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La dernière fois avant la prochaine

Mercredi 10 mars 3 10 /03 /Mars 23:20

          Silver.jpg  


      Certain termes comme «  OH MON DIEU » aurait été approprié mais le visage de Milan était encore plus intéressant. Un subtile mélange entre la surprise, l’effroi et la consternation. Un seul mot, la paralysie. Le plus troublant restait son manque de réaction, il était là comme un imbécile, la main sur la porte. Le cœur battant faiblement, sa capacité de réflexion mise sur pause. La Terre avait arrêté de tourner l’espace d’une éternité.

Comment ne pas l’avoir deviné ? Il n’était pas aveugle, il savait pour les sentiments de sa sœur, depuis tellement longtemps, il savait qu’elle murmurait le prénom de l’élu de son cœur lorsqu’elle dormait. Il savait depuis le début qu’elle l’aimait. Ce n’était qu’une question de temps après tout…Cependant ,il continuait d’espérer, malgré lui, il continuait de croire qu’elle finirait par aimer un autre…Autre que lui. Kendrian.

 

- Milan…laisse échapper Eileen.


           Ce prénom lacérant, ce visage blafard qui lui brisait le cœur. Kendrian n’arrivait même plus à cligner des yeux. Faites que ça soit un cauchemar ! Faites que ça soit un cauchemar ! Il ferma brusquement les yeux, comme s’il allait se réveiller, cette réaction semblait avoir réanimé Milan.

Il allait dire quelque chose mais il se contenta simplement de fermer la porte. Eileen et Kendrian restaient figés sur place, encore sous le choc. Eileen, gênée, étrangement, elle se sent coupable mais elle ne sait même pas pourquoi, après tout c’est lui qui est rentré sans prévenir ! Elle retrouve l’énergie qui l’habite d’habitude, furieuse elle se précipite hors de la chambre pour aller tuer son frère.

 

- Milan enfoiré ! Elle hurle laissant la porte ouverte

 

             La lumière du couloir éclaire le corps pétrifié de Kendrian, les mains tremblantes, des sueurs froides dans le dos, l’image du visage de Milan le frappe à chaque seconde comme un violent coup de poing sur la tête. Ses sentiments remontent à la surface, un véritable raz de marée qui l’étouffe et lui comprime la gorge, les larmes lui brûlent déjà les yeux. Il prend une profonde inspiration pour s’empêcher de laisser échapper le flot de sanglots. La douleur dans sa poitrine est si vive qu’il en grimaçait. Milan est revenu et il l’a vu dans les bras de sa sœur.

             A cette simple phrase, il s’écroule sur ses jambes, aucun pleure, juste la foudre qui s’abat sur lui. Les souvenirs, les regrets, l’amour…Un mélange destructeur, un mélange qui fait de lui une masse informe sur la moquette de Eileen. Machinalement, il se lève, difficilement, il se soutient au mur avant de prendre une constance plus présentable, il n’arrivera pas à se forcer à sourire mais il essayera de cacher l’effet du choc.

 

- Je t’interdis de refaire un truc comme ça compris ?! S’énerve faussement Eileen.

- Tu aurais dû fermer la porte à clé ma chérie, sourit la mère.

 

          Milan reste silencieux, assis sur sa chaise, il fixe un point dans le vide, tout à la fois évasif et au bord de l’explosion. Il essaye de se persuader que ce n’était pas grave, que c’était prévisible, que c’était normal ! Mais plus il y pense plus avait envie de tout casser autour de lui et de hurler pour faire sortir toute cette rage qui naissait en lui.

 

- Kendri ! S’écrie Eileen en s’approchant de son corps adossé à l’encadrement de la porte, Milan s’excuse pour être entrer comme ça ! N’est-ce pas Milan ?

Eileen lance des éclairs à son frère, Milan l’ignore simplement.

- Milan…, chuchote Léa.

- Quel malpoli ! Je vous présente Léa la petite amie de Milan ! Dit toute contente la maman

 

            Sa petite amie ? Ah d’accord…Kendrian reprend soudainement ses esprits. Pourquoi se sentir coupable après tout, Milan n’est pas seul lui non plus. Quel imbécile…L’espace d’un instant il avait cru que Milan avait eu une once de déception en voyant Kendrian et Eileen dans les bras l’un de l’autre. Ca l’avait presque effleuré, et peut être, qui sait ! Qu’il serait revenu pour lui. En vérité, il n’a fait que continuer de se jouer de lui…Décidément, Kendrian, tu es un véritable imbécile. Oublie-le, il ne mérite même pas que tu aies mal pour lui. La colère lui donne un sale goût de honte de la bouche.

             Il entremêle ses doigts avec ceux de Eileen avant de venir s’asseoir à table et d’attirer sa petite amie sur ses genoux.

 

- Si vous alliez dans le salon les jeunes ! Je n’ai pas fini de préparer le dîner ! Eileen, aide Léa à monter ses affaires dans la chambre de ton frère.

 

             Eileen toujours aussi joyeuse et sociable se précipite sur Léa, un peu timide, pour l’emmener à l’étage. La jolie anglaise aux cheveux châtain se fait traîner malgré elle. Kendrian est le premier à se lever pour aller dans le salon, l’air commence à devenir irrespirable, l’arrogance de Milan ! Son insolence ! Comment peut il se faire passer pour la victime !

            D’un pas un peu trop vif, il s’assoit sur le canapé, la main sur le front, il se demande bien comment il a fait pour aimer un égoïste pareil !

 

- Ca t’amuse de te faire ma sœur…, dit-il en arrivant derrière Kendrian

- Je ne me fais pas ta sœur. Je lui fais l’amour. Nuance, Milan…Nuance que tu ne connais pas.

 

            Kendrian se lève, exacerbé et s’en va s’asseoir sur la chaise devant la table d’échec en verre. Milan le suit et s’assoit en face de lui, ses yeux olives lui transperce le cœur comme une flèche meurtrières.

 

- Ose me dire que tu l’aimes alors ?

- Je l’aime.

 

            Sans hésitation, sans quitter son regard, Kendrian lui avoue ses sentiments avec le plus de sincérité possible. Milan semble recevoir un électrochoc, son corps tremble soudainement, une fraction de seconde.

 

- Je vois….Je vois !

 

          Milan se lève, furieux, il fait quelques pas et frappe brusquement contre le mur ce qui fait sursauter Kendrian.

 

- T’es qu’un putain de menteur Kendrian ! Un enfoiré de menteur !!

- PARDON ! S’étrangle Kendrian

C’en était trop.

- Moi, je suis un menteur !! Nan mais alors là c’est le comble. Ecoutes moi bien, Milan, le seul ici qui ment, c’est toi ! Tu t’es foutu de ma gueule pendant plus d’un an ! Tu savais ce que je ressentais…Tu le savais mais tu n’en avais rien à foutre…Ne me reproche pas d’avoir trouvé enfin quelqu’un qui puisse répondre à mes sentiments. Le seule personne qui ne m’ait jamais aimé dans cette vie…J’en ai marre de me faire avoir par ton égoïsme.

La voix de Kendrian perdait de sa force.

- Tu n’as rien compris, Kendrian !

- C’est toi qui ne comprend pas. Je ne suis plus ton jouet.

 

              Kendrian sort du salon sans plus de formalité, il rejoint les filles à l’étage encore trop en colère. Plus il s’éloignera plus il se calmera. Il se rue sur Eileen pour étouffer son visage dans son cou alors qu’elle discutait tranquillement avec Léa, elle sursaute même de surprise sentant l’emprise de son petit ami sur sa taille. Elle prendra ça pour un geste d’affection mais c’est un réel appel au secours, il a mal, il est au bord de la crise de nerfs, des sanglots bruyants, de l’arrêt cardiaque. Pourquoi faut il que tout tourne au drame quand tout semble aller de nouveau mieux…Il est maudit.

              Saloperie de sentiment ! Saloperie de visage ! Saloperie de voix !

 

- Je t’aime Eileen, je t’aime…, murmure Kendrian

 

             Chose qu’il ne lui avait jamais dit mais il ressentait le besoin urgent de lui dire, comme pour se le dire à lui-même, comme s’il voulait s’en persuader qu’il ne voulait pas perdre le seul moyen rationnel de reprendre le contrôle de sa vie. D’être enfin heureux.

             La petite Léa n’a rien entendu mais elle décide de les laisser seul voyant que le garçon ne semblait pas dans son état normal et quel choc quand elle s’aperçut que Milan se tenait la tête comme s’il avait une grosse migraine.

 

- Milan ? Demande inquiète Léa

Elle alla le serrer dans ses bras mais il la repoussa brutalement.

- J’ai besoin d’air, pardon, j’ai mal à la tête, dit-il en mimant une grimace.

- Je comprends, sourit la jeune fille

 

          Le mal de tête ou le vague à l’âme…Chacun son point de vue.

 

- A table !

 

           Le reste de la soirée se termine dans le calme le plus total, Léa et Eileen ont fait connaissance, Kendrian restait silencieux, ce qui n’était pas suspicieux puisqu’il ne parle jamais tellement. Milan lui prétextait le mal de crâne même pour envoyer bouler sa mère, aucun d’eux n’osait se regarder, aucun d’eux n’avaient envie de croiser le fer à nouveau. Blessé, furieux, honteux…

           Il s’était pourtant promis que si un jour il rencontrait quelqu’un, il ne dirait rien…Pourquoi n’arrive-t-il pas à s’y tenir ? Milan se mord les lèvres inférieurs. Kendrian n’était qu’un passe temps, cependant, il avait de l’estime pour lui, peut être même plus, et au fond il souffrait de faire autant de mal à un garçon qui ne le mérite pas. Il s’était promis de le laisser vivre, de sortir de sa vie au moins assez de temps pour qu’il rencontre quelqu’un, alors pourquoi est-ce qu’il est aussi en colère ! Est-ce parce que c’est ça sœur ?

           Milan pose les yeux sur sa sœur rayonnante de bonheur qui de temps à autre regarde son petit ami avec un tel amour qu’il se sent coupable. Kendrian avait raison, ce n’était qu’un enfoiré d’égoïste.

 

- Je me sens vraiment pas bien, je monte me coucher. Annonce Milan

- Ah ? S’étonne Léa

Il dépose un baiser sur son front avant de monter sans un regard en arrière.

 

           Kendrian le suit du regard, son dos s’efface derrière la porte de la cuisine. C’est fini, réellement fini, il ne regrette pas. C’est mieux ainsi, il ne souffre plus maintenant et puis il peut enfin vivre un amour au grand jour. Il aime Eileen, il l’aime vraiment. Sera-t-il suffisant pour oublier Milan ? Non, il ne se fait pas d’illusion, il ne pourra jamais oublier Milan mais cette relation ne menait à rien, cette relation n’existait même pas. Il n’était qu’un jouet alors pourquoi est-ce que c’est si dur de tourner la page !?

 

- Le temps. Le temps fait tout, murmure Milan dans sa chambre.

 

             La nuit était sombre, une nuit d’hiver froide et sans émotion particulière. Une sorte d’aura triste planait sur la tête de Kendrian alors qu’Eileen se serre contre lui, paisiblement endormi. Il n’y avait pas de Lune, pas d’étoile, juste le noir le plus totale. Il ferme les yeux et entoure le corps de sa petite amie de ses bras une dernière pensée pour un amour déchu.

 

- Je t’aime, il susurre.

 

Je t’aime Milan.

 

            Au lendemain, son portable le réveil, il frappe plusieurs fois l’appareil le prenant pour un maudit réveil. Finalement ,c’est Eileen qui se lève pour répondre.

 

- Allô ? Stan ? Tiens, je te le passe.

 

            Eileen pose l’appareil sur l’oreille de Kendrian qui continue de dormir et se cache sous la couette pour éviter la lumière du jour qui traverses les volets.

 

- T’as pas oublié ?

- Ehumm hum…

 

             Kendrian raccroche. Au bout de quelques minutes, il se lève à contre cœur pour foncer dans la salle de bain et en sortir toujours aussi dans le coma. Il cogne même la plante dans l’entrée avant de prendre une gifle violente du jour, pourtant pas de soleil, juste des nuages lourd.

             Au bout de quelques minutes il est arrivé au Tross, Il s’assoit à la table sur sa chaise métallique et cache sa tête dans ses bras. Stan continue de fumer sa cigarette tout en riant, Kendrian ne change pas, toujours autant de mal à se lever le matin. Les épaules de Kendrian sont secoués, Stan rit encore plus, voilà qu’il rigole lui aussi, mais aucun rire ne sort de sa bouche et les spasmes sont toujours là. Stan cesse immédiatement de rire, il écrase sa cigarette, inquiet, il pose une main amicale sur le bras de son ami.

 

- Il a une petite amie, sanglote Kendrian, pourquoi est-ce que j’ai autant de mal à m’y faire !

- Parce que t’es amoureux…

- Mais j’aime Eileen ! Je l’aime.

- Tu veux l’aimer.

 

             Les larmes de Kendrian s’arrêtent…Les yeux grand ouverts sur le sol.

 

- Tu sais ce qui te restes à faire. Lui dit Stan

 

_____________________________________________________________________________________________

 

Ouaaah se bordel ! Qu'est-ce que c'est compliqué quand même !! LOL

Tout le monde a aimé la petite rebellion de Kendri ? Il était pas content hein ! Mais attendez Milan va faire mieux =)

lol

Et oui ce n'est pas finit, les déboires de ces deux jeunes gens sont encore nombreux ! Kendrian va-t-il rester avec Eileen ? Ou va-t-il décider de revenire au près de son amour de toujours ?

 

Pour savoir, il faut attendre mais j'accepte toute hypothèse !

