Texte Libre
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/!\ fautes d'orthographes classées dans le guiness des records /!\
Mai 2024 | ||||||||||
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Brises moi les doigts
(love-romance) {TERMINER} [11]
Jamais un sans Deux (coprod lilly-love-romance) {TERMINER}
[43]
Agora (coprod lilly-fantastique-combat) {En cours} [44]
La naissance est tout de même un moment magique, impressionnant, si naturel pourtant il en perd toute sa splendeur lorsque j'imagine les termes scientifiques
attachés à la naissance. Je n'avais jamais vu de naissance de ma vie, je n'avais jamais réellement souhaité en voir une. Cette naissance fut pourtant l'une des plus belles chose qui me soit donné
de voir.
Sanzo caressait le doux poils blond de notre chienne, une bâtarde, il soufflait presque à l'unisson avec elle
comme si il s'agissait d'un être humain. Moi, inerte devant l'acte, mes yeux croisaient de temps les billes noirs de l'animal qui gémissait. Lorsque les premiers chiots étaient sortis, je
n'arrivais plus à les quitter des yeux. Entouré d'une étrange bulle, couvert d'une sorte de texture visqueuse, leurs petites pattes éclataient la bulle pour respirer enfin. La chienne s'était
précipitée sur son petit pour le lécher abondamment. Aucune émotion n'était décrite sur sa gueule pourtant je pouvais sentir cette étrange sentiment mêlant soulagement et joie qui se bousculait
en elle.
J'ouvrais les yeux, les volets filtraient les rayons du soleil. Le chaleur à ma gauche, une bosse
sous les couvertures, je fixe le corps endormi de mon amant. Ses petites mèches noirs qui frottent ses yeux bougent au rythme de ses souffles réguliers. Les poings fermés, aussi adorable qu'un
enfant malgré les rides qui ont creusés ses joues. Je perds tout envie de me relever et m'approche de lui lentement pour l'entourer de mes bras. Je fixe une dernière fois son visage avant de
fermer les yeux pour me rendormir.
Le temps passe et seul mon corps en garde des traces. J'ai encore l'esprit d'un garçon de dix huit ans, dans la
fleur de l'âge, insolant et arrogant, fumant une cigarette sur le proche de sa maison en regardant froidement les flocons tombés sur sa ville natale.
Aujourd'hui j'ai quarante trois ans, mes traits à moi aussi se sont creusés, j'ai le regard plus fermés
et une peau moins laiteuse. J'ai subit les outrages du temps plus durement que Sanzo, il conserve lui la beauté d'un homme de trente ans malgré ses quarante sept ans. A mes yeux pourtant, il
restait le Sanzo juvénile que j'ai rencontre avec sa chevelure hors du commun et son air perdu. Il restait le Sanzo que j'ai toujours aimé...
J'ouvre les yeux à nouveau, le sommeil ne veut plus revenir. Je me redresse doucement sur le côté du lit, je
baille avec force jusqu'à ce que je sente quelque chose me chatouiller la gorge. Je tousse brutalement, le bruit est si roque que je réveille Sanzo, je n'arrive plus à m'arrêter j'en crache mes
poumons.... Je tousse à m'en étouffer, un sentiment de tristesse couvre son doux visage, il s'approche de moi et me caresse le dos de la pointe des doigts. Au bout de dix minutes je cesse enfin
de tousser et bois a grande gorger dans la bouteille à mes pieds. Je la repose et m'essuie le coin des lèvres.
- Ca va ? Il me demande de sa douce voix
- Ouais.
Je me retourne pour croiser ses prunelles larmoyantes, je remonte son menton jusqu'à moi pour l'embrasser avec amour avant de sortir de dessous les draps. Nu comme un ver je me dirige dans la grande salle de bain qui est lié à notre chambre. Je ferme la porte derrière moi et me précipité sous l'eau chaude.
Après avoir vendu énormément de disque, nous sommes vite
parti de l'appartement miteux qui nous servait de logement, j'ai fais construire cette immense villa très rapidement. Un lieu construit par mon travail, un lieu où je suis enfin chez moi. Malgré
le manque de vie de cette grande maison, malgré le vide intersidérale des pièces bien trop grandes je suis fier de vivre ici. Car c'est chez moi. Je l'ai créé de ma réussite, c'est le résultat de
toute une vie d'espérance.
Je me frotte le visage sous le jet d'eau et passe longuement ma main sur mon cou jusqu'à ma poitrine où je m'arrête. Malgré tout ça, les feux
d'artifices, l'amour encore brûlant qui nous consume, les paillettes et l'argent qui coule à flot, en moi un sentiment lourd m'écrase. Une douce morosité qui s'empare de mon coeur. La pièce
si éclairée s'assombrit, je reste inactif sous l'eau chaude, le fracas du liquide ne fait qu'accentuer mon silence. Je serre le poing contre ma poitrine, cette poitrine qui me fait tant
souffrir...
Un grand homme a dit un jour, il faut apprendre à vivre et savoir
mourir...Je ne crois pas être sûr de très bien savoir ce qu'est la mort mais plus elle m'emprisonne et plus je la sens m'enveloppant petit à petit, une chaîne qui tinte à mesure qu'elle
se resserre autour de mon corps devenu si fragile. Un jour elle aura raison de moi. Un jour elle m'emportera sans que je ne puisse rien y faire. Je n'ai pas choisi de naître mais si je meurs
c'est bien par mon unique faute...
Autrefois, ça ne m'aurait rien fait. Il y a de ça quelques années ni Dieu ni la mort ne m'effrayait ils me paraissaient tous deux
aussi lointain l'un que l'autre. Aujourd'hui je me demande si l'enfer existe, si l'absolution existe, si la mort est douce ou cruelle...Je me pose la question de l'existence d'une âme et si les
conneries débité dans la bouche d'une peuplade de cinglé croyant n'étaient qu'en faite la vérité... C'est idiot ! Moi qui suis le type parfait d'enfoiré qui se plairait plus en enfer car au
moins j'aurai du feu pour m'allumer une dernière cigarette, avant j'aurai répondu " L'enfer ou le paradis c'est toujours mieux qu'ici ". Au fond je sais bien qu'il n'y a rien ! On dort
paisiblement et puis c'est tout. Pas d'émotion, pas d'envie. Rien.
On meurt. C'est tragique mais c'est ainsi, à défaut d'avoir contribué à ma naissance j'aurai tout fait pour mourir. De toute
manière je n'étais pas fait pour vivre vieux, me voir me chier dessus non merci ! Autant me suicider tout de suite rien que l'idée me fait marrer ! J'aurai bien aimé voir Sanzo me
torcher les fesses pendant que je commencerait à parler avec mon reflet.
J'augmente encore la température de l'eau, je profite au maximum de la douce sensation de l'eau bouillante
faisant rougir ma peau. La porte de salle de bain s'ouvre et un beau corps d'apollon vient se coller à moi. Les cheveux noir de Sanzo s'aplatissent à mesure que l'eau le recouvre, ses
bras m'entourent la taille et la tête poser sur ma nuque il ferme les yeux de bien être. Je me retourne doucement pour l'étreindre à mon tour, je profite de chaque instant qui me sont
accordés, chaque petit moment de plaisir comme si je voulais me faire plus de souvenirs.
- C'est l'anniversaire de Costia aujourd'hui.
- Oui, je lui ai acheté de nouveaux médiators ! Me réponds Sanzo
- Tu crois qu'il sera seul ?
- Il sera sûrement avec Jen'.
Je laisse ma main caresser les hanches étroites de Sanzo qui frissonne, il agite son bassin contre le mien, l'effet est immédiat ! Sans
attendre je le plaque contre le carrelage de la douche, le torse plaqué contre le froid le fait grimacer mais la chaleur augmente rapidement et cette toute petite source de fraîcheur devient
presque apaisante. Je recule légèrement examinant le moindre trait, la moindre courbe d'une enveloppe charnel que je connais par coeur mais qui me fascine toujours autant. Je fais
languir mon index le long de la trajectoire dessiné par sa colonne jusqu'à la raie de ses fesses. Il frissonne à nouveau et se mord la lèvre inférieur. Lentement je me rapproche, mon
membre tendu chatouillant son entrée intime, Sanzo laisse échapper un soupire de plaisir.
- Je t'aime Sanzo...Je t'aimerai toujours...
Alors que je me rhabillait dans la chambre, Sanzo était déjà prêt le cadeau sous le bras, je le fixais toujours avec autant
d'attention. Je ne sais pas combien d'année ça fait exactement qu'il a décidé d'arrêter de teindre ses cheveux en cette couleur bien flash qu'est le rouge ! Chose que j'aimais mais
il fait tellement plus mature avec ses cheveux noirs. Je ferme ma chemise et je rejoins Sanzo pour partir. Le jour où ses cheveux étaient redevenus définitivement brun, il s'était
regardé pendant plusieurs minutes dans le miroir comme si il voulait y trouver des réponses. Au finale il a sourit et à éteint la lumière. Il m'a avoué plus tard que ainsi, son passé
était mort pour de bon. J'avais envie de lui répondre qu'il lui restait toujours ses cicatrices comme doux souvenirs mais ça aurait été méchant de ma part, surtout que vivre avec un passé comme
le sien est difficile...Je ne peux pas lui en vouloir d'avoir envie d'oublier. J'aimerai moi aussi oublier beaucoup chose, enfin...lorsqu'on est mourant, on aimerait plutôt se souvenirs de
tout.
Nous arrivons deux heures plus tard. Nous avons traversés quelques paysages ruraux, nous étions maintenant dans la campagne la plus
désertique que je connaisse, Costia avait rejoint un ami pour les vacances qui s'occupait d'un ranch immense. Nous nous sommes garés dans l'allée et avec enthousiasme Sanzo est descendu
pour sauter dans les bras d'un ami de longue date.
- Zach ! Je ne savais pas que tu étais venu aussi !
- J'ai le droit de venir souhaiter un bon anniversaire à un ami ! En fait c'est surtout Nolan qui y tenait, sourit le dit Zach
- Nolan la feignasse est venu aussi ? Pour une fois qu'il est pas en robe, je me moque gentiment
- Link ? Le médecin t'as donné le droit de sortir ? S'interroge Zach un air inquiet
- Et c'est bon c'est qu'un cancer des paumons pas le sida !
- Qu'un cancer...
- Bon il est où le vieux qui a pris encore un an ! Costianichou !!! Je t'offrirai pas de cadeau si tu ramènes pas ton gros cul ici !
Oui, j'ai bien quarante trois ans...et alors ?
- T'as finis de braillé vieux sac, arrive Nolan un faux air colérique
- A quelques mois près je crois que nous avons le même âge mon tendre cousin, je lui dis en sortant une cigarette de mon paquet
Les yeux de Zach se braquent sur moi comme deux lasers mortel, je crois que je viens de le clouer sur place. Je coince la clope
entre mes lèvres et l'allume avec un briquet à deux euros. Sanzo ne s'en étonne même plus, il ignore totalement ma détermination à ne pas arranger mon cas et continue de discuter avec
Nolan qui lui non plus n'est pas le moins étonné du monde.
Des bruits de pas se font entendre juste derrière moi, je n'ai pas le temps de me retourner que déjà une main vient m'arracher la
cigarette de la bouche pour l'écraser avec violence. Je reste bouche bée alors que mon mégot fume encore sur la terre sèche.
- Tu fais ce que tu veux pour creuser ta tombe chez toi, mais ici c'est moi qui décide.
Les yeux de Costia me fusillaient du regard, son air froid sévère n'avait pas changé après toute ses années. Il avait prit en
carrure - je croyais pas cela possible - une lègre barbe de quelques jours et la peau peut être plus halée, ce qui faisait ressortir le bleu sibérien de ses yeux. La même réaction...Je
pouvais sentir toute la colère bouillonner en lui et pourtant ce n'est pas un homme qui s'emporte facilement, au contraire il est généralement d'un calme agaçant ! Costia n'a pas
changé. Enfin...N'avait pas changé jusqu'au jour où j'ai appris l'inévitable. Prévisible après tout, je fume comme un pompier depuis l'âge de mes quatorze ans. J'envie la patronne de
mon bar préféré qui fume deux paquets par jour depuis ses vingt ans et qui aujourd'hui en a quatre-vingt. Faut croire qu'on ne m'aime pas...
Etais-ce le fait de savoir que j'allais partir qui l'avait rendu si colérique à chaque fois qu'il me voyait ? Quand il ne me
réprimandait pas, il m'ignorait. Une douleur que j'avais appris à accepter, mon meilleur ami me tournait le dos et j'allais mourir sans plus connaître la joie de partager une
symphonie avec lui.
Le glas de mon existence avait foudroyé tout le monde, je n'ai pas réellement réagit puisque je n'y croyais pas vraiment, lorsque
le médecin me montrait mes radios je penchais la tête pour comprendre toutes ses petites tâches. On aurait dit un bonhomme en papier dessiner sur les cibles criblé de balles. J'en
avais presque envie de rire...Le moustachu m'a ensuite dit d'une voix grave et tremblante " Vous avez le cancer, c'est trop tard pour arrêter."
Arrêter ? Ca ne m'avait même pas traversé l'esprit. Ma camarade de jeu m'avait accompagné toute mon existence, elle me suivra jusqu'en enfer.
Que cela plaise ou non...Link reste Link.
- Bon j'ai apporté le gâteau ! Reprend Sanzo, où est Jen' ?
- Il prend une douche. Il va nous rejoindre. Lui répond Costia
Nous rentrons tous dans la maison du fameux Jen' ou plutôt le mongole, comme j'aime l'appelé. Il ne se vexe pas pour
autant puisqu'il m'appelle le trizo. On s'aime bien au fond. N'allez pas croire qu'il est l'amant de Costia ! Enfin d'après ce que je sais, Costia n'a jamais eut de petit ami fixe.
Une fois que le mongole nous a rejoint et que nous nous sommes salués comme à notre habitude, nous nous asseyons tous autour
de la table. Sanzo se lance de son récit de nos dernières vacances avec Zach qui raconte également les siennes avec Nolan.
Je partage un regard complice avec la fraise au dessus de mon gâteau au chocolat avant de l'avaler d'une bouchée.
- Tu aimes toujours autant les fraises, murmures Nolan à mon attention
Notre discussion était cachée par le brouhaha des autres.
- Je ne change pas, dis je avec un sourire nostalgique malgré moi
- Je te déteste tu sais.
- Je sais.
- Pourquoi tu t'es pas arrêté avant abruti...maintenant tu vas partir laissant tant de monde derrière toi...Ton départ va
creuser un vide immense.
- C'est une fin que j'aime au fond...Mais je ne la souhaite pas.
Je regarde Sanzo, son rire naturel me brise le coeur. Le bruit effroyable de ma poitrine qui se déchire, je plisse légèrement les yeux
m'empêchant de pleurer. Ce qui me fait le plus mal ce n'est pas les matins à cracher sang et goudron, ce qui me fait le plus mal c'est de le quitter. J'aurai accepté
de vieillir au final ! De perdre la mémoire, de devenir sénile, de rire pour un rien, d'être incontinent, handicapé et de sentir mes os craqués au moindre mouvement ! J'aurai
adoré ça, tant que j'aurai été à ses côtés.
La journée défile, les rires et les discussions couvrent mes mauvaises pensées. Je passe un moment qui restera graver en moi
jusqu'à que la nuit tombe. Je prend mes distances, je sens la poitrine qui me compresse, je ne veux pas tousser devant eux. Je ne veux pas les inquiéter, doucement, sans me faire
remarquer je sors dehors pour me lâcher enfin. Je ferme les yeux tant la douleur me brûle la gorge, un liquide au goût de fer couvre mon mouchoir. Je le jette sans attendre, ni le
regarder. Je finis par arrêter de tousser, les larmes perles mes yeux et je renifle un grand coup pour reprendre mon souffle. Je m'assois sur les marches devant la porte, épuisé et soudainement
troublé. Ca me fait cette effet à chaque fois, comme si j'étais bourré. Je laisse ma tête se reposer sur mes mains.
- Tu veux un verre d'eau ? Me demande Sanzo derrière moi
- Ca ira...
Il vient s'asseoir à mes côtés et pose sa tête sur mon épaule.
Les geste se passent de mot. Comme pouvait il dire de plus ? Je savais déjà tout ce qu'il passait, tout ce qu'il craignait, à quel point lui
aussi était touché par cette saloperie de maladie. Je n'avais pas besoin de l'entendre, il ne voulait pas me faire culpabiliser parce que Sanzo voulait être fort. Fort pour moi.
- Je suis immortel Sanzo, dis je alors en souriant, tant que vous vous souviendrez de moi je serai immortel...
Quelques heures plus tard nous allions partir quand je me fais brusquement retenir par Costia, sans un mot il me prend dans ses
bras, son étreinte puissante m'étouffe mais le bonheur de sentir son corps si proche du mien, le bonheur d'avoir enfin une étreinte me réchauffe tant le coeur. Je pleure malgré moi mais je me
cache dans l'ombre dans la nuit. Il me murmure un je t'aime dans le creux de l'oreille que j'étais le seul à pouvoir entendre, je plisse les yeux et m'écarte de lui doucement pour partir. Un
dernier signe vers ma bande d'ami.
Sanzo met un CD dans la voiture, je monte le son écoutant la douce mélodie de l'Ave Maria, pensif, soucieux. Je vois défiler ma vie devant
moi sous les paroles mélodieuse du chef d'oeuvre de Schubert. Je prend la main de Sanzo poser sur le levier de vitesse, je ne le regarde pas pour autant essayant de ressentir
tout l'amour qu'il me porte et tous les mots doux qu'il me susurre avec le coeur. Je ne vois même pas qu'il pleure à chaudes larmes sans bruit continuant de conduire.
