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Libera me

Mardi 25 novembre 2 25 /11 /Nov 22:14

   

    " Nous vivons dans un monde qui nous est totalement inconnu, vous vous balladez chaque soir en pensant que jamais rien d'extraordinaire ne vous arrivera, vous rentrez de votre boulot tranquillement. Vos petits soucis du quotidiens ne changent pas vraiment mais ils n'ont pas plus d'importance que ça après tout. Vous croyez tout savoir, que tout ces histoires ce ne sont que des films, que la vie est banale et sans secret. Vous pensez que jamais rien ne troublera votre monotonie et que tout ce qui dépasse notre imagination ne se produit que dans les rêves.

    Vous avez tord. Car vos yeux ne vous montrent seulement ce que vous voulez bien voir, nous ne sommes pas seuls, depuis la nuit des temps ils vivent parmi nous, vous regardent, vous serrent la main, vous sourient, vous invitent à diner et parfois même dorment sous le même toit. Seulement vos esprit étroits ne les verrons jamais tel qu'ils sont. Dites vous bien une chose c'est que les légendes ne sont jamais là par hasard, même les plus macabres.

  

    Ne les cherchez pas, ce sont eux qui vous trouveront... "

 

 

 

    C'est le début d'un résumé d'une histoire que j'ai eut, ce soir, l'idée de faire. Je ne suis pas sûre de l'écrire car cela signifierai que je continu ce blog au jusqu'à la fin de cette histoire. Enfin bon à vous de me dire si vous voulez que je l'écrives.

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Mercredi 26 novembre 3 26 /11 /Nov 17:34

 

La nuit est leur monde…

 

    Lorsque j’étais enfant comme à tous les enfants, on me racontait des histoires de fantôme, des histoires de monstres, des légendes tout ça pour nous faire dormir au quel cas on se ferait dévorer. Toutes ces histoires finissaient bien. C’est à mes six ans que j’ai compris que la vie n’étais pas un livre plein d’image car il arrive que tout se finisse mal.

    Étant enfant j’ai toujours été attiré par ses sciences occultes, ces monstres ne m’effrayaient pas ils m’attiraient, m’intriguaient. J’espérais secrètement d’en rencontrer un, d’en voir un dans ma vie. Curieux mais aussi muet qu’une tombe je rêvais d’un homme aux cheveux long, des yeux aussi rouge que le sang, la peau si translucide qu’on apercevait le vin se rependre dans ses veines. Mais vous connaissez les adultes, ils ont le chic pour détruire vos rêves, vous dire que ça « n’existe pas », ce sont des histoires…Juste des histoires.

    Il aura fallut d’une nuit pour cette flamme ardente s’embrase, il aura fallut d’un soir pour que mon envie démesurée d’appartenir à leur monde se transforme en une vengeance sanguine. Je me souviendrai toujours de cette nuit…Leur nuit. La fin de ma vie d’enfant ignorant.

Nous sommes en hiver 1989, Vienne. L’empire des immortels se construit par des sacrifices, sous l’édifice des corps. Imaginez.


    Le ciel est sombre, les nuages épais menacent d’éclater en une tempête mémorable, le vent souffle avec violence comme si il voulait repousser quelque chose et en protéger une autre. Les rues sont désertes, quelques voitures, deux trois passants ressemblant à des robots. Un garçon, tout frêle, chétif, maladif. Un visage aussi doux que la neige, des yeux noirs comme le plumage d’un corbeau, aussi profond qu’un gouffre sans fin, des lèvres rosées sensuelles, une langue discrète les humidifiant pour les réchauffer contre le vent assassin. Des cheveux épais, délicat s’agitant comme des brindilles d’herbes fraîche, d’un blond céleste. Semblable à un petit ange sans ailes, le pas léger, il luttait contre le souffle puissant mais réussit à arriver chez lui.

     Sa maison en pin, chaleureuse et protectrice il avait l’impression d’être à l’abri de tout. Ce n’était qu’un enfant parmi tant d’autre certes encore tout timide, mais il avait ses raisons, les autres ne comprendraient pas son amour pour les créatures charismatiques. Personne ne pouvait le comprendre, pas même ses parents. Pas même son chien. Il n’appartenait à leur monde que lorsque la nuit venait et que son esprit s’évadait, lorsque venait l’heure de dormir il en pleurait presque de bonheur. Ce n’était qu’un enfant, comment imaginer à six ans que la vie n’était pas une histoire mais une réalité irréversible, que les morts ne reviennent pas à la vie et que les créatures ne sont pas que dans vos rêves mais tellement proche de vous. Elles vous entourent, les immortels vous regardent, savent très bien ce dont vous rêver. Ils n’espèrent qu’une chose…Assouvir leur soif.

    Le tonnerre, l’orage, le crépitement de la cheminé, la pluie battante comme des poignards sur les volets. Je m’étais assis face au feu pour dessiner comme tous les soirs. Ma mère chantonnante dans la cuisine et mon père endormi sur son fauteuil en cuire marron. La nature semblait livrer un combat mais contre quoi ? Qui ? L’enfant que j’étais ne s'en souciait guère, comme tous les pauvre hommes aveugles de ce monde.

    Il avait prit la peine de sonner à ma porte. Ma mère était allée l’ouvrir, mon père ne réagissait pas, je n’entendis pas la voix aïgue de maman, je me suis levé par curiosité. Je ne saurai pas définir le sentiment qui s’était emparé de moi lorsque je vis cet homme grand, d’une beauté imparfaite, des yeux rougit de plaisir, la peau aussi blanche cachant la partie inférieur de son visage dans le coup de ma mère, des bruits étranges faibles, des bruits de chair, de sucions. Des mains fines, délicate la serrant contre lui alors que ces bras à elle était crispé sur lui, essayant de se débattre comme une souris entre les mains d’un serpent.

     Charmée, hypnotisée puis dévorée. Elle succomba, ses bras ballants, son corps semblant léger, inerte dans les bras de l’immortel. Il lui avait prit son souffle de vie, il respirait enfin, semblant reprendre force après force, ses yeux vinrent d’autant plus rouge qu’ils auraient put éclairer la maison dans le noir. L’image du Diable me venu aussi tôt à l’esprit. Les immortels étaient des démons et je n’étais qu’une proie facile.

    La panique m’envahi mais comme la souris face au serpent je ne bougeais pas, aucun membre n’obéissaient, la peur avait couvert mes fonctions motrices lorsque je vis mon père se jeter sur moi pour me protéger. Le démon était déjà devant moi, un souffle fit virevolté mes cheveux, mes yeux s’écarquillèrent encore plus quand ceux de mon père me regardaient exorbités par la douleur, son corps à ma hauteur. Le démon l’avait tué d’un coup, comme une lame des plus aiguisé, le sang de mon père gisait sur le parquet de pin. Les reflets du feu dansaient sur la flaque qui s’étendait.

    Lentement l’homme se retourna, un sourire séducteur sur les lèvres. Le monde d’un immortel est plus beau que ce que l’on peut croire, sa vision des choses prend une couleur flamboyante comme brûler par les flammes de l’enfer.

    Un tire.

    L’immortel s’était envolé, je restais pourtant débout comme un pantin qu’on avait désarticulé. Une silhouette sur le pas de la porte tenant une arme, puis le noire complet totale.

 

    Le sang des enfants est plus pure que l’eau cristalline.

 

    La vengeance est un plat qui se mange froid mais le sang des immortels est plus chaud que la braise, lorsque ceux-ci se nourrissent leur corps entier reprend vie, leur force est décuplée, les battements du cœur de leur victime battent à une cadence endiablé qu’ils peuvent entendre, leur dernières prières, leurs derniers souhaits. Ils aspirent tout, vous volent tout.

    On vous raconte qu’ils n’existent pas pourtant nous ne sommes pas très loin.

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Dimanche 30 novembre 7 30 /11 /Nov 18:30

   

    Parmi nous vivent des familles qui sont immortelles de génération en génération, certaines vivent tellement recluses de la société que vous n’avez aucune idée de leur existence, d’autres se mêlent à la foule et se font passer pour des mortels. Puis il y a les hybrides, les vassaux, les inférieurs, les incomplet de l’espèce. Le fruit des familles « pure » tout vampire n’a pas la faculté d’en faire à sa guise, il faut être descendant des premiers immortels, un hybride ne peut que faire une coquille vide, un corps sans vie.

Lorsqu’un vampire est créé il lui est impossible de tuer son créateur comme un enfant ne pourrait tuer ses parents, les hybrides ne possèdent pas les facultés des immortels, ils ne sont que des mauvaises copies se nourrissant de sang à peine au dessus du commun des mortels.

    Pendant longtemps les hybrides étaient des tâches de la société des Sang-froid, leur maîtres se divertissaient en les torturants durant l ’époque des grandes conquêtes, ce ne fut que bien plus tard que le génocide s’arrêta reconnaissant enfin leur droit d’éternité.

    Avais-je été mordu ? Je ne me souviens plus. Mes véritables souvenirs remontent au début de ma jeunesse en tant que nouvel immortel, étais je un hybride ? Dante n’a jamais voulu me dire quoi que ce soit, il ne m’a pas non plus dit ce qui était arrivé à mes parents, ni comment était il arrivé là. Je ne suis que son disciple, sa chose, son protégé. Pendant presque dix ans je n’avais aucun droit de sorti, cloîtré dans un immense palais je passais mes journées à explorer les quatre cent chambres de cette demeure. Je suivais une éducation stricte, j’avais un professeur personnel qui m’enseignait toutes les sciences possible j’étais particulièrement doué, j’étais une expérience moi-même. Comment fonctionnait les vampires ? Étais je un hybride ou un originel ? Pourquoi n’avais-je jamais réclamer un gouttes de sang ?

   Chambre après chambre durant mon temps libre j’apprenais à mon tour l’histoire de l’homme qui s’occupait de moi. Dante Faust était le digne descendant d’une famille royal d’Autriche, dans l’un des couloirs aux lumières ternes, le mur tapissés rouge sang, une fine ligne d’or séparant l’inférieur parti du mur en velours vert sapin. Ils étaient habillés des portraits de ses ancêtres, des rois, des comtesses, des familles entières. L’un deux m’avait marqué, un homme à la longue chevelure noire, des yeux d’un bleu sibérien, le peau pâle presque bleu, des cernes soulignant sa beauté époustouflante, il avait le visage si fins que les aspects féminins de sa personne ne faisaient que renforcer sa splendeur. Dante ne lui ressemblait pas, il ne ressemblait à aucun des tableaux précédent et j’en eu des frissons, l’impression que ces yeux de verre me fixaient et me transperçaient le cou. J’eus un pas de recule et je partis en courant comme pour fuir cet endroit mystérieux.

    Des pièces à perte de vue, un soir à table j’ai même demandé à Dante si il avait déjà été dans toutes les pièces de la maison, il m’avait répondu que même lui n’en connaissait pas la fin. J’eus un petit sourire amusé, pourtant en sa présence je me faisais violence pour ne pas montré mes émotions et c’est ainsi qu’au fur et à mesure de mon éducation et de ma croissance je devins de plus en plus dur. Dante m’avait apprit l’élégance, la transparence, le charisme d’un roi et l’heure de revoir le monde de l’extérieur approchait.

Les portes de Babylone sont grandes.


    Les étoiles scintillaient dans le ciel cela faisait tellement longtemps que je ne les avais pas contemplé, j’avais l’impression qu’elles étaient plus nombreuses et plus belles que jamais. La voiture de Dante m’attendait en bas des marches, notre palais entourer d’une immense forêt il nous fallait la traverser pour arriver en ville. Lorsque j’eusse mis le pieds sur le goudron de Vienne j’en eus presque le souffle coupé, tout avait tellement changé. Les habitants, les édifices, les maisons. Je n’étais plus qu’un enfant qu’on avait tiré du passé.


« Nous arrivons » Dit il

 

    Il n’y avait plus lieu de mon ancienne petite maison de pin, il n’y avait que des immeubles, des fabricants boutiques après boutiques, il n’y avait plus de rire d’enfant. Ma chère petite maison avait été détruite. On l’avait brûlé comme on m’avait privé de mes souvenirs d’enfant, je ne me souvenais plus de rien mise à part cette soirée épouvantable. Le début de ma vie de Démon.

    J’avais seize ans, nous sommes allés marcher sur les trottoirs de la ville et je tentais de rester le plus naturel possible, Dante était calme, dans son grand costume noire, sa chemise rouge bordeaux et ses cheveux brun lui cachant le front. Un charisme impérial sa présence rafraîchissait l’ambiance. Je me suis arrêté devant une vitrine, mon reflet m’immobilisait, il ne manquait pas de miroir dans le palais Faust et pourtant la vue qui s’offrait à moi m’avait prit les tripes. Qui étais je ? Un orphelin ? Un étranger dans ma ville d’enfance. Je n’avais pas existé ou je n’existais plus. Mes cheveux blond étaient toujours là, ma pâleur glacial, mon regard de charbon, tout était là et pourtant je ne savais pas qui j’étais.

 

«  Tu es un vampire Luciole. Un beau vampire. » m’avait murmuré Dante en passant ses mains sur mon cou

 

    Il pencha ma tête légèrement sur le côtés pour enfouir son visage au creux de mon cou, il ferma les yeux s’enivrant de mon odeur et posant ses délicates lèvres juste en dessous de l’oreille. Mes yeux s’assombrissaient, s’égaraient, j’étais pantin entre ses mains. J’étais sa chose, son vampire.


«  Je ne suis que ça à vos yeux ? »


    Il me regardait par le billet de la vitrine et me donna un sourire doux et à la fois séduisant, il me pris la main comme si j’étais son enfant et m’emmena plus loin. Nous sommes ensuite arrivé devant une grande bâtisse, une sorte de vieille bicoque abandonné, à l’intérieur tout craquait, il y avait deux trois clochards qui vivaient là. Au fond des ruelles de Vienne je vagabondais dans un trou à rat. Nous sommes ensuite arrivé dans une pièce sombre éclairée par des bougies. Il y avait une sorte de grand drap au centre de la pièce, quelque chose gigotait en dessous et émettait des bruits étouffés. Dante me lâcha la main pour s’approcher de cette chose, j’eus un regard effrayer à l’idée qu’il allait soulever le grand drap. Mon cœur s’arrêta momentanément lorsqu’il retira le tissu et que je découvrit un homme ligoté, bâillonné mais mon effroi fut plus grand lorsque je m’aperçu que des dents brillantes lacérait le tissu qu’il avait dans la bouche, des cheveux sombre, la peau aussi translucide que la mienne, un regard furieux. Ce fut la douche froide.

    Une explosion de souvenirs, le corps de ma mère rigide, le regard d’un rouge étincellent, le sang, le sang…LE SANG !

    L’immortel. Il n’y avait aucun doute, c’était l’assassin de mes parents.

Aussi tôt la colère m’envahissait, mes poings se serraient, j’ai sentis mes ongles se plantés dans ma paume, mes pupilles se contractées ressemblant maintenant à deux fines lame noir entourées de sang. Les dents serrés la sensation de devenir un prédateur, un fou. Enfin la sensation de tuer, de vouloir m’abreuver de sang, de voir une gorge percée. Tout mon corps bouillonnait je ne voulais qu’une chose.

 

      Le tuer.


