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/!\  fautes d'orthographes classées dans le guiness des records  /!\

¤Sommaire¤

Samedi 6 juin 6 06 /06 /Juin 00:33

«  Maria ? J’ai fais quelque chose de mal ? » Il demanda d’un air totalement innocent
«  Toujours. » Dit elle en partant le prendre dans ses bras

                     J’en fus troublé, ils formaient un si jolie…couple. Je me sentais étranger. Le retour de Sorine m’avait jeté à des kilomètres de là, je ne fixais plus que lui et tout le reste avait disparu. Je ne ressentais aucune douleur mais de la déception, une déception vive. J’étais terriblement blessé et malgré mon masque d’indifférence. Alors qu’ils fêtaient leur retrouvaille je quittais la belle vampire au boucles cuivré et le brun ténébreux pour ma chambre.             
                       Je ferma la porte derrière moi, mon cœur battait aussi rapidement qu’après avoir courut un marathon, je me creusais mes cheveux tombant en pagaille devant mes yeux, j’en attrapais une mèche et me rappelait chaque fois qu’il avait tenté de remettre cette mèche en place. Chaque fois qu’il regardait mon visage avec intrigue comme si il me découvrait pour la première fois. J’en étais nostalgique rien que d’y penser et je détestais cette sensation ! Cette faiblesse terrible qui m’acaparait. C’était insupportable, j’aurai aimé me crier dessus, me mettre des gifles. Un vampire faible n’est pas un vampire, un vampire faible ne sert à rien, un vampire faible est bon à tuer.
                    J’ai marché jusqu’à mon lit et je m’y suis écroulé sans force fixant ma main, les yeux mis clos, j’étais pour ainsi dire sans aucune force. J’imaginais que mon lit s’envolait au loin quelque part, au dessus des nuages touchant presque le ciel du bout des doigts, j’imaginais que tout n’était qu’un bruit de fond que je planais totalement en dehors de la vie, en dehors de la mort, en dehors de l’éternité et de ma tragique existence. J’aurai aimé que ça ne soit pas qu’un rêve et que je puisse enfin être maître de mon destin sans me soucier des conséquences. Oublier tous ses immortels, oublier Dante et sa protection, oublier les massacres arrêter de les imaginer, oublier ce Gabriel qui semble me surveiller de haut comme un esprit céleste. Oublier Sorine et son sourire, ses yeux vermeilles, ses cheveux sombre aussi noir que son âme, oublier sa peau de procelaine aussi froide que les profondeurs de l’océan mais aussi douce qu’une brise printanière. Je dois oublier pour devenir fort, je dois me débarrassez de mes sentiments pour devenir fort. Me débarrassez du faible petit Luciole petit être soumis à n’importe qui.
                     Aussi incroyable que cela puisse paraître je me suis endormi, comme un être humain.

              La pièce était flamboyante, les murs en pin était d’un cuivre effrayant, les lumières de la cheminé dans cette teinture de l’enfer. Le corps de ma mère tombant au pied de l’assassin, sa peau taché de sang et sa vie s’écoulant sur le parquet aux ombres dansante. Le corps de mon père, son visage figé sur une expression de douleur et de souffrance infime, ses pupilles contracté par la peur et la panique. Son cœur cessant de battre peu à peu. Mon ignorance, mon innocence, ma tétanie. Des cheveux d’or, des pupilles sanguine, des lèvres retroussé, des dents aiguisées, le visage taché. La bouche débordante d’hémoglobine, la peur m’étranglant. J’étais immobile, paralysé, impossible de m’enfuir, impossible de faire un pas. J’étais livré au prédateur qui portait le visage du Diable.
                 Mon visage.

« Luciole réveil toi ! Luciole ! »

                  La voix de Sorine m’avait ramené à la réalité. Mon corps tremblait, je respirais avec difficulté, j’avais les yeux totalement dilaté et je sentais la transpiration le long de ma nuque. Mon teint pâle n’avait pas changé mais je n’étais pas encore totalement conscient. J’ai soudainement repoussé Sorine, je me suis recorquiver sur moi-même terrorisé par le cauchemar le plus réel que je n’ai jamais eut.

«  Calmes toi…C’est finit ce n’était qu’un rêve…Un très mauvais rêve… » tentait de me rassurer l’immortel

                 Je sentis soudainement des bras s’emparer de moi, des mains me bloquer avec fermeter contre un corps de glace mais l’étreinte était appaisante et libératrice. Tenu contre le corps de Sorine je me débattais comme si l’assassin était devant moi puis je me laissais faire peu à peu, ma gorge s’était débloqué et j’hurlais avec une telle force que les vitres en tremblaient. Sorine ne desserait pas son étreinte et je continuais de hurler toute ma rage, ma peur, ma haine, ma douleur. J’avais l’impression de mourir sous des centaines de morsures, comme si mon corps entier était déchiré. Le visage de mon père, le corps de ma mère, l’assassin portant mon visage s’approchant de moi avec soif.

« Nom de Dieu calmes toi Luciole ! » Tentait de crier Sorine sans me lâcher

                    Mais je continuais de crier avant d’exploser en sanglot comme un enfant, j’avais à nouveau sept ans, j’avais à nouveau peur. Peur au point d’en mourir.

« C’était moi ! C’était moi ! J’ai tué mes parents !! J’AI TUE MES PARENTS ! » Hurlais je à m’en casser la voix
«  Ne dis pas n’importe quoi ! Tu n’as pas tué tes parents ! Ce n’est pas toi cesse de crier ! Reprends toi ! »
« Il fait une crise… »
« Je sais ! »
« Assomes le ! Met lui une gifle !! »
« Il doit se calmer tout seul. »
«  C’est très important d’être stable avant de devenir un véritable immortel ! Toi et Dante êtes complètement fou, penser une seule seconde qu’un enfant puisse contrôler une telle puissance sans connaître la vérité sur son passé ! C’est du délire ! »
«  Maria la ferme ! »

                    Je me calmais peu à peu, je ne pleurais plus, ma crise s’estompait, mon corps avait arrêter de convulser et la tension redescendait. Je m’écartais doucement de Sorine le regardant encore avec les yeux écarquillés.

« Reviens t’assoir Luciole… »
« Je veux savoir… Je veux tout savoir ! »
« Tu n’es pas encore capable d’assumer la vérité ! »
« JE VEUX TOUT SAVOIR ! »
« Gabriel est l’assassin de tes parents. » Dit Maria en me fixant avec compassion
«  Maria … »
« Ca suffit Sorine ! Il doit savoir ! Pour se construire, pour canaliser sa rage… »

               Maria s’assit sur le rebord de mon lit et me regardait sans sourire, l’air grave.

« Ton existence est le plus grand tabou de toute l’histoire des vampires, le plus grand secret qui soit conserver. Ta conception est une erreur ! Tu n’aurai jamais dut naître, c’est pour ça que Gabriel a tué tes parents. »
« Je ne comprends pas… »
« Tes parents ne sont pas tes parents biologiques, à dire vrai tu n’as pas de parents. » Continua Sorine 

                L’air s’était refroidit dans la pièce, j’encaissais avec difficulté mais je restais attentif malgré mon trouble.

« Tes parents étaient connus pour être les scientifiques du mal. Ils avaient trop d’ambition et leur projet le plus fou était de crée le vampire ultime. Le vampire qui serai capable de détruire un immortel comme Gabriel, leur but n’était pas sain, tout ce qu’ils voulaient c’était prendre le contrôle de la communauté. » Enchaina Maria
« Ils se sont donc lancés dans le projet LUCIFER, un projet qui allait crée le vampire parfait. Ils ont fait ça dans l’ombre bien entendus. » Dit Sorine avec dégout
« C’est à la base du sang de Gabriel que tu es conçu, ils ce sont servis du sang du vampire descendant de la plus vieille famille ainsi que celui des plus puissants. Ta mère t’a porté mais elle n’est en rien ta mère biologique puisque que votre sang est différent. Tu es né dans l’ombre, tous les vampires ignorait ton éternité, ils eurent décidé bien plus tard de t’élever comme un être humain avant de te libérer à ta vrai nature. Ce fut seulement quelques années plus tard que Gabriel Faust à découvert ta véritable conception. » Dit Maria

                 Je restais silencieux. Surtout j’étais incapable de faire ou de dire quelque chose.

« Les personnes qui furent au courant par la suite sont Dante et Sorine. »
« Quand Gabriel m’a annoncé qu’il y avait un « enfant du Diable » au sein de la communauté, ses yeux n’avaient jamais été aussi enflammé. Son aura était tellement dévastatrice que j’aurai put mourir si j’étais resté trop longtemps à ses côtés. Je n’avais pas tellement compris ce qu’il avait voulut dire par là mais je savais qu’il allait tué cet enfant. Je le sentais, son désir d’éradiquer cet erreur m’avait frappé avec une telle force que j’en étais déstabiliser. Il était furieux, complètement paniquer à la fois. Ca lui semblait aussi invraisemblable qu’à moi. Il en riait, un rire terrifiant. La Lune était rouge ce soir là, aussi rouge que nos yeux. C’était un mauvais présage, l’odeur du sang coulant à flot planais sur nous. Dante était au courant parce que je suis allé le chercher pour calmer son frère. Il était le seul que Gabriel n’oserait jamais frapper et pourtant son regard était perçant. Il signifiait clairement que si Dante l’empêchait de détruire l’enfant il n’hésiterai pas à le tuer non plus. » Dit Sorine le visage pencher sur ses mains
« Tu ne te souviens peut être pas de moi mais j’étais venus voir tes parents souvent. » Sourit tristement Maria « Aussi mauvais qu’ils étaient, au fond ils n’étaient que des immortels comme les autres et ta venu les avait tellement changer. A mes yeux ils étaient de véritable parents et pour eux tu étais tout. Sans parler de ta force, ils avaient l’instinct maternel et paternel. Ils t’aimaient plus que tout, je le voyais dans leur yeux. Je me souviens encore de toi lorsque tu dessinais près de la cheminée tous les soirs après le dîner, je restais avec tes parents à discuter et parfois je jetais un coup d’œil tu étais dans ton monde. Tellement calme…Tu étais tellement obsédé par les démons, les monstres, les créatures mythique, tu t’en faisais des images toutes faites, tu les imaginais comme ceci comme cela. Tu étais un enfant comme les autres… »

                  Les deux restèrent silencieux, je me taisais également prenant conscience de la situation, de mon identité. J’étais un enfant artificielle, je n’étais qu’une machine toute fabriqué à un emplois précis.
                  Etre le Roi. 
                  Gabriel a eut peur, il a eut peur pour lui et a tué mes parents. Les a tués pour les punir d’avoir imaginer ne serai ce qu’une seconde qu’ils pourraient détruire Gabriel Faust avec un enfant conçu par la science. Mon imagination était tellement développer que lorsque j’ai vu mon assassin je m’en suis fait tout de suite un film, je le voyais grand, à la chevelure noir comme la nuit et les yeux rouge alors qu’à présent l’homme avait les cheveux clair comme le jour, le regard aussi rouge que la couleur de la Lune ce soir là. Il a tué ma famille par instinct de survie, par protection, par peur. Il avait peur de moi. Ca ne me faisait nullement plaisir, ca ne flattait pas mon égo. J’étais bloqué, près à éclater comme un ballon qu’on gonflait et qui ne cessait de gonfler. Le grondement était plus fort, plus dure, plus douloureux. Je sentais la colère me brûler la gorge, me faire mal yeux, je serrais les dents pour contenir cette rage. Les images d’un vampire tuant mes parents avec le sourire, pour soulager sa conscience, arrachant leur cœur pour les punir, détruisant leur âme avec désir de les voir souffrir. L’envie de m’attaquer, de me réduire en miette et de jouir de sa puissance. Ce vampire faisait bouillir mon corps, ses images défilaient et défilaient jusqu’à ce que j’éclate. Défilaient, défilaient.

« Dante et moi avons décidés d’empêcher ce massacre. Nous avons suivis Gabriel et nous sommes arrivés à temps pour l’empêcher de te tuer. Dante lui tiré dessus et je t’ai attrappé pour m’enfuir aussi loin que je pouvais avec toi dans mes bras. Evanouie de terreur. J’ai laissé Dante avec son frère j’étais convaincu qu’il allait se faire tuer mais le plus important était de te mettre à l’abri. Le plus important était de te sauver. Dante lui a juré qu’il allait te tuer mais pas dans la souffrance, il lui a promis que tu serai mort. Tu as même été enterrer avec tes parents pour Gabriel, il était convaincu de ta mort. En vérité, tu étais tranquillement endormis au palais Faust et tu as vécu avec Dante sans jamais avoir été un vampire maléfique à ses yeux. Il t’a aimé comme un père, t’a protégé et t’a caché du monde des vampire jusqu’à tes seize ans. Jusqu’à ta Libération. »
« Etant donner que tes parents t’avaient appeler Luciole à cause du nom du projet « LUCIFER » Dante en leur mémoire n’a pas changé ton prénom. Il m’a même laissé te voir une fois avant de t’enfermer définitivement dans son palais. » Sourit Maria avec nostalgie

                  La vérité m’avait explosé au visage. Mon monde s’effondrait, ce monde d’adolescence, de prè-immortel. J’avais la sensation que je venais de prendre réellement conscience de ma nature, que je m’étais enfin accepté comme telle et toute ses émotions humaines qui me chatouillaient par moment s’évaporait faisant place à la vengeance, la haine, la douleur. Je revoyais sans cesse la scène, je revoyais mes parents c’était comme si tous les souvenirs de mon enfance revenaient à moi petit à petit. Je me souvenais de Maria, je me souvenais du tire, du coup de feu de l’homme qui tenait l’arme. Encore jeune et frèle, je voyais l’Originel se retourner fixant son frère avec rancune. La pièce tournante puis le noir. J’avais eut froid, terriblement froid, je ne faisais aucun rêve c’était le corps de Sorine contre moi qui glaçait ma peau. Le visage souriant de ma mère devant sa cuisine. Mon père qui m’apprenait à dessiner. Mes dessins. La cheminée. L’odeur boisé. La pluie. Le soleil. Le vent. L’effroie. Le parquet rougeoyant. Les dent pointues. Le sang. Le sang toujours le sang. Mon père, une larme le long de sa joue…un murmure…ses lèvres frémissantes….  « Pardonnes nous… ». J’ai été crée dans le but de tuer Gabriel Faust.
                    Qu’il en soit ainsi.
Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Jeudi 4 juin 4 04 /06 /Juin 21:24

                 

                       Comment en suis je arriver là ? Percher comme un oiseau sur une corniche d'une bâtisse en ruine. Les poumons vidés, le coeur lent presque mourrant, les paupières trop lourdes, beaucoup trop lourdes...La tête penchante comme attiré par le sol par une gravité trop forte, le sentiment que des ailes me pousseront dans le dos si je venais à comettre l'ultime saut. J'aimerai que des ailes me poussent sur le dos pour m'exiler sur une autre terre où l'herbe est plus verte. J'aimerai trouver une autre terre où il n'y aurait personne, juste moi et le ciel...Juste moi et le vent. Certain appelle cette terre Paradis. 
                        Ni but, ni désir, ni passion. Personneà aimer, personne à faire souffrir. Je n'ai pas d'histoire plus malheureuse qu'une autre et c'est un drame. Le néant m'a accompagné tout le long de mon existence, je n'ai pas de raison d'en vouloir à Dieu, je n'ai pas de raison de pleurer. Aucune douleur particulière, juste le néant. Le néant. 
                        Je ne suis qu'un chiffre parmis six milliard d'idiots.
                        Le ciel n'est pas étoilé ce soir, les étés sont orageux là je vis, l'air à une odeur de cendre vieille d'un demi siècle, le bruit de la cloche de l'égliser s'entends dans tout le village, les rocking chair grincent comme des si ils étaient occupé. Le foin chaud, l'air humide, les quelques éclair. Ca sent la pluie. Lorsqu'on regarde l'horizon d'immenses étendus de champs nous sautent aux yeux, quelques arbres et des routes qui ne se finissent jamais. Des routes que je passais des heures à fixer quand j'étais enfant, je m'essayais sur le bord de la route, les jambes croisés fixant le point de fuite, la chaleur troublant la vision. J'adorais regarder les rares motos passer à vive allure, leurs fares la nuit étaient semblable à des ailes d'un papillon rouge. 
                       Immobile, je fixe le sol le visage assombri, les cheveux me tombant devant les yeux tel un rideau sur toute ma vie. Mon semblant de vie. 

- Que choisis tu Jen' ? dis je à moi même

                      Je crois que si ma vie avait été autrement j'aurai surement put apprendre à sourire avant de me lancé, je crois que si j'avais été comme n'importe quel être raisonnable je n'aurai même pas penser à venir sur un toit sous la tempête. Je risquais un pied dans le vide tentan le diable autant que ma malice le voulait, j'imaginais qu'une main m'agrippe la jambe et m'entrainait au fond des limbes.

- Jen' ?! T'es là haut ?!