Ce n'est pas finit les filles.

 

Petit info sur la nouvelle histoire de Lilly et moi ! Le premier chapitre sera publié demain ! SURTOUT NE LE MANQUEZ PAS ! Où je vous prive de la dernière avant la prochaine pendant deux semaine !!

NIARK !

Moi sadique ?

J'aime <3

 

PS : PUB pour SORA ou autrement appeler par moi même et elle même, Camille :P. Elle débarque sur Overblog et son histoire est prometteuse aller vite lire le prologue ! ^^


Bisous

 

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Lundi 22 mars 1 22 /03 /Mars 19:20

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- Ca te dis de prendre un appartement ensemble ? Demande Kendrian

- Un…appartement ? S’étonne Eileen en avalant de travers sa glace

- Oui, un petit pavillon ensemble. Tu pourrais continuer tes études et je paierais le loyer avec mon boulot.

- Mais où ça ?

- En ville. Pas loin d’ici comme ça tu pourras revenir quand tu veux.

- Ca t’est venu soudainement ? Se moque presque Eileen

- J’en avais envie. J’ai envie de vivre par mes propres moyens…

 

           Cela faisait deux heures qu’il avait quitté Stan, lui qui avait certainement sous entendus une révolution, le magnifique happy end dont parle tous les films avec le retour de l’amant. Non, Kendrian ne voulait pas de ça. Il avait compris que tant qu’il aimerait Milan, il n’arrivera jamais à être heureux, et il se donnera tous les moyens pour construire quelque chose avec Eileen. Loin de son amour, loin de sa mère. Loin de tout ce qui peut le fait souffrir.

 

- D’accord, dit-elle en posant son pot de glace.

 

             Elle se déplace félinement jusqu’à Kendrian, sa poitrine mise en valeur en la pressant contre son torse, les yeux de biches et séducteurs de la belle brune rivé sur la fine bouche de Kendrian. Langoureusement il passe ses mains dans son dos remontant lentement le pull d’Eileen, leurs bouches entrouvertes plus qu’à quelques millimètres. Il vient titiller sa lèvre inférieur du bout de sa langue ce qui fait sourire Eileen, elle attrape cette langue avec ses dents sans lui faire mal et enroule la sienne tout autour comme un serpent. Ils échangent un regard désireux et complice avant d’approfondir le baiser, de s’enlacer fortement. Leur baiser est doux et sensuel, rien de sauvage et de bestiale, rien de comparable avec ceux de Milan.

             Leurs langues jumelles se connaissent parfaitement et dansent en fermant les yeux, ils savent comme faire grimper la température, quel endroit caresser pour excité son partenaire. Un tel degré de compatibilité pouvait faire jalouser le plus beau des couples d’Hollywood, seulement voilà, la vie n’est aussi facile. Ce n’est pas un simple scénario qu’il faut suivre, il y a des fois où même l’évidence n’est qu’un mensonge. Un terrible mensonge qu’on tente de transformer en réalité.

            Deux semaines plus tard et le couple faisait déjà ses valises. Pressés de quitter un monde qui leur fait peur, pressés de vivre l’un avec l’autre sans que le rêve ne se brise. Eileen n’avait que deux cartons d’affaires et de conneries en tout genre. Ses valises étaient plus nombreuses à cause de sa garde robe bien remplis. Elle attendait Kendrian, patiemment, comme toujours il avait refusé qu’elle le suive jusqu’à chez lui. En y repensant, Eileen ne connaissait rien de sa vie quotidienne, elle ne connaissait ni ses parents, ni sa demeure. Elle avait très vite compris que ce n’était pas un sujet à aborder avec lui, il se campait immédiatement sur ses positions, il répondait par des long silences.

             Kendrian avait si rapidement fait ses bagages qu’il ne s’était écoulé que vingt minutes, il ne voulait rien de toute façon. Rien qui puisse lui rappeler cet appartement apocalyptique. Il avait fourré ses habits en vrac dans une grosse valise, deux paires de chaussures : le strict nécessaire.

             Il ferme sa valise avec difficulté, un dernier regard vers sa chambre toujours plongée dans le noir et referme la porte derrière lui sans aucun regret. Il longe le couloir pour arriver enfin dans le salon, sa mère était là débout face à lui, ses yeux embuée par l’alcool et la tristesse, de toute manière elle tenait à peine débout et ne va pas tarder à s’imbibé à nouveau pour dormir toute la journée sur son canapé. Le visage boursouflé, le corps ratatiné, cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas regardé autant. Maintenant qu’il y pense, il l’a toujours vu ainsi, il ne se souvient même plus du temps où elle était encore belle. Du temps où son père était encore là et qu’ils s’aimaient. Cette femme devant lui, n’était plus que l’ombre d’elle-même.

              Pas un signe vers sa mère, pas un mot, il se retourne et sort de l’appartement comme il sort de sa vie. Seule, impuissante, elle restera planter devant la porter d’entrée quelques minutes en espérant qu’elle va finir par se réveiller.

Les voisins sont à l’affuts, il ne les voit pas mais il le devine facilement. Les enfants qui jouent dehors le regardent partir comme si c’était un étranger, les jeunes dans les coins entrain de dealer ou fumer le suit sans aucune réaction.  Il va enfin partir de ce trou à rat avec cette étrange picotement à la poitrine.

 

- Kendri !!! S’écrie Eileen en le voyant arriver


              Heureusement que Stan était là pour le dépanner à l’emmener, même si cette idée de se mettre en ménage ne lui plaisait pas tellement il n’avait pas tellement son mot à dire.

              Kendrian sort rapidement de la voiture pour serrer Eileen dans ses bras, elle lui montre ses affaires un peu plus qu’il va chercher. A peine il prend le carton qu’on le lui pique sous le nez, surpris il relève le visage et tombe nez à nez avec le regard électrisant de Milan. Il passe à côté de lui naturellement, rien d’anormale aux yeux de tous mais la tension était si pressante dans le cœur de Kendrian qu’il a dut mal à reprendre ses esprits.

               Il se ressaisit rapidement et prend le deuxième carton.

 

- Tu pourrais aider, lance Milan à Stan

- Je suis le chauffeur c’est déjà bien, sourit Stan

Accoudé à sa voiture, un joins entre les lèvres.

- Ils seront tes voisins alors ? Demande Milan

- Ouaip, le proprio’ m’avait dit il y a un mois un peu près que l’appartement d’en face s’était libéré.

- Tu t’es proposé gentiment alors, sourit Milan

 

              Stan peut facilement sentir la frustration de Milan, sa réplique avait un léger soupçon de sarcasme, même de reproche ! Au fond, Stan s’en fichait royalement. Il écrase son joins et s’approche un peu plus de Milan.

 

- Si tu l’as perdu tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même Milou, dit-il faiblement

Stan garde son sourire espiègle, un charisme arrogant qui irrite Milan.

 

               Quelques minutes plus tard, Eileen fait ses adieux à sa famille. Sa mère en larme n’arrivait pas à formuler une phrase entière, Milan se contente de lui souhaiter bonne chance, Léa la serre simplement dans ses bras. Eileen soupire voyant qu’il manque son père à l’appel mais elle se résigne et monte dans la voiture rejoindre les garçons.

Kendrian n’ose même pas poser un regard vers eux sachant très bien que le seul qui va capter toute son attention c’est Milan. Il n’a jamais eut autant de mal à partir, à détourner les yeux car au fond de lui une voix lui hurle de regarder une dernière celui qui fait battre son cœur. Une dernière fois. C’est une nouvelle page qu’il tourne, c’est une décision sans possibilité de retour car il sait qu’au fond si jamais ce rêve s’écroule alors tout sera terminé. Milan l’aura sans doute depuis longtemps oublié, à ne plus se souvenir de son visage. Son visage…

              Il sent la voiture démarrer, malgré lui il regarde désespérément sur sa droite, Eileen fait de grand gestes, Léa est toute souriante, la maman pleure en levant son bras pour saluer sa fille et Milan, impénétrable, réagis brusquement. Il reste scotché sur les yeux de Kendrian, le dernier regard vers lui. A cet instant précis, tout allait au ralentit, le cœur de Kendrian battait à vive allure, il aurait tant aimé que son film se réalise enfin. Que Milan jette son masque d’insensibilité, que ses pas soient guidés par sa passion et qu’il arrache Kendrian de cette voiture. Qu’il le supplie de revenir et qu’il lui murmure des « je t’aime » à n’en plus finir. C’était sa dernière chance, sa dernière chance de voir enfin ses espoirs devenir réalité.

              Et déjà il ne voyait plus la maison.

 

- C’est plutôt grand pour un T2 non ? Demande Eileen stupéfaite

- Kendrian aime l’espace, sourit Stan en sortant une cigarette

- Le loyer est vraiment à porter de main ! C’est impressionnant ! S’extasie Eileen

- Bienvenu dans l’immeuble, rajoute Hugo

 

              Hugo a aidé à monter les affaires de ses nouveaux voisins, toujours aussi souriant. Kendrian n’avait pas dit un mot depuis qu’il était arrivé, Eileen pensait que c’était parce qu’il était trop heureux pour l’exprimer. Stan n’était pas aussi aveugle, son ami avait prit un sacré coup en partant son sac sur les épaules comme un grand. Milan avait vraiment été un gros con sur ce coup ! Il savait qu’il marquerait fortement Kendrian en assistant au départ. Cependant Stan savait aussi que le grand bras fier avait subit le revers de la médaille, Kendrian n’était pas le seul à être aussi chamboulé.

 

- Ca vous dit grosse pendaison crémaillère ce soir ? Demande Hugo

- Bonne idée Hugo ! Répond Eileen, tu m’aides à déballer pendant que Stan et Kendri vont faire les courses ?

- Bien sûr.


                Ni une, ni deux. Kendrian et Stan se font jeter dehors, ils restent tous les deux assez perplexe devant la porte fermée. Décidément Eileen a un assez fort tempérament. Kendrian engage la première marche, sans un mot. Stan commence à ressentir le poids du silence sur ses épaules, il regarde inquiet le dos de son ami qui parait de plus en plus courbé. Il avait espéré voir Kendrian réagir, au point d’oublier les sentiments d’Eileen mais il ne voulait pas le voir souffrir autant. Jamais il n’a souhaité ça.

              Stan sent cette tristesse l’atteindre peu à peu, il n’a pas les mots pour le réconforter, il ne se sent pas d’humeur à faire de l’humour vaseux ou terrifiant comme il sait si bien faire. Ne pleures pas Kendrian…Je t’en supplie ne pleures pas…

                 Ils arrivent dans le supermarché du coin, Kendrian semble attentif à ce qu’il achète mais son regard est vide. Stan commence à en avoir marre mais que peut-il faire ? Il n’a pas de réponse à la dépression, la solution ce n’est pas juste raisonné Kendrian pour qu’il cesse de cédé à la faciliter. Il faut également raisonner Milan qui refuse de comprendre qu’il PEUT vivre son amour. Faut il encore savoir pourquoi est-ce qu’il le refuse, ce qui est sûr c’est que Milan connait ses sentiments, pourquoi est-ce qu’il ne les accepte pas ?

 

- Eileen ? Quoi ? Une nappe ? Ca marche. Kendrian raccroche aussi tôt

 

               Eileen…C’est peut être elle la réponse, réfléchit Stan.

 

- Dis-moi Kendri, Milan savait qu’Eileen t’aimait en secret ? Demande sans gêne Stan

- Gros sel ou sel fin ? Murmure Kendrian, les deux c’est bien je pense.

- Kendri ?

- Moulin à poivre ou poivre mouliné ?

- Je t’ai posé une question Kendrian.

 

             Kendrian se redresse, il jette ses produits dans le cadi et s’approche de Stan lentement, il plante son regard clair dans les prunelles sombre du drogué. Il détourne brusquement les yeux, à nouveau la douleur se peint sur son visage pale, ses cheveux assombrissent son regard. Il voulait pourtant formuler une réponse clair mais il ne sait plus quoi dire. Rien que de parler de Milan, rien que de l’imaginer lui donne la sensation de tomber dans un fossé.

 

- Je ne veux plus entendre ce prénom.

- Tu es sérieux ? Demande Stan faiblement

- Oui…, murmure Kendrian

 

              Il se retourne et reprend ses courses, plus morose qu’il y a quelques minutes et encore plus muet.

Revenu dans le nouvel appartement, Kendrian pose les courses dans la petite cuisine. Celle-ci est reliée au salon par un petit barre, il y a juste assez d’espace pour une personne. Le salon en revanche est très grand. Une grande baie vitré donne sur un petit balcon juste assez grand pour y mettre une petite table. La chambre est juste à côté de la salle de bain, tout deux relié par un petit couloir. Certain meuble ont été prêté par la mère d’Eileen, d’autre vienne directement du garage de Hugo. Il leur manque cependant une télé. La vaisselle est neuve puisque Kendrian vient de l’acheter.

              Hugo se colle à la cuisine apprenant quelques recettes à Eileen au passage qui n’a jamais cuisiné, pendant que Kendrian dressait la table, Stan à allumer le petit poste qui trônait sur une étagère vide.

 

« Full moon sways… »

 

- J’adore cette chanson, marmonne Stan en fermant les yeux

 

            Il augmente le volume légèrement et retourne s’asseoir sur le canapé profitant du bruit de la guitare sèche et de la voix du chanteur. Les paroles raisonnent dans sa poitrine et il marque le temps avec son pieds.

Kendrian s’approche de la vitre, le soleil est entrain de se couché. Le ciel prend des teintes orangés parfois rose lorsqu’on regarde bien l’horizon, ici il est loin de la ville, loin des galères. Loin de ses espoirs brisés. Loin de Milan.