    Dante posait un regard sur moi aussi froid que la glace, un analysait mon comportement et j’eu l’impression qu’il était content du résultat sans plus attendre il détacha ma proie. Sans plus attendre je lui ai sauter dessus, il avait tenté de s’enfuir mais il n’eut pas le temps, sans vraiment me contrôler j’étais possédé par une bête féroce, je n’avais plus la contrainte de mes mouvements, de la rapidité, de la gravitation. J’apparu derrière ma chose, toujours aussi assoiffé je l’ai tenu d’une main par la gorge écrasant sa carotide je sentais ses os se brisés, son cri était aussi bruyant que le rugissement d’un ours. Un cri déchirant qui eut le don de faire grimacer Dante admirant le spectacle de ma folie sadique. Une envie incontrôlée de rire, un long sourire s’étira sur mon visage , découvrant mes longues canines. J’avais l’impression de vivre enfin, on avait ouvert le porte d’une cage comme si j’étais resté captif trop longtemps. Trop longtemps.

    Son cou était brouillé sous mes mains, le sang en giclait et coulait le long de mon bras, sa bouche ruisselante, ses yeux exorbité je lâcha le corps du vampire qui retomba à même le sol. L’insensibilité, l’indifférence, je lâchais le sang de ma victime.

 

«  Un simple hybride… » murmura Dante

 

    Lentement je me suis retourné vers lui, une renaissance, une frontière dépassée je regardais mon tuteur calmement et pourtant j’avais franchi une étape. Le Luciole innocent était mort, j’étais un immortel, un assassin, un Sang-froid.


«  Rentrons. Ça suffit pour ce soir tu as assouvis ta vengeance. »

«  Pourquoi me l’avoir livré ? » Je lui demande intrigué

«  Il me fallait une victime, il fallait que l’immortel qui sommeil en toi apparaisse. Cependant ce n’était pas l’assassin de tes parents. »

«  Comment ça ? » Incrédule je redevenais peu à peu son docile vampire

«  Ce n’était qu’un simple hybride ! Rit Dante, tu as vraiment cru que un hybride aussi faible aurait put tué ta famille ? Tu ne te rends pas compte de ce qu’étaient tes parents. Le véritable assassin est un Originel, un véritable immortel descendant de l’une des plus ancestrale famille de vampire…Il a été la cause de plusieurs massacre et rare sont les fois où il sort pour aller se nourrir. Habituellement il fait souffrir ses victimes, les transforme en hybride, les mange petit à petit cependant il a fait une exception la nuit où tes parents sont morts. Il les a simplement tué, il ne les a pas fait souffrir, ce n’était pas eux qu’il désirait mais quelque chose qui leurs appartenaient. »

«  Un Originel… »

 

    La nuit nous avait couvert, nous sommes rentré au palais Faust. Ce fut la nuit de ma libération, une nuit agitée et longue. Dante m’avait prévenu que j’arriverai de moins en moins dormir et je ne comprenais pas pourquoi, peut être étais ce parce que les vampires dorment le jour ? Ridicule. La vérité je ne l’ai sut que le lendemain…


    La libération d’un vampire est toujours suivit de nombreux cercueils…

 

 

 

 

 

Qu'en pensez vous ? Je vous aime =)

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Lundi 1 décembre 1 01 /12 /Déc 20:09

    Si notre vie devrait avoir un nom je l’appellerai « mélancolie ».


    Plus le temps passait et plus les nuits arrivaient vite, nous approchions de Noël, les derniers rayons de soleil étaient d’une couleur verte, nuancé avec la froideur du ciel le soleil s’éteignait sur la ville comme une paupière se fermant sur le monde. La chaleur du palais Faust se vidait de ses homme de mains, des caisses en bois sortaient presque chaque jours de notre maison, des caisses partant tout droit pour la fausse commune, des corps trouvés mort chaque matin un peu partout dans la maison sans vie, les yeux encore ouvert, les sang encore frais sur leur peau bleuté. Des morts, des sacrifices, des simples encas pourtant…


«  Tu as vécu seize ans sans te nourrir ne penses tu pas qu’il était temps ? » Me disait Dante en buvant son verre de vin près du piano

«  Pourquoi n’ai-je aucun souvenir ? »

«  Tu n’es pas totalement libéré. »


    Avais-je le choix ? Pouvais-je me contrôler ? Si je n’en avais aucun souvenir c’est bien que j’avais pas conscience de mes actes, je croyais dormir alors que je chassais tapis dans l’ombre. L’odeur de la mort planait sur le palais, l’odeur d’une Lune aussi rouge que le sang et les cercueils ne s’arrêteraient pas là.

    Nous n’étions plus qu’à quelque jours de Noël quand nous eûmes la visite impromptu. Un homme d’un certain âge, une beauté brute et sans artifice, le début de cheveux blanc mais il respirait l’expérience, la connaissance non pas la sagesse car il était plus proche du prédateur que de la proie. Depuis ma libération je reconnaissant les gens à l’odeur, à l’ouïs, c’était comme des empreintes, chacun avait sa façon de marcher, sa façon de froisser ses vêtements. Chaque personne avait son odeur et son parfum, un parfum naturel qui donnait tout son sens une fois que le visage était découvert, un parfum qui collait à la personnalité d’un homme. J’avais les attributs d’un chasseur, les même techniques, les mêmes avantages sans les inconvénients. J’apprenais petit à petit à me faire à ma nature d’immortel.


«  Que me vaut votre visite ? » S’exclama courtoisement Dante


    Les employés de maison faisaient la révérence, l’un d’eux s’approcha même de l’inviter pour lui débarrasser de son chapeau et de sa longue veste noire. Habillé d’un chic évident, ses yeux vert fixèrent le maître des lieux avec un sourire trop parfait pour être sincère. Il s’avança vers lui et lui tendit sa main que Dante serra brièvement, ils n’échangèrent que quelques politesses avant de monter à l’étage dans les appartements de Dante. Je ne les suivait pas, le regard de mon tuteur était significatif, en aucun cas je ne devais monter avec eux. A vrai dire les fois où il recevait des personnalités chez lui je n’avais pas le droit de les accompagner je ne serai donc pas vous dire ce qu’ils se disaient. Je crois qu’étant enfant j’avais essayé d’écouter à la porte mais le seul bruit dont j’eus droit ce fut un gémissement plaintif, un soupire certainement. Je ne sais qui sont ces gens, il ne m’en a jamais parler et à vrai dire je n’ai jamais vraiment voulus connaître la vérité, je n’étais que l’un de ses objets précieux de plus dans sa collection, qu’un caprice mais je lui devais la vie, ou le semblant de vie qu’il me restait.

    A force de fixé les escaliers j’en avais mal aux yeux, je me suis dirigé vers la piano et j’ai joué comme à chaque fois où il s’entretien avec un homme. Jamais les même, toujours un nouveau, toujours un différent, d’une odeur différente, d’un sourire différent, d’un age différent mais leur nature était la même.

    Tous des hommes.


    La sonnette retenti à nouveau, Charles un de nos employé partit ouvrir la porte sortant des cuisines, il s’abaissa légèrement ouvrant grand. La piano étant dans le grand salon au rez de chaussé également je pus entendre une voix sensuel annoncer ses deux mots «  Appelez le ». La sonate n’était pas finis, c’était certainement un autre invité mâle, encore un visiteur voulant s’ « entretenir » avec Dante. Encore un. Qui étaient ils tous ? Pourquoi venaient ils perturber nos soirées ? Pourquoi que des hommes ? Qu’étais-ce ces gémissements ? Et pourquoi sentais je un sentiment me serrer la gorge ? Cette envie de frapper sur les touches, d’aller plus vite ! La musique m’empêchait d’écouter les paroles des deux hommes dans le halle d’entrée, je ne voulais pas l’entendre, je ne voulais pas l’entendre l’appeler, le voir lui serrer la main, le voir sourire partager un regard complice.

    Mes dents me faisaient mal, ma vue se brouillait, l’air devenait chaud et étouffant et pourtant ce n’était pas désagréable, cette cage au fond de moi s’ouvrait peu à peu. La haine libérait le vampire, la colère libérait mon démon.

    La sonate était terminée.


«  Bravo. »


    Je redressa mon visage, quelqu’un se tenait là dans l’entrée du salon, des cheveux de jais, les yeux dorés brillants  de sournoiseries , un sourire éclatant. La peau rougis par le froid, les mains applaudissant, il s’avança d’une démarche féline jusqu’à moi mais garda ses distances. Je sentais une tension régnée dans la pièce peu à peu, comme si l’un de nous pouvait bondir à tout moment sur l’autre, l’ambiance était palpable mais elle nous plaisait à tous les deux. Une étrange impression de se sentir avec quelqu’un de pareil, la sensation de reconnaître son égal. Cela faisait frémir nos canines.


« Vladimir Horowitz * » Dis je en me levant de mon siège (*Valdimir H. est l'auteur de la sonnate non le nom du personnage ! Ne confondez pas !)

«  Je connais. »


    Nous restions immobile l’un face à l’autre, toujours ce sourire espiègle, mon insensibilité, je frissonnais de plaisir. L’odeur de la Lune rouge, cette tension palpable était si plaisante que mes instinct d’immortels en étaient ravis.


« Dante Faust n’est pas ici mais à l’étage » dis je enfin

« Oui je sais. En bonne compagnie à ce que m’a dit votre majordome. » Dit il en s’approchant de notre immense bibliothèque qui jonchait les murs

« Alors que faites vous encore ici ? »

« J’ai entendu votre appel… » Dit il en plantant son regard dans le mien

«  Mon appel ? »

«  Votre mélodie. Pleine de rage, de puissance comme si vous souffriez et que votre seule envie était de soulager cette souffrance… »


    Je répondis rien. Je me suis simplement rassis pour jouer Sonate au clair de Lune, je pensais qu’il allait partir mais non il resta là et m’écoutait jouer. Il s’assis sur un siège plus loin et me regardait pendant près d’une heure sans se lasser, sans dire un mot. Je m’arrêta enfin de jouer étant épuisé, satisfait de mettre libéré de cette angoisse, de ce sentiment étrange qui m’avait ouvert l’esprit, qui allait laisser échapper l’immortel si sadique que j’avais eut l’occasion de découvrir le soir de ma Libération. Je devais me contrôler, être capable de maîtriser mon état naturel. Je devais me contrôler et pourtant cette phrase sonnait faux dans ma bouche comme si je n’en avais pas envie. Finalement peut être que tout ce que je voulais c’était laisser libre court à ma folie. Peut être…


«  Un vampire … »murmura l’homme sur le fauteuil avant de se lever et s’approcher

«  Vous aussi »

«  C’est un début pour un apprenti. Tu es encore à peine sevrer mais je voie que Dante t’as déjà libéré. En revanche…Tu n’as pas la même odeur que nous. Tu ne sembles pas n’importe qui… »

«  Luciole ! Tu aurai dut me prévenir de l’arrivée de notre invité. » Arriva Dante contrarié

«  Pardonnez. »


    Cette cage, cette porte grinçante. Mes dents me faisaient à nouveau mal, je me suis relevé brusquement et je suis parti tête baisser pour ne pas croiser son regard non pas par peur de lui mais par peur de moi. Alors que j’approchais de la sortie la main de l’homme aux yeux d’or m’agrippa pour me coller à lui. Il releva mon visage surpris plantant ses yeux envoûtant dans les miens et semblait y chercher quelque chose. Ses lèvres humidifié je pouvais apercevoir la pointe de ces dents et sentir que son sang s’agitait dans ses veines.


« Laisses le ! » Dit fermement Dante

« C’est une si belle capture que vous avez là maître Faust, je vous envie. » Dit l’immortel en passant sa langue sur ses lèvres


    Il me relâcha. Je me sentais déstabiliser et paralyser n’arrivant pas à le quitter des yeux je manquais presque de trébucher. Dante me dit d’une voix ferme d’aller dans ma chambre ce que je fis aussi tôt demander. Qui était cet immortel ? Pourquoi connaissait il Dante ? Qui avait il entre eux ? Pourquoi avais-je l’impression qu’ils se connaissaient depuis tellement longtemps et pourtant il n’y avait aucun sentiment, aucune amitié, je sentais un respect profond et réciproque mais en aucun cas un lien proche. Qu’est-ce qui lie Dante aux immortels ? Comment cela ce fait il qu’il en connaisse autant alors qu’il n’est qu’un être mortel comme la plus part des hommes ?

Trop de question. Je devenais trop curieux, avant je me contentais de suivre les ordres de Dante depuis ma Libération j’ai l’impression d’ouvrir la yeux sur le monde des vampires et d’entrevoir le début du chaos. Un frisson, le sentiment que le sang coulera à flot et que ma vie paisible dans le palais Faust allait bientôt s’achever.

    J’ai ouvert mes rideaux laissant la lumière de la pleine Lune rentré dans la chambre, je me suis couché dans mon lit le regard rivé sur le ciel, mes dents à nouveaux douloureuses je fermais les yeux aussi fort que je pouvais et pourtant je savais que je perdais le contrôle. Il était inutile de résister, cet esprit, cet immortel cruel s’emparait de moi, s’emparait de ma vie. Le sang s’agitant en moi il m’était impossible de rester coucher, je me suis levé marchant dans la pièce m’arrachant presque les cheveux d’agacement. J’eus le temps de m’empêcher de hurler, mes yeux noirs, plus qu’une fente entourer du rouge sang. Les dents pointu, j’ai regardé mon miroir et mon reflet n’avait pas réellement changé. Peut être juste mes yeux, quiconque m’aurait vu aurait trouvé que je ressemblais à un être sorti tout droit d’un livre. Une peau blanche, le blond de mes cheveux me rendait angélique et pourtant cette beauté était effrayante. Mon cœur se calma à nouveau, j’étais conscient mais une envie dévastatrice me faisait mal à la tête. Lentement je suis sorti de ma chambre.

    Les couloirs sombres les hommes de mains avaient tous regagner leurs chambres tremblant certainement sans exception, se posant le question de « Qui sera le prochain à rejoindre Dieu ? ».

    Pourtant ce ne fut pas la faim qui s’empara le plus vite de moi mais le visage de cet immortel inconnu, j’ai descendu les marches flottant presque dans les airs tellement mes mouvement étaient fluide. Arrivé dans le salon ils étaient toujours là à parler.


«  Le maintenir captif n’est sûrement pas une bonne idée. » Je reconnus la voix du vampire

«  Que veux tu que je fasse d’autre ? Lui ouvrir les portes ? Nous ne savons pas de quoi il est capable… »

«  Ne dramatise pas ce n’est qu’un simple vampire ! »

«  Non justement. Ce n’est pas qu’un simple vampire et c’est là tout le problème… Je ne sais même pas si je peux le qualifier de vampire. Je n’ai assisté qu’au dixième de ce dont il est capable. »

«  Dante…Pourquoi l’avoir libéré alors ? »

«  Luciole en avait besoin. Il fallait qu’il soit libéré. C’est pour ça que j’ai besoin de toi, tu es un Originel tu devrais être capable de le canaliser et de lui apprendre à ne faire qu’un avec sa véritable nature. »

« Je ne peux rien te refuser tu sais bien. »

«  Approches Luciole ! » Cri Dante


    Il savait donc que j’étais là depuis le début.