                       Une petie voix mélodique m'appelait à quelques mètres plus bas. Une voix qui me tomba sur la tête comme une immense enclume j'avais l'impression d'être redescendu de mon nuage noir pour attérrir au milieu d'un ouragan, le vent semblait beaucoup plus fort.

- Key ! Ca va pas d'être dehors avec cette tempête ! Hurlais je énervé
- Pourquoi t'es dehors toi alors ?

                      Je suis descendu de mon toit rapidement l'inquiétude s'emparait de moi. Les cheveux collé sur le visage nullement perturbé par le temps épouvantable Key me regardait de ses gros yeux noirs, une expression si innocente et si naïve. Juste habillé d'un pijama tenant un parapluie à deux mains, le parapluie beaucoup trop grand pour lui et qu'il ne tenait pas vraiment droit. 
                    J'ai soupiré et je l'ai pris dans mes bras, courant comme je pouvais dans la boue et les hautes herbes jusqu'à la grande maison près de la route. Je l'ai posé sur le planché une fois à l'intérieur à nous deux nous avions inondé toute la maison. Tel deux imbéciles nous nous retrouvions tremper de la tête au pied, moi essouflé et lui toujours aussi naturel. 

- Montes prendre un bain et va te coucher ! J'ordonnais à l'enfant
- Tu le prends avec moi ? 

                      Key me fit de gros yeux de supplication, je cédais comme toujours dans un soupire de lassitude. Je gravis les escaliers escarter par mon petit frère que me serrait la main de ses petits doigts.

 

- Dis Jen ...
- Hum ?
- Pourquoi tu vas toujours sur le toit de la grande grange ?
- Pour réfléchir.
- A quoi ?
- A tout.
- Même à Key ?
- Oui même à Key.

                    Il eut un immense sourire d'enfant, le genre de sourire qu'on a que quand on a huit ans.

                    Je l'enviais. J'enviais mon frère de n'avoir aucun souci, d'être si différent, si joyeux ! Quel bonheur d'être enfant, je ne lui souhaite que de le rester. Brises moi les doigts pour que je ne puisses plus jamais tendre la main à la mort...

                     
                       

Par Danouch - Publié dans : Brises moi les doigts
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Mercredi 3 juin 3 03 /06 /Juin 22:52

                          Plongez dans mon âme artificielle…
                    Au matin je me suis faufilé à travers le salon avec pour simple habit un sous-vêtement aussi blanc que mon épiderme. Les premiers rayons de soleil traversaient les rideaux vert de la grande baie vitré, plus silencieux qu’un félin je m’approchait du bureau de Sorine. Je m’adossais au mur et j’y jetais un coup d’œil. J’eus un sourire. Il était là, sur son fauteuil serein à regarder l’aube avec passion.
                    Voilà deux mois que tous les matins je me lève pour partager ce moment avec lui, même si il n’en ai pas réellement conscient j’ai l’impression qu’il me communique chacune de ses émotions. Il est le plus heureux à cet instant précis et c’est une vague de bonheur que je ressens tous les matins pour m’enfuir aussi tôt qu’il se relève. D’une vitesse qui maintenant n’est plus visible, je regagne ma chambre comme si je m’y étais téléporté, j’ouvre mes volets et penche ma tête à l’extérieur pour apprécier le vent frais sur ma peau glacée. J’entends l’eau de la douche à côtés de ma chambre, avec empressement je choisis des habits propre et sophistiquer comme il m’a demandé la veille.
                    Voilà donc deux mois que je vis ici, en deux mois j’ai réussi à plus me maîtriser à développer mes facultés et ma puissance de combat, je suis passé maître dans la chasse et détecte des victimes idéales à des kilomètres à la ronde. D’après Sorine je ne suis pas à cent pour cent de mes capacités, pour lui je peux encore faire mieux pourtant je me vois mal arriver à mieux. J’ai l’impression d’atteindre mes limites et j’avoue que c’est jouissif de se sentir puissant. Cela fait deux nuits que je sens la présence d’un puissant immortel dans les parages, Sorine l’a sentit également mais ne semble pas le moins du monde surpris alors que je ne fais que me poser des questions. Ce pourrait-il que Gabriel nous ai envoyé encore quelqu’un ? J’aimerai bien lui envoyer une lettre «  La prochaine fois faites en sortes qu’il soit succulent ! » 
                     L’eau c’est arrêté, je sors à mon tour pour me laver je récupère mes habits et me déplace à nouveau rapidement pour que Sorine ne me voit pas sortir juste en sous-vêtement. Je rentre dans la salle de bain et ferme la porte à clés derrière moi. Je respire enfin et enlève rapidement ce qui me reste pour rentrer sous le jet d’eau brûlant.

« Intéressant… » Sourit Sorine

                      MERDE ! J’attrape ma serviette et j’entoure ma taille pour ne pas sembler plus ridicule que ce que je suis à ce moment précis ! Il n’était pas encore sortit mais quel idiot ! Si je pouvais encore rougir je crois que mes yeux auraient été bien pâle comparer à mes joues.

«  N’ai pas honte de ton corps ! On est deux hommes non ? »

                    Il continua son inspection du visage dans la glace, je laissais un œil vagabonder sur son corps, mon cœur battait soudainement plus vite. Sa peau encore humide, ses muscle finement dessiner mais bien marqués, ses cheveux gouttant sur le carrelage, il n’avait qu’une serviette bleu sur lui je secouais vivement la tête et rentrait dans la douche les yeux fermés.

«  Je suis vraiment désolé Sorine ! » Dis je derrière le rideau
«  Pas moi ! La vue était pas mal ! » Dit il en riant

                    Se moquait il de moi ? Etais je si laid ? J’avoue que malgré mon cœur de pierre je me suis sentis blessé et très vite ma fierté pris le dessus j’ouvris les vannes et me frottait vivement pour me calmer.

«  Sortez maintenant je n’ai pas envie de vous gêner avec ma vue ! »

                    Ce fut le silence totale. Il n’était pas sortit, son parfum était encore tout proche, tous mes sens ne faisaient attention qu’à ça. Je récupérais le savon quand le rideau s’ouvrit brusquement, sans sursauter je me suis retourné furieux par son comportement puérile !

« Arrêtez ça ! »

                      J’ai crié Il me regardait sérieusement, il est rentré dans la douche mais je n’avais pas bougé d’un cil et même si il était plus grand que moi il ne me faisait nullement peur.

«  Je peux savoir ce qui t’énerves ? » Il me demande irrité
«  C’est vous. » Dis je sans hésitation
«  C’est tout de même toi qui t’es précipitée dans la douche non ? »
« Ne vous m’éprenez pas je n’avais pas du tout envie de vous trouvez ici ! Désolé d’avoir perturbé votre petite séance de narcissisme. » Dis je avec sarcasme
«  Je te pardonne. Ce n’est pas donner à tout le monde de pouvoir l’être n’est-ce pas ? »
« Sortez. »
« Pourquoi ? Tu vas me virer ? » Dit il en s’approchant menaçant
«  Ne m’obligez pas.. »
« Tu penses pouvoir me virer ? »

                  Il s’approchait encore jusqu’à ce que je sois bloqué contre le carrelage du mur

« Ca sait à peine aboyer et tu te crois capable de me virer de cette douche ? »
« Vous voulez vérifier ? »

                   Il me prit la gorge brusquement mais je ne sciais pas un mouvement, pas une grimace, il n’avait pas l’intention de me faire du mal. Brusquement il plaqua sa bouche contre la mienne, ce fut une explosion de saveur ! A la fois pétillant, voluptueux, bestiale ! C’était passionnel ! Je n’avais jamais ressentit un tel feux d’artifices tous mes membres en étaient paralysés. Le jet d’eau chaude coulait sur nos deux corps coller l’un à l’autre. Le baiser était divin, les émotions d’autant plus forte que je prenais plaisir à lui rendre sa sauvagerie, mes mains s’agrippèrent à son cou avec force je le rabattait contre moi. Le bruit de nos chairs claquant l’une contre l’autre me fit frissonner. C’était meilleur que le vin, que le sang, que la chasse, mieux que de rêver, mieux que de regarder les étoiles, mieux que l’espionner tous les matins ! C’était comme faire l’amour sur un autel avec les anges qui brûlaient par le feu ardent de la passion, les démons hurlant comme des bêtes en cage sous le regard inquisiteur de Dieu. C’était une danse endiablé de deux immortel au milieu de l’espace temps où personne ne pouvait les arrêter, c’était un combat contre l’autre avec l’espoir que l’un craque et supplie qu’on l’achève. C’était un enivrement de plaisir charnel.
                  Il se détacha de mes lèvres et je pus retrouver mes esprits, je le repoussa aussi tôt sans trop d’effort. Il était aussi essoufflé que moi et me regardait avec un désir évident.

« Suffit… » Dis je entre deux souffle « C’est une erreur… »

                 Il se redressa et recula pour sortir de la douche. Son visage prenait une tout autre expression, on aurait dit qu’il était face à un inconnu, il partit aussi tôt. J’attendit que la porte se ferme pour m’écrouler sur mes jambes, impossible de tenir debout. J’en tremblais de tous mes membres, c’était tellement bon, tellement…indescriptible. J’appuyais mes doigts fin sur mes lèvres encore fumante et je fermais les yeux me rappelant de chaque détail. Après quelques minutes je suis enfin sorti de la salle de bain, sec et habillé, j’espérais qu’il ne soit pas dans le salon. Il n’y était pas. Je couru dans ma chambre pour m’y réfugier à fin de me détendre un peu et de calmer mes ardeurs. Je croisai mon reflet dans glace, la bouche entrouverte je remarqua de suite une présence sous mon pantalon, une bosse qui marquait mon manque évident d’affection et surtout ma faiblesse face à un homme aussi torride. Je me suis déshabillé et me suis mis tout nu sous les draps espérant que leur fraîcheur agisse sur une certaine partie de mon anatomie même si ça ne servait à rien après tout, j’étais déjà un surgelé alors pourquoi tenter de me refroidir ? Stupide, je suis stupide.
                      Je me répétais sans cesse cette phrase car je regrettais toute la journée d’avoir dit à Sorine que c’était une erreur, je le pensais à ce moment mais au fond je n’en pensais pas un mot ! J’avais apprécié cet échange et pourtant il fallait faire en sorte que cela ne se reproduise jamais.
                      Toute la journée il n’était pas rentré, et la nuit fut toute aussi calme, j’étais dans son bureau regardant le coucher de soleil et rien. Je parti chasser vers minuit quelque peu inquiet par son absence, avait il été vexé ? Peut être regrettait il ? Peut être m’en voulait il ? Il n’y avait pas de raison ! C’es lui qui m’a embrassé, même si j’ai fermement participé il est le premier coupable.
                      Je n’atrappais qu’un petit voleur, drogué. Son sang n’était pas mauvais mais tout me semblait bien fade en repensant au baiser. Après avoir jeter le corps dans une ruelle je suis rentrée l’âme en peine plus touché par cette histoire que j’aimerai l’être. Je le voyais déjà revenir, fleurant bon le vin me dire qu’il est simplement aller faire un tour alors que moi je retourne ce moment dans tous les sens, alors que pour lui ce n’était qu’un baiser de plus dans sa longue liste. Un baiser aussi banale que les autres ! Je suis tellement jeune et tellement impulsif que je me fais déjà des illusions ! Il n’y a rien à espérer Luciole, rappelles toi de Dante ! Lui il t’attend alors ne commence pas à faire ton imbécile. Ca ne doit pas se reproduire ! Plus jamais.
                      La nuit passait si lentement. Aucune nouvelle, je commençais à m’énerver, je déteste ce genre de comportement si il a quelque chose à me dire qu’il le fasse ! Je suis plus résistant qu’il croit ! Avant qu’il ne vienne j’encaissait les aventures de Dante alors que je l’aimais, j’encaissais sa façon de faire de moi sa chose, j’encaissai tout ça sans problème. Je sais comment redevenir un vampire insensible et je crois que cet abruti d’immortel m’aidera d’avantage. Après tout qu’il ne rentre pas ! Qu’il ne rentre pas de la semaine ! J’en serai d’autant plus énerver et je redeviendrai un vampire aussi dure et indifférent qu’un cailloux. Je devrais peut être rentrer chez Dante. Non, je devrais peut être partir, sans plus jamais revoir aucun des deux, un vampire solitaire. Je deviendrai fort et indifférent à toutes douleurs qu’elles soient physique ou émotionnelles. Je vivrai pour seul but de venger mes parents, j’anéantirai cet assassin et je vivrai reclus du monde dans une petite maison sur un sommet de montagne loin de toute civilisation, je chasserai des bêtes (tant pis pour moi). Je deviendrai un fauve à la retraite, une sangsue sans raison d’être. Je mènerai une vie d’hermite sans personne pour me dicter mon éternité dans une petite maison de bois.
                       Je parti dans ma chambre, la fenêtre ouverte, l’air du début d’un printemps pénétrait dans la chambre. Je fixais le croissant de Lune tout en réfléchissant, je me sentais coupable. J’étais coupable vis-à-vis de Dante…Je prétendais l’aimer alors que j’étais attiré par un immortel qui n’était qu’un Don Juan. Je me sentais ridicule, humilier et naïf. J’en avais le cœur déchiré, j’avais si honte de moi que je ne pouvais même pas m’apitoyer sur mon sort, j’étais indigne du baiser de Dante, indigne de sa confiance, indigne de son attention, je méritais de disparaître de sa vie. J’aimerai tellement qu’il m’oublie, j’aimerai tellement l’oublier également. Tout oublier…Mes sentiments, ma vie humaine, mon enfance, mes parents, mes faiblesses.
                      Après quelques heures de réflexion je vis l’aube dans l’horizon, je me levais naturellement. Pauvre âme en perdition en mal de tout, j’étais un piètre vampire trop obsédé par Sorine et Dante. Je m’approchais avec appréhension du bureau, et si il était là, attendant sereinement de pouvoir observer l’aurore, si tout ceci n’avait été qu’un mauvais cauchemar que Sorine était assis avec le regard tendre et tellement…chaleureux. Seulement cette image pleine de beauté disparut aussi tôt et le mince soleil éclairait à peine le bureau sombre et sinistre. Il n’était évidemment pas là. Le fauteuil était vide et dépourvu de tout son charme, il avait perdu toute sa sécurité, son atmosphère. Je m’écroulais sur mes jambes le long de la porte penchant ma tête en arrière, j’étais à bout. Totalement épuisé et je donnerai tout au monde pour avoir à nouveau sommeil comme un mortel tout à fait normale.
               Le bruit de la porte d’entrée me fit me redresser aussi tôt et je me téléportais devant l’entrée avec empressement.

«  Sorine ! …Vous n’êtes pas Sorine… »

                J’avais devant moi l’incarnation même d’une déesse, des cheveux cuivré, la bouche pulpeuse. Une immortel, une Originel, puissante.
               Je reconnaissais son pafum, je l’avais sentit pendant des jours et elle se tenait devant moi un sourire tendre sur les lèvres, mon recule trahissait ma suprise. Elle éclata d’un rire envoûtant et me fixait d’un regard maternel.

« Luciole n’est-ce pas ? Je suis si heureuse de te rencontrer ! Je m’apelle Maria. »
« Que voulez vous ? » Je demande méfiant
« Je voulais te rencontrer ! » Dit elle en s’avançant vers moi « Tu es si jeune…Pourtant je sens une grande énergie qui sommeil en toi, une puit de force…Je suis impressionée ! »
« Je n’ai pas le temps de faire des rencontres, je suis désolé de vous mettre dehors mais ce n’est pas chez moi. » « Je sais bien ! C’est la demeure de mon cher Sorine. Il me semble qu’il ne soit pas là alors j’ai voulus te rencontrer. Tu sais Luciole tu es devenu très populaire, des bruits cours dans la communauté, on raconte que tu es aussi puissant que Gabriel. »
« Les hommes bavards sont les plus discret, ils parlent pour rien dire.. »Dis je exaspéré

                        Maria ne me semblait pas hostile, j’ai décidé de partir m’assoir sur un canapé avec un épuisement morale trop important, d’abord le baiser, puis la disparition de Sorine et maintenant la venue d’une immortel complètement niaise. Je n’aurai jamais dut laisser partir Aaron, j’aurait dut le manger pendant que je le pouvais maintenant cet imbécile répand des rumeurs sur moi complètement infondé et bientôt j’aurai la venu du grand Gabriel blessé dans son égo parce qu’il croira qu’il a un rival ! Je vais finir en repas pour Originel. Cet homme me parait aussi antipathique qu’une grosse dicentrie.

« Quel vulgarité pour un garçon aussi bien élevé ! Ta Libération a libéré ton côté mâle par la même occasion ? » « Pardon ? »
« Alors comme ça je te parais niaise ? Tu sais que tu mériterai une gifle ! Sale petit suceur de sang ! » Elle rit à sa plaisanterie et rentra dans le salon en fermant la porte derrière elle.

                Elle vint s’assoir près de moi avec un soupir de soulagement, elle me regardait avec ce même sourire naturel alors que j’étais totalement perdu.

