toute manière elle n’aurait pas sut quoi dire à part peut être que Kendrian a raison ! Mais que d’un autre côté…Stan n’est qu’un être humain. Elle se contente de sourire à son ami, dépose un baiser sur sa joue avant de partir.

            Il sirote son thé tranquillement, un peu confus et troublé. Il ne sait plus quoi penser, ni quoi faire. Trop fier pour aller voir Stan il ne peut même pas se résoudre à lui envoyer un message ou même l’appeler ! Aller lui parler c’est comme accepter le fait que sa mère boit ! C’est comme leur donner une excuse pour continuer ! L’humain à beau être faible et imparfait, il ne peut pas non plus être toujours pardonner … Il y a des choses qu’on ne peut pas pardonner. Des gens qui ne méritent ni pardon, ni gentillesse, ni pitié. Il serre le poing sur la table, l’image de sa mère complètement affalée sur son canapé lui donne déjà la nausée. La chaleur grimpe et la colère fait ressortir les veines de son bras. Il ne finit même pas son thé, pose l’argent sur la table avant de sortir rapidement de la boutique sans un signe vers ses amies. Trop en colère pour regarder qui que ce soit.

            Ses mains tremblent, son corps entier bouillonne, ça ne peut plus durer ! Ces crises à chaque fois qu’il pense à elle. A chaque fois qu’on le blesse ! Il avance sans se soucier des passants ni du froid qui fouette son visage, inconscient il se dirige devant le bar qu’il fréquentait avec Stan. C’était peut être un signe, maintenant qu’il est là il peut au moins rentrer à l’intérieur.

              Sa colère redescend peu à peu, vient l’inquiétude de le rencontrer et à la fois l’envie. Un peu plus loin sur une table, il reconnait le visage percé de Stan, son regard plongé dans sa tasse de café qu’il touille depuis maintenant une minute. Quoi lui dire ? Avancer ou partir ? Kendrian se sent pourtant obliger d’aller vers lui, peut être pour lui demander si tout vas bien…

              Aider quelqu’un. Ca ne lui était effectivement jamais venu à l’esprit, pour lui c’était instinctif d’aider Eileen, il avait assez de problème avec sa propre vie alors pourquoi empirer celle des autres ? Il ne connait pas le remède miracle pour effacer les soucis, alors parfois vaut mieux se taire. C’est bien ce qu’il pensait, aujourd’hui il n’est plus sûr de rien…Il se souvient de la première fois que Stan l’a obligé à venir ici, dans un état pitoyable il était venu et plus il pense plus il entend cette phrase anodine…


« Ca va ? »


Une phrase si stupide ! Et pourtant pleine de sous entendus.


           Kendrian avance jusqu’à la table, il reste planté devant lui, qui trop occupé à touiller son café, ne le remarque même pas. Kendrian finit par s’asseoir silencieusement et le fixe sans expression, il attend une réaction. Stan lève doucement ses yeux sur son corps, petit à petit son visage s’étire dans une expression de surprise, ses yeux s’écarquillent, sa bouche s’entrouvre légèrement. Ses traits se figent, les pupilles papillonnant comme si il venait de se réveiller.


- Ca va ? Demande Kendrian


            Le bruit du bar qui les entoure les coupe du monde, le visage de Stan se crispe de douleur et s’effondre en larme entre ses bras sans que personne d’autre ne le remarque.

           Quelques minutes plus tard Kendrian et Stan étaient assis sur le banc qu’ils avaient l’habitude d’occupés quand ils n’avaient rien à faire de leur journée. Stan s’amuse avec une brindille d’herbe, les yeux encore un peu rouge après avoir pleurer sans gêne dans ce bar, maintenant il n’arrive même pas à formuler des excuses correctes.


- Tu sais pour l’autre soir…, commence Stan

- J’ai compris. Le coupe Kendrian détestant entendre les gens s’excuser

Grand partisan du «  si tu l’avais pas fait j’aurai pas à t’excuser… » il préfère l’interrompre avant qu’il n’empire encore plus les choses.