La mort d'un cancéreux est toujours très douloureuse...Je crois que la mienne sera douce. Sur un son de hard rock je fumerai une
dernière cigarette en me disant que j'ai quand même bien vécu dans ce monde trop dur...
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Voilà l'épilogue promis...
Je voulais absolument décrire la mort de Link mais au final j'ai préféré décrire les sentiments d'un homme qui se sait mourant. Link étant le personnage le plus important de cette histoire il
fallait qu'il soit au centre de tout !
Ce n'est pas une fin triste contrairement à ce que vous pouvez croire. C'est une belle fin, seule la mort pouvait les séparer, peu importe pourquoi ou comment ! Ni Link ni Sanzo ne
regrettent.
Alors a dieu mon Linkichou !!!
Pour la nouvelle histoire avec Lilly, on compte la publié d'ici deux semaines, le temps d'avancer encore un peu. Je me consacre maintenant à la dernière avant la prochaine ! ^^
Bisous à toutes.
« Je sais que ça n’a jamais été tellement facile nos relations. Avec Zach surtout mais aussi un peu avec Nolan…Je me souviendrai toujours de la première fois que Ely m’a présenté à son
frère, c’était assez stressant d’une part parce que tu étais sa seule famille et d’autre part parce que tu étais son frère. Son hyper protecteur de frère ! Haha ! Enfin, je me souviendrai
toujours de ta tête quand tu m’as vu, tu m’as immédiatement surnommé Colgate, va savoir pourquoi… Je n’ai toujours pas compris d’ailleurs ! Il faudrait que tu m’expliques un jour ! En tout cas,
prends soin de mon frère.
Et toi Zach, fais attention à toi. Nous aurons l’occasion d’encore beaucoup nous parler pour rattraper le temps perdu. Je t’aime. Bisous à vous deux et plein de bonheur. Thomas. »
« Mes chéris !! Je suis tellement contente de pouvoir enfin le dire à mon frère ! Tu es marié !!!!!!!!!!!! Tu
sais comme je suis heureuse pour toi. J’avoue que j’ai eu des doutes sur votre relation au départ, elle me semblait fragile et vous l’étiez autant l’un que l’autre. Zach, soutiens mon imbécile de
frère quand il a des coups de cafard ! Surtout depuis qu’il a eu son accident ! Ça doit être un véritable enfer pour toi et je compatis ! Je t’aime, mon petit Zach, parce que, quelque part,
j’avais envie de vous protéger des dangers de la vie, presque comme une maman ! Je m’en excuse d’ailleurs ! Je suis un peu trop maternelle parfois mais que veux-tu !
Nolan, arrêtes de tirer cette tête ! Tu sais très bien que t’es épouvantable quand tu as le moindre bobo ! Je plains Sasha et Zach franchement ! Je t’aime aussi…Papa et maman seraient fier de toi. Gros bisous mes chéris !!! Ely. »
« Coucou. Je sais pas quoi dire à part que je suis toute heureuse de vous voir enfin heureux et ensemble ! Je
suis fière d’être avec vous, je vous aime Troooop fort ! GROS KISS !!!!!!! Because you are my only familly… Sasha. »
« Il était temps ! J’ai toujours pensé que tu finirais moine, Zachounet ! Finalement, mon meilleur ami est gay
et marié ! Avec un canon en plus (je l’écris pendant que Renaud n’est pas là). En tout cas, vous formez un couple formidable. Souviens-toi, Zach…On ne laisse pas s’échapper l’amour, car ce n’est
pas quelque chose qui se mérite, c’est quelque chose que l’on voit une fois et qui peut partir à tout moment si on laisse passer sa chance… Bonne chance à vous deux.
Maintenant c’est toi qui me raconteras tes petits problèmes de cœur ! Je t’aime, Zach…Comme un frère. Je vous embrasse. Allan. »
« Tu as fondé ta propre famille, Zach, tu as trouvé ta perle rare et tu vis maintenant un (presque) parfait
amour. J’ai toujours dit qu’une famille était plus important que tout et aujourd’hui je n’ai pas pu m’empêcher de penser que tu as tellement grandi depuis ce fameux jour…Je n’ai pu m’empêcher de
pleurer comme si on t’arrachait de moi car tu es devenu un véritable membre de notre grande famille. Je sais que j’ai fais des erreurs, j’espère que tu pardonneras à une femme un peu folle… Je
t’aime, mon fils, je t’aime tellement !
Nolan, vous avez intérêt à vous occuper de mon Zach. Prenez soin de vous-deux et vivez heureux le plus longtemps possible ! Prenez soin de Sasha aussi. Plein de baisers. Christelle. »
« Jamais je n’aurai pu imaginer une seule seconde venir au mariage de Nolan. Enfin, sans que je sois le
conjoint, je sous-entends. Et bien, que dire… Ça été difficile pour moi d’accepter mais en fin de compte, je ne peux pas ignorer le fait que vous êtes magnifiques. Tous les deux, ensemble. L’un
sans l’autre, ça n’aurait aucune logique, vous êtes reliés à jamais maintenant, je sais que vous n’êtes fait que pour être ensemble…Je le sens. On le sent tous ! Et je ne peux que vous souhaiter
beaucoup de bonheur. Tu n’es plus aussi froid, Nolan, tu es aussi doux que la couleur de tes yeux… Bisous. Yan. »
« Un petit mot, hein ? Pourquoi un petit ! Moi, je veux écrire un vrai roman ! Tout d’abord, salut ! Moi c’est
Link. Je te vois venir, Nolan, et t’as pas intérêt à fermer cette page parce que je le saurai… Je suis voyant (en fait Zach me le dira, j’en suis sûr). Tout d’abord, je veux vous dire à quel
point vous avez été chiants ! Nan mais, c’est vrai ! Je parle au nom de tous. Vous vous êtes tournés autour depuis le début de tout ça, et c’est seulement au bout de je ne sais combien de mois
que vous vous êtes embrassés pour la première fois ! Un suspens insoutenable ! Et le pire, c’est que c’était une fausse alerte ! Soi-disant que Nolan était bourré…mouais…aussi consentant l’un que
l’autre, on est juste timide, hein !
Ensuite, après vous être perdu de vue, ce fut un véritable rebondissement ! Zach est venu habiter chez Nolan !! On s’attend tous à la partie de jambe en l’air mais là encore, on a attendu je ne sais combien de mois !!! Ce fut d’abord le baiser, ce con de Yan qui vient foutre sa merde ! Et quand Zach a fini par se déclarer, on a tous crié « ENFIN !!!! » et finalement, c’était encore une fausse alerte…Franchement, vous m’avez rendu dingue !! Nolan et ta fierté à la con, je te retiens ! Tout est de ta faute si ça a traîné autant ! Finalement, quand vous vous êtes mis en couple, on s’attend au « ils vécurent heureux », mais ça devait pas être dans le contrat. Tout est devenu compliqué, Nolan était un psychopathe assez effrayant, Zach, un animal craintif. Bon, d’accord, c’est dramatique mais faut en rire maintenant !
Au final, vous avez fini par vous quitter pendant un an, j’ai bien cru que Nolan allait me faire une syncope et je ne veux même pas imaginer l’état de Zach ! Passons. On s’attendait donc au NOT HAPPY END, sauf que bien sûr, comme vous faites jamais comme les autres ! Des chieurs pas possibles ! Zach est revenu pour l’enterrement de son père alors on a tous crié : la troisième guerre mondiale ? Non, c’était tout le contraire…Vous avez enfin compris que l’un sans l’autre, vous n’étiez rien.
La morale de cette histoire, c’est qu’il faut du temps pour réussir à construire quelque chose quand on a un passé aussi douloureux…Parfois, il arrive que la première fois ne soit pas la bonne, que le premier amour soit arrivé trop tôt…Et puis d’autre fois, il arrive que cet amour soit si fort qu’il ne se fane jamais et qu’il persiste malgré la douleur. Votre amour. Vous avez réussi à vous soutenir, à construire quelque chose d’incassable, d’immuable, avec la simple force de votre amour. C’est un petit monde à vous que vous avez créé. Un monde où personne ne viendra plus jamais vous séparer…Relié par un fil invisible.
Tout ça pour vous dire que vous êtes parfaits… Un vrai happy end comme on les aime. Je vous love, peace, kiss, Link. »
Un sourire s’étire sur le visage de Zach, il caresse la page usée du livre. Je tourne la page, l’émotion dans l’âme,
la gorge serrée, une pensée pour tous ceux qui nous ont soutenus. Pour tous ceux qui ont cru en nous. Je regarde mon amant, un regard plein d’amour.
Tant d’années d’attente, tant d’années de bonheur en perspective.
« Je jure de t’aimer plus que la vie ne m’ait donné d’aimer » Zach et Nolan.
FIN
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Deux histoires finit en peu de temps...mon coeur ne va pas le supporter longtemps quelle horreur !! C'est tellement dur de mettre ces
trois petites lettres sur des personnages qu'on a tellement aimer ! Je vous jure ça me déprime...
Nolan et Zach nous
ont donné du fil à retordre mais au final on a réussit à les remettre dans le droit chemin ! Niark =) C'est aussi le dernier petit mot de Link que vous verrez, il est parti dans vacances
avec Sanzo sur une île déserte ! MDR Nolan et Zach ont fait leur Lune de miel en Haute Savoie au pays de la fondue ! MDR je me tape trop de film...
Enfin bref
après une tout ça je n'ai qu'une chose à vous dire ! C'est un grand merci ! Surtout à ma lilly sans qui cette histoire n'aurait pas vu le jour ! Dire que je me souviens des soirées que je passais
à écrire jusqu'à 2h du matin attendant impatiemment qu'elle écrive la suite ! =)
Notre prochaine histoire en co-prod sera une histoire fantastique du type...Avatar =) (le dessin animé pas le film hein !) Je peux déjà vous dire qu'elle va être longue MDR
Bisous a vous toutes !
Tom
Non, papa, arrêtes, arrêtes… Mais les coups finissaient toujours par tomber, le nombre de suppliques pour l’amadouer n’y changeaient rien, elles ne parvenaient pas à susciter sa pitié. Les
coups et ensuite les cris, les pleurs puis le silence. Le silence qui signifiait qu’il s’était évanoui. Que pour l’instant, c’était fini… pour l’instant, seulement, parce que demain, ça
recommencera, peut-être même dans la soirée. Ce n’était qu’à ce moment-là que j’allais le voir, une fois que le danger était passé, une fois que je ne risquai plus rien. Je me penchai au-dessus
de lui, m’efforçant de ne pas voir ses marques, ses blessures, ses joues encore humides. Il était là effondré à même le sol, recroquevillé sur lui-même, les vêtements en lambeaux. Je tentai de me
convaincre que c’était bien fait pour lui, que si papa le frappait comme ça, c’est qu’il le méritait, il le méritait parce que c’était à cause de lui que maman était morte. Mais alors que je le
regardais, son visage et son corps se modifièrent et ce n’était plus mon frère…
Je me réveillais en sursaut paniqué en entendant des pleurs d’enfant. Il ne me fallut cependant que quelques
secondes pour reconnaître notre chambre d’hôtel, la présence rassurante d’Ely qui commençait à se réveiller avec les cris d’Eric. Je me penchais au-dessus de son lit et le pris dans mes bras en
le serrant fort contre moi avant de retourner me coucher. Il se calma instantanément.
J’avais été terrifié lorsqu’Ely m’avait annoncé qu’elle était enceinte, je me revoyais prostré dans mon lit,
incapable de réagir pour aller sauver mon petit frère. Ely avait tout de suite compris ce qui se passait et m’avait laissé le temps d’accepter, sans me brusquer, sans me traiter de tous les noms
parce que j’avais peur, parce que je savais que je n’étais pas à la hauteur. Elle ne m’avait pas traité de lâche.
C’était ça que j’appréciais chez elle, cette capacité à comprendre les autres, à les soutenir inconditionnellement. Sûrement parce qu’elle savait elle aussi que ce n’était pas facile d’affronter ses vieux démons et de se remettre en question. Elle me donnait de la force, la force de croire que j’étais capable de protéger quelqu’un, que j’étais capable d’être aimé en retour.
Elle se retourna vers moi et me scruta intensément de ses yeux magnifiques.
- Tu as encore fait un cauchemar.
- Ne t’inquiète pas, la rassurai-je.
- C’est fini, tout ça, Tom. Ils sont heureux maintenant tous les deux, ils ont oublié…
- Non, Ely, ils n’ont pas oublié, ils vivent avec, comme j’essaye de vivre avec ça.
- Mais leur bonheur supplante ce drame qu’ils ont chacun vécu. Tu sais bien qu’il ne t’en veut pas.
- Oh que si, il m’en voudra toujours et il ne m’a pas pardonné. J’essaye de faire semblant avec lui, de me montrer joyeux mais tous les jours, ça me ronge un peu plus. Et j’ai peur aussi, peur, un jour, de ne pas pouvoir me contrôler et de… de frapper Eric… comme le faisait mon père avec lui.
- Ne passe pas pour le méchant. Toi aussi, tu as été traumatisé par ça, tu es comme ton frère, vous ne supportez pas la violence, tu ne pourras jamais lui faire de mal.
- Ely… Je ne sais pas. Mon père me montrait tous les jours comment il fallait faire.
- Mais tu savais que ce n’était pas bien, ça ne te laissait pas indifférent. Et ce n’est pas toi qui le frappais.
- Non mais je ne faisais rien non plus pour l’éviter.
- Tu étais jeune, peut-être plus âgé que ton frère, mais trop jeune pour affronter ton père, je ne dis pas que tu as été exemplaire mais tu le seras avec ton fils parce que tu feras tout pour te racheter justement. J’ai même peur qu’il te mène en bateau et que tu deviennes un papa gâteau.
Je ne pus m’empêcher de sourire avant de l’embrasser.
Elle avait raison…
Du moins, je faisais tout pour la croire comme je m’efforçais de ne pas l’entendre crier.
C’est vrai, aujourd’hui, il avait enfin trouvé sa voie et je ne remercierai jamais assez Nolan pour s’être occupé de
lui, pour avoir réussi à lui accorder sa confiance, pour avoir réussi à le rendre heureux. J’étais jaloux aussi puisque je n’avais pas été capable de faire le dixième de ce qu’il a
fait.
Mais moi aussi, j’avais changé : en me mariant, c’est-à-dire la première étape dans la constitution de ma
famille, j’avais ressenti le besoin de revoir mon frère. Je savais que c’était purement égoïste, qu’il n’avait sûrement pas envie de me revoir, qu’il voulait m’oublier comme j’avais tenté de
faire avec lui. Et je croyais y être arrivé sauf qu’à ce moment-là, le désir de le revoir, de m’expliquer avec lui s’est fait ressentir. Il ne m’avait pas répondu, je me rendais bien compte que
c’aurait été un peu trop facile sinon. Mais quand j’ai su qu’il était quand même venu, une joie incommensurable s’était emparée de moi et je l’avais cherché partout.
Les premiers mots, les premiers contacts avaient été difficiles. Je n’étais pas habitué à parler avec lui, je ne le
connaissais pas après tout. J’avais pris de plein fouet sa rancœur mais j’avais décidé de renouer avec lui et j’avais insisté. Et aujourd’hui, nous nous comportions comme des frères, il avait
même accepté d’être le parrain de mon fils. Ça n’allait pas racheter mes fautes mais comme il le disait, ça ne menait à rien de rester bloquer sur le passé.
Nous nous réveillâmes vers 11h, prîmes le petit-déjeuner, avant de sortir. Ely était splendide dans sa robe rose
échancrée, sauf que j’attendais toujours qu’elle finisse de se maquiller, avec Eric, tout mignon dans son costume.
Nous rejoignîmes les autres devant la mairie, et je fus secoué devant l’aspect de mon frère. En dépit de la rougeur de ses joues, son costume le rendait vraiment plus charismatique, plus imposant. Il tenait amoureusement le bras de Nolan et juste pour l’embêter, je les séparai avant d’entraîner Nolan pour entrer dans la mairie. Enfin, je n’avais même pas pu faire un pas : Nolan restait campé fermement sur ses jambes et mes efforts ne menaient à rien. Zach tira la langue et prit Nolan par le bras qui se laissa entraîner gentiment. Allez tous vous faire voir !
Christelle et Sasha, Allan et Renaud, Link et Sanzo, Yan, Ely, Eric et moi, nous étions tous là et je crois – du
moins, j’ai envie de croire - que notre présence leur faisait plaisir parce qu’en les voyant comme ça, j’avais l’impression qu’ils vivaient dans leur petit monde, qu’ils étaient les seuls à
pouvoir se comprendre et qu’ils se fichaient pas mal des autres du moment qu’ils étaient ensembles. Mais ça me réchauffait le cœur de le voir aussi heureux, et que mine de rien, il se montrait
plus ouvert sur les autres, il vivait la vie et ne la subissait plus.
Le maire nous gratifia du traditionnel discours dont j’avais moi-même eu droit quelques temps auparavant. Et dire
que ça faisait plus de cinq ans déjà…
Leurs lèvres se rapprochèrent, leurs yeux ne se quittaient pas comme s’ils n’y croyaient pas vraiment, comme s’ils
avaient peur de retomber dans une réalité bien plus cruelle. Ça démontrait qu’ils n’avaient pas encore récupéré totalement de leurs épreuves mais que leur amour leur donnait la force de croire
encore.