             Est-ce qu’il regarde aussi l’horizon en pensant à lui ?

 

             Milan ferme les volets de sa chambre, il sort dans le couloir et reste un instant à regarder la porte voisine. Il l’ouvre doucement, plus macabre qu’un cimetière c’est comme si Eileen avait disparu en emportant tout avec elle.

 

- Tu te fais du souci pour ta sœur ? Demande Léa juste derrière lui

- J’ai peur…

- Milan qui a peur ? C’est vraiment grave alors.

 

             Léa avance jusqu’à lui, l’enlace par la taille, elle pose sa tête contre son dos.

 

- Tu finiras par l’oublier.

 

_____________________________________________________________________________________________

 

Ou pas....

XD en tout cas c'est ce que j'espère car j'ai du mal à contrôler le fil de mon histoire, j'ai encire effacé le chapitre initial pour le recommencer car je le trouvais un peu trop "joyeux", comme vous l'avez remarqué j'y ai remédié XDDD

Enfin bref, ce jeu de chat et la souris dure depuis maintenant...11 chapitre ! C'est un record battu mes amies !

xD

C'est vieux comme le monde mais j'adore =)

Kendrian va-t-il finir par craquer ?

Milan va-t-il se réveiller ?

Ou est-ce que Kendrian va rentrer dans l'Histoire en devenant le promier homosexuel à devenir hétéro ?

A vous de votez ! (Sachant que ce n'est nullement une démocratie et que je suis le seul juge de ce joli tirage) 

Prochain chapitre sur AGORA  ! Je vous conseille ENCORE d'aller lire cette histoire (pour celles qui ne sont pas réticentes au fantastique). C'est une histoire assez sympa je vous le promet !

^^

Voilà je vous fais de gros bisous je retourne à ma BD et délaisse totalement mon contrôle d'histoire...Niark

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Lundi 29 mars 1 29 /03 /Mars 22:58

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Les mois passent, le temps arrange tout…Guérit même les blessures les plus profondes.

Enfin peut être pas pour tout le monde. Tout le monde ressentira un jour la fin arrivée, d’autres la sentiront plus tôt qu’ils ne le pensent.

            Elle ne savait pas si c’était une bonne idée, elle savait juste que seule elle mourra. Car le monde ne tourne plus rond depuis qu’il est partit, le temps s’est arrêté alors qu’il franchissait la porte laissant une femme et un enfant derrière lui. Elle avait si fortement serrer les mains de son fils pour ne pas pleurer qu’elle se souvient qu’il a grimacé légèrement sous la pression…Puis se fut la chute. La noyade. Il avait provoqué le naufrage de la famille. Elle n’a réussit à remonter pour son enfant et qu’elle douleur quand elle sait qu’elle ne manquera à personne, que son enterrement sera un jour comme les autres et qu’aucune fleur ne sera posées sur sa tombe. Elle est morte il y a bien des années. Elle est morte quand il l’a quitté.

              Alors non elle ne reculera pas, aveuglement, chancelante, elle attachera cette corde. On ne retrouvera son corps que lorsque l’odeur de son cadavre aura envahi le bâtiment.

 

               Kendrian pousse la porte de la cuisine avec on pied quatre plats sur les bras, il contourne une serveuse qui faisait le chemin inverse, enthousiaste il dépose les plats sur la table des hommes d’affaires. Il leur serre le vin avec élégance avant de leur souhaité un bon appétit avec le sourire. Le sourire aussi tôt s’efface, il reprend le chemin inverse, récupère le plateau de boisson pour l’apporter à une table à l’autre bout de la salle.

Ce n’est qu’à la fin de son service qu’il peut enfin respirer et réfléchir à nouveau. Exténué il va déposer ses vêtement de travail dans les vestiaires. Il ressort avec sa tenue quotidienne. Il lance les clés du restaurant à Warren qui les rattrape naturellement.

 

- Bonne soirée. Embrasses ta chérie pour moi ! Lui dit Warren en se moquant

 

               Kendrian pouffe un petit rire et sort sous le soleil couchant de printemps. Il se dépêche de prendre le dernier bus. Un quart d’heure plus tard il était devant son immeuble. Il regarde sa montre tout en montant les escaliers quatre à quatre, il est encore en retard ! A peine a-t-il ouvert la porte que des confettis et des serpentins lui tombent sur la tête. Surpris il reste perplexe quelques secondes.

 

- JOYEUX ANNIVERSAIRE !!! S’écrient ses amis

 

               Il ne sait plus quoi dire. Tout le monde le regarde avec des sourires immenses, Stan, Hugo, Coralie, Danouch et Eileen. Il n’a jamais eut d’anniversaire aussi festif. Le seul cadeau qu’il recevait c’était celui d’Eileen, année après année. Il faut croire quand un an Kendrian s’est ouvert un peu plus chaque jour, d’abord Coralie, puis Danouch, vient Stan et Hugo à la fin mais pour qui il a énormément d’estime. Il a le sentiment soudain de vouloir tous les remercier non pas seulement pour cette fête mais pour tout le reste. Un sourire tendre et amplis de joie s’étire sur le visage de Kendrian, un sourire qui se fait de moins en moins rare.

               Il se tourne vers sa petite amie, l’unique responsable de cette soirée. Il la serre contre lui avec tendresse avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Un baiser chaste mais qui exprimait toute la gratitude qu’il ressentait.

 

- Je savais pas que t’étais né le 1er Mai ! Heureusement que Eileen est là pour nous le dire ! S’exclame Coralie

- Parce que pour moi c’était un jour comme les autres. Répond naturellement Kendrian

Coralie reste étonné un instant. Stan vient vite remettre de l’ambiance en sautant sur le dos de son ami.

- Aller on est pas là pour déprimé !!! C’est la fête ! Eileen fait péter le son !

 

              Eileen augmente le son du petit poste et saute avec joie avec Stan, Coralie et Danouch se mêle à la danse hystérique des deux autres. On ne peut nier que même si Stan est tout le temps défoncé, il sait mettre de l’ambiance dans les soirées. Hugo un peu plus en retrait et beaucoup moins dingue que les quatre autres, boit tranquillement un verre près du buffet qu’ils ont préparé. Kendrian assoiffé ouvre la bouteille de coca-cola.

 

- Joyeux anniversaire.

- Merci.

- Ca te fais quel âge ? Demande Hugo

- Dix neuf ans.

- Ah oui, c’est vrai que tu as passé ton bac l’année dernière. C’est la belle vie dix neuf ans !

- C’est une année comme les autres. C’est pas si moche à vingt deux ans non plus ?

- Non du tout ! Je pense juste que c’est plus de responsabilité. Cela dit tu es déjà un garçon dans la vie active, tu as ton appart’, tu paie les impôt comme tout le monde. Au fond tu es même peut être plus mature que moi. Sourit Hugo

 

               Kendrian hausse les épaules. Il ne sait pas pourquoi mais à chaque fois qu’il parle avec Hugo ça le gêne, il ne se sent pas à l’aise, dans son élément. Son expression est trop irréel, pas hypocrite mais il cache quelque chose de trop lourd qui le pèse à chaque fois qu’il converse avec lui. Chose qui ne fait effet apparemment que sur lui.

Alors que la fête battait son plein Kendrian et assit sur le canapé à regarder ses amis s’amuser, même Hugo se mêle un peu à l’ambiance, Stan vient s’écraser à ses côtés essoufflé. Kendrian le regarde un instant, finalement Eileen n’est peut être pas la seule à avoir pensé à cette soirée.

 

- Merci, murmure Kendrian timidement

- Ne me remercie pas, je voulais qu’on fasse ça en plein air ! Rit Stan

- Tu sais très bien ce que je veux dire. Je ne remercie pas souvent les gens alors profites en.

- Je suis touché ! Se moque Stan

 

               Ils rient puis regarde les autres s’amuser. Le silence retombe un peu entre eux, Kendrian pose ses yeux sur Eileen et la suit du regard, une sorte de mélancolie attriste son visage même si il reste souriant.

 

- T’es un imbécile Kendrian, lui dit brusquement Stan

- Hein ?

- En essayant de la rendre heureuse c’est tout le contraire que tu vas réussir à faire. Quand elle se rendra compte que ton amour n’est pas aussi grand que le sien.

- Crois moi Stan. Je suis bien avec elle. Je ne suis pas stressé, j’ai arrêté mes crises de nerfs. Je suis bien.

- Et ça te suffit ?

- Bien sûr que ca me suffit ! Je ne peux pas demander plus.

- Tu n’es pas obligé de me mentir à moi, sourit Stan

 

              Il allait riposter mais il ne savait pas quoi dire. Si il lui assurait qu’il ne mentait pas, Stan ne le croirait pas. C’est vrai après tout ! Ca fait quelques mois maintenant et il est bien avec elle.

 

- Je ne mens pas…

- Alors réponds moi sincèrement, est-ce que tu penses à Milan ?

 

                Il pourrait lui répondre jamais, il pourrait même lui dire qu’il l’ a oublié. Mais c’est faux, il y pense encore, il pourrait même dire tout le temps. Le temps guérit les blessures les plus profondes mais il n’a aucun effet sur l’amour qu’il lui porte. Cependant il vivra sans lui ! Eileen est une fille bien, leur vie ensemble est plutôt calme et douce. Il ne peut pas demander plus, il n’a jamais eut plus. Ses rêves se sont brisés il y a bien longtemps et c’est comme si Milan était mort et qu’il était définitivement inaccessible.

Il doit continuer à vivre. Même sans celui qu’il aime.

- Même si je pense à lui. J’aime Eileen, peut être pas avec la même intensité mais je l’aime. Je ne veux que son bonheur.

- Mais Kendrian…

- Arrêtes.

 

                Stan sent qu’il va trop loin, c’est censé être un anniversaire et voilà qu’il met en colère son ami. Pourtant il n’arrive pas à s’empêcher de vouloir le protéger ! Il sent que ça va se finir mal, une relation construit sur un mensonge ne peut que se finir mal.

               Kendrian coupe net la conversation et se lève pour aller s’amuser avec les autres, pas aussi déchainer que sa petite amie il essaye quand même de se mêler au petit groupe. La nuit passe et à cause de Stan il n’a pas arrêté de se prendre la tête, il essaye de ne pas le faire transparaître mais il est troublé depuis quelques heures.

Il s’était efforcé de ne plus prononcer le nom de celui qui le hante mais il semblerait que le sort s’acharne sur lui. Les paroles de Stan commence même à le faire douter et à plomber sa bonne humeur. Que va-t-il se passer si Eileen le découvre ?

 

                Trois heures du matin. Petit à petit ses amis s’en vont, deux par deux, naturellement les filles d’abord puis ses voisins de pallier. Stan encore un peu trop excité se fait tirer de force par son petit ami pour laisser les deux amoureux seul.

                 Eileen s’étire et vient s’asseoir à côté de Kendrian, elle penche sa tête sur son épaule et le regarde avec amour.

 

- Ca ne va pas ? Elle demande

- Pardon ? Si si ! Je suis fatigué c’est tout.

 

               Il ouvre l’entrée de ses bras et elle vient immédiatement se nicher contre son torse, Kendrian caresse ses cheveux machinalement et dépose un baisser sur son front. Elle sourit et ferme les yeux de bien être, la douche chaleur de son corps, ses bras fort autour du sien. Elle se redresse avec l’irrésistible envie de lui dévorer la bouche, elle s’approche lentement, Kendrian sent son cœur battre plus rapidement et la chaleur grimper d’un seul coup.

               Le baiser est plein de fougue, leur langue s’entremêlent avec amour, les mains d’Eileen s’agrippent à son cou et remonte un peu sur lui pour approfondir le baiser. Kendrian est totalement soumis, le corps fragile et ondulant d’Eileen le fait frissonner.

              Mêler à ce désir, un sentiment de panique lui ronge le ventre, à chaque fois qu’il ferme les yeux il n’arrive pas à se ôter les paroles incessantes de Stan. Kendrian se sent obliger d’arrêter le baiser ardant. Eileen reste sur sa faim un peu perplexe mais se sentiment de frustration s’évapore, il est vite remplacé par l’inquiétude, les yeux de Kendrian rivés sur le sol, honteux de l’arrêter mais troublé par une chose inconnue.

 

- Qu’est-ce qu’il y a ? Demande Eileen

 

Ce qu’il lui dira sera lourd de conséquence, quoi qu’il dise. Mais Cela Kendrian ne le sait pas.

 

- Je suis fatigué c’est tout. J’ai eut une journée de dingue ! Désolé…

Soulagée Eileen lui sourit et dépose un baiser sur sa joue.

- C’est pas grave.

 

                 Ils partent se coucher, lover dans les bras l’un de l’autre. Qui aurait put se douter que cette simple petite phrase marquait le début de la chute…

 

                 Au lendemain matin, Eileen avait déjà quitté la chambre au réveil de Kendrian. Elle était partie à la fac tôt ce matin pour travailler à la bibliothèque avec un groupe d’amis. C’est épuisé moralement qu’il pose la premier pied sur le carrelage de la salle de bain. Il n’avait jamais aussi mal dormi, cette journée commençait décidemment mal pour lui. Après une douche rapide il traine les pieds jusqu’au canapé où il s’affale comme un moribond. Qu’elle est cette morosité qui l’habite ? Pour la première fois de sa vie il se réveille un dimanche avant midi ! L’esprit embrumé, le cœur lourd et le sensation qu’il tombe dans un profond précipice.