- Je suis pas douée pour aider les gens…, lui avoue Kendrian, mais je veux bien t’écouter…


               Stan reste un instant perplexe, il regarde Kendrian de profil sans comprendre ce changement de situation. Les rôle ce sont inversés, maintenant c’est lui qui a besoin de réconfort et même si Kendrian lui en veut encore il a l’impression qu’il veut faire des efforts pour rester ami. Stan le sent tout au fond de son cœur. Il sort alors un paquet de cigarette, le regard un peu plus lumineux, il retrouve un semblant de joie. Il allume sa clope avant de regarder le ciel rêveur.


- J’avais quinze ans la première fois que j’ai embrassé un mec. C’était mon voisin, on se connaissait depuis qu’on était tout gosse et on jouait souvent ensemble. Les années ont passé et on a ressentit comme une sorte d’attirance pour l’un et l’autre, le temps des expériences…On a une relation pendant six mois, je savais qu’il sortait avec filles en même temps mais c’était comme si on fond j’étais le seul. De mon côté j’ai aussi essayer les filles pendant un temps, pour ne pas éveiller de doute. Malheureusement mon père nous a un jour surpris en pleine action ! Je te raconte pas la honte !


                Stan le disait presque en riant mais au fond Kendrian sentait déjà la chute débuter, en effet il prenait une expression un peu plus nostalgique…


- Le regard de mon père ce jour là m’a fait si mal…Plus mal que ses coups d’ailleurs. Car en tout bon père il m’a frappé perdu dans sa folie, je sais qu’au fond il regrette mais moi je n’ai jamais réussi à lui pardonner. Ma mère m’a renié, elle a menacé mon père de partir si je ne disparaissais pas. «  J’ai honte d’avoir créé un monstre… » Elle pleurait quand elle m’a dit ça…Elle était tombée en dépression nerveuse parce que pour elle, l’homosexualité était une maladie, et j’étais devenu un malade incurable. Mon père, soucieux, m’a demandé un peu honteux de partir. Je n’ai pas hésiter une seule seconde, même si elle m’a rejeté purement et simplement je voyais bien que le choque était entrain de la tuer…Je suis partie par amour pour eux. J’ai un peu vagabondé par la suite, je trainais dans les gares pour pas avoir froid en hiver et je dormais sur un toit d’immeuble l’été. Puis je suis rentrée à la fac et j’ai rencontré Hugo qui a découvert par hasard que je vivais dehors. Il m’a emmené chez lui sans me demander mon avis. Il vit seul depuis qu’il fait ses études alors ça n’a pas trop poser de problème.

- Quand est - ce que t’as commencé à devenir un cas social ? Demande Kendrian

- Contrairement à ce que les gens peuvent croire je suis devenu comme ça pas parce que j’étais rejeté, mais parce que on m’a initié si je puis dire ! Mon premier mec n’était pas un gars bien…


                  Kendrian reste silencieux. Lui, il ne se sentait pas mieux de le savoir mais il se demandait si c’était différent pour Stan ? Et puis au fond une drôle d’idée qu’il tentait tant bien que mal de refuser émergeait de plus en plus…Si il discutait avec sa mère, irait elle mieux ?


- Je dois rentrer. Lui annonce brutalement Kendrian

Stan se lève à son tour un peu déçu. A quoi s’attendait il de toute façon ?

- Demain au Tross ? Il lui demande avec un peu d’espoir

- Ok.


                Stan s’approche doucement de Kendrian, une envie indescriptible de le prendre dans ses bras, Stan se jette dans les bras de son ami pour le serrer contre lui. Cette simple étreinte a suffit à lui redonner son masque plein de provocation.


- Ne dis à personne ce que je t’ai raconté, c’est notre secret.


              Kendrian regarde Stan partir, il finit par partir lui-même en direction de la maison de Eileen. Finalement peut être que cette discussion lui a fait du bien également et même si il ne se l’avouera jamais, il ne veut pas perdre un ami comme Stan.