«  Vous lisez dans mes pensées ? » Je lui demande hésitant
« Alors tu me trouves toujours aussi niaise ? » Dit elle fière d’elle
«  Impressionnant… »
«  Je sais ! Alors et toi ? C’est vrai que tu es aussi puissant ? »
« Absolument pas ! Faites moi le plaisir d’aller prévenir Monsieur Maître des vampires que je ne suis en rien un rival ou une menace. Je n’ai pas envie qu’il vienne me trouver, j’ai déjà assez de problème avec un Originel… »
«  Sorine ? Oh tu sais il n’y a pas vraiment beaucoup de vampire qui le supporte ! » Dit elle en riant
«  Et vous ? Vous le connaissez bien ? »
« Assez. Tu veux savoir un de ces secrets ? » Dit elle comme si elle détenait un trésor
« Vous l’appréciez ? »
«  Tu veux rire ! C’est un petit prétentieux, sarcastique, hypocrite petit vampire ! Je l’adore. Sorine est pour ainsi dire mon seul ami… »

                   Elle avait des yeux pleins de sagesse, le sourire nostalgique et la peau si pure qu’on aurait dit une fée. Elle était splendide et agréable à vivre, je ne comprenais pas quand elle disait que Sorine était son seul ami. Je l’imaginais plutôt entourer d’amis aussi respectacle que magnifique.

«  Je ne suis pas de ce monde ! Etre entourer n’a jamais été ma vocation, j’aime ma solitude aussi. »
«  Je n’en crois pas un mot » Dis je en retrouvant le sourire
«  Tu es un idiot alors. »

                  Je riais à nouveau, on aurait dit que je n’avais pas rit depuis une éternité. Cela me faisait un bien fou.

«  En revanche toi tu n’aimes pas la solitude. Je sais que tu es inquiet pour Sorine, crois moi il ne lui ai rien arriver. Celui qui arrivera à nuire à Sorine Guild n’est pas né ! » Dit elle en me pinçant la joue
«  Ce n’est pas de ça dont j’ai peur… »
«  Tu as peur qu’il ne revienne pas. »
«  C’est sincèrement agaçant votre pouvoir ! »
« Tu comprends pourquoi les gens gardent leur distance avec moi. C’est désagréable de parler avec quelqu’un qui sait à l’avance ce qu’on va dire. »
« Vous n’avez rien de désagréable Maria…En quelques secondes vous m’avez conquit ! »
« Tu sais que tu peux être terriblement attirant lorsque tu prend cet air distinguer ! Tu ne fais pas ton âge. » « Merci. »

                      Elle se releva brusquement et se mit droite comme un « i », la porte de l’entrée s’ouvrit à nouveau laissant rentrer cette fois une silouhette famillière. Mon cœur manqua d’exploser, je reconnu aussi tôt ses cheveux ébènes, son odeur boisé et son arrogance naturel.

«  Tu es en retard Sorine ! » S’écria Maria
Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Mardi 2 juin 2 02 /06 /Juin 18:52

                        L’essence de vie sur une lèvre violacée… 
                  Les impulsions, les vagues de frissons, humant l’air et l’odeur du gibier. Le paysage défilait, je l’entendais frais, gros, un cadavre ambulant. Ses prunelles à l’affut du moindre mouvement. La sueur sur sa fourrure toujours en danger face au prédateur, ces bêtes étaient sans doute les seuls êtres vivants conscient de notre existence. Les seuls qui n’avait pas la parole pour tout révéler à un monde céciteux.
                 Je me suis nourrit d’un cerf pour cette soirée, ce fut la première fois que je goûtais réellement au sang et ce ne fut guère une bonne expérience. Le sang était dur et amer, il n’avait rien de la description que me faisait Sorine, il n’avait rien du voluptueux, savoureux rêve de mille et une nuit. Il n’avait rien de l’idée que je m’étais faite la veille en traquant la jeune femme, il n’avait rien de pourpre et fluide. Ce n’était qu’un vulgaire verre d’eau.

« Oh Prince les fruits de la forêt sont-ils à votre goût ? »

Demanda Sorine en faisant une révérence ironique Il s’essuyait les mains pendant que je grimaçais, la bouche et les habits trempés de sang. Lorsque je chassais j’avais perdu toute grâce, pas plus élégant qu’un ours.

« C’est un désenchantement. » Dis je en abandonnant la bête vidée
« Tu ne te souviens pas du sang des humains mais ton corps oui ! Il ne peut donc supporter un sang inférieur à ce que tu as put goûter jusqu’à présent. » 

                      Je suivis Sorine à travers la forêt, la nuit tombait peu à peu et je sentais que je retrouvais de l’énergie comme si j’avais sauter dans une eau glacée pour me réveiller. Je frissonnais de bien être et m’étirait de toute ma hauteur. Je sautais de pierre en pierre suivant mon instructeur, mes forces m’étaient revenus au fur et à mesure que l’épais manteaux d’étoiles recouvrait la montagne.
                       Sorine s’était soudainement arrêter pendant que je marchais tranquillement derrière lui m’habituant à mes nouvelles facultés. Tout me semblait si clair, malgré le noir je voyais comme en plein jour et j’avais les yeux grand ouvert. Je m’arrêtais pour regarder Sorine, je fut frapper par la splendeur de son visage sous les rayons de Lune, j’avais beau vouloir détourner le regard l’attraction était trop forte. Il avait les paupières fermées, la peau lisse comme une pétale rose, les lèvres nuancés, les cheveux retombant négligemment sur ses cils, caressant ses fossettes. Les bras le long du corps, il se nourrissait de la lumière, ses habits recouvraient tout son corps et les moindres parcelles de peaux découvertes étaient d’autant plus remarquable. Je sentis comme une vague de frisson et ravalait ma salive, le temps s’arrêtait autour de nous et lentement il redressa le visage, ouvrait délicatement les paupière fixant la roche et je cru pendant une seconde y voir refléter la mélancolie.

« Les étoiles sont magnifiques… » Dis je d’une petite voix sans m’approcher

                    Il continuait de fixer le sol en souriant, un sourire si pure qu’il en était imparfait. J’eus enfin le courage de me retourner et de m’étirer à nouveau, je retrouvais mes esprits en essayant de continuer à sauter sur les roches avec finesse. Après quelques secondes j’entendis que Sorine me suivait et j’en fut soulagé seulement pour une raison que j’ignore, l’image de son regard à cet instant m’obsédait. A quoi pouvait il bien penser ?

«  Si tu ne te dépêche pas j’arriverai au sommet avant toi ! »

                    Sorine me passa devant alors que je rêvassais, il sautait de roche en roche rapidement. Il avait à nouveau cet entrain enfantin qui me redonna le sourire et fit disparaître mes interrogations. Je me prêtais à ses amusements en faisant la course avec lui jusqu’au sommet.

«  Aller Luciole ! Tu traines ! »
« Ce n’est pas du jeu ! »

                   Dis je pour justifier ma lenteur, il est vrai que j’étais encore loin de l’égaler, surtout que ce n’était qu’un jeu mais le paysage défilait de plus en plus vite. Nous évitions les arbres astucieusement de manière à s’en servir pour aller plus vite car la terre était de plus en plus pentues. Je l’entendais rire de bon cœur et se moquer de moi, je riais à mon tour tentant de le dépasser en vain il gardait quelques mètres d’avance à chaque fois que j’étais à sa hauteur. Puis il n’y avait plus d’arbre. Nous étions au sommet de la montagne.
                 J’en eus le souffle coupé ! La ville lumineuse était si petite qu’on aurait dit un tas de fourmis. Je m’approchais du bord époustouflé.
                 Sorine y était déjà, droit, fixant l’horizon.

«  Oh temps suspend ton vol ! » Cria-t-il en ouvrant grand les bras

               Je l’observais à nouveau, fasciné, il était si étrange et si mystérieux.

« Vous semblez si heureux lorsque vous êtes ainsi… »
« Ce sont des moments que j’aimerai arrêter. » Il se retourna vers moi les yeux écarlates « Et toi Luciole ? Quand sera-tu heureux ? Tu penses encore que c’est près de Dante qui te considère comme un objet, de grande valeur certes, mais un objet ? Tu ne veux pas prendre ton envole et vivre par tes propres moyens ? »
« Est-ce, ce que vous avez fait ? En quittant Aaron et Gabriel ? » 

              Son visage devint plus sombre et il s’assit à même l’herbe face à la ville. Je vins m’assoir près de lui avec la ferme intention d’en apprendre plus sur lui.

« Les vampires sont partout. Ils ne s’en rendent pas compte, aveugles hommes, ils se croient seul sur Terre, ils se croient au sommet de l’évolution. Pourtant nous sommes là, plus malin car nous les confortons dans leur illusion de domination ! Si tous les vampires décidaient de prendre le monde ils l’auraient déjà fait mais quel utilité a un monde dans le chaos ? Nous restons donc dans l’ombre, nous vivons avec eux et nous nous nourrissons d’eux. C’est ainsi. La loi du plus fort. » Il prit un temps puis continua « Parmi tous ces immortels la plus part sont des Originels, avec du sang de vampire. Certain descendent des plus vieilles familles de vampire et possèdent la faculté de faire des hommes d’autres vampires ! Seulement ils ne sont pas complet, ce sont des demi-damné, des hybrides comme on les appelle. Dans ses grandes familles les vampires y sont puissant, plus que tous ! Et sont donc respecter et à la tête de notre communauté. Mal traité l’un d’eux, les ignorer ou même leur manquer de respect serait passible de la peine de mort, ils sont nos précieux sang pure depuis des générations. »
« Vous en faites parties ? »
« Je suis l’héritier de la famille Guild, une très ancienne famille de vampire anglaise. Pendant le Moyen-âge nous dûmes venir nous réfugier dans le royaume d’Autriche à cause des guerres et de la chasse aux sorcières. J’étais seul avec ma mère à habiter à Vienne dans une petite demeure. Elle est morte par la suite de tristesse après qu’elle est sut que mon père s’était enfuit loin du pays. J’étais à peine sevré, j’eus ma Libération peu avant. Je n’étais qu’un jeune vampire de treize ans et je vagabondais dans les rues de Viennes sans habitat, sans parents. J’étais seul et j’en voulais au monde entier…J’en voulais à mes parents de m’avoir abandonner comme un vulgaire chien qu’on laissait derrière soit et qu’on avait oublié. Je me forgeais une véritable carapace dure, je me nourrissais d’hybride car ils étaient plus dure à tuer et j’avais toute suite eut cet instinct de puissance. Je désirais la qualité et le défi. Puis je fis la rencontre d’un homme étrange, il y a trente ans, je me souviens encore de son cheval noir, de sa peau translucide aussi froide que la mienne, de la couleur vibrante de ses yeux. Ce qui me frappait d’avantage ce fut ce garçon aux joues roses et au couleur d’été, de beaux cheveux brun qui se cachait timidement derrière lui. J’avais reconnu l’odeur d’un Originel en revanche le garçon avait l’odeur de plus bon des festin au monde. »
«  Dante… »
«  Dante Faust et son père sur un étalon noir. Ils m’invitèrent chez eux alors qu’ils ne me connaissaient pas, j’étais méfiant. Frédéric Faust, le patriarche, m’offrit même des serviteurs pour le dîner mais je refusais chacune de ses propositions. Frédéric Faust n’était pas le père biologique de Dante, c’était un Originel qui était tombé amoureux fou d’une mortel, la véritable mère de Dante. Chaque soir il venait me chercher au même endroit qu’il m’avait trouvé et chaque soir j’y étais, attendant impatiemment sa venu pour qu’il continue de me parler car même si je ne prononçais pas le moindre mot il me racontait tout. Tout ce qu’il avait vécu, tout ce qu’il ressentait, tout ce qu’il pensait et voulait. Je ne faisais qu’écouter avidement. J’étais son confesseur en quelque sorte, nous chassions ensemble puis il priait pour que Dieu lui pardonne. Il fut le seul vampire que je connaisse qui priait pour son Salut… »

                  Il regarda une nouvelle fois les étoiles.

« Frédéric Faust était un bon père, son épouse étant morte de maladie il s’occupait de ses deux fils comme il se devait. Je croisais parfois Dante et nos regards étaient bref, en revanche à mes seize ans je fis la vrai rencontre de son deuxième fils. »
« Gabriel. »
« Gabriel Faust ressemblait à son père. Ainsi donc Frédéric me présenta Gabriel qui avait mon âge, trois ans que je connaissait la famille Faust Gabriel m’était apparut de loin le plus souvent, il jouait avec son petit frère ou alors il arpentait la maison de fond en comble tentant de visiter chaque pièce du palais Faust. »

                J’eus soudainement un flash, j’arpentais également toutes les pièces du palais, je me suis souvenus brusquement des tableaux de la famille, un tableau étranger, un visage blanc, de long cheveux sombre, des yeux d’un bleu sibérien !

«  A la différence de son père qui avait les cheveux sombre, Gabriel avait les cheveux blond, aussi blond qu’un rayon de soleil, la bouche toujours étiré en un sourire, des yeux sombre comme du charbon il m’avait sauté au coup lorsque son père nous avait présenté l’un à l’autre. Cet élan d’affection m’avait étonné mais je ne le repoussais pas, j‘étais conquis. Son père m’expliqua que Gabriel allait connaître sa Libération et qu’il exigeait que je sois présent. Je me souviendrai toute ma vie de cette soirée, le père de Gabriel voulait le meilleur pour son fils, il était convaincu qu’il était le plus puissant de tous les vampires existant. Il le conduit dans une famille d’Originel. »

                    Sorine regardait maintenant ses mains.

«  Ce fut un véritable massacre. Le père et le fils semblaient s’en donner à cœur joie, tuant femme et enfant vampire. Je fus témoin de la Libération du vampire le plus puissant de tous les temps, Frédéric était si fier de son enfant qu’il en pleurait alors que j’étais sidéré par un spectacle sanglant. Ce n’était pas une tradition, c’était une extermination. L’enfant joyeux et innocent qu’était Gabriel était devenu un véritable monstre à partir de ce jour. Un démon au visage d’ange. Je croyais être puissant et certainement l’un de plus puissant mais quand je vis Gabriel je connu une sensation qui jusqu’à lors m’était totalement inconnu ! J’eus peur … »

                  Sorine frissonnait rien que d’y penser il réussit à me faire peur à son tour.

« J’étais en danger et si je voulais rester près de lui car je ne voulais pas m’en éloigner, si je voulais faire partie de cette famille si puissante et ne pas qu’il me jette ! Je devais être puissant, encore plus puissant. J’eus donc une longue éducation et je devins très vite un vampire respecté, le vampire le plus proche de Gabriel ainsi que celui qui le respectait le moins. Pour une raison qui échappe à toute la communauté, Gabriel me considère comme son mentor, certainement parce que j’étais plus proche de son père, certainement parce que je lui rappel cet air nonchalant au dessus de toute logique et de toutes règles. Cependant Gabriel me respecte et ça, personne ne le comprend. Ni moi. Après la mort de son père il a prit la tête de la famille Faust et de toute la communauté de vampire. Pour résumer, Gabriel est le vampire le plus fort qu‘il soit mais aussi le plus mauvais, le plus malsain et le plus fourbe. »
«  Ce Gabriel me fait froid dans le dos. Je vous avoue que je me sens bien ridicule d’après votre description de notre supérieur à tous. »

                   Sorine me regarda en souriant puis il remit une de mes mèches de cheveux en place. Je secoua la tête ensuite en soufflant sur mes cheveux pour qu’ils sortent de devant mes yeux ce qui le fit rire. Nous partageâmes quelques secondes de silence et de complicité, une tension étrange s’installait entre nous et je m’en sentais gêner. Je détournai le regard le premier, ses yeux me troublaient et lorsqu’il avait ce regard j’étais envoûté.

« Tu es éveillé et pourtant tu gardes une âme humaine… »
« Tant qu’elle ne me dérange pas ! »

                  Il se remit débout en tapotant ses habits, j’en fis de même et nous partîmes lentement cette fois ci pour regagner l’appartement de Sorine. Maintenant que j’en savais plus sur lui et Gabriel je le voyais d’une autre façon, il me semblait beaucoup plus sensible que ce qu’il voulait bien faire paraître. Il ne cessait de penser à sa famille défunte, Frédéric qui l’avait recueillit, à toute cette vie qui lui semblait si loin maintenant.

«  Vous ne m’avez toujours pas raconter pourquoi vous êtes partis. » Dis je tout en marchant à ses côtés
«  Je n’ai jamais été fait pour rester au même endroit. »
« Vous mentez…Gabriel vous a fait quelque chose ? »
«  Non pas à moi. »
«  Qu’est-ce que ça veut dire ? »
«  Gabriel m’insupporte à dire vrai. Plus le temps passe et plus il perd la tête. Le pouvoir le rend arrogant et capricieux. »

                  Je voyais dans ces yeux qu’il en voulait à ce Gabriel, c’était encore plus profond et je savais qu’au fond depuis la nuit de la Libération du tout puissant il n’a jamais put se crée une véritable complicité entre eux deux et ce n’est pas faute de l’espérer car on pouvait distinguer du regret dans la voix de Sorine, un regret de ne pas avoir empêcher ce massacre. Maintenant que je suis éveillé je suis curieux de savoir ce que nous allons faire ensuite et surtout impatient de vivre de nouvelles expériences avec Sorine à mes côtés.