               Le silence de l’appartement accentue sa solitude et son inquiétude, il ne dort ni travaille alors son esprit peut lui jouer des tours. Malgré lui il se remet à penser à cette nuit au milieu de l’hiver, cette première nuit…La peau douce de Milan. Il repense maintenant à cette fin de soirée, le visage de celui qu’il aime pris sur le fait, la nuit qu’il a passé à n’être que dans ses bras. A profiter uniquement de sa chaleur, de sa proximité.

               Il n’a jamais cessé de penser à lui, il n’a jamais cessé de l’aimer. Cette distance, qui lui semblait au départ le remède à son cœur épris, n’a fait qu’accentuer sa dépendance ! Et ca le rend dingue !

               Que lui reste-t-il à faire ? Comment s’en sortir ?

 

              Perdu dans ses tourments son téléphone portable vibre dans sa poche, un numéro inconnu s’affiche, intrigué il répond avec une certaine réserve.

 

- Allô ?

- Tessero Kendrian ?

- Oui ?

- Madame Girelle de l’hôpital Dassault.

- L’hôpital ?

 

                 Le cœur de Kendrian se met brusquement à battre, il cligne plusieurs fois des yeux.

 

- Vous devriez vous asseoir monsieur. Je suis désolée de vous annoncer le décès de Madame Tessero, votre mère. Dit l’interlocutrice avec un maximum de délicatesse

- Ma mère ? Vous êtes sûr ?

- Elle a été retrouvée ce matin, dans son appartement. C’est certainement un suicide, mais pour plus de sureté, je suis vraiment désolé de vous demander ça mais il va falloir que vous veniez l’identifier.

- Aujourd’hui ? Déglutit Kendrian

- Le plus rapidement possible.

- D’accord.

- Encore toutes mes condoléances monsieur. Au revoir.

 

              Kendrian raccroche alors sans aucune expression. Il n’arrivait pas à s’en rendre compte, l’information était aussi réaliste qu’une illusion. Il s’en souvenait à peine. D’ailleurs a-t-il vraiment décrocher le téléphone ? Est-ce que l’hôpital vient vraiment de l’appeler ?

               Brusquement il se lève de son canapé et se précipite hors de l’appartement en oubliant de fermer la porte à clés, il manque de trébucher dans les escaliers et se rattrape à temps à la rampe. Le cœur battant contre sa poitrine, le bruit de ses pas sur le goudrons, il court sans réfléchir. Confus, totalement perdu, il lui semble que le temps va plus vite et qu’il s’est à peine écouler dix seconde pour arriver devant l’hôpital.

              Pourtant ses jambes fléchissent soudainement, il s’accroupit sur le sol et reprend son souffle, rouge et en sueur. Le bruit des gens qui sortent et celui des voitures lui viennent peu à peu à l’esprit, il revient dans la réalité. Il rentre et arrive devant l’accueille ne sachant pas quoi dire.

 

- Vous êtes monsieur Tessero ? Suivez moi.

 

               Sans un mot il suit le médecin qui est venu l’interpeler, il prend l’ascenseur pour descendre au sous sol. A la morgue. Un loin couloir illuminé par des allogènes aveuglant, un long couloir angoissant qui le compresse et l’étouffe. On ouvre une porte vitré sous ses yeux et le corps de sa défunte mère est étendue là sur une table en métal.

              Les yeux fermés, le visage boursoufflé par le manque d’air, des traces sur le cou. Elle semble sereine et prête à bondir sur lui comme si c’était une blague.

 

- C’est votre mère monsieur ?

 

             Kendrian affirme d’un mouvement de tête lent, totalement déconnecté il n’arrive pas à décrire ce qu’il ressent. Il ne ressent rien d’ailleurs, car ce n’est pas réel, il plane totalement. Il s’attend à se réveiller à tout moment, endormi sur son canapé après une dure lamentation sur ses problèmes.

 

_____________________________________________________________________________________________

 


Pauvre Kendri ! Il a la totale ! Non seulement il se rend compte que c'est entrain de prendre une mauvaise tounure avec Eileen mais en plus sa mère vient de mourir...

Vous me direz c'est pas une grande perte mais bon...Nous verrons comment il va réagir très bientôt puisque je publie la suite tout de suite ! 

Je suis trop gentille je sais...

=D

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Lundi 29 mars 1 29 /03 /Mars 23:23

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- Monsieur ? Je suis désolé. Vous devez sortir et aller signer des papiers à l’accueil.

 

            Quelques minutes plus tard il était devant la secrétaire, il n’avait plus la notion du temps, plus la notion de rien.

 

- Nous pouvons la garder pendant deux jours mais il faudra préparer ses obsèques avant ce délai. Vous souhaitez une incinération ou un enterrement ?

- Incinération.

- Bien. Je vais transmettre aux pompes funèbres, après l’autopsie elle sera transférée à votre crématoire et sera incinérée mardi au plus tard. Votre signature là.

 

              Kendrian écrit simplement son nom, il se lève et sort de l’hôpital inconscient du monde qui l’entoure.

Comment est-il arrivé chez lui d’ailleurs ? Pourquoi est- il assit sur son canapé ? Que vient-il de se passer ?

La porte en face de lui s’ouvre à grande volée, le visage de Stan rayonnant apparait avec violence mais fait à peine réagir Kendrian qui le fixe sans vraiment le voir. Stan sent immédiatement que quelque chose ne va pas et perd son sourire, il se précipite vers le corps inerte de son ami. Son regard est vide, comme si il n’était pas tout là.

 

- Qu’est-ce qui s’est passé ?

- Ma mère est morte. Lui répond simplement Kendrian

- Oh Kendrian. Je suis vraiment désolé.

- Non !

 

              Kendrian réagit brusquement, ses pupilles s’égarent.

 

- Je veux dire…C’est…rien.

- Rien ? S’inquiète Stan

- Je…ne ressens rien. Pas de peine, pas de tristesse, je n’ai pas envie de pleurer. Je ne ressens rien ! Sourit maladroitement Kendrian

 

              Un sourire plus inquiétant que réjouissant, il ne semblait pas heureux, un sourire presque hystérique qui s’efface aussi vite qu’il revient. Devait il sourire ? Devait il se réjouir ? Il ne ressent même pas de joie.

Stan se prend une gifle, il n’a jamais vu Kendrian ainsi. En y réfléchissant il ne sait rien de lui, il ne s’était même pas posé la question de sa relations avec ses parents. Il ne sait toujours pas quoi en penser mais ce qui est sûr, c’est qu’elle n’était pas parfaite.

 

- Kendrian…

- Ce qui me choque le plus c’est que je ne ressens aucun soulagement non plus.

- Attends Kendrian tu veux dire par là que tu t’en fou ?

- Je ne sais pas…

 

              Stan reste à ses côtés mais Kendrian ne parlera plus jusqu’au dîner. Il pense aux circonstances de sa mort, les médecins lui ont confirmé le suicide, ce qui était évident. Sa mère est morte, elle a mit fin à ses jours et il ne peut s’empêcher de penser qu’il savait que ça arriverait. Il n’a pourtant jamais souhaité en parler, ni y réfléchir sérieusement, il n’a jamais vraiment voulu y croire pensant qu’elle n’aurait jamais le courage de le faire. Il pense maintenant aux causes de sa mort, sa vie était terminée depuis bien longtemps elle avait mit fin à ses jours dés le premier jour de cuite, et elle se savait condamné lorsqu’on son tendre mari l’a quitté sans un regard en arrière.

Il n’avait pas vu sa détresse, il ne l’aimait pas assez fort pour l’aider à remonter la pente. Il a préféré s’enfuir comme un lâche. Sûrement qu’il a refait sa vie avec quelques fois des remords. Kendrian lui n’a pas eut le choix, il a dut assumé à sa place mais tout comme son père il n’était pas assez fort pour assumer la détresse de sa mère. De toute manière elle avait abandonné dés le départ du père, elle avait tout abandonné pour l’alcool. C’était inéluctable.

               Cette haine qu’il a accumulé à mesure que les années passaient l’a anesthésié, il ne ressent aucune peine vis-à-vis de sa mère et c’est ça qui est triste. Comment peut on en arriver là ? C’est infligeant. Si il n’était pas allé à l’hôpital aurait il réellement cru que celle qui pourrissait son existence était morte ? Peut être pas.

 

               Malgré les heures passées à convaincre Eileen qu’il va bien, que ce n’était rien, il n’arrivait pas à dormir sereinement. Les yeux grands ouvert, en pleine réflexion intérieur.

Les heures passent et pas une once de sommeil. Il se lève au beau milieu de la nuit sans aucune envie de dormir, il s’habille discrètement et sort de l’appartement sans réveiller Eileen. Dehors il n’y avait personne, dimanche soir pas un chat. Deux heures du matin et pas un bruit, Kendrian marche tranquillement, il tente de se vider l’esprit de cette nouvelle, de faire abstraction de toutes ses questions qui le hantent. Il marche tranquillement presque les yeux fermés. Il relève la tête arrivé devant l’entrée d’un bâtiment.

                Le destin ou l’intention en tout cas il était bien là, devant la porte de son ancien appartement, hésitant, il déglutit avant de sortir les clés de sa poche et d’ouvrir la porte. L’odeur d’alcool a imprégné les mur mais les lumières de la télé ne danse plus sur le mur. Tous les meubles sont là, c’est comme si elle était là caché dans l’ombre. Un étaux lui presse brusquement la poitrine.

              Il regarde la cuisine il se souvient du dos de son père, courbé sur la table épuisé. L’ombre de ses cheveux masqués les larmes naissantes et les cernes profondes. Il se retourne maintenant vers l’entrée, c’est ici qu’il l’a vu pour la dernière fois, son visage dans son esprit a disparu. Il ne s’en souvient même plus. La main de sa mère serrait fortement la sienne, elle avait la haine qui débordait des yeux, ses cris incessants, ses insultes n’atteignaient même plus son mari.

               Il est parti, le dos courbé.

Kendrian revient sur terre, la porte s’ouvre brusquement et on allume la lumière ce qui fait le fait sursauter.

 

- Je savais que tu étais là.

 

               Cette journée est vraiment une journée de dingue, son cœur manque un battement en voyant Milan franchir le seuil de son vieil appartement. Que faisait il ici ? Comment ca va-t-il qu’il était ici ?

 

- Ne me regardes pas comme ça. Eileen s’est réveillé en panique voyant que tu n’étais pas là, elle a débarqué à la maison en larme. Je suis parti sans rien dire à personne si c’est ça qui t’inquiète, Eileen ne découvrira pas ton secret.

- Comment savais tu que je serai là ? Et surtout comment sa va tu où j’habitais !?

 

               Milan baisse brusquement les yeux, honteux mais les sourcils froncés.

 

- Je le savais c’est tout. Tu n’es pas le seul à habiter dans ce quartier et puis un garçon aussi jeune aux cheveux blanc ça court par les rues.

 

                Kendrian décide de ne pas relever, Milan était là…Et c’était ça le plus choquant. Pourquoi était il venu ? Milan redresse le visage et s’avance à pas lent seulement Kendrian recule brusquement.

 

- Casses toi ! T’as rien à faire ici ok ? Dis à Eileen que je vais rentrer, j’avais juste…juste besoin de réfléchir.

- Je ne suis pas venu pour Eileen.

 

               Sa voix se perd, il ne sait plus quoi répondre, Kendrian totalement paniqué espère juste que Milan va partir, sans laisser de traces et ne pas continuer ses sous entendus. Des sous entendus trop douloureux.

Immobile, paralysé, alors que Milan s’approche inlassablement de lui, Kendrian sent sa chaleur venir réchauffer son cœur. Milan entoure doucement ses bras autour des frêles épaules de Kendrian qui perd de sa motivation.     L’insensibilité qui avait frappé Kendrian durant la journée se dissipe, son regard se plisse, ses yeux s’inondent peu à peu de larmes et le voilà en sanglot sans vraiment pouvoir se contrôler contre de le torse de celui qui hante ses pensées.

               Pourquoi pleure-t-il ? Parce que Milan est là près de lui ou parce que il ressent brusquement des regrets pour sa mère ? Après tout il ne l’a jamais aidé, il n’a fait que l’enfoncer et à souhaiter sa mort mainte et mainte fois.

La présence de Milan est étrange, que cherche-t-il ? Kendrian repousse brusquement Milan, les larmes continuent de se déversés mais méfiant il préfère être seul plutôt que de se faire avoir encore une fois.

 

- Casse toi je t’ai dis ! Ca sert à rien de me réconforter pour te barrer ensuite !!

- Qui a dit que j’allais me barrer ?! S’emporte Milan

- Oh je t’en prie ! C’est presque une seconde nature chez toi ! T’es comme mon père ! T’es qu’un lâche !

 

              Blessé pour une raison qu’il ignore, Milan reste stoïque et se fait violence pour ne pas déguerpir vite fait bien fait. En venant ici il avait prit ses responsabilités ! Il était décidé à ne pas repartir sans lui, à lui avouer tout ce qu’il avait sur le cœur. Même si ca semblait plus dur à faire qu’à dire. Il avait réussi à se l’avouer à lui-même, c’était un grand pas, en trois mois qu’il ne l’avait plus vu il avait tellement cogité dans son coin que Kendrian devenait une réelle obsession.

Il s’était rendu à l’évidence, il mourrait d’amour pour lui, cela lui paraissait encore incompréhensible et surtout honteux. Il ne pouvait plus le nier.

              Il avait peur maintenant, peur de le perdre, ne pas réussir à lui dire, peur que Kendrian ne veuille déjà plus de lui.