«  Je te présente Sorine. »

«  Appétissant… » murmurai-je en passant ma langue sur la lèvre supérieure.

 

La Lune pleure la mort de ses enfants.

  * Que ca soit clair le personnage principale s'appelle Luciole ! Pas Vladimir ! xD

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Mardi 19 mai 2 19 /05 /Mai 23:08

              Faiblesse.
          Mes forces m’abandonnaient, l’impression qu’un puits profond s’ouvrait au fond de mon corps et que tous mes désirs, mes sentiments, mes pulsions s’engouffraient sans atteindre la fin. Mes yeux me brûlaient, la douleur était croissante plus elle augmentait et moins j’arrivais à contenir la souffrance. Je retenais les cris mais cette sensation , telle une bête, un monstre qui se débattait en moi et qui livrait une bataille contre mon corps.

«  Luciole ? Ca ne va pas ? » Me demanda Dante
«  Quelque chose…en moi…aidez moi ! »

            Cette bête se nourrissait de ma retenue, plus je résistais plus elle devenait puissante !

«  Sorine ! »
«  Laisses le. »
«  Mais il ... »
«  Il doit se laisser faire, il ne doit pas combattre sa nature. Une partie de lui n’accepte pas qu’il soit un vampire, une partie de lui se révulse à l’idée de ressembler à l’un d’entre nous. »

          Je regardais Sorine, sa peau aussi blanche que la lune, ses yeux étaient devenus aussi rouge que le sang, des cheveux sombre comme la nuit, il se tenait droit. Me regardant comme un insecte à qui il avait arraché les ailes et qui ne pouvait plus s’échapper. J’étais dans la peau d’une proie face à son plus grand prédateur et ma seule envie était de prendre mes jambes à mon cou mais impossible de faire le moindre mouvement, mes jambes cédèrent sous l’incandescence de mon corps. Je retenais avec plus de ferveur les cris de douleur qui déchirait ma poitrine.

«  Laisses toi faire ! Je ne te veux pas de mal Luciole… »

«  Dante ! Ne bouges pas ! »

          La voix de Sorine ne s’était même pas élever et pourtant je percevais toute la menace qui me faisait frémir de terreur, il était puissant, je le sentais, du plus profond de mes entrailles et j’en étais terrifié ! Cette chose me parlait ! Ce monstre qui me dévorait me parlait ou alors l’agonie me donnait des hallucinations.

«  Luciole…si tu fais l’imbécile tu n’arrivera jamais à vivre. »

«  Il a raison, laisses toi faire ! »

         Ca suffit ! Taisez vous, qui que vous soyez ! Tuez moi mais finissez en !

«  Haha ! Tu es vraiment amusant comme Originel ! Tu es déjà mort … »

         C’est faux, je respire encore, je peux sentir mon cœur.

«  C’est la faculté des Originels, leur cœur bat, leur sang coule dans leurs veines aussi glacé soit il ! Contrairement aux hybrides, qui n’ont plus de cœur, qui n’ont plus de sentiment. Un hybride à un besoin vitale de tuer ! Tandis que nous, nous sommes des dieux. Rien ne nous fait obstacle. »

           Le sang, pourquoi ai-je ce sentiment que le sang qui coule dans mes veines est aussi pure que celui de hommes ? Aussi chaleureux que celui d’un nouveau né ?

«  Retire ces infamies ! Le sang des hommes ? Si il n’est pas frais il n’est pas plus pure que celui d’un porc. Tu es particulier cela va de sois, tu ne le sens pas encore car ton éveil n’est pas totale mais tu es différent. Tu descends pas d‘une famille d‘Originel puissante, mais ton sang est celui d‘un grand vampire. »

          Je ne comprends pas. Mes parents étaient des vampires ?

«  Oui pas plus dangereux qu’une poigné de demi-damné ! En revanche ils étaient intelligent, reconnut dans toutes la communauté des vampires comme des scientifiques du mal. »

         Des scientifiques du mal ? 
         La douleur s’estompait. J’arrivais peu à peu à reprendre mes forces mais ma transformation n’était pas totale, le monstre ne parlait plus, je n’entendais plus aucune voix et très vite ma vue devint plus précise que jamais. J’étais redevenu vampire, la moindre brise je la sentais comme une tempête, le bruit des ailes du moindre oiseaux nocturne me parvenaient comme si ils me survolaient. Je pouvais respirer à nouveau avec autant de faculté qu’il m’était possible, la vague d’émotion s’était envolées. L’odeur d’un autre Originel dans la pièce me faisait frémir. Frémir d’excitation. Il n’avait pas bougé, son assurance n’avait pas changé, un fin sourire assombrit ses prunelles perçantes.

«  Luciole tu m’as fait une de ces peurs ! » S’écria Dante 

         Il s’approcha de moi et me prit dans ses bras. La chaleur m’envahie, la tension redescendait, le moindre contacte avec Dante me rendait aussi vulnérable qu’une poupée de porcelaine. Une partie de moi détestait ce sentiment de faiblesse et une autre semblait dépendante de ces rares moments d’affection, cette partie s’adoucissait dés que je regardais Dante et je ressentais tous les sentiments de bonheur que pouvais ressentir un homme sans que j’arrive à les exprimer comme eux.

«  Dante je reviendrais demain soir. Annonça Sorine »
«  Oui. Demain.. »
«  Au revoir Luciole… »

         Sorine s’approcha à pas léger de moi, sa voix fluide me redonna à nouveau l’envie de me battre, mais Dante ne m’avait pas lâcher, cette envie fut brève. Il me fit une bref révérence avant de prendre ma main et d’y déposer un baiser. Il me fixa et s’éclipsa avec autant de rapidité que de finesse. Plus envie de me battre, ni de m’enfuir, c’était une toute autre sensation.

«  Ne sois pas si gêné Luciole, sourit tendrement Dante en me caressant les cheveux, Sorine est de la vieille époque, c’est un aristocrate, les plus grands Originels de notre monde sont des aristocrates. »

           Dante me fixa tout en gardant son sourire. Il me dévisagea, mes joues s’empourprèrent de plus belle.

«  Tes yeux ne sont plus rouges. »
«  Vous semblez déçu ? » Dis je inquiet
«  Pas du tout. Tu restes magnifique ! »

«  Oh pitié…Pourquoi te parles t-il comme à un enfant ? Je ne comprendrai jamais les humains ! » 

             Encore cette chose, cette voix grave et charmeuse.

«  Je vais me coucher. » Dit Dante en déposa un baiser sur mon front 
«  Bonne nuit. »

«  Si on allait chasser ? »

           Je suis épuisé ! Je préfère suivre le même chemin que Dante.

«  Pff…quelle vie ennuyeuse ! »

            Certainement.
            Les escaliers me semblent interminables, dés l’arriver dans ma chambre je m’y suis assoupi sans même prendre le temps de me déshabiller. J’ai à peine eut le temps de fermer les yeux que le jour était déjà là, les rayons du soleil transperçaient les branches des grands épineux de le forêt. Mes yeux n’avaient pas changer, pas une gouttes de sang dans mes pupilles pourtant à mon réveil totale ce fut la surprise.

«  Mon Dieu… »

«  Crois moi il ne te porte pas dans son cœur haha ! »

«  C’est ton œuvre ! »

«  Non la tienne ! Peu importe c’est la même chose. »

«  Je suis un monstre. »

«  Ne sois pas si dure avec toi-même, t’avais un petit creux c’est tout. »

Un.
Deux.
Quatre.
Sept.
           Il y avait bien sept corps étendu dans ma chambre, mes draps blanc étaient tâchés de sang comme si ils avaient baigné dedans, j’avais l’impression d’être au milieu d’une fausse commune. Dans un mauvais film d’horreur où l’assassin étend ses victimes comme des œuvres d’art sur un sol blanc. C’était exactement l’image actuelle de ma chambre, de leur tombeau devrais je dire. J’en avais des hauts le cœur, je n’osais même pas poser un pied au sol, un flaque entourait mon lit ! C’était un véritable désastre. L'enfer sur terre.

 «  Dante…Dante…, les larmes se déversaient sur mes joues sans contrôle, Dante…DANTE !!!!!!!!!!!! »

«  Je t’en prie ! Tu es un vampire ! On ne pleure pas parce qu’on a mangé ! »

          TA GUEULE !

«  Enfin un peu de rage…Continue je vais enfin pouvoir sortir d’ici.. »

          Tu es un monstre ! Pas moi ! Je refuse de tuer ! Je refuse de faire de mal à des gens qui n’ont rien fait.

«  Menteur. La preuve gise sur ton parquet… »

          TU AS FAIT CA ! ASSASSIN !

 «  Quel enfant ! Seigneur ! Ce n’était pas une bonne idée de tuer tes parents devant toi…Maintenant tu as une sainte horreur du meurtre, tu es pitoyable comme vampire.  J’irai dire deux mots à Gabriel. »

             Qui est Gabriel ?

«  Oups ! J’ai fait une gaffe…hum. »

«  Luciole que se passe…Oh Seigneur… »
«  Dante…, » je l’appelais terrifié à l’idée qu’il s’enfuit, je ne veux pas qu’il est peur de moi
«  Franz ! Débarrassez moi de ces cadavres. »
«  Bien Monsieur. »
«  Dante… »
«  Viens Luciole. » Dit il en me tendant la main

            J’ai sauté par-dessus les cadavres et me suis jeté dans ses bras comme un enfant. Il ne me repoussa pas et je m’en sentis soulager, il me caressa les cheveux avec délicatesse pendant que Franz et d’autre homme de main de la maison s’activaient. Dante me pris par la main et me conduisit dans sa chambre.

«  Tu te souviens de ce qui s’est passé ? »
«  Non. »
«  Cesse de pleurer Luciole, ce n’est pas de ta faute. Tu as besoin de ces corps, tu n’y peux rien. Tu dois accepter ta nature même si cela est dure. »
«  Je ne veux pas que vous me …rejetez. »
«  Ca n’arrivera jamais. »
«  Pourtant vous m’envoyez avec Sorine, loin de vous ! »
«  C’est pour que tu es une initiation totale ! Tu dois apprendre à devenir un vampire ! Si tu refuse ce côtés là tu vas devenir incontrôlable et très vite tu tuera tout sur ton passage. Même moi… »
«  Il m’est impossible de vous faire du mal ! »
«  Je sais bien. »

            Il me caressa la joue tendrement tout en me fixa avec douceur.

«  J’ai une question Dante. Connaissez vous un Gabriel ? »

            Dante se figea sur place, sa main sur ma joue se stoppa net, il me fixa plus stupéfait que jamais. Il enleva sa main et la laissa tomber sur ses jambes.

«  Qui t’as parlé de Gabriel ? »

             Il avait l’air contrarié. Avais-je fais une bêtise ? Croyais-t-il que sa chose commençait à devenir trop curieuse depuis la nuit de sa Libération ? Voulait il me jeter comme un objet dont on n’avait plus besoin ? Qui n’était plus la même ? Qui faisait sans cesse des écarts de conduite ? Je n’étais plus la pièce maîtresse de sa collection.

« Le monstre. Le vampire qui est en moi. »
«  Tu communiques avec lui ? » Dit il encore plus surpris
«  Oui…C’est mauvais signe ? »
«  Je n’en sais rien du tout. Il va falloir que tu partes d’ici plus tôt que prévu. »
«  Quoi ? Mais pourquoi ? »
«  Franz ! » 

                 Franz entra dans la chambre en quelques secondes à peine. Nullement troublé par la quantité de morts qu’il avait déplacé.

«  Monsieur m’a demandé ? »
«  Contactez Sorine. »
«  Immédiatement ? »
«  Oui, sans perdre une minute. »
«  Très bien. »

             Franz quitta la pièce aussi vite qu’il fut venu.

«  Franz est un vampire ? » Je demandai curieux
«  Absolument pas. C’est un homme tout comme moi. »
«  Il est si …calme. »
«  Il a l’habitude dans ma famille. »
«  Comment ça ? Les Faust sont lié aux vampires depuis si longtemps ? »
«  C’est trop long à t’expliquer ! »

            Je n’insistais pas même si j’étais d’autant plus intrigué et je détestais ça. Je ne désirais pas changer et pourtant une partie de moi n’attendait que ça.

«  Dis toi seulement que nous sommes tous étroitement liés. »

«  Demandes lui qui est Gabriel Faust… »

«  Gabriel Faust ? »
«  Quoi ? Comment tu…encore cette voix? »
«  Il fait donc partie de votre famille ? »
«  Pas exactement… »
«  Expliquez moi ! »

              Un silence de plomb s'installa, les prunelles de Dante s'étaient assombris, il était plongé d'un profond souvenir qui faisait surgir un émotion si douloureuse que sa beauté se perdait dans un gouffre de terreur.

«  Gabriel Faust est le frère de Dante. »

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Dimanche 24 mai 7 24 /05 /Mai 11:58

            

           Sorine était debout devant la porte, adosser à l’encadrement, d’un sourire triomphant sa présence me donnait des frissons le long du dos. A nouveau cette boule qui s’excitait au fond de moi qui me tiraillait les entrailles, le monstre voulait sortir. Sentir l’odeur d’un Originel tout proche voilà ce qui l’excitait et le libérait. J’essayais de garder un contrôle sur moi mais le monstre était plus fort.

«  Tais toi Sorine, il ne doit pas savoir. Pas encore. »
«  Son éveil doit être totale nan ? »
«  Arrêtes. »
«  C’est toi qui commande. »
«  Luciole vas te changer. »

           Je suis parti sans contester, pressé de me retrouver seul je ne voulais qu’ils assistent à ma transformation humiliante.

«  C’est un progrès tu commences à accepter ton sort » 

           Le feux me consuma à nouveau, j’en avais les larmes yeux, les dents serrés pour retenir mes cris, le cœur battant aussi follement qu’un tambour j’ai cru que j’allais mourir. C’était plus intense mais pas forcément plus douloureux, j’avais l’impression que je libérais toute la haine, toutes les émotions contenus en moi avec plus d’intensité. C’était…jouissif.

« Un véritable orgasme. » 

         Quelques vulgaires vêtement feront l’affaire, j’ai courut vers la chambre de Dante mais je sentais qu’ils n’étaient plus là, l’odeur de vampire était au rez-de-chaussée. Je fis demi tour et je dévalais les escaliers avec un empressement inattendu. Le fait même de penser à me retrouver seul avec Sorine me redonnait de l’énergie.

«  Il n’est pas le même quand il se transforme, » dit Dante avec une pointe d’inquiétude dans la voix
«  Je déteste ce terme «  transformer » ce n’est pas une transformation ! C’est une initiation, il devient lui-même. Le Luciole vampire est un riche mélange de ton protégé et du vampire. C’est phénoménale ! Qu’il puisse communiquer aussi distinctement avec son côté vampire. Ses parents étaient de vrais génies ! »
«  Des monstres oui. »
«  Tu es un homme Dante tu ne peux pas comprendre. »

           Sorine s’approcha de Dante avec grâce, il était si près de lui qu’il pouvait sentir son souffle, leur lèvres s’effleuraient presque et l’atmosphère devint plus chaud. Une sorte de grondement résonna à l’intérieur de ma poitrine, le bruit d’un cri de bête leur proximité me blessait autant qu’elle me rendait furieux. Ils se regardèrent sans se quitter des yeux, Sorine était le seul à sourire et Dante ressemblait à une souris face au serpent.

