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-16
/!\  fautes d'orthographes classées dans le guiness des records  /!\

¤Sommaire¤

Mercredi 14 octobre 3 14 /10 /Oct 21:27

Salut les filles ! J'ai bien remarqué votre mécontentement quant à la suite de WSH et ça m'a fait plaisir parce que c'était l'effet voulu hihi ! Avis à toutes celles qui ne lisent pas encore JUSD si vous voulez des indices sur l'avenir de Link je vous conseil fortement de vous mettre à la lire. Je n'en dirai pas plus =)
BISOUS et bonne lecture à celles qui suivent vous aime <3
Ps: Vous l'aurez maintenant compris, c'est au tour de ZACH maintenant et de la superbe Lilly =)
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Je me tourne et me retourne, tente toutes les positions sans parvenir à dormir. Y a pas moyen, j’ai l’esprit trop encombré même si mes paupières tombent de sommeil. Je capitule, me lève et fais le tour des chambres en vérifiant que chacun dort bien sagement : et là, il fallait s’en douter, Jérémy manquait à l’appel.

 

Je soupirai et me retins de jurer. Ce gamin commençait sérieusement à me taper sur les nerfs à faire des siennes, à jouer les gros durs avec ses camarades et les caïds dehors. Rien ne m’obligeait à aller le chercher, rien sauf ma foutue conscience : j’avais assez de problèmes comme ça pour ne pas m’en créer d’autres et m’en vouloir toute ma vie de l’avoir abandonné. Evidemment, pour ne rien arranger, il pleuvait.

 

Je sortis en tenant en l’air mon parapluie et marchai en frottant des pieds. Je ne cherchais pas spécialement à être discret et je savais où je devais aller. Au bout de dix minutes, je pénétrai dans l’entrepôt abandonné qui servait de « planque » aux dealers. Je fis le tour de droite à gauche pour voir Jérémy, complètement à la ramasse. Ce gosse de huit ans venait de faire son baptême de l’air, il venait de passer la première étape pour devenir membre à part entière des Tigres Noirs : se shooter était indispensable pour permettre au marché de fonctionner. Je le secoue, il grogne, bon, au moins, il est toujours conscient.

 

Personne en vue, hop, je le porte, et je sors de là illico presto, ni vu ni connu. Les gars n’aiment pas trop qu’on foule leur territoire, surtout pour récupérer leur marchandise. J’avisais une masse sombre et fluctuante indistincte et pressai le pas. Je n’avais aucune envie de tomber sur eux avec mon fardeau, déjà qu’à un contre un, c’était limite alors à un contre dix, je n’avais aucune chance.

 

Je fais le tour et finis par gagner une zone plus sure et là, je reconnais le chargé de TD de droit pénal spécial. Trempé. Il est au téléphone, il jure avant de refermer violemment son claper.

-       Tiens, c’est pas le prof de TD ?

Il se retourne.

-       Je peux vous aider ?

-       On se connaît ? Lâche-t-il, froidement.

-       Bah oui, voyons, on est les meilleurs copains au monde, je réplique. Il va me parler autrement celui-là.

-       Ça va...

-       Bon, bah, si ça baigne pour vous, ça baigne pour moi. M’excuserez mais j’ai pas envie de choper une bronchite donc je vous laisse.

Je me retourne et esquisse un sourire victorieux. Un, deux…

-       Attendez ! Vous n’auriez pas du crédit ?

-       Non, dis-je en fronçant les sourcils, j’ai laissé mon portable chez moi. Vous êtes perdu ?

-       Ouais, avoue-t-il à contrecœur.

J’avais froid aux pieds, Jérémy commençait à peser lourd et j’avais peur qu’il ne tombe malade. Je réfléchis.

-       Vous habitez où ?

-       A Paris, répond-il

-       Où exactement ? Parce que c’est grand, Paris !

Je le vois faire la grimace avant de répondre :

-       Je ne connais pas l’adresse, je suis arrivé hier. Et ma sœur ne répond pas.

-       Vous connaissez son nom, au moins, à votre sœur ? Je demande, une pointe d’ironie dans la voix. Et ben, on va regarder sur Internet en espérant qu’elle ne soit pas sur liste rouge, poursuivis-je après son hochement de tête affirmatif. Venez avec moi, j’habite pas loin.

Confiant, il me suit en gardant le silence.