 

- Barres toi je t’en supplie…, murmure Kendrian au bord de l’explosion

- Ecoutes moi une seconde…

- On dirait que ça t’amuse nom d’un chien ! Arrêtes de jouer avec moi ! Arrêtes de me prendre pour un con ! Tu es comme tu es ! Incapable d’aimer qui que ce soit ! J’attends rien de toi mais s’il te plaît laisses moi une bonne fois pour toute !

 

              Le cœur de Milan se brise en morceau, si seulement il avait pas été aussi stupide, si seulement il avait avoué ses sentiments interdits bien avant ! Il ne se pardonnera jamais d’avoir fait souffrir autant Kendrian. Jamais.

 

- D’accord. Abdique Milan, je vais partir. Avant je voulais juste te dire que…

 

               Sa voix se perd, il devient brusquement muet, les mots ne veulent pas sortir comme si il en connaissait le pouvoir destructeur. Il commence même à penser au conséquences. Non ! Il se secoue la tête et raille toutes ses peurs. Si il ne le fait pas qui le fera ?

 

- Je t’aime Kendrian. Pas comme un ami, ni comme un frère ! Je t’aime comme un amant…Je sais que t’as encore plus envie de me tuer. Que c’était la dernière chose que tu voulais entendre, mais je t’aimerai quand même si tu me haïs. Je suis désolé pour toutes les souffrances, pour toutes les larmes, je suis désolé d’avoir été trop aveugle ! Trop orgueilleux pour ne pas avoir compris plus tôt. J’arrivais pas à assumer ce sentiment étrange, j’arrivais pas à me résoudre à faire du mal à ma sœur en lui volant son seul amour ! Je m’en veux d’avoir compris trop tard ! Je m’en mords les doigts aujourd’hui…

« Voilà c’est tout ce que je voulais te dire. Je sais que tu ne me croiras sans doute pas mais il fallait que je te le dise et si je suis venu c’est dans ce seul but. »

 

              Milan fait demi tour et ferme lentement la porte derrière lui marquant un point final à cette déclaration invraisemblable.

 

____________________________________________________________________________________________

 


TADA !!!!!!!

Je veux des réactions les filles !

Ca fait beaucoup pour le petit Kendri !

Il était déjà paumé dans ses sentiments, il a perdu sa mère et voilà que Milan déclare son amour !

MAIS ATTENTION !

Je n'ai rien promis...Tout peut encore arriver =)

Le meilleur comme le pire NIARK

Enfin voilà, je voulais faire ça en un seul chapitre (avec le précédent) mais ca faisait trop long alors j'ai fais un chapitre plus un petit chapitre =)

Mais vous avez deux maj pour le prix d'une c'est bien aussi !!! ^^

 

Bisous à toutes !

 

 

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Dimanche 4 avril 7 04 /04 /Avr 00:37

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           Il ne l’a pas fait… Non. Il a dut rêver. Milan n’était pas là d’ailleurs ! Oui c’est logique il ne pouvait pas être là. Jamais il n’aurait put lui dire qu’il…qu’il…qu’il l’aimait. Kendrian ne peut pas le croire, il préfère ne pas le croire car c’est comme si un lumière vive l’aveuglait et lui faisait tourner la tête. Tout se brouille, rien n’est cohérent, rien n’est rationnel ! Tout ça n’est qu’un rêve totalement fou. Un de ces nombreux rêves dans lequel il imaginait Milan lui dire ces mots tant de fois. Son corps le lâche, ses jambes flageolantes il se sent tomber à la renverse. Ce n’est pas que dans les films que les gens s’évanouissent. 

           Heureusement, quelques minutes plus tard, il revient à lui, lentement et encore dans les nuages il se relève doucement faisant un blocage constant sur ce qui venait de se passer. Il a rêvé, c’est sûr. Kendrian se soutient grâce au mur, un dernier regard pour son appartement miteux d’un vieux quartier de cité puis il ferme la porte pas tout à fait conscient de la réalité.

           On peut dire qu’il en a prit plein la gueule aujourd’hui ! D’abord la mort de sa mère qui l’a vivement secoué et maintenant Milan…Non ! Il n’a pas le droit d’y penser, pas encore, il faut au moins qu’il rentre chez lui avant qu’Eileen ne fasse une dépression. Brusquement il se rend compte de la situation. Comment va-t-il réagir devant elle ? Il a envie de faire comme si ne rien était, préférant oublier les paroles de Milan pour éviter de souffrir mais au fond il meurt d’envie de lui courir après pour l’embrasser comme un fou. Tout ca prend une tournure dramatique, tout ça devient complètement dingue ! Comment pourrait-il quitter Eileen pour se mettre avec son frère ? Il va lui briser le cœur ! L’achever ! Il va…Il va la condamné comme son père à condamner sa mère. Seulement de l’autre côté celui qu’il aime depuis toujours vient de se déclarer, vient d’avouer ses sentiments ! C’est presque insensé ! Nan, en fait ça l’est.

Que doit-il faire ? Comment peut-il se sortir de là ? Il refuse de faire du mal à Eileen, la seule qui ne l’a jamais abandonné mais il ne sera jamais heureux sans Milan…PUTAIN ! Kendrian plaque ses mains sur sa tête, devenant totalement cinglé, son esprit encombré de questions et de peurs. Il sent qu’il perd à nouveau pieds la douleur est si puissante qu’il se mort la langue jusqu’au sang pour ne pas hurler. Il se tient au muret d’un immeuble au milieu d’une rue.

               Il doit juste oublier, ne pas y penser, rentrer chez lui, vite rentrer chez lui. Il se redresse, le visage blafard à bout il arrive chez lui quelques temps plus tard. Il ouvre la porte livide, ses peurs lui donne soudainement envie de vomir et sans allumer la lumière il se précipite au toilette pour évacuer ce trop plein d’angoisses. Tout ce bordel le rend malade, décidemment il a  vraiment une vie de merde. Ca l’empoisonne, depuis qu’il a cet amour incommensurable il n’a que des problèmes. Ca devient vraiment lassant à la longue.

 

- Je devrais peut être partir, dit il en se regardant dans le miroir

- Partir où ? Demande cette voix mielleuse derrière lui

Eileen était rentrée, peut être qu’elle le regardait depuis un certain temps.

  

             Kendrian se retourne lentement, il en a assez de lui mentir, de faire semblant que tout va bien alors que tout va mal dans sa tête, dans sa vie ! Dans sa chienne de vie. Tout ça à cause de cet amour à la con qui le pourrit de l’intérieur qui l’empêche de vivre. Faudra-t-il qu’il mette fin à ses jours pour s’en sortir enfin ?

Même pas étonné de l’entendre dire ça, Eileen reste sereine devant lui, toujours souriante.

 

- Je ne sais pas, avoue Kendrian

- C’est peut être mieux de ne rien me dire. Je risque de te suivre sinon. Dit-elle en s’approchant lentement

Eileen prend Kendrian dans ses bras, le serre chaleureusement. Comme avant.

- Je suis désolé Eileen…, murmure Kendrian honteux

 

              La chaleur de son corps, les battements de son cœur contre son torse, il se fait violence pour ne pas la supplier d’être stupide, d’être un connard avec elle.

 

- J’ai été heureuse pendant ces trois mois même si je savais que tu n’étais pas à moi. J’avoue l’avoir compris tardivement, peut être le jour de notre déménagement. Je n’avais jamais vu mon frère aussi dépité, vos regards étaient tellement liés que je sentais mon cœur se briser. Mais je n’ai rien dis. Pourquoi ? Je ne sais pas, peut être qu’égoïstement j’espérais que tu l’oublies, j’espère surement que tu m’aimes plus encore au point de ne pouvoir aimer personne d’autre… Je me suis trompée.

- Je t’aime Eileen et ce n’est pas un mensonge, réponds Kendrian douloureusement

- Je sais. Mais ce ne sont pas des « je t’aime » d’amour…

 

              Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais toi, se met soudainement à penser Kendrian. 

 

- Tu devrais aller voir Milan quand même…

- Je…Je ne pense pas que ça soit une bonne idée, rougit Kendrian en repensant à la déclaration

- Tes tourments ne cesseront jamais si tu n’es pas sincère avec toi-même ! Pour pouvoir vivre il faut être convaincu que c’est fini. Puis pourquoi pas…Peut être qu’il décidera de partir avec toi…, lui dit Eileen en le secouant

 

            Il ne sait pas quoi dire, ni quoi faire, aller rendre visite à Milan lui paraît trop dangereux. Il a bien trop peur de se rendre compte que c’était effectivement un rêve.

 

- Kendrian…, dit elle au bord des larmes. Je serai toujours là, je serai toujours ta meilleure amie !


             Kendrian sent ses membres lui tombés, Eileen n’arrive jamais à lui mentir et elle peut feindre autant qu’elle veut que ce n’est pas grave, il sait bien qu’au fond il a piétiné son amour comme un assassin. Il l’a fait avec tellement d’insouciance que cela en devient cruel et impardonnable. Stan l’avait prédit, une histoire basée sur le mensonge ne peut que ce finir mal.

           Eileen s’approche doucement, le visage ruisselant de larme, les lèvres humides tendues vers les siennes pour lui voler encore un baiser. Ce n’est pas une bonne idée, Kendrian l’arrête et dépose un baiser sur son front évitant ainsi l’impact éminent. Elle ferme les yeux, les mains proches du visage crispé de Kendrian qui peut sentir toute la peine d’Eileen. Car ils ne sont pas si différent, ils aiment to us les deux des êtres qui ne leur seront jamais acquis.

Il repense à Milan et à son expression lorsqu’ils étaient dans l’appartement, même si c’est faux, même si ce n’est encore qu’un rêve éveillé, Kendrian doit en avoir le cœur net. Sinon il le regrettera toute sa vie. Il partage un regard complice avec les yeux sombres de son ex-petite amie. Elle baisse les yeux, désespérée mais vaincue et s’écarte de la porte de la salle de bain pour laisser passer Kendrian. Il la regarde une dernière fois et tout en courant vers la sortie lui murmure un merci du bout des lèvres qui flottera dans l’esprit d’Eileen comme un doux baiser sur la joue.

  

              La nuit déjà bien entamé Kendrian n’abandonne pas, il se vide de tout ce qui peut l’arrêter et fonce tête baissée sans penser à rien d’autre qu’à lui, qu’à son Milan. Il court à en perdre le souffle, ses joues deviennent à cause du vent frais qui souffle contre lui, ses muscles lui font mal tant l’oxygène lui manque. Le trajet est bien trop long, il siffle alors un taxi arrivé au centre ville, au bout de quelques minutes il arrive enfin devant la maison. Il paye le conducteur et reste planté devant le portail encore essoufflé par sa course. Il fixe inexorablement la fenêtre de Milan d’où s’échappe de la lumière à travers les rideaux.

               Que doit-il faire maintenant ? Envoyer des cailloux sur la vitre ? Hurler son nom ? Sonner à une heure aussi tardive ? Il aurait peut être dut attendre que le jour se lève mais là encore il avait trop peur, trop peur de vraiment croire que cette nuit n’était qu’un rêve.

              Il remarque la fenêtre voisine de celle de Milan, celle de la chambre d’Eileen, il arrive à monter jusqu’à l’étage par la gouttière. Il frappe sur la petite vitre et se rend compte avec joie qu’elle n’est toujours pas réparer, il suffit donc de la poussée avec un peu plus de force pour l’ouvrir, pas très prudent mais aujourd’hui il béni la famille pour avoir oublié de réparer la fenêtre.

              Il ne sait absolument ce qu’il doit faire une fois à l’intérieur mais il improvisera bien. Grâce à la lumière de l’extérieure il peut voir les meubles dans la pièce et éviter ainsi de faire du bruit, il ouvre discrètement la porte de la chambre et s’avance dans le couloir jusqu’à la chambre de Milan. Là il s’arrête, sa gorge devient brusquement sèche. Il s’empêche tellement de respirer fort qu’il entend son cœur résonné dans tout son corps comme les battements frénétique d’une batterie. Il peut même sentir la circulation du sang dans ses mains et ses tempes, il prend une profonde inspiration et se secoue la tête. Totalement figé, incapable de frapper à cette porte il a l’air tellement ridicule.

Milan est surement avec sa petite amie, que fait-il ici ? Il risque de le jeter, fuyant encore ses responsabilités pour choisir la facilité. S’il ne frappe pas, il n’en sera jamais sûr. Il approche sa main, la chaleur étouffante du stresse, il frappe alors trop petit coup discret et silencieux.

                La porte s’ouvre soudainement sur un Milan à moitié nu, habillé juste de son petit slip sexy qui moule si bien ses fesses. Kendrian recule pour éviter de se faire voire par Léa mais il se rend vite compte que Milan est seul dans sa chambre.

                 Celui-ci est resté bloqué comme un idiot qu’il est, les grands yeux et la bouche ouverte.

 

- Ken…

- Répètes-le.

- Hein ?

- Répètes ce que tu m’as dis tout à l’heure.

- De…Mais…

- Répètes-le.

 

               Aucun bruit, pas un mouvement, aucun d’eux n’osent parler et le silence pesant d’une maison plongée dans la nuit les entoure, faisant presque retentir le bruit des secondes. Tic tac, tic tac…

 

- Je t’aime, fini par lâcher Milan

 


               La gorge sèche, d’une toute petite voix il avoue ses sentiments sans le lâcher des yeux, tendu comme jamais il commence même à s’inquiéter alors que Kendrian ne montre aucune réaction.

Tout à coup, Kendrian s’effondre contre le mur, la main sur la poitrine le visage caché par ses cheveux blancs. Il se laisse glisser, Milan le suit presque, se penche pensant qu’il tombait. A nouveau le silence retombe. Milan s’accroupi face au corps affaiblit de Kendrian qui ne présente presque plus aucun signe de vie à part son torse soulevé par ses respirations régulières.