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Lundi 1 juin 1 01 /06 /Juin 19:47

                      Je sentis comme une fissure et un cri terrible résonner au fond de moi. Je pressais ma main sur ma poitrine tentant de calmer la douleur qui, je sentais, réveillait mon agressivité. Je ne voulais pas à nouveau devenir furieux, je devais me contrôler. 
                      Nous avons marcher deux heures, dont une heure dans les bois et nous sommes arrivés sur un petit plateau entourer d’arbre. Sorine s’était arrêté en tendant les bras vers le ciel, il adorait ce genre d’endroit et cela me rappelait un peu le fauteuil à côté de la fenêtre de son bureau, je suis sûr qu’il passait des heures à regarder le soleil se coucher puis les étoiles apparaitre dans le ciel.

«  Et bien allons y ! Ce soir nous mangerons sans doute des biches. »

                   Il se retourna le regard aussi menaçant que tout à l’heure sauf que moi je n’étais plus aussi exciter, même si son appel éveillant en moi un début d’agressivité.
                   Sans plus attendre il vint à moi avec une rapidité qui dépassait l’entendement, même hier soir il ne semblait pas aller aussi vite, puis je vis comme au ralentit la venu de son poings et pourtant je ne réussi pas à l’arrêter. Je le pris en plein visage. Mon corps s’envola à des mètres de là s’écrasant sur un tronc d’arbre. La force de Sorine était impressionante. Je me suis redressé et l’arbre manqua de me tomber dessus. Je me suis retourné incrédule, puis j’ai regardé Sorine comme si il était fou.

«  Tu n’es plus aussi combatif ! Tu dois te défendre et avoir la ferme intention de me tuer sinon comment feras-tu face au vampire que tu veux tuer hein ? Tu restera là sans bouger ? Comme un enfant que tu es ! Il ne te semblera pas plus méchant qu’une souris, pas plus mauvais que toi mais son aura et si puissante qu’elle pourrait à elle seule t’écraser, tu n’aura plus aucun espoir. Tu dois t’entrainer, tu dois te battre et cette entrainement t’aidera à t’éveiller plus rapidement. Imagine que j’ai tué tes parents et est l’intention de me tuer !! »
«  Je n’y arriverai pas. »
«  Moi j’ai l’intention de te tuer, si tu ne résiste pas tu mourra. »

                   Sur ce mot il m’attaqua à nouveau, cette fois il n’y avait pas de ralentit, je partais dans le décor à chaque fois et mon corps ne semblait pas aussi résistant que ce que je croyais. Mes os avait la résistance du granit mais face à la puissance d’un vampire je n’étais qu’un vase de porcelaine. Je ne saignais pas et pourtant j’avais l’impression d’être passé dans un rouleau compresseur, à chaque attaque c’était une douleur plus forte, un coup plus fort, un cri de plus arraché. Je ne savais pas comment me défendre, je tentais d’esquiver mais j’étais trop lent et lui trop rapide.

«  Tu essayes c’est déjà ça ! » Dit il avec enthousiasme. 

                    J’étais épuisé alors qu’il avait ce panache invraisemblable.

«  C’est ta facette encore humaine qui t’épuise, quand tu te sera totalement éveiller tu ne dormira même plus et tu sera mettre de ton énergie. »
«  Vous allez me tuer sans même que je puisse vous touchez » dis je le sourire au lèvre

                    Je tenais plus debout et je commençais à voir trouble. Je t’en prie ne résiste pas, joins toi à moi nous pourrons lui montrer de quoi nous sommes capable ! Je reçu un coup de plus et j’entraina avec moi de la terre, un arbre en moins. Il fallait que je retrouve la même rage de vaincre que tout à l’heure, Sorine lui ne semblait même pas en avoir besoin à moins que le fait que j’ai abîmer « Lucie » l’ai rendu furieux ? J’en avais presque envie de rire. Je n’étais vraiment pas fait pour me battre.

«  Tu es pathétique Luciole ! » Il s’approcha de moi à grand pas
«  Je n’y arrive pas… »
«  J’en ai marre d’entendre cette phrase ! Pas étonnant que Dante ne fait que ce jouer de toi ! Si je te disais qu’avec moi il n’était pas si long, pas si timide. Si je te disais qu’il ne désir que moi et que tu le ressens aussi bien que moi. C’est ça qui t’as énerver lorsque je suis venu te chercher pas vrai, tu sentais que Dante avait envie de moi, plus qu’il n’aurai de désir pour toi. Jamais tu ne le connaîtra comme je le connais, il ne te fais même pas confiance, d’ici un an il t’aura complètement oublier. C’est moi qu’il attend et surement pas un gamin. Rappelles toi tous ses hommes qui rentraient chez vous avec une seule envie, coucher avec ton cher et tendre, Dante se fichait totalement que tu sois présent, que tu sois blessé tout ce qui lui importe c’est son cul ! »

               Sorine esquiva le tronc d’arbre que je lui avais envoyé, il eut un sourire triomphant et m’attaqua avec plus de force sauf que cette fois je réussi à esquiver son attaque seulement je n’avais pas vu son pied droit qui s’approchait également. Je parti à nouveau dans le décor mais je retombais sur mes pattes tel un félin, je le regardais humant son odeur d’Originel et tout mon corps bouillait à la vue de son cou si appétissant. J’accouru à lui pour lui écraser le visage sur le sol mais quand ma main fut à proximité il l’attrapa avec une poigne de fer, son sourire s’agrandissait toutes dents dehors. Sa main se ferma sur la mienne et pressa avec une force inouïe mais je résistais. Mes dents grinçaient et mon pied droit partie à vive allure avec pour seul appuie, son bras.
                 Nos auras avaient une telle ampleur qu’à des kilomètres à la ronde des vampires pouvaient nous sentir, et à mesure que je me battais contre lui je sentais ma force se libérer de moi, je me sentais renaître comme un nouveau né. Je me sentais plus léger comme à ma Libération, j’avais cette sensation de divinité et que rien ne pouvait m’atteindre, j’avais cette fierté insurmontable et ce sadisme naturel qui grandissant plus je résistais aux attaques de Sorine. L’attirance était plus grande, les attractions avaient plus d’ampleur sur moi et le parfum de mon immortel m’envoûtait peu à peu sans qu’il s’en rende vraiment compte. Je sentais s’effacer mon humanité faisant place à ma véritable nature. Pour la première fois depuis seize ans, je me sentais moi-même. Mon éveil était totale, mes sens étaient plus aiguisés que jamais, ce qui m’entourait m’était si clair et si proche même les voix de la ville me parvenaient aux oreilles. J’avais l’impression que chacune de mes nouvelles attaques étaient plus forte, plus calculer, j’arrivais à anticiper les siennes et à parer. J’étais heureux, c’était un bonheur suprême, c’était une jouissance inconnu à ce jour qui me donnait des frissons et me donnait des ailes.
                   Je pouvais quitter le sol à plusieurs dizaines de mètres avec un simple saut. Toutes mes facultés étaient centuplées ! Ce plaisir était inatteignable ! Je ne l’avais que lorsque je croisais le regard de Sorine, il était aussi heureux que de danser cette valse macabre avec moi. Notre combat était spectaculaire et je percevais de plus en plus qu’il se battait avec plus de sérieux. J’avais l’impression que d’ici quelques heures j’arriverai à me battre à un niveau presque équivalent même si mes gestes étaient encore trop maladroit pour le battre. Je sentais une puissance inépuisable à l’intérieur de moi.
                    Soudainement je sentis l’air fendu, un sifflement étrange s’approchait de nous je m’écarta aussi tôt de Sorine en faisant un bon en arrière, j’atterri avec grâce sur l’un des nombreux tronc qui jonchait le terrain.

«  Heureux de te revoir Sorine. » Dit une voix douce mais pleine de sarcasme

                   Je sentis à nouveau cette odeur, un parfum différent, une odeur plus piquante que celle de Sorine. Je sentais l’odeur du sang, je me suis retourner et je vis des yeux écarlates sur un homme mince aux long cheveux vermeilles. Des habits du même type que ceux de Sorine, son aura était plus effacée mais son charisme était très prononcé.
                   Un Originel.

«  Aaron. » Sorine ne s’approcha pas du vampire pour autant 

                    Je sentais que Sorine n’était pas aussi heureux de le voir lui, il semblait même très agacé mais il ne le montrait pas. Je n’ai pas bougé attendant que le tension retombe un peu. Le fameux Aaron ne souhaitait pas s’approcher non plus surement que d’interrompre un vampire comme Sorine était une mauvais idée. Ils ne faisaient que se regarder. Aaron, portait des habits plutôt clair contrairement à Sorine, ses cheveux très long aussi fluide que de l’eau bougeait au rythme du vent je sentais un parfum de poudre. Je regardais l’objet qui avait siffler en tranchant l’air, c’était un fin couteau et je savais que cet immortel en possédait plusieurs. Il semblait plus vieux que Sorine et pourtant il dégageait moins de force, je me sentais moins impressioner par sa présence. Etais ce parce que j’étais éveillé à présent ?
                      Le vampire ne me donna aucun frisson d’excitation, je le regardais avec indifférence mais curiosité. Je me demandais si il maîtrisait son aura ou si j’avais raison dans mon analyse.

«  Que veux tu ? » Demanda enfin Sorine
«  Te ramener bien sûre ! Cela fait des mois que tout le monde te cherche tu sais ? Ce n’est pas bien de disparaître ainsi, nous sommes tous très inquiet. » Dit il en gardant son sourire hypocrite sur les lèvres 

                  L’excitation commença à monter en moi. Je n’aimais guère cet immortel, il me donnait envie de l’entendre crier de douleur. Je m’imaginer déjà lui bondir dessus et le décapité avec efficacité. Son air hautain me faisait presque rire car je me sentais si supérieur à lui, l’air devenait alléchant, il est bientôt l’heure de passer à table. 
                  Sorine me regarda aussi tôt et me lança un regard d’avertissement, il avait compris ce que je manigançais, je lui souri instinctivement et il fronça les sourcils.

« Tu sais Gabriel est très fâché… »

                    Encore ce Gabriel ? Alors tous les vampires le connaissent ? Je me tournai vers Aaron cette fois qui ne prêtait guère attention à moi.

« Tu dira à Gabriel que ces humeurs me laisse froid d’indifférence. Quant à toi tu peux rentrer chez toi je ne reviendrai pas tout de suite. »
«  Ne sois pas idiot Sorine ! Tu perds ton temps à discipliné un simple vampire de seconde zone ! »

                    Un grondement rugis dans ma poitrine mais je le maîtrisais. J’avais de plus en plus envie de boire son sang, je me concentrais sur les veines de son coup et avalais ma salive.
«  Aaron, » sourit Sorine pour la première fois depuis le début de leur conversation, « tu es encore plus stupide que ce que j’imaginais. C’est toi le vampire de seconde de zone ce n’est pas parce que tu es un chien de Gabriel que tu vas entrer dans la cour des grands. N’oublie pas d’où tu viens. »

                    Aaron sentit comme une gifle sur sa joue. Il fronça les sourcils et ne souriait plus.

«  Je ne fais pas partie de l’élite mais moi au moins je ne suis pas un rebelle. »
«  Pauvre Aaron tu serai capable de manger de l’herbe pour Gabriel et c’est justement tout le contraire qu’il aime chez moi. De plus ce jeune vampire est bien plus fort que ce que tu crois. Il est même d’une puissance que tu n’es pas capable de percevoir, elle est bien au dessus de toi. » Sorine prenait l’avantage.
«  Ne me fait pas rire je ne sens même pas son aura tellement elle est mince ! »

                   Cette fois je ne pouvais me retenir, en une fraction de seconde j’étais derrière lui et le seul qui semblait m’avoir vu était Sorine car il écarquilla les yeux quand il m’aperçu dans le dos de l’Originel qui continuait de rire. Je souris de plaisir, j’étais bien plus fort que ce que j’imaginais.
                   Cet immortel ne m’avait même sentit derrière lui, je soufflai délicatement le long de son cou et lui pris la gorge quand je compris qu’il m’avait senti. Je le souleva du sol et il se débattait tant bien que mal ma poigne était celle d’un dieu.

«  Non Luciole ! Ne fais pas ça ! » Cria Sorine
«  Vous n’avez pas confiance en moi mon cher Sorine ? » Je lui demandais avec une innocence feinte
«  Lâches moi ! » Cria Aaron suspendu dans les airs tout en tentant de planter ses griffes dans ma main

                      Je m’approchais de son oreille lentement et je sentais la peur de Sorine, ce n’était pas de l’acte dont il avait peur mais des conséquence. Qui lui faisait peur ?

«  Dites moi Aaron avez-vous peur de mourir ? » Je demandais en lui léchant le cou
«  Luciole ! » Cria à nouveau Sorine
«  Qui es tu ? » Me demanda Aaron
«  Je m’appelle Luciole mais ça n’a plus d’importance vu que vous n‘aurez pas le temps de vous en souvenir. »
«  J’écouterai Sorine si j’étais toi. Même si tu me tues tu sera un hors la loi et tous les vampires seront à ta poursuite. Tu mourra à ton tour ! Ainsi que ton cher Sorine. »
«  Luciole lâches le. » Sorine s’était approché et était maintenant juste devant Aaron.

                        Je lâchais Aaron qui s’écroula par terre en toussotant.

« Gabriel aura vent de ce qui vient de ce passer je vous le promet ! » Menaça Aaron
«  Va donc dis lui que je l’embrasse, » rajouta Sorine
«  Je n’y manquerai pas. » Aaron partit à vive allure.

                       Je souriais d’avoir le dessus sur d’autres Originel, ma tête se pencha sur le côté pour regarder l’ombre de Aaron disparaître. J’étais frustré, sa venue avait éveillée mon appétit. Sorine me retourna et me mit une gifle bruyante et douloureuse.

«  Tu es fou ! Si tu l’avais tué nous aurions été mort dés demain ! Qu’est-ce que je t’ai dis sur le cannibalisme ! »
«  Il vous a insulté, je n’ai pas supporté son air hautain. »
«  Je ne le supporte pas non plus et je sais me défendre tout seul. »
«  Je ne vous aies pas défendu. » Dis je rouge de honte
«  Oui c‘est ça, » dit il souriant. « Tu as un véritable problème mon jeune Luciole ! Ton impulsivité ! Heureux que tu te sois éveillé et que ta puissance dépasse l’entendement mais si tu ne te contrôle pas un petit peu tu risque d’avoir de gros ennuis. »
«  Comme vous, » dis je moqueur, « on a fuit la cours, noble Sorine ? »
«  C’est un peu ça. » Dit il moins amusé
«  Il serait peut être temps que vous me parliez de ce Gabriel non ? »
«  Plus tard. Tu meurs de faim je n’ai pas envie que tu me manges pendant que j’ai le dos tourner »

                  L’idée était intéressante pourtant.

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Vendredi 29 mai 5 29 /05 /Mai 18:45

                   
           Il se redressa soudainement sur ses jambes, remit son col de veste et se retourna vers moi avec le même entrain qu’au moment où je suis arrivé dans la cuisine.

«  Allons manger. » 

                  Il avait reprit l’air d’un vampire affamé, son aura dévastatrice était plus puissante que jamais, j’en eut presque le souffle coupé. Je percevais son impatience, son talent, sa grandeur, je me sentais écraser sous une telle présence. Il se retourna un sourire fier et presque jubilatoire de me voir courber l’échine sous sa domination bestiale. 
                 Oui c’était animal, instinctif, j’étais le faible, il était le fort. J’étais vulnérable et une proie facile. Son visage pure et sadique se gravait en moi et je n’arrivais pas à quitter mes yeux de ses prunelles rouge brillantes de supériorité, cette fois c’était différent, je semblais me renforcer sous la rivalité comme si le présence d’un être capable de m’écraser d’un claquement de doigt me faisait plaisir. Je sentais mes canines prêtes à l’emplois et mes lèvres s’entrouvrir sans que je puisse le contrôler, le grondement de ma poitrine s’intensifiait et remontait le long de ma gorge peu à peu, il me brûlait à mesure qu’il parcourait ma carotide.

«  Tu es prêt à chasser, » dit il dans un chuchotement

              J’avais l’impression qu’il me le susurrai à l’oreille, son visage devenait de plus en plus démoniaque et excitant, ses dents pointus me fit frémir et le grondement explosa dans la maison comme pour le prévenir. Puis en un courant d’air il traversa la maison et sans me diriger je le suivais. J’étais à l’affut de ses mouvements et je semblais le suivre comme un prédateur. Pour son plus grand plaisir j’allais aussi vite que lui.