«  Je vous ai fait attendre, » dis je en contrôlant le grondement 
«  Luciole ! » Dit soudain Dante en s’écartant de Sorine pour venir vers moi

               Victoire. Un sourire triomphant déforma mon visage, mes yeux brillait de rivalité et Sorine était le seul à le pressentir.

«  Tu aurais mieux fait de prendre des vêtement plus salissant ! Tu ne sera pas dans une maison victorienne toute la journée tu sais. »
«  Je les retirai pour ne pas les salir je vous le promet. »

             Je déposa un baiser sur la joue de Dante avant d’avancé vers Sorine. Dante semblait troublé, il n’avait pas réagis et se retourna avec un sourire confus.

«  Nous ne reverrons dans un an. »
«  Un an ! » Je m’écria
«  Oui c’est nécessaire, » se justifia Dante
«  C’est bien trop court si tu veux mon avis, » dit Sorine en se dirigeant déjà vers la sortie
«  C’est bien trop long si vous voulez le mien. »

              Mon cœur se tordait et je grimaçait de douleur, j’avais l’impression que le vampire derrière moi me broya le cœur avec plaisir de me voir si déchirer à l’idée de partir aussi longtemps loin de Dante.

«  Partons, le soleil est déjà à son apogée si on veut être chez moi à temps pour le diner vaut mieux partir maintenant. »
 «  Il vous a fallut seulement une minute pour venir pourtant. »
«  Allons tu crois être capable de me suivre. Tu as tellement à apprendre. » Sourit Sorine
«  Alors partons. Je m’en réjouis d’avance. »

             Dante me tint par le bras avant que je franchisse le seuil de la maison, il m’attira à lui avec force mais sa poigne était celle d’un enfant. Il plaqua ses mains sur mon visage et me déposa un baiser chaste sur mes lèvres. Il se retira lentement, malgré mon imperturbable esprit de vampire j’étais plus que troublé. Ses lèvres avaient la douceur du coton et le goût du paradis, mes lèvres de glaces se faisaient flammes ardentes de l’enfer. Un paradoxe délicieux.

«  A bientôt Luciole. Reviens moi vite, » il murmura
«  Cela me semble déjà une éternité, » dis je encore à bout de souffle

             L’impatience de Sorine m’enveloppait peu à peu, je pouvais ressentir ses émotions trop forte. Des choses comme la haine, la douleur, la passion. Le plus puissants.

«  Les retrouvailles ne seront que plus intenses mes amis ! »
«  Je t’en prie Sorine, » s’énerva Dante tout en s’écartant de moi

             Je partis sans me retourner en suivant le dos de Sorine. Sa longue veste noire virevoltait face au vent, il avaient des habits anciens mais tout aussi beaux. Un vampire du XVIIIème siècle sans doute, l’aura autour de lui était dévastatrice, sa puissance m’était de plus en plus clair à chaque fois que je devenais vampire. Elle était si grande qu’il aurait put tuer quiconque s’approchait de lui, il me rappelait le vampire de cette fameuse nuit. Ils étaient aussi terrifiant que fascinant.

«  Les vampires ont ce petit ton sarcastique qui irrite fortement Dante Faust. J’espère qu’il ne m’en voudra pas. »
«  Il n’est pas rancunier. »
«  Tu ne le connais vraiment pas mon jeune vampire ! » Rit Sorine
«  Que voulez vous dire ? »
«  Je me comprends. Etrangement ton attachement pour Dante ne s’est pas dissous lorsque tu deviens vampire, ton amour pour lui ne se frite pas contrairement à ton innocence qui disparait presque totalement, tu restes quelque peu naïf. »
«  Arrêtez de jouer au devinette et dites moi le fond de votre pensée. »
«  Je ne veux pas te blesser. Pas encore ta fureur serai trop grande je préfère attendre qu’on arrive dans ma demeure. »
«  Pour que je la mette en pièce ? » Je dis en riant
«  Ne sous-estime pas ma petite Lucie. »
" Lucie ? Vous avez appelé votre maison Lucie ? Je rêve là ! »

             Le trajet fut plus drôle que prévu, je ne cessais de m’esclaffer. Il était unique en son genre, tantôt terrifiant, tantôt si excentrique. Si intéressant.

«  Je ne me souviens pas du goût du sang, dis je, est-ce qu’il a toujours le même goût ? »
«  Non ! Le meilleur sang est celui des enfants. En particulier celui des enfants vampires. »
«  Le sang des vampires nous nourrit ? »
«  Plus que tout autre ! Cela nous est interdit, c’est une forme de cannibalisme chez nous. Pourtant quelques vampires, les plus hauts dans la hiérarchie, se permettent quelques caprices. Alors on ferme les yeux car on ne peut pas grand-chose contre eux. »

              J’imaginais planté me crocs dans la gorge du vampire qui hante mon esprit lorsque je repense à mon enfance. Quel fantasme !

«  Le sang qui a le plus de saveur est celui des hommes. C’est comme si tu comparais deux alcool ! Le whisky est plus fort mais le vin a plus de goût. »
«  Je n’aime pas l’alcool. »
«  Tu as tort, rares sont les vampires qui n’aiment pas le vin. »
« Je croyais que toutes autre nourriture ou boisson me seraient fade. »
« C’est absurde. Certes ça ne nous nourrit pas ni ne rassasie la faim mais c’est un plaisir. Contrairement à ce que tu peux lire dans les livres tous nos sens sont plus développés que n’importe quel être vivant, y compris le goût. Nous avons les palets les plus sensibles. »
« Nos sens ? J’avais remarqué l’ouïe, la vue également… »
« N’oublie pas le touché. Dit sournoisement Sorine, il me regardait du coin de l’œil, comment t’as paru le baiser de Dante ? Voluptueux, sensuel, tendre et ardent ? »
« Comment le savez-vous ? »
« Tu n’es pas le seul à avoir embrasser Dante Faust. Il est très convoiter même par les vampires. » 

           Le grondement ne réapparut pas, juste un léger frisson de jalousie. Sorine avait déjà embrassé Dante mais je l’avais compris lorsqu’il se parlait dans la hall alors que j’écoutais tout des escaliers et les regardais. De là à ce que Dante soit connu dans la communauté des Sang froid pour sa beauté cela me dégoutait presque sans étonnement pour autant.

« J’en conclus que vous êtes tombé dans ses filets ? »
« Je ne tombe dans les filets de personnes. Jusqu’à présent tu es le seul que je connaisse qui est tombé dans son filet. Les vampires ont pour principes de ne jamais tomber amoureux d’un humain, j’ai pour principe de ne jamais aimer personne. Aimer est une faiblesse à mes yeux. »

              Sa voix était devenue plus dure, moins ironique et beaucoup moins enjoué que tout à l’heure, comme si ma réplique l’avait blessé ou atteint, sa froideur me gelait sur place. Le discussion avait coupé court, je préférais penser à autre chose rien que d’imaginer Dante dans d’autres bras le grondement au fond de ma poitrine s’amplifiait. J’étais persuadé maintenant que Dante m’aimait et qu’il ne me trahirait pas.

« Peu importe cette époque est révolu. Dante m’appartient, » dis je fier Sorine explosa de rire, il en étouffait presque, un rire si faux que je cru que j’allais lui bondir dessus pour lui arracher la gorge. Il devenait si désagréable qu’il réveillait en moi un sentiment de colère vis-à-vis de toutes ses remarques déplaisantes !

«  Dante n’appartient à personne. Tu le découvrira bien assez tôt ! Haha ! »

            Je serai le poing tentant de me contenir car je savais au fond que je ne ferai pas long feux face à un vampire aussi talentueux que lui.

«  Nous sommes arrivés. » Annonça Sorine

              Je fut étonner de me trouver en pleine ville. La maison de Sorine n’était qu’à quelque pas de là, grande et luxueuse elle n’avait rien d’une maison victorienne comme avait fait entendre Faust. Malgré l’allure excentrique de Sorine sa maison était plus moderne que dans mon imagination, gardant tout de même une odeur de passé révolutionnaire.

«  Dînons vite je meurs de faim ! » Dis Sorine en entrant

             Je pensais trouver des serviteurs comme au manoir Faust mais pas la moindre présence de vie dans cette maison, Sorine jeta sa longue veste sur un fauteuil avant d’avancer à grande enjambé dans son immense salon. Il ouvrit grand les volets faisant entrer la lumière du coucher de soleil, il inspira profondément comme si c’était un matin d’été. Sa peau était plus translucide sous les derniers rayons, ses cernes étaient plus prononcées mais ce teint maladif faisait toute la beauté de Sorine. Ce vampire inspirait le mystère et le charisme tout en ayant un parfum à lui, quelque chose d’irrésistible et d’agaçant à la fois. Il était impossible de ne pas tomber sous le charme de son regard rouge. Je m’avançais dans l’inconnu de sa demeure, des tapis blanc, une cheminé entourer de canapé de velours crème. Des rideaux vert sapin, de grande colonnes dans les coins, des colonnes grecs. Il avait un gout évident pour l’antiquité et la renaissance à en juger par l’architecture de la maison et le tableaux sur les murs.

«  Il n’y a qu’un étage ? » Je demande incrédule
«  Tu croyais que ce grand immeuble m’appartenait ? Tu es dingue ! C’est un appartement même si cela ressemble plus à une suite royal dans un grand hôtel. Tu te fie trop aux apparences et surtout tu as trop vécu dans ton palais. »
«  Tiens qu’est-ce que c’est ? »

             Plus loin, je passais dans une pièce lié au salon, une petite pièce avec un bureau en chaine et un fauteuil près de la fenêtre. La bibliothèque était à son opposé. Le couché de soleil était magnifique depuis cette fenêtre, on ne pouvait avoir une meilleur vue et l’intimité qui se dégageait de la pièce rendait cette demeure si accueillante que je me sentis pour la première fois depuis des années…à ma place. J’en étais presque troublé, des émotions humaines me donnaient un sentiment de mélancolie comme si je me retrouvais dans ma petite maison en bois, éclairée par une cheminée flamboyante.

«  Luciole ! »

            Je sortis à contre cœur du bureau, je me dirigeais vers le son de la voix de Sorine quand j’atterri dans une cuisine très sophistiquer. Je n’étais jamais rentrer dans les cuisines au manoir Faust. Sorine arborait un sourire impatient revêtant des gants noirs en cuir, il tira un peu les manches en dentelle de sa chemise blanche et se retourna vers moi satisfait. Ses yeux brillaient d’excitation, sa bouche rouge s’arquait en un sourire pervers mon sang de vampire semblait réagir immédiatement à l’appelle de son charisme et j’étais tiraillé entre l’envie de lui sauter à la gorge ou de lui sauter dessus tout court.
            Dante.
            L’image de Dante me revint aussi tôt me lançant une sorte de décharge électrique en pleine tête. Une douleur passagère mais brusque.

«  Luciole ? »
«  C’est rien, une migraine. »
«  Ne dis pas n’importe quoi, nous ne sommes pas sujet aux maladies. »

               Il s’approcha l’air inquiet, son visage déformé par la soif avait changé en un air presque fraternel.

«  Le psychisme d’un vampire est très fragile en particulier lors de l’initiation complète. Ton côté humain est plus présent chez toi qu’en aucun autre vampire, il se peut parfois qu’il prenne le dessus sur ta nature. »

«  Ca explique la voix qui me parle lorsque je redeviens normale. »
«  Oui. Ca passera, d’ici un an tu sera totalement initier à ta véritable nature. »

               Sorine eut un sourire presque tendre tout en tapant sur ma tête. Je me demandais quel âge il pouvait bien avoir ? Je ne parle pas des siècles mais l’âge à laquelle il a arrêté de vieillir. Peut être vingt ans, ou vingt quatre. Cela dépendait de ses comportements, sa maturité et sa puissance le vieillissait quelque peu mais lorsqu’il avait cet air enfantin ou excentrique je lui donnais la vingtaine. C’était sans doute indiscret de demander et puis il me demanderai pourquoi je me posais une question aussi stupide. La raison c’est qu’il m’intriguait et puis après tout, il était le seul immortel que je connaissais.

«  Tu as coupé mon enthousiasme ! Nous partons en chasse. »
«  En chasse ? »
«  Nous allons chasser notre dîner, » dit il tout joyeux

                 Vingt ans.

«  Vous me faites penser à un enfant la veille de Noël, » dis je en me retenant de rire
«  Et toi c’est bien la première fois que je vois un sourire sincère sur ton visage. »

               Vingt quatre ans.
               Etrangement il semblait…heureux ?

«  Ca vous fait tant plaisir de me voir sourire ? » Demandais je intriguer
«  J’ai toujours été un grand sensible, » dit il d’une manière si théâtrale que mon sourire se transforma en rire

             Nos regard se croisaient et nos rires se mélangeaient. Peu à peu les éclats de voix s’éteignaient, pourtant nous continuions de nous fixer.

«  C’est étrange cette situation, » dit il aussi tôt en gardant son sourire
«  Etrange c’est le mot. »

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Vendredi 29 mai 5 29 /05 /Mai 18:45

                   
           Il se redressa soudainement sur ses jambes, remit son col de veste et se retourna vers moi avec le même entrain qu’au moment où je suis arrivé dans la cuisine.

«  Allons manger. » 

                  Il avait reprit l’air d’un vampire affamé, son aura dévastatrice était plus puissante que jamais, j’en eut presque le souffle coupé. Je percevais son impatience, son talent, sa grandeur, je me sentais écraser sous une telle présence. Il se retourna un sourire fier et presque jubilatoire de me voir courber l’échine sous sa domination bestiale. 
                 Oui c’était animal, instinctif, j’étais le faible, il était le fort. J’étais vulnérable et une proie facile. Son visage pure et sadique se gravait en moi et je n’arrivais pas à quitter mes yeux de ses prunelles rouge brillantes de supériorité, cette fois c’était différent, je semblais me renforcer sous la rivalité comme si le présence d’un être capable de m’écraser d’un claquement de doigt me faisait plaisir. Je sentais mes canines prêtes à l’emplois et mes lèvres s’entrouvrir sans que je puisse le contrôler, le grondement de ma poitrine s’intensifiait et remontait le long de ma gorge peu à peu, il me brûlait à mesure qu’il parcourait ma carotide.

«  Tu es prêt à chasser, » dit il dans un chuchotement

              J’avais l’impression qu’il me le susurrai à l’oreille, son visage devenait de plus en plus démoniaque et excitant, ses dents pointus me fit frémir et le grondement explosa dans la maison comme pour le prévenir. Puis en un courant d’air il traversa la maison et sans me diriger je le suivais. J’étais à l’affut de ses mouvements et je semblais le suivre comme un prédateur. Pour son plus grand plaisir j’allais aussi vite que lui.