 

- Ré…, la voix de Kendrian se terre, ré…

Milan s’approche un peu plus.

- Répètes le, encore…, souffle Kendrian

Il relève alors lentement son visage, les yeux clairs brillant d’espoir.

- Encore fois…S’il te plaît…

 

                Milan ne peut s’empêcher de sentir un point sur son cœur, il se sent étrangement bien, une sensation particulière qui lui chatouille le ventre et qui le fait sourire mais il le cache honteusement, gêné de montrer ses sentiments. Il avance une main hésitante, une main qui se veut tendre et délicate, il l’arrête à quelques centimètres du visage de Kendrian. A-t-il le droit de le toucher ? A-t-il encore le droit d’effleurer sa peau ? De sentir le plaisir que ce touché procure ?

               Les secondes semblent interminables alors que le cœur de Kendrian s’accélère, à cet instant plus rien ne compte, lui aussi au bout milieu d’un couloir comme un chien mourant et son tendre Milan accroupit avec ce visage si serein, si paisible.

 

Come break me down

 

               Milan franchit les derniers centimètres qui le sépare de cette joue brillante…

 

Burry me, burry me

 

             La pointe de ses doigts d’abord touche sa peau…

 

I am finished with you

 

              S’étend ensuite ses phalanges, sa paume et toute sa main plonge dans les cheveux de Kendrian…

 

Look’in my eyes

 

              Les yeux de Kendrian se ferment lentement, son cœur se déchire et se gonfle à la fois, les larmes lui brûlent la gorge déjà…

 

You’re killing me, killing me

 

            Cette main chaleureuse et tant espérée lui caresse la joue avec une telle délicatesse, il ne veut que jamais elle ne le quitte, qu’elle ne touche que lui… Uniquement lui…

 

I am finished with you

 

- Je t’aime Kendrian.


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Inspiré brusquement grâce à Jared Leto (écoutez le musique The kill en acoustic tout simplement sublîme)


Voilà rien dire sinon à part que je remercie mes petites lectrices comme toujours ! ^^

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mercredi 7 avril 3 07 /04 /Avr 00:00

kashiirukarb7.jpg

 

D’un geste simple il éteint la lumière alors trop indiscrète. Ils cacheront ainsi leurs ébats dans la nuit, les quelques rayons de lumière de la rue éclaireront faiblement les chairs dénudées et feront briller la sueur qui glisse sur leur peau.

 

           Kendrian s’allonge sur le lit, Milan au dessus de lui ne détache plus son regard du sien, les mots semblent si inutiles et futiles. Il faut parfois laisser faire le corps sans penser aux conséquences. Pour la première fois ils le feront dans la délicatesse, dans la tendresse. Doucement, le corps à moitié nu de Milan descend langoureusement sur celui de Kendrian, ouvrant déjà légèrement sa bouche, préparé à l’embrasser. Comme si ces lèvres étaient irrésistiblement attiré par une forte gravité.

          Un baiser élégant et sensuel, leurs langues se cherchent, se taquine, ne font qu’un. Comme si elles aussi faisaient l’amour, la chaleur grimpe immédiatement d’un cran. Kendrian ne peut s’empêcher de se cambré sous le plaisir et se serré ainsi un peu plus contre Milan.

          Milan s’accroche au col à son petit veston, il l’attire un peu plus à lui approfondissant le baiser jusqu’à le faire exploser de plaisir et de désir. Il se retire alors lentement et rompt le lien ce qui laisse Kendrian sur sa faim, encore prit dans le tourbillon, il reste les yeux fermés et la bouche entrouverte. Le brun lui sourit avec amour et le relève prudemment, pour retirer son veston et faire remonter son t-shirt ne manquant pas d’effleurer sa peau déjà bouillante. Kendrian retombe sur le dos bruyamment, son corps est plus lourd que jamais, chaque mouvement est un effort surhumain. Un pantin entre les mains de Milan, un pantin si heureux qu’il en pleurait presque.

          Ils se regardent à nouveau inlassablement, une sensation de manque d’oxygène oblige Kendrian à se relever et s’emparer des lèvres tentatrices de Milan. Il l’embrasse avec passion et fait grimper à nouveau d’un cran l’excitation. Sans attendre Milan entoure le torse de Kendrian de ses bras, laisse ses mains au contact de sa peau si douce, un choc électrique le fait frissonner du bas du dos jusqu’à la pointe de ses cheveux. Il n’a jamais pris autant de plaisir à le toucher, c’est la première fois qu’il profite autant de la sensation que le corps de Kendrian lui procure. Hormis le fait qu’une bosse importante caresse déjà le bassin de Kendrian, c’est une sensation tactile qui le fait soupirer de désir une fois que Kendrian relâche ses lèvres.

 

- J’aime tellement sentir tes mains sur moi…, murmure Kendrian

 

           Ses mains à proximité du visage de Milan, accroché à son coup, il se délecte de voir Milan être aussi déboussolé que lui.

           Doucement les paupières de Milan se relèvent sur le visage rayonnant de Kendrian, il s’approche jusqu’à son épaule nue et l’embrasse comme un prince baiserait la main d’une lady. Kendrian rougit de plus belle, les battements frénétiques de son cœur semblent être plus rapides encore et plus intenses. Milan fait descendre ses mains jusqu’à l’entrée du jean, il frôle sa peau et le déboutonne. Kendrian se penche en arrière et se tient sur ses coudes alors que Milan retire son jean avec une lenteur calculée, il caresse de son pouce l’intérieur de sa cuisse en remontant ses mains une fois le pantalon retiré. Kendrian se mord la lèvre inferieure, c’est ne pas qu’un plaisir charnel c’est aussi une caresse de son cœur. Jamais Milan n’a fait autant attention à lui. Ca ne peut être qu’un rêve…

           Kendrian esquisse un sourire, un sourire qui fait rougir Milan. Il ne le voit jamais sourire et celui là était si particulier, presque un cadeau qui lui pince le cœur. Une brusque envie de s’excuser, de lui demander pardon pour tout ce qu’il a fait…Ce sourire le rend encore plus coupable.

           Alors qu’il allait ouvrir la bouche Kendrian plaque sa main sur sa bouche et le fait remonter jusqu’à lui, les mains sur ses joues, il se baisse pour lui voler un nouveau baiser et lui sourit à nouveau. C’est plus fort que lui, il a envie de sourire.

           Milan impuissant ne sait même plus quoi dire mais Kendrian lui défend de gâcher ce moment. Les mains de Milan viennent se plaquer sur le torse de son amant pour le faire se coucher à nouveau, il passe ses doigts avec sensualité sur ses lèvres et les redescend lentement jusqu’à son boxer devenu trop étroit. Milan le retire assez rapidement, il relève la jambe droite de Kendrian et fait glisser sa langue dans l’intérieur jusqu’à l’intimité dressée sous l’excitation. Il fait y parcourir sa langue sur toute la longueur, puis le prend en bouche avec tendresse pour un enrouler sa langue.

          Kendrian serre les dents pour ne pas gémir trop fort mais ne peux pas s’empêcher de laisser échapper quelques petits gémissements, il s’agrippe aux draps alors que Milan joue avec son membre pour le faire craquer. Au bout de quelques minutes de supplice, Milan décide d’aller plus vite, d’accentuer les sucions à tel point que Kendrian vient se tenir à ses cheveux.

          Milan ira jusqu’au bout, se délectant de la jouissance de Kendrian avec une étrange sensation de satisfaction, en temps normale il aurait trouvé ça écœurant mais c’est un sentiment agréable que de goûter au plaisir qu’on a put procurer.

 

- Tu n’étais pas obligé…, tente d’articuler Kendrian.

- Tu veux goûter ? Lui demande Milan en s’approchant dangereusement de sa bouche.

 

          Kendrian déglutît, il rougit et ferme les yeux de gêne tout en attendant que son tendre lui apporte sa semence à la becté. Le mélange avec la salive est une sensation étrange mais le baiser voluptueux rend cet échange si particulier, si…érotique qu’il redonne un coup de fouet à Kendrian. Il tire Milan par les épaules pour approfondir leur baiser et se rassasié de la chaleur de son corps dénudé contre le sien, érection contre érection il ne tarde pas à mouvoir son bassin pour lui faire comprendre son impatience. Milan redescend alors sa main caressant son flan au passage jusqu’à plonger contre son intimité et descendre encore plus bas jusqu’à l’entrée de la cavité qu’il prépare sans quitter ses lèvres.

           Il remonte son bassin contre le sien et plaque ses coudes de chaque côté de la tête de Kendrian qui enroule ses bras autour de son cou. C’est presque sans douleur qu’il rentre lentement, Kendrian mord juste sur le coup la lèvre inférieur de Milan qui gémit sous la douleur, ce qui l’excite encore plus.

           Les premiers coup de reins sont lent, ils procurent évidement un plaisir intense à Milan qui sent tout l’étroit du passage tandis que Kendrian tente de se détendre au maximum pour sentir enfin le plaisir de la pénétration. Très vite il peut respirer enfin et fermer les yeux sous la sensation de jouissance, se laisser totalement aller et accompagner Milan dans ses vas et viens un peu plus violent et rapide pour accentuer le plaisir. Leurs corps s‘embrasent, les doigts de Kendrian sillonnent les muscles contractés de Milan, il le griffe par endroit lorsqu’il tente de retenir un gémissement trop fort, il se cramponne à ses épaules, entoure son dos, laisse sa tête retomber en arrière. Milan vient se coller un peu plus contre son torse soulevé, il embrasse sensuellement son cou, remonte jusqu’à sa joue. Il accélère à nouveau la cadence murmurant le nom de Kendrian sans cesse, les yeux mi-ouverts, transpirant, les quelques mèches brunes collées à son front. C’est tellement bon, c’est tellement grand, c’est tellement irréel. Milan se redresse, remonte un peu plus le bassin de Kendrian, il tient ses hanches et donne des coups de reins plus sauvage, ne fait plus attention au retient. Tout deux se laissent totalement porter, l’effort est intense, l’extase s’exprime sur leur corps, sur la couleur de leur joue, sur leur peau en sueur. Leur amour est murmuré. L’orgasme monte à chaque seconde, Kendrian laisse échapper un dernier cri perdu dans les étoiles. Milan au bord de l’explosion le rejoint rapidement. A bout de souffle, un dernier coup de rein lent et saccadé, toute la fatigue le submerge alors. Il se retire et se laisse tomber à l’opposer, les bras en croix, secoués de spasmes.

 

              Aucun d’eux ne parlent, seul les respirations bruyantes les entourent. Kendrian ouvre enfin les yeux, plus léger, le corps encore à vif il a dut mal à réaliser où il est. Ses yeux rivés sur le plafond c’est après un peu plus de calme dans sa poitrine qu’il décide enfin de se redresser sur ses bras. A ses pieds Milan, nu, encore trop essoufflé pour dire quoi que ce soit. La main porter sur le cœur, Kendrian le regarde longuement, il ne croit toujours pas que c’est la réalité, il persiste ce doute horrible qui le maintient dans sa morosité habituelle. Le temps est presque trop long, il finit presque par prier Milan de se lever du plus profond de son être.

              Vœux exaucé, Milan se relève enfin, il s’assoit sur les draps défait et regarde autour de lui avant de poser enfin ses yeux dans ceux de Kendrian. A nouveau ils se regardent longuement, perdus tous les deux dans leurs questions, dans leurs incertitudes, avec cette même question : Que faire maintenant ?

              Milan s’approche alors brusquement, Kendrian en sursaute presque mais ne recule pas mais sa surprise arrête Milan qui partage un nouveau regard interrogateur. Ils se questionnent mais les questions sont muettes, pourtant ils savent tous les deux de quoi il s’agit. Milan arque alors un sourire pour le plus grand soulagement de Kendrian qui se détend. Milan s’approche à nouveau, il observe ses fines lèvres exquises pour enfin les caresser avec ses langues quémandant le baiser. A son tour Kendrian sourit d’amusement et décide de franchir les dernières millimètres qui les séparent pour l’embrasser langoureusement.

 

- Il faut vite retirer ses draps dégoutant, lui dit Milan en tirant sur les couettes faisant tomber Kendrian

Il se met immédiatement à rire voyant l’air bourru que prend Kendrian.

- Arrêtes j’aurai pu me faire mal ! Le gronde Kendrian

- Je reviens, lui dit Milan en partant nu comme un ver hors de la chambre.

 

             Kendrian reste par terre comme un imbécile, il fini par se relever cherchant son boxer quelques part dans la pièce. Il le trouve enfin et enfile un bout de tissu histoire de ne pas attiré le regard des voisins, qui sait ? Même à une heure pareil les voyeurs sont toujours à l’affut, se dit Kendrian même si ce n’est pas le genre pudique. Il cherche maintenant son pantalon qu’il retrouve étrangement pendu au lustre, il reste même un instant à l’observer n’en revenant pas.

            Il le décroche en montant sur une chaise et récupère son téléphone, quatre heures une du matin. C’est dur de veillé aussi longtemps pour un dormeur comme lui. Il repose son téléphone sur la table de chevet et s’assoit sur le lit aussi nu que lui.

          Cette nuit est une nuit magique…Trop parfaite, habitué aux mauvaises nouvelles et à la malchance constante il se dit bien que quelque chose va lui tomber dessus. Milan peut encore le jeter dehors, lui dire «  c’était cool ciao.. ». Et même si il l’aime, peut il assumer de faire autant de mal à sa sœur, Léa et sa famille ? Il n’en sait rien. Rien n’est fait, rien n’est promis encore. Cependant il a l’intime conviction que ce soir, il dormait dans ses bras, qu’il pourra encore toucher ses lèvres…

 

- Diantre qu’il fait froid !