«  Tu n’es plus un vampire raisonnable lorsque tu chasse Luciole, tu restes maître de toi-même mais avec difficulté. Tu deviens un véritable prédateur nocturne et ta force se décuple à chaque fois que ton côté primitif prend le dessus, tes sens sont à vif et le moindre rival qui rode autour de toi te rend encore plus agressif. Ma présence va t’aider à capturer tes proies car les vampires sont des êtres fier et compétitif. Ils nous faut le meilleur, il nous faut du pouvoir et de la reconnaissance ! Toujours plus. »

              J’écoutais ses paroles avidement et le suivait à travers la ville mais l’allure était si rapide que les humains ne nous voyaient pas. Je prêtais plus attention à ce qui nous entourait et le ciel semblait seul capable de nous observer, nous étions dans une autre dimension au dessus du monde humain. Nos capacités étaient si fantastiques qu’invraisemblables, il n’y avait pas de mot pour définir cette sensation d’invincibilité.

«  Tes pouvoirs sont au dessus de tout ce que tu peux imaginer, tu pressens les choses, tu reconnais mieux un saint d’un criminel. Attaques ceux qui te semble les plus appétissant ! »
«  Les hommes ? »
«  Tu comptais te nourrir de chat ? »

              Sorine allait plus vite d’un seul coup, son attaque fut plus rapide qu’un éclair, d’un saut léger et félin il bondit sur un homme seul fumant dans une ruelle malfamée. Je m’étais arrêter pour observer sa manière faire, il avait moins de carrure que sa proie et pourtant il le soulevant comme une plume. Le visage cacher dans son cou je me léchais les lèvres à l’écoute des bruits de sucions, l’homme qu’il tenait avait une odeur si appétissant que mes narines en frémissaient. Il n’avait rien de particulier, juste cette odeur d’innocence qui planait, cette odeur d’insouciance et de souffrance profonde. C’est cette souffrance qui rendait la viande si juteuse sans doute. Soudainement le corps tomba au pied de Sorine, celui-ci se retourna la bouche à peine sali par le sang qu’il retira d’un geste bref de l’index. Il eut un léger tremblement de plaisir et me regarda en me défiant, je compris qu’il me provoquait. C’était à mon tour.

«  Ne calcule rien. Obéit à ton instinct, fie toi à lui et suis l’odeur la plus alléchante. »
«  Pour l’instant votre odeur est la plus alléchante dans le coin. » Dis je avec sincérité

              Il me répondit par un sourire et se déplaça à nouveau à la vitesse de la lumière. Je le suivis avec l’envie de me jeter sur lui. Ce désir m’excita encore plus puis une odeur fine, c’était faible mais je sentais la déchéance, la présence d’une proie perdu et sombrant dans un désespoir appétissant.

«  Une jeune femme. » Dit Sorine aussi intriguer que moi
«  A peine plus âgé que moi, » dis je à mon tour en la cherchant avidement
«  Elle veut en finir avec la vie. J’entends de l’eau… »
«  Un lac ? »

                 Sorine courut à nouveau et je le suivais automatiquement, très vite je pris le devant sans continuer à le suivre car je traquais. Je l’entends pleurer, je l’entends prête à sauter. Au fond du parc certainement au bord d’un lac, elle voulait se suicider. Je la vis au loin et j’augmentais la vitesse en un centième de seconde j’étais prêt d’elle alors que j’allais lui arracher l’artère une autre décharge électrique dans tête me mis à genoux de douleur. J’entendis la jeune femme crier de terreur puis ce fut le silence, je n’entendais plus rien, ni la forêt, ni l’eau, je ne pressentais ni son désespoir ni la déception certaine de Sorine face à mon incompétence. Je me hurlais presque déçu, à l’idée d’être un moins que rien, d’être nul me rendait fou de rage ! A l’idée que Dante ne soit pas fier de moi que Sorine soit inatteignable, à l’idée que je sois faible la douleur dans ma tête était d’autant plus forte ! Mes entrailles semblaient se déchirées, ma cage thoracique s’écartée et tout mon corps semblait écartelé. Mes yeux me brûlaient, le grondement rugissant de ma gorge profond et bruyant telle une bête à l’agonie, j’avais l’impression que ma bouche se déchirait à force de hurler et que ma peau était percée par deux immenses mains monstrueuses tentant de s’extraire de mon corps. Puis ce fut le noir, l’oxygène me manquait, mes poumons brûlaient et la dernière chose dont je me souvienne ce fut le visage de Sorine riant dans la cuisine. Comme un être humain. 


                  Eveil.
«  C’est troublant à quel point tu lui ressembles…Tu as les même beaux cheveux blond, le même regard arrogant et si innocent à la fois. Imperturbable, c’était cette facette si fragile qui faisait toute sa force et son charisme. Gabriel… » 
      
                 La douceur d’une main, sa froideur presque apaisante, l’odeur d’un matin humide. J’ouvrais peu à peu les yeux et me retrouvais au milieu de drap blanc avec à mes côtés un homme à la peau nacrée, des yeux sombres avec une pincé d’or et des cheveux ébène fin comme de la soi recouvrant un peu son regard. Le visage sombre et inquiet mon cœur s’emballait à chaque caresse fraîche de sa main le long de ma joue.

«  Tes yeux sont rouges, » dit il d’une voix faible
«  C’est mauvais signe ? » Je demande en regardant Sorine
«  Pas du tout. Ta nature prend le dessus sur ton côté humain. »
«  Que c’est-il passé hier ? »

                Sorine reste silencieux, je le sens agacé, il cesse ses caresses et se relève en s’approchant de la fenêtre comme si il allait m’annoncer une très mauvaise nouvelle.

«  Il semblerai que ta facette humaine ne désir en aucun cas tuer. Tu sais cette présence au fond de toi qui pense sans cesse à Dante, qui rêve de ses bras chaud. Cette partie est bercé dans un monde humain et est dégouté à l’idée de devenir … « un monstre », me dit Sorine. Hier quand tu as voulu attaquer la jeune fille cette partie à agis sur ton psychisme, ta faiblesse. Tu te tordait de douleur et même si tu ne t’en souviens pas-tu es devenu incontrôlable ! Tu t’es nourri de dix hommes hier soir ! »
«  DIX ? »
«  Une vrai bête…J’avoue que je ne pensais que ça allait être aussi dur que de finir ton initiation. Lorsque tu es vampire tu semble maître de toi tout en conservant un peu de ton angélisme tu accepte ta primitivité. Seulement le Luciole qui a vécu dans l’ignorance pendant seize ans est utopique et ne se confond pas avec ta nature. Le but de ton initiation est d’assembler cette partie à ton vampirisme sans pour autant la faire disparaitre, certain côté s’assemble déjà à ta nature comme ton amour pour Dante. Tu le ressens même lorsque tu es vampire."

                  Il a raison, plus il prononce son nom est plus la douleur est vive en mon cœur. Je me rends compte à quel point il me manque.

«  Comment puis je contrôler cette humanité en moi ? Je ne vais pas devenir une bête chaque nuit ! C’est pour ça que Dante vous a demandé de vous occuper de moi non ? »
«  Et je m’en occupe. Seulement tant que ton humanité n’aura pas accepter son sort tu ne pourra pas la contrôler. »
                 J’étais si fier d’être différent, d’avoir encore l’âme d’un homme et pourtant à présent j’ai honte de cette tare qui m’empêche de continuer. Je ne désir pas voir Dante s’éloigner par peur de mon instabilité. Je refuse de perdre le seul être qui compte à mes yeux. Je préférais encore mourir plutôt que de voir la déception dans son regard.

«  Détruisez cette partie. Je dis sur de moi. Il ne faut pas qu’elle m’empêche de garder une maîtrise totale de mon corps ! Lorsque que je deviens un vampire fou je ne me souviens plus de rien et ça me terrifie ! Je serai capable de tuer des êtres qui me sont cher sans m’en rendre compte et je refuse cette idée. »
«  Il ne faut pas la détruire. Si tu venais à t’en débarrasser tu perdras toute humanité, toute raison et toute morale. Tu perdrais ton amour pour Dante, un vampire ne peut pas aimer comme un être humain. »
«  Si cela peut le protéger je serai capable de renoncer à tout même à lui ! »

             Sorine s’est redressé soudainement, le visage déformé par la colère.

«  Arrêtes donc de dire n’importe quoi ! Tu ne ferai que l’exposer encore plus au danger, si il devenait trop alléchant tu le dévorait sans attendre ! Même les plus grand immortels n’ont pas abandonné totalement leur humanité, tu en as besoin pour rester raisonnable. Beaucoup d’entre nous sont dominés par le côtés vampire mais aucun n’est devenu un monstre sans sentiment. Ce sont tes émotions qui font toute ta puissance ! Cesse d’être un enfant et grandit un peu ! Si tu veux être un homme tu dois être capable de te former complètement, tu dois combattre cette facette de ton existence ! »
«  Mais comment ? J’en suis incapable. »
«  Cesse d’abandonner avant même d’avoir commencer ! Tu n’es qu’un lâche je me demande bien comment tu peux être descendant d’un vampire aussi puissant avec si peu de courage !! »

              Les paroles de Sorine avait dépassé sa pensée, il se recula brusquement se rendant compte qu’il avait trop parlé.

«  Je croyais que mes parents n’était pas plus fort que des hybrides ? Je croyais qu’il n’y avait que leur intelligence qui était reconnut ? »
«  Tu ne sais rien de ton existence mon pauvre Luciole, » dit il un sourire sadique sur les lèvres
«  C’est triste n’est-ce pas ? Vouloir qu’un être comme moi soit équilibré alors qu’il n’a aucun souvenir de son enfance et que par conséquent n’a aucun passé. »

               Je me suis levé, la voix sur un ton de reproche, les poings serrés ma colère n’avait jamais été aussi puissante. Soudainement j’en voulais à Dante, à Sorine ! Je leur en voulais de me cacher mon passé, ils en savaient plus sur moi que moi-même ! C’était insupportable d’être traiter comme un enfant qui ne comprend rien et qu’après on vous demande de vous comporter en homme.

«  Ne me pousses pas à bout Luciole, je serai capable de détruire tous tes jolis rêves de vivre un jour heureux au milieu d’une prairie, embrassant ton tendre Dante ! Je serai capable de te rendre fou. Tu ne me connais guère. Quelques mots suffiront à te déstabiliser à jamais mais je ne le ferai pas car tu n’es pas capable de les assumer pour l’instant ! »
«  J’en assez d’être votre jouet. »
«  Tu préfère être celui d’un homme qui couche avec la moitié du pays ! »

                  La rage monta en moi, sans vraiment y réfléchir mon bras parti en direction de Sorine. S’écrasant sur le mur en détruisant une bonne partie. Je n’avais rien senti, aucune douleur et pourtant j’avais l’impression d’avoir mis un coup de massue contre du bêton. La haine en moi était si grande, que mes yeux me piquaient d’avantage, ce côté bestial reprenait le dessus. Ma bouche s’écartait sur mes canines et mon sang bouillait dans un corps de glace, je laissais échapper un cri de frustration. Mon poing ne s’était pas abattu sur le visage sarcastique de Sorine. Le grondement était si puissant que la maison en tremblait, je me suis retourné mais Sorine n’était plus dans la pièce et pourtant je sentais son odeur toute proche. Je croisais mon visage sur une glace au dessus d’une coiffeuse, je me fis presque peur. Mon visage aussi pâle soit il, avait gardé sa beauté mais mes yeux était ceux d’une bête assoiffée, les pupilles n’était plus qu’un fin trait au centre de prunelles vermeilles.
                 Soudainement je sentis une pression énorme sur mon corps et je me suis écrasé comme un insecte sous le pied de Sorine, il ne semblait y mettre aucune force mais la pression était si forte que je n’arrivais pas à me relever, je criais et tentais de me débattre mais rien n’y faisait. Je n’étais qu’une larve sous la patte d’un géant. Il me regardait de haut et m’observait comme si j’étais un animal, je vis ses yeux aussi perçant que les miens, son calme était terrifiant ça ne faisait qu’augmentait mon envie de lui arracher les membres. Il se baissa lentement, j’arrêtais de crier mais je grondais comme un loup en cage, sa somptueuse voix me sifflait dans les oreilles.

«  Je pourrai te tuer d’une seule gifle, je pourrait t’écraser les os. »

                   Son pied pressait avec plus de force et j’entendis un craquement sonore contre le sol qui m’arracha un grondement.

« Je pourrai faire de toi un vulgaire légume ! Alors ne te surestime pas ! » 

                    Il se retira de sur moi et remis ses manches de chemise avec un calme olympique tout en me regardant me redresser avec précaution. Il restait là, attendant que je décide d’attaquer où bien de me calmer.

«  Nous partons » Dit il « Je vais t’apprendre à te battre comme il se doit. »

«  Vous ne m’en voulez pas ? » Je demande toujours en colère mais surpris
«  Tu exprimes de plus en plus tes émotions et c’est bon signe. Je ne peux que espérer t’énerver plus souvent ton éveil ne sera que plus rapide. »

                     Je retrouvais peu à peu mes esprits et je commençais à m’en vouloir d’avoir agis de cette façon, Dante n‘aurai pas été fier de moi. Ca ne m’était jamais arriver de m’emporter à ce point et plus je pensais à ce qu’il m’avait dit plus je sentais ce pincement dans mon cœur me faisant courber l’échine.
                   Mon humanité, je la sentais se tordre de douleur.
                   Ne résistes pas ! Le seul moyen de ne plus avoir de problème et de connaître toute la vérité est de ne faire plus qu’un alors arrête d’empêcher ce qui tôt ou tard viendra.
                   Nous avions quitté la maison comme prévu et nous marchâmes dans la ville comme des mortels nous mélangeant à la population. Les habitants ne nous prêtaient même pas attention, sauf parfois quelques jeune de mon âges qui regardaient Sorine avec intrigue. Son accoutrement n’était pas des plus récent il faut être franc.

«  Sorine ? »
«  Hum… »
«  Ce que vous avez dit sur Dante…Vous le pensiez vraiment ? » Je demandais mon cœur de mortel serré
«  Je te l’ai déjà dit. Dante n’appartient à personne… »

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Lundi 25 mai 1 25 /05 /Mai 19:04



" Les passagers du vol 247 à destination de New York sont priés de se rendre à la porte 14 merci."

              Le décolage. Le craquement d'une page qu'on déchire avec force, une photo de plus dans un album. Je regarde mon billet d'avion avec attention, c'est bien mon billet, je pars vraiment à New York. Je prends mon envol.
              Si Costia me voyait qu'est-ce qu'il en penserait ? Si Ashley était là que me dirait il ? Je suis bien seul pourtant, personne n'est près de moi et je l'assume totalement. Ashley est reparti vivre avec ses parents un mois après ma rupture définitve avec Costia, je lui ai promit de le rejoindre dés que j'aurai eut mon BAC. Me voilà avec mon billet et je me demande encore si c'est une bonne solution. Satsuki a voulu rester avec moi mais je tenais à êtres seul, je ne voulais pas rebrousser chemin parce qu'elle pleurait. Je devais prendre cette initiative seul, je devais quitter le nid et mon passé pour rêver.

              La femme appelle les derniers passager, je prends une grande respiration sans quitter le billet des yeux, je me motive à me lever et commence à me diriger vers la porte le coeur battant. J'ai l'impression d'être seul dans cet immense aéroport, pourtant des milliers de personnes m'entourent ! Tous plus différent les uns que les autres, je baisse la tête et fixe mes pieds. J'avance sans regarder autour de moi, je ne veux même pas regarder le tableau des arrivés, j'avance à contre courant pendant que les autres sortent de l'aéroport. J'ai la sensation de nager à contre courant. Suis je vraiment près à ouvrir mes ailes aux monde ?

              Je suis enfin devant la porte, je tends mon billet lentement sans sourire, ni bonjour, ni au revoir, mon coeur palpite, suis je entrain de commettre une erreur ? Comme par reflexe je me retourne, je regarde derrière moi, je cherche des yeux, je parcour la salle d'embarquement. Pas de Costia, pas de vieux effet comme dans les films. Il n'est pas venu m'empêcher de partir, c'est surement un signe. Le signe qu'il faut cesser d'attendre son retour, cesser d'espérer un futur à ses côtés, c'est le signe qu'il faut oublier.
              L'hôtesse m'indique ma place, je ne suis pas seul. Je m'installe lourdement sur le siège, je touche un peu à tout curieux de nature, je penche la tête en arrière et jette un coup d'oeil par le hublot. Il n'est pas trop tard pour faire marche arrière et pourtant mes jambes ne bougent, je me sens presque obliger d'essayer.

- Courage...
- Vous avez peur ? Me demanda un étrange garçon

              Il avait un air innocent, plein de naïveté il s'est installé à côté de moi avec un regard fuyant. Il se tourna vers moi avec un léger sourire en coin et me reposa la question.

 

- Vous aussi vous avez peur en avion ? Il me demandait


               J'en restais perplexe. Totalement sous le choc, il sortait de l'ordinaire c'était évident ! D'un teint pâle, les yeux d'un bleu nuit et les cheveux d'un rouge vif. Mais son visage, il avait la pureté d'un enfant inscrit sur son front, deux grands yeux tout rond, un sourire timide, un visage fin et une expression presque...mignonne. 