               Il savait qu’elle l’attendait il se réjouissait déjà de la voir sourire lorsqu’il franchirait la porte de sa chambre, c’est en courant qu’il arrive donc devant la maison, il frappe poliment très vite ouvert par la mère d’Eileen qui tout heureuse de savoir qu’ils sortent enfin ensemble n’arrête pas de lui faire des clins d’œil. Il monte les marches quatre à quatre et rentre brusquement dans la chambre pour se jeter sur elle et la serrer contre lui, étouffer dans ses bras elle laisse échapper un cri de surprise puis se détend en reconnaissant son odeur.


- T’es malade ? Lui demande la belle brune


             Elle sent son cœur gonflé, Kendrian lui semblait un peu réticent quant à l’idée de sortir ensemble mais au fond peut être qu’il commence à ressentir de l’amour à son égard. Kendrian connait très bien la réponse lui, il le sent déjà depuis le début…Il n’aimera jamais Eileen comme il a put aimer Milan mais il l’aime aussi, d’une autre façon. Une façon moins douloureuse. Elle l’embrasse avec passion et il répond agréablement au baiser, se souvenir de Milan n’est pas une bonne idée surtout lorsqu’il est avec elle, il ne veut pas que le malaise le gagne en sa présence. Jamais.

             
             Milan gare la voiture dans l’allée de sa maison, la nuit venait à peine de tomber le ciel était encore un peu clair. Il sort les valises du coffre et rentre enfin chez lui heureux de prendre sa mère dans ses bras.


- Où est Eileen ? Il demande alors

- En haut. Ne la dérange pas elle est avec son petit ami !

- Son petit ami ? S’étonne Milan, depuis quand est-ce qu’elle a un garçon fixe celle là ?

- Ne sois pas médisant avec ta sœur ! L’engueule la jeune femme derrière lui

- J’ai le droit.


             La mère reste perplexe face à l’accent étrange de l’inconnue.


- Je te présente Léa, elle faisait partie de ceux qui partaient en Angleterre pendant l’été.

- C’est ta petite amie ? Demande la mère toute contente. Bienvenue ! Elle s’écrie


           Milan en profite pour monter les escaliers et surprendre sa sœur avec son petit ami, il ouvre soudainement la porte et là…C’est le drame.

_____________________________________________________________________________________________

Vous êtes toutes mortes ou quoi ? Vous aussi vous avez des problèmes avec votre ordi ? LOL
Je plaisante
Merci à Vera et à Elo en tout cas ! Et a Lilly bien sûr pour vos jolies commentaires !
Comme va réagir Milan ? Et surtout Kendri ?
That is the question...

BISOUS

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 11 commentaires
Lundi 1 mars 1 01 /03 /Mars 23:35

           m_ab63414f881c40e5a85fe53641485e0c.gif


      Deux corps dans la nuits qui couraient sous une pluie battantes, cette traîtresse était tombée sans crier gare alors que les deux jeunes gens rentraient tranquillement. Les voilà qui couraient jusqu’à une petite maison à proximité du centre ville, une petite maison tout ce qu’il a de plus charmant et commun. Une maison qui pourtant avait accueillit Kendrian tant de fois. Les cheveux blancs plaqués sur le front il regardait le dos de Eileen juste en face de lui.

A chaque instant, à chaque moment, lorsque son cœur se déchirait, quand sa vie avait des teneurs sombres et que plus rien ne semblait pouvoir le ramasser au fond de son puits de désespoir cette main vernis faisait jaillir la lumière au dessus de son esprit. Cette unique et même main le relevait avec le sourire pour le remettre à la lumière. Il se souvient de la première fois, la première qu’Eileen est venue canalisé ses crises. Une après midi chaude mais sombre, une après midi d’été. Il était rentré chez lui, le cœur lourd comme chaque soir, il était rentré dans cet appartement mal odorant. Sa mère lui avait posé une question mais son état était tel que la haine jaillissait de tous les pores de Kendrian. Il était parti dans la salle de bain sans réponse pour se rafraîchir le visage, pour se prouver que son enfer était bien réel.