 

Je pousse la porte de la maison, un bloc de béton triste et sale. Christelle et Jean n’avaient pas non plus les moyens d’acheter une villa. Nous avions arrangé l’intérieur pour nous confectionner un véritable chez soi, plus chaleureux. Je continue dans le couloir mais je remarque qu’il ne me suit pas :

-       Vous devriez rentrer, dis-je d’une voix plus aimable, il fait pas chaud dehors.

-       Je vais salir.

-       Oh, vous inquiétez pas pour ça, dis-je au lieu de lui balancer : « vous savez pas essuyer vos pieds ? ». Par contre, vous allez m’attendre là, je m’occupe de Jérémy et j’arrive dans cinq minutes. Vous pouvez vous asseoir dans le salon.

-       D’accord.

Je grimpe les escaliers pour réveiller Christelle. Elle fait office d’infirmière et je préférais qu’elle voie Jérémy avant de le coucher.

 

Le réveil fut difficile, je lui expliquai la situation en deux mots, elle hocha la tête en soufflant avant de me dire qu’elle allait nous convoquer d’ici les prochains jours pour parler de ça. J’approuvais son idée et la prévins que je rejoignis mon invité.

 

Je le trouvais assis à un fauteuil en train de lire l’une des comptines pour enfants que Laetitia avait laissé traîner pour aller coucher les petits.

-       Votre frère va bien ? S’enquit-il, d’une voix inquiète.

-       Christelle va l’examiner mais ça devrait être bon, répondis-je surpris par sa question. Alors, fis-je en attendant que l’ordinateur ne s’allume, la prochaine fois, n’oubliez pas de dérouler votre fil d’Ariane avant de sortir.

-       C’est juste que j’ai pas l’habitude, je sors juste de ma province.

-       Ah, voilà. Allez-y, entrer les coordonnées et il devrait nous trouver ça.

Je détournai le regard pour ne pas violer sa vie privée et ne me retournais que quand je l’entendis pousser un soupir de soulagement. Il y avait même un plan qui indiquait le chemin. Mais c’est pas possible, comment il a fait pour se perdre autant ?! Il est tête en l’air ou quoi ?! Y en avait pour 45 minutes de marche, il aurait pu faire marche arrière plus tôt, surtout à cette heure-ci et à cet endroit, pas comme si c’était un lieu très incontournable à visiter : la tour Eiffel, c’est à l’opposé. Le plan n’était pas très lisible et pour quelqu’un qui ne connaissait pas, ce n’était pas évident. Mais bon, c’était un grand garçon et j’en avais marre de jouer les saintes nitouches, surtout qu’aller-retour, j’en avais pour une heure et demi.

 

Ou sinon, je pouvais lui proposer de dormir ici, vu l’heure, c’était peut-être plus raisonnable. Mais la seule place disponible, c’était le canapé, ce qui signifiait que je devrais dormir sur le canapé. Hors de question de le laisser dormir dans ce canapé miteux et qu’il se fasse réveiller par une trentaine de gamins. Mais demain, y avait le mariage. Je ne savais toujours pas si j’y allais ou pas mais je n’avais pas envie de l’avoir sur le dos donc il allait rentrer chez lui, bien sagement.

 

Christelle descendit, juste au moment où j’allais le mettre à la porte, dans une robe de chambre en soie rose saumon.

-       Zach ? Vous avez un problème ? Demande-t-elle, fatiguée.

-       Excusez-moi madame mais votre fils m’a sorti du pétrin dans lequel je m’étais fourré. Je suis désolé de m’être incrusté chez vous à une heure si tardive. Je vais y aller maintenant.

-       Vous n’allez pas partir à cette heure-ci quand même ! Ce n’est pas sérieux.

-       Christelle ! M’exclamai-je. Où veux-tu qu’il dorme ?

-       Zach !

-       Ne vous inquiétez pas, s’empresse de répondre l’emmerdeur, je vais y aller.

Sauf que le regard de Christelle me fit comprendre que je n’avais pas intérêt à protester ou à remettre son autorité en question. Même si nous nous entendions bien, même si son fils était mon meilleur ami et que nous suivions les études au même endroit, même si j’avais 23 ans, là, je redevenais le gamin de dix ans qu’elle menait à la baguette. Terrifiant. Je crois que même lui n’a pas pu la contredire.