- C’est quoi se langage ? Lui dit alors Kendrian en voyant rentrer Milan

 

            Cacher derrière son monticule de drap propre il offre un sourire discret avant de refermer la porte derrière lui. Il jette les tissus sur Kendrian qui les attrape naturellement, il les observe un moment encore perdu dans ses doutes.

 

- Qu’est-ce qui va se passer demain ? Demande Kendrian

Milan ne voulait pas en parler. Il ne voulait pas gâcher ce moment.

- Kendrian…, soupire Milan

- Putain je m’en doutais, commence déjà à s’emporter Kendrian

- Non non ! Commences pas j’ai rien dit encore ! Ecoutes pour Léa je te promet que c’est déjà fini ! Je suis pas un enfoiré au point de coucher avec toi dans son dos. Quand j’ai compris que je t’aimais et que je pouvais pas t’oublier je l’ai quitté ok ? Donc ne commences pas à gueuler !

- Je gueule pas ! S’écrie malgré lui Kendrian

- Putain Kendri mes parents dorment ! Chuchote Milan

 

           Kendrian se calme conscient qu’il s’emporte un peu trop facilement, mais faut le comprendre ! Milan va mettre du temps à gagner sa confiance, un temps fou, peut être même qu’il ne la gagnera jamais.

 

- Et nous Milan ? Est- ce qu’il y aura un nous ?

 

           Milan soupire à nouveau et vient s’asseoir aux côtés de Kendrian. Il se gratte un peu la tête avant de se triturer les doigts.

 

- Je…C’est nouveau pour moi, ok ? Je suis pas…Du moins, je n’étais pas gay à mes yeux. Ta présence m’a foutue dans un tourment personnel énorme, je savais plus qui j’étais. C’est horrible d’avoir l’impression de ne rien connaître de soi…J’aimerai attendre pour mes parents tu vois, je me sens pas capable de leur dire, pas encore.

- Alors on va faire semblant ? On va faire pote-pote devant les autres c’est ça ?

- Roh mais j’ai pas dit ça Kendrian ! Merde ! Tu me facilites pas la tâche. Juste devant mes parents ok ? Devant tes amis si tu veux ! Au milieu de la rue ! Dans une boîte échangiste, en pleine orgie ! Je m’en fou mais comprends que je ne veux pas imposer ça à mes parents si soudainement !

 

          Kendrian se lève brusquement et tire Milan par le bras pour le jeter hors du lit et poser les nouveaux draps et couettes. Milan le regarde faire incrédule puis sans gêne il se jette dedans et se couvre dos à son amant. Il se retourne alors brusquement l’air boudeur.

 

- Tu viens ? Il lui lance alors naturellement Kendrian

 

          Surpris par la soudaine aisance de Kendrian à lui parler, Milan laisse échapper un petit rire et saute presque sur le lit pour se lover contre le dos de celui qui a réussi à briser sa carapace.


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Merci à Lilly, Vera, Ito et Sora =)


Bisous

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Dimanche 25 avril 7 25 /04 /Avr 23:57

Miyavi_by_Hirono.jpg

 

           La couverture enroulée entre les jambes de Kendrian, le corps dénudé de Milan prenant toute la place du petit lit une place, des volets ouvert laissant rentrer toute la violence de la lumière du jour mais il en faudra plus pour réveiller quelqu’un comme Kendrian. Il peut se passer une guerre qu’il ne gémirait même pas.

           C’était sans compter les taquineries de Milan, effleurant ses lèvres avec son index, le faisant frémir et s’agiter. Il s’attaque ensuite aux oreilles, qu’il titille avec malice pendant que le plus jeune remonte les épaules pour cacher son oreille torturé. Une main plongeante, passant sur son torse chaud descendant jusqu’à l’entrer de son slip, Milan arque un sourire sournois et passe sensuellement sa main sur la bosse plus qu’évidente. Le souffle chaud du brun de le creux du cou de Kendrian, il s’approche du lobe qu’il mordille délicatement.

            Une furieuse envie de lui hurler dessus gronde dans la poitrine de Kendrian, une envie presque meurtrière de se redresser et le frapper avec frénésie la tête avec son coussin jusqu’à ce qu’il le supplie d’arrêter. Il n’en fera rien cependant, peut être parce qu’il n’a pas envie de se réveiller, il a bien trop peur…Trop peur que tout s’arrête.

 

- J’ai envie de toi…, susurre Milan

- J’ai envie de dormir. Répond Kendrian

 

             Ca aurait dut le refroidir mais au lieu de ça, Milan revient à l’assaut en faisant glisser le sous-vêtement de Kendrian le long de ses jambes. Les caresses deviennent plus pousser et Kendrian ne peut pas s’empêcher de prendre beaucoup de plaisir à se faire désirer. Il se mord la lèvre inférieur pour ne pas laisser échapper un gémissement de plaisir. Content d’avoir réussi à le faire céder Milan le retourne face à lui et se positionne au dessus de lui le regard charbonneux et débordant d’envie. Il remonte la couverture au dessus de sa tête et vient chatouiller l’intimité tendue de Kendrian qui s’agrippe au drap alors qu’une bouche chaude et humide s’enroule autour de son sexe.

             Un cri étouffé, Milan fait de léger vas et viens s’attardant sur le gland comme si il s’agissait d’une gourmandise. De long coup de langue, le bruit sucions étouffé par la couverture. Un tel réveil ça ne se refuse pas songe alors Kendrian.

             Quelques minutes plus tard, l’effervescence de Kendrian se déverse sur les lèvres pulpeuses de Milan qui vient partager le fruit de son plaisir dans un baiser torride.

 

- Je croyais que tu voulais dormir, se moque Milan

 

             Kendrian lui lance un coussin en pleine de tête ce qui vaut à Milan une petit rire moqueur. C’est une douce mélodie dans les oreilles de Kendrian, rares étaient les fois où il le voyait rire avec sincérité, même si au fond il riait bien plus que lui.

 

- Quelle heure il est ? Demande Kendrian

- Un peu plus de neuf heures.

- Il faut que j’aille bosser. Dit il en sautant hors du lit

 

             Un léger pincement au cœur fait tomber le sourire de Milan, ils s’étaient à peine retrouvés et déjà il avait l’impression de le perdre. Kendrian reboutonne son jean et enfile son t-shirt, il se retourne les cheveux en batail.

Tous deux se regardent intrigués, tant de question et de non-dit. Kendrian aimerait l’embrasser, un baiser simple et chaste, le genre de baiser qu’on fait à celui qu’on aime avant de partir travailler, un baiser qui ne ressemble pas à un dernier baiser mais qui présage encore une longue suite. En a-t-il le droit ? Même si ils le désire autant l’un que l’autre.

 

- Tu vas être en retard…, souffle Milan

Il dévie le regard brusquement.

- Hum.

 

             Le temps s’écoule si lentement, Kendrian s’approche alors doucement et se penche quelque peu hésitant pour écraser ses lèvres sur celles de Milan. Il ferme les yeux, prêt à recevoir le doux baiser de son amant, les mains tremblantes malgré lui. Kendrian le remarque et déglutit, la boule au ventre. Pourquoi est-ce que cette histoire à peine commencée a des airs de tragédie ?

            Sans attendre une seconde de plus Kendrian embrasse Milan avec force, il ferme si fort les yeux que ça lui fait mal, il n’aimerait jamais se séparer de ces petites parcelles de peau. Lentement les mains de Milan remontent jusqu’aux joues de Kendrian.

 

- Tu pleures…, lui murmure Milan

 

          Kendrian écarquille les yeux et remarque ses joues déjà ruisselantes, ses fines gouttes salés saillantes sur son visage.

 

- Je…dois y aller.

Milan acquiesce.

 

            Il s’empresse de sortir, dévale les escaliers s’assurant de ne pas rencontrer la mère de Milan ou encore pire, son père. Il ferme la porte derrière lui et cours jusqu’au prochain arrêt de bus. Il est neuf heure et quart, absolument pas prêt pour travailler, absolument pas prêt pour rien d’ailleurs.

           Le visage encore un peu humide il s’essuie rapidement les yeux et monte de le bus. Le chemin ne lui a jamais semblé aussi court, les pensées toutes dirigées vers une seule personne il n’a pas fait attention à l’arrêt. Il descend comme un automate au centre ville et marche jusqu’au restaurant grouillant déjà de monde pour le petit déjeuner.

Il ne salue pas Warren derrière le bar qui le suit du regard, il s’habille de ses effets et revient dans la salle. Il s’assoit lourdement sur l’un des tabourets au bar, cache son visage dans ses mains ne réalisant toujours pas ce qui lui arrivait.

 

- Un café ? Demande Warren

- S’il te plaît.

- Pourquoi t’es venu bosser ? Il lui demande. La patronne nous a expliqué pour ta mère…Tu devrais rentrer sérieusement Kendri. T’as une sale mine.

Warren lui pose le café sous le nez.

- Je l’avais oublié elle…, avoue Kendrian

Warren ne soulève pas la remarque, ce n’est pas son genre de se mêler de la vie des autres.

- KENDRIAN ! Hurle la bosse en le voyant assit au bar

 

              En vrai dictatrice elle s’approche, crachant des flammes par le nez et lui pose une feuille sous le nez. Kendrian croit d’abord à un revoie puis il remarque le mot « congé » au dessus.

 

- Casses toi d’ici vite fait ! Je veux pas te revoir avant une semaine !

- Je suis capable de bossé chef…

- Fermes la. Je t’ai demandé ton avis ? Ca me fait mal de te dire ça mais si je te garde c’est parce que tu travailles bien ! J’ai pas besoin d’une loque comme serveur. Tu dégages et tu vas te reposer.

 

             Elle s’en va sans attendre une réponse, son calepin sous les bras, l’œil torve sur chacun des serveurs dans la salle tous dressés comme des soldats.

             Kendrian finit son café et retourne chercher ses affaires pour rejoindre son appartement. Il salue Warren et ouvre la porte du restaurant. Avec tout ce qui c’était passé avec Milan il en avait oublié sa mère. Etrangement ça ne le laisse pas indifférent, une sorte d’étaux se referme sur sa poitrine et le compresse, sa mère est morte hier. C’est une journée bien sombre alors qu’il a eut ce qu’il avait toujours désiré ! Sa mère avait enfin quitté sa vie pour de bon et Milan lui tombait dans les bras. Il lui avait avoué son amour.

               Toute cette incertitude sur son futur avec le beau brun le déprime, cette étrange sentiment qui lui coupe la voix lorsqu’il pense au visage de sa défunte mère, tout ça le déprime. Il se surprend à vouloir plus, plus qu’un je t’aime il veut vivre cet amour car sinon ça n’a aucun sens de s’aimer. Il se surprend à n’être pas aussi heureux en pensant que sa mère a quitter cette terre. Il s’en veut au fond, il n’ a jamais été là…Et si il lui avait simplement demandé « Ca va ? » ?

 

- Je savais que tu serai là.

Kendrian redresse la tête.

 

            Au milieu d’un parc, assit sur son banc habituel, devant lui Stan appuyé sur le réverbère une cigarette dans la bouche, le piercing sur sa lèvre relié à son oreille par une chaine.

 

- J’ai voulu te réveiller en fanfare ce matin. Ma surprise est tombée l’eau quand Eileen m’a dit que tu n’étais pas là. Elle m’a dit pour vous aussi, j’avoue être vexé. Je pensais que tu m’en aurais parlé.

Kendrian reste silencieux, il plonge son visage dans ses mains.

- Mais t’es pas comme ça, soupire Stan, toi tu n’aimes pas te confier…Je me réconforte en me disant que tu ne te confie à personne et que je suis pas le seul à souffrir de ton indifférence, ironise Stan

 

          Stan voulait le faire sourire un peu mais Kendrian garde son regard morose. Il s’assoit à ses côtés et écrase sa cigarette sur l’herbe fraîche.

 

- Ca c’est mal passé avec Milan ?

- Non.

- Vous sortez ensemble ? S’écrie Stan

- Je ne sais pas. Je pense…Normalement.

- Ca veut dire quoi ça ? Il n’est pas sûr ?

- C’est compliqué Stan.

- Expliques alors…

- Il s’assume pas devant ses parents et puis il y a Eileen qui dit rien pour l’instant mais je sais qu’elle souffre ! Je sais bien comme elle souffre et je veux pas qui lui arrive la même chose que ma mère ! Je l’ai abandonné ! Je lui ai menti ! Elle m’aimait plus que tout et moi je lui plante un couteau dans le dos. Je suis pas mieux que mon père, je suis pas mieux que mon père…

- Tu parles de Eileen ou de ta mère là ?

 

            Kendrian ne sait pas quoi répondre, il parlait d’Eileen mais maintenant il n’en était plus sûr. Ce n’était peut être que des détails comparer à ce qui ce cache au fond de lui, à ce sentiment qu’il n’arrive pas à définir qui l’étouffe à chaque fois qu’il pense à sa mère.

 

- Ecoutes moi bien Kendrian parce que je ne le répèterai pas. Eileen est quelqu’un de très fort, elle s’en sortira crois moi ! Je l’ai vu ce matin, j’ai bien senti son malaise mais elle n’était pas stupide. Elle savait, elle s’était préparée et surtout elle ne t’en veut pas. Et pour Milan réjouis toi ! Il t’a enfin avoué ses sentiments. Tu ne peux pas lui en vouloir d’avoir peur de la réaction de ses parents…Je sais ce que je dis. Laisses lui du temps. Pour ta mère il serai peut être temps d’ouvrir les yeux…

 

               Ouvrir les yeux sur quoi ? Sa mère était un déchet social, c’était une loque humaine qui a vendue son âme, elle a préféré l’alcool à sa famille, à son fils. Elle a préféré boire jusqu’à en déborder plutôt que d’arrêter pour sauver ce qui restait. Il n’avait même pas l’âge pour comprendre alors comment pourrait-t-il ressentir quoi que ce soit pour elle ? Si ce n’est le soulagement qu’elle se soit enfin barrée ! Pourquoi est-ce qu’il n’arrive pas à ressentir ce putain de soulagement !?