Ely ne put retenir une larme, moi, j’avoue que je ne pensais pas être autant remué. Christelle se jeta carrément sur
lui, en oubliant toute retenue et tout le monde alla porter ses félicitations. Les mains serrées fortement l’une dans l’autre, ils étaient trop émus pour pouvoir parler.
Un gros silence se fit dans la salle lorsqu’il me serra de lui-même dans ses bras :
- Je comprends, je comprends pourquoi tu voulais me voir, me souffla-t-il. Ce besoin d’être avec sa famille, de savoir les gens qu’on aime proche de nous.
- Tu ne me détestes pas ? Osai-je.
- Bien sûr que non, idiot, sinon, je ne serai pas venu à ton mariage et grâce à toi, j’ai rencontré Nolan. C’est difficile encore de pardonner mais c’est parce qu’on n’a pas assez parlé de tout ça, on n’est pas très proche.
- Je t’aime, petit frère. Et j’espère que tu seras heureux maintenant.
- Oui, oui, bien sûr. Avec Nolan et vous tous en plus. Je suis heureux maintenant, répéta-t-il.
Nous sortîmes de la mairie avant d’être bombardés par un photographe.
- Ah, j’ai pris la liberté de faire venir mon photographe pour les souvenirs.
Ely nous poussa en avant, radieuse de participer de nouveau à une séance photo.
Le repas fut délicieux, l’amour et la bonne humeur imprégnaient les lieux, Nolan et Zach ne se quittaient pas. Ely
entraîna son frère pour aller danser, son costume lui collait toujours aux basques.
Zach vint me parler :
- T’as ressenti quoi ce jour-là ?
- C’était tellement fort que je ne pourrai pas le décrire. Et le fait que tu sois là y était pour beaucoup.
- Ça parait dingue quand même, j’ai du mal à y croire. Après tout ce qu’on a traversé, j’ai peur de me réveiller demain et de voir le lit vide comme quand… je suis parti.
- Non, Zach, c’est bien réel, lui affirmai-je en prenant son visage dans ses mains. Au fait, ça a été pendant la convalescence de Nolan ? Ça a duré six mois en tout, non ?
- Oui, c’a été dur mais avec Sasha, on s’est bien débrouillés, je me levais plus tôt pour l’aider à se préparer mais sinon, à son boulot, il est tout le temps assis. C’était juste pas très pratique quand il devait aller plaider. Le plus dur, ça a été la rééducation.
- Et maintenant ?
- Maintenant, ça va. Regardes-le. Il trouve le moyen de se plaindre parce que Mr. Zoubi n’était pas sur la photo, du coup Sasha aussi s’est plainte parce que Lapinette n’était pas là ! De vrais gosses.
- Sasha, c’est…
Je voulais savoir ce qu’elle représentait pour lui même si je le savais déjà. J’espérais juste qu’il me dise non
parce que j’avais envie de l’entendre.
- Oui, c’est ma sœur mais ce n’est pas la même chose, elle et toi. Je l’ai vue grandir et j’ai grandi avec elle,
c’est vrai que je la connais mieux que toi. En fait, dit comme ça, c’est pas facile à saisir la subtilité mais pour moi, ce n’est pas pareil, enfin, c’est comme si tu me demandais de choisir
entre Allan et Christelle ! ça n’a rien à voir mais je ne voudrai pas me séparer de l’un ou de l’autre.
- D’accord, souris-je, je comprends, même si j’ai un peu de mal effectivement à saisir la subtilité…
- Tu sais, je… Par rapport à toutes ces années, je voudrai juste savoir pourquoi tu n’as rien fait… Pourquoi tu m’as laissé seul pendant tout ce temps alors que je t’attendais.
- C’est vrai ? M’étonnai-je. Mais je… je pensais que tu ne voulais pas me voir pour n’avoir jamais réagi quand… quand il te battait.
- Nan, je sais pas… C’est pas que je vous détestai, j’avais surtout peur mais peur de lui. Toi, je sais pas trop, en fait, je te connaissais pas. On se voyait pas quand je vivais avec maman et on se voyait encore moins, si c’est possible de dire ça, quand on vivait ensembles.
- C’est vrai que j’étais plus âgé que toi mais j’étais jeune quand même et je ne m’étais jamais rebellé contre papa. Là, j’avais du mal à admettre, à réagir. Et c’était un cercle vicieux parce que plus je t’entendais plus je me refermais sur moi-même et au final, j’avoue que c’était une libération pour moi quand tu es parti. Mais je ne savais pas qu’il t’avait mis à la rue, je pensais au moins qu’il t’avait placé.
- Je n’ai rencontré Christelle que beaucoup plus tard, me raconta-t-il. Et ça n’a pas été facile de me réadapter à la vie en société. C’est grâce à elle, tu sais, si j’en suis là aujourd’hui.
- Elle t’a supporté pendant toutes ces années ? Le taquinai-je.
- Oui, répondit-il sérieusement.
- Je sais que ça va être difficile de me pardonner mais on va essayer d’accord ?
- Tu crois vraiment qu’on y arrivera ?
- Bien sûr, nous ne sommes plus seuls.
- Allez, venez vous deux ! Nous interpella Ely.
Zach me jeta un dernier regard avant de rejoindre son amant et de se frotter à lui.
Nous n’étions plus seuls et notre histoire ne faisait que commencer.
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Un magnifique chapitre écrit par Lilly avec la narration de Tom
=)
Un beau mariage après le fameux accident et voilà.
C'est la fin mes amis, il nous reste encore un tout petit chapitre mais vraiment tout petit, qui ressemble plus à un épilogue qu'à un chapitre je dirai même ! Mais je metterais le mot fin
seulement après ce petit épilogue !
Donc voilà, nous allons quitter Nolan et Zach pour les laisser vivre leur belle histoire d'amour =)
BISOUS je vous aime fort les filles !! Merci pour tous vos beaux commentaires ^^
Au finale, Kendrian a atterri
dans une fête organiser par un jeune dont il ne connait pas le nom mais que Stan semble apprécier grandement. Peut être un de ses fournisseurs d’herbes. Il admet que la maison est immense et
qu’il n’imaginait ce genre de fête que dans les vieilles séries américaines, peut être même que Scream se cache dans la cave. Il avance à reculons jusqu’à l’entrée grande ouverte, une dizaine de
voitures bouche l’allée ce qui ne semble pas gêner Danouch, sans gêne elle grimpe sur le capot de l’une d’elle tout à fait naturellement.
Le bruit de la musique électro et assourdissante lui donne déjà des frissons d’horreur, le nombre d’étudiant qui hurlent, qui se cuitent, qui gerbent dans le terrain. Quelques un qui s’embrassent goulument dans le coin d’une pièce, une fille à moitié nu sur la table de la cuisine recouverte de glace, chantilly, chocolat, les yeux dilatée comme deux billes noirs. Il reconnait bien là l’esprit de Stan, au milieu de la décadence il arrive à le retrouver assit à une table buvant dans tube un mélange d’alcool corrosif. Kendrian grimace.
Il tourne maintenant la tête en direction de ses deux amies, Danouch à rejoint une partie de cartes, Coralie lui murmure dans l’oreilles les cartes des autres qui sont trop bourrés pour s’en rendre compte. Elles trouvent leur bonheur elles aussi. Après une lente constatation, Kendrian conclu qu’il n’a pas vraiment sa place dans ce genre de beuverie de masse, c’est hors contexte quand Eileen n’est pas là. Il n’a rien à faire ici, il n’y a personne à protéger.
- Foutu pour foutu bois au moins une gorgée ? Arrive alors Hugo un grand sourire sur les
lèvres
Encore cette impression
d’irréel. Des cheveux brun mi-long, tout à fait sobre, il tend une canette de coca à Kendrian qui s’apprêtait à faire demi-tour.
- J’ai remarqué l’autre fois que tu ne buvais pas d’alcool, se justifie Hugo
- Merci.
Kendrian récupère sa canette un peu
confus, qu’est-ce qu’il faisait là ? Si Stan correspondait parfaitement à l’image que donnait cette fête, Hugo lui détonnait complètement. Son air joyeux, angélique, sérieux et intellectuel
n’avait strictement pas sa place dans le décor. Les opposés s’attirent réellement. Son regard s’abaisse légèrement lorsqu’il regarde Stan plus loin, une chose l’attristait et rendait son sourire
plus mélancolique qu’il ne l’est encore. Doucement Kendrian tente de s’enfuir, rester proche de personne déprimé n’était pas pour l’aider mais la voix douce et masculine de Hugo l’arrête sur
place.
- On ne dira pas comme ça qu’il a tout perdu…
Hein ?
- Je te remercie Kendrian. Dit simplement Hugo
- Pourquoi ?
- Je sais quand qu’il est avec toi il se sent libre. C’est aussi grâce à votre rencontre si aujourd’hui nous…enfin tu vois.
Vraiment il ne voit pas en quoi il lui
est reconnaissant, après tout Stan s’est déclaré sans l’aide de quiconque, d’ailleurs Kendrian ne lui a jamais avoué que c’était la meilleure chose à faire puisque lui-même s’était pris un râteau
monumental. Peut être aussi que Kendrian ne se rend pas compte de l’effet qu’il a sur les autres, quelques part il leur porte bonheur, il les rend heureux. Son air un peu simplet mais très
mystérieux fait de Kendrian une sorte d’aimant qui attire naturellement les gens sans le vouloir.
- Si on allait discuter dehors ? Demande alors Hugo, on s’entends pas ici !
Naturellement il le suit, un dernier
regard en direction de son ami qui fume et bois à sa table d’ivrogne. Lui qui n’arrive pas à adresser un seul mot gentil à sa mère parce qu’elle est alcoolique, arrive à trainer avec un drogué
doublé d’un fan de bière. Décidemment, sa vie n’est que paradoxe en paradoxe.
- C’est quand même mieux ! Sourit Hugo sur le balcon au premier étage
- Il fait froid moi je trouve. Dit alors Kendrian en remontant sa veste
- Tiens ! Hugo lui tend alors sa grosse veste
- Et toi ?
- Je ne crains pas le froid. Il lui assure
Kendrian hausse les épaules avant d’accepter dans mettre une deuxième veste.
- C’est un Novembre très froid tout de même. Se justifie Kendrian.
- C’est vrai. J’aurai préféré qu’il neige !
- J’aime pas la neige. Réponds simplement Kendrian. C’est froid, ca devient de la glace puis de la boue. Quand je met mes converses après j’ai les chaussettes trempés.
- Moi je trouve que la neige ca donne un petit côté magique…, sourit Hugo en regardant le ciel
Un rêve, un rêve douloureux à regarder.
Pourquoi est-ce qu’il donne l’impression de porter tout le poids du monde ? A côté de lui la solitude de Kendrian semble bien joyeuse.
- Pourquoi es tu venu Hugo ? Tu savais pourtant que Stan allait se mettre mal…, reprend gravement
Kendrian.
- Pourquoi est-ce que tu suivais Eileen partout ?
Pour la protéger.
- Moi aussi je veux protéger ceux que j’aime. C’est pour ça que j’ai accueillis Stan chez moi…Alors que c’est parents l’ont foutu dehors comme un malpropre ! C’est leur fils tout de même ! Je ne comprends pas qu’on puisse faire ça à son propre fils. Stan compte énormément à mes yeux…Je sais que je ne pourrai pas l’empêcher de faire la fête, de prendre des cuites, de fumer ses pétard. Je peux au moins être présent, comme un ange gardien. Je veux être là pour lui…
Il n’y a ni vent, ni pluie, ni neige. Juste
Kendrian et Hugo sur un balcon, loin du tumulte sous leur pieds, Kendrian aussi ressentait ce besoin d’être proche d’Eileen, d’être à côté pour qu’à tout même elle puisse compter sur lui. Comme
un grand frère.
La lumière s’allume brusquement dans la pièce derrière eux, la silhouette chancelante de Stan apparait dans l’embrasure de la porte, il regard les deux garçons d’un mauvais œil, le regard totalement flou par le nombre de drogue fumé. La soirée était déjà bien entamer mais il n’a pas fallut plus de vingt minutes pour que Stan ne tienne déjà plus debout et ne raisonne plus tellement.
- Qu’est-ce que tu fou avec mon mec ? Grogne-t-il
Hugo fronce les sourcils. C’est bien la première fois que Kendrian ne le voit pas sourire.
- Je vais vous laisser. Dit simplement Kendrian en partant
Il passe à côté du corps lourd de son ami trop
bourré, l’odeur de l’alcool, cette puanteur nauséabonde qui occupe toute ses nuits de cauchemars. Cette chose qui lui met les nerfs en rogne, cette odeur qui l’agresse. Sans comprendre pourquoi
il se retrouve brusquement plaqué contre le mur du couloir, les yeux de Stan injecté de sang lui lance des éclairs, il le tien par le col agressivement. Cette attaque un peu trop virulente était
à prévoir, un homme bourré ne fonctionne pas comme un être normale, ce n’est qu’un tas de neurones entassés les uns sur les autres parce qu’ils se noient dans l’alcool. Kendrian le sait
bien.
- Je t’ai posé une question …grince des dents Stan
Il n’est plus le même, cette luxure à pris
totalement possession de lui. C’est comme si devant lui, Kendrian, voyait sa mère lorsqu’elle est totalement imbibé, agressive et paranoïaque. Près à te frapper avec un manche en bois lorsque tu
te rinces tranquillement le visage après une chaude journée d’été. Oui, Kendrian connait ce comportement.
- Je discutais. Répond alors Kendrian
Son ton, son air a changé, ami ou pas, il ne
supporte pas les gens bourrés. Tout son être regarde Stan de haut, avec mépris et exaspération. Si jamais Stan venait à commettre l’irréparable, Kendrian ne se gênera pas pour
riposter.
Un homme manipulé, ce n’est pas son ami qu’il voit, c’est un homme répugnant. Stan resserre sa poigne, faisant presque couiné le tissu sous ses poings. Rapidement Danouch et Coralie apparaissent des escaliers, elles restent figées devant la scène.
- Tu discutais ? Tu te fou de moi ? S’énerve encore plus Stan
- Stan arrête ces conneries tout de suite ! S’exclame Hugo.
- Toi la ferme ! Hurle Stan à son tour
Choqué par ce changement de comportement Hugo reste
perplexe. Qui est cet homme ? Kendrian sent sa veines tapé sur sa tempe, il ferme calmement les yeux et pose ses mains sur celles de Stan. Il ouvre à nouveau les pupilles se faisant violence pour
ne pas l’envoyer valser dans l’autre pièce.
- Lâches moi Stan.
- Dis moi la vérité alors !!
- Tu veux que je te dises la vérité ? Tu es pathétique Stan…Regardes toi ! T’es complètement bourré ! Tu peux à peine tenir debout ! Les yeux injecté de sang espèce de merde ! Tu te rends dans quel état tu te met ? TU TE RENDS COMPTE QUE TU ME MENACE !!! Ouvre les yeux merde et arrêter de t’en prendre aux autres ! J’en ai rien à secouer de tes problèmes de famille ! D’ailleurs ça m’étonnera pas que ça soit dut à ton putain d’alcool et ta putain d’herbe ! C’EST BIEN FAIT POUR TA GUEULE ! Il faut arrêter de choisir la facilité quand on a des problèmes, il y en a marre que vos putains d’abus nous entrainent dans vos merdes, si tu veux te faire du mal fais le tout seul ! Mais ne rends pas les gens autour de toi responsable de ta faiblesse. Suicides toi c’est plus radical.
Le même discours. Le même type de discours que Kendrian
crache avec virulence à sa mère…Elle se met souvent à pleurer, le suppliant de la pardonner, il lui arrivait d’y croire d’ailleurs. Puis il déchantait très vite. Sûr il sait que ce genre de
discours pourrait créer beaucoup de problèmes dans son amitié, il sait aussi que Stan n’est pas un alcoolique mais avoir des soucis n’est pas un passe pour faire ce qu’on veut.
Lui aussi se sent seul ! Son père l’a abandonné quand il avait à peine sept ans ! Sa mère est un tonneau de vin qui lui pourrit la vie ! Sa meilleure amie s’est cassée dans une autre fac et pour couronner le tout l’homme qui l’aime ne veut plus entendre parler de lui ! Est-ce qu’il a succombé à la tentation ? Est-ce qu’il s’est bourré la gueule ? Drogué comme un fou ? Mutilé ? Non ! Alors merde ! Ceux qui veulent se foutre en l’air sont priés de le faire sans l’emmerder lui !
Doucement Stan retire ses mains du col de Kendrian et se laisse glisser contre le mur, totalement perdu, comme si il a avait reçu un grand coup sur la tête il se met brusquement à pleurer. Le dos secouer de spasme, cachant son visage entre ses mains. Danouch se précipite sur Stan, inquiète elle tente de soulager ses sanglots en le serrant dans ses bras, comme une mère ferait avec ses petits. Coralie reste encore sous le choc, Kendrian croise son regard, plus dur que l’acier, Coralie ne l’a jamais vu aussi furieux ! Pas même le jour il a faillit frapper un petit gringalet qui avait osé touché Eileen.
Il part sans tenir compte des autres, il savait que c’était une mauvaise idée de venir. Il savait qu’il allait le regretter, il n’aurai jamais dut les écouter. Il retire la veste de Hugo qu’il dépose sur le porte manteau devant l’entrée. Il évite les autres convives et sort sans dire au revoir à personne.