 

J’avais honte de le faire dormir dans un endroit pareil, dans ma petite chambre de dix mètres carrés qui sentait le renfermé parce que je n’ai pas arrêté de gigoter dans mon lit pour essayer de trouver le sommeil.

-       Bon, bah, venez, grommelais-je. Si on m’avait dit qu’un jour, je recevrais un chargé de TD dans ma chambre, je l’aurai pas cru. C’est assez irréaliste comme situation.

Nous descendons l’escalier de la cave (ma chambre était en fait une ancienne cave), et j’ouvre la porte de ma chambre. Je fouille mon armoire pour dégoter un tee-shirt et un jogging pour qu’il puisse se changer.

-       Bah voilà, désolé pour la pénombre, j’espère que vous avez pas peur du noir, ne pus-je m’empêcher d’envoyer. Après tout, s’il ne s’était pas perdu, on n’en serait pas arrivés là.

-       Ça va aller, merci. Juste, demain, il faut que je me lève tôt, donc, je partirai probablement avant de vous avoir vus mais je tenais à vous remercier pour votre hospitalité, dit-il en appuyant sur le dernier mot.

-       Bah, faites comme chez vous.

Je ne pouvais pas lui dire de se servir dans la cuisine, celle-ci ressemblant plus à un réfectoire, il aurait trouvé ça bizarre et se poserait des questions. Non pas que j’avais honte, mais apparemment, il n’avait pas lu ma fiche pédagogique pour qualifier Christelle de mère. Ça m’avait fait bizarre d’ailleurs, même si Christelle est très importante pour moi, en tout cas, plus que mon père et même mon frère.

 

L’avantage de cette soirée peu ordinaire, c’est que l’épuisement eut enfin raison de moi et je m’endormis comme une masse sur le canapé. La nuit fut épouvantable, les ressors du canapé étant tous cassés à force d’avoir sauté dessus le pauvre, et mes pieds grelottant dépassant des bords. Je le maudis de tous les noms !

 

Je me réveillai le lendemain matin vers 9h. Tout le monde dormait encore et je ferai pareil si j’étais dans mon propre lit. D’ailleurs, je me lève avec la ferme intention d’y retourner, Il devrait être parti à cette heure-ci puisqu’il voulait se lever tôt. Sans faire attention, je rentre dans ma chambre, légèrement dans les vap’ pour tomber sur mon charmant TD au téléphone, l’air blasé et furieux à la fois.

-       oh, ça va, hein, j’ai plus dix ans ! Je t’interdis de me parler sur ce ton ! Pis, ça te va bien de dire que j’ai des obligations. Je parie que tu t’es pas trop inquiétée la nuit dernière en me voyant pas arrivé ?! A baiser avec ton Colgate.

La voix du téléphone était tellement outrée que je l’entendais d’ici.

-       Je le mettrais pas, ton putain de costume, si tu le prends comme ça.

 

Costume ! Mariage ! Catastrophe ! Je n’étais absolument pas prêt. Mais je ne pouvais pas, je ne voulais pas. Arrête, me souffle ma foutue conscience, si t’y penses autant, c’est que quelque part, t’as envie.

 

C’était vrai.

 

Au pire, je pouvais toujours m’enfuir. Et pour le costume ? Je demande à Allan. Okay, action ! Ne serait-ce que pour la bouffe, un mariage, ça pouvait pas se rater ! En fait, je ne supporte pas l’expectative, c’est dans l’action que je suis vraiment moi-même. Tant pis, si je regrette, je suis sûr que j’aurai tout autant regretté de ne pas y être allé.

 

Je vais voir Christelle pour lui demander si je peux m’absenter la journée et, avant même que je n’ouvre la bouche, elle me lance :

-       Vas-y !

-       Merci, je lance, tout sourire avant de manquer percuter un gamin. Je jette un œil en arrière, c’était Ambre, une petite fille de 8 ans, adorable comme tout. Je lui fais un bisou avant de me lancer dans le froid glacial du mois de novembre.

Quelle idée de se marier par un temps pareil ! Tous les couples se marient en printemps-été, quand le soleil est là pour illuminer leur bonheur. Non, mon frère choisit de se marier pendant l’ère de glace, remarque, ça correspondait mieux à son caractère.

 

Je débarque chez Allan à 10h du matin en appuyant comme un dingue sur sa sonnerie, il a tendance à être dur d’oreille le matin, bizarrement. Je sais, il va me tuer mais bon, du moment qu’il me prête un costar, le reste, je m’en fiche.