             Blessée elle était repartie bredouille, il ne l’avait pas vu venir. Il n’avait pas entendu les pas martelant le parquet entrant dans sa petite salle de bain avec un manche en bois. Le visage crispé par la colère, les yeux injectés de sang et des traces violettes sur ses lèvres. Elle avait perdue l’esprit au point de le frapper sans relâche, le dos, la nuque, les bras. Il ne comprenait rien. Il se relève et réussit à sortir de la salle de bain, il courut jusqu’à sa chambre où il prit une crosse de hockey. Sa vue était obscurcie par une rage aveuglante, il arrivait rapidement devant le petit corps de sa mère qui fière ne baissait pas les yeux. Kendrian lâchait la crosse et giflait sa mère avant de s’enfuir le corps douloureux mais anesthésier par la colère. Ses pas l’avaient conduits jusqu’au parc de la ville, il s’était écroulé sur un banc, le visage larmoyant, les dents serrés ne sachant plus comment s’arrêter de pleurer. Les mains si crispés que les jointures de ses doigts en étaient blanches.

              Nous étions en juillet, un magnifique couché de soleil en juillet, Eileen reconnaissait sa chevelure hors du commun et sans hésité une seconde elle se précipitait sur lui pour le serrer dans ses bras. Calmer sa haine, calmer sa douleur. Apaiser son cœur.


              Nous étions en Décembre, la pluie refroidissait leur corps mais la situation était la même. Eileen était la seule à être venue le chercher, Eileen a toujours été la seule…

            Sans comprendre pourquoi, il arrête Eileen par le bras, la pluie tombe encore autour d’eux, le visage essoufflé et trempé de son amie lui frappe soudainement. Il ne l’avait jamais aperçu de cette façon, ce n’était plus lui qui l’a protégeait mais c’était elle. Il ne l’avait jamais vu de cette façon, plus sérieuse et plus amoureuse que jamais. Il n’avait jamais remarqué à quel point ils se ressemblaient. Lui, fidèle à son Milan, elle amoureuse d’un homme qui lui faisait tant de mal. Elle ne l’a jamais renié, elle ne l’a jamais obligé à l’aimer. Eileen n’a fait qu’adorer quelqu’un qu’elle ne pouvait pas atteindre…

           Le reflet était évident. Le torse soulevé par le manque de souffle, les long cheveux ébène de la belle sur sa veste en cuir. La main dans celle de Kendrian le temps semblait se figé autour d’eux et Kendrian commençait à se poser des questions étranges. Des questions qui jusque là ne lui avait jamais traversés l’esprit…

Et si jamais … lui et elle…Juste lui et elle.

             Il s’approchait d’elle inexorablement, leurs corps soudainement attirés l’un par l’autre sans aucun contrôle de volonté. Eileen se rendait compte peu à peu que la distance diminuait considérablement, que le visage abattu de son ami prenait une tout autre forme, que cette fois son regard était voilé d’un étrange sentiment. Un sentiment qu’elle avait rêvé un jour voir dans ce regard froid…Un sentiment qu’elle n’avait pas réellement souhaité car il était si utopique qu’il ne pouvait se réalisé. Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres, doucement Kendrian dépose sa main sur la joue mouillé de Eileen. La pluie était futile.

            Elle était la seule, elle était l’unique à n’avoir jamais cessé de l’aimer sans attendre un retour. Elle ne semblait même pas souffrir de l’indifférence du garçon, elle l’avait accepté tout en continuant d’éprouver ce sentiment. Elle toujours elle ! Avait il le droit d’imaginer une telle chose ? Était il sûr de pouvoir ? Elle n’a jamais espéré que son bonheur, chaque moment passé ensemble n’était que pur complicité. Eileen ne l’a jamais fait pleurer, elle était au contraire le pansement à ses plaies. Après tout l’amour n’a pas de visage, il n’a pas d’âge ni de sexe, ce n’est qu’un sentiment cruel et inégale qui nous tombe dessus un beau matin. Il n’y a pas d’obligation, il n’y a pas de règles.

