Texte Libre

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Juillet 2025 | ||||||||||
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Brises moi les doigts
(love-romance) {TERMINER} [11]
Jamais un sans Deux (coprod lilly-love-romance) {TERMINER}
[43]
Agora (coprod lilly-fantastique-combat) {En cours} [44]
Comment en suis je arriver là ?
Percher comme un oiseau sur une corniche d'une bâtisse en ruine. Les poumons vidés, le coeur lent presque mourrant, les paupières trop lourdes, beaucoup trop lourdes...La tête penchante comme
attiré par le sol par une gravité trop forte, le sentiment que des ailes me pousseront dans le dos si je venais à comettre l'ultime saut. J'aimerai que des ailes me poussent sur le dos pour
m'exiler sur une autre terre où l'herbe est plus verte. J'aimerai trouver une autre terre où il n'y aurait personne, juste moi et le ciel...Juste moi et le vent. Certain appelle cette terre
Paradis.
Ni but, ni désir, ni passion. Personneà aimer, personne
à faire souffrir. Je n'ai pas d'histoire plus malheureuse qu'une autre et c'est un drame. Le néant m'a accompagné tout le long de mon existence, je n'ai pas de raison d'en vouloir à Dieu, je n'ai
pas de raison de pleurer. Aucune douleur particulière, juste le néant. Le néant.
Je ne suis qu'un chiffre parmis six milliard
d'idiots.
Le ciel n'est pas étoilé ce soir, les étés sont orageux
là je vis, l'air à une odeur de cendre vieille d'un demi siècle, le bruit de la cloche de l'égliser s'entends dans tout le village, les rocking chair grincent comme des si ils
étaient occupé. Le foin chaud, l'air humide, les quelques éclair. Ca sent la pluie. Lorsqu'on regarde l'horizon d'immenses étendus de champs nous sautent aux yeux, quelques arbres et des
routes qui ne se finissent jamais. Des routes que je passais des heures à fixer quand j'étais enfant, je m'essayais sur le bord de la route, les jambes croisés fixant le point de fuite, la
chaleur troublant la vision. J'adorais regarder les rares motos passer à vive allure, leurs fares la nuit étaient semblable à des ailes d'un papillon rouge.
Immobile, je fixe le sol le visage assombri,
les cheveux me tombant devant les yeux tel un rideau sur toute ma vie. Mon semblant de vie.
- Que choisis tu Jen' ? dis je à moi même
Je crois que si ma vie avait été autrement j'aurai surement put
apprendre à sourire avant de me lancé, je crois que si j'avais été comme n'importe quel être raisonnable je n'aurai même pas penser à venir sur un toit sous la tempête. Je risquais un pied
dans le vide tentan le diable autant que ma malice le voulait, j'imaginais qu'une main m'agrippe la jambe et m'entrainait au fond des limbes.
- Jen' ?! T'es là haut ?!
Une petie voix mélodique m'appelait à quelques mètres plus
bas. Une voix qui me tomba sur la tête comme une immense enclume j'avais l'impression d'être redescendu de mon nuage noir pour attérrir au milieu d'un ouragan, le vent semblait beaucoup plus
fort.
- Key ! Ca va pas d'être dehors avec cette tempête ! Hurlais je énervé
- Pourquoi t'es dehors toi alors ?
Je suis descendu de mon toit rapidement l'inquiétude s'emparait de
moi. Les cheveux collé sur le visage nullement perturbé par le temps épouvantable Key me regardait de ses gros yeux noirs, une expression si innocente et si naïve. Juste habillé
d'un pijama tenant un parapluie à deux mains, le parapluie beaucoup trop grand pour lui et qu'il ne tenait pas vraiment droit.
J'ai soupiré et je l'ai pris dans mes bras, courant comme je pouvais dans la
boue et les hautes herbes jusqu'à la grande maison près de la route. Je l'ai posé sur le planché une fois à l'intérieur à nous deux nous avions inondé toute la maison. Tel
deux imbéciles nous nous retrouvions tremper de la tête au pied, moi essouflé et lui toujours aussi naturel.
- Montes prendre un bain et va te coucher ! J'ordonnais à l'enfant
- Tu le prends avec moi ?
Key me fit de gros yeux de supplication, je cédais comme toujours dans un soupire de lassitude. Je gravis les escaliers escarter par mon petit frère que me serrait la main de ses petits doigts.
- Dis Jen ...
- Hum ?
- Pourquoi tu vas toujours sur le toit de la grande grange ?
- Pour réfléchir.
- A quoi ?
- A tout.
- Même à Key ?
- Oui même à Key.
Il eut un immense sourire d'enfant, le genre de sourire qu'on a que quand on a
huit ans.
Je
l'enviais. J'enviais mon frère de n'avoir aucun souci, d'être si différent, si joyeux ! Quel bonheur d'être enfant, je ne lui souhaite que de le rester. Brises moi les doigts pour que je ne
puisses plus jamais tendre la main à la mort...
L’essence de vie sur une lèvre violacée…
Les impulsions, les vagues de frissons, humant l’air et l’odeur du gibier. Le paysage
défilait, je l’entendais frais, gros, un cadavre ambulant. Ses prunelles à l’affut du moindre mouvement. La sueur sur sa fourrure toujours en danger face au prédateur, ces bêtes étaient sans
doute les seuls êtres vivants conscient de notre existence. Les seuls qui n’avait pas la parole pour tout révéler à un monde céciteux.
Je me suis nourrit d’un cerf pour cette soirée, ce fut la première fois que je goûtais réellement
au sang et ce ne fut guère une bonne expérience. Le sang était dur et amer, il n’avait rien de la description que me faisait Sorine, il n’avait rien du voluptueux, savoureux rêve de mille et une
nuit. Il n’avait rien de l’idée que je m’étais faite la veille en traquant la jeune femme, il n’avait rien de pourpre et fluide. Ce n’était qu’un vulgaire verre d’eau.
« Oh Prince les fruits de la forêt sont-ils à votre goût ? »
Demanda Sorine en faisant une révérence ironique Il s’essuyait les mains pendant que je grimaçais, la bouche et les habits trempés de sang. Lorsque je chassais j’avais perdu toute grâce, pas plus
élégant qu’un ours.
« C’est un désenchantement. » Dis je en abandonnant la bête vidée
« Tu ne te souviens pas du sang des humains mais ton corps oui ! Il ne peut donc supporter un sang inférieur à ce que tu as put goûter jusqu’à présent. »
Je suivis Sorine à travers la forêt, la nuit tombait peu à peu
et je sentais que je retrouvais de l’énergie comme si j’avais sauter dans une eau glacée pour me réveiller. Je frissonnais de bien être et m’étirait de toute ma hauteur. Je sautais de pierre en
pierre suivant mon instructeur, mes forces m’étaient revenus au fur et à mesure que l’épais manteaux d’étoiles recouvrait la montagne.
Sorine s’était soudainement arrêter pendant que je
marchais tranquillement derrière lui m’habituant à mes nouvelles facultés. Tout me semblait si clair, malgré le noir je voyais comme en plein jour et j’avais les yeux grand ouvert. Je m’arrêtais
pour regarder Sorine, je fut frapper par la splendeur de son visage sous les rayons de Lune, j’avais beau vouloir détourner le regard l’attraction était trop forte. Il avait les paupières
fermées, la peau lisse comme une pétale rose, les lèvres nuancés, les cheveux retombant négligemment sur ses cils, caressant ses fossettes. Les bras le long du corps, il se nourrissait de la
lumière, ses habits recouvraient tout son corps et les moindres parcelles de peaux découvertes étaient d’autant plus remarquable. Je sentis comme une vague de frisson et ravalait ma salive, le
temps s’arrêtait autour de nous et lentement il redressa le visage, ouvrait délicatement les paupière fixant la roche et je cru pendant une seconde y voir refléter la mélancolie.
« Les étoiles sont magnifiques… » Dis je d’une petite voix sans m’approcher
Il continuait de fixer le sol en souriant, un sourire si pure qu’il en était
imparfait. J’eus enfin le courage de me retourner et de m’étirer à nouveau, je retrouvais mes esprits en essayant de continuer à sauter sur les roches avec finesse. Après quelques secondes
j’entendis que Sorine me suivait et j’en fut soulagé seulement pour une raison que j’ignore, l’image de son regard à cet instant m’obsédait. A quoi pouvait il bien penser ?
« Si tu ne te dépêche pas j’arriverai au sommet avant toi ! »
Sorine me passa devant alors que je rêvassais, il sautait de roche en roche
rapidement. Il avait à nouveau cet entrain enfantin qui me redonna le sourire et fit disparaître mes interrogations. Je me prêtais à ses amusements en faisant la course avec lui jusqu’au
sommet.