- Non ce n'est pas ça. Je suis angoissé à l'idée de partir c'est tout. J'ai répondu en retrouvant la parole
- Je déteste l'avion. Je suis terrorisé à chaque décolage.

              Il eut un petit rire discret, charmant. Quel naturel ! Aussi fragile qu'une fille mais d'une beauté despotique, lorsqu'il reprenait un visage inexpressif il se dégage de lui un énorme charme, une chose qui faisait qu'on se retournait sur lui et qu'on avait du mal à le quitter des yeux. Il respirait la bonté même mais aussi la douceur de vivre.

- C'est ma première fois à moi, dis je en me recollant à mon siège 
- C'est la troisième fois pour moi. Qu'allez vous faire à New York ?
- Rejoindre un aimer et avec un peu de chance rêver. Dis je naturellement
- Oh. Vous allez rejoindre votre amoureux ? 

            Mes joues s'empourprèrent aussi tôt.

 

- Non non ! Du tout c'est mon meilleur ami ! J'aime déjà quelqu'un..., dis je en revoyant Costia dans ma mémoire
- Oh. Vous vous éloinez de lui alors ?
- En quelque sorte. Nous avons rompu mais vous savez ce que c'est on a du mal à tourner la page.
- Hum. Je comprends.
- Et vous ? Pourquoi allez vous à New York ?
- J'y vais pour retrouver quelqu'un, cela fait déjà cinq ans que j'ai quitté les Etats Unis et comme vous dites on a du mal à tourner la page. 
- Hum. Une femme ? Je demande trop curieux
- Non un homme. 
- Hum.

" Mes dames et monsieurs je suis votre commandant de bord, bonjour..."

               Le décolage. Bientôt l'heure de partir, mon voisin semblait plus serein que ce qu'il avait paru au début, je continuais de le fixer jusqu'à ce que je remarque qu'il était en faite plonger dans ses pensées, les yeux mis clos il fixait un point invisible, son visage s'assombrissait. 

- Ca y est on décole, dit il soudainement

              Revenant sur terre je me suis cramponné à mon siège ceinture attaché j'ai attendu d'être dans les airs pour réouvrir les yeux. Maintenant il était trop tard pour reculer, j'avais pris mon envol. Adieu Costia, adieu.

- Comment vous vous appelez ? 
- Link Hiroki. Dis je en quittant le hublot des yeux
- Sanzo Urashima. 
- Sanzo ? C'est beau comme prénom.
- Merci !

           Il eut un grand sourire qui me fit presque rougir, je jurai qu'il était plus jeune que moi, sans doute seize ans ? 
           La vol fut long mais en compagnie de Sanzo c'était presque plaisant, nous avons parlé de tout et de rien puis nous en sommes venus au sujet sensible, il me racontait qu'il avait eut un passé assez difficile mais que son ancien petit ami Adam l'a aidé à remonter la pente, que grâce lui il a vraiment pris conscience de l'existence. A mon tour je lui ai raconté que j'étais tombé amoureux de mon meilleur ami, je dus lui expliquer à quel point je l'aimais, les beaux moments puis la rupture. Je lui ai parler du groupe, de Ashley, je lui ai parlé de ma convalescence et il m'écoutait avec grand interêt. Nous avons même rit sur des anecdotes. Finalement raconter tout ça à un inconnu me faisait du bien, énormement de bien, je donnais un peu de mon poids à quelqu'un que je ne connaissais pas et puis je savais qu'il l'oublierai un jour comme je l'oublierai sans doute. Nous étions devenus des amis temporaire l'un pour l'autre, je voyais dans son regard qu'on ne se reverrai sans doute jamais et c'est peut être pour ça que je l'appréciais tant. Il était comme un rêve, totalement éphémère. 
            Dans certaines de ses paroles je me reconnaissais, il avait vécu la même solitude, la même indifférence parfois même, la même douleur. Il semblait pourtant très discret sur son passé, extrêment flou sur la cause de sa peine et je ne cherchais pas à en savoir plus, j'étais peut etre curieux mais pas cruel. Lui aussi avait été en convalescence, un peu plus grave que mais il a tout de même passer un an environ à l'hôpital. Je fixais de temps en temps ses cheveux rouges qui me rappelaient le sang mais aussi la chaleur. C'était une très belle couleur.
              Il était temps de se quitter. Dans l'aéroport, totalement indiscret, les deux seules arretés en plein milieu près à aire de larmoyant adieu. Il se contentait de sourire, je lui répondais avec la même joie.

- Heureux de t'avoir connu Link. J'espère que tu réalisera ton rêve !
- J'espère que tu retrouveras ton amant !

              Il prit la direction inverse de la mienne quand je réalisa soudainement qu'une question me brûlait la langue.

- Sanzo ! 

             Il se retourna surpris.

- Je peux savoir ton âge ?
- Moi ? J'ai vingt deux ans.

            Stupéfiant.

            Bientôt vous me retrouverez sous les feux des projecteurs car je compte vous enivrer de musique. Bientôt Costia tu me verra à la télé et je ne chanterai que pour toi. On peut me dire ce que l'on veut, je sais qu'un jour je te retrouverai car je ne peux pas exister sans toi. Nous sommes les deux parties d'un tout, je te retrouverai mais pas encore...pas encore. 




 







             

 

Par Danouch - Publié dans : C'est comme la masturbation...
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Dimanche 24 mai 7 24 /05 /Mai 23:50

              Voilà mon dernier chapitre pour CCM et oui ! C'est la fin. Je ferai suivre un épilogue. Merci à tous !!! Surtout à "la rêveuse".

      A mon réveil Ashley était là, j’en fus soulager, il dormait paisiblement près de moi alors que Satsuki veillait dans le salon. Je me suis retourné sur le côté pour me retrouver face à Ash, il avait le visage serein, les cheveux lui cachant la moitié du visage j’eus un sourire de nostalgie. Depuis combien de temps n’était il pas venu ? Depuis combien de temps ne l’ai-je plus vue dormir comme une marmotte ? C’était bon. Oui, c’ était bon de le retrouver. Comme si un petit rayon de soleil avait réussit à trouver un passage mes gros nuages noirs. J’ai pris la main de Ash, la différence avec la mienne était frappante. Je les serrer dans ma main fébrile avec le peu de force qu’il me restait et j’ai fermé les yeux sans avoir peur qu’il parte. Cette petite chaleur, ces petits battements, cette main qui me semblait si grande. 
               Midi, l’odeur du poisson griller me donnait des hauts le cœurs je me retenais de toute mes forces, me motivant mentalement pour au moins manger une boucher sous le regard encourageant de mon ami. J’ai attrapé la fourchette, pris un petit morceau, conduit jusqu’à ma bouche mais ma main s’était arrêté juste devant. Je n’y arrivais pas ! C’était sans espoir, quelque soit l’aliment je ne le digérais pas.

- Fais un effort Link !
- A quoi bon…

               J’ai laissé mon assiette pleine, je me suis levé dans mon pénnoire bleu - qui depuis deux mois était mon meilleur ami - avachis sur mon canapé - mon autre meilleur ami - j’ai posé ma main sur mes yeux. Que me restait il ? Qu’est-ce que j’allais devenir ? Je n’avais plus envie de rien et même si j’avais envie de survivre au fond j’avais depuis longtemps abandonner. On ne peut reprendre une chose brisé, j’étais foutu, il fallait se rendre à l’évidence. Cette perspective me faisait presque sourire, bientôt je n’aurai plus à subir cette souffrance, cette façon horrible de vivre ou de survivre. Je serai libre.

- Finit…tout est finit…, murmurai-je laissant mes yeux entrevoir la lumière.
- Tu me déçois Link. Ash vint s’asseoir à nouveau près de moi.

             Plus sérieux que jamais, l’air grave, il me fusillait du regard. C’était bien la première fois qu’il avait cette maturité dans les yeux.

- A mes yeux tu as toujours été quelqu’un de fort, près à tout pour ceux qu’il aimait même si tu ne le montrais pas. Costia a révélé ce qu’il y a de mieux en toi, il a ouvert cette boite que tu tenais tant à laisser fermer. Tu es devenu un homme, tu es devenu si gentil. Regardes Satsuki ! Elle ne m’avait jamais parut aussi naturelle, regardes là bien et vois comme elle souffre…Souviens toi comme elle a souffert…vois tu une différence ? Regardes la bien Link car c’est ce visage qu’elle gardera si elle te perdait.

             Ashley eut un air plus troublé.

- Regardes moi Link. Pour une fois regardes moi…Imagines ma douleur lorsque je te vois dans cet état, imagines ma haine contre Costia mais surtout contre toi ! Comment peux tu être égoïste à ce point ? Comment peux tu nous abandonner maintenant ? Regardes moi Link et dis moi ce que tu vois. Je ne pourrai jamais te laisser crever sous mes yeux ! Jamais…Tu es le frère que je n’ai jamais eut Link, l’homme que je n’aurai jamais…Es tu prêt ? A tout quitter ? Nous emmener avec toi dans ta tombe ?
- Je suis désolé…, j’ai chuchoté au bord de la crise de larme
- Je te promet Link ! Je te promet de ne jamais te laisser si tu fais des efforts ! Je te promet de t’aider à vivre à reprendre le sourire si tu m’aides aussi…Je te le promet.

             Combien de promesses ai-je entendu ? Combien de promesses non tenu ? Combien de promesses qui m’ont achevés ? Suis-je encore capable de faire confiance à quelqu’un ? Suis-je encore capable de me redresser par la foi ? J’ai tellement mal…Je ne veux tellement plus…Cette histoire va me hanter, cette histoire va me détruire, je ne pourrai jamais oublier et ne jamais en rire. Cette amour si fort que je chérissais tant est ma maladie. Un amour capable de vous anéantir en quelques mots « c’est finit. » Serai-je capable d’aimer à nouveau ?

- Tu te souviens à quel point la musique t’aidais avant Costia ? Tu te souviens à quel point c’était bon de chanter et de hurler tout ce qu’on garde au fond de soi. Alors chante Link ! Fait de ta vie une musique, fait de ta corde une carrière. Relève toi avec des mots, combat cette maladie par ta voix. Accroches toi à un rêve et tu t’en sortira.
- Je ne sais pas rêver Ash…Je n’ai jamais sut.
- Je t’apprendrais, il sourit

            Sa main chaude, sa main grande pleine de sécurité. Sa main blanche tendu vers moi, cette main pleine d’espoir qui allait scellé cette promesse faite sur notre amitié, cette promesse qui devait me sauver.

- Quel est ton rêve Ash ? Je lui demande en fixant ses yeux
- Mon rêve ? J’aimerai être le plus grand batteur du monde ! Quel est le tien Link ?
- Mon rêve…c’est de ne plus jamais perdre cette main.

            J’ai réussit à lui offrir le sourire le plus sincère, le plus volontaire, le sourire le plus tendre qu’il ne m’était donné d’offrir depuis des mois. Il me restait pourtant une chose à faire, une chose importante avant de rêver.

- Fais attention à toi s’il te plaît ! Si tu te sens mal tu m’appelles immédiatement !
- Je te promet maman.
- Tu es sûre de toi Link ?
- Oui. Je dois le faire.

               Nageant dans mes habits, je suis partis plein de détermination sous le soleil. Depuis combien de temps n’avais-je pas mis les pieds dehors ? Cette lumière m’aveuglait comme si j’étais un nouveau né, j’eus un sourire encourageant en regardant qu’il n’y avait aucun nuage à l’horizon, tout de même bien habillé à cause de ma santé fragile j’ai marché à mon rythme jusqu’à la maison de Costia. Il était temps de dire au revoir.
              Tant d’année, tant de souvenir, tout ça pour un simple album photo.

- Link ! Quelle surprise ! Tu es de nouveau sur pied ? Je suis vraiment content !

                Le père de Costia manquait de me brisé les os en me serrant contre lui, je lui donner une petite tape sur l’épaule avec un léger petit rire nerveux. Il eut un immense sourire à son tour voyant que j’allais vraiment de mieux en mieux.

- Tu souris à nouveau…C’est bon signe.

                Cette chaleur encore, presque paternel il me m’invita chez lui mais je refusais aussi tôt.

- Est-ce que Costia est là ? C’est à lui que je veux parler.

               Il eut un air surpris puis un élan d’encouragement il partit l’appeler. Costia descendit les marches, mon cœur s’accélérait. Je ne l’avais pas revu depuis ce fameux jour, je ne l’avais pas revu depuis deux mois et le soleil semblait s’assombrir. Je pris une grande inspiration sentant qu’il approchait, les secondes s’écoulaient comme des heures, j’étais au bord de la crise cardiaque mais je pris une nouvelle grande inspiration. Il arriva face à moi surpris, il resta immobile, la bouche entrouverte. Il cligna plusieurs fois des yeux quand soudainement il réalisa et baissa la tête. Je retenais mes larmes, l’affreuse envie de partir en courant.

- Désolé d’être venu. Je sais que tu ne veux plus me voir mais…
- C’est faux ! Il s’exclama soudainement , je n’ai jamais dit ça…

              Ses yeux brillaient sous la lumière du jour, ils brillaient de plus en plus. Des yeux bleus larmoyant.

- Pardon tu as raison…C’est moi qui ne voulais plus te voir. Dis je en avalant ma salive
- Link…Je…
- Tais toi. Je ne veux pas t’entendre…Je suis simplement venu te dire au revoir Costia et merci…Merci pour tout ce que tu m’as donné, merci de m’avoir aimé…

              Non je ne devais pas craquer ! Je ne devais pas craquer !

- Je suis idiot ! Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça. Je crois que je voulais tu saches…enfin…que tu saches que je ne t’en voulais pas.

            Ne craques pas !

- Je voulais te voir une dernière fois Costia, juste une dernière fois…

             J’ai craqué, les larmes se sont déversés et alors que j’essayais de les essuyer à la seconde où elles coulaient j’avais honte, tellement honte. J’ai redressé le visage rougit et souillé, je me suis approché de Costia et je l’ai embrassé. Il ne m’a pas rejeté, c’était le plus beau baiser d’adieu que je n’aurai jamais. Un baiser mêlé de larmes, d’amour, de tristesse, de regret, de nostalgie un baiser plein de souvenir ! Un baiser langoureux qui sera graver en moi à jamais. Sans perdre de temps je suis parti en courant, la douleur horrible dans les muscles ne m’arrêtait même pas. Il ne m’appelait même pas, ne me rattrapait même pas. C’est mieux comme ça, oui…c’est mieux comme ça.

- Etais tu vraiment obligé de lui mentir Costia ? Tu crois qu’il n’aurait pas put t’attendre ? Après tout la France ce n’est pas si loin en avion…Il aurait put comprendre que ton avenir en dépendait. Mon pauvre enfant. Regardes toi, tu ne l’oublieras jamais et tu vivra avec ce regret toute ta vie…
- C’est mieux comme ça…Oui…c’est mieux comme ça.

 

 

             Tu auras été mon seul et unique amour. Toi et personne d'autre.

 



THE END

Par Danouch - Publié dans : C'est comme la masturbation...
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Dimanche 24 mai 7 24 /05 /Mai 20:41
                 

        Au réveil la froideur des draps me fit sursauter. Il n’était plus là. Etais ce un rêve ? Certainement pas. Mes habits étaient étendu sur le sol, j’ai enfiler un pantalon avant de sortir de la chambre, le silence de la maison me glaçait le sang. J’ai marché lentement jusqu’à la cuisine, il n’était pas non plus en bas, je suis remonté dans la chambre avec l’étrange sensation que j’étais seul. Je me suis assis au pied du lit, le visage dans mes mains je tentais de retrouver tous mes esprits. Le corps trop lourd je me suis jeté en arrière, les bras écartés, regardant le plafond me remémorant la journée d’hier. Satsuki ne savait même pas où j’étais, elle devait être morte d’inquiétude. J’ai pris mon portable donc pour la prévenir que tout allait bien. Alors que le silence était de plomb j’entendis des murmures venant du rez-de-chaussée, doucement j’ai ouvert la porte reconnaissant la voix de Costia. Le pied sur le tapis le long du couloir j’ai lentement marché jusqu’à être assez près pour entendre, il parlait à un homme devant l’entrée. Qui cela pouvait il bien être de si bonne heure ?

- Je sais que tu t’inquiètes pour lui Constantin, que tu l’aimes encore énormément mais tu dois prendre une décision. Si tu ne te décide pas très vite j’en choisirai un autre…

             Quoi ?

- Comprenez moi Monsieur…Il est si important…
- Qu’est-ce qui est le plus important Constantin ? Je ne dis pas que tu n’es pas sincère mais tu n’as que dix sept ans ! L’année prochaine ça sera la liberté. Qu’est-ce que tu veux faire vraiment ?
- J’aimerai aller avec vous mais…
- Je te laisses jusqu’à ce soir pour y réfléchir. La douleur aide parfois à oublier. A tout à l’heure Constantin.

            Quelle douleur atroce ! C’était comme si mon cœur se déchirait à main nu, qu’on l’étirait avec tant de force que ma poitrine en était compressée. J’ai courbé les épaules de douleurs, la main sur le cœur, les yeux plissés. C’est arrivé…Comme toujours c’est arrivé…Tu avais raison Ashley, c’est moi le plus berner à chaque fois.

- Quand comptais tu me le dire ?

            Costia s’était retourné totalement paniqué, je pouvais lire dans ses yeux l’effroi. Il avait fermé la porte si lentement que quelques minutes s’étaient écoulées. Je m’efforçais de retenir mes larmes, de faire de ma peine une force. Je devais transformer le désespoir en colère pour ne pas craquer, ne plus pleurer pour le blesser. Lui dire que tout est finit avant qu’il ne le fasse, lui dire que je préférai garder ma dignité plutôt que d’entendre ses explications.
             J’aurai aimer lui dire tout ça…J’aurai aimer faire tout ça mais…Je n’y arrivais pas. Faiblesse ! O Faiblesse ! Tu m’as eus dés lors que j’ai prononcé les mots…Je n’aurai jamais dut aimer, je n’aurai jamais dut lui dire. J’aurai mieux fait de mourir au milieu de la neige…

- Link ça à l’air ambigu mais tu te trompes sur tout ! Je ne t’ai pas trompé si c’est ce que tu crois !
- Qu’est-ce que c’est alors ?

« La douleur aide parfois à oublier… »

                  Il a fermé les yeux un instant, j’ai cru y voir pendant un moment un gouffre. Il a soupirer puis il a redresser le visage comme si il faisait un effort surhumain.

- En faite si, tu as raison ! Pris sur le fait. Je t’ai trompé Link…Depuis déjà une semaine je te trompe. Je ne serai te dire pourquoi, c’était instinctif, c’était purement du sexe et pourtant ça m’a fait du bien. Je ne peux pas te mentir plus…Alors on arrêtes cette comédie. C’est finit Link. Finit. Finit.

                  Il répétait ce mot inlassablement, il ne me regardait même plus et continuait de répéter que c’était finit. Totalement sous le choc, anesthésier aucune larmes n’est finalement sortis, j’ai monté les marches normalement et je me suis habillé. Très vite redescendu je suis passé à côté de Costia sans dire un mot. Inexpressif j’ai sorti un cigarette que j’ai consumé en moins de deux minutes. Il ne pleuvait pas. Je suis rentré chez moi pour me doucher avant de partir au lycée, Satsuki s’est précipité sur moi me faisant la leçon ! Elle était remonté, prête à me crier dessus pour ce que j’avais fait hier quand soudainement elle s’arrêta net de parler. Elle me regardait avec stupeur, son visage était devenu blanc, ses yeux écarquillés, elle passa une main chaleureuse sur ma joue gelée.

- Link…Qu’est-ce qui c’est passé ? Elle m’a demandé d’une voix maternelle

                    Elle retira sa main, je remarquais qu’elle était mouillé, j’ai passé doucement ma main sur ma joue, j’ai senti les larmes. Je pleurais sans m’en rendre compte, les yeux écarquillés je prenais conscience de tout.

Finit
Finit
Finit
FINIT !

            J’ai explosé, au bord de la folie je pleurais à en réveiller les voisin, je pleurais à inondé la maison ! La main sur mon visage je hurlais ma douleur, je criais revoyant le visage de Costia dans mon esprit lorsqu’il a prononcé ces mots.

- FINIT ! FINIT !! FINIT !!

              On me poignardait ! C’était finit ! Tout était finit ! Il m’a quitté ! Il m’a abandonné ! Tout est finit ! Pour moi, pour ma vie ! Tout est finit ! Je suis seul, seul seul !! Il m’a quitté pour un autre, il m’a quitté et je pleures toute les larmes de mon corps, je pleures à ne plus m’arrêter, les bras de ma mère n’y font rien. Il était le seul qui comptait, il m’avait promis, il était le seul qui me faisait sourire, le seul à m’aimer ! Je ne peux pas le croire ! Je ne peux pas croire qu’il m’ait abandonné ! Je peux pas le croire !! Il m’a quitté… Finit… Costia ne m’aime plus et je sens que je tombe, c’est comme si une main invisible m’avait poussé dans le gouffre. Je suis tombé. Je ne pourrai jamais me relevé… Que me reste-t-il ? Mourir ? Sombrer dans le drogue ? L’alcool ? Partir ? Sans lui tout est fade, sans lui la pluie ne s’arrêtera jamais…
                Satsuki m’a laissé dans ma chambre, le sommeil ne venait pas, juste la douleur, je ne criais plus mes larmes coulaient, elle s’écrasait sur mon coussin comme la pluie commença à s’écraser sur ma vitre. La lumière éteinte, la bouche entrouverte j’étais dans un état second où les souvenirs étaient assassins.
                Finalement les ténèbres vinrent m’arracher à la réalité, j’étais plonger dans un coma sans rêve où tout ce qui m’entourait était mort. La vie n’avait plus aucun sens, j’étais dans un autre monde, je regardais les gens derrière un écran, impassible, indifférent, sans expression, je regardais sans vraiment comprendre. Je n’existais plus. Je ne pleurais plus, je ne savais plus ce que c’était, je ne souriais, je n’allais plus au lycée, j’agonisais sur le canapé changeant de chaîne sans jamais m’arrêter. J’étais un poids mort et Satsuki n’osait rien me dire, elle me nourrissait comme on nourrissait un cadavre, elle tentait de me parler mais je ne répondais, je la fixais sans vraiment avoir conscience de ses paroles. Rien n’était réel, j’attendais seulement qu’on m’achève. Qu’on lance une corde pour me pendre…
                Costia avait brisé ce qu’il restait de bon en moi, je préférais croire que toute ma vie n’était qu’un puissant rêve et qu’il n’était que lui fruit de mon imagination.
                Les journées passaient, Satsuki faisait des allées et retour dans la maison, le père de Costia me regardait avec peine, il venait me serré la main de temps à autre pour m’aider à me battre contre cette maladie inconnu qui me rongeait. Je ne mangeais plus, je n’avais plus d’énergie et je passais mes journées à dormir. « Malade de chagrin » Disait le médecin. Mon âme était morte et son enveloppe ne tardait pas à la rejoindre. J’eus à peine la force de demander une faveur à Nicolayevich-san …

- Ne lui dites rien…

              D’une voix à peine audible je dus lui dire dans l’oreille, c’est comme si elle aussi se terrait au fond de ma poitrine pour ne plus sortir. Il avait acquiescé avec regret. Je ne voulais pas rendre coupable Costia…Je ne voulais pas qu’il pense à moi, je ne voulais pas qu’il me déteste. Je ne voulais pas qu’il ait pitié de moi.
                Pendant un mois j’ai subsisté, je marchais encore, je maigrissais à vu d’œil, aucun aliment ne me rassasiait puisque je vomissais tout de suite après. Dégoûter de moi-même je contractais réellement une maladie. Tout partait en fumer. Tout envie m’était inconnu, aucun désir, tout était cendre. Je voulais qu’on me laisse partir, qu’on me laisse mourir. Satsuki était effrayé, chaque jour un peu plus inquiète je l’entendais parfois sangloter dans la cuisine et si j’avais la force je me serrai bien frappé de culpabilité. Pardonnes moi maman mais je ne peux plus…
               Après deux mois d’agonies le médecin vint me voir, son visage était toujours aussi sévère, d’une petite mine le vieillard à demander à parler avec ma mère en privé quand j’ai soudainement entendu un cri. Elle avait hurlé. La porte claqua et elle sanglotant tentait d’étouffer les gémissements.

- Link ne m’abandonne pas je t’en supplies…Disait elle accroupi devant moi

              Je n’arrivais plus à dire un seul mot. Elle continuait de pleurer prenant ma main fébrile dans la sienne elle pleurait à chaudes larmes alors que j’étais totalement assommer. Mon corps était si lourd, je ne pus retenir mes larmes, la voir ainsi …quel honte, j’avais tellement honte de lui faire mal.
             Je n’avais que très peu d’expression, je pouvais cela dit m’asseoir je n’étais pas encore enterrer, seulement mon énergie tombait à un niveau zéro en milieu de journée.

- Link tu as de la visite, me dit Satsuki d’un ton assez joyeux

                  Je n’y prêtais même pas attention m’attendant au père de Costia ou du médecin.

- Salut pov’ merde.

                 Mon cœur fit un bon, stupéfait je cru un moment que je rêvais.

- Ashley…, avais-je tenter de murmurer

                 Il se tenait devant moi, en chair et en os. Les même cheveux de miel, le regard aussi profond, le sourire encore immature, la même carrure, le même style, l’éternelle sucette. Il était là. Il vint s’asseoir près de moi, je le suivais du regard ne réalisant pas encore qu’il était là. Il eut une petite grimace en me dévisageant.

- Tu as maigri…Tu n’étais déjà pas gros ! Bouff ’ un peu !

              J’eus un petit sourire. Un sourire, l’unique depuis deux mois, la seule sensation de plaisir depuis deux mois. Cette petite émotion réveilla en moi la douleur, cette douleur que je persistais à ne pas ressentir des larmes de joie mêlé à celle de la tristesse se déversaient sur mon visage. Je cachais cette face honteuse dans le creux de son coup tentant de lui parler dans un souffle.

- Il est parti…C’est fini…

                Ashley me caressait les cheveux avec tendresse, il ne disait rien, comme toujours il écoutait ma douleur avec patience, il ne parlait pas, il restait silencieux et se contentait de m’écouter. D’être là. Comme avant. Une fois ma crise de larme passé je me suis endormi dans ses bras, épuisé de pleurer chaque jours il me déposa délicatement sur le canapé avant de rejoindre ma mère de la cuisine, son sourire s’était effacé, me voir l’avait plus touché que prévu. Me voir dans cet état l’avait anéantit d’un goût de culpabilité, semé de « Pourquoi je n’étais pas là? »

- C’est affreux…j’ai du mal à le regarder en face tellement il me fait peur…
- Merci d’être venu Ashley, je sais à quel point tu comptais pour lui et tu lui manquais.
- Satsuki-san reprends courage ! Il va s’en sortir…
- Le médecin m’a dit qu’il ne tiendrait pas le prochain mois dans ces conditions…
- Pourquoi ? Pourquoi je n’étais pas là quand il en avait besoin ?
- Ce n’est pas de ta faute Ashley…
- C’est Costia ? Il l’a quitté mais pourquoi ?
- Il l’a trompé…
- Impossible.
- Acceptes le Ashley ! Il ne lui reste plus que toi pour remonter la pente…Il a besoin de toi.
- Non ce n’est pas de moi dont il a besoin Satsuki…C’est de Costia. Ca été et ça sera toujours Costia pour lui.

             Toujours.
Par Danouch - Publié dans : C'est comme la masturbation...
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Dimanche 24 mai 7 24 /05 /Mai 20:14
            
             Je rentre de ma chambre presque en la faisant claquer, il ne se retourne même pas. La tête penchée dans ses devoirs il ne pose pas un regard sur moi. Mon cœur s’accélère, l’inquiétude ou la colère ? Je tente de me calmer, je respire profondément me raisonne et espère que je ne ferai pas de crise de nerf. Finalement voyant que ça ne sert à rien, que sa totale indifférence à ce qui l’entoure m’irrite trop ! Je vais pendre une douche glacée en claquant la porte derrière moi pour montrer mon mécontentement. Je prend de grande inspiration face au miroir, je fixe mon visage me posant mille questions.
          Qu’est-ce que j’ai fais ?
          Je me retiens de ne pas mettre mon poing dans la glace et je jette mes habits pour rentrer directement sous le jet d’eau. Je me détend peu à peu, je secoue les cheveux brutalement.

- Ca va aller…, dis je en soupirant

           Je sors enfin de la douche, j’attrape rapidement une serviette que j’enroule autour de ma taille après m’être essuyé. Une petite pour mes cheveux, je les frotte vivement me défoulant sur ma tignasse, je secoue à nouveau les cheveux qui me pique les yeux. Ils deviennent trop long je devrais peut être les couper. J’allume le sèche cheveux et tout en fredonnant une musique j’essaye de tout sécher.
             Qu’est-ce que j’ai fais ?

- Life is cool ! Just wanna kill ! Myself for you ! So tell me why you say good bye ! Je chante

                Les cheveux sec je les ébouriffe un peu pour qu’ils perdent de leur platitude, j’inspecte ma peau, mon torse, mes yeux. Toujours aussi marron, aussi ordinaires. Je ressors de la salle de bain, Costia est couché et regarde le petit écran sur le mur, les bras derrière la tête il sourit à peine, je lui tourne le dos.
                 Calmes toi…Ne craques pas… J’ouvre mon armoire et attrape un boxer que j’enfile très rapidement, il commence aussi à devenir trop petit. J’ai pris du poids je crois. C’est les fraises ça… Je m’approche du lit et me couche, la couette jusqu’au épaules on ne me voit presque plus, je tourne le dos à Costia et murmure un bref «  Bonne nuit ». Après ces quelques mots je ferme les yeux si fort que j’en ai mal, je tente de ne pas céder à l’envie furieuse de lui demander ce que j’ai fais…Je me dis que ça va passer, qu’il est simplement malade…

- Et mon baiser ? Il demande en éteignant la télé

                Il me retourne en pressant sur mon épaules, j’ouvre les yeux et plante mon regard dans le sien, je laisse tomber les armes et l’embrasse avec passion. Il s’accroche à mes épaules et je le serre par le cou. Nos jambes s’entremêlent et je sens que nos corps deviennent de plus en plus chauds. Je m’écarte doucement, passant ma langue sur mes lèvres. Je le regarde à nouveau.

- Si quelque chose n’allait pas-tu me le dirai n’est-ce pas ? Je finis par lui demander
- J’ai juste un peu mal à la tête…
- Sûre ?
- Ne t’inquiète pas pour moi…J’ai envie de toi Link, dit il d’une voix suave, J’ai besoin de toi !

              Il se met au dessus de moi et entame des baisers plus qu’osés, des caresses intime, j’arque mon corps sous le plaisir pendant que sa langue parcours la longueur de mon corps avec une lenteur calculé. Je frissonne à chaque souffle sur ma peau embrasée, je respire avec difficulté, il se baisse de plus en plus. Il descend mon boxer lentement, prenant bien la peine de caresser le creux de mes cuisses, il y dépose ensuite plusieurs baisers qu’il remonte jusqu’ mon entre jambe. La sensation de sa langue, la chaleur de sa bouche, la douceur de ses lèvres, la rapidité de ses mains. Je nage dans un océan de plaisir, j’étouffe presque, j’attrape les draps et les fait couiner sous mes mains, je me mords la lèvre pour m’empêcher de crier, je griffe le dos de Costia qui s’y prend avec autant de tendresse que de passion. Je finis par me vider dans sa bouche sans que j’ai eut le temps de l’avertir, il se redresse léchant goutte par goutte la semence qu’il reste entre ses doigts, il les lèche tout en me regardant avec désir. Ses yeux bleu brillent de perversité, sa langue s’enroule sur son index, il s’approche de moi harpe ma bouche avec force et pénètre le premier doigts dans mon orifice. Le baiser couvre mon cri, j’eus un léger rictus de douleur mais très vite il disparait à mesure qu’il dilate et caresse. Je me sens bouillir, je jouis à chaque mouvement de son doigts, un deuxième rentre même sans difficulté. 

- Ouvres les yeux Link…, dit il dans un souffle

             J’ouvre les yeux, la sueur sur mon front, il me sourit avec amour. Il vient m’embrasser, je lui caresse l’intimité avec délicatesse, il gémis pendant que je lui fais du bien et qu’il me prépare. Il se redresse à nouveau et m’attire à lui brusquement écartant mes jambes tout autour de son bassin, il prend une jambe avec dextérité.

- Je t’aime…Je t’aime tellement…

                 Pendant une seconde je cru voir un soupçon de tristesse dans son regard mais il fut bref car il me pénétra violement, je ne pus m’empêcher de crier. La douleur était vive mais je savais qu’elle n’était que temporaire, il vint m’embrasser, il vint me mettre un nouveau coup de rein et je lui ai mordu la lèvre si fortement qu’il saignait. Nos langues se mélangeaient au sang, ce qui donnait une autre sensation inconnu encore plus bestiale. Il me possède totalement. La douleur avait fait place au plaisir, je me laissais totalement aller à ses vas et viens puissants ! Mon corps frappant contre le sien, le bruit sauvage de nos deux chair s’entrechoquant j’arquais mon corps entier à chaque cri. Très vite nos gémissement ne faisaient plus qu’un, le visage de Costia transpirait d’efforts, ses muscles ressortaient encore plus, c’était un véritablement dieu grec, un fantasme vivant ! Si beau que sa vue seule me faisait gémir de plaisir ! Le rythme s’accéléra brutalement, il m’attrapa le cou, je me suis redresser, assis contre lui, je m’empalais sur son sexe pendant qu’il me « bisouillait » le cou, la clavicule, les épaules. Il me souleva par les fesses, il se leva du lit, mes jambes autour de sa taille je me soutenais à son cou. Il me plaqua violemment contre le mur et tout en pénétrant avec force les mouvements restaient intenses, rapides, les souffles saccadés, nos cris mélangés, il me levait avec une évidente facilité et le plaisir était encore meilleur, la froideur du mur, la chaleur de son corps, l’humidité de la scène ! La pièce entière avait un orgasme et les murs en tremblaient.
             Ce fut la libération.
              Il me déposa lentement sur le lit, son corps allongé sur le mien soulever par nos deux respirations. Je voulus me retirer de son étreinte pour partir me laver mais ses bras se resserraient autour de moi. Sa tête dans le creux de mon cou il me murmura à l’oreille.