Touché, chamboulé. Il en a trop dit, il en a marre de continuer de faire cette morale. Les émotions s’emballent, les évènements douloureux s’enchainent. Au bord de la crise de nerfs, il sent déjà ses mains tremblées et personne n’est là pour le calmer. Personne.
La seule âme douce et maternelle qui en une simple étreinte soignait ses crises c’était Eileen et aujourd’hui elle est loin de lui. Sans pouvoir se retenir les larmes traversent déjà ses joues, la buée sort de sa bouche alors qu’il sanglote le bras sur les yeux pour cacher la honte au milieu de la rue. Il continue d’avancer à grand pas, loin du monde, loin des gens. Seul au milieu de la route il finit par se laisser tomber contre le mur d’un bâtiment. Pourquoi faut il qu’il craque maintenant ? Pourtant ce n’était pas une confrontation ni avec sa mère ni avec Milan ? Cette douleur lacérant ressurgie. Il est bel et bien seul, perdu dans une rue inconnue. A la merci de ses larmes et de ses peurs. Si personne ne vient l’aider à se relever comment est-ce qu’il va faire pour continuer ? Il sent son téléphone vibrer dans sa poche, un numéro inconnu, il décroche tentant de sécher ses larmes.
- Ouais ?
- Kendrian ! Où es tu ? Reviens s’il te plaît ! Lui supplies Coralie, Stan s’en veux tellement !
- Ecoutes on en parlera une autre fois ok ? La je suis fatigué je rentre chez moi.
Il raccroche mais son téléphone sonne à nouveau.
- Bordel je t’ai dis qu’on se verra demain !! Hurle Kendrian la voix enrouée
- Que…C’est Eileen.
- Eileen…, murmure Kendrian
Comme si ce nom lui disait quelque chose,
un flot de souvenir de sa meilleure amie défile devant ses yeux. Eileen…La seule qui l’ai toujours aimé.
- Eileen, répète Kendrian au bord des larmes
- Où es tu ?
- Je sais pas…Au milieu d’une rue près du pont du canal, au centre…
- Bon. Ne bouges pas j’arrive ! Ne bouges pas !
Depuis la faculté à deux cent
kilomètres d’ici ? Kendrian a le temps de se transformer en déchet sociale sur son trottoir. Il lève les yeux aux ciel, il a vraiment une apparence pitoyable. Sa vie avait pris une mauvaise
tournure depuis cette époque, depuis la fuite soudaine de son père. Enfin soudaine, c’est un bien grand mot, elle était soudaine pour lui parce qu’il n’avait que sept ans et qu’il ne voyait rien.
Ce n’était qu’un enfant normal, dans une famille qui lui paraissait normal. Jusqu’au jour où il a fait ses valises, il a regardé ta mère qui te tenait fortement la main. Elle l’a insulté une
dernière fois puis il est parti.
Kendrian ne se souvient même plus de son visage à cette époque, il semble pourtant que son père n’était pas un homme mauvais, ce n’était pas quelqu’un de violent ni d’indifférent. C’était juste un homme fatigué qui n’arrivait plus à supporter l’état de sa femme. Il rentrait tous les soirs plus épuisés que la veille, il se souvient d’un père malheureux dans la cuisine, les bras croisés sur la table encore en tenu de travaille. Il restait des heures dans la cuisine, perdu dans ses pensées.
Depuis qu’il l’a laissé avec elle, Kendrian a reçu une gifle violente qu’il lui a volé son enfance. En quelques temps c’est comme si le voile naturel qu’il avait devant les yeux disparaissait, il se rendait compte que sa maison était un taudis, que sa mère buvait, que l’odeur de l’alcool était répugnant. Que la vie n’avait rien de beau mais qu’il y avait quelque part quelqu’un qui l’attendait, quelqu’un qui pourrait peut être le rendre heureux. Pourtant c’est comme si ce bonheur qu’il désire tant se joue de lui, parfois il semble à porter de main et une seconde plus tard le voilà hors de porter. C’est cruel, c’est mesquin.
Il ne savait pas depuis combien de temps il était, il faut dire qu’il n’avait aucun repère, mis à part son portable et même si il regardait l’heure ça ne lui indiquerait pas le temps qu’il a passé sur son trottoir puisqu’il ne sait pas à quel heure il est partit de cette soirée. L’image de Stan lui revient brusquement à l’esprit, son air désespéré et abattu. Kendrian n’avait pas pris de gant avec lui, il avait touché le point sensible du seul ami qui lui restait. Cependant, il ne regrettait rien, il ne s’excusera pas non plus ! Jamais il ne pourrait pardonner ce genre de comportement. Que ça soit Stan, sa mère ou le bon Dieu lui-même ! Il s’en fou complètement !
Alors que sa crise de nerfs reprenait le dessus Kendrian frappe brusquement le sol à s’en faire craquer la main, le bruit effrayant qui s’en suivit le fit crier de douleur. Il se mordait la langue pour s’empêcher de hurler plus encore. Il s’était sans doute casser quelque chose et en plus ça n’avait servit à rien puisque la colère ne fait que le bouffer le cœur un peu plus.
- KENDRIAN !!!
Cette voix, il la reconnait. Il l’a déjà
entendu des milliers de fois. Le visage d’Eileen, en sueur, paniqué, les cheveux en pagaille sûrement parce qu’elle avait courut, la douce chaleur de ses bras. Elle le serre contre elle à l’en
étouffer. Il ferme les yeux de bien être et répond à son étreinte avant de se laisser aller. Encore une fois.
- Je t’abandonnerai plus Kendrian. Je te le promet. Je ne t’abandonnerai plus.
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YOUHOUU !!! Mon petit Kendrian c'est mon chouchou fort
et si fragile à la fois !
AAAH je l'adore
mais ou est milan ce petit con ? Bah il pense à Kendrian au fin fond de sa faculté d'histoire...Je voulais faire histoire avant et finalement j'ai plongé dans le droit.
Quel merde...LOL
Bon voilà une petite suite j'espère qu'elle vous plaira ! =) Eileen va-t-elle réussir à conquérir un homosexuel ? hihi
BISOUS
Une matinée magnifique comme celle-ci, je n’en avais pas connues autant. Un soleil chaleureux et resplendissant
brillait au dessus de nos têtes. C’était le grand jour, après cinq ans d’attente, c’était enfin le grand jour de sceller nos existences à jamais. Pour Zach et moi, c’était clair : nous vivrons et
mourrons ensembles, mariage ou pas. Je fixais le ciel et m’attardais sur les rayons du soleil. C’est fou comme on ne regarde pas assez ce soleil, on n’aime pas voir les choses qui nous
éblouissent mais en fin de compte, c’est bien les choses les plus radieuses qui nous échappent le plus vite.
Je prends une grande inspiration en bas de mon immeuble plus heureux que jamais, une certaine angoisse, certes,
sachant qu’il me reste des questions non résolues et la première de toutes : est-ce que c’est une bonne idée de s’engager aussi rapidement ? Cinq ans, ce n’est rien dans une vie après
tout mais autant pour moi que pour Zach, c’était une évidence dés la première année ! On a simplement préféré attendre encore un peu, on a prit notre envol à deux avec Sasha, notre petit bol
d’air frais. Elle était comme une fille, une sœur et parfois même une mère. Cinq années se sont écoulés depuis et je crois que notre amour ne fait que grandir de plus en plus. La petite Sasha a
seize ans et moi du haut de mes trente et un j’ai l’impression que tous mes soucis remontent à la préhistoire. Aujourd’hui, je suis heureux, sans doute l’homme le plus heureux des
Etats-Unis.
Je me dégourdis les jambes pour faire évacuer mon stress, je suis anxieux à l’idée d’aller me présenter devant la
marie, d’autant plus que Zach a tenu à ce que je porte encore un foutu costume. Ce vêtement me poursuivra jusqu’à la fin de mes jours et ce n’est même pas la peine que je refuse, ma sœur me
tuerait si jamais je décidais de me pointer à mon propre mariage en cowboy. Quoi ? J’aime bien les santiags, moi ! Et Zach adore le chapeau…Hum, passons sur ces idées malsaines.
Si on refait un petit bilan de toute notre épopée, on peut quand même dire qu’on a en a bavé ! D’abord, le fameux
mariage de ma sœur. Il y a de ça cinq ans, très beau mariage complètement barbant, je vous l’accorde mais magnifique, l’épisode horrible du costume qui rentre dans les fesses. Link qui débarque
charismatique petit chanteur de rock, devenu incontournable, clope au bec. Je me souviendrai toujours de ce sourire espiègle qu’il affichait lorsqu’il a ouvert le rideau.
L’image de Zach dans son costume bleu me marque encore, au fond du cortège nuptial, sombre comme s’il était à un
enterrement. La révulsion ou même l’agacement que je ressentais à son égard à l’époque, ce n’était qu’une réaction puérile à des sentiments nouveaux. Je l’ai aimé dès le début, j’ai senti tout
mon être chavirer, plonger dans ses prunelles vertes et douloureuses. Je ressentais déjà cette envie furieuse de le protéger mais j’étais froid, fier, égoïste, légèrement atteint
psychologiquement et le fait même de ressentir ça pour quelqu’un provoquait chez moi un rejet, un rejet de faiblesse.
Je me souviens ensuite de l’épisode au dîner, encore plus à vif. Je croyais devenir fou de l’avoir si près de moi et
de sentir tout mon corps réagir à sa présence. En vérité, il fallait que j’accepte cette attirance, c’était une révélation, Zach était l’homme qui faisait battre mon cœur et je n’y pouvais
rien.
D’abord une amitié, drôle d’amitié, ambigüe comme relation. Plus proche que de simples amis, trop proche pour un
amour fraternel : aucun de nous deux ne pouvait nier qu’il y avait une véritable alchimie entre nous, mélangée à nos drames personnels. Car c’est le résultat d’une enfance torturée qui a
brisé nos cœurs et nos corps. J’étais instable depuis l’assassinat de mes parents sous mes yeux, en proie à de violentes crises de colère aveuglante et Zach était une sorte de soupape jusqu’à ce
que je me rende compte qu’il ne faisait qu’endurer problème sur problème.
Très vite, le besoin vital de le protéger me faisait partir au quart de tour et j’ai frappé son père, je l’ai
massacré comme un malade mental pourrait le faire. Quelque part, j’étais un facteur très important dans sa disparition. Ce n’était pas parce qu’il avait eu peur qu’il s’était enfui, c’était
simplement parce qu’il voyait très bien que je devenais fou à cause de lui. Il a tenté de me protéger à sa façon.
Enfin tout ça c’est du passé, oui, plus que du passé. Aujourd’hui, il fait beau et tout va pour le mieux.
- ATTENTION !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le crissement strident des pneus.
On ne regarde pas assez souvent le soleil, les choses insignifiantes qui font partie de notre quotidien. Tous ces gens, ces objets, ces petites routines qui s’installent mais qui, en fin de compte, sont de véritables liens qui vous rattachent à la vie. On ne regarde pas assez souvent notre voisin, on ne regarde pas assez souvent ce qui paraît éternel. Mais si on réfléchit bien… Tout a une fin…
Je divague, mes pensées sont confuses. Je n’ai pas eu le temps de réagir, je n’ai même pas eu le temps de crier que
l’engin m’avait déjà percuté. Je ne sens rien pourtant, aucune douleur, aucune sensation particulière. Tout est flou, le ciel prend des allures de mer et les immeubles autour de moi dansent comme
si j’étais plongé dans un rêve. J’aimerai que ça soit un rêve. Non décidemment, je ne sens plus rien, pas un membre de mon corps ne veut bouger comme si j’étais au bord du sommeil, prêt à
m’assoupir. Je sens déjà une corde qui me tire vers le fond. Mes paupières deviennent lourdes, je crois que la fatigue me frappe. Je vois les gens autours de moi s’agiter, j’entends en bruit de
fond des cris et des paroles mais je ne comprends rien. C’est donc la fin…
On ne regarde pas assez ceux qui nous entourent, on n’en profite pas quand on en est présent maintenant, je me rends
compte à quel point je n’ai pas dis assez de « je t’aime » à tous ceux qui sont restés avec moi. Sasha, Ely, Link, Zach…J’ai l’impression d’avoir raté quelque chose, j’ai l’impression
que, dans la mort, il n’y pas de justice. Je ne veux pas partir, maintenant, je ne veux pas !
Mes cris intérieurs me paraissent si faibles, pourtant, si peu convaincants comme si mon âme abandonnait déjà,
s’avouait vaincue. Triste Destin, tu veux m’enlever mon bonheur, tu refuses de me voir heureux et tu décides que je ne dois pas connaître ce qu’on nous promet dès ta jeunesse.
Etrangement, je pensais qu’à la mort, je verrais toute ma vie défilée devant moi mais je ne vois qu’une tartine de
Nutella sur du pain grillé, je sens même l’odeur du chocolat chaud. Un vieux souvenir de mon enfance, un vieux souvenir où la chaleur de mes parents m’entourait encore. Je crois que je la sens à
nouveau m’envelopper comme une douce couverture, je deviens surement fou sûrement mais je crois même entendre la voix de ma mère. Elle me répète de me laisser aller, de fermer les yeux pour ne
plus souffrir.
Je ne peux pas, maman, je ne peux pas partir en laissant Zach et Sasha derrière moi, je ne veux pas les faire
pleurer, je ne veux pas les abandonner.
Je perds trop de sang, ma vision est de plus en plus trouble, je crois que je perds connaissance, j’entends les sirènes. Je perds mes forces, je perds l’équilibre et plonge dans un abysse profond.
Je pense qu’on ne regarde pas assez là où l’on va. Ce qui est sûr, c’est qu’on retourne toujours d’où on vient, que ça soit le paradis ou l’enfer.
Un souvenir.
J’avais à peine huit ans à l’époque, je n’étais qu’un enfant comme les autres : heureux et entouré de parents
aimant, une mère douce et protectrice, un père fier mais presque trop gentil. Il ne me refusait jamais rien, il n’arrivait même pas à m’engueuler car aussitôt, il pleurait avec moi en me
prenant dans ses bras alors qu’il venait juste de me confisquer mes jouets. Je tenais énormément de mon père, j’étais aussi fragile que lui et aussi immature. Puis cette fameuse soirée, une
soirée terrible rien qu’au bruit de l’orage.
Ely était chez une amie, j’étais seul avec mes parents. Mon père était épuisé, c’était sans doute l’une des rares
journées où il rentrait avant minuit. Son travail de pompier pouvait le réveiller à n’importe quelle heure, aussi bien à trois heures du matin qu’à midi. Ma mère ne travaillait pas et j’étais
heureux de passer du temps avec elle mais dès que mon père était là, c’est comme si elle disparaissait. Il était mon héros.
Cette nuit, c’était la tempête. Ma mère fermait les volets puis, alors que je me glissais sous mes draps après un
baiser de bonne nuit, elle ferma ma porte. Il ne pleuvait pas, seul le tonnerre grondait. Brusquement, on sonna à la porte, je me réveillai lentement et j’entendis mon père sortir de son lit. Il
descendit les escaliers assez énervé qu’on vienne le réveiller en pleine nuit. Un éclair traversa les volets mais le bruit du tonnerre qui suivi ne fut pas assez fort pour étouffer le bruit du
coup de feu. Je me redressai, le cœur battant. J’espérais rêver, de tout mon être, je priais pour ne pas être assez réveillé pour avoir bien entendu. J’entendis les pas précipités de ma mère.
Redoutant le pire, mon cœur se déchira à l’entente de son cri strident. Presque d’instinct, je me suis levé et j’ai ouvert la porte de ma chambre.
Je fus paralysé, ma mère tenant mon père qui gémissait de douleur, du sang partout sur le tapis, il avait une balle dans le bras. L’homme dont je ne vois pas le visage pointa l’arme sur la tête de mon père mais ma mère le protégea en pleurant de plus belle. J’avais l’impression de ne pas être présent, que ma vie défilait devant mes yeux sans que je ne puisse me diriger. Tout mon esprit était bloqué et les yeux tellement ouvert qu’ils me faisaient mal. Pétrifié sur place, l’homme frappa ma mère avec l’arme en pleine tête. Elle s’écroula sur l’escalier souffrante. Il pointa l’arme à nouveau sur le front de mon père et tira sans hésitation. Je sursautai. Un bruit de craquement résonna dans ma tête, je fus propulsé à des années lumière de chez moi.
Je n’entendis plus rien, ne ressentis plus rien, juste un vide sans fin qui m’aspirait. Ma mère releva la tête et
m’aperçut en haut des escaliers. Sans plus attendre, elle courut tant bien que mal jusqu’à moi. L’homme la remarqua mais n’eut pas le temps de tirer. Je n’arrivai pas à quitter des yeux le corps
de mon père inerte, se vidant peu à peu, il ne respirait pas, il ne faisait plus de bruit. Je ne vis plus mon père, ma mère me porta jusqu’à sa chambre et nous y enferma. Elle se retourna vers
moi, un long filet de sang traversait son visage en partant du front. Je la regardai, encore inconscient. Elle me secoua avec force.