« Aller Luciole ! Tu traines ! »
« Ce n’est pas du jeu ! »
Dis je pour justifier ma lenteur, il est vrai que j’étais encore loin de l’égaler,
surtout que ce n’était qu’un jeu mais le paysage défilait de plus en plus vite. Nous évitions les arbres astucieusement de manière à s’en servir pour aller plus vite car la terre était de plus en
plus pentues. Je l’entendais rire de bon cœur et se moquer de moi, je riais à mon tour tentant de le dépasser en vain il gardait quelques mètres d’avance à chaque fois que j’étais à sa hauteur.
Puis il n’y avait plus d’arbre. Nous étions au sommet de la montagne.
J’en eus le souffle coupé ! La ville lumineuse était si petite qu’on aurait dit un tas de fourmis.
Je m’approchais du bord époustouflé.
Sorine y était déjà, droit, fixant l’horizon.
« Oh temps suspend ton vol ! » Cria-t-il en ouvrant grand les bras
Je l’observais à nouveau, fasciné, il était si étrange et si mystérieux.
« Vous semblez si heureux lorsque vous êtes ainsi… »
« Ce sont des moments que j’aimerai arrêter. » Il se retourna vers moi les yeux écarlates « Et toi Luciole ? Quand sera-tu heureux ? Tu penses encore que c’est près de Dante qui te
considère comme un objet, de grande valeur certes, mais un objet ? Tu ne veux pas prendre ton envole et vivre par tes propres moyens ? »
« Est-ce, ce que vous avez fait ? En quittant Aaron et Gabriel ? »
Son visage devint plus sombre et il s’assit à même l’herbe face à la ville. Je vins m’assoir près de lui avec
la ferme intention d’en apprendre plus sur lui.
« Les vampires sont partout. Ils ne s’en rendent pas compte, aveugles hommes, ils se croient seul sur Terre, ils se croient au sommet de l’évolution. Pourtant nous sommes là, plus malin car
nous les confortons dans leur illusion de domination ! Si tous les vampires décidaient de prendre le monde ils l’auraient déjà fait mais quel utilité a un monde dans le chaos ? Nous restons donc
dans l’ombre, nous vivons avec eux et nous nous nourrissons d’eux. C’est ainsi. La loi du plus fort. » Il prit un temps puis continua « Parmi tous ces immortels la plus part sont des
Originels, avec du sang de vampire. Certain descendent des plus vieilles familles de vampire et possèdent la faculté de faire des hommes d’autres vampires ! Seulement ils ne sont pas complet, ce
sont des demi-damné, des hybrides comme on les appelle. Dans ses grandes familles les vampires y sont puissant, plus que tous ! Et sont donc respecter et à la tête de notre communauté. Mal traité
l’un d’eux, les ignorer ou même leur manquer de respect serait passible de la peine de mort, ils sont nos précieux sang pure depuis des générations. »
« Vous en faites parties ? »
« Je suis l’héritier de la famille Guild, une très ancienne famille de vampire anglaise. Pendant le Moyen-âge nous dûmes venir nous réfugier dans le royaume d’Autriche à cause des guerres et
de la chasse aux sorcières. J’étais seul avec ma mère à habiter à Vienne dans une petite demeure. Elle est morte par la suite de tristesse après qu’elle est sut que mon père s’était enfuit loin
du pays. J’étais à peine sevré, j’eus ma Libération peu avant. Je n’étais qu’un jeune vampire de treize ans et je vagabondais dans les rues de Viennes sans habitat, sans parents. J’étais seul et
j’en voulais au monde entier…J’en voulais à mes parents de m’avoir abandonner comme un vulgaire chien qu’on laissait derrière soit et qu’on avait oublié. Je me forgeais une véritable carapace
dure, je me nourrissais d’hybride car ils étaient plus dure à tuer et j’avais toute suite eut cet instinct de puissance. Je désirais la qualité et le défi. Puis je fis la rencontre d’un homme
étrange, il y a trente ans, je me souviens encore de son cheval noir, de sa peau translucide aussi froide que la mienne, de la couleur vibrante de ses yeux. Ce qui me frappait d’avantage ce fut
ce garçon aux joues roses et au couleur d’été, de beaux cheveux brun qui se cachait timidement derrière lui. J’avais reconnu l’odeur d’un Originel en revanche le garçon avait l’odeur de plus bon
des festin au monde. »
« Dante… »
« Dante Faust et son père sur un étalon noir. Ils m’invitèrent chez eux alors qu’ils ne me connaissaient pas, j’étais méfiant. Frédéric Faust, le patriarche, m’offrit même des serviteurs
pour le dîner mais je refusais chacune de ses propositions. Frédéric Faust n’était pas le père biologique de Dante, c’était un Originel qui était tombé amoureux fou d’une mortel, la véritable
mère de Dante. Chaque soir il venait me chercher au même endroit qu’il m’avait trouvé et chaque soir j’y étais, attendant impatiemment sa venu pour qu’il continue de me parler car même si je ne
prononçais pas le moindre mot il me racontait tout. Tout ce qu’il avait vécu, tout ce qu’il ressentait, tout ce qu’il pensait et voulait. Je ne faisais qu’écouter avidement. J’étais son
confesseur en quelque sorte, nous chassions ensemble puis il priait pour que Dieu lui pardonne. Il fut le seul vampire que je connaisse qui priait pour son Salut… »
Il regarda une nouvelle fois les étoiles.
« Frédéric Faust était un bon père, son épouse étant morte de maladie il s’occupait de ses deux fils comme il se devait. Je croisais parfois Dante et nos regards étaient bref, en revanche à
mes seize ans je fis la vrai rencontre de son deuxième fils. »
« Gabriel. »
« Gabriel Faust ressemblait à son père. Ainsi donc Frédéric me présenta Gabriel qui avait mon âge, trois ans que je connaissait la famille Faust Gabriel m’était apparut de loin le plus
souvent, il jouait avec son petit frère ou alors il arpentait la maison de fond en comble tentant de visiter chaque pièce du palais Faust. »
J’eus soudainement un flash, j’arpentais également toutes les pièces du palais, je me suis souvenus
brusquement des tableaux de la famille, un tableau étranger, un visage blanc, de long cheveux sombre, des yeux d’un bleu sibérien !
« A la différence de son père qui avait les cheveux sombre, Gabriel avait les cheveux blond, aussi blond qu’un rayon de soleil, la bouche toujours étiré en un sourire, des yeux sombre comme
du charbon il m’avait sauté au coup lorsque son père nous avait présenté l’un à l’autre. Cet élan d’affection m’avait étonné mais je ne le repoussais pas, j‘étais conquis. Son père m’expliqua que
Gabriel allait connaître sa Libération et qu’il exigeait que je sois présent. Je me souviendrai toute ma vie de cette soirée, le père de Gabriel voulait le meilleur pour son fils, il était
convaincu qu’il était le plus puissant de tous les vampires existant. Il le conduit dans une famille d’Originel. »
Sorine regardait maintenant ses mains.
« Ce fut un véritable massacre. Le père et le fils semblaient s’en donner à cœur joie, tuant femme et enfant vampire. Je fus témoin de la Libération du vampire le plus puissant de tous
les temps, Frédéric était si fier de son enfant qu’il en pleurait alors que j’étais sidéré par un spectacle sanglant. Ce n’était pas une tradition, c’était une extermination. L’enfant joyeux et
innocent qu’était Gabriel était devenu un véritable monstre à partir de ce jour. Un démon au visage d’ange. Je croyais être puissant et certainement l’un de plus puissant mais quand je vis
Gabriel je connu une sensation qui jusqu’à lors m’était totalement inconnu ! J’eus peur … »
Sorine frissonnait rien que d’y penser il réussit à me faire peur à son tour.
« J’étais en danger et si je voulais rester près de lui car je ne voulais pas m’en éloigner, si je voulais faire partie de cette famille si puissante et ne pas qu’il me jette ! Je devais
être puissant, encore plus puissant. J’eus donc une longue éducation et je devins très vite un vampire respecté, le vampire le plus proche de Gabriel ainsi que celui qui le respectait le moins.