            Et si jamais…et pourquoi pas.


           Un baiser. Les lèvres pourpres de Eileen contre les belles lèvres rosés de Kendrian, un contact si fusionnel si inattendu qu’il en était électrisant. Un baiser qui n’avait rien avoir avec ce qui a déjà pu arriver entre eux, un baiser qui n’était en rien amicale, ni unilatérale. C’était un baiser partagé ! Un baiser sensuel qui se voulait plein de désir. Un baiser entre un homme et une femme qui n’avait rien de platonique. Un réel baiser d’amour.

           Pouvait on réellement parler d’amour ? Kendrian ne le savait pas. Certes, le contact était plaisant, frissonnant, il pourrait ainsi l’embrasser jusqu’à que la pluie cesse, jusqu’à ce que le jour se lève. Il pourrait la serrer dans ses bras, il sentait son cœur se gonfler, la joie envahir ses veines. Un baiser comparable à ceux qu’il a eut avec Milan, un baiser qui le rendait heureux. Cependant, il y avait une différence, une légère différence qui malgré tout ça…donnait une petite pointe de tristesse, une petite pointe d’insatisfaction. Ce n’était pas Milan après tout, il n’avait pas les même sentiment.

Certains disent que chaque amour est différent, qu’on aime jamais de la même façon. Ca doit être ça alors, son amour pour Eileen est évident ! Sans elle, il serait déjà mort. Il n’en doute pas. Mais son amour est-il assez fort ? Kendrian secoue la tête, trop de question inutiles qui lui brouillent l’esprit. Ce soir une chose est sûr, c’est avec elle qu’il veut être. Le temps fera les choses pour lui, Milan s’effacera peu à peu et son cœur entier sera offert à un seul et unique visage. Celui ci même qui lui fait face.

          Empourprée, Eileen ne sait plus quoi dire, ni quoi faire. Il lui semble qu’elle vient de rêver, tétanisé elle touche avec lenteur le bout de ses lèvres. Kendrian ne peut s’empêcher de rire, il arque un sourire, un sourire qui lui fait un bien fou et revient déposer un tendre baiser sur les lèvres pulpeuses de la jeune brune.

          Il la tire ensuite par le bras se dirigeant vers la maison, ils rentrent trempés jusqu’au os. Eileen encore sous le choc ne dit rien jusqu’à arriver dans la chambre. Kendrian quitte ses habits sans pudeur et se couvre avec un plaid. Il s’assoit grelotant sur le lit regardant le corps inerte de Eileen.

          Au bout de quelques minutes elle finit par revenir à elle, à son tour elle se déshabille pour mettre son pyjama, elle va chercher deux serviettes pour leurs cheveux humides. Kendrian se frotte vigoureusement les cheveux quand ses mains sont brusquement arrêtés par celles de son amie. Il redresse le visage et constate qu’elle est à nouveau maîtresse de ses émotions, les joues rougies elle frotte la tête de Kendrian avec plus de délicatesse. Il sourit à nouveau malgré lui se laissant faire comme un enfant. Une fois sec, Eileen attire Kendrian à elle pour le serrer contre son cœur. Il ferme les yeux de bien être, le sommeil s’abattant brusquement sur lui rend son corps lourd. Une étreinte si chaleureuse, une nuit pluvieuse.


           Ses yeux papillonnaient, les volets étaient encore fermés et il était seul sur le lit à peine recouvert par la couette. Il regarde l’heure avant de se redresser doucement, toujours semi réveillé il se lève avec la motivation d’un escargot. Kendrian revêt rapidement son pull avant de sortir de la chambre, la maison semble vide, depuis combien de temps Eileen est elle réveillée ? Il descend les escaliers, il n’y a aucun bruit dans le salon et aucune chaussures sur le paillasson. Les parents d’Eileen sont absents ?