« Nolan ! Nolan ! Ecoutes, tu vas rester là dedans jusqu’à que la police arrive, tu entends ? Tu n’as pas le
droit d’en sortir ! Sinon, papa ne sera pas content tu entends ??!! »
Elle bafouillait ses mots entre deux sanglots, le visage défiguré par la tristesse, ma mère devenait de plus en plus
blanche. A huit ans, on ne peut pas comprendre ses choses, à huit ans, on espère juste qu’on va se réveiller et que son papa va venir nous serrer dans ses bras en nous murmurant que ce n’est
qu’un vilain rêve. Un héros ne peut pas mourir…
« Prend soin de ta sœur…Je t’aime mon chéri ! Je t’aime de tout mon cœur. »
Elle me jeta dans le placard et m’enferma. Puis j’entendis la porte se faire ruer de coups. Je réalisai enfin que j’allais perdre ma mère. Les larmes débordèrent de mes yeux, mon cœur repartit
dans une course endiablée et je cognai comme un fou contre le placard à ne plus pouvoir respirer ! Je cognai et criai à en perdre la voix. J’entendis la porte céder. Je me fis muet, fermant
les yeux, joignant les mains ! J’implorai celui en qui j’avais toujours cru, j’implorais Dieu pour me laisser ma maman, pour tuer d’un coup d’éclair l’assassin ! J’implorai. Un nouveau coup de
feu. Un nouvel éclair.
Je croyais ne jamais pouvoir reconstituer se souvenir. Quelque part, je n’en avais pas envie mais maintenant que je
me souviens de tout, je crois que ça me fait du bien. Non pas de revivre ces images mais c’est avec le passé qu’on construit le présent. Je n’aurai jamais pu être comblé si je n’avais pas accepté
totalement mon passé.
« Nolan… »
« Nolan ! »
J’entends la voix de Zach, lointaine et angoissée ! Elle tremble, je jurerais qu’il pleure !
« Nolan, t’as pas le droit de me laisser…Je te le pardonnerai jamais… »
Je ne peux pas rester ici, rester comme ça ! Mourant ou pas ! Je ne peux pas ! Ça ne peut pas être finit ! Ça
vient juste de commencer, laissez moi vivre et sourire. Zach… Appelles-moi, appelles-moi encore !
Au fond de mon gouffre je vois une faible lueur au dessus de ma tête, une main tendue vers moi. Je ne peux pas
maman, désolé, pas encore.
- Nolan… Sanglote Zach, ne me laisses pas, je t’en supplie…
- On ne menace pas un mourant, sale gosse, je marmonne la mâchoire douloureuse.
- Nolan ?
- Non, je suis ton père, j’ai pris possession du corps de ton amant. Bah oui, Nolan ! Je dis faiblement tentant de faire de l’humour.
Je ne sens aucun membre de mon corps, je ne vois que de la lumière et des ombres comme si on m’avait mis un voile
épais devant le visage, j’ai du mal à articuler, je dois être pathétique. Le faible bip qui résonne dans la pièce me tape sur le système.
Je déteste les hôpitaux.
Je n’entends plus Zach. Sa main serre toujours la mienne et il la serre de plus en plus fort avant de s’effondrer en
larmes tout en essayant de le cacher.
- Je suis là Zach, dis-je en essayant de le rassurer.
Il n’arrive pas à parler, j’entends qu’il bouge et le lit s’affaisse à ma droite. Doucement, je sens son odeur
proche de la mienne, son corps chaud dégage un irrésistible parfum exotique, j’arque un sourire immédiatement suivi d’une grimace. Qui aurait cru un jour que je sois furieux de ne pas pouvoir
sourire ? Zach dépose un baiser sur mes lèvres mais même ça, ça me fait crisper de douleur.
- Tu es bien vivant, dieu merci, tu es vivant ! Je vais appeler un médecin !
Quelques minutes plus tard, un vieux dégarni me tripote pour voir si j’ai encore des sensations dans les jambes,
heureusement - ou malheureusement ça dépend comment on voit les choses - je sentais parfaitement chaque touché. Par contre, la sensation n’était pas agréable, pas seulement parce qu’un vieux me
touchait mais surtout qu’à chaque fois qu’on me touchait, je sens une douleur affreuse s’élancer dans mon cœur. Je serre les dents pour ne pas crier. Avec sa petite lampe, il vérifie que mes
nerfs optiques n’ont pas été endommagés, j’ai envie de lui dire que mon odorat non plus et que je sens sa putride halène.
- Bien. Je ne vous cache pas que vous êtes dans un état grave, Monsieur…Sartui. Vous avez plusieurs côtés cassés,
des ecchymoses importantes sur le torse et le dos, un traumatisme crânien, les intestins déchirés, la mâchoire déplacée, multiples fractures au bras droit et une omoplate gauche
fissurée.
« Mais j’avoue que vous vous en sortez bien pour un accident de voiture pris de plein fouet : le conducteur était ivre et vous avez été éjecté à plus de dix mètres. Vous n’êtes pas paralysé, malgré quelques bleus, votre visage est intact, vos organes n’ont pas subit de dommages importants mis à part vos intestins mais rassurez-vous, vous pourrez manger à nouveau normalement d’ici trois jours.
« Vous avez une capacité impressionnante à ne pas lâcher prise, vous vous êtes battu jusqu’au bout. Nous allons d’abord vous faire une petite série d’examens pour vérifier que tout est en voie de guérison. Vous supporterez le fauteuil roulant pendant un mois et aurez un bras plâtré pendant trois mois. Interdiction de porter, de soulever, de faire un effort aussi minimum soit-il pendant un mois entier. En comptant bien sûr les ébats sexuels un peu trop violents, conclut-il en alternant le regard entre moi et Zach.
- Vous pourrez me noter tout ça dans un papier, je viens de me réveiller et j’ai déjà envie de repartir, dis-je doucement.
Zach me donne une légère frappe sur l’épaule, je grimace quelque peu mais je tente un sourire aussitôt. Je suis
heureux d’être encore en vie malgré un corps bon à jeté et une abstinence d’un mois. Je suis content.
Le médecin nous salue avant de sortir de la chambre, je tourne immédiatement mon visage vers mon amant qui ne cesse de me regarder sans lâcher ma main.
- Hé, c’est quoi cette tête ? T’es au courant que je suis revenu d’entre les morts pour toi alors me fait pas cette
tête de déprimé !
- C’est juste que…J’ai encore du mal à y croire !
- Alors embrasses moi et tu verras comme je suis bien réel.
Il sourit et s’approche timidement, craignant de me faire mal. Je happe ses lèvres et l’embrasse passionnément
priant pour qu’il ne rompe pas une telle sensation de vitalité ! Ses baisers sont une des raisons pour lesquelles je ne suis pas parti.
- Va falloir que tu me donnes à manger à la petite cuillère, mon cœur, je dis du bout des lèvres.
- Je te la donnerai même à la becquetée, dit-il en léchant sa lèvre inférieur.
- Argh, je préfère encore bouffer de la soupe pendant un mois.
J’arrive à lui arracher un rire et j’essaye de me retenir car à chaque soubresaut, mes côtes me lancent une
protestation agressive. Même mon crâne me fait mal quand je rigole. Zach finit par m’embrasser une dernière fois avant de sortir à contrecœur : les infermières doivent me faire une suite
d’examens qui va me prendre toute mon après-midi.
Je déteste vraiment les hôpitaux, à peine je me suis réveillé qu’on me sépare déjà de mon bien aimé ! Reviens, Zach !
- Rapporte-moi Mr. Zoubi la prochaine fois, dis-je avant qu’il ne franchisse la porte.
Il me fait un clin d’œil et s’en va. Il me promet de revenir ce soir pour m’apporter quelque chose de comestible, je
le remercie du regard. Sans doute qu’il sera accompagné de toute la cavalerie et, pour une fois, ça me fait plaisir de savoir que je vais être entouré de tous ceux que j’aime même s’ils sont
bruyants et un peu idiots. Les rires de Sasha, la fumée de Link, la douce voix d’Ely, le sourire niais de Tom, les caprices d’Eric et même les cheveux laqués de Yan. Tout le monde, tous mes amis.
Et Zach, ses yeux, sa bouche, son cœur, l’homme d’une vie…
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SURPRISE !!!
Et non c'est pas encore la fin !! Il nous reste encore un chapitre et un demi chapitre on va dire ! =)
J'espère que vous serez heureuses ! Bisous à vous mes chéries !!
- Et un jus d’orange, un ! Fis-je très professionnel, et ma jeune cliente se mit à bouder sous les rires de ses copines.
- J’avais demandé un coca ! S’emporta Sasha.
- C’est mauvais pour la santé, me contentai-je de répondre en croisant les bras.
- T’es vraiment un rabat-joie !
- Ah oui ? Et qui nous gonfle tous les soirs avec ces histoires parce qu’elle n’arrive pas à dormir ?! T’as pas besoin de ça en plus.
- T’es chiant, je viendrai plus à ton café !
- Ah, ça, c’est pas toi qui décide : tu sais très bien que Nolan ne veut pas que tu ailles ailleurs on ne sait où. Donc c’est soit moi soit rien du tout.
- Bah, dans ce cas, j’invite les filles à la maison boire de l’alcool.
- Zach, retournes travailler, t’es pas là pour draguer des minettes, me reprocha Jack, un collègue. Et puis, ça devient de l’inceste, là !
- T’es pas bien, tu crois que je vais sortir avec cette nana dérangée du cerveau ? M’offusquai-je. J’ai mon mec, je suis très bien avec.
- Veux-tu sortir avec moi ? Déclara Jack sur son ton solennel pour la centième fois. Cet imbécile ne sait pas ce qu’il perd.
- Je considérerai ta demande quand j’aurai mon coca !
Jack se mit à rire et je retournai m’occuper des autres clients.
Sasha avait vraiment pris du poil de la bête depuis qu’elle avait rencontré Nolan, je n’étais pas le seul dont il avait métamorphosé l’existence : de la gamine introvertie, elle se transformait en une jeune femme affirmée et sûre d’elle. Et elle passait son temps à nous casser les pieds.
Comme tous les soirs, je rentrai tard, vers 23H00, fatigué après une journée de dix heures de boulot. Sasha
regardait la télé dans sa chambre, je n’avais pas envie de me prendre la tête avec elle encore une fois et laissai faire. Nolan lui accordait tout, il était un vrai papa gâteau, du coup, je
passai pour le méchant et cette situation me tapait sur les nerfs, elle était plus difficile à gérer que vingt gamins.
Nolan rentra peu de temps après moi, il s’assit lourdement sur le canapé et je vins me coller à lui, comme tous les
soirs.
- Bon anniversaire, mon cœur, me souffla-t-il avant de s’emparer de mes lèvres.
- Toi aussi. C’est fou ce que ça passe vite, ça va faire déjà cinq ans que nous sommes ensembles.
- Oui, et dans une semaine…
- Arrêtes, faut pas en parler avant ! Ça porte malheur !
- Depuis quand t’es superstitieux ?
- Comment tu peux être aussi calme ?
- Parce tu es déjà à moi pour la vie.
- Pitié, donnez-moi une corde, fit Sasha, désespérée.
- Viens me dire bonsoir, toi.
Sasha vint s’asseoir au milieu de nous et se mit à papoter avec Nolan. Ces deux-là, quand ils s’y mettaient, rien ne
pouvait les arrêter. Enfin, je me rendais compte de la chance incroyable que j’avais. Dans une semaine, nous nous mariions. Je surpris son regard et lui offris un tendre sourire avant de virer
Sasha sans manière et de reprendre ma place.
Cela faisait donc trois ans et demi que nous nous étions retrouvés lorsque j’avais décidé de revenir sur le
continent pour l’enterrement de mon père. Cela faisait également un peu plus de trois ans que nous avions emménagé aux Etats-Unis, inspirés par Link. Nous avions beaucoup parlé : de
l’enfance de Nolan, de la mienne puis de ma fuite et nous avions décidé que nous avions besoin de changer d’air.
Au moment de partir, Christelle nous a mis Sasha dans les bras, un billet simple en poche, toujours sa lubie de
reconstituer les familles. D’accord, Sasha adorait Nolan mais vive le tableau : son papa –parce qu’elle considérait Nolan comme son papa- qui sort avec son frère alors qu’ils n’ont que trois
ans d’écart et les quinze ans qui les séparent tous les deux. Ce n’était pas vraiment la famille idéale et pour éviter toute confusion, on lui a bien fait comprendre que Nolan n’était pas
son papa mais son meilleur ami, qu’elle n’aille pas répéter que ses grands frères sortaient ensembles. Déjà qu’avec l’homosexualité, nous avons eu quelques problèmes, inutile de compliquer la
situation. Elle s’était un peu perdue au début mais c’était nécessaire si elle voulait rester avec nous.
Nolan avait sauté de joie quand il a su qu’elle partait avec nous, moi, je m’étais posé la question, quant au
bien-fondé de cette décision mais aujourd’hui mes lèvres s’étiraient dès que je pensais à nous trois. Nous avions enfin notre famille et même si elle n’était pas conventionnelle, nous étions
heureux.
Nolan travaillait dans un cabinet d’avocat spécialisé dans le droit pénal même si le droit français et le droit
anglo-saxon n’étaient pas du tout les mêmes mais son doctorat franco-américain lui était désormais un atout précieux. Moi, je travaillais toujours comme serveur dans un café à dix minutes de chez
nous. J’ai arrêté mes études, j’aurai pu travailler comme secrétaire juridique pour le cabinet de Nolan avec ma licence mais je ne voulais pas être dépendant financièrement de lui, ça m’aurait
dérangé de recevoir ma paye tous les mois de son cabinet. Et puis, mon boulot n’était pas si mal, je parlais beaucoup avec les clients, le quartier était agréable.
Et par la force des choses, nous étions devenus tous les trois bilingues, c’était dur au début, surtout pour Sasha
qui ne parlait pas un mot d’anglais mais au bout de six mois de stage intensif et d’immersion totale, elle maitrisait parfaitement la langue, ses progrès avaient été
impressionnants.
Une fois dans le lit, j’embrassai Nolan avec passion, signe précurseur de nos ébats.
- A quelle heure ils arrivent demain ? Demandai-je à Nolan quelques heures plus tard, essoufflé.
- A dix heures mais on y va pour dix heures trente, le temps qu’ils récupèrent leurs valises. Connaissant Ely, elle aura trois valises rien que pour elle. Renaud vient ou pas ?
- Oui, ils seront tous là, même Christelle.
- Ça va être joyeux… En fin de compte, on n’aura pas une seule seconde à nous…
- Au pire, on peut toujours leur poser un lapin, demain !
- C’est pas ça qui les arrêtera. Mais ça va être magnifique.
- Je t’aime, dis-je en posant mes lèvres sur les siennes.
- Moi aussi, bonne nuit.
Le lendemain, nous fûmes réveillés violemment par Sasha qui hurla comme une dératée dans la chambre.
- Allez, dépêche-toi !
- Mais t’as pas cours, toi ?
- On est dimanche, je te rappelle, et il faut aller chercher les autres.
- D’accord, d’accord.
Une heure plus tard, nous étions à l’aéroport en train de les attendre.
A peine Christelle apparut-elle que Sasha se jeta dans ses bras, Tom dans les miens et Ely dans ceux. Allan et Renaud se contemplèrent un moment avant de se jeter dans les bras l’un de l’autre et de répéter des je t’aime déchirants et larmoyants. Yan était désespéré.
- C’est fou ce que t’as changé, s’exclama Allan à l’égard de Sasha.
- C’est parce qu’elle est bien nourrie, expliqua Nolan fier de lui.
- Eric aussi a changé, remarquai-je.
- Et oui, t’as vu mon petit bonhomme, aussi fort que son papa !
- En même temps, c’est pas très difficile, le taquinai-je.
- Tssss, tu vas voir, il va te mettre une raclée.
- Essaye pour voir, menaça Nolan, en croisant les bras.
La discussion fut animée, cela faisait trois ans que nous ne nous étions pas vus : Nolan et moi étions trop
débordés, même s’ils étaient tous venus au moins une fois nous rendre visite depuis que nous nous étions installés. Nous nous rendîmes au restaurant, Link nous y attendait déjà avec Sanzo. Je lui
adressai un sourire complice, j’étais devenu très proche de lui.
Link nous avait présentés dès que nous étions venus nous installer, nous étions partis en vacances ensembles et au
cours d’une soirée où nos hommes étaient absents partis faire de la plongée sous-marine, nous avions beaucoup discuté. Et nous avions découvert que nous avions tous les deux été traumatisés par
nos pères respectifs, nous en avions parlé et ça nous avait fait énormément de bien.
Le fait de parler de tout ça avec une personne qui avait vécu la même chose que moi, c’était comme une libération.
Je n’aimais pas trop en parler avec Nolan et de fait, depuis qu’il avait découvert la vérité et massacré mon père, nous n’en parlions plus même si je sentais que son regard devenait parfois
mélancolique lorsqu’il voyait mon corps. A moins qu’il ne pense à des choses pas très catholiques…
La semaine fut mouvementée, même s’ils avaient tous réservés une chambre dans un hôtel pas très loin de chez nous,
ils passaient leur temps à venir me harceler au café. Encore heureux qu’Ely était une accroc du shopping et qu’elle emmenait sa petite famille aux quatre coins de la ville.
Puis vint le jour J. Je me réveillais, tournai la tête et vis le lit vide, pas dans le salon, pas dans la cuisine.
Je souris en pensant qu’il était allé au supermarché pour dévaliser les rayons de nourriture : quand il avait le trac, il fallait qu’il se goinfre.
Je m’installai sur le canapé, le sourire aux lèvres, des larmes de soulagement qui commencèrent à tomber, en pensant
à tout ce que nous avions traversé pour en arriver là. Sasha vint se blottir dans mes bras.
- Qui aurait cru quatre ans plus tôt, hein ? Demanda-t-elle. Vous êtes vraiment bêtes quand même.
- Toi, je t’ai pas sonné, pis, ça te va bien de dire ça mais c’est pas toi qui as vécu tout ça. C’était pas facile, lui avouai-je.