Pour une raison qui échappe à toute la communauté, Gabriel me considère comme son mentor, certainement parce que j’étais plus proche de son père, certainement parce que je lui rappel cet air
nonchalant au dessus de toute logique et de toutes règles. Cependant Gabriel me respecte et ça, personne ne le comprend. Ni moi. Après la mort de son père il a prit la tête de la famille
Faust et de toute la communauté de vampire. Pour résumer, Gabriel est le vampire le plus fort qu‘il soit mais aussi le plus mauvais, le plus malsain et le plus fourbe. »
« Ce Gabriel me fait froid dans le dos. Je vous avoue que je me sens bien ridicule d’après votre description de notre supérieur à tous. »
Sorine me regarda en souriant puis il remit une de mes mèches de cheveux en place. Je
secoua la tête ensuite en soufflant sur mes cheveux pour qu’ils sortent de devant mes yeux ce qui le fit rire. Nous partageâmes quelques secondes de silence et de complicité, une tension étrange
s’installait entre nous et je m’en sentais gêner. Je détournai le regard le premier, ses yeux me troublaient et lorsqu’il avait ce regard j’étais envoûté.
« Tu es éveillé et pourtant tu gardes une âme humaine… »
« Tant qu’elle ne me dérange pas ! »
Il se remit débout en tapotant ses habits, j’en fis de même et nous partîmes lentement cette
fois ci pour regagner l’appartement de Sorine. Maintenant que j’en savais plus sur lui et Gabriel je le voyais d’une autre façon, il me semblait beaucoup plus sensible que ce qu’il voulait bien
faire paraître. Il ne cessait de penser à sa famille défunte, Frédéric qui l’avait recueillit, à toute cette vie qui lui semblait si loin maintenant.
« Vous ne m’avez toujours pas raconter pourquoi vous êtes partis. » Dis je tout en marchant à ses côtés
« Je n’ai jamais été fait pour rester au même endroit. »
« Vous mentez…Gabriel vous a fait quelque chose ? »
« Non pas à moi. »
« Qu’est-ce que ça veut dire ? »
« Gabriel m’insupporte à dire vrai. Plus le temps passe et plus il perd la tête. Le pouvoir le rend arrogant et capricieux. »
Je voyais dans ces yeux qu’il en voulait à ce Gabriel, c’était encore plus profond et je
savais qu’au fond depuis la nuit de la Libération du tout puissant il n’a jamais put se crée une véritable complicité entre eux deux et ce n’est pas faute de l’espérer car on pouvait distinguer
du regret dans la voix de Sorine, un regret de ne pas avoir empêcher ce massacre. Maintenant que je suis éveillé je suis curieux de savoir ce que nous allons faire ensuite et surtout impatient de
vivre de nouvelles expériences avec Sorine à mes côtés.
Je sentis comme une fissure et un cri terrible résonner au fond de moi. Je pressais ma main sur ma poitrine tentant de calmer la douleur qui, je sentais, réveillait mon
agressivité. Je ne voulais pas à nouveau devenir furieux, je devais me contrôler.
Nous avons marcher deux heures, dont une heure dans les bois et nous
sommes arrivés sur un petit plateau entourer d’arbre. Sorine s’était arrêté en tendant les bras vers le ciel, il adorait ce genre d’endroit et cela me rappelait un peu le fauteuil à côté de la
fenêtre de son bureau, je suis sûr qu’il passait des heures à regarder le soleil se coucher puis les étoiles apparaitre dans le ciel.
« Et bien allons y ! Ce soir nous mangerons sans doute des biches. »
Il se retourna le regard aussi menaçant que tout à l’heure sauf que moi je n’étais
plus aussi exciter, même si son appel éveillant en moi un début d’agressivité.
Sans plus attendre il vint à moi avec une rapidité qui dépassait l’entendement, même
hier soir il ne semblait pas aller aussi vite, puis je vis comme au ralentit la venu de son poings et pourtant je ne réussi pas à l’arrêter. Je le pris en plein visage. Mon corps s’envola à des
mètres de là s’écrasant sur un tronc d’arbre. La force de Sorine était impressionante. Je me suis redressé et l’arbre manqua de me tomber dessus. Je me suis retourné incrédule, puis j’ai regardé
Sorine comme si il était fou.
« Tu n’es plus aussi combatif ! Tu dois te défendre et avoir la ferme intention de me tuer sinon comment feras-tu face au vampire que tu veux tuer hein ? Tu restera là sans bouger ? Comme
un enfant que tu es ! Il ne te semblera pas plus méchant qu’une souris, pas plus mauvais que toi mais son aura et si puissante qu’elle pourrait à elle seule t’écraser, tu n’aura plus aucun
espoir. Tu dois t’entrainer, tu dois te battre et cette entrainement t’aidera à t’éveiller plus rapidement. Imagine que j’ai tué tes parents et est l’intention de me tuer !! »
« Je n’y arriverai pas. »
« Moi j’ai l’intention de te tuer, si tu ne résiste pas tu mourra. »
Sur ce mot il m’attaqua à nouveau, cette fois il n’y avait pas de ralentit, je partais
dans le décor à chaque fois et mon corps ne semblait pas aussi résistant que ce que je croyais. Mes os avait la résistance du granit mais face à la puissance d’un vampire je n’étais qu’un vase de
porcelaine. Je ne saignais pas et pourtant j’avais l’impression d’être passé dans un rouleau compresseur, à chaque attaque c’était une douleur plus forte, un coup plus fort, un cri de plus
arraché. Je ne savais pas comment me défendre, je tentais d’esquiver mais j’étais trop lent et lui trop rapide.
« Tu essayes c’est déjà ça ! » Dit il avec enthousiasme.
J’étais épuisé alors qu’il avait ce panache invraisemblable.
« C’est ta facette encore humaine qui t’épuise, quand tu te sera totalement éveiller tu ne dormira même plus et tu sera mettre de ton énergie. »
« Vous allez me tuer sans même que je puisse vous touchez » dis je le sourire au lèvre
Je tenais plus debout et je commençais à voir trouble. Je t’en prie ne résiste
pas, joins toi à moi nous pourrons lui montrer de quoi nous sommes capable ! Je reçu un coup de plus et j’entraina avec moi de la terre, un arbre en moins. Il fallait que je retrouve la même rage
de vaincre que tout à l’heure, Sorine lui ne semblait même pas en avoir besoin à moins que le fait que j’ai abîmer « Lucie » l’ai rendu furieux ? J’en avais presque envie de rire. Je
n’étais vraiment pas fait pour me battre.
« Tu es pathétique Luciole ! » Il s’approcha de moi à grand pas
« Je n’y arrive pas… »
« J’en ai marre d’entendre cette phrase ! Pas étonnant que Dante ne fait que ce jouer de toi ! Si je te disais qu’avec moi il n’était pas si long, pas si timide. Si je te disais qu’il ne
désir que moi et que tu le ressens aussi bien que moi. C’est ça qui t’as énerver lorsque je suis venu te chercher pas vrai, tu sentais que Dante avait envie de moi, plus qu’il n’aurai de désir
pour toi. Jamais tu ne le connaîtra comme je le connais, il ne te fais même pas confiance, d’ici un an il t’aura complètement oublier. C’est moi qu’il attend et surement pas un gamin. Rappelles
toi tous ses hommes qui rentraient chez vous avec une seule envie, coucher avec ton cher et tendre, Dante se fichait totalement que tu sois présent, que tu sois blessé tout ce qui lui importe
c’est son cul ! »
Sorine esquiva le tronc d’arbre que je lui avais envoyé, il eut un sourire triomphant et m’attaqua avec plus
de force sauf que cette fois je réussi à esquiver son attaque seulement je n’avais pas vu son pied droit qui s’approchait également. Je parti à nouveau dans le décor mais je retombais sur mes
pattes tel un félin, je le regardais humant son odeur d’Originel et tout mon corps bouillait à la vue de son cou si appétissant. J’accouru à lui pour lui écraser le visage sur le sol mais quand
ma main fut à proximité il l’attrapa avec une poigne de fer, son sourire s’agrandissait toutes dents dehors. Sa main se ferma sur la mienne et pressa avec une force inouïe mais je résistais. Mes
dents grinçaient et mon pied droit partie à vive allure avec pour seul appuie, son bras.