«  Tu n’es plus un vampire raisonnable lorsque tu chasse Luciole, tu restes maître de toi-même mais avec difficulté. Tu deviens un véritable prédateur nocturne et ta force se décuple à chaque fois que ton côté primitif prend le dessus, tes sens sont à vif et le moindre rival qui rode autour de toi te rend encore plus agressif. Ma présence va t’aider à capturer tes proies car les vampires sont des êtres fier et compétitif. Ils nous faut le meilleur, il nous faut du pouvoir et de la reconnaissance ! Toujours plus. »

              J’écoutais ses paroles avidement et le suivait à travers la ville mais l’allure était si rapide que les humains ne nous voyaient pas. Je prêtais plus attention à ce qui nous entourait et le ciel semblait seul capable de nous observer, nous étions dans une autre dimension au dessus du monde humain. Nos capacités étaient si fantastiques qu’invraisemblables, il n’y avait pas de mot pour définir cette sensation d’invincibilité.

«  Tes pouvoirs sont au dessus de tout ce que tu peux imaginer, tu pressens les choses, tu reconnais mieux un saint d’un criminel. Attaques ceux qui te semble les plus appétissant ! »
«  Les hommes ? »
«  Tu comptais te nourrir de chat ? »

              Sorine allait plus vite d’un seul coup, son attaque fut plus rapide qu’un éclair, d’un saut léger et félin il bondit sur un homme seul fumant dans une ruelle malfamée. Je m’étais arrêter pour observer sa manière faire, il avait moins de carrure que sa proie et pourtant il le soulevant comme une plume. Le visage cacher dans son cou je me léchais les lèvres à l’écoute des bruits de sucions, l’homme qu’il tenait avait une odeur si appétissant que mes narines en frémissaient. Il n’avait rien de particulier, juste cette odeur d’innocence qui planait, cette odeur d’insouciance et de souffrance profonde. C’est cette souffrance qui rendait la viande si juteuse sans doute. Soudainement le corps tomba au pied de Sorine, celui-ci se retourna la bouche à peine sali par le sang qu’il retira d’un geste bref de l’index. Il eut un léger tremblement de plaisir et me regarda en me défiant, je compris qu’il me provoquait. C’était à mon tour.

«  Ne calcule rien. Obéit à ton instinct, fie toi à lui et suis l’odeur la plus alléchante. »
«  Pour l’instant votre odeur est la plus alléchante dans le coin. » Dis je avec sincérité

              Il me répondit par un sourire et se déplaça à nouveau à la vitesse de la lumière. Je le suivis avec l’envie de me jeter sur lui. Ce désir m’excita encore plus puis une odeur fine, c’était faible mais je sentais la déchéance, la présence d’une proie perdu et sombrant dans un désespoir appétissant.

«  Une jeune femme. » Dit Sorine aussi intriguer que moi
«  A peine plus âgé que moi, » dis je à mon tour en la cherchant avidement
«  Elle veut en finir avec la vie. J’entends de l’eau… »
«  Un lac ? »

                 Sorine courut à nouveau et je le suivais automatiquement, très vite je pris le devant sans continuer à le suivre car je traquais. Je l’entends pleurer, je l’entends prête à sauter. Au fond du parc certainement au bord d’un lac, elle voulait se suicider. Je la vis au loin et j’augmentais la vitesse en un centième de seconde j’étais prêt d’elle alors que j’allais lui arracher l’artère une autre décharge électrique dans tête me mis à genoux de douleur. J’entendis la jeune femme crier de terreur puis ce fut le silence, je n’entendais plus rien, ni la forêt, ni l’eau, je ne pressentais ni son désespoir ni la déception certaine de Sorine face à mon incompétence. Je me hurlais presque déçu, à l’idée d’être un moins que rien, d’être nul me rendait fou de rage ! A l’idée que Dante ne soit pas fier de moi que Sorine soit inatteignable, à l’idée que je sois faible la douleur dans ma tête était d’autant plus forte ! Mes entrailles semblaient se déchirées, ma cage thoracique s’écartée et tout mon corps semblait écartelé. Mes yeux me brûlaient, le grondement rugissant de ma gorge profond et bruyant telle une bête à l’agonie, j’avais l’impression que ma bouche se déchirait à force de hurler et que ma peau était percée par deux immenses mains monstrueuses tentant de s’extraire de mon corps. Puis ce fut le noir, l’oxygène me manquait, mes poumons brûlaient et la dernière chose dont je me souvienne ce fut le visage de Sorine riant dans la cuisine. Comme un être humain. 


                  Eveil.
«  C’est troublant à quel point tu lui ressembles…Tu as les même beaux cheveux blond, le même regard arrogant et si innocent à la fois. Imperturbable, c’était cette facette si fragile qui faisait toute sa force et son charisme. Gabriel… » 
      
                 La douceur d’une main, sa froideur presque apaisante, l’odeur d’un matin humide. J’ouvrais peu à peu les yeux et me retrouvais au milieu de drap blanc avec à mes côtés un homme à la peau nacrée, des yeux sombres avec une pincé d’or et des cheveux ébène fin comme de la soi recouvrant un peu son regard. Le visage sombre et inquiet mon cœur s’emballait à chaque caresse fraîche de sa main le long de ma joue.

«  Tes yeux sont rouges, » dit il d’une voix faible
«  C’est mauvais signe ? » Je demande en regardant Sorine
«  Pas du tout. Ta nature prend le dessus sur ton côté humain. »
«  Que c’est-il passé hier ? »

                Sorine reste silencieux, je le sens agacé, il cesse ses caresses et se relève en s’approchant de la fenêtre comme si il allait m’annoncer une très mauvaise nouvelle.

«  Il semblerai que ta facette humaine ne désir en aucun cas tuer. Tu sais cette présence au fond de toi qui pense sans cesse à Dante, qui rêve de ses bras chaud. Cette partie est bercé dans un monde humain et est dégouté à l’idée de devenir … « un monstre », me dit Sorine. Hier quand tu as voulu attaquer la jeune fille cette partie à agis sur ton psychisme, ta faiblesse. Tu te tordait de douleur et même si tu ne t’en souviens pas-tu es devenu incontrôlable ! Tu t’es nourri de dix hommes hier soir ! »
«  DIX ? »
«  Une vrai bête…J’avoue que je ne pensais que ça allait être aussi dur que de finir ton initiation. Lorsque tu es vampire tu semble maître de toi tout en conservant un peu de ton angélisme tu accepte ta primitivité. Seulement le Luciole qui a vécu dans l’ignorance pendant seize ans est utopique et ne se confond pas avec ta nature. Le but de ton initiation est d’assembler cette partie à ton vampirisme sans pour autant la faire disparaitre, certain côté s’assemble déjà à ta nature comme ton amour pour Dante. Tu le ressens même lorsque tu es vampire."

                  Il a raison, plus il prononce son nom est plus la douleur est vive en mon cœur. Je me rends compte à quel point il me manque.

«  Comment puis je contrôler cette humanité en moi ? Je ne vais pas devenir une bête chaque nuit ! C’est pour ça que Dante vous a demandé de vous occuper de moi non ? »
«  Et je m’en occupe. Seulement tant que ton humanité n’aura pas accepter son sort tu ne pourra pas la contrôler. »
                 J’étais si fier d’être différent, d’avoir encore l’âme d’un homme et pourtant à présent j’ai honte de cette tare qui m’empêche de continuer. Je ne désir pas voir Dante s’éloigner par peur de mon instabilité. Je refuse de perdre le seul être qui compte à mes yeux. Je préférais encore mourir plutôt que de voir la déception dans son regard.

«  Détruisez cette partie. Je dis sur de moi. Il ne faut pas qu’elle m’empêche de garder une maîtrise totale de mon corps ! Lorsque que je deviens un vampire fou je ne me souviens plus de rien et ça me terrifie ! Je serai capable de tuer des êtres qui me sont cher sans m’en rendre compte et je refuse cette idée. »
«  Il ne faut pas la détruire. Si tu venais à t’en débarrasser tu perdras toute humanité, toute raison et toute morale. Tu perdrais ton amour pour Dante, un vampire ne peut pas aimer comme un être humain. »
«  Si cela peut le protéger je serai capable de renoncer à tout même à lui ! »

             Sorine s’est redressé soudainement, le visage déformé par la colère.

«  Arrêtes donc de dire n’importe quoi ! Tu ne ferai que l’exposer encore plus au danger, si il devenait trop alléchant tu le dévorait sans attendre ! Même les plus grand immortels n’ont pas abandonné totalement leur humanité, tu en as besoin pour rester raisonnable. Beaucoup d’entre nous sont dominés par le côtés vampire mais aucun n’est devenu un monstre sans sentiment. Ce sont tes émotions qui font toute ta puissance ! Cesse d’être un enfant et grandit un peu ! Si tu veux être un homme tu dois être capable de te former complètement, tu dois combattre cette facette de ton existence ! »
«  Mais comment ? J’en suis incapable. »
«  Cesse d’abandonner avant même d’avoir commencer ! Tu n’es qu’un lâche je me demande bien comment tu peux être descendant d’un vampire aussi puissant avec si peu de courage !! »

              Les paroles de Sorine avait dépassé sa pensée, il se recula brusquement se rendant compte qu’il avait trop parlé.

«  Je croyais que mes parents n’était pas plus fort que des hybrides ? Je croyais qu’il n’y avait que leur intelligence qui était reconnut ? »
«  Tu ne sais rien de ton existence mon pauvre Luciole, » dit il un sourire sadique sur les lèvres
«  C’est triste n’est-ce pas ? Vouloir qu’un être comme moi soit équilibré alors qu’il n’a aucun souvenir de son enfance et que par conséquent n’a aucun passé. »

               Je me suis levé, la voix sur un ton de reproche, les poings serrés ma colère n’avait jamais été aussi puissante. Soudainement j’en voulais à Dante, à Sorine ! Je leur en voulais de me cacher mon passé, ils en savaient plus sur moi que moi-même ! C’était insupportable d’être traiter comme un enfant qui ne comprend rien et qu’après on vous demande de vous comporter en homme.

«  Ne me pousses pas à bout Luciole, je serai capable de détruire tous tes jolis rêves de vivre un jour heureux au milieu d’une prairie, embrassant ton tendre Dante ! Je serai capable de te rendre fou. Tu ne me connais guère. Quelques mots suffiront à te déstabiliser à jamais mais je ne le ferai pas car tu n’es pas capable de les assumer pour l’instant ! »
«  J’en assez d’être votre jouet. »
«  Tu préfère être celui d’un homme qui couche avec la moitié du pays ! »

                  La rage monta en moi, sans vraiment y réfléchir mon bras parti en direction de Sorine. S’écrasant sur le mur en détruisant une bonne partie. Je n’avais rien senti, aucune douleur et pourtant j’avais l’impression d’avoir mis un coup de massue contre du bêton. La haine en moi était si grande, que mes yeux me piquaient d’avantage, ce côté bestial reprenait le dessus. Ma bouche s’écartait sur mes canines et mon sang bouillait dans un corps de glace, je laissais échapper un cri de frustration. Mon poing ne s’était pas abattu sur le visage sarcastique de Sorine. Le grondement était si puissant que la maison en tremblait, je me suis retourné mais Sorine n’était plus dans la pièce et pourtant je sentais son odeur toute proche. Je croisais mon visage sur une glace au dessus d’une coiffeuse, je me fis presque peur. Mon visage aussi pâle soit il, avait gardé sa beauté mais mes yeux était ceux d’une bête assoiffée, les pupilles n’était plus qu’un fin trait au centre de prunelles vermeilles.
                 Soudainement je sentis une pression énorme sur mon corps et je me suis écrasé comme un insecte sous le pied de Sorine, il ne semblait y mettre aucune force mais la pression était si forte que je n’arrivais pas à me relever, je criais et tentais de me débattre mais rien n’y faisait. Je n’étais qu’une larve sous la patte d’un géant. Il me regardait de haut et m’observait comme si j’étais un animal, je vis ses yeux aussi perçant que les miens, son calme était terrifiant ça ne faisait qu’augmentait mon envie de lui arracher les membres. Il se baissa lentement, j’arrêtais de crier mais je grondais comme un loup en cage, sa somptueuse voix me sifflait dans les oreilles.

«  Je pourrai te tuer d’une seule gifle, je pourrait t’écraser les os. »

                   Son pied pressait avec plus de force et j’entendis un craquement sonore contre le sol qui m’arracha un grondement.

« Je pourrai faire de toi un vulgaire légume ! Alors ne te surestime pas ! » 

                    Il se retira de sur moi et remis ses manches de chemise avec un calme olympique tout en me regardant me redresser avec précaution. Il restait là, attendant que je décide d’attaquer où bien de me calmer.

«  Nous partons » Dit il « Je vais t’apprendre à te battre comme il se doit. »

«  Vous ne m’en voulez pas ? » Je demande toujours en colère mais surpris
«  Tu exprimes de plus en plus tes émotions et c’est bon signe. Je ne peux que espérer t’énerver plus souvent ton éveil ne sera que plus rapide. »

                     Je retrouvais peu à peu mes esprits et je commençais à m’en vouloir d’avoir agis de cette façon, Dante n‘aurai pas été fier de moi. Ca ne m’était jamais arriver de m’emporter à ce point et plus je pensais à ce qu’il m’avait dit plus je sentais ce pincement dans mon cœur me faisant courber l’échine.
                   Mon humanité, je la sentais se tordre de douleur.
                   Ne résistes pas ! Le seul moyen de ne plus avoir de problème et de connaître toute la vérité est de ne faire plus qu’un alors arrête d’empêcher ce qui tôt ou tard viendra.
                   Nous avions quitté la maison comme prévu et nous marchâmes dans la ville comme des mortels nous mélangeant à la population. Les habitants ne nous prêtaient même pas attention, sauf parfois quelques jeune de mon âges qui regardaient Sorine avec intrigue. Son accoutrement n’était pas des plus récent il faut être franc.

«  Sorine ? »
«  Hum… »
«  Ce que vous avez dit sur Dante…Vous le pensiez vraiment ? » Je demandais mon cœur de mortel serré
«  Je te l’ai déjà dit. Dante n’appartient à personne… »

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Lundi 1 juin 1 01 /06 /Juin 19:47

                      Je sentis comme une fissure et un cri terrible résonner au fond de moi. Je pressais ma main sur ma poitrine tentant de calmer la douleur qui, je sentais, réveillait mon agressivité. Je ne voulais pas à nouveau devenir furieux, je devais me contrôler. 
                      Nous avons marcher deux heures, dont une heure dans les bois et nous sommes arrivés sur un petit plateau entourer d’arbre. Sorine s’était arrêté en tendant les bras vers le ciel, il adorait ce genre d’endroit et cela me rappelait un peu le fauteuil à côté de la fenêtre de son bureau, je suis sûr qu’il passait des heures à regarder le soleil se coucher puis les étoiles apparaitre dans le ciel.

«  Et bien allons y ! Ce soir nous mangerons sans doute des biches. »

                   Il se retourna le regard aussi menaçant que tout à l’heure sauf que moi je n’étais plus aussi exciter, même si son appel éveillant en moi un début d’agressivité.
                   Sans plus attendre il vint à moi avec une rapidité qui dépassait l’entendement, même hier soir il ne semblait pas aller aussi vite, puis je vis comme au ralentit la venu de son poings et pourtant je ne réussi pas à l’arrêter. Je le pris en plein visage. Mon corps s’envola à des mètres de là s’écrasant sur un tronc d’arbre. La force de Sorine était impressionante. Je me suis redressé et l’arbre manqua de me tomber dessus. Je me suis retourné incrédule, puis j’ai regardé Sorine comme si il était fou.