- Je sais, dit-elle doucement, ce n’est pas la même chose, mais nous avons tous vécu des choses difficiles.
- C’est vrai, je t’aime, sœurette, lui dis-je en resserrant mon étreinte.
- Moi aussi, et je suis heureuse que vous m’ayez accepté avec vous. Je supportais plus là-bas. Voir Nolan, ça me changeait les idées.
- Hey, pas touche, il est à moi.
- Ah, ça reste à voir.
J’allais dans la chambre pour m’habiller en attendant son retour. L’angoisse naquit quand dix heures sonnèrent et
qu’il n’était toujours pas rentré. Je l’appelais sur son portable, il ne répondit pas.
- Sasha, il t’a dit quelque chose ? Me renseignai-je.
- Non, je ne l’ai pas vu ce matin.
- On est censés partir dans vingt minutes ! Commençai-je à paniquer. Qu’est-ce qu’il fout, bordel ?
- Calmes-toi… Il va arriver, me tempéra Sasha.
- Non, ce n’est pas normal, je ne devrais pas être en train de l’attendre.
Je téléphonais à Ely, Link, Yan, Tom, même Christelle, Allan et Renaud. Aucun n’avait de nouvelle. Tom
m’ordonna de ne surtout pas paniquer et me dit qu’il arrivait immédiatement.
Merde ! Où était-il passé ? Je me mis à trembler lorsque les hypothèses aussi inimaginables que possibles
me vinrent à l’esprit : et s’il lui était arrivé quelque chose ? S’il n’acceptait pas de s’engager définitivement envers moi et qu’il était parti ? S’il était parti s’envoyer en
l’air une dernière fois avant d’être condamné à rester avec moi ? Et s’il m’avait menti quand il avait affirmé croire en nous ? Non, ce n’était pas possible, non !
Nolan, qu’est-ce que tu foutais, bordel ?!
Je ne voulais pas croire que tout ça n’était finalement qu’une illusion, ce n’était pas possible après tout ce que
nous avions vécu, toutes ces épreuves étaient censées avoir renforcé notre amour. Je ne pouvais pas croire qu’il était parti, comme ça. Il lui était forcément arrivé quelque chose…
- Il faut que j’appelle les flics ! M’écriais-je quand Tom et Ely arrivèrent, en suffoquant sous les larmes de
pression.
- Calmes-toi Zach, d’accord ?
- Non, non, non… Nolan…
Nolan, Nolan, Nolaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !
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OUAAAAAAAAAAAAAAAAH ne me lancer pas de cailloux je sais que je suis très en retard mais j'ai eut des petits soucis personnels !
Désolé =)
Vous aurez deux chapitre au lieu d'un et je dois encore finir Agora sinon je vais me faire fouetter par Lilly MDR
Bisous
C'est comme si rien n'avait changé, le temps ne s'était pas écoulé, la terre n'avait
pas continué de tourner pour cette maison dans un quartier tranquille de Kyoto. La valise dans la main, le regard figé sur chaque parcelle du bois qui compose les murs, sur le porche où il a
temps passer de temps à fumer ses cigarettes en plein hiver. Avant de se décider de enfin faire en pas pour rentrer, Link prend une profonde inspiration d'encouragement.
- Je suis rentré, dit il alors tout bas
Un sourire s'étire doucement sur son visage, le coeur gonflé comme un enfant à la veille de Noël et tout aussi
excité, il ne peut plus s'arrêter d'avancer. Et comme si tout allait s'effacer, tel un rêve, il se précipite presque sur la porte alors qu'il y a quelques minutes il n'arrivait pas à bouger.
Presque trop rapidement il pénètre dans la maison, le souffle coupé. Rien n'a changé, tout est comme avant. Les tapis sont les mêmes, les meubles, les vases, les couleurs.
Que c'est bon de sentir qu'il y a des choses qui resteront toujours les même. Sur cette longue route qu'il
parcours depuis son existence, cette maison est toujours au bord du chemin, identique, là il pourra s'y repose à chaque fois qu'il le désire, à chaque fois qu'il sera perdu. C'est bon de respirer
le même parfum qui lui caresse les narines, la même chaleur.
Doucement il ouvre les yeux et pose la valise à ses pieds.
- Satsuki ?
Il arrive sur le pas de la porte de le cuisine. La lumière du soleil pénètre doucement, propre, inutilisée. La cuisine ne lui a jamais semblé aussi vide, alors qu'il parcourt la pièce du regard son ventre se met soudainement à se plaindre alors qu'il fixe le frigo. Il s'avance jusqu'à lui d'un pas nonchalant. Sous regard se fige brusquement, il n'ose même plus faire un mouvement, surpris, agréablement surpris.
C'est à cet instant que Satsuki décide de
descendre des marches, ses petits pas qui flotte sur le sol s'approchant de la cuisine, un sourire tendre et maternelle trône sur son visage. C'est bien lui, il n'y pas de doute, la tête dans le
frigo, les jeans larges foncé, son sweet noir, ses cheveux en bataille. C'est bien son fils.
Link sort sa tête du frigo et se redresse, il se retourne doucement ayant entendu les pas de Satsuki, une barquette
de fraise dans les mains. Le frigo en est plein.
- Comment ça vas tu que je viendrai aujourd'hui ?
- Je le sais c'est tout, dit elle simplement
Le silence retombe à nouveau, une discussion muette entre eux, lié par un regard aimant, un regard qu'ils sont seuls à pouvoir
comprendre. Tant d'émotion qu'ils aimeraient exprimer. Link n'est plus l'orphelin au milieu de la neige. Satsuki n'est plus cette femme frivole, qui n'était pas prête à assumer son rôle de mère.
Le temps s'est finalement écoulé ici aussi...
Link se décider enfin à s'approcher de sa mère, sans aucune hésitation ni contenance, il la serre dans ses bras avec tout
l'amour qu'il lui porte, avec tout le respect et toute la gratitude. Tous les je t'aime qu'il aimerait lui susurrer dans l'oreille. Satsuki surprise reste stupéfaite, la bouche légèrement ouverte
elle ne réalise pas encore que son grand fils la tient profondément contre son coeur. Toujours aussi émotive, elle ne peut s'empêcher de laisser une petite larme couler le long de sa joue. Il a
grandit, ses épaules sont plus larges, son regard plus mûre.
Après cette étreinte, Link se moque de Satsuki en voyant qu'elle a encore verser la goutte pour un rien, celle ci rit et frappe gentiment le garçon sur le bras tout en s'essuyant les yeux.
- Où est la petite ? Demande Link
- Chez son père...
Il n'était pas prêt. Il n'était vraiment pas prêt à attendre ça. La douce ambiance qui s'était installé vient d'être brisée en une seconde, avec une simple phrase. Link reste paralysé par la nouvelle, il espère de tout son coeur qu'elle parle d'un BEAU père, d'un petit ami. D'un nouveau compagnon !
- Dis moi que c'est pas le père biologique..., murmure Link
Le regard furieux.
- Ce n'est pas le père biologique ! S'écrie sa mère outrée
Comment put il croire qu'elle est assez bête pour retourner avec un homme pareil ! Heureusement qu'elle ne parle pas du père biologique. Elle parle bien
évidemment d'un autre homme...Beaucoup plus gentil, beaucoup plus conscient des responsabilités d'un homme. Soulagé, Link peut enfin respirer, il ouvre sa barquette de fraise et s'en va s'asseoir
sur le canapé.
- Alors c'est qui ? Pourquoi est-ce que tu dis que c'est son père ?
- Parce qu'il veut en assumer la responsabilité. Il m'a juré d'être à mes côtés pour m'aider à l'élever comme sa propre fille alors à mes yeux c'est son père. Tu crois qu'il faut forcement un
lien de sang pour être parent ?
- Bien sûr que non. Je suis la preuve vivante, sourit Link en engloutissant ses fruits
Satsuki s'approche et vient s'asseoir aux côtés de Link
- Tu n'as pas envie de passer du temps avec elle ? Elle a peine une semaine, même pas, s'étonne Link
- J'ai surtout besoin de repos. Et comme je déteste les hôpitaux je préfère me reposer chez moi.
- Et le bébé ? Je veux dire, t'as confiance en ce mec ?
- C'est un médecin.
- Ah je vois ! Tu révises tes choix, ça s'arrange, ce moque Link
La sonnette retentit, Link se lève immédiatement, part jeter sa barquette avant de glisser jusqu'à la porte d'entrée. Il
sait très bien que c'est Costia qui est venu, il lui a dit de venir dés qu'il aurait posé ses affaires, ils pourraient ainsi manger ensemble et annoncer à Satsuki qu'ils ont formé un groupe. Ils
pourront également annoncer que Sanzo ne tardera pas à venir les rejoindre d'ici une semaine.
Il ouvre alors la porte naturellement, Costia est bien là à côté de lui un homme dans une grande veste noire, une légère barbe de
quelques jours, une chevelure brune, un visage occidental, le genre d'américain qu'on voit dans les série télévisées un peu niaises pour jeunes pucelles. Un sourire jusqu'aux oreilles, une série
de dents blanche, les yeux fermés, un bébé dans les mains. Link ressent des frissons d'horreur lui parcours l'échine.
- Tu dois être Link, dit alors l'homme en question, j'aimerai te serrer la main mais comme tu vois ce n'est pas possible. Dit il suivit d'un petit rire
Link s'écarte, consterné, laisse passer le nouveau compagnon de sa mère. A l'aise, il tend l'enfant à Satsuki avant de déposer un baiser sur
ses lèvres. Costia arrive alors devant Link pour l'aider à revenir sur terre.
- Tu devrais être content non ? Demande alors Costia
- Hum.
Il atterrit douloureusement, l'image qui se présente devant lui brise presque le coeur. Le tableau est parfait, un homme, une femme, un couple, un
bébé. L'image de la famille parfaite, Satsuki semble si heureuse qu'il n'arrive même pas à rester plus longtemps dans la pièce. Sans plus attendre il prend sa valise qui était restée sur le début
des marches et grimpe au premier étage en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Costia sourit devant la jalousie immature de son ami, il savait très bien que Link allait réagir de cette façon, il ne fallait pas trop
s'avancer sur le fait qu'il est grandit. Link reste Link, un caractère de merde doublé d'un égoïsme d'enfant. Il le suit alors un dernier regard pour Satsuki qui se demande où est passé son grand
garçon.
Cette pièce il avait l'affranchi des milliers de fois, cette porte il l'avait ouverte chaque fois qu'il venait le voir. Pourquoi a-t-il autant de
mal à baisser la poignet maintenant ? Cette nostalgie, cette sensation encore que le passé nous rattrape toujours. Il prend une grande inspiration, ce n'est plus la même époque, il ouvre la porte
alors pour constater avec attendrissement que Link est allongé sur sa moquette une cigarette sur la bouche, le cendrier un peu plus loin.
- Alors tu te remet du choc ? Demande son meilleur ami
Link hausse les sourcils avant de continuer de cracher sa fumée.
- Il a pas l'air méchant. Dit Costia en s'asseyant à ses côtés
Link se redresse, écrase son mégot et plante son regard sombre des les billes glacée de Costia, une éternité semble
s'écouler et le coeur du jeune russe bas à une allure impressionnante.
- Je l'aime pas. Annonce Link simplement.
Costia reste un instant consterner puis il éclate de rire laissant toute la tension cumulée dans sa poitrine exploser.
- HAHAHA ! Tu me fera toujours autant rire !
Link se lève, il farfouille dans ses tiroirs et en sort un CD pour le mettre dans le poste sur son bureau. Les
premières notes de guitare de Pink Floyd fait frissonner Costia. Cette musique, sa musique. Link revient vers son ami, nostalgique du passé, nostalgique d'il n'y a pas si longtemps que ça. Quand
ils étaient encore trois, quand il n'y avait pas de problème, quand l'insouciance était roi.
Il s'assoit à ses côtés, pose
sa tête sur l'épaule large du russe et se laisse aller à la voix fluide et charismatique du chanteur, chaque corde, chaque vibration rythme les battements de leurs coeurs. Les poussières du temps
repartent, les nuages dehors s'effacent. Comme si rien n'avait changé. Costia ferme les yeux à son tour se reposant enfin de toute cette tentation, malgré le retour en arrière soudain les choses
ne sont pas les même. Aujourd'hui c'est lui qui aime secrètement, ce n'est plus Link qui porte se poids et il se rend compte enfin à quel point il a put souffrir en gardant un tel fardeau dans
son coeur.
- J'aimerai tellement qu'il soit là..., murmure Link
- Sanzo ?
- Il me manque...J'ai l'impression de ne pas être complet lorsqu'il n'est pas à côté de moi. D'être vulnérable.
La douleur de l'entendre dire ces quelques mots n'est rien comparé à la douleur qu'il supportait lorsqu'il était loin de
lui. Costia le comprend, il le supporte, il ferme son coeur sur ses sentiments pour ne pas qu'ils pèsent à nouveau sur le corps faible de Link. Il n'est plus que son ami à présent et même si
ces paroles autrefois qualifiaient sa propre personne, aujourd'hui ne lui sont pas dédiés. Et même si ca fait mal ! Même si ca lui donne envie de pleurer et de supplier de le reprendre, de lui
avouer tout son amour, il continuera de se taire et de l'écouter. Comme un ami. Un simple ami.
Link se redresse alors que la musique se termine doucement, il se redresse pour changer la piste. Il se tient sur le
bureau, il se sent tellement fatigué, tellement morose qu'il en a envie de dormir. Il prend une profonde inspiration avant de se retourner vers son meilleur ami. Ces grands yeux bleus le fixent
naturellement, la douceur de son visage et la sévérité de son corps lui fait toujours autant l'effet d'une brise fraîche, une aura autour de lui. Une aura électrisante.
- Ca ne va pas Link ? Demande Costia inquiet
Son ami s'était immobilisé brusquement et ne le quittait plus du regard comme si il était déconnecté de la réalité. Que
peut il bien penser ? Que Costia est toujours aussi beau ? Que cette amour qu'il croyait moribond lui fait encore mal, les restes de cette flamme puissante lui brûle encore le coeur alors qu'il
appartient à quelqu'un d'autre ?
Peut être oui...Sans doute même.
- Quand est-ce que tu m'oubliera Costia ? Demande gravement Link
Le russe se fige, il n'avait jamais imaginé Link lui parler aussi sincèrement du malaise qu'il y avait entre eux, cet
amour indestructible persistait dans le coeur de Costia, plus coriace qu'un cafard il rongeait toute envie de vivre. Bientôt il n'y avait que Link, juste lui et personne d'autre. Isolé du monde,
isolé du temps qui s'écoule sans l'attendre. Malgré cette ambiance propice aux souvenirs, ils étaient conscient que les nuages étaient toujours là, ils ont vieillit, ils ont grandit. Il
n'y a plus rien à espérer, plus rien à attendre alors pourquoi ne pas abandonner ce sentiment inutile ? Non pas le renier ! Juste accepter. Enfin sortir d'une vieille histoire
laisser en suspens trop longtemps. Costia se rend maintenant réellement compte que Link est loin, tellement loin de lui, il a retrouvé l'amour, il a soigné son coeur. Il a compris. Dire qu'avant
c'est cette petite tête grincheuse suivait le dos musclé de Costia espérant l'atteindre un jour, aujourd'hui c'est Costia qui se voit distancer par lui.
Il faut oublier. Il faut accepter.
La soirée bien entamer les voilà tous réunis autour de la table, Link, Costia, Satsuki, le bébé et le nouveau petit ami de sa
mère. Des faux airs de Hugh Jackman, le regard tendre et son éloquence élégante et sérieuse, décidément il avait tout pour déplaire à Link. Jamais il ne s'était soucié des hommes que fréquentait
sa mère, elle pouvait même en avoir une différent par semaine qu'il s'en fichait royalement mais maintenant que c'est sérieux, ce face de people américaine lui donnait le bourdon. Il n'a pas
confiance et ce qui l'énerve encore plus c'est que tout le monde sans exception semble l'apprécier. Même Costia reste poli et charmant comme il l'a toujours été.
- Et voilà les fraises ! Sourit Satsuki avec son saladier
Link sent son ventre gargouiller à nouveau, il regarde sa mère attendant qu'elle lui tende une barquette de fraise pour lui tout seul.
- Et ma barquette ?
- Ah c'était pour toi ! Désolé j'ai eut un petit creux alors j'en ai pris une. S'excuse l'homme en bout de table
Il le provoque ou quoi ? Ses fraises c'est sacré, Link serre le couteau dans ses mains prêt à sauter comme un vautour sur sa proie
pour l'égorger et le pendre au veluxe de sa chambre. Costia est amusé par la tête de son ami, il ne l'avait jamais vu aussi jaloux. Tel un chien qui sent un rival sur son territoire.
- Il en reste plus alors ? Demande alors Link comme un petit enfant
- J'irai en chercher demain. Lui dit sa mère attendrit
- Mais c'est un grand garçon Satsuki ! Tu as besoin de te reposer. Laisses le y aller.
Nouvelle pique. Cette fois les yeux de Link lance des éclairs.
- Jack à raison, enchérit Costia, je viendrai avec toi. On pourrait aller faire un tour au bar en plus.
- Un bar ? Vous avez l'âge ? Charie le fameux Jack
- C'est le bar de mon père donc ce n'est pas vraiment un problème.
De quoi il se mêle ce gars ? Link fait bien ce qu'il veut ! Merde, comment peuvent ils tous l'apprécier ? Il
le seul à ne pas pouvoir le sentir ou quoi ? Dire qu'il voulait retrouver sa mère, il part juste une petite année et un intrus a déjà posé son cul dans sa maison ! Il lui faut une
clope. Il se lève brusquement de table se faisant fusiller par l'invité.