           Nonchalant il rejoint la cuisine et s’assoit lourdement sur la chaise, laisse tomber sa tête entre ses bras et ferme les yeux de paresse.


- Bonjour, lui dit une voix mielleuse juste derrière lui

Kendrian se redresse, il regarde Eileen, laisse tomber à nouveau sa tête.

- Café ? Elle demande en riant

- Hum.


           Il ouvre les yeux lentement, son regard se porte sur le corps élancé de son amie, elle est simplement vêtu d’un débardeur noir et d’un bas de survêtement en coton. Il la détaille malgré lui, de la longueur de ses cheveux jusqu’à la chute de ses reins élégant. Etrangement il sent son cœur réagir, sa peau avait l’air si douce, si chaleureuse…Comme une douce flamme attirante, une flamme dansante au milieu de l’obscurité. Elle se retourne brusquement ce qui fait palpiter son cœur, a-t-elle remarqué ? Il espère que non ! Il regarde ailleurs comme si rien n’était, bourru il fronce même les sourcils, cette sensation qui avait pris naturellement possession de lui il la connaissait. Cette attirance soudaine pour quelqu’un, il l’avait déjà ressentis.


- Tiens, elle tend la tasse fumante


        Alors que leurs doigts se frôlent, ils restent un instant à se fixer comme deux imbéciles, l’une plus rouge qu’une pivoine et l’autre plus hypnotisé que jamais. Le temps reprend brusquement son court, Kendrian se lève, il se précipite sur Eileen. Elle l’accueille avec passion scellant leurs lèvres dans une union dévorante. Leurs langues pressées, les contacts subtiles et rapides. Les corps collés l’un à l’autre se découvre pour la première fois. Un brusque sentiment inhumain avait pris brusquement possession de leur volonté, leur désir avait éclaté sans que l’un ou l’autre ne le prévoit. Les mains d’Eileen plongeant dans la chevelure de Kendrian approfondissait le baiser jusqu’à ce qu’il en devient presque indécent. Les mains plus grandes attachés au bassin de la belle jeune femme, remontaient doucement jusqu’aux épaules frêles pour la serrer encore plus contre lui, si cela est possible.

          Les images de Milan traversait brusquement son esprit, des images de son visage, de ses sourires, de sa tristesse…Des images de leurs ébats, des caresses, la sensation de sentir encore ses mains fermes sur son corps. Kendrian ouvrit brusquement les yeux. Non plus de Milan ! C’est finit ! Il doit l’oublier ! Pour de bon, pour pouvoir être heureux ! Il doit oublier Milan au point de faire crever ces putains de sentiments qui ne font que le détruire !

Eileen, juste Eileen…

          Soudainement il la soulève pour l’asseoir sur la table, il renverse au passage le café qui s’étend sur le sol, Eileen retire le pull de Kendrian, elle enlève son débardeur et l’attire par la ceinture pour défaire son pantalon. Elle reprend possession de ses lèvres, Kendrian dégrafe le soutient gorge qu’il fait lentement retomber sur le carrelage. Sa délicatesse est coupé par la fougue d’Eileen plus désireuse que jamais. Ce n’était pas plus mal, l’excitation n’était que plus grande.

         Elle s’écarte de ses lèvres pour caresser son torse avec sensualité, avec l’aide de ses pieds elle fait tomber le jean sur les chevilles de Kendrian qui se laisse faire comme un pantin, le souffle court, il caresse les courbes charmeuses de la belle brune. Il s’approche alors déposant sa langue sur le cou tentant d’Eileen qui penche sa tête en arrière, ses yeux bruns étaient embrumés, son cœur allait exploser d’amour. C’était un rêve…Un rêve magnifique…

Elle redresse le visage tendre de Kendrian, plante son regard dans le sien avant de déposer un chaste baiser plein d’amour sur ses lèvres. Il fait glisser lentement le dernier vêtement qu’ils leurs restaient et dans la tendresse il s’allonge sur elle montant sur la table sans quitter ses lèvres. La fougue avait disparu, il ne restait plus qu’une douce atmosphère romantique.