Nos auras avaient une telle ampleur qu’à des kilomètres à la ronde des vampires pouvaient nous
sentir, et à mesure que je me battais contre lui je sentais ma force se libérer de moi, je me sentais renaître comme un nouveau né. Je me sentais plus léger comme à ma Libération, j’avais cette
sensation de divinité et que rien ne pouvait m’atteindre, j’avais cette fierté insurmontable et ce sadisme naturel qui grandissant plus je résistais aux attaques de Sorine. L’attirance était plus
grande, les attractions avaient plus d’ampleur sur moi et le parfum de mon immortel m’envoûtait peu à peu sans qu’il s’en rende vraiment compte. Je sentais s’effacer mon humanité faisant place à
ma véritable nature. Pour la première fois depuis seize ans, je me sentais moi-même. Mon éveil était totale, mes sens étaient plus aiguisés que jamais, ce qui m’entourait m’était si clair et si
proche même les voix de la ville me parvenaient aux oreilles. J’avais l’impression que chacune de mes nouvelles attaques étaient plus forte, plus calculer, j’arrivais à anticiper les siennes et à
parer. J’étais heureux, c’était un bonheur suprême, c’était une jouissance inconnu à ce jour qui me donnait des frissons et me donnait des ailes.
Je pouvais quitter le sol à plusieurs dizaines de mètres avec un simple saut. Toutes
mes facultés étaient centuplées ! Ce plaisir était inatteignable ! Je ne l’avais que lorsque je croisais le regard de Sorine, il était aussi heureux que de danser cette valse macabre avec moi.
Notre combat était spectaculaire et je percevais de plus en plus qu’il se battait avec plus de sérieux. J’avais l’impression que d’ici quelques heures j’arriverai à me battre à un niveau presque
équivalent même si mes gestes étaient encore trop maladroit pour le battre. Je sentais une puissance inépuisable à l’intérieur de moi.
Soudainement je sentis l’air fendu, un sifflement étrange s’approchait de nous
je m’écarta aussi tôt de Sorine en faisant un bon en arrière, j’atterri avec grâce sur l’un des nombreux tronc qui jonchait le terrain.
« Heureux de te revoir Sorine. » Dit une voix douce mais pleine de sarcasme
Je sentis à nouveau cette odeur, un parfum différent, une odeur plus piquante que
celle de Sorine. Je sentais l’odeur du sang, je me suis retourner et je vis des yeux écarlates sur un homme mince aux long cheveux vermeilles. Des habits du même type que ceux de Sorine, son aura
était plus effacée mais son charisme était très prononcé.
Un Originel.
« Aaron. » Sorine ne s’approcha pas du vampire pour autant
Je sentais que Sorine n’était pas aussi heureux de le voir lui, il semblait
même très agacé mais il ne le montrait pas. Je n’ai pas bougé attendant que le tension retombe un peu. Le fameux Aaron ne souhaitait pas s’approcher non plus surement que d’interrompre un vampire
comme Sorine était une mauvais idée. Ils ne faisaient que se regarder. Aaron, portait des habits plutôt clair contrairement à Sorine, ses cheveux très long aussi fluide que de l’eau bougeait au
rythme du vent je sentais un parfum de poudre. Je regardais l’objet qui avait siffler en tranchant l’air, c’était un fin couteau et je savais que cet immortel en possédait plusieurs. Il semblait
plus vieux que Sorine et pourtant il dégageait moins de force, je me sentais moins impressioner par sa présence. Etais ce parce que j’étais éveillé à présent ?
Le vampire ne me donna aucun frisson d’excitation, je le regardais
avec indifférence mais curiosité. Je me demandais si il maîtrisait son aura ou si j’avais raison dans mon analyse.
« Que veux tu ? » Demanda enfin Sorine
« Te ramener bien sûre ! Cela fait des mois que tout le monde te cherche tu sais ? Ce n’est pas bien de disparaître ainsi, nous sommes tous très inquiet. » Dit il en gardant son
sourire hypocrite sur les lèvres
L’excitation commença à monter en moi. Je n’aimais guère cet immortel, il me donnait envie
de l’entendre crier de douleur. Je m’imaginer déjà lui bondir dessus et le décapité avec efficacité. Son air hautain me faisait presque rire car je me sentais si supérieur à lui, l’air devenait
alléchant, il est bientôt l’heure de passer à table.
Sorine me regarda aussi tôt et me lança un regard d’avertissement, il avait compris ce
que je manigançais, je lui souri instinctivement et il fronça les sourcils.
« Tu sais Gabriel est très fâché… »
Encore ce Gabriel ? Alors tous les vampires le connaissent ? Je me tournai vers
Aaron cette fois qui ne prêtait guère attention à moi.
« Tu dira à Gabriel que ces humeurs me laisse froid d’indifférence. Quant à toi tu peux rentrer chez toi je ne reviendrai pas tout de suite. »
« Ne sois pas idiot Sorine ! Tu perds ton temps à discipliné un simple vampire de seconde zone ! »
Un grondement rugis dans ma poitrine mais je le maîtrisais. J’avais de plus en
plus envie de boire son sang, je me concentrais sur les veines de son coup et avalais ma salive.
« Aaron, » sourit Sorine pour la première fois depuis le début de leur conversation, « tu es encore plus stupide que ce que j’imaginais. C’est toi le vampire de seconde de zone ce
n’est pas parce que tu es un chien de Gabriel que tu vas entrer dans la cour des grands. N’oublie pas d’où tu viens. »
Aaron sentit comme une gifle sur sa joue. Il fronça les sourcils et ne souriait
plus.
« Je ne fais pas partie de l’élite mais moi au moins je ne suis pas un rebelle. »
« Pauvre Aaron tu serai capable de manger de l’herbe pour Gabriel et c’est justement tout le contraire qu’il aime chez moi. De plus ce jeune vampire est bien plus fort que ce que tu crois.
Il est même d’une puissance que tu n’es pas capable de percevoir, elle est bien au dessus de toi. » Sorine prenait l’avantage.
« Ne me fait pas rire je ne sens même pas son aura tellement elle est mince ! »
Cette fois je ne pouvais me retenir, en une fraction de seconde j’étais derrière lui
et le seul qui semblait m’avoir vu était Sorine car il écarquilla les yeux quand il m’aperçu dans le dos de l’Originel qui continuait de rire. Je souris de plaisir, j’étais bien plus fort que ce
que j’imaginais.
Cet immortel ne m’avait même sentit derrière lui, je soufflai délicatement le long de
son cou et lui pris la gorge quand je compris qu’il m’avait senti. Je le souleva du sol et il se débattait tant bien que mal ma poigne était celle d’un dieu.
« Non Luciole ! Ne fais pas ça ! » Cria Sorine
« Vous n’avez pas confiance en moi mon cher Sorine ? » Je lui demandais avec une innocence feinte
« Lâches moi ! » Cria Aaron suspendu dans les airs tout en tentant de planter ses griffes dans ma main
Je m’approchais de son oreille lentement et je sentais la peur de
Sorine, ce n’était pas de l’acte dont il avait peur mais des conséquence. Qui lui faisait peur ?
« Dites moi Aaron avez-vous peur de mourir ? » Je demandais en lui léchant le cou
« Luciole ! » Cria à nouveau Sorine
« Qui es tu ? » Me demanda Aaron
« Je m’appelle Luciole mais ça n’a plus d’importance vu que vous n‘aurez pas le temps de vous en souvenir. »
« J’écouterai Sorine si j’étais toi. Même si tu me tues tu sera un hors la loi et tous les vampires seront à ta poursuite. Tu mourra à ton tour ! Ainsi que ton cher Sorine. »
« Luciole lâches le. » Sorine s’était approché et était maintenant juste devant Aaron.
Je lâchais Aaron qui s’écroula par terre en
toussotant.
« Gabriel aura vent de ce qui vient de ce passer je vous le promet ! » Menaça Aaron
« Va donc dis lui que je l’embrasse, » rajouta Sorine
« Je n’y manquerai pas. » Aaron partit à vive allure.
Je souriais d’avoir le dessus sur d’autres Originel, ma tête
se pencha sur le côté pour regarder l’ombre de Aaron disparaître. J’étais frustré, sa venue avait éveillée mon appétit. Sorine me retourna et me mit une gifle bruyante et douloureuse.
« Tu es fou ! Si tu l’avais tué nous aurions été mort dés demain ! Qu’est-ce que je t’ai dis sur le cannibalisme ! »
« Il vous a insulté, je n’ai pas supporté son air hautain. »
« Je ne le supporte pas non plus et je sais me défendre tout seul. »
« Je ne vous aies pas défendu. » Dis je rouge de honte
« Oui c‘est ça, » dit il souriant. « Tu as un véritable problème mon jeune Luciole ! Ton impulsivité ! Heureux que tu te sois éveillé et que ta puissance dépasse l’entendement
mais si tu ne te contrôle pas un petit peu tu risque d’avoir de gros ennuis. »
« Comme vous, » dis je moqueur, « on a fuit la cours, noble Sorine ? »
« C’est un peu ça. » Dit il moins amusé
« Il serait peut être temps que vous me parliez de ce Gabriel non ? »
« Plus tard. Tu meurs de faim je n’ai pas envie que tu me manges pendant que j’ai le dos tourner »
L’idée était intéressante pourtant.