«  Tu n’es plus aussi combatif ! Tu dois te défendre et avoir la ferme intention de me tuer sinon comment feras-tu face au vampire que tu veux tuer hein ? Tu restera là sans bouger ? Comme un enfant que tu es ! Il ne te semblera pas plus méchant qu’une souris, pas plus mauvais que toi mais son aura et si puissante qu’elle pourrait à elle seule t’écraser, tu n’aura plus aucun espoir. Tu dois t’entrainer, tu dois te battre et cette entrainement t’aidera à t’éveiller plus rapidement. Imagine que j’ai tué tes parents et est l’intention de me tuer !! »
«  Je n’y arriverai pas. »
«  Moi j’ai l’intention de te tuer, si tu ne résiste pas tu mourra. »

                   Sur ce mot il m’attaqua à nouveau, cette fois il n’y avait pas de ralentit, je partais dans le décor à chaque fois et mon corps ne semblait pas aussi résistant que ce que je croyais. Mes os avait la résistance du granit mais face à la puissance d’un vampire je n’étais qu’un vase de porcelaine. Je ne saignais pas et pourtant j’avais l’impression d’être passé dans un rouleau compresseur, à chaque attaque c’était une douleur plus forte, un coup plus fort, un cri de plus arraché. Je ne savais pas comment me défendre, je tentais d’esquiver mais j’étais trop lent et lui trop rapide.

«  Tu essayes c’est déjà ça ! » Dit il avec enthousiasme. 

                    J’étais épuisé alors qu’il avait ce panache invraisemblable.

«  C’est ta facette encore humaine qui t’épuise, quand tu te sera totalement éveiller tu ne dormira même plus et tu sera mettre de ton énergie. »
«  Vous allez me tuer sans même que je puisse vous touchez » dis je le sourire au lèvre

                    Je tenais plus debout et je commençais à voir trouble. Je t’en prie ne résiste pas, joins toi à moi nous pourrons lui montrer de quoi nous sommes capable ! Je reçu un coup de plus et j’entraina avec moi de la terre, un arbre en moins. Il fallait que je retrouve la même rage de vaincre que tout à l’heure, Sorine lui ne semblait même pas en avoir besoin à moins que le fait que j’ai abîmer « Lucie » l’ai rendu furieux ? J’en avais presque envie de rire. Je n’étais vraiment pas fait pour me battre.

«  Tu es pathétique Luciole ! » Il s’approcha de moi à grand pas
«  Je n’y arrive pas… »
«  J’en ai marre d’entendre cette phrase ! Pas étonnant que Dante ne fait que ce jouer de toi ! Si je te disais qu’avec moi il n’était pas si long, pas si timide. Si je te disais qu’il ne désir que moi et que tu le ressens aussi bien que moi. C’est ça qui t’as énerver lorsque je suis venu te chercher pas vrai, tu sentais que Dante avait envie de moi, plus qu’il n’aurai de désir pour toi. Jamais tu ne le connaîtra comme je le connais, il ne te fais même pas confiance, d’ici un an il t’aura complètement oublier. C’est moi qu’il attend et surement pas un gamin. Rappelles toi tous ses hommes qui rentraient chez vous avec une seule envie, coucher avec ton cher et tendre, Dante se fichait totalement que tu sois présent, que tu sois blessé tout ce qui lui importe c’est son cul ! »

               Sorine esquiva le tronc d’arbre que je lui avais envoyé, il eut un sourire triomphant et m’attaqua avec plus de force sauf que cette fois je réussi à esquiver son attaque seulement je n’avais pas vu son pied droit qui s’approchait également. Je parti à nouveau dans le décor mais je retombais sur mes pattes tel un félin, je le regardais humant son odeur d’Originel et tout mon corps bouillait à la vue de son cou si appétissant. J’accouru à lui pour lui écraser le visage sur le sol mais quand ma main fut à proximité il l’attrapa avec une poigne de fer, son sourire s’agrandissait toutes dents dehors. Sa main se ferma sur la mienne et pressa avec une force inouïe mais je résistais. Mes dents grinçaient et mon pied droit partie à vive allure avec pour seul appuie, son bras.
                 Nos auras avaient une telle ampleur qu’à des kilomètres à la ronde des vampires pouvaient nous sentir, et à mesure que je me battais contre lui je sentais ma force se libérer de moi, je me sentais renaître comme un nouveau né. Je me sentais plus léger comme à ma Libération, j’avais cette sensation de divinité et que rien ne pouvait m’atteindre, j’avais cette fierté insurmontable et ce sadisme naturel qui grandissant plus je résistais aux attaques de Sorine. L’attirance était plus grande, les attractions avaient plus d’ampleur sur moi et le parfum de mon immortel m’envoûtait peu à peu sans qu’il s’en rende vraiment compte. Je sentais s’effacer mon humanité faisant place à ma véritable nature. Pour la première fois depuis seize ans, je me sentais moi-même. Mon éveil était totale, mes sens étaient plus aiguisés que jamais, ce qui m’entourait m’était si clair et si proche même les voix de la ville me parvenaient aux oreilles. J’avais l’impression que chacune de mes nouvelles attaques étaient plus forte, plus calculer, j’arrivais à anticiper les siennes et à parer. J’étais heureux, c’était un bonheur suprême, c’était une jouissance inconnu à ce jour qui me donnait des frissons et me donnait des ailes.
                   Je pouvais quitter le sol à plusieurs dizaines de mètres avec un simple saut. Toutes mes facultés étaient centuplées ! Ce plaisir était inatteignable ! Je ne l’avais que lorsque je croisais le regard de Sorine, il était aussi heureux que de danser cette valse macabre avec moi. Notre combat était spectaculaire et je percevais de plus en plus qu’il se battait avec plus de sérieux. J’avais l’impression que d’ici quelques heures j’arriverai à me battre à un niveau presque équivalent même si mes gestes étaient encore trop maladroit pour le battre. Je sentais une puissance inépuisable à l’intérieur de moi.
                    Soudainement je sentis l’air fendu, un sifflement étrange s’approchait de nous je m’écarta aussi tôt de Sorine en faisant un bon en arrière, j’atterri avec grâce sur l’un des nombreux tronc qui jonchait le terrain.

«  Heureux de te revoir Sorine. » Dit une voix douce mais pleine de sarcasme

                   Je sentis à nouveau cette odeur, un parfum différent, une odeur plus piquante que celle de Sorine. Je sentais l’odeur du sang, je me suis retourner et je vis des yeux écarlates sur un homme mince aux long cheveux vermeilles. Des habits du même type que ceux de Sorine, son aura était plus effacée mais son charisme était très prononcé.
                   Un Originel.

«  Aaron. » Sorine ne s’approcha pas du vampire pour autant 

                    Je sentais que Sorine n’était pas aussi heureux de le voir lui, il semblait même très agacé mais il ne le montrait pas. Je n’ai pas bougé attendant que le tension retombe un peu. Le fameux Aaron ne souhaitait pas s’approcher non plus surement que d’interrompre un vampire comme Sorine était une mauvais idée. Ils ne faisaient que se regarder. Aaron, portait des habits plutôt clair contrairement à Sorine, ses cheveux très long aussi fluide que de l’eau bougeait au rythme du vent je sentais un parfum de poudre. Je regardais l’objet qui avait siffler en tranchant l’air, c’était un fin couteau et je savais que cet immortel en possédait plusieurs. Il semblait plus vieux que Sorine et pourtant il dégageait moins de force, je me sentais moins impressioner par sa présence. Etais ce parce que j’étais éveillé à présent ?
                      Le vampire ne me donna aucun frisson d’excitation, je le regardais avec indifférence mais curiosité. Je me demandais si il maîtrisait son aura ou si j’avais raison dans mon analyse.

«  Que veux tu ? » Demanda enfin Sorine
«  Te ramener bien sûre ! Cela fait des mois que tout le monde te cherche tu sais ? Ce n’est pas bien de disparaître ainsi, nous sommes tous très inquiet. » Dit il en gardant son sourire hypocrite sur les lèvres 

                  L’excitation commença à monter en moi. Je n’aimais guère cet immortel, il me donnait envie de l’entendre crier de douleur. Je m’imaginer déjà lui bondir dessus et le décapité avec efficacité. Son air hautain me faisait presque rire car je me sentais si supérieur à lui, l’air devenait alléchant, il est bientôt l’heure de passer à table. 
                  Sorine me regarda aussi tôt et me lança un regard d’avertissement, il avait compris ce que je manigançais, je lui souri instinctivement et il fronça les sourcils.

« Tu sais Gabriel est très fâché… »

                    Encore ce Gabriel ? Alors tous les vampires le connaissent ? Je me tournai vers Aaron cette fois qui ne prêtait guère attention à moi.

« Tu dira à Gabriel que ces humeurs me laisse froid d’indifférence. Quant à toi tu peux rentrer chez toi je ne reviendrai pas tout de suite. »
«  Ne sois pas idiot Sorine ! Tu perds ton temps à discipliné un simple vampire de seconde zone ! »

                    Un grondement rugis dans ma poitrine mais je le maîtrisais. J’avais de plus en plus envie de boire son sang, je me concentrais sur les veines de son coup et avalais ma salive.
«  Aaron, » sourit Sorine pour la première fois depuis le début de leur conversation, « tu es encore plus stupide que ce que j’imaginais. C’est toi le vampire de seconde de zone ce n’est pas parce que tu es un chien de Gabriel que tu vas entrer dans la cour des grands. N’oublie pas d’où tu viens. »

                    Aaron sentit comme une gifle sur sa joue. Il fronça les sourcils et ne souriait plus.

«  Je ne fais pas partie de l’élite mais moi au moins je ne suis pas un rebelle. »
«  Pauvre Aaron tu serai capable de manger de l’herbe pour Gabriel et c’est justement tout le contraire qu’il aime chez moi. De plus ce jeune vampire est bien plus fort que ce que tu crois. Il est même d’une puissance que tu n’es pas capable de percevoir, elle est bien au dessus de toi. » Sorine prenait l’avantage.
«  Ne me fait pas rire je ne sens même pas son aura tellement elle est mince ! »

                   Cette fois je ne pouvais me retenir, en une fraction de seconde j’étais derrière lui et le seul qui semblait m’avoir vu était Sorine car il écarquilla les yeux quand il m’aperçu dans le dos de l’Originel qui continuait de rire. Je souris de plaisir, j’étais bien plus fort que ce que j’imaginais.
                   Cet immortel ne m’avait même sentit derrière lui, je soufflai délicatement le long de son cou et lui pris la gorge quand je compris qu’il m’avait senti. Je le souleva du sol et il se débattait tant bien que mal ma poigne était celle d’un dieu.

«  Non Luciole ! Ne fais pas ça ! » Cria Sorine
«  Vous n’avez pas confiance en moi mon cher Sorine ? » Je lui demandais avec une innocence feinte
«  Lâches moi ! » Cria Aaron suspendu dans les airs tout en tentant de planter ses griffes dans ma main

                      Je m’approchais de son oreille lentement et je sentais la peur de Sorine, ce n’était pas de l’acte dont il avait peur mais des conséquence. Qui lui faisait peur ?

«  Dites moi Aaron avez-vous peur de mourir ? » Je demandais en lui léchant le cou
«  Luciole ! » Cria à nouveau Sorine
«  Qui es tu ? » Me demanda Aaron
«  Je m’appelle Luciole mais ça n’a plus d’importance vu que vous n‘aurez pas le temps de vous en souvenir. »
«  J’écouterai Sorine si j’étais toi. Même si tu me tues tu sera un hors la loi et tous les vampires seront à ta poursuite. Tu mourra à ton tour ! Ainsi que ton cher Sorine. »
«  Luciole lâches le. » Sorine s’était approché et était maintenant juste devant Aaron.

                        Je lâchais Aaron qui s’écroula par terre en toussotant.

« Gabriel aura vent de ce qui vient de ce passer je vous le promet ! » Menaça Aaron
«  Va donc dis lui que je l’embrasse, » rajouta Sorine
«  Je n’y manquerai pas. » Aaron partit à vive allure.

                       Je souriais d’avoir le dessus sur d’autres Originel, ma tête se pencha sur le côté pour regarder l’ombre de Aaron disparaître. J’étais frustré, sa venue avait éveillée mon appétit. Sorine me retourna et me mit une gifle bruyante et douloureuse.

«  Tu es fou ! Si tu l’avais tué nous aurions été mort dés demain ! Qu’est-ce que je t’ai dis sur le cannibalisme ! »
«  Il vous a insulté, je n’ai pas supporté son air hautain. »
«  Je ne le supporte pas non plus et je sais me défendre tout seul. »
«  Je ne vous aies pas défendu. » Dis je rouge de honte
«  Oui c‘est ça, » dit il souriant. « Tu as un véritable problème mon jeune Luciole ! Ton impulsivité ! Heureux que tu te sois éveillé et que ta puissance dépasse l’entendement mais si tu ne te contrôle pas un petit peu tu risque d’avoir de gros ennuis. »
«  Comme vous, » dis je moqueur, « on a fuit la cours, noble Sorine ? »
«  C’est un peu ça. » Dit il moins amusé
«  Il serait peut être temps que vous me parliez de ce Gabriel non ? »
«  Plus tard. Tu meurs de faim je n’ai pas envie que tu me manges pendant que j’ai le dos tourner »

                  L’idée était intéressante pourtant.

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Mardi 2 juin 2 02 /06 /Juin 18:52

                        L’essence de vie sur une lèvre violacée… 
                  Les impulsions, les vagues de frissons, humant l’air et l’odeur du gibier. Le paysage défilait, je l’entendais frais, gros, un cadavre ambulant. Ses prunelles à l’affut du moindre mouvement. La sueur sur sa fourrure toujours en danger face au prédateur, ces bêtes étaient sans doute les seuls êtres vivants conscient de notre existence. Les seuls qui n’avait pas la parole pour tout révéler à un monde céciteux.
                 Je me suis nourrit d’un cerf pour cette soirée, ce fut la première fois que je goûtais réellement au sang et ce ne fut guère une bonne expérience. Le sang était dur et amer, il n’avait rien de la description que me faisait Sorine, il n’avait rien du voluptueux, savoureux rêve de mille et une nuit. Il n’avait rien de l’idée que je m’étais faite la veille en traquant la jeune femme, il n’avait rien de pourpre et fluide. Ce n’était qu’un vulgaire verre d’eau.

« Oh Prince les fruits de la forêt sont-ils à votre goût ? »

Demanda Sorine en faisant une révérence ironique Il s’essuyait les mains pendant que je grimaçais, la bouche et les habits trempés de sang. Lorsque je chassais j’avais perdu toute grâce, pas plus élégant qu’un ours.