         Kendrian passe une main aimante sur la joue d’Eileen, le visage entouré par ses cheveux noir, offerte à lui sans retenue. Pourtant quelque chose clochait, le regard de Kendrian n’avait plus rien d’aimant, il était le seul à le comprendre, Eileen elle croyait que la douce forme de ses traits étaient mélancoliques car il aimait…Au fond la tristesse envahissait un peu plus son cœur à chaque fois qu’il regardait son visage…Un visage qui n’avait pas la plus grande place dans son cœur. Ce n’est pas faute de vouloir remplacer le tyran qui occupe égoïstement toutes ses pensées, cependant la gorge serré il ne cesse de regarder le visage d’Eileen honteux de ressentir une telle douleur. Il doit oublier Milan, il doit aimer Eileen au point de virer cet insensible connard ! Il l’embrasse avec passion dans l’espoir de rayer définitivement son amour pour l’homme de ses rêves…De le rayer…


          Quelques heures plus tard, Kendrian était assit sur le sol froid à moitié nu un verre d’eau dans les mains, Eileen couchée à ses côtés avec la veste de Kendrian sur le corps pour la couvrir. Aucun d’eux n’osaient réellement parler de ce qui venait de se passer mais tout était clair, ils en avaient eut envie peut être pour des raisons différentes et cela leur avait fait autant de bien que de mal. Quelque part Kendrian se rassurant en s’avouant que ça arriverai un jour, cette attirance que Eileen a toujours eut pour lui, ce rejet constant d’un amour à sens unique, il allait forcément se tourner vers la seule personne qui l’aime réellement. Il allait se tourner vers un avenir qui semblait moins douloureux.

Au final, il ne regrette pas. Il relève le menton de la belle brune avant de lui arracher un baiser tendre et suave, celle-ci rougit de plus belle et en perd sa langue. Il fallut bien deux heures de plus pour qu’ils se remettent à parler normalement.


- Et tu comptes faire quoi maintenant ? Demande alors Kendrian affaler sur le lit de son amie

- Je ne sais pas. Je pensais me tourner plus vers un BTS. Le faculté ce n’est pas pour moi…

- Il n’y avait pas de garçon mignon ? Il demande alors en taquinant la jeune fille

- Pas aussi beau que toi en tout cas ! Dit elle en se jetant sur lui


           Leurs regards se plantent l’un dans l’autre, sans un bruit, pas de silence pesant, juste une discussion inaudible.


- On peut essayer d’être heureux tu crois ? Sans avoir peur de gâcher ce qu’il y avait entre nous ? Demande timidement Eileen

- Je crois que notre relation était purement amicale, c’était bien trop ambigüe, au fond il y a toujours eut quelque chose entre nous…Quelque chose qu’on en peut pas nier.


            Dans un dernier baiser, le cœur de Kendrian se brise brusquement, se briser pour mieux se reconstruire…

 

 

_____________________________________________________________________________________________

Salut ! Mon ordi est mort mais vivement le système de mode sans échec !! MDR

grâce à ça je peux me connecter mais pas écouter de musique et Dieu inventa le Ipod lol...

Enfin bref parlons histoire !

Eileen a enfin réussi à conquérir Kendrian, mais l'a-t-elle réellement rien qu'à elle ?

Kendrian peut il vraiment oublier son amour pour Milan ?

Et surtout !

Comment celui ci va réagir en aprenant que celui qu'il désire tant, se tape sa soeur ! MDR

oula tant de questions... niark

Je n'avais jamais essayer l'homo qui devient hétéro mais je trouve ça assez original...

J'aime.

Bisous !! 

ps : bienvenue aux nouvelles !! ^^

 

 

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires

Texte Libre



L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés