Samedi 6 juin
6
06
/06
/Juin
00:33
« Maria ? J’ai fais quelque chose de mal ? » Il demanda d’un air totalement innocent
« Toujours. » Dit elle en partant le prendre dans ses bras
J’en fus troublé, ils formaient un si jolie…couple. Je me sentais étranger.
Le retour de Sorine m’avait jeté à des kilomètres de là, je ne fixais plus que lui et tout le reste avait disparu. Je ne ressentais aucune douleur mais de la déception, une déception vive. J’étais
terriblement blessé et malgré mon masque d’indifférence. Alors qu’ils fêtaient leur retrouvaille je quittais la belle vampire au boucles cuivré et le brun ténébreux pour ma
chambre.
Je ferma la porte derrière moi, mon cœur battait aussi
rapidement qu’après avoir courut un marathon, je me creusais mes cheveux tombant en pagaille devant mes yeux, j’en attrapais une mèche et me rappelait chaque fois qu’il avait tenté de remettre
cette mèche en place. Chaque fois qu’il regardait mon visage avec intrigue comme si il me découvrait pour la première fois. J’en étais nostalgique rien que d’y penser et je détestais cette
sensation ! Cette faiblesse terrible qui m’acaparait. C’était insupportable, j’aurai aimé me crier dessus, me mettre des gifles. Un vampire faible n’est pas un vampire, un vampire faible ne sert à
rien, un vampire faible est bon à tuer.
J’ai marché jusqu’à mon lit et je m’y suis écroulé sans force fixant ma main, les
yeux mis clos, j’étais pour ainsi dire sans aucune force. J’imaginais que mon lit s’envolait au loin quelque part, au dessus des nuages touchant presque le ciel du bout des doigts, j’imaginais que
tout n’était qu’un bruit de fond que je planais totalement en dehors de la vie, en dehors de la mort, en dehors de l’éternité et de ma tragique existence. J’aurai aimé que ça ne soit pas qu’un rêve
et que je puisse enfin être maître de mon destin sans me soucier des conséquences. Oublier tous ses immortels, oublier Dante et sa protection, oublier les massacres arrêter de les imaginer, oublier
ce Gabriel qui semble me surveiller de haut comme un esprit céleste. Oublier Sorine et son sourire, ses yeux vermeilles, ses cheveux sombre aussi noir que son âme, oublier sa peau de procelaine
aussi froide que les profondeurs de l’océan mais aussi douce qu’une brise printanière. Je dois oublier pour devenir fort, je dois me débarrassez de mes sentiments pour devenir fort. Me débarrassez
du faible petit Luciole petit être soumis à n’importe qui.
Aussi incroyable que cela puisse paraître je me suis endormi, comme un être
humain.
La pièce était flamboyante, les murs en pin était d’un cuivre effrayant, les lumières de la cheminé dans cette
teinture de l’enfer. Le corps de ma mère tombant au pied de l’assassin, sa peau taché de sang et sa vie s’écoulant sur le parquet aux ombres dansante. Le corps de mon père, son visage figé sur une
expression de douleur et de souffrance infime, ses pupilles contracté par la peur et la panique. Son cœur cessant de battre peu à peu. Mon ignorance, mon innocence, ma tétanie. Des cheveux d’or,
des pupilles sanguine, des lèvres retroussé, des dents aiguisées, le visage taché. La bouche débordante d’hémoglobine, la peur m’étranglant. J’étais immobile, paralysé, impossible de m’enfuir,
impossible de faire un pas. J’étais livré au prédateur qui portait le visage du Diable.
Mon visage.
« Luciole réveil toi ! Luciole ! »
La voix de Sorine m’avait ramené à la réalité. Mon corps tremblait, je respirais avec
difficulté, j’avais les yeux totalement dilaté et je sentais la transpiration le long de ma nuque. Mon teint pâle n’avait pas changé mais je n’étais pas encore totalement conscient. J’ai
soudainement repoussé Sorine, je me suis recorquiver sur moi-même terrorisé par le cauchemar le plus réel que je n’ai jamais eut.
« Calmes toi…C’est finit ce n’était qu’un rêve…Un très mauvais rêve… » tentait de me rassurer l’immortel
Je sentis soudainement des bras s’emparer de moi, des mains me bloquer avec fermeter contre un corps
de glace mais l’étreinte était appaisante et libératrice. Tenu contre le corps de Sorine je me débattais comme si l’assassin était devant moi puis je me laissais faire peu à peu, ma gorge s’était
débloqué et j’hurlais avec une telle force que les vitres en tremblaient. Sorine ne desserait pas son étreinte et je continuais de hurler toute ma rage, ma peur, ma haine, ma douleur. J’avais
l’impression de mourir sous des centaines de morsures, comme si mon corps entier était déchiré. Le visage de mon père, le corps de ma mère, l’assassin portant mon visage s’approchant de moi avec
soif.
« Nom de Dieu calmes toi Luciole ! » Tentait de crier Sorine sans me lâcher
Mais je continuais de crier avant d’exploser en sanglot comme un enfant, j’avais à
nouveau sept ans, j’avais à nouveau peur. Peur au point d’en mourir.
« C’était moi ! C’était moi ! J’ai tué mes parents !! J’AI TUE MES PARENTS ! » Hurlais je à m’en casser la voix
« Ne dis pas n’importe quoi ! Tu n’as pas tué tes parents ! Ce n’est pas toi cesse de crier ! Reprends toi ! »
« Il fait une crise… »
« Je sais ! »
« Assomes le ! Met lui une gifle !! »
« Il doit se calmer tout seul. »
« C’est très important d’être stable avant de devenir un véritable immortel ! Toi et Dante êtes complètement fou, penser une seule seconde qu’un enfant puisse contrôler une telle puissance
sans connaître la vérité sur son passé ! C’est du délire ! »
« Maria la ferme ! »
Je me calmais peu à peu, je ne pleurais plus, ma crise s’estompait, mon corps
avait arrêter de convulser et la tension redescendait. Je m’écartais doucement de Sorine le regardant encore avec les yeux écarquillés.
« Reviens t’assoir Luciole… »
« Je veux savoir… Je veux tout savoir ! »
« Tu n’es pas encore capable d’assumer la vérité ! »
« JE VEUX TOUT SAVOIR ! »
« Gabriel est l’assassin de tes parents. » Dit Maria en me fixant avec compassion
« Maria … »
« Ca suffit Sorine ! Il doit savoir ! Pour se construire, pour canaliser sa rage… »
Maria s’assit sur le rebord de mon lit et me regardait sans sourire, l’air grave.
« Ton existence est le plus grand tabou de toute l’histoire des vampires, le plus grand secret qui soit conserver. Ta conception est une erreur ! Tu n’aurai jamais dut naître, c’est pour ça
que Gabriel a tué tes parents. »
« Je ne comprends pas… »
« Tes parents ne sont pas tes parents biologiques, à dire vrai tu n’as pas de parents. » Continua Sorine
L’air s’était refroidit dans la pièce, j’encaissais avec difficulté mais je restais attentif malgré
mon trouble.
« Tes parents étaient connus pour être les scientifiques du mal. Ils avaient trop d’ambition et leur projet le plus fou était de crée le vampire ultime. Le vampire qui serai capable de détruire un
immortel comme Gabriel, leur but n’était pas sain, tout ce qu’ils voulaient c’était prendre le contrôle de la communauté. » Enchaina Maria
« Ils se sont donc lancés dans le projet LUCIFER, un projet qui allait crée le vampire parfait. Ils ont fait ça dans l’ombre bien entendus. » Dit Sorine avec dégout
« C’est à la base du sang de Gabriel que tu es conçu, ils ce sont servis du sang du vampire descendant de la plus vieille famille ainsi que celui des plus puissants. Ta mère t’a porté mais
elle n’est en rien ta mère biologique puisque que votre sang est différent. Tu es né dans l’ombre, tous les vampires ignorait ton éternité, ils eurent décidé bien plus tard de t’élever comme un
être humain avant de te libérer à ta vrai nature. Ce fut seulement quelques années plus tard que Gabriel Faust à découvert ta véritable conception. » Dit Maria
Je restais silencieux. Surtout j’étais incapable de faire ou de dire quelque chose.
« Les personnes qui furent au courant par la suite sont Dante et Sorine. »
« Quand Gabriel m’a annoncé qu’il y avait un « enfant du Diable » au sein de la communauté, ses yeux n’avaient jamais été aussi enflammé. Son aura était tellement dévastatrice que
j’aurai put mourir si j’étais resté trop longtemps à ses côtés. Je n’avais pas tellement compris ce qu’il avait voulut dire par là mais je savais qu’il allait tué cet enfant. Je le sentais, son
désir d’éradiquer cet erreur m’avait frappé avec une telle force que j’en étais déstabiliser. Il était furieux, complètement paniquer à la fois. Ca lui semblait aussi invraisemblable qu’à moi. Il
en riait, un rire terrifiant. La Lune était rouge ce soir là, aussi rouge que nos yeux. C’était un mauvais présage, l’odeur du sang coulant à flot planais sur nous. Dante était au courant parce que
je suis allé le chercher pour calmer son frère. Il était le seul que Gabriel n’oserait jamais frapper et pourtant son regard était perçant. Il signifiait clairement que si Dante l’empêchait de
détruire l’enfant il n’hésiterai pas à le tuer non plus. » Dit Sorine le visage pencher sur ses mains
« Tu ne te souviens peut être pas de moi mais j’étais venus voir tes parents souvent. » Sourit tristement Maria « Aussi mauvais qu’ils étaient, au fond ils n’étaient que des
immortels comme les autres et ta venu les avait tellement changer. A mes yeux ils étaient de véritable parents et pour eux tu étais tout. Sans parler de ta force, ils avaient l’instinct maternel et
paternel. Ils t’aimaient plus que tout, je le voyais dans leur yeux. Je me souviens encore de toi lorsque tu dessinais près de la cheminée tous les soirs après le dîner, je restais avec tes parents
à discuter et parfois je jetais un coup d’œil tu étais dans ton monde. Tellement calme…Tu étais tellement obsédé par les démons, les monstres, les créatures mythique, tu t’en faisais des images
toutes faites, tu les imaginais comme ceci comme cela. Tu étais un enfant comme les autres… »
Les deux restèrent silencieux, je me taisais également prenant conscience de la situation, de
mon identité. J’étais un enfant artificielle, je n’étais qu’une machine toute fabriqué à un emplois précis.
Etre le Roi.
Gabriel a eut peur, il a eut peur pour lui et a tué mes parents. Les a tués pour les
punir d’avoir imaginer ne serai ce qu’une seconde qu’ils pourraient détruire Gabriel Faust avec un enfant conçu par la science. Mon imagination était tellement développer que lorsque j’ai vu mon
assassin je m’en suis fait tout de suite un film, je le voyais grand, à la chevelure noir comme la nuit et les yeux rouge alors qu’à présent l’homme avait les cheveux clair comme le jour, le regard
aussi rouge que la couleur de la Lune ce soir là. Il a tué ma famille par instinct de survie, par protection, par peur. Il avait peur de moi. Ca ne me faisait nullement plaisir, ca ne flattait pas
mon égo. J’étais bloqué, près à éclater comme un ballon qu’on gonflait et qui ne cessait de gonfler. Le grondement était plus fort, plus dure, plus douloureux. Je sentais la colère me brûler la
gorge, me faire mal yeux, je serrais les dents pour contenir cette rage. Les images d’un vampire tuant mes parents avec le sourire, pour soulager sa conscience, arrachant leur cœur pour les punir,
détruisant leur âme avec désir de les voir souffrir. L’envie de m’attaquer, de me réduire en miette et de jouir de sa puissance. Ce vampire faisait bouillir mon corps, ses images défilaient et
défilaient jusqu’à ce que j’éclate. Défilaient, défilaient.
« Dante et moi avons décidés d’empêcher ce massacre. Nous avons suivis Gabriel et nous sommes arrivés à temps pour l’empêcher de te tuer. Dante lui tiré dessus et je t’ai attrappé pour
m’enfuir aussi loin que je pouvais avec toi dans mes bras. Evanouie de terreur. J’ai laissé Dante avec son frère j’étais convaincu qu’il allait se faire tuer mais le plus important était de te
mettre à l’abri. Le plus important était de te sauver. Dante lui a juré qu’il allait te tuer mais pas dans la souffrance, il lui a promis que tu serai mort. Tu as même été enterrer avec tes parents
pour Gabriel, il était convaincu de ta mort. En vérité, tu étais tranquillement endormis au palais Faust et tu as vécu avec Dante sans jamais avoir été un vampire maléfique à ses yeux. Il t’a aimé
comme un père, t’a protégé et t’a caché du monde des vampire jusqu’à tes seize ans. Jusqu’à ta Libération. »
« Etant donner que tes parents t’avaient appeler Luciole à cause du nom du projet « LUCIFER » Dante en leur mémoire n’a pas changé ton prénom. Il m’a même laissé te voir une fois
avant de t’enfermer définitivement dans son palais. » Sourit Maria avec nostalgie
La vérité m’avait explosé au visage. Mon monde s’effondrait, ce monde d’adolescence, de
prè-immortel. J’avais la sensation que je venais de prendre réellement conscience de ma nature, que je m’étais enfin accepté comme telle et toute ses émotions humaines qui me chatouillaient par
moment s’évaporait faisant place à la vengeance, la haine, la douleur. Je revoyais sans cesse la scène, je revoyais mes parents c’était comme si tous les souvenirs de mon enfance revenaient à moi
petit à petit. Je me souvenais de Maria, je me souvenais du tire, du coup de feu de l’homme qui tenait l’arme. Encore jeune et frèle, je voyais l’Originel se retourner fixant son frère avec
rancune. La pièce tournante puis le noir. J’avais eut froid, terriblement froid, je ne faisais aucun rêve c’était le corps de Sorine contre moi qui glaçait ma peau. Le visage souriant de ma mère
devant sa cuisine. Mon père qui m’apprenait à dessiner. Mes dessins. La cheminée. L’odeur boisé. La pluie. Le soleil. Le vent. L’effroie. Le parquet rougeoyant. Les dent pointues. Le sang. Le sang
toujours le sang. Mon père, une larme le long de sa joue…un murmure…ses lèvres frémissantes…. « Pardonnes nous… ». J’ai été crée dans le but de tuer Gabriel Faust.
Qu’il en soit ainsi.
Par Danouch
-
Publié dans : Libera me
5
Franchement j'ai jamais autant aimé une histoire de vampire ... Je suis susupendu à t'es lèvres (bon ok à ton clavier XDDDDD)