Il se redressa soudainement sur ses jambes, remit son
col de veste et se retourna vers moi avec le même entrain qu’au moment où je suis arrivé dans la cuisine.
« Allons manger. »
Il avait reprit l’air d’un vampire affamé, son aura dévastatrice était plus puissante
que jamais, j’en eut presque le souffle coupé. Je percevais son impatience, son talent, sa grandeur, je me sentais écraser sous une telle présence. Il se retourna un sourire fier et presque
jubilatoire de me voir courber l’échine sous sa domination bestiale.
Oui c’était animal, instinctif, j’étais le faible, il était le fort. J’étais vulnérable et
une proie facile. Son visage pure et sadique se gravait en moi et je n’arrivais pas à quitter mes yeux de ses prunelles rouge brillantes de supériorité, cette fois c’était différent, je semblais
me renforcer sous la rivalité comme si le présence d’un être capable de m’écraser d’un claquement de doigt me faisait plaisir. Je sentais mes canines prêtes à l’emplois et mes lèvres s’entrouvrir
sans que je puisse le contrôler, le grondement de ma poitrine s’intensifiait et remontait le long de ma gorge peu à peu, il me brûlait à mesure qu’il parcourait ma carotide.
« Tu es prêt à chasser, » dit il dans un chuchotement
J’avais l’impression qu’il me le susurrai à l’oreille, son visage devenait de plus en plus démoniaque et excitant,
ses dents pointus me fit frémir et le grondement explosa dans la maison comme pour le prévenir. Puis en un courant d’air il traversa la maison et sans me diriger je le suivais. J’étais à l’affut
de ses mouvements et je semblais le suivre comme un prédateur. Pour son plus grand plaisir j’allais aussi vite que lui.
« Tu n’es plus un vampire raisonnable lorsque tu chasse Luciole, tu restes maître de toi-même mais avec difficulté. Tu deviens un véritable prédateur nocturne et ta force se décuple à
chaque fois que ton côté primitif prend le dessus, tes sens sont à vif et le moindre rival qui rode autour de toi te rend encore plus agressif. Ma présence va t’aider à capturer tes proies car
les vampires sont des êtres fier et compétitif. Ils nous faut le meilleur, il nous faut du pouvoir et de la reconnaissance ! Toujours plus. »
J’écoutais ses paroles avidement et le suivait à travers la ville mais l’allure était si rapide que les humains ne
nous voyaient pas. Je prêtais plus attention à ce qui nous entourait et le ciel semblait seul capable de nous observer, nous étions dans une autre dimension au dessus du monde humain. Nos
capacités étaient si fantastiques qu’invraisemblables, il n’y avait pas de mot pour définir cette sensation d’invincibilité.
« Tes pouvoirs sont au dessus de tout ce que tu peux imaginer, tu pressens les choses, tu reconnais mieux un saint d’un criminel. Attaques ceux qui te semble les plus appétissant
! »
« Les hommes ? »
« Tu comptais te nourrir de chat ? »
Sorine allait plus vite d’un seul coup, son attaque fut plus rapide qu’un éclair, d’un saut léger et félin il bondit
sur un homme seul fumant dans une ruelle malfamée. Je m’étais arrêter pour observer sa manière faire, il avait moins de carrure que sa proie et pourtant il le soulevant comme une plume. Le visage
cacher dans son cou je me léchais les lèvres à l’écoute des bruits de sucions, l’homme qu’il tenait avait une odeur si appétissant que mes narines en frémissaient. Il n’avait rien de particulier,
juste cette odeur d’innocence qui planait, cette odeur d’insouciance et de souffrance profonde. C’est cette souffrance qui rendait la viande si juteuse sans doute. Soudainement le corps tomba au
pied de Sorine, celui-ci se retourna la bouche à peine sali par le sang qu’il retira d’un geste bref de l’index. Il eut un léger tremblement de plaisir et me regarda en me défiant, je compris
qu’il me provoquait. C’était à mon tour.
« Ne calcule rien. Obéit à ton instinct, fie toi à lui et suis l’odeur la plus alléchante. »
« Pour l’instant votre odeur est la plus alléchante dans le coin. » Dis je avec sincérité
Il me répondit par un sourire et se déplaça à nouveau à la vitesse de la lumière. Je le suivis avec l’envie de me
jeter sur lui. Ce désir m’excita encore plus puis une odeur fine, c’était faible mais je sentais la déchéance, la présence d’une proie perdu et sombrant dans un désespoir appétissant.
« Une jeune femme. » Dit Sorine aussi intriguer que moi
« A peine plus âgé que moi, » dis je à mon tour en la cherchant avidement
« Elle veut en finir avec la vie. J’entends de l’eau… »
« Un lac ? »
Sorine courut à nouveau et je le suivais automatiquement, très vite je pris le devant sans
continuer à le suivre car je traquais. Je l’entends pleurer, je l’entends prête à sauter. Au fond du parc certainement au bord d’un lac, elle voulait se suicider. Je la vis au loin et
j’augmentais la vitesse en un centième de seconde j’étais prêt d’elle alors que j’allais lui arracher l’artère une autre décharge électrique dans tête me mis à genoux de douleur. J’entendis la
jeune femme crier de terreur puis ce fut le silence, je n’entendais plus rien, ni la forêt, ni l’eau, je ne pressentais ni son désespoir ni la déception certaine de Sorine face à mon
incompétence. Je me hurlais presque déçu, à l’idée d’être un moins que rien, d’être nul me rendait fou de rage ! A l’idée que Dante ne soit pas fier de moi que Sorine soit inatteignable, à l’idée
que je sois faible la douleur dans ma tête était d’autant plus forte ! Mes entrailles semblaient se déchirées, ma cage thoracique s’écartée et tout mon corps semblait écartelé. Mes yeux me
brûlaient, le grondement rugissant de ma gorge profond et bruyant telle une bête à l’agonie, j’avais l’impression que ma bouche se déchirait à force de hurler et que ma peau était percée par deux
immenses mains monstrueuses tentant de s’extraire de mon corps. Puis ce fut le noir, l’oxygène me manquait, mes poumons brûlaient et la dernière chose dont je me souvienne ce fut le visage de
Sorine riant dans la cuisine. Comme un être humain.
Eveil.
« C’est troublant à quel point tu lui ressembles…Tu as les même beaux cheveux blond, le même regard arrogant et si innocent à la fois.
Imperturbable, c’était cette facette si fragile qui faisait toute sa force et son charisme. Gabriel… »
La douceur d’une main, sa froideur presque apaisante, l’odeur d’un matin humide. J’ouvrais peu à
peu les yeux et me retrouvais au milieu de drap blanc avec à mes côtés un homme à la peau nacrée, des yeux sombres avec une pincé d’or et des cheveux ébène fin comme de la soi recouvrant un peu
son regard. Le visage sombre et inquiet mon cœur s’emballait à chaque caresse fraîche de sa main le long de ma joue.
« Tes yeux sont rouges, » dit il d’une voix faible
« C’est mauvais signe ? » Je demande en regardant Sorine
« Pas du tout. Ta nature prend le dessus sur ton côté humain. »
« Que c’est-il passé hier ? »
Sorine reste silencieux, je le sens agacé, il cesse ses caresses et se relève en s’approchant de la
fenêtre comme si il allait m’annoncer une très mauvaise nouvelle.
« Il semblerai que ta facette humaine ne désir en aucun cas tuer. Tu sais cette présence au fond de toi qui pense sans cesse à Dante, qui rêve de ses bras chaud. Cette partie est bercé dans
un monde humain et est dégouté à l’idée de devenir … « un monstre », me dit Sorine. Hier quand tu as voulu attaquer la jeune fille cette partie à agis sur ton psychisme, ta
faiblesse. Tu te tordait de douleur et même si tu ne t’en souviens pas-tu es devenu incontrôlable ! Tu t’es nourri de dix hommes hier soir ! »
« DIX ? »
« Une vrai bête…J’avoue que je ne pensais que ça allait être aussi dur que de finir ton initiation. Lorsque tu es vampire tu semble maître de toi tout en conservant un peu de ton angélisme
tu accepte ta primitivité. Seulement le Luciole qui a vécu dans l’ignorance pendant seize ans est utopique et ne se confond pas avec ta nature. Le but de ton initiation est d’assembler cette
partie à ton vampirisme sans pour autant la faire disparaitre, certain côté s’assemble déjà à ta nature comme ton amour pour Dante. Tu le ressens même lorsque tu es vampire."