- Je vais fumer une petite cigarette je reviens. Dit il à l'intention de sa mère
- D'accord.
Hum c'est bon de sentir que Jack ne peut rien dire, sûrement très à cheval sur les bonnes manières voilà
qu'il se heurte à un maître en la matière d'arrogance et de je m'en foutisme professionnel. Il lui sourit victorieux, sortant son paquet de cigarette bien en évidence. Il sort ensuite les
mains dans les poches très vite rejoins par un Costia qui s'amuse décidément beaucoup à cette soirée.
- Ca t'amuses de le faire chier hein ? Demande alors le beau russe
Link ne peut s'empêcher de sourire en recrachant la fumée.
- Tu te trouves que t'es un peu vache ?
- Non mais tu te fous de moi ! Je suis chez moi jusqu'à preuve du contraire et il n'y en a qu'une qui a le droit de me dire ce que je dois faire. Ce mec qui se croit tout permis me sort par
les yeux.
- Euh Link je veux pas te faire déchanté mais tu n'es plus chez toi.
- Ca j'avais bien compris.
- Ce n'est pas ce que je veux dire. Tu es parti et tu as maintenant un appartement dans un autre pays. N'oublies pas que tu as laissé Satsuki seule ici, alors qu'elle était enceinte. Tu
devrais plutôt le remercier de s'être occupé aussi bien de ta mère pendant ton absence.
Étrangement, Link savait que Costia avait raison. Il est parti en la laissant
seule sa mère, pouvait il encore reprocher quelque chose à Jack alors qu'il la rendait heureuse ? Hum...en fait même les bonnes paroles de Saint Costia n'arrivent pas à enlever cette
petite touche de rancune qui fait sourire sournoisement Link.
- Non. Je suis désolé j'arrive pas à l'aimer.
Costia lui sourit et lui donne une tape amicale avant de rentrer le premier.
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Voilà la suite !! =) Au prochain chapitre la fin mes amis et oui ! Qui sera suivit d'un épilogue bien mérité pour Link
mon chouchou et le votre !!
Je vous aime bisous
PS : Le bel homme sur l'image ça serait une relative ressemblance avec le nouveau mec de Satsuki ! Pas du tout choisit au hasard puisque c'est Carlisle Cullen et médecin qui plus est ! MDR
^^
L’adrénaline frappe sur ma poitrine avec frénésie, mon cœur s’emballe à chaque porte ouverte et, à chaque fois, c’est une nouvelle déception. Je me fraie un chemin entre les cris, les rires, je
crois que personne ne peut comprendre l’inquiétude qui m’habite. Je prie pour le retrouver, je prie pour le retrouver sain et sauf. Une nouvelle porte ouverte, mon visage s’assombrit. L’échec,
l’espoir, je me trompe à chaque fois ! Les tambours dans ma tête, la tension qui monte, j’imagine les pires scénarii, les pires situations. Je le retrouverai ! Je le retrouverai !
- Agigaga !
- Enfin…
Soulagé, j’attrape Eric, caché sous mon lit, je le porte et vérifie qu’il ne lui ait rien arrivé. A peine suis-je revenu dans le salon que le bruit s’élève à nouveau, les enfants hurlent, j’entends Link qui chante pour le plus grand plaisir de quelques petites filles qui tombent sous son charme, Ely qui remet une fournée de biscuit persécuter par les gourmands. Sasha se précipite sur moi suivie de près par Zach qui affiche un sourire tendre. L’ambiance lui a redonné une joie de vivre que j’avais rarement vue. Il s’amuse comme la plupart des enfants et semble retomber en enfance. Je tends le petit Eric à Tom qui le cherchait également entre les meubles.
- Garde-le près de toi maintenant ! Je lui dis.
- C’est pas ma faute, j’ai été attaché par une armée et les enfants ont dû partir avec le siège de bébé jusqu’à ta chambre, dit-il d’une petite voix honteuse.
- Roh, fais pas l’enfant ! J’ai l’impression d’être dans une crèche !
Je sens que je vais exploser, j’adore les enfants mais je hais le bordel.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Je crie pour me faire entendre. Tout le monde m’écoute ! Je veux tout le monde dans le salon ! Et vous ! Sortez de la salle de bain, la mousse à raser, c’est pas pour jouer !!
- Quelle autorité, se moque mon cousin.
- Bon d’abord, ceux qui ont le droit d’aller dans ma chambre sont les plus grands seulement !! Le premier qui touche à mon ordinateur, je lui arrache un bras.
Je crois avoir fait mon effet, les enfants me regardent terrorisés.
- Ely fait des biscuits, Link joue de la guitare, je vous met un Disney pour ceux qui veulent regarder la télé.
Personne dans la salle de bain ! Personne ne touche au bébé sans l’accord de Tom ! Je sors La Bonne Paie et je veux retrouver toutes les cartes et billets c’est clair ? Je veux plus vous entendre
crier ou courir dans l’appartement.
- Oui chef ! Se met au garde à vous l’un des enfants suivi de près par tous les autres.
J’ai l’impression d’être devant un bataillon. Zach ne se retient pas de rire juste derrière moi et s’excuse dès que je lui fusil du regard.
- Bien. C’est bon alors.
- Je leur mets quel dvd, Nolan ? Demande Zach.
- Mets-leur le Roi Lion.
- OUAIIIS !!
- ON CRIE PAS !!
- Je verrai bien Nolan dans une maternelle, se moque Tom en jouant avec son fils.
- Link, va me chercher un paquet de clope !
- Je crois qu’il prend son rôle de capitaine un peu trop au sérieux, dit Link.
Je tire la langue à Link et il me le rend de bon gré. Allan et Renaud s’installent à table pour jouer à La Bonne
Paie avec les enfants, un petit groupe a rejoint le côté canapé et regarde attentivement le Roi Lion qu’ils connaissent par cœur. Je sors les paquets de mouchoir pour les larmes éventuelles à la
mort de Mufasa et surtout pour Yan qui ne peut pas s‘empêcher de verser la goutte. Ely sert ses biscuits une heure après sur un plateau. Heureuse de voir autant d’enfants autour d’elle, elle
rougit, s’amuse. Elle est si belle quand elle rayonne de cette façon. Link et moi sommes accoudés à la fenêtre et fumons le plus loin possible des enfants et surtout d’Eric. Je parcours
l’ensemble de la pièce, mon regard s’arrête sur Zach qui rit en compagnie d’Ely dans le coin cuisine.
J’ai encore du mal à croire qu’il est bien là, c’est comme si nous avions remonté le temps, comme si nous ne nous
étions jamais quittés. J’aime cette sensation de bonheur qui se dégage de son visage bien plus mûr. C’est vrai, il a changé, physiquement, je veux dire, je n’avais pas tellement remarqué avant
mais maintenant que je m’attarde sur son corps, il me semble qu’il a prit des épaules, son visage est plus creusé et son regard plus mature. Il a peut-être même un peu grandi. Une silhouette
svelte, un simple pull marron, un jean qui fait ressortir ses fesses rondes. Je frissonne rien qu’à le regarder. Je recrache ma fumée dans un souffle chaud. Zach n’est plus le gamin que j’ai
connu, c’est l’homme de ma vie.
- Alors ? Vous avez discuté ? Me demande Link
- Oui. Plus ou moins, je pense qu’on a encore pas mal de chose à dire, je dis en tirant sur ma cigarette
- Dont beaucoup de cochonneries ! Se moque Link en me donnant une petite frappe dans le dos.
Je recrache ma fumée en toussant et rire en même temps n’aide pas à s’arrêter.
- Et toi alors ? Il m’a appelé, tu sais…
- Oh… Ça va s’arranger. Tu sais, la distance, ça aide pas les relations.
Je sentais la tristesse dans sa voix.
- Tu devrais l’emmener avec toi en tournée.
- Il a un poste à l’Herald ! Il peut pas partir comme ça…Même si je le voulais.
- Hum…Je l’aime bien tu sais mais parfois je regrette que ça ne soit pas Costia…
- Ce n’est pas Costia que j’aime, Nolan, comme ce n’est pas Yan que tu aimes.
- Je crois pas que ça soit pareil quand même ! Dis-je en rigolant.
Je jette ma cigarette et Link fait la même chose. Nous fermons la fenêtre pour le plus grand bonheur de Tom qui
attrape froid.
Je laisse Link avec ses fans et je vais serrer mon homme dans mes bras, je niche ma tête dans sa nuque. il sursaute
légèrement avant de me caresser le bras tout en continuant sa discussion avec Ely. Je respire l’odeur si alléchante de sa peau, je le hume comme une drogue, me demandant encore comment j’ai pu
rester aussi longtemps loin de lui.
- Tu devrais arrêter de fumer maintenant, Nolan, me dit Ely.
- Chut, je lui dis immédiatement, je te connais toi et ta morale.
- Elle a raison, tu sais, me murmure Zach en déposant un baiser sur ma touffe de cheveux.
- Tu devrais aussi te couper les cheveux ! S’écrie Tom.
- Ta gueule, toi ! Tu aimes toi ? Hein ? Dis je d’une moue de chat botté
- Mais oui, j’aime bien.
- Moi aussi, j’aime bien les cheveux de Nolan !
Je sens le petit corps de Sasha contre le mien. Je me retourne immédiatement et soulève la petite Sasha.
- Ouhhaaa, la grosse ! Dis-je en grimaçant.
- Arrêtes, idiot, tu vas lui mettre des idées stupides dans la tête !
Je me fais gifler par Ely derrière la tête. Je repose la petite Sasha et l’embrasse sur le front.
- Tu as bien caché Mr. Zoubi des méchants ? Je lui demande dans l’oreille.
Elle affirme de la tête avant de s’enfuir.
- Je suis jaloux, me dit Zach me mettant un coup de pied dans les fesses.
- Hey ! Faut pas… Je m’approche de lui collant nos corps l’un à l’autre, tu sais que tu restes mon préféré…
- Ah oui ? Faudra me le prouver, me dit-il d’un air coquin.
Il me mordille la lèvre inférieure sensuellement.
- Arrêtes où je te prends tout suite sur le plan de travail, je murmure.
- T’as l’air con de parler avec une lèvre, dit-il avec le sourire.
Je le chatouille avant de rejoindre les autres. Un dernier regard en arrière pour partager une intense complicité,
pas besoin de parler, juste sa façon de me regarder. Une simple phrase « enfin chez soi… » Une journée haute en couleurs qui s’achève dans les larmes devant le Roi Lion, les cris de
joie d’Allan qui gagne à la Bonne Paie, les joues rougies devant le charisme de Link, les sourires rayonnant devant la bonne odeur des cookies de Ely et enfin un dernier cri de joie de
Eric.
- Bon, je rentre au pays demain soir, me dit Link, je reviendrai dans un mois avec lui. J’espère que tu seras pas à
moitié mort sur ton canapé !
- Ton humour est tordant, Link, répond gentiment Zach.
Link était le dernier. Tout le monde nous avait déjà quittés, d’abord la peuplade d’enfants, ensuite, Yan qui me
serra amicalement la main sous le regard noir de Zach puis Ely et sa petite famille une heure après. Link était resté avec nous un peu plus longtemps mais j’ai fini par le mettre dehors ne tenant
plus.
J’étais épuisé, être au milieu d’autant de monde, c’est un épuisement moral considérable. Contrairement à moi, Zach
était encore en pleine forme surement parce qu’il a l’habitude, seulement moi, le voir comme ça, je sens toute mon énergie retomber. Assis sur le canapé, je l’entends siffler dans la cuisine, je
serai incapable de manger autre chose mais j’avoue que la bonne odeur de sa fameuse sauce carbonara me fait gargouiller le ventre. Je me précipite dans la cuisine retrouvant mon énergie et ma
gourmandise. Aussitôt, je plonge mon doigt dans la crème. Alors que j’allais le porter à ma bouche, Zach m’arrête.
Il porte mon doigt à sa bouche pour l’enrouler de sa langue chaude et humide, il n’en faut pas plus pour sentir une
vague de chaleur me submerger. Piqué à vif, je le regarde s’attarder avec une lenteur calculée sur mon index. Je déglutis sentant déjà mon érection serrée contre mon jean. Alors qu’il libère mon
doigt, il conserve son sourire espiègle. Sans attendre, je lui saute dessus et l’embrasse avec fougue. Nos corps enlacés, mes mains sur son visage, ses bras autour de ma taille, nous
approfondissons le baiser passionné.
Plaqué contre le plan de travail, son bassin contre le mien, l’excitation me fait bouillir. Il retire rapidement mon
t-shirt donnant un coup de fouet à ma chaire. Il me caresse le torse avec douceur et érotisme, ses doigts remontent jusqu’à ma gorge, il embrasse mon cou et remonte jusqu’au lobe de mon oreille.
Je serre les dents, en gémissant de plaisir, et je laisse ma tête retomber en arrière. Sa langue coquine redescend jusqu’à ma clavicule, ses doigts remontent le long de mon bras et son autre main
plonge dans ma chevelure.
La chaleur est étouffante, je serre son bassin contre le mien, les mains sur ses fesses, je me colle à lui le plus
fortement possible, désireux de sentir toute l’ampleur de son excitation. Je l’attrape sous ses fesses et le soulève pour l’installer sur le plan de travail. Je lui souris avant de lui arracher
un gémissement en léchant le bout de ses lèvres. Avec lenteur et lascivité, je remonte son pull le long de son corps découvrant son épiderme marqué par chacun de mes gestes. Le parcours de mes
mains mémorise chaque forme, chaque courbe, le contact est fluide et délicieux. La bouche entrouverte, les yeux mis clos, les cheveux caressant ses cils, j’approche sa bouche de la mienne, ses
mains sur mes hanches. Je le serre contre moi et le porte jusqu’à la chambre, ses jambes autour de ma taille, sans lâcher ses lèvres. Je le lâche sur le grand lit, il me tire vers lui par le
billet du jean. Un sourire amusé s’étire sur ma bouche, les jambes écartées et moi entre je profite de chaque caresse, chaque effleurement. Zach me force à me relever, il s’assoit au bord du lit
et défait mon Levis sans me quitter des yeux. Il passe érotiquement sa langue sur mon bas ventre. Mes muscles se contractent et je serre les dents. Une torture, une dépossession.
Je finis très vite nu devant un regard fiévreux, je ne le reconnais pas, un an l’a totalement décoincé et j’avoue
que c’est pour moi un dépaysement. Il se redresse à son tour se collant à moi et il me dévisage et détaille chaque parcelle de ma peau avec avidité.
- Tu m’as manqué, Nolan, il souffle.
Je sens une main indiscrète se poser sur mon intimité, je frissonne. Il jubile à me regarder autant sous son
emprise. Je le pousse alors sur le lit pour l’écarter et m’approcher comme un prédateur, il recule jusqu’au mur. Au dessus de lui, je prends la pleine mesure de notre désir. J’enlève ce qui reste
de futile, ce qui ne sert à rien. Ses bras viennent se poser autour de mon cou et il parcourt à nouveau mon visage du regard avant de m’embrasser.
Je viens chatouiller son entre-jambe et sens la dureté de l’érection. Il frémit à chaque caresse me suppliant
presque d’arrêter de le frustrer mais, joueur, je descends, en laissant ma trace. Je le lèche de tout son long jusqu’à la cerise. Ses mains viennent se nicher dans mes cheveux m’incitant à ne pas
m’arrêter là.
- Un vrai bourreau, dit-il entre ses dents.
- Humm, c’est paradoxal : aussi doux que douloureux…
Je la saisis à pleine bouche remontant avec paresse, un râle s’échappe de ses lèvres, il se cramponne et je
reprends. Des vas-et-viens plus rapide, je m’amuse avec ma langue et je le sens se raidir, s’agiter. De bonne grâce, je mets fin à son supplice en allant plus vite, sa jambe remonte sur mon
épaule, il s’en mord la lèvre et arque son dos. Je m’arrête avant qu’il jouisse. Essoufflé, Zach me regarde, son torse se soulève comme après une course interminable. Il me griffe le torse et
m’embrasse avec voracité.
Il reprend brusquement le dessus. Stupéfait, je me rends compte de la force qu’il a, il s’assoit sur moi désignant
l’objet de mes fantasmes d’un air boudeur.
- Dans quel état tu m’as mis, dit-il en s’approchant langoureusement de moi, c’est à mon tour de te prendre
Nolan…
Il vient d’abord caresser mon entre-jambe avant de descendre jusqu’à ma cavité, je me raidis au contact de ses
doigts froid mais je me détends en sentant déjà le plaisir me chatouiller. Il sait que je suis très chatouilleux.
Luxure, possession, flamme. A chaque coup de rein, un choc bruyant. Les cris de plaisir se mêlent à l’atmosphère.
Ses mains sur mon corps, ses lèvres, son souffle roque, mes râles. Nos corps en sueur en manque évident l’un de l’autre. Ce n’est pas une union, ce sont des retrouvailles. Deux corps qui étaient
fait l’un pour l’autre qui ne font désormais plus qu’un. Un amour sans précédent.
Zach aime diriger, me donner du plaisir autant qu’il en prend. Je le sens comme une couche épaisse sur ma peau, je
sens son regard voilé par la fumée que nos corps ont créée. Il ralentit nos ébats pour venir s’approcher de moi frôlant délicieusement ma cuisse.
- J’ai tellement envie de toi, Nolan, que je n’arrive plus à me retenir, dit-il.