 

-       Toi !!!! Vocifère-t-il, les yeux fous. Dégages ! Je veux pas te voir ! T’as bousillé ma journée, là ! Qu’est-ce qu’il te prend, bordel ?!

-       Faut que tu me prêtes un costume, dis-je.

-       Hein ? Tu viens, un samedi matin, à l’aube, pour… Oh ! Le mariage…

Il grommelle dans sa barbe (façon de parler bien sûr) avant de me laisser entrer et de disparaître dans la chambre qui régurgite un Renaud complètement à l’ouest, en calbut.

-       Ah, c’est toi, fit-il en se dirigeant vers la cuisine. Tu veux un café ?

-       Ouais, je veux bien.

-       Mmmmmh.

Il prépare les cafés, les yeux fermés en se grattant la nuque et en bâillant tandis qu’Allan réapparaît avec deux costumes dans la main.

 

-       Bon, c’est pas comme si j’en avais des tas, hein ? Y a aussi celui de Renaud et le mien, vu qu’on a tous les trois la même taille, choisis lequel tu veux. 

-       Ok, merci.

En fait, c’est Allan qui a choisi pour moi, m’imposant le costume de Renaud : la discrétion de la couleur bleu pastel contrastait avec la superbe coupe de la veste qui tombait à merveille sur mes épaules et sur mes hanches ; une chemise blanche, qui me donnera l’air décontracté en soirée, complétait l’ensemble. Il siffla, disant que s’il n’avait pas Renaud et que si je n’étais pas hétéro (ça faisait quand même beaucoup), il m’aurait pris sur-le-champ.

-       Et bé, quel homme ! S’exclame-t-il. Alors, t’as pas trop le trac ? Ajoute-t-il alors que nous nous asseyons tous les trois assis sur le canapé en face de la télé gigantesque à écran plasma en train de prendre le petit déjeuner.

-       A ton avis ? Je réponds, un peu trop agressivement. Ça va faire 13 ans que je l’ai pas vu.

-       Mouais, pas tout à fait, objecte-t-il, puisque tu le suivais quand t’étais gosse.

-       Ouais, mais ça compte pas, je lui parlais pas, je l’ai même jamais accosté.

-       J’espère vraiment que ça se passera bien, souffle-t-il. Si… Sinon, bah, tu rappliques ici, okay ?

-       D’accord, merci, je lance avec un grand sourire.

Je sais qu’il s’inquiète pour moi, après tout, il sait ce que j’ai vécu et il a très bien compris que le problème, ce n’était pas mon frère mais mon père ; et que la perspective de le voir me mettait dans un état proche de l’hystérie.

L’heure tourne à déblatérer des conneries et débiter les derniers potins de la fac. Je lui raconte bien sûr ma rencontre de la veille avec le chargé de TD et fronce les sourcils quand il apprend qu’il a dormi dans mon lit.

-       C’est ma mère qui t’as obligé ?

-       Ouais, et tu la connais, quand elle décide quelque chose, pas moyen de résister.

-       Ah, ça, c’est parce que t’es un faiblard, mon frère, rit-il, mais moi, je suis un homme, un vrai, un dur de dur, un…

-       C’est ça, Roméo, calme-toi, tranche Renaud d’un ton sec.

-       Bon, je vais y aller, merci les gars.

-       Pas de souci et tu m’appelles, hein ? Toutes les heures, je veux un compte-rendu détaillé.

Finalement, je me demande qui stresse le plus de nous deux.

 

J’arrive presqu’en retard, y allant à reculons, mais ça tombe bien, comme ça, mon entrée se fera discrète. J’aurai juste à me cacher derrière un pot de fleur au fond de la salle. La mairie est classique, des bancs remplissaient la salle, rien ne dépasse, juste une magnifique fresque murale décore le plafond arrondi. A défaut des plantes vertes, je me planque derrière des colonnes de marbre juste à temps pour voir la mariée arrivée suivie de deux jeunes filles, drapées dans des robes blanches à froufrous avec un nœud derrière, qui tenaient la traîne de la mariée. 

 

Je ne fais pas attention aux autres convives, je ne peux m’empêcher d’être admiratif et jaloux pour mon frère qui connaissait en cet instant le bonheur suprême, la joie de s’unir à la personne qu’il aimait le plus au monde alors que moi, j’étais obligé de me cacher de mon père, que moi, son petit frère, il m’avait ignoré pendant toutes ces années.