Il a raison, plus il prononce son nom est plus la douleur est vive en mon cœur. Je me rends
compte à quel point il me manque.
« Comment puis je contrôler cette humanité en moi ? Je ne vais pas devenir une bête chaque nuit ! C’est pour ça que Dante vous a demandé de vous occuper de moi non ? »
« Et je m’en occupe. Seulement tant que ton humanité n’aura pas accepter son sort tu ne pourra pas la contrôler. »
J’étais si fier d’être différent, d’avoir encore l’âme d’un homme et pourtant à présent j’ai honte
de cette tare qui m’empêche de continuer. Je ne désir pas voir Dante s’éloigner par peur de mon instabilité. Je refuse de perdre le seul être qui compte à mes yeux. Je préférais encore mourir
plutôt que de voir la déception dans son regard.
« Détruisez cette partie. Je dis sur de moi. Il ne faut pas qu’elle m’empêche de garder une maîtrise totale de mon corps ! Lorsque que je deviens un vampire fou je ne me souviens plus de
rien et ça me terrifie ! Je serai capable de tuer des êtres qui me sont cher sans m’en rendre compte et je refuse cette idée. »
« Il ne faut pas la détruire. Si tu venais à t’en débarrasser tu perdras toute humanité, toute raison et toute morale. Tu perdrais ton amour pour Dante, un vampire ne peut pas aimer comme
un être humain. »
« Si cela peut le protéger je serai capable de renoncer à tout même à lui ! »
Sorine s’est redressé soudainement, le visage déformé par la colère.
« Arrêtes donc de dire n’importe quoi ! Tu ne ferai que l’exposer encore plus au danger, si il devenait trop alléchant tu le dévorait sans attendre ! Même les plus grand immortels n’ont pas
abandonné totalement leur humanité, tu en as besoin pour rester raisonnable. Beaucoup d’entre nous sont dominés par le côtés vampire mais aucun n’est devenu un monstre sans sentiment. Ce sont tes
émotions qui font toute ta puissance ! Cesse d’être un enfant et grandit un peu ! Si tu veux être un homme tu dois être capable de te former complètement, tu dois combattre cette facette de ton
existence ! »
« Mais comment ? J’en suis incapable. »
« Cesse d’abandonner avant même d’avoir commencer ! Tu n’es qu’un lâche je me demande bien comment tu peux être descendant d’un vampire aussi puissant avec si peu de courage !! »
Les paroles de Sorine avait dépassé sa pensée, il se recula brusquement se rendant compte qu’il avait trop
parlé.
« Je croyais que mes parents n’était pas plus fort que des hybrides ? Je croyais qu’il n’y avait que leur intelligence qui était reconnut ? »
« Tu ne sais rien de ton existence mon pauvre Luciole, » dit il un sourire sadique sur les lèvres
« C’est triste n’est-ce pas ? Vouloir qu’un être comme moi soit équilibré alors qu’il n’a aucun souvenir de son enfance et que par conséquent n’a aucun passé. »
Je me suis levé, la voix sur un ton de reproche, les poings serrés ma colère n’avait jamais été aussi
puissante. Soudainement j’en voulais à Dante, à Sorine ! Je leur en voulais de me cacher mon passé, ils en savaient plus sur moi que moi-même ! C’était insupportable d’être traiter comme un
enfant qui ne comprend rien et qu’après on vous demande de vous comporter en homme.
« Ne me pousses pas à bout Luciole, je serai capable de détruire tous tes jolis rêves de vivre un jour heureux au milieu d’une prairie, embrassant ton tendre Dante ! Je serai capable de te
rendre fou. Tu ne me connais guère. Quelques mots suffiront à te déstabiliser à jamais mais je ne le ferai pas car tu n’es pas capable de les assumer pour l’instant ! »
« J’en assez d’être votre jouet. »
« Tu préfère être celui d’un homme qui couche avec la moitié du pays ! »
La rage monta en moi, sans vraiment y réfléchir mon bras parti en direction de Sorine.
S’écrasant sur le mur en détruisant une bonne partie. Je n’avais rien senti, aucune douleur et pourtant j’avais l’impression d’avoir mis un coup de massue contre du bêton. La haine en moi était
si grande, que mes yeux me piquaient d’avantage, ce côté bestial reprenait le dessus. Ma bouche s’écartait sur mes canines et mon sang bouillait dans un corps de glace, je laissais échapper un
cri de frustration. Mon poing ne s’était pas abattu sur le visage sarcastique de Sorine. Le grondement était si puissant que la maison en tremblait, je me suis retourné mais Sorine n’était plus
dans la pièce et pourtant je sentais son odeur toute proche. Je croisais mon visage sur une glace au dessus d’une coiffeuse, je me fis presque peur. Mon visage aussi pâle soit il, avait gardé sa
beauté mais mes yeux était ceux d’une bête assoiffée, les pupilles n’était plus qu’un fin trait au centre de prunelles vermeilles.
Soudainement je sentis une pression énorme sur mon corps et je me suis écrasé comme un insecte
sous le pied de Sorine, il ne semblait y mettre aucune force mais la pression était si forte que je n’arrivais pas à me relever, je criais et tentais de me débattre mais rien n’y faisait. Je
n’étais qu’une larve sous la patte d’un géant. Il me regardait de haut et m’observait comme si j’étais un animal, je vis ses yeux aussi perçant que les miens, son calme était terrifiant ça ne
faisait qu’augmentait mon envie de lui arracher les membres. Il se baissa lentement, j’arrêtais de crier mais je grondais comme un loup en cage, sa somptueuse voix me sifflait dans les
oreilles.
« Je pourrai te tuer d’une seule gifle, je pourrait t’écraser les os. »
Son pied pressait avec plus de force et j’entendis un craquement sonore contre le sol
qui m’arracha un grondement.
« Je pourrai faire de toi un vulgaire légume ! Alors ne te surestime pas ! »
Il se retira de sur moi et remis ses manches de chemise avec un calme
olympique tout en me regardant me redresser avec précaution. Il restait là, attendant que je décide d’attaquer où bien de me calmer.
« Nous partons » Dit il « Je vais t’apprendre à te battre comme il se doit. »
« Vous ne m’en voulez pas ? » Je demande toujours en colère mais surpris
« Tu exprimes de plus en plus tes émotions et c’est bon signe. Je ne peux que espérer t’énerver plus souvent ton éveil ne sera que plus rapide. »
Je retrouvais peu à peu mes esprits et je commençais à m’en vouloir
d’avoir agis de cette façon, Dante n‘aurai pas été fier de moi. Ca ne m’était jamais arriver de m’emporter à ce point et plus je pensais à ce qu’il m’avait dit plus je sentais ce pincement dans
mon cœur me faisant courber l’échine.
Mon humanité, je la sentais se tordre de douleur.
Ne résistes pas ! Le seul moyen de ne plus avoir de problème et de connaître toute la
vérité est de ne faire plus qu’un alors arrête d’empêcher ce qui tôt ou tard viendra.
Nous avions quitté la maison comme prévu et nous marchâmes dans la ville comme des
mortels nous mélangeant à la population. Les habitants ne nous prêtaient même pas attention, sauf parfois quelques jeune de mon âges qui regardaient Sorine avec intrigue. Son accoutrement n’était
pas des plus récent il faut être franc.
« Sorine ? »
« Hum… »
« Ce que vous avez dit sur Dante…Vous le pensiez vraiment ? » Je demandais mon cœur de mortel serré
« Je te l’ai déjà dit. Dante n’appartient à personne… »
" Les passagers du vol 247 à destination de New York sont priés de se rendre à la porte 14 merci."
Le décolage. Le craquement d'une page qu'on déchire avec force, une photo de plus dans un album. Je regarde mon
billet d'avion avec attention, c'est bien mon billet, je pars vraiment à New York. Je prends mon envol.
Si Costia me voyait qu'est-ce qu'il en penserait ? Si Ashley était là que me dirait il ? Je suis bien seul pourtant,
personne n'est près de moi et je l'assume totalement. Ashley est reparti vivre avec ses parents un mois après ma rupture définitve avec Costia, je lui ai promit de le rejoindre dés que j'aurai
eut mon BAC. Me voilà avec mon billet et je me demande encore si c'est une bonne solution. Satsuki a voulu rester avec moi mais je tenais à êtres seul, je ne voulais pas rebrousser chemin parce
qu'elle pleurait. Je devais prendre cette initiative seul, je devais quitter le nid et mon passé pour rêver.