A peine eut-il finit sa phrase qu’il reprend ses vas-et-viens, plus puissants, plus forts, plus bruyants mais si
excitants. Des cris plus brefs, la jouissance était intense et je n’arrive pas à me contenir, je vais craquer. J’accompagne Zach dans ses mouvements en serrant son bassin contre le mien. Il se
déversa dans un dernier cri très vite suivi du mien. Fusionnel. Essoufflant. Renversant. Irréel.
- Dis-moi que je ne rêve pas… Je dis entre deux souffles.
Il se couche à mes côtés un immense sourire sur ses lèvres et pose sa main sur mon torse.
- Je suis bel et bien là, Nolan. Tu ne rêves pas et ce que tu vois sur les draps, ce n’est pas un rêve non plus.
Il m’arrache un rire et nous terminons notre nuit enlacés l’un contre l’autre.
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Vous avez remarqué ! Lilly n'écrit pas assez de lemon ! Pourtant elle le fait bien hein ! Pourquoi c'est toujours à moi de le faire lol
pas que j'aime pas mais je préfère les lire que les écrire lol ^^
Alors la fin approche hein ? Aller les filles le sourire !! ^^
Fin d'une histoire veut dire début d'une nouvelle lol =)
Bisous
Le frapper, l’insulter ?
Tout ça m’était sorti de la tête quand il m’avait affirmé qu’il croyait encore à notre histoire, qu’il donnait foi
aux sentiments que je lui portais et à ceux qu’il avait pour moi.
Doucement, j’ai approché ma main, par peur d’approcher de l’objectif, me disant que ce n’était pas réel, que son
image allait s’effacer comme dans mes rêves. Puis nos lèvres se touchèrent, enclenchant une valse sensuelle, douce et passionnée à la fois. Il m’enferma dans ses bras comme pour m’empêcher de
fuir à nouveau, comme si pour lui, ce baiser était un cadeau d’adieu. Mais pourquoi m’enfuir alors que nous nous étions retrouvés ?
Nos larmes s’unirent enfin, des larmes de joie, des larmes qui présageaient une longue discussion, des larmes de
retrouvaille. Alors que nous nous détachions pour rentrer, je lançais un signe de tête en direction de Link qui y répondit de la même manière en souriant avant de se retourner et de s’éloigner.
Il avait compris que nous devions être seuls sans bouteille de champagne pour fêter ça.
L’appartement sentait le tabac froid et le refermé, un sac de bouteilles dans le coin. Je me sentais affreusement
coupable mais j’allais me rattraper, ce n’était pas fini, nous pouvions toujours avancer main dans la main.
Nous nous assîmes sur le canapé en nous fixant yeux dans les yeux. Comme si là encore, nous avions peur de trop y croire, ça me faisait penser au jeu des Sept Différences où on croyait que les deux dessins étaient identiques mais que des erreurs s’étaient glissées peu partout.
A bas la réserve, je plongeais avec délice dans ses bras et je le serrais à l’en étouffer en pleurant de nouveau.
Toute cette pression, cette détresse, cette solitude. Nolan répondit à mon étreinte et je restai là niché dans son cou, me rassasiant de son odeur, de ses muscles, de sa chaleur. C’était
tellement bon de le retrouver.
- Je suis désolé d’être parti, sanglotai-je, je sais pas ce qui m’a pris…
- Chut, tout va bien, maintenant, tout va bien.
Nous passâmes la nuit serrés l’un contre l’autre sans se quitter par peur de ne pas se retrouver. Nos baiser
essayaient de rattraper le temps perdu, il caressa la moindre parcelle de mon corps comme pour retrouver toutes les sensations et s’assurer que c’était bien moi. Je me laissai faire, heureux
d’être enfin avec lui. C’était comme si nous étions coupés du monde, cet instant n’appartenait qu’à nous et à personne d’autre.
Nous finîmes par nous endormir tard épuisés par les émotions. Au matin, je fus soulagé de voir que tout ceci n’était
pas un rêve, que j’étais bien dans ses bras, contre lui. Je fermais les yeux de bonheur et posai ma tête contre son cœur pour l’entendre respirer (manquerait plus qu’il soit mort -_-‘). Je savais
qu’apporter des viennoiseries lui ferait plaisir -c’avait été mon intention l’autre soir- mais je n’avais pas envie de me séparer de lui, surtout s’il se réveillait pendant ce temps et qu’il
croie que j’étais parti. Je ne pouvais pas lui réserver une peur pareille, pas maintenant que nous nous étions retrouvés. Les mots de Link résonnaient en moi : « le bonheur arrive sans
crier mais peut repartir tout aussi vite ». Non, j’étais là, je restai ! C’était ma place attitrée.
A peine eut-il ouvert les yeux que je m’emparai de ses lèvres. Le baiser ne le laissa pas indifférent et je plaquais
mon bassin au sien.
- Zach… Je ne vais pas pouvoir me retenir là.
- Qui te parle de te retenir ? Répliquai-je en mordillant un de ses tétons. Je ne suis plus le gamin chétif d’avant.
- Quoi ?!!!! Tu veux dire que… Que… Ouais, bon, j’ai compris, grommela-t-il sans même me laisser le temps d’expliquer.
J’allais parler quand nos estomacs protestèrent, c’est vrai que nous avions sauté un repas la veille, notre flamme
de vie alimentée par le bonheur de se retrouver.
Nous nous levâmes, je trébuchais dans la cuisine. Il me rattrapa, nous restâmes un moment dans cette position, le
désir nous brûlant la chair. Mais il avait raison, c’était un peu tôt, nous devions parler avant de se sauter dessus comme des bêtes. Notre réunion était trop fragile pour l’instant et nous ne
pouvions pas nous permettre de faire comme si rien ne s’était passé parce que là, ça voudrait dire qu’on était revenus au même stade que l’année dernière et que nous n’avions fait que
reculer.
- Alors, qu’as-tu fait pendant tout ce temps ? Me demanda-t-il alors qu’il trempait sa tartine de Nutella dans
son bol.
- Je vivais en Corse.
- Tu loues un appartement ?
- Non, pas pour l’instant, j’ai pas les moyens, je vis en coloc avec une collègue.
- Pourquoi tu as arrêté tes études ?
- Je sais pas trop, ça me semblait dénué d’intérêt, tout ce que je voulais, c’était repartir à zéro, de me changer les idées, je ne voulais plus rien qui se rattache à mon ancienne vie. Et toi ?
- Moi, je galère à trouver un boulot, j’étais pas vraiment motivé non plus. J’ai reçu les félicitations du jury pour ma thèse.
- C’est génial, ça !
- Oui, c’est bien. Zach…
Le silence m’incita à m’expliquer.
- Je… Ce soir-là…
Il posa un doigt sur mes lèvres pour me faire taire et m’enserra de nouveau.
- Tu n’es pas le seul fautif, Zach, je sais pourquoi tu es parti et que tu regrettes. Laissons ça derrière nous, maintenant, et profitons du présent. Nous ne sommes plus les mêmes et nous avons tout notre temps pour nous découvrir.
La sonnerie retentit bruyamment Alors que nous étions tranquillement allongés l’un contre l’autre comme avant,
somnolant, se repaissant simplement de notre présence.
Nolan se leva en grommelant.
- Bingo ! J’en étais sûr ! S’exclama Ely.
Tom s’approcha de moi tellement rapidement que je crus qu’il allait m’attaquer puis il enleva vivement mon tee-shirt sans me laisser le temps de réagir et scruta mon torse.
- Mais t’es pas bien, arrêtes-ça ! M’écriais-je, affreusement gêné.
- Et non, ma chère et tendre, vous vous êtes trompée, par ici, la monnaie ! Réclama-t-il en se tournant vers sa femme.
Il s’inquiéta lorsqu’il la vit apparemment choquée puis je compris que c’est parce qu’elle avait vu mes
cicatrices ; Link derrière l’était tout autant. Je foudroyais mon frère du regard, il tenta de s’excuser par un sourire contrit. Si Ely était incapable de bouger, Link ne manqua pas de
réagir plutôt violemment en se jetant sur Tom.
- Enfoiré ! Comment t’as pu…
- Arrête Link, m’écriais-je en passant mes bras sous ses aisselles pour le retenir, ce n’est pas lui, ce n’est rien…
- Non ! Ce n’est pas rien !
- Non, ne le frappes pas, le suppliai-je, frappes-moi si tu veux mais laisse le tranquille, frappes-moi ! Craquai-je en pleurant tendu à l’extrême : d’une part, mon cerveau qui voulait se bloquer, d’autre part, mon refus de voir mon frère subir ce que j’ai subi.
- Arrête, Link, calmes-toi ! Intervint enfin Nolan. Tout va bien, ne t’inquiètes pas. C’est réglé.
- C’est quoi ce délire ?
- Oui, expliquez-nous, renchérit Ely qui tenait fermement Eric dans ses bras.
- C’est… débuta Tom.
- Ce n’est rien, d’accord ? ! M’énervais-je. Vous n’auriez jamais dû voir ça alors vous faîtes comme si c’était le cas ! Et vous allez déguerpir le plancher, et plus vite que ça ! Allez, dehors ! Hurlais-je, hors de moi, fou de rage d’avoir été dérangé par ces dingues, tremblant comme une feuille.
Les bras de Nolan autour de ma taille me surprirent mais me rassurèrent.
- Ça va, c’est fini.
Je fis de gros efforts pour me calmer, à l’abri au creux de ses bras.
- Bon, je peux savoir ce qui se passe ici ? Fit-il, d’une voix pleine d’autorité.
Je n’osai pas me retourner, je voulais profiter encore un peu de sa chaleur mais le silence me fit comprendre qu’ils
n’en menaient pas large.
- Je peux savoir pourquoi tu t’es jeté sur ton frère pour le déshabiller ?
- Loin l’idée de te faire concurrence, hein, mais heu… Comment dire…
- Ces deux imbéciles ont parié sur le fait que vous coucheriez ce soir ou pas, compléta Link, la voix grondant de colère.
Nolan plaqua sa main sur son front, atterré par leur niveau, moi, ça me détendit.
- Donc, j’ai gagné puisqu’ils n’ont rien fait, 15€, s’il te plait, ma douce.
- Tu oses voler l’argent de ton fils ? S’indigna-t-il.
- Comment ça, mon fils ? N’essaye pas de m’entourlouper. Je l’ai gagné honnêtement.
- Ce sera 15€ de moins pour ses couches et si on vient à manquer, c’est toi qui nettoies !
- La mauvaise joueuse ! C’est pas possible, ça, t’as toujours pas changé !
- Bon, les tourtereaux, ça suffit ! Les interrompit Nolan.
- Toi, faut que je te parle ! tu m’expliques ce que vous avez fait hier ?!
- Mais c’est pas vrai, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter une sœur pareille ?!!
- N’essayes pas de détourner la conversation ! Reprit Tom, toujours dans son trip.
J’échangeais un regard consterné avec Eric qui gazouillait tranquillement dans sa chaise-bébé.
Quelques minutes plus tard, la sonnerie retentit de nouveau. Cette fois, je regardais Nolan apeuré, imaginant une trentaine de gamins débarquant dans le salon. Heureusement, ce n’étaient qu’Allan et Renaud. Qu’est-ce qu’ils foutaient là, eux ?!
- Zach, j’y crois pas, tu serais même pas venu me voir ?!
- Bah, tu aurais dû t’estimer heureux de ne plus avoir à me supporter…
- Ne prends pas ton cas pour une généralité, je ne suis pas sans cœur. Et même pas dans tes rêves, tu te débarrasseras de moi aussi facilement.
- Salut, fit Renaud avant d’entrer à l’aise.
- Rassure-moi, vous êtes venus seuls ?
- Ouais, t’inquiètes !
La sonnerie retentit encore une fois. J’échangeais un regard avec Nolan avant de mettre le verrou.
- Hey ! Rouspéta une voix un peu trop familière. Je vous ai entendus ! Soyez cools les mecs ! Vous allez pas me laisser sur le palier.
- Allez, plus on est de fous plus on rit, arriva Tom avant de me pousser pour laisser entrer Yan.
Retenez-moi ou je le tue.
- Oh, my honey, you are so cute! Dit-il un rien exagéré avant de poser ses lèvres sur les miennes. je lui donnai une claque monumentale tandis qu’il se faisait mettre à la porte par son ex.
Ely déballa ses achats, la table fut dressée rapidement et le repas fut très agité : finalement, le plus sage
de nous tous, c’était Eric.
- Non, tu peux pas dire ça ! Le chèvre, c’est meilleur que le Nutella ! Protestai-je avec véhémence après
avoir bu deux coupes de champagne.
- Tu veux rire ?! S’étrangla Link.
- Le meilleur, c’est le dragibuuuuuuuuuuuuuus ! Lança Nolan à l’ouest.
- Mais oui, va te coucher, mon amour !
- Seulement avec toiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
- Dis à ton idiot de cousin que…
- Tadan ! Débarqua Ely avec des chouquettes.
- Oooooh, ma chérie, tu sais que je t’aime ? Fit Tom.
- Ouaiiiis, des chouquettes, s’exclama Link comme un gosse avant de s’en emparer puis de le lâcher immédiatement dans un cri de douleur.
- Le premier qui touche à ça, il aura affaire à moi ! Menaça Tom, les yeux exorbités.
- Pffft, essayes pour voir, t’arriveras jamais à me battre ! Je suis le mangeur le plus rapide de chouquettes au monde !
- Ah ouais ? Tu vas voir. Zach, aux pieds !
Je lui mis une torgnole qui le calma vite fait.
- Ouais, scuse. Pendant le concours, t’en profites discrètement pour me garder des chouquettes, ok ? Chuchota-t-il.
- Non.
- Le concours est lancé entre Tom et Zach, Ely et Link ! Déclara Nolan.
- Quoi ? Mais j’ai rien à voir là-dedans ! Protestai-je.
- Celui qui perd aura droit à un Délice de chèvre nappé d’une couche de Nutella !
- Non, je participe pas à ça, moi ! Je tiens à ma santé, déjà qu’avec vous, ma santé mentale en prend un coup alors si en plus vous me ruinez la santé physique…
- Partez ! fit Nolan après avoir réparti les chouquettes dans deux plats.
Ils se jetèrent tous les trois sur le plat, Ely et Tom qui ne se perdaient pas du regard.
- Zach, reste pas inactif, piques-leur au moins des chouquettes.
- J’ai rien à voir là-dedans…
- Si tu perds, on bouffe leur truc.
J’aurai pu leur balancer que je n’y étais pour rien mais étrangement, le regard d’Ely me convaincu de contribuer à la victoire de notre clan.
- OUAIS !!! S’exclama l’équipe adverse, une fois qu’ils eurent vidés leur plat alors que nous en avions plein la bouche.
Je vis approcher avec horreur l’aliment non identifié.
- Et pour les perdants !
- Même pas en rêve ! J’y toucherai pas.
- Et ton honneur alors ? Lança Ely.
- Toi, t’as pas honoré notre pari alors la ramène pas, riposta mon frère.
- Allez, Zachounet, ouvres la bouche pour papa Nolan, dit-il après avoir passé sa main derrière ma nuque tout en rapprochant dangereusement de ma bouche le met infect. Complètement paniqué, ma main partit toute seule lorsque le pain toucha mes lèvres. Déséquilibré, Nolan tomba à la renverse et se retrouva avec du chèvre et du Nutella sur le visage. Pliés en deux, Ely le mitrailla avec son appareil photo – ce ne sera jamais qu’une photo de plus de cette journée de dingue.
Pour l’heure, nous étions tranquillement avachis sur le canapé, moi collé à Nolan -qui s’était passé un coup d’eau
sur le visage- fusillant Yan du regard lui faisant comprendre ce qu’il risquait si jamais il s’avisait de faire pareil, en train de digérer galamment et bruyamment. Nous discutions de tout mais
d’Eric principalement puisque je ne le connaissais pas.
Le portable d’Allan sonna, il se leva pour répondre à côté : « Ah, vous êtes à la porte, alors y a le
code, après, vous montez jusqu’au premier étage, la porte sera ouverte ». Nous n’eûmes même pas le temps de comprendre que la cavalerie débarquait. Pour la première fois de ma vie, je me
sentais légèrement dépassé par le nombre. Sasha se jeta sur Nolan en rigolant, les enfants continuaient de se déverser dans l’appart sous nos yeux ébahis avec en dernier les instituteurs. C’était
quoi ce bordel ?
Y en avait partout, c’était incroyable.
- Aaaaaaah, Eric, où es-tu ? Comment je fais pour trouver mon fils dans tout ça, moi, hein ?!
Puis sans chercher à comprendre pourquoi, je me mis à rire, à m’en tordre les boyaux, les larmes aux yeux. Je
rencontrai le regard de Nolan et je me précipitai dans ses bras, retrouvant de nouveau cette sensation de plénitude qu’il était le seul capable de m’apporter, comme s’il me complétait. Je sus que
je ne pouvais pas vivre sans lui, qu’il était l’homme qu’il me fallait.
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Je sais pas pourquoi mais Lillya et moi sommes de bonne humeur !!!
ET HOP UN AUTRE CHAPITRE ! MDR
J'ai l'impression que les gros nuages noirs ce sont dissipés autour de cette histoire ^^
J'adore ce genre de chapitre, où il y a du monde et mon Link adoré !
:p
Bisous à vous toutes !! Je compte sur vous pour les commentaires en remerciement ! MDR
Ps : Je suis sur WSH pour la suite ^^ mais vu que j'ai un td de dingue à préparer je serai un peu longue désolé !