 

Pourquoi m’avait-il invité ? Que je voie qu’il était devenu un homme parfait avec une épouse parfaite et une carrière parfaite ? Alors que moi, je passais ma vie le nez dans les bouquins pour sortir du lot, en oubliant de m’amuser et de sortir avec des filles de mon âge, pour oublier le drame que j’avais vécu, que je vivais dans un orphelinat parce que mon père n’avait pas voulu de moi après le drame dont il était responsable mais qu’il rejetait sur mon dos.

 

La détresse me frappa sans prévenir et je retins mes larmes avec difficulté. Ça faisait longtemps et je m’étais habitué mais là, ça faisait trop longtemps que ma mère nous avait quittés, Et là, en cet instant, je n’avais jamais eu aussi besoin d’elle que toutes les années passées. Si elle avait été là, elle aurait passé un bras autour de mes épaules avant de me serrer contre elle pour me réconforter ; mais si elle avait été là, je n’aurai pas été dans un tel état. Et je n’aurai jamais rencontré Allan. Mais, oui, je sais, c’est dégueulasse pour lui, j’aurai quand même préféré qu’elle soit là. Peut-être nous serions-nous rencontrés dans d’autres circonstances plus joyeuses.

 

Mon regard suit l’avancée de la mariée avant de tomber sur mon frère. Oui, il était magnifique, dans toute sa splendeur. Au premier rang, à la première place, je pus reconnaître l’éternelle calvitie de mon père. Mes entrailles se tordirent et les premières larmes cédèrent. Merde ! J’aurai vraiment pas dû venir.

 

Et pourtant, je ne veux pas partir. J’écoute le discours du maire qui rappelle les devoirs des époux avant de conclure en souhaitant leur bonheur. Mon cerveau de juriste se remémorait les articles du Code civil de séparation et de divorce. Ça reflétait un peu mon humeur morose mais je sentis que ma bouche s’étirait en un fin sourire. Les nouveaux mariés signèrent leur contrat de mariage, le sourire aux lèvres puis mon frère souleva sa nouvelle épouse qui l’embrassait déjà avant de se diriger vers la sortie.

 

Débuta une longue séance photos, je m’éclipsai, n’ayant pas ma place, tout en suivant l’évolution de la séance : je ne savais pas où se trouvait l’Eglise et surtout le restaurant, je ne pouvais pas les perdre du vue. Les premières photos concernaient la famille et seule la mariée s’étonna de mon absence : ainsi, mon frère lui avait quand même parlé de moi. Je me demande bien ce qu’il a pu lui dire, il ne devait même pas savoir quel âge j’avais ou la date de mon anniversaire. C’est aussi là que je vis une tête qui devenait un peu trop familière : le chargé de TD, qui n’arrêtait pas de se trémousser dans son costume sous le regard sévère de sa sœur.  Parce que s’il était là pour la photo de famille au sens strict du terme, vu son âge, il ne pouvait être que le frère de la mariée. Manquait plus que ça ! M’enfin, je risquai pas de le voir souvent, déjà une fois par semaine, c’était plus que suffisant. Les photos s’enchaînèrent : que la famille de la mariée puis que la famille du marié, puis les deux réunies, puis les différentes familles seulement, puis les amis, puis… ça n’en finissait pas et ça parlait et ça rigolait.

 

Je me noyais dans mes sentiments tandis que le temps défilait. J’étais heureux et jaloux pour mon frère, j’étais écœuré de voir mon père arborer un sourire étincelant alors que nous n’étions pas là par sa faute, j’étais seul. Le froid qui me fit frissonner en cet instant n’avait rien à voir avec le froid glacial de l’air. D’ailleurs, celui-ci condensa les réjouissances et tous se mirent en route pour l’Eglise, la plupart était à pied. Seule la mariée était en voiture, ce qui était normal avec sa robe.

 

Je fuis l’Eglise pour m’installer à un café au chaud à l’intérieur : je déteste ce Dieu qui m’a tout pris, il n’avait pas le droit de rappeler ma mère si tôt, il n’avait pas le droit de détruire ma vie alors qu’elle avait à peine commencé. Je bip Allan sur son portable, comme promis, puis il me rappelle. La voix quelque peu enrouée par l’émotion, je lui racontais tout. Allan se met à jacasser pire qu’une pie, ce qui me permet de penser à autre chose.