La femme appelle les derniers passager, je prends une grande respiration sans quitter le billet des yeux, je me motive à me lever et commence à me diriger vers la porte le coeur battant. J'ai l'impression d'être seul dans cet immense aéroport, pourtant des milliers de personnes m'entourent ! Tous plus différent les uns que les autres, je baisse la tête et fixe mes pieds. J'avance sans regarder autour de moi, je ne veux même pas regarder le tableau des arrivés, j'avance à contre courant pendant que les autres sortent de l'aéroport. J'ai la sensation de nager à contre courant. Suis je vraiment près à ouvrir mes ailes aux monde ?
Je suis enfin devant la porte, je
tends mon billet lentement sans sourire, ni bonjour, ni au revoir, mon coeur palpite, suis je entrain de commettre une erreur ? Comme par reflexe je me retourne, je regarde derrière moi, je
cherche des yeux, je parcour la salle d'embarquement. Pas de Costia, pas de vieux effet comme dans les films. Il n'est pas venu m'empêcher de partir, c'est surement un signe. Le signe qu'il faut
cesser d'attendre son retour, cesser d'espérer un futur à ses côtés, c'est le signe qu'il faut oublier.
L'hôtesse m'indique ma place, je ne suis pas seul. Je m'installe lourdement sur le siège, je touche un peu à tout
curieux de nature, je penche la tête en arrière et jette un coup d'oeil par le hublot. Il n'est pas trop tard pour faire marche arrière et pourtant mes jambes ne bougent, je me sens presque
obliger d'essayer.
- Courage...
- Vous avez peur ? Me demanda un étrange garçon
Il avait un air innocent, plein de naïveté il s'est installé à côté de moi avec un regard fuyant. Il se tourna vers
moi avec un léger sourire en coin et me reposa la question.
- Vous aussi vous avez peur en avion ? Il me demandait
J'en restais perplexe.
Totalement sous le choc, il sortait de l'ordinaire c'était évident ! D'un teint pâle, les yeux d'un bleu nuit et les cheveux d'un rouge vif. Mais son visage, il avait la pureté d'un enfant
inscrit sur son front, deux grands yeux tout rond, un sourire timide, un visage fin et une expression presque...mignonne.
- Non ce n'est pas ça. Je suis angoissé à l'idée de partir c'est tout. J'ai répondu en retrouvant la parole
- Je déteste l'avion. Je suis terrorisé à chaque décolage.
Il eut un petit rire discret, charmant. Quel naturel ! Aussi fragile qu'une fille mais d'une
beauté despotique, lorsqu'il reprenait un visage inexpressif il se dégage de lui un énorme charme, une chose qui faisait qu'on se retournait sur lui et qu'on avait du mal à le quitter
des yeux. Il respirait la bonté même mais aussi la douceur de vivre.
- C'est ma première fois à moi, dis je en me recollant à mon siège
- C'est la troisième fois pour moi. Qu'allez vous faire à New York ?
- Rejoindre un aimer et avec un peu de chance rêver. Dis je naturellement
- Oh. Vous allez rejoindre votre amoureux ?
Mes joues s'empourprèrent aussi tôt.
- Non non ! Du tout c'est mon meilleur ami ! J'aime déjà quelqu'un..., dis je en revoyant
Costia dans ma mémoire
- Oh. Vous vous éloinez de lui alors ?
- En quelque sorte. Nous avons rompu mais vous savez ce que c'est on a du mal à tourner la page.
- Hum. Je comprends.
- Et vous ? Pourquoi allez vous à New York ?
- J'y vais pour retrouver quelqu'un, cela fait déjà cinq ans que j'ai quitté les Etats Unis et comme vous dites on a du mal à tourner la page.
- Hum. Une femme ? Je demande trop curieux
- Non un homme.
- Hum.
" Mes dames et monsieurs je suis votre commandant de bord, bonjour..."
Le décolage. Bientôt l'heure de partir, mon voisin semblait plus serein que ce qu'il avait paru au début, je
continuais de le fixer jusqu'à ce que je remarque qu'il était en faite plonger dans ses pensées, les yeux mis clos il fixait un point invisible, son visage s'assombrissait.
- Ca y est on décole, dit il soudainement
Revenant sur terre je me suis cramponné à mon siège ceinture attaché j'ai attendu d'être dans
les airs pour réouvrir les yeux. Maintenant il était trop tard pour reculer, j'avais pris mon envol. Adieu Costia, adieu.
- Comment vous vous appelez ?
- Link Hiroki. Dis je en quittant le hublot des yeux
- Sanzo Urashima.
- Sanzo ? C'est beau comme prénom.
- Merci !
Il eut un grand sourire qui me fit presque rougir, je jurai qu'il était plus jeune que moi, sans doute seize ans ?
La vol fut long mais en compagnie de Sanzo c'était presque plaisant, nous avons parlé de tout et de rien puis nous en sommes
venus au sujet sensible, il me racontait qu'il avait eut un passé assez difficile mais que son ancien petit ami Adam l'a aidé à remonter la pente, que grâce lui il a vraiment pris
conscience de l'existence. A mon tour je lui ai raconté que j'étais tombé amoureux de mon meilleur ami, je dus lui expliquer à quel point je l'aimais, les beaux moments puis la
rupture. Je lui ai parler du groupe, de Ashley, je lui ai parlé de ma convalescence et il m'écoutait avec grand interêt. Nous avons même rit sur des anecdotes. Finalement raconter
tout ça à un inconnu me faisait du bien, énormement de bien, je donnais un peu de mon poids à quelqu'un que je ne connaissais pas et puis je savais qu'il l'oublierai un
jour comme je l'oublierai sans doute. Nous étions devenus des amis temporaire l'un pour l'autre, je voyais dans son regard qu'on ne se reverrai sans doute jamais et c'est peut être
pour ça que je l'appréciais tant. Il était comme un rêve, totalement éphémère.
Dans certaines de ses paroles je me reconnaissais, il avait vécu la même solitude, la même indifférence parfois même, la
même douleur. Il semblait pourtant très discret sur son passé, extrêment flou sur la cause de sa peine et je ne cherchais pas à en savoir plus, j'étais peut etre curieux mais pas cruel.
Lui aussi avait été en convalescence, un peu plus grave que mais il a tout de même passer un an environ à l'hôpital. Je fixais de temps en temps ses cheveux rouges qui me
rappelaient le sang mais aussi la chaleur. C'était une très belle couleur.
Il était temps de se quitter. Dans l'aéroport, totalement indiscret, les deux seules arretés en plein milieu
près à aire de larmoyant adieu. Il se contentait de sourire, je lui répondais avec la même joie.
- Heureux de t'avoir connu Link. J'espère que tu réalisera ton rêve !
- J'espère que tu retrouveras ton amant !
Il prit la direction inverse de la mienne quand je réalisa soudainement qu'une question me brûlait la langue.
- Sanzo !
Il se retourna surpris.
- Je peux savoir ton âge ?
- Moi ? J'ai vingt deux ans.
Stupéfiant.
Bientôt vous me retrouverez sous les feux des projecteurs car je compte vous enivrer de musique. Bientôt Costia tu me verra
à la télé et je ne chanterai que pour toi. On peut me dire ce que l'on veut, je sais qu'un jour je te retrouverai car je ne peux pas exister sans toi. Nous sommes les deux parties d'un tout,
je te retrouverai mais pas encore...pas encore.
Voilà mon dernier chapitre
pour CCM et oui ! C'est la fin. Je ferai suivre un épilogue. Merci à tous !!! Surtout à "la rêveuse".
A mon réveil Ashley était là, j’en fus soulager, il dormait paisiblement près de moi alors que Satsuki veillait dans le salon. Je me suis retourné sur le côté
pour me retrouver face à Ash, il avait le visage serein, les cheveux lui cachant la moitié du visage j’eus un sourire de nostalgie. Depuis combien de temps n’était il pas venu ? Depuis combien de
temps ne l’ai-je plus vue dormir comme une marmotte ? C’était bon. Oui, c’ était bon de le retrouver. Comme si un petit rayon de soleil avait réussit à trouver un passage mes gros nuages
noirs. J’ai pris la main de Ash, la différence avec la mienne était frappante. Je les serrer dans ma main fébrile avec le peu de force qu’il me restait et j’ai fermé les yeux sans avoir peur
qu’il parte. Cette petite chaleur, ces petits battements, cette main qui me semblait si grande.