« C’est un désenchantement. » Dis je en abandonnant la bête vidée
« Tu ne te souviens pas du sang des humains mais ton corps oui ! Il ne peut donc supporter un sang inférieur à ce que tu as put goûter jusqu’à présent. » 

                      Je suivis Sorine à travers la forêt, la nuit tombait peu à peu et je sentais que je retrouvais de l’énergie comme si j’avais sauter dans une eau glacée pour me réveiller. Je frissonnais de bien être et m’étirait de toute ma hauteur. Je sautais de pierre en pierre suivant mon instructeur, mes forces m’étaient revenus au fur et à mesure que l’épais manteaux d’étoiles recouvrait la montagne.
                       Sorine s’était soudainement arrêter pendant que je marchais tranquillement derrière lui m’habituant à mes nouvelles facultés. Tout me semblait si clair, malgré le noir je voyais comme en plein jour et j’avais les yeux grand ouvert. Je m’arrêtais pour regarder Sorine, je fut frapper par la splendeur de son visage sous les rayons de Lune, j’avais beau vouloir détourner le regard l’attraction était trop forte. Il avait les paupières fermées, la peau lisse comme une pétale rose, les lèvres nuancés, les cheveux retombant négligemment sur ses cils, caressant ses fossettes. Les bras le long du corps, il se nourrissait de la lumière, ses habits recouvraient tout son corps et les moindres parcelles de peaux découvertes étaient d’autant plus remarquable. Je sentis comme une vague de frisson et ravalait ma salive, le temps s’arrêtait autour de nous et lentement il redressa le visage, ouvrait délicatement les paupière fixant la roche et je cru pendant une seconde y voir refléter la mélancolie.

« Les étoiles sont magnifiques… » Dis je d’une petite voix sans m’approcher

                    Il continuait de fixer le sol en souriant, un sourire si pure qu’il en était imparfait. J’eus enfin le courage de me retourner et de m’étirer à nouveau, je retrouvais mes esprits en essayant de continuer à sauter sur les roches avec finesse. Après quelques secondes j’entendis que Sorine me suivait et j’en fut soulagé seulement pour une raison que j’ignore, l’image de son regard à cet instant m’obsédait. A quoi pouvait il bien penser ?

«  Si tu ne te dépêche pas j’arriverai au sommet avant toi ! »

                    Sorine me passa devant alors que je rêvassais, il sautait de roche en roche rapidement. Il avait à nouveau cet entrain enfantin qui me redonna le sourire et fit disparaître mes interrogations. Je me prêtais à ses amusements en faisant la course avec lui jusqu’au sommet.

«  Aller Luciole ! Tu traines ! »
« Ce n’est pas du jeu ! »

                   Dis je pour justifier ma lenteur, il est vrai que j’étais encore loin de l’égaler, surtout que ce n’était qu’un jeu mais le paysage défilait de plus en plus vite. Nous évitions les arbres astucieusement de manière à s’en servir pour aller plus vite car la terre était de plus en plus pentues. Je l’entendais rire de bon cœur et se moquer de moi, je riais à mon tour tentant de le dépasser en vain il gardait quelques mètres d’avance à chaque fois que j’étais à sa hauteur. Puis il n’y avait plus d’arbre. Nous étions au sommet de la montagne.
                 J’en eus le souffle coupé ! La ville lumineuse était si petite qu’on aurait dit un tas de fourmis. Je m’approchais du bord époustouflé.
                 Sorine y était déjà, droit, fixant l’horizon.

«  Oh temps suspend ton vol ! » Cria-t-il en ouvrant grand les bras

               Je l’observais à nouveau, fasciné, il était si étrange et si mystérieux.

« Vous semblez si heureux lorsque vous êtes ainsi… »
« Ce sont des moments que j’aimerai arrêter. » Il se retourna vers moi les yeux écarlates « Et toi Luciole ? Quand sera-tu heureux ? Tu penses encore que c’est près de Dante qui te considère comme un objet, de grande valeur certes, mais un objet ? Tu ne veux pas prendre ton envole et vivre par tes propres moyens ? »
« Est-ce, ce que vous avez fait ? En quittant Aaron et Gabriel ? » 

              Son visage devint plus sombre et il s’assit à même l’herbe face à la ville. Je vins m’assoir près de lui avec la ferme intention d’en apprendre plus sur lui.

« Les vampires sont partout. Ils ne s’en rendent pas compte, aveugles hommes, ils se croient seul sur Terre, ils se croient au sommet de l’évolution. Pourtant nous sommes là, plus malin car nous les confortons dans leur illusion de domination ! Si tous les vampires décidaient de prendre le monde ils l’auraient déjà fait mais quel utilité a un monde dans le chaos ? Nous restons donc dans l’ombre, nous vivons avec eux et nous nous nourrissons d’eux. C’est ainsi. La loi du plus fort. » Il prit un temps puis continua « Parmi tous ces immortels la plus part sont des Originels, avec du sang de vampire. Certain descendent des plus vieilles familles de vampire et possèdent la faculté de faire des hommes d’autres vampires ! Seulement ils ne sont pas complet, ce sont des demi-damné, des hybrides comme on les appelle. Dans ses grandes familles les vampires y sont puissant, plus que tous ! Et sont donc respecter et à la tête de notre communauté. Mal traité l’un d’eux, les ignorer ou même leur manquer de respect serait passible de la peine de mort, ils sont nos précieux sang pure depuis des générations. »
« Vous en faites parties ? »
« Je suis l’héritier de la famille Guild, une très ancienne famille de vampire anglaise. Pendant le Moyen-âge nous dûmes venir nous réfugier dans le royaume d’Autriche à cause des guerres et de la chasse aux sorcières. J’étais seul avec ma mère à habiter à Vienne dans une petite demeure. Elle est morte par la suite de tristesse après qu’elle est sut que mon père s’était enfuit loin du pays. J’étais à peine sevré, j’eus ma Libération peu avant. Je n’étais qu’un jeune vampire de treize ans et je vagabondais dans les rues de Viennes sans habitat, sans parents. J’étais seul et j’en voulais au monde entier…J’en voulais à mes parents de m’avoir abandonner comme un vulgaire chien qu’on laissait derrière soit et qu’on avait oublié. Je me forgeais une véritable carapace dure, je me nourrissais d’hybride car ils étaient plus dure à tuer et j’avais toute suite eut cet instinct de puissance. Je désirais la qualité et le défi. Puis je fis la rencontre d’un homme étrange, il y a trente ans, je me souviens encore de son cheval noir, de sa peau translucide aussi froide que la mienne, de la couleur vibrante de ses yeux. Ce qui me frappait d’avantage ce fut ce garçon aux joues roses et au couleur d’été, de beaux cheveux brun qui se cachait timidement derrière lui. J’avais reconnu l’odeur d’un Originel en revanche le garçon avait l’odeur de plus bon des festin au monde. »
«  Dante… »
«  Dante Faust et son père sur un étalon noir. Ils m’invitèrent chez eux alors qu’ils ne me connaissaient pas, j’étais méfiant. Frédéric Faust, le patriarche, m’offrit même des serviteurs pour le dîner mais je refusais chacune de ses propositions. Frédéric Faust n’était pas le père biologique de Dante, c’était un Originel qui était tombé amoureux fou d’une mortel, la véritable mère de Dante. Chaque soir il venait me chercher au même endroit qu’il m’avait trouvé et chaque soir j’y étais, attendant impatiemment sa venu pour qu’il continue de me parler car même si je ne prononçais pas le moindre mot il me racontait tout. Tout ce qu’il avait vécu, tout ce qu’il ressentait, tout ce qu’il pensait et voulait. Je ne faisais qu’écouter avidement. J’étais son confesseur en quelque sorte, nous chassions ensemble puis il priait pour que Dieu lui pardonne. Il fut le seul vampire que je connaisse qui priait pour son Salut… »

                  Il regarda une nouvelle fois les étoiles.

« Frédéric Faust était un bon père, son épouse étant morte de maladie il s’occupait de ses deux fils comme il se devait. Je croisais parfois Dante et nos regards étaient bref, en revanche à mes seize ans je fis la vrai rencontre de son deuxième fils. »
« Gabriel. »
« Gabriel Faust ressemblait à son père. Ainsi donc Frédéric me présenta Gabriel qui avait mon âge, trois ans que je connaissait la famille Faust Gabriel m’était apparut de loin le plus souvent, il jouait avec son petit frère ou alors il arpentait la maison de fond en comble tentant de visiter chaque pièce du palais Faust. »

                J’eus soudainement un flash, j’arpentais également toutes les pièces du palais, je me suis souvenus brusquement des tableaux de la famille, un tableau étranger, un visage blanc, de long cheveux sombre, des yeux d’un bleu sibérien !

«  A la différence de son père qui avait les cheveux sombre, Gabriel avait les cheveux blond, aussi blond qu’un rayon de soleil, la bouche toujours étiré en un sourire, des yeux sombre comme du charbon il m’avait sauté au coup lorsque son père nous avait présenté l’un à l’autre. Cet élan d’affection m’avait étonné mais je ne le repoussais pas, j‘étais conquis. Son père m’expliqua que Gabriel allait connaître sa Libération et qu’il exigeait que je sois présent. Je me souviendrai toute ma vie de cette soirée, le père de Gabriel voulait le meilleur pour son fils, il était convaincu qu’il était le plus puissant de tous les vampires existant. Il le conduit dans une famille d’Originel. »

                    Sorine regardait maintenant ses mains.

«  Ce fut un véritable massacre. Le père et le fils semblaient s’en donner à cœur joie, tuant femme et enfant vampire. Je fus témoin de la Libération du vampire le plus puissant de tous les temps, Frédéric était si fier de son enfant qu’il en pleurait alors que j’étais sidéré par un spectacle sanglant. Ce n’était pas une tradition, c’était une extermination. L’enfant joyeux et innocent qu’était Gabriel était devenu un véritable monstre à partir de ce jour. Un démon au visage d’ange. Je croyais être puissant et certainement l’un de plus puissant mais quand je vis Gabriel je connu une sensation qui jusqu’à lors m’était totalement inconnu ! J’eus peur … »

                  Sorine frissonnait rien que d’y penser il réussit à me faire peur à son tour.

« J’étais en danger et si je voulais rester près de lui car je ne voulais pas m’en éloigner, si je voulais faire partie de cette famille si puissante et ne pas qu’il me jette ! Je devais être puissant, encore plus puissant. J’eus donc une longue éducation et je devins très vite un vampire respecté, le vampire le plus proche de Gabriel ainsi que celui qui le respectait le moins. Pour une raison qui échappe à toute la communauté, Gabriel me considère comme son mentor, certainement parce que j’étais plus proche de son père, certainement parce que je lui rappel cet air nonchalant au dessus de toute logique et de toutes règles. Cependant Gabriel me respecte et ça, personne ne le comprend. Ni moi. Après la mort de son père il a prit la tête de la famille Faust et de toute la communauté de vampire. Pour résumer, Gabriel est le vampire le plus fort qu‘il soit mais aussi le plus mauvais, le plus malsain et le plus fourbe. »
«  Ce Gabriel me fait froid dans le dos. Je vous avoue que je me sens bien ridicule d’après votre description de notre supérieur à tous. »

                   Sorine me regarda en souriant puis il remit une de mes mèches de cheveux en place. Je secoua la tête ensuite en soufflant sur mes cheveux pour qu’ils sortent de devant mes yeux ce qui le fit rire. Nous partageâmes quelques secondes de silence et de complicité, une tension étrange s’installait entre nous et je m’en sentais gêner. Je détournai le regard le premier, ses yeux me troublaient et lorsqu’il avait ce regard j’étais envoûté.

« Tu es éveillé et pourtant tu gardes une âme humaine… »
« Tant qu’elle ne me dérange pas ! »

                  Il se remit débout en tapotant ses habits, j’en fis de même et nous partîmes lentement cette fois ci pour regagner l’appartement de Sorine. Maintenant que j’en savais plus sur lui et Gabriel je le voyais d’une autre façon, il me semblait beaucoup plus sensible que ce qu’il voulait bien faire paraître. Il ne cessait de penser à sa famille défunte, Frédéric qui l’avait recueillit, à toute cette vie qui lui semblait si loin maintenant.

«  Vous ne m’avez toujours pas raconter pourquoi vous êtes partis. » Dis je tout en marchant à ses côtés
«  Je n’ai jamais été fait pour rester au même endroit. »
« Vous mentez…Gabriel vous a fait quelque chose ? »
«  Non pas à moi. »
«  Qu’est-ce que ça veut dire ? »
«  Gabriel m’insupporte à dire vrai. Plus le temps passe et plus il perd la tête. Le pouvoir le rend arrogant et capricieux. »

                  Je voyais dans ces yeux qu’il en voulait à ce Gabriel, c’était encore plus profond et je savais qu’au fond depuis la nuit de la Libération du tout puissant il n’a jamais put se crée une véritable complicité entre eux deux et ce n’est pas faute de l’espérer car on pouvait distinguer du regret dans la voix de Sorine, un regret de ne pas avoir empêcher ce massacre. Maintenant que je suis éveillé je suis curieux de savoir ce que nous allons faire ensuite et surtout impatient de vivre de nouvelles expériences avec Sorine à mes côtés.

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Mercredi 3 juin 3 03 /06 /Juin 22:52

                          Plongez dans mon âme artificielle…
                    Au matin je me suis faufilé à travers le salon avec pour simple habit un sous-vêtement aussi blanc que mon épiderme. Les premiers rayons de soleil traversaient les rideaux vert de la grande baie vitré, plus silencieux qu’un félin je m’approchait du bureau de Sorine. Je m’adossais au mur et j’y jetais un coup d’œil. J’eus un sourire. Il était là, sur son fauteuil serein à regarder l’aube avec passion.
                    Voilà deux mois que tous les matins je me lève pour partager ce moment avec lui, même si il n’en ai pas réellement conscient j’ai l’impression qu’il me communique chacune de ses émotions. Il est le plus heureux à cet instant précis et c’est une vague de bonheur que je ressens tous les matins pour m’enfuir aussi tôt qu’il se relève. D’une vitesse qui maintenant n’est plus visible, je regagne ma chambre comme si je m’y étais téléporté, j’ouvre mes volets et penche ma tête à l’extérieur pour apprécier le vent frais sur ma peau glacée. J’entends l’eau de la douche à côtés de ma chambre, avec empressement je choisis des habits propre et sophistiquer comme il m’a demandé la veille.
                    Voilà donc deux mois que je vis ici, en deux mois j’ai réussi à plus me maîtriser à développer mes facultés et ma puissance de combat, je suis passé maître dans la chasse et détecte des victimes idéales à des kilomètres à la ronde. D’après Sorine je ne suis pas à cent pour cent de mes capacités, pour lui je peux encore faire mieux pourtant je me vois mal arriver à mieux. J’ai l’impression d’atteindre mes limites et j’avoue que c’est jouissif de se sentir puissant. Cela fait deux nuits que je sens la présence d’un puissant immortel dans les parages, Sorine l’a sentit également mais ne semble pas le moins du monde surpris alors que je ne fais que me poser des questions. Ce pourrait-il que Gabriel nous ai envoyé encore quelqu’un ? J’aimerai bien lui envoyer une lettre «  La prochaine fois faites en sortes qu’il soit succulent ! » 
                     L’eau c’est arrêté, je sors à mon tour pour me laver je récupère mes habits et me déplace à nouveau rapidement pour que Sorine ne me voit pas sortir juste en sous-vêtement. Je rentre dans la salle de bain et ferme la porte à clés derrière moi. Je respire enfin et enlève rapidement ce qui me reste pour rentrer sous le jet d’eau brûlant.