- Pardonnes moi pour tout à l’heure…Je n’étais pas de mon assiette.

               Pour réponse je lui ai déposa un baiser papillon sur les lèvres avant de m’éclipser aux toilettes, quand je suis revenu il dormait paisiblement sur le ventre sa nudité à la vue de tous. Doucement je suis venu me coucher près de lui, contemplant son visage attendant que le sommeil m’emporte à mon tour.
              Le réveil fut difficile, Costia était le premier debout, je ne mis pas beaucoup de temps à me préparer pour le rejoindre dans la salle à manger en bas, encore la tête dans les nuages. Il mangeait tranquillement son bol de céréales pendant que son père lisait le journal sur le comptoir une tasse de café à la main.

- Vous êtes resté là hier soir ? Je demande septique
- Non je suis arrivé ce matin ! Dit il enthousiaste, j’ai demandé à Satsuki si elle pouvait m’emmener à mon boulot puisque j’ai plus de voiture.

               Je regarde attentivement le père de Costia, je l’examine presque essayant de trouver une faille dans son mobile. Il portait les même vêtement que la veille…

- Bonjour mon Linkichou ! Arrivé de Satsuki
- Bonjour maman, dis je d’une voix faible sans quitter des yeux Nicolayevich-san

               Elle déposa un baiser sur ma joue avant d’en déposer un sur la tête de Costia puis une bise rapide avec son père. Tout en regardant la scène qui se déroulait dans cette pièce je me sentais projeter derrière un écran, je n’entendais plus rien et j’observait ma mère avec ce type…Ils semblaient si proches…Serai ce possible ? Non, je me fais sans doute des idées.
              Je vins m’assoir près de Costia, il garde le regard fixer dans son bol, j’attrape le mien et le remplis des petites lettres de toutes les couleurs. J’engloutis ma première cuillère suivit de beaucoup d’autres. Une fois le petit déjeuner pris je cours à l’étage pour récupérer ma veste et mon sac. Costia est sur la dernière marche de l’escaliers en train de mettre ses basket, j’entoure son cou d’une de mes écharpes qui ressort avec ses cheveux mais fait ressortir la couleur de ses yeux. Il me sourit tendrement pendant que j’enroule son cou, je lui dépose un chaste baiser sur la bouche sachant que personne ne nous regardait. Il touche à peine mes doigts du bout des siens, nos mains se frôlent, le temps s’arrêtent. Je recule à mon grand désespoir enfile ma grosse doudoune d’hiver, Costia récupère sa longue veste noir. Un dernier au revoir et partis pour le lycée.
              Une fois dehors je sors une cigarette que je fume immédiatement, Costia mais sa main dans ma poche entremêlant ainsi nos doigts dans un endroit chaud. Dehors il commence à pleuvoir et le vent n’arrange pas les choses, je met donc ma capuche alors qu’il sort son parapluie de son sac. Nous approchons du lycée, il retire sa main. A chaque fois qu’il s’écarte j’ai un léger pincement au cœur, un petit picotement qui m’embête qui ne semble pas important. Pourtant à chaque fois c’est une pincée plus forte, un sensation d’instabilité, de doute. Au début je n’y prêtais même pas attention et plus le temps passe plus j’ai peur qu’il retrouve la vue et s’en rende compte qu’il y a d’autre poisson dans l’eau beaucoup plus attirant que moi.

- Bonjour Constantin !
- Ah ! Bonjour Monsieur Geta !
- Alors heureux de commencer par la philosophie, dit il ironiquement
- Heureux !

              Costia rigole de bon cœur, je lance un regard mauvais au professeur sans vraiment me contrôler. Je lui en veux…J’en veux à tout ce qui le détourne de moi, j’en veux à tout ce qui me remplace dans son esprit, à toute distraction. Un sentiment d’égoïsme m’envahis mais je considère ça comme une preuve d’amour. Je regarde plus attentivement le professeur et prend conscience qu’il est jeune, très jeune. Beau, très beau. Pic…A nouveau ce pincement, cette petite douleur innocente, discrète éphémère mais répétitive. Costia ! Ne regardes que moi !

- A toute à l’heure, dit il en me souriant

                 Il part aussi vite qu’un courant d’air, la pluie est toujours aussi violente, mon regard assombrit par l’ombre de la capuche, je garde une expression évasive même si l’inquiétude se lisait dans mes prunelles. C’est normale d’être jaloux ? Nan ? C’est normale d’aimer au point de vouloir être l’unique aux yeux de celui qu’on aime ? C’est normale d’aimer à s’en faire mal…C’est normale. Une jalousie qui vous prend les tripes, une jalousie qui est prête à vous rendre fou, presque incontrôlable, une jalousie dangereuse, dangereuse pour tous ceux qui s’approchent de l’être aimer. Une jalousie destructrice qui m’effraie.
                Je me dirige à mon tour vers ma classe, j’entre sans retirer ma capuche perdu dans les méandres de mes pensées, le professeur abandonne toutes tentatives de me réprimander. Je n’existe pas pour eux, à leur yeux je suis un cas désespérer, ils espèrent tous me voir échouer et ce qui les fait enrager c’est que je suis sans doute le premier de ma classe. Je sors mon stylo de ma trousse commence à le mâchouiller tout en écoutant les explications du professeur. Je jette un regard de temps à autre à ma fenêtre, je me surprends à suivre les gouttes le long du carreau jusqu’à ce qu’elles meurent sur le bois. Je soupire d’ennuis, mes yeux se perdent dans le vide et je commence à partir loin de mon école pour rêver au dessus des nuages. 
               Je rêve de Costia, je revois sa bouche, son sourire tendre et doux, ses beaux cheveux noirs fin, ses yeux sibérien aussi glacial que ceux d’un loup. J’en frémis de plaisir, il me manque. Puis ce fut la douche froide, les nerfs me montent, je revois le professeur, le beau blond au regard chaud d’Europe. Un allemand sans doute, sa belle couleur laiteuse, son sourire charmeur ! Sa façon de parler à Costia, à mon Costia. Je tortille avec plus de sauvagerie le stylo jusqu’à ce qu’il se brise de ma bouche. C’est insensé…Je suis fou de rage et en même temps ridicule ! Je l’aime à en mourir et à en tuer.

- Excusez moi de vous déranger je tenais à vous présenter votre nouveau camarade de classe ! Sora Sakatura.
- Bien. Sora-kun vas t’asseoir à la place de Ashley-kun, au fond de la classe.

            Pourquoi est-ce qu’il le remplace déjà ? Pourquoi tout le monde veut qu’on oublie Ashley ? Il était parmi nous il n’y a pas si longtemps, il dormait sur cette table, se balançait sur cette chaise. Pourquoi l’effacer ? Je n’ai pas rêvé, il n’est pas partit depuis très longtemps que Ashley fait parti du passé ! Trop énervé pour continuer de suivre sagement les cours je décide de sortir de la classe, les élèves me regardent, surpris, ranger mes affaires, je sors de la classe sous les yeux ébahis de notre professeur. J’en suis encore plus irrité ! Je claque la porte, le directeur ne prend même pas la peine de venir me chercher, il part dans son bureau comme si il ne m’avait pas vu. De toute manière rien ne m’empêchera d’avoir mon Bac.
            Je met directement ma capuche, la lumière du jour me fait presque mal, plongé dans les ténèbres de mon humeur je me sens comme un vampire au soleil. Je veux rentrer chez moi et m’enfermer dans ma chambre en mettant la musique à fond, je veux crier dans un coussin à ne plus pouvoir respirer, je veux frapper sur ma tête de lit à ne plus sentir mes mains. Je bouillonne, tout mon corps frissonne. Les dents serrés je m’efforce de traversé la cours sans prêter attention au regard des curieux sur les bancs. Je remonte la fermeture de ma veste, presse le pas pour échapper à cet prison, ma poitrine se serre ! J’ai l’impression d’étouffé !

- Tiens, v’là la tapette du lycée…

          Bingo.

- Répètes, dis je en l’assassinant du regard
- Qu’est-ce que tu cherches tafiole ? Tu veux que je t’encules à sec ? Dit le garçon en crachant par terre

                Sa veste était rouge, rouge comme le sang, rouge comme ma vue. Mes poings se serraient j’ai jeté mon sac au sol, retirant ma capuche je me suis avancé vers lui à grand pas. Les dents serrés, le regard mauvais, le battement dans mes temps au rythme d’une musique aliénante. Sa peau était brune, son regard était sombre comme la nuit, sa peau transpirait l’excitation du combat. Des yeux pleins d’arrogances, la bouche crispé dans une grimace provocante. Je brûlais d’envie de lui écrasé cet air trop fier contre un tronc d’arbre, de frotter son visage contre l’écorce jusqu’à ce que des lambeaux de peaux tombent à terre que ces hurlements alertent la police.

- Tu veux essayer espèce de battard ! Je hurle de rage

              Le poing est parti. La mâchoire craquante, je tombe à terre sous la pression une douleur lacérant à l’intérieur de ma joue. Je me rattrape avec les mains dans les cailloux, je sens un bout de verre qui me rentre dans la peau. Ma vue se trouble, je n’avais jamais eut aussi mal après un coup. Je l’entends rire, se moquer de moi, je l’entends m’insulter, appeler ses amis. Il rit, il rit d’une voix roque, une voix qui me révulse. Je le regarde, mes yeux le fusillent. Je crache ce liquide rouge au goût de fer, il rit encore, les poings serrés je transperce des cailloux dans ma peau de rage. Sans même me contrôler je me suis relevé hurlant comme une bête sauvage ! Je lui met une droite bien placé, prit dans un élan de folie mes cris étouffent le moindre bruit. Je le rattrape par le col avant qu’il ne trébuche, une autre droite, je l’enchaine encore et encore.

- LINK !!!!!!!

            On m’écarte, je suis projeté en arrière, je continue de me débattre, je cri à faire fuir les oiseaux. Tenu par des bras forts et puissants je continu de me débattre aveugler par la haine ! J’avais cette envie, ce besoin, cette addiction ! Il fallait que je le frappe, qu’il subisse pour les autres. Il fallait que je me défoule, qu’il représente toute ma colère, que je le frappe encore et encore ! Jusqu’à ce que l’épuisement m’arrête.

- CALMES TOI ! LINK !

             Le professeur, le blond me tenait. Sa prise était puissante, impossible de m’en défaire et plus je me rendais compte qu’il me touchait plus je devenais incontrôlable hurlant des « LACHEZ MOI !! ». C’était lui qui aurait du subir ma haine, c’était son visage angélique qui aurait dut être criblé de balle !
             Une fois calmer, du moins maîtriser, ma respiration forte comme un taureau qu’on tenait par des chaînes je regardais les élèves autour de moi. Le professeur m’a enfin lâché, je me suis immédiatement écarté de lui, lui lançant des regards plus que meurtrier, je reprenais mon souffle les sourcils toujours froncés. J’aperçu Costia. Il se tenait derrière le professeur, la bouche un peu ouverte, les yeux exorbités. Il semblait terrifié, paralysé, surpris pour ne pas dire tétanisé. Je le regardais avec la même haine, je n’étais plus le même à ses yeux. Il ne me reconnaissait pas et j’avais l’impression qu’il me regardait comme si j’étais devenu un monstre, me regardant dans ma chambre de verre avec ma camisole ! Ce regard plein de pitié.

- HIROKI LINK ! DANS MON BUREAU ! Cria le proviseur

             Je l’ai suivis sans broncher. Tout le monde me regardait comme si j’étais un criminel. Une fois dans le bureau j’ai eus le droit à tous les sermons, toutes les leçons possibles, le proviseur convoqua ma mère et la police. Je m’en tirais avec une semaine d’expulsion et un travail d’intérêt général. Sortis du bureau totalement calmer, j’avais l’impression que le poids sur mes épaules s’étaient alourdis. J’avais cédé…J’avais craqué à des impulsions meurtrière et voilà que je me rendais compte que ça ne me soulageait pas du tout.

- Link… Une petite voix.

            Costia restait à quelques mètres de moi, à la fois méfiant et terrorisé. Il était plus grand et plus corpulent et pourtant je sentais sa peur d’où j’étais. Une envie horrible de pleurer. Qui avait le plus changer ? Moi ou lui ?
            Je suis parti le pas lourd, la veste ouverte, dehors il pleuvait à verse, le ciel était encore plus sombre que d’habitude l’orage était menaçant. L’air était frais, la pluie couvrait les appelles de Costia, il continuait de me suivre. Les cours étaient terminés depuis déjà une heure plus personne n’était dans la cours je marchais seul au milieu de la pluie avec comme ombre l’amour de ma vie.

- Link arrêtes toi s’il te plait !

             Qu’est-ce qui nous ai arrivé ? Il y a de ça quelques jours tout allait bien…Il y a de ça une semaine je nageais dans le bonheur, bercer dans les bras de mon amant. Il y a de ça un an, nous étions trois et je peux dire avec le recule que j’étais heureux.

- Link.

              Il me tint la main, la sienne était chaude, douce, pleine de bonté. Elle avait réchauffé mon cœur, ce simple contact avait suffit à m’adoucir, me rendre moue comme de la guimauve, ce simple contact avait remué mes tripes, un point encore plus fort, des picotements dans les yeux. La gorge serrée j’ai à peine laissé échapper un gémissement que mes larmes passèrent le barrage de mes yeux, Je ne pouvais plus les contenir et elles se déversaient sans retenu sur mon visage crispé de douleur. Tous les deux sous la pluie, à la vue de tous et à la fois dans notre monde. Nous étions seul. Il me tira et me plaqua contre son corps, je pouvais entendre son cœur battre derrière sa veste, je pouvais sentir son souffle sur mes cheveux et sa main se niché dans le creux de mon cou. Il me serrait si fort que mes poumons étaient compressés, il me serrait si fort que je pouvais entendre nos deux cœurs battre à l’unisson. Le plus important c’était qu’il ne me rejetait pas, ce qui m’importait maintenant le plus au monde c’était qu’il ne me rejetait pas…
               Nous sommes restés sous la pluie pendant près d’une heure, j’étais trempé, il était trempé mais cela nous importait peu. J’ai redressé le visage, ruisselant d’eau, le sien gouttant sur ma joue, j’ai attiré sa bouche jusqu’à la mienne, un baiser humide, tendre et langoureux. Les larmes me revinrent au premier contact de ses lèvres, la peur qu’il me quitte, que je le perde me pressait la poitrine, rien que d’y penser j’en avais mal. Ses mains plaquées sur mon visage il approfondissait le baiser avec passion, la nuit tombait et nous étions encore au milieu de la cours. Il ma soudain pris par la main et s’est mis à courir comme un dératé, je l’ai suivis tant bien que mal encore surpris de cette course au milieu des flaques grandissante. J’eus un sursaut de frayeur lorsqu’un coup de tonnerre grondai avec force ! J’ai continué de suivre Costia.
               Nous étions devant sa porte, il m’a fait pénétré à l’intérieur sans quitter nos chaussures, la maison était vide et silencieuse. Il m’entraîna dans sa chambre ferma la porte à double tour et sans même allumer la lumière il me retira ma veste avec la plus grande tendresse. Le rythme de mon cœur s’était calmé, je reprenais souffle sans pour autant respiré correctement. La chaleur m’envahissait, la lenteur calculé dont faisait preuve Costia me faisait bouillir de désir. Je tremblais. Avec délicatesse il m’attira à lui comme on attirait une pauvre créature sans défense, le regard charmeur, la bouche entrouverte, il caressait mes lèvres, m’embrassait avec passion. Il retira mon pull trempé avant de retiré le sien. Nos deux torses humides, soulevés l’un contre l’autre, il m’enlaçait avec force et tout en m’embrassant me fit basculer sur son lit. Son regard, triste, torturé. Il me regardait comme si il allait me perdre et sans que je puisse lui demander il m‘embrassa avec passion, quelques gouttes tombèrent sur ma joue. Que t‘arrivais-t-il Costia ?
              Dévores mon âme, pénètres ma chaire, bois tout mon sang. Fais de moi une partie de toi pour que jamais on se sépare. Aimes moi eu point d’en mourir, aimes moi au point d’en tuer. Aimes au point d’en perdre la raison, ne regardes que moi ! Ne touches que moi, ne souris qu’à moi.
Par Danouch - Publié dans : C'est comme la masturbation...
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a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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