Midi, l’odeur du poisson griller me donnait des hauts le cœurs je me retenais de toute mes forces, me
motivant mentalement pour au moins manger une boucher sous le regard encourageant de mon ami. J’ai attrapé la fourchette, pris un petit morceau, conduit jusqu’à ma bouche mais ma main s’était
arrêté juste devant. Je n’y arrivais pas ! C’était sans espoir, quelque soit l’aliment je ne le digérais pas.
- Fais un effort Link !
- A quoi bon…
J’ai laissé mon assiette pleine, je me suis levé dans mon pénnoire bleu - qui depuis deux mois était mon
meilleur ami - avachis sur mon canapé - mon autre meilleur ami - j’ai posé ma main sur mes yeux. Que me restait il ? Qu’est-ce que j’allais devenir ? Je n’avais plus envie de rien et même si
j’avais envie de survivre au fond j’avais depuis longtemps abandonner. On ne peut reprendre une chose brisé, j’étais foutu, il fallait se rendre à l’évidence. Cette perspective me faisait presque
sourire, bientôt je n’aurai plus à subir cette souffrance, cette façon horrible de vivre ou de survivre. Je serai libre.
- Finit…tout est finit…, murmurai-je laissant mes yeux entrevoir la lumière.
- Tu me déçois Link. Ash vint s’asseoir à nouveau près de moi.
Plus sérieux que jamais, l’air grave, il me fusillait du regard. C’était bien la première fois qu’il avait cette maturité
dans les yeux.
- A mes yeux tu as toujours été quelqu’un de fort, près à tout pour ceux qu’il aimait même si tu ne le montrais pas. Costia a révélé ce qu’il y a de mieux en toi, il a ouvert cette boite que tu
tenais tant à laisser fermer. Tu es devenu un homme, tu es devenu si gentil. Regardes Satsuki ! Elle ne m’avait jamais parut aussi naturelle, regardes là bien et vois comme elle souffre…Souviens
toi comme elle a souffert…vois tu une différence ? Regardes la bien Link car c’est ce visage qu’elle gardera si elle te perdait.
Ashley eut un air plus troublé.
- Regardes moi Link. Pour une fois regardes moi…Imagines ma douleur lorsque je te vois dans cet état, imagines ma haine contre Costia mais surtout contre toi ! Comment peux tu être égoïste à ce
point ? Comment peux tu nous abandonner maintenant ? Regardes moi Link et dis moi ce que tu vois. Je ne pourrai jamais te laisser crever sous mes yeux ! Jamais…Tu es le frère que je n’ai jamais
eut Link, l’homme que je n’aurai jamais…Es tu prêt ? A tout quitter ? Nous emmener avec toi dans ta tombe ?
- Je suis désolé…, j’ai chuchoté au bord de la crise de larme
- Je te promet Link ! Je te promet de ne jamais te laisser si tu fais des efforts ! Je te promet de t’aider à vivre à reprendre le sourire si tu m’aides aussi…Je te le promet.
Combien de promesses ai-je entendu ? Combien de promesses non tenu ? Combien de promesses qui m’ont achevés ? Suis-je
encore capable de faire confiance à quelqu’un ? Suis-je encore capable de me redresser par la foi ? J’ai tellement mal…Je ne veux tellement plus…Cette histoire va me hanter, cette histoire va me
détruire, je ne pourrai jamais oublier et ne jamais en rire. Cette amour si fort que je chérissais tant est ma maladie. Un amour capable de vous anéantir en quelques mots « c’est
finit. » Serai-je capable d’aimer à nouveau ?
- Tu te souviens à quel point la musique t’aidais avant Costia ? Tu te souviens à quel point c’était bon de chanter et de hurler tout ce qu’on garde au fond de soi. Alors chante Link ! Fait de ta
vie une musique, fait de ta corde une carrière. Relève toi avec des mots, combat cette maladie par ta voix. Accroches toi à un rêve et tu t’en sortira.
- Je ne sais pas rêver Ash…Je n’ai jamais sut.
- Je t’apprendrais, il sourit
Sa main chaude, sa main grande pleine de sécurité. Sa main blanche tendu vers moi, cette main pleine d’espoir qui allait scellé
cette promesse faite sur notre amitié, cette promesse qui devait me sauver.
- Quel est ton rêve Ash ? Je lui demande en fixant ses yeux
- Mon rêve ? J’aimerai être le plus grand batteur du monde ! Quel est le tien Link ?
- Mon rêve…c’est de ne plus jamais perdre cette main.
J’ai réussit à lui offrir le sourire le plus sincère, le plus volontaire, le sourire le plus tendre qu’il ne m’était donné
d’offrir depuis des mois. Il me restait pourtant une chose à faire, une chose importante avant de rêver.
- Fais attention à toi s’il te plaît ! Si tu te sens mal tu m’appelles immédiatement !
- Je te promet maman.
- Tu es sûre de toi Link ?
- Oui. Je dois le faire.
Nageant dans mes habits, je suis partis plein de détermination sous le soleil. Depuis combien de temps
n’avais-je pas mis les pieds dehors ? Cette lumière m’aveuglait comme si j’étais un nouveau né, j’eus un sourire encourageant en regardant qu’il n’y avait aucun nuage à l’horizon, tout de même
bien habillé à cause de ma santé fragile j’ai marché à mon rythme jusqu’à la maison de Costia. Il était temps de dire au revoir.
Tant d’année, tant de souvenir, tout ça pour un simple album photo.
- Link ! Quelle surprise ! Tu es de nouveau sur pied ? Je suis vraiment content !
Le père de Costia manquait de me brisé les os en me serrant contre lui, je lui donner une petite tape
sur l’épaule avec un léger petit rire nerveux. Il eut un immense sourire à son tour voyant que j’allais vraiment de mieux en mieux.
- Tu souris à nouveau…C’est bon signe.
Cette chaleur encore, presque paternel il me m’invita chez lui mais je refusais aussi tôt.
- Est-ce que Costia est là ? C’est à lui que je veux parler.
Il eut un air surpris puis un élan d’encouragement il partit l’appeler. Costia descendit les marches, mon cœur
s’accélérait. Je ne l’avais pas revu depuis ce fameux jour, je ne l’avais pas revu depuis deux mois et le soleil semblait s’assombrir. Je pris une grande inspiration sentant qu’il approchait, les
secondes s’écoulaient comme des heures, j’étais au bord de la crise cardiaque mais je pris une nouvelle grande inspiration. Il arriva face à moi surpris, il resta immobile, la bouche entrouverte.
Il cligna plusieurs fois des yeux quand soudainement il réalisa et baissa la tête. Je retenais mes larmes, l’affreuse envie de partir en courant.
- Désolé d’être venu. Je sais que tu ne veux plus me voir mais…
- C’est faux ! Il s’exclama soudainement , je n’ai jamais dit ça…
Ses yeux brillaient sous la lumière du jour, ils brillaient de plus en plus. Des yeux bleus larmoyant.
- Pardon tu as raison…C’est moi qui ne voulais plus te voir. Dis je en avalant ma salive
- Link…Je…
- Tais toi. Je ne veux pas t’entendre…Je suis simplement venu te dire au revoir Costia et merci…Merci pour tout ce que tu m’as donné, merci de m’avoir aimé…
Non je ne devais pas craquer ! Je ne devais pas craquer !
- Je suis idiot ! Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça. Je crois que je voulais tu saches…enfin…que tu saches que je ne t’en voulais pas.
Ne craques pas !
- Je voulais te voir une dernière fois Costia, juste une dernière fois…
J’ai craqué, les larmes se sont déversés et alors que j’essayais de les essuyer à la seconde où elles coulaient j’avais
honte, tellement honte. J’ai redressé le visage rougit et souillé, je me suis approché de Costia et je l’ai embrassé. Il ne m’a pas rejeté, c’était le plus beau baiser d’adieu que je n’aurai
jamais. Un baiser mêlé de larmes, d’amour, de tristesse, de regret, de nostalgie un baiser plein de souvenir ! Un baiser langoureux qui sera graver en moi à jamais. Sans perdre de temps je suis
parti en courant, la douleur horrible dans les muscles ne m’arrêtait même pas. Il ne m’appelait même pas, ne me rattrapait même pas. C’est mieux comme ça, oui…c’est mieux comme ça.
- Etais tu vraiment obligé de lui mentir Costia ? Tu crois qu’il n’aurait pas put t’attendre ? Après tout la France ce n’est pas si loin en avion…Il aurait put comprendre que ton avenir en
dépendait. Mon pauvre enfant. Regardes toi, tu ne l’oublieras jamais et tu vivra avec ce regret toute ta vie…
- C’est mieux comme ça…Oui…c’est mieux comme ça.
Tu auras été mon seul et unique amour. Toi et personne d'autre.
THE END