 

Je raccroche au bout de deux heures, le temps qu’il faut pour que tout le monde sorte de cet antre de l’enfer. Les mariés sortent à leur tour sous les grains de riz (jamais compris à quoi servait cette tradition à part gâcher de la nourriture) en riant avant de se réfugier dans la voiture. Je me mêle à la foule discrètement et sens un regard sur moi. Je tourne la tête et vois le chargé de TD qui me reluque sans aucune discrétion. Je n’y fais pas plus attention et suis le cortège.

Enfin, nous arrivons au restaurant, tout le monde s’extasie du luxe du restaurant, du goût et du charme. Ils s’attendaient à du Kyriad ou quoi ? Bon, je me dirige vers le buffet en me frayant un passage dans la foule et me sers un verre de champagne. Ça faisait longtemps que je n’en avais pas bu et ses bulles me firent frissonner.

 

J’observe les gens qui se réunissent en groupe et se mettent à parler. Je vois le chargé de TD avec sa sœur qu’il serre tendrement dans ses bras, je l’envie.

-       Au fait, j’ai pas vu le frère de Tom pour les photos, il était pas censé être là ?

-       Apparemment, il pouvait pas venir, dit sa sœur tristement.

Je lâche mon verre sous le choc et pars sans réfléchir.

 

Je vais aux toilettes en passant devant eux et me force à me calmer : c’est normal après tout, je n’avais jamais appelé pour dire que je venais. Je me forçai à sourire. Bon, bah, je me limiterai au buffet, c’était déjà ça et puis de toute façon, je n’aurai pas supporté un tête-à-tête avec mon père. Je me passe un coup d’eau froide sur le visage pour me requinquer et retourne au buffet. J’avais bien envie de me faire un doggy-bag pour rapporter des petits fours au foyer mais je me doutais que ce serait mal vu. Au moins, les bonbons étaient en libre-service.

 

Mais là, je croise le regard de mon père, un regard de haine, un regard qui me coupe l’appétit. Ouais, c’était une mauvaise idée de venir. Dépité et lâche, je repose les bonbons et je m’enfuis. Mais visiblement, je n’allais pas m’en sortir à si bon compte car un bras se posa soudainement sur mon épaule.

-       Attends !

Cette voix, ce n’était pas celle de mon père mais je n’avais pas envie de parler. Je n’étais pas en état. Et je m’enfuis. Qu’est-ce que je croyais, hein ?!

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Commentaires

eh bien que de mystère !! voila c'est bon je suis dans l'ambiance, surtout que tu a mis à rude épreuve ma curiosité en parlant de Link !! tu savais que je ne pourrais pas résister pas vrai ??? alalala !! j'tadore =D

Bisou danouch !!
commentaire n° :1 posté par : Cicipouce le: 15/10/2009 à 05h38
oui je savais que tu ne pourrais pas résister ! Trop bien ^^ je suis contente que ça te  plaise un peu et vu comme je sais que tu es curieuse je sais que tu vas venir lire cette histoire LOL

Bisous ma cici d'amour ^^
réponse de : Danouch le: 15/10/2009 à 12h10
Tu croyais que tout s'arrangerait tout de suite, hein?! Mais tout vient à point à qui sait attendre!! Ca vaut aussi pour nous lectrices d'ailleurs!!lol
J'adore, l'histoire m'interesse beaucoup! (Mais j'ai juste déjà dû le dire au moins une dizaine de fois pour presque toutes tes histoires..!^^')
J'ai hââââte de lire la suite! (idem pour cette phrase!!mdr)
bizouxx, thx!
8D
commentaire n° :2 posté par : Véra le: 15/10/2009 à 19h17
lool
je suis contente que l'histoire te plaise ! ^^ bisous
réponse de : Danouch le: 15/10/2009 à 19h38
il est arriver koi a sa mere et pk il ne veu plu voir son pere la voix ki l a arreter c ki le charger de td ou son frere moi je vou bien le cherger et zack ensemble vite la suite.
commentaire n° :3 posté par : stephy le: 15/10/2009 à 22h01
ah bonne question stephy tu verra bien dans la suite ! =) bisous
réponse de : Danouch le: 15/10/2009 à 22h58

Texte Libre



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a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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