« Intéressant… » Sourit Sorine

                      MERDE ! J’attrape ma serviette et j’entoure ma taille pour ne pas sembler plus ridicule que ce que je suis à ce moment précis ! Il n’était pas encore sortit mais quel idiot ! Si je pouvais encore rougir je crois que mes yeux auraient été bien pâle comparer à mes joues.

«  N’ai pas honte de ton corps ! On est deux hommes non ? »

                    Il continua son inspection du visage dans la glace, je laissais un œil vagabonder sur son corps, mon cœur battait soudainement plus vite. Sa peau encore humide, ses muscle finement dessiner mais bien marqués, ses cheveux gouttant sur le carrelage, il n’avait qu’une serviette bleu sur lui je secouais vivement la tête et rentrait dans la douche les yeux fermés.

«  Je suis vraiment désolé Sorine ! » Dis je derrière le rideau
«  Pas moi ! La vue était pas mal ! » Dit il en riant

                    Se moquait il de moi ? Etais je si laid ? J’avoue que malgré mon cœur de pierre je me suis sentis blessé et très vite ma fierté pris le dessus j’ouvris les vannes et me frottait vivement pour me calmer.

«  Sortez maintenant je n’ai pas envie de vous gêner avec ma vue ! »

                    Ce fut le silence totale. Il n’était pas sortit, son parfum était encore tout proche, tous mes sens ne faisaient attention qu’à ça. Je récupérais le savon quand le rideau s’ouvrit brusquement, sans sursauter je me suis retourné furieux par son comportement puérile !

« Arrêtez ça ! »

                      J’ai crié Il me regardait sérieusement, il est rentré dans la douche mais je n’avais pas bougé d’un cil et même si il était plus grand que moi il ne me faisait nullement peur.

«  Je peux savoir ce qui t’énerves ? » Il me demande irrité
«  C’est vous. » Dis je sans hésitation
«  C’est tout de même toi qui t’es précipitée dans la douche non ? »
« Ne vous m’éprenez pas je n’avais pas du tout envie de vous trouvez ici ! Désolé d’avoir perturbé votre petite séance de narcissisme. » Dis je avec sarcasme
«  Je te pardonne. Ce n’est pas donner à tout le monde de pouvoir l’être n’est-ce pas ? »
« Sortez. »
« Pourquoi ? Tu vas me virer ? » Dit il en s’approchant menaçant
«  Ne m’obligez pas.. »
« Tu penses pouvoir me virer ? »

                  Il s’approchait encore jusqu’à ce que je sois bloqué contre le carrelage du mur

« Ca sait à peine aboyer et tu te crois capable de me virer de cette douche ? »
« Vous voulez vérifier ? »

                   Il me prit la gorge brusquement mais je ne sciais pas un mouvement, pas une grimace, il n’avait pas l’intention de me faire du mal. Brusquement il plaqua sa bouche contre la mienne, ce fut une explosion de saveur ! A la fois pétillant, voluptueux, bestiale ! C’était passionnel ! Je n’avais jamais ressentit un tel feux d’artifices tous mes membres en étaient paralysés. Le jet d’eau chaude coulait sur nos deux corps coller l’un à l’autre. Le baiser était divin, les émotions d’autant plus forte que je prenais plaisir à lui rendre sa sauvagerie, mes mains s’agrippèrent à son cou avec force je le rabattait contre moi. Le bruit de nos chairs claquant l’une contre l’autre me fit frissonner. C’était meilleur que le vin, que le sang, que la chasse, mieux que de rêver, mieux que de regarder les étoiles, mieux que l’espionner tous les matins ! C’était comme faire l’amour sur un autel avec les anges qui brûlaient par le feu ardent de la passion, les démons hurlant comme des bêtes en cage sous le regard inquisiteur de Dieu. C’était une danse endiablé de deux immortel au milieu de l’espace temps où personne ne pouvait les arrêter, c’était un combat contre l’autre avec l’espoir que l’un craque et supplie qu’on l’achève. C’était un enivrement de plaisir charnel.
                  Il se détacha de mes lèvres et je pus retrouver mes esprits, je le repoussa aussi tôt sans trop d’effort. Il était aussi essoufflé que moi et me regardait avec un désir évident.

« Suffit… » Dis je entre deux souffle « C’est une erreur… »

                 Il se redressa et recula pour sortir de la douche. Son visage prenait une tout autre expression, on aurait dit qu’il était face à un inconnu, il partit aussi tôt. J’attendit que la porte se ferme pour m’écrouler sur mes jambes, impossible de tenir debout. J’en tremblais de tous mes membres, c’était tellement bon, tellement…indescriptible. J’appuyais mes doigts fin sur mes lèvres encore fumante et je fermais les yeux me rappelant de chaque détail. Après quelques minutes je suis enfin sorti de la salle de bain, sec et habillé, j’espérais qu’il ne soit pas dans le salon. Il n’y était pas. Je couru dans ma chambre pour m’y réfugier à fin de me détendre un peu et de calmer mes ardeurs. Je croisai mon reflet dans glace, la bouche entrouverte je remarqua de suite une présence sous mon pantalon, une bosse qui marquait mon manque évident d’affection et surtout ma faiblesse face à un homme aussi torride. Je me suis déshabillé et me suis mis tout nu sous les draps espérant que leur fraîcheur agisse sur une certaine partie de mon anatomie même si ça ne servait à rien après tout, j’étais déjà un surgelé alors pourquoi tenter de me refroidir ? Stupide, je suis stupide.
                      Je me répétais sans cesse cette phrase car je regrettais toute la journée d’avoir dit à Sorine que c’était une erreur, je le pensais à ce moment mais au fond je n’en pensais pas un mot ! J’avais apprécié cet échange et pourtant il fallait faire en sorte que cela ne se reproduise jamais.
                      Toute la journée il n’était pas rentré, et la nuit fut toute aussi calme, j’étais dans son bureau regardant le coucher de soleil et rien. Je parti chasser vers minuit quelque peu inquiet par son absence, avait il été vexé ? Peut être regrettait il ? Peut être m’en voulait il ? Il n’y avait pas de raison ! C’es lui qui m’a embrassé, même si j’ai fermement participé il est le premier coupable.
                      Je n’atrappais qu’un petit voleur, drogué. Son sang n’était pas mauvais mais tout me semblait bien fade en repensant au baiser. Après avoir jeter le corps dans une ruelle je suis rentrée l’âme en peine plus touché par cette histoire que j’aimerai l’être. Je le voyais déjà revenir, fleurant bon le vin me dire qu’il est simplement aller faire un tour alors que moi je retourne ce moment dans tous les sens, alors que pour lui ce n’était qu’un baiser de plus dans sa longue liste. Un baiser aussi banale que les autres ! Je suis tellement jeune et tellement impulsif que je me fais déjà des illusions ! Il n’y a rien à espérer Luciole, rappelles toi de Dante ! Lui il t’attend alors ne commence pas à faire ton imbécile. Ca ne doit pas se reproduire ! Plus jamais.
                      La nuit passait si lentement. Aucune nouvelle, je commençais à m’énerver, je déteste ce genre de comportement si il a quelque chose à me dire qu’il le fasse ! Je suis plus résistant qu’il croit ! Avant qu’il ne vienne j’encaissait les aventures de Dante alors que je l’aimais, j’encaissais sa façon de faire de moi sa chose, j’encaissai tout ça sans problème. Je sais comment redevenir un vampire insensible et je crois que cet abruti d’immortel m’aidera d’avantage. Après tout qu’il ne rentre pas ! Qu’il ne rentre pas de la semaine ! J’en serai d’autant plus énerver et je redeviendrai un vampire aussi dure et indifférent qu’un cailloux. Je devrais peut être rentrer chez Dante. Non, je devrais peut être partir, sans plus jamais revoir aucun des deux, un vampire solitaire. Je deviendrai fort et indifférent à toutes douleurs qu’elles soient physique ou émotionnelles. Je vivrai pour seul but de venger mes parents, j’anéantirai cet assassin et je vivrai reclus du monde dans une petite maison sur un sommet de montagne loin de toute civilisation, je chasserai des bêtes (tant pis pour moi). Je deviendrai un fauve à la retraite, une sangsue sans raison d’être. Je mènerai une vie d’hermite sans personne pour me dicter mon éternité dans une petite maison de bois.
                       Je parti dans ma chambre, la fenêtre ouverte, l’air du début d’un printemps pénétrait dans la chambre. Je fixais le croissant de Lune tout en réfléchissant, je me sentais coupable. J’étais coupable vis-à-vis de Dante…Je prétendais l’aimer alors que j’étais attiré par un immortel qui n’était qu’un Don Juan. Je me sentais ridicule, humilier et naïf. J’en avais le cœur déchiré, j’avais si honte de moi que je ne pouvais même pas m’apitoyer sur mon sort, j’étais indigne du baiser de Dante, indigne de sa confiance, indigne de son attention, je méritais de disparaître de sa vie. J’aimerai tellement qu’il m’oublie, j’aimerai tellement l’oublier également. Tout oublier…Mes sentiments, ma vie humaine, mon enfance, mes parents, mes faiblesses.
                      Après quelques heures de réflexion je vis l’aube dans l’horizon, je me levais naturellement. Pauvre âme en perdition en mal de tout, j’étais un piètre vampire trop obsédé par Sorine et Dante. Je m’approchais avec appréhension du bureau, et si il était là, attendant sereinement de pouvoir observer l’aurore, si tout ceci n’avait été qu’un mauvais cauchemar que Sorine était assis avec le regard tendre et tellement…chaleureux. Seulement cette image pleine de beauté disparut aussi tôt et le mince soleil éclairait à peine le bureau sombre et sinistre. Il n’était évidemment pas là. Le fauteuil était vide et dépourvu de tout son charme, il avait perdu toute sa sécurité, son atmosphère. Je m’écroulais sur mes jambes le long de la porte penchant ma tête en arrière, j’étais à bout. Totalement épuisé et je donnerai tout au monde pour avoir à nouveau sommeil comme un mortel tout à fait normale.
               Le bruit de la porte d’entrée me fit me redresser aussi tôt et je me téléportais devant l’entrée avec empressement.

«  Sorine ! …Vous n’êtes pas Sorine… »

                J’avais devant moi l’incarnation même d’une déesse, des cheveux cuivré, la bouche pulpeuse. Une immortel, une Originel, puissante.
               Je reconnaissais son pafum, je l’avais sentit pendant des jours et elle se tenait devant moi un sourire tendre sur les lèvres, mon recule trahissait ma suprise. Elle éclata d’un rire envoûtant et me fixait d’un regard maternel.

« Luciole n’est-ce pas ? Je suis si heureuse de te rencontrer ! Je m’apelle Maria. »
« Que voulez vous ? » Je demande méfiant
« Je voulais te rencontrer ! » Dit elle en s’avançant vers moi « Tu es si jeune…Pourtant je sens une grande énergie qui sommeil en toi, une puit de force…Je suis impressionée ! »
« Je n’ai pas le temps de faire des rencontres, je suis désolé de vous mettre dehors mais ce n’est pas chez moi. » « Je sais bien ! C’est la demeure de mon cher Sorine. Il me semble qu’il ne soit pas là alors j’ai voulus te rencontrer. Tu sais Luciole tu es devenu très populaire, des bruits cours dans la communauté, on raconte que tu es aussi puissant que Gabriel. »
« Les hommes bavards sont les plus discret, ils parlent pour rien dire.. »Dis je exaspéré

                        Maria ne me semblait pas hostile, j’ai décidé de partir m’assoir sur un canapé avec un épuisement morale trop important, d’abord le baiser, puis la disparition de Sorine et maintenant la venue d’une immortel complètement niaise. Je n’aurai jamais dut laisser partir Aaron, j’aurait dut le manger pendant que je le pouvais maintenant cet imbécile répand des rumeurs sur moi complètement infondé et bientôt j’aurai la venu du grand Gabriel blessé dans son égo parce qu’il croira qu’il a un rival ! Je vais finir en repas pour Originel. Cet homme me parait aussi antipathique qu’une grosse dicentrie.

« Quel vulgarité pour un garçon aussi bien élevé ! Ta Libération a libéré ton côté mâle par la même occasion ? » « Pardon ? »
« Alors comme ça je te parais niaise ? Tu sais que tu mériterai une gifle ! Sale petit suceur de sang ! » Elle rit à sa plaisanterie et rentra dans le salon en fermant la porte derrière elle.

                Elle vint s’assoir près de moi avec un soupir de soulagement, elle me regardait avec ce même sourire naturel alors que j’étais totalement perdu.

«  Vous lisez dans mes pensées ? » Je lui demande hésitant
« Alors tu me trouves toujours aussi niaise ? » Dit elle fière d’elle
«  Impressionnant… »
«  Je sais ! Alors et toi ? C’est vrai que tu es aussi puissant ? »
« Absolument pas ! Faites moi le plaisir d’aller prévenir Monsieur Maître des vampires que je ne suis en rien un rival ou une menace. Je n’ai pas envie qu’il vienne me trouver, j’ai déjà assez de problème avec un Originel… »
«  Sorine ? Oh tu sais il n’y a pas vraiment beaucoup de vampire qui le supporte ! » Dit elle en riant
«  Et vous ? Vous le connaissez bien ? »
« Assez. Tu veux savoir un de ces secrets ? » Dit elle comme si elle détenait un trésor
« Vous l’appréciez ? »
«  Tu veux rire ! C’est un petit prétentieux, sarcastique, hypocrite petit vampire ! Je l’adore. Sorine est pour ainsi dire mon seul ami… »

                   Elle avait des yeux pleins de sagesse, le sourire nostalgique et la peau si pure qu’on aurait dit une fée. Elle était splendide et agréable à vivre, je ne comprenais pas quand elle disait que Sorine était son seul ami. Je l’imaginais plutôt entourer d’amis aussi respectacle que magnifique.

«  Je ne suis pas de ce monde ! Etre entourer n’a jamais été ma vocation, j’aime ma solitude aussi. »
«  Je n’en crois pas un mot » Dis je en retrouvant le sourire
«  Tu es un idiot alors. »

                  Je riais à nouveau, on aurait dit que je n’avais pas rit depuis une éternité. Cela me faisait un bien fou.

«  En revanche toi tu n’aimes pas la solitude. Je sais que tu es inquiet pour Sorine, crois moi il ne lui ai rien arriver. Celui qui arrivera à nuire à Sorine Guild n’est pas né ! » Dit elle en me pinçant la joue
«  Ce n’est pas de ça dont j’ai peur… »
«  Tu as peur qu’il ne revienne pas. »
«  C’est sincèrement agaçant votre pouvoir ! »
« Tu comprends pourquoi les gens gardent leur distance avec moi. C’est désagréable de parler avec quelqu’un qui sait à l’avance ce qu’on va dire. »
« Vous n’avez rien de désagréable Maria…En quelques secondes vous m’avez conquit ! »
« Tu sais que tu peux être terriblement attirant lorsque tu prend cet air distinguer ! Tu ne fais pas ton âge. » « Merci. »

                      Elle se releva brusquement et se mit droite comme un « i », la porte de l’entrée s’ouvrit à nouveau laissant rentrer cette fois une silouhette famillière. Mon cœur manqua d’exploser, je reconnu aussi tôt ses cheveux ébènes, son odeur boisé et son arrogance naturel.

«  Tu es en retard Sorine ! » S’écria Maria
Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Texte Libre



L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
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est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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