              Stan sort son paquet de cigarette et constate qu’il est vide. La poisse…

 

- Lèves ton cul Kendri il me faut un paquet de clope.

Kendrian revient à lui.

 

             Ils partent tous les deux jusqu’au bureau de tabac le plus proche, presque avec enthousiasme Stan donne l’argent au vendeur et sort sa énième cigarette de la journée.

 

- Comment tu vas faire pour l’enterrement ?

- Je vais l’incinéré et la jeter dans un bidon de vin. Je crois que c’est ce qu’elle aurait voulu…

- Putain Kendri t’es pas croyable, sourit malgré lui Stan

- Je t’avoue que si je pouvais la laisser à la morgue ça m’arrangerait…

- Arrêtes tes conneries. On va faire ça ensemble. Tu vois Milan ce soir ?

- J’aimerai bien…

- Dis lui de venir chez Hugo ce soir, on se fait une fête en l’honneur de ta mère, lui dit Stan en riant

- Des fois j’ai envie folle de te frapper Stan…

- Roh mais rigoles un peu ! Appelles le quand même ça te coûte rien.

- Hum.

 

            Kendrian et Stan finissent par décider de rendre une petite visite à Coralie et Danouch, elles leur sautent presque dessus et comme toujours Kendrian n’a pas été gracié de son habituellement bouquin sur la tête. Danouch se fait alors assaillir des hurlements de jalousie de Stan qui n’a jamais eut de coup sur la tête. Même si elle gueule comme une folle pour que Stan arrête de crier, Kendrian sait bien qu’au fond ces deux là s’adorent, ils se chamaillent sans cesse. Un chien et un chat. Coralie toujours aussi souriante apporte le thé à la menthe de monsieur en s’amusant de voir son petit groupe d’amis aussi joyeux. Kendrian doit bien avouer qu’il aime cette ambiance.

 

- On se fait un ciné ce soir ? Propose Coralie

- Pourquoi pas. Je vais voir avec Hugo.

- Et toi ? Tu viens avec Eileen ? Demande Coralie

Kendrian devient brusquement muet et avale son thé dans un silence mortuaire.

- Il est plus avec Eileen. Annonce Stan

- Enfin, complète Danouch

- Pourquoi ? Demande Coralie

- Il en aime un autre.

- Ah…HEIN ? Un autre ? UN autre ? S’exclame Danouch

- Qui c’est ? Demande curieusement Coralie

- Milan.

- HEIN ?

- C’est vrai qu’il est beau…

 

              Kendrian pose brutalement la tasse sur la table ce qui fait taire tout le monde, ils le regardent tous d’abord intrigués puis embêtés. Ils s’était un peu emballé quand même et Stan avait osé déballer sa vie sans lui demander son avis.

 

- Et après tu te demandes pourquoi je ne me confie pas, murmure Kendrian

- On est entre nous Kendri prends pas la mouche. Et puis après tout tu pourra emmener Milan ce soir.

- Une autre fois. Je vais rentrer.

- Je viens avec toi. Salut les filles !

Stan écrase rapidement sa cigarette et rattrape Kendrian qui avançait presque aux pas de course.

- Hé je suis désolé si ça t’as gêné mais, je leur dis tout à elles. Je pensais pas que c’était un secret.

- Rien n’a encore commencé et toi tu veux déjà le crier sur tous les toits !

- Et alors de quoi t’as peur ? A un moment donné faut se lancer sinon ça ne sert à rien !

- J’avais peut être pas envie d’en parler tout simplement !

- Attends là je te comprends pas, tu veux vivre ton amour mais tu veux pas le dire à tes amis ?

- Le dire c’est une chose ! Devenir un sujet de conversion s’en est une autre !

- Mais bordel Kendri ! Tu oses ensuite dire que c’est Milan qui ne s’assume pas.

- C’est pas une raison pour débattre sur ma vie amoureuse.

Stan arrête la course Kendrian pour le faire se retourner.

- Qu’est-ce que tu crois Kendrian ? Que Milan va s’envoler sur un coup de tête ? Ca ne se passe que dans les filmes ça ! Il t’as déclaré son amour c’est pas pour te planter un couteau dans le dos ! Fais un peu confiance à ceux qui sont autour de toi et arrêtes de te prendre la tête. Rigoles, souris ! Profites des petites instants de plaisir bordel ! Je te jure tu me les gonfles Kendri à toujours pleurer dans ton coin ! Reposes toi sur nous un peu. Ca peut te réussir après tout…

 

            Un ange passe, le regard de Kendrian attentif, perdu, prêt à sombrer dans une millier de question. Sa folie allait l’enterrer, ses peurs, ses déceptions passées prenaient le dessus et il n’avait plus confiance en sa bonne étoile. Méfiant de tout ce qui pouvait lui arriver de bien il se méfiait même de ceux qui tentaient de le faire sourire. Il avait besoin de se reposer, il avait besoin de son congé, il fallait qu’il lâche son sac de brique sur les épaules de quelqu’un d’autre…Brusquement il se laisse tomber dans les bras de Stan. Il a besoin de se laisser porter…juste un peu.

 

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Voilà une suite de la dernière j'espère que ca va vous plaire, le prochaine chapitre sera un peu plus consacré au couple je vous le promet :D

 

Bisous

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Lundi 10 mai 1 10 /05 /Mai 13:43

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                Là en pleine rue, deux hommes se serrant l'un contre l'autre. L'un paraissait plus amorphe, presque endormi, le visage fermé, les paupières lourdes sous le poids de la réalité. Il se redresse lentement s'écartant des bras réconfortant de Stan.

 

- Je vais voir Milan...

- Demain au Tross ? Demande joyeusement Stan

- D'accord.

 

               Kendrian continue son chemin dans le sens inverse de son ami, encore déboussolé, se laisser aller l'avait totalement sonné ! Il avait l'impression d'avoir reçu un violent coup de massue, au bord de l'évanouissement il marchait jusqu'à la maison de son Milan. C'était nouveau pour lui mais étrangement il se sentait mieux, un peu mieux. Il pouvait faire confiance à Stan mais ça sera difficile de parler alors qu'il ne l'a jamais fait. Vivra-t-il comme les autres ? Si il avait un ami comme les autres ? Peut être, il veut tenter l'expérience.

                Il arrive devant la grande maison, il s'arrête devant le portail l'esprit brumeux, ses pensées se bousculent et se mélangent. Il se secoue un peu latête pour reprendre constance, il saisit son téléphone et fixe intensément la fenêtre de la chambre de Milan. Les volets étaient ouverts, il était peut être encore là à l'attendre. Deux sonnerie pas de réponse, il entends presque les secondes s'écoulées. Le répondeur. Pas de Milan à l'autre bout, juste sa voix pré-enregistrée, Kendrian raccroche sans quitter des yeux la fenêtre, il regarde autour de lui n'apercevant pas la voiture du beau brun ténébreux. La morosité l'accable à nouveau, il avait tellement envie de le voir, de le serrer dans ses bras ! Est-ce que Stan avait raison ? Ou ses peurs étaient elles bien fondées ? Il avait eut ce qu'il voulait après tout, il était peut être reparti sans se soucier du vide qu'il allait laisser derrière lui et de l'âme en peine qui allait à nouveau sombrer dans la mélancolie. A nouveau ce n'était plus son corps qui patientait comme un idiot devant un portail mais celui de sa mère, devant la porte d'entrée chaque matin, chaque soir, que son mari ne franchissait plus.

              

- Kendrian ?

- Mon petit Kendrian !

 

             Il sursaute comme un garçon prit en flagrant délit, Milan et sa mère étaient juste derrière lui chargés de sacs plastiques. La mère de Milan était tout heureuse de le voir comme si sa fille ne l'avait pas encore informé de leur rupture, Milan lui tirait une autre tête. Plus inquiet, plus surpris, les larmes naissantes de Kendrian lui compressaient la poitrine.

 

- Tu vas pouvoir nous aider mon garçon ! Tiens !

 

              Kendrian réagit et attrape quelques sacs. Il s'était inquiété pour rien, ils étaient tout simplement parti faire quelques courses. La mère de Milan se presse pour venir leur ouvrir la porte, les deux hommes déposent les sacs sur la table de la cuisine suivit de la femme de la maison qui referme la porte derrière elle en sifflotant.

 

- Tu es venu sans Eileen ?

- Euh oui. Elle est sans doute partie réviser avec des amis.

- Ah d'accord. Et tu te sentais seul, tu as de la chance Milan est rentré hier !

- Viens. On montes à l'étage maman, dit Milan en tirant Kendrian par le bras

 

                Kendrian n'eut même pas le temps de protester qu'il était déjà jeter dans la chambre, Milan referme la porte derrière lui et s'approche pour le prendre soudainement dans ses bras. Ses bras autour de ses épaules, la tête contre son cou, les mèches de cheveux qui chatouillent la joue de Kendrian encore sous le choc.

 

- Je suis pas doué pour réconforter les autres, mais je veux que tu m'expliques.

- Il n'y a...

- Ne me mens pas Kendrian. Jamais.

 

                  La voix sourde de Milan s'éteint et le coeur de Kendrian s'emballe. Ces douces paroles, cette douce chaleur lui embaument le coeur, il ne peut s'empêcher de pleurer et de serrer son Milan contre lui. Il répond à son étreinte se mordant la langue pour évite de céder aux sanglots. Lui qui voulait atteindre le bonheur il ne voit pas comment il pourrait être plus heureux. Et en même temps il a mal au coeur, comme si on lui enfonçait un pique dans la poitrine, c'est une douleur horrible qui se mélange à l'amour qu'il ressent. Un sentiment bien étrange, un sentiment particulier qu'il ne pourrait définir avec des mots.

 

- J'ai eut peur....,lâches Kendrian la voix tremblante, peur que tout n'était qu'un rêve. Peur que tu sois parti sans te soucier de moi. J'ai eut peur de te perdre à nouveau.

Il se sent tellement bien lorsqu'il lui parle.

- Imbécile. Milan se redresse. Je te promet que je ne m'enfuirai plus. Il dépose ses mains sur les joues de Kendrian. Je t'aime Kendrian, je ne le dis pas à la légère, je t'aime vraiment.

 

             Doucement ses lèvres s'approchent et scelle le serment qui les unis. La promesse d'un homme dans un ultime baiser. Kendrian se laisse porter par la douceur rare dont faisait preuve Milan, c'était un homme nouveau qui lui faisait face. Un homme qu'il aime encore plus chaque instant, à chaque fois qu'il l'entend. Il pourrait rester là pendant des heures à l'écouter murmurer des mots doux qu'il ne s'en lasserai pas.

              Ils s'écartent l'un de l'autre, Milan souriant le fixe sans relâche et Kendrian qui reste muet profitant de cet instant éphémère. C'est la voix suraiguë d'Eileen qui les fait brutalement agir, ils se détachent brusquement l'un de l'autre un peu paniqué ne sachant pas comment réagir.

 

- JE SUIS RENTREE ! Elle hurle

 

              Kendrian ouvre la porte et sort à la va vite, dévalant les escaliers tellement rapidement qu'il manque de se cogner contre sa meilleure amie en bas de l'escalier. Surprise elle cligne plusieurs fois des yeux avant de se jeter au cou de Kendrian pour lui déposer un baiser bruyant sur la joue.

 

- Kendri, je savais pas que tu étais là, dit elle en lui faisant un clin d'oeil

Qu'est-ce que ça signifiait ?

- Tiens voilà la naine, grommelle Milan en descendant tranquillement les escaliers.

- UN TROLE DANS LES CACHOTS !

- Eileen..., soupire sa mère avec le sourire

 

               Son visage rayonne, elle éclate de rire, Kendrian tente tant bien que mal de déceler un semblant de mensonge dans son rire, dans ses doux yeux sombres. Rien, pas même une once de tristesse. C'est impossible, il était persuadée qu'elle serait abattue, qu'elle aurait été incapable de sourire ainsi devant les deux personnes qui l'ont fait souffrir. Elle est presque comme d'habitude, en fait elle est même totalement aussi enthousiaste que d'habitude.

 

- Souris un peu Kendri ! Aujourd'hui est un grand soir.

- Que t'arrive-t-il ma puce ? Demande la mère

- Ma demande pour partir en Australie a été acceptée !

- QUOI ? S'écrie Milan

 

                 Kendrian reste sur le cul, c'est le tire d'un fusil qu'il entend, non ? Il est totalement paralysée, immobile, le visage figé sur une expression naturelle mais ses yeux grands ouverts trahissent sont étonnement. Il n'était même pas au courant qu'elle avait fait cette demande ! Quand a-t-elle fait ça ? Quand a-t-elle voulu partir loin d'eux tous ? Avait-elle compris depuis longtemps que Kendrian ne l'aimait pas autant qu'elle ? A-t-elle fait la demande ce matin voulant s'enfuir d'ici lui rappelant trop quel enfoiré il avait été avec elle ?

 

- Comment ça ? Lui demande Milan intrigué

- Il y a quelques jours j'ai fait ma demande pour partir dans une école australienne. Ca toujours été mon rêve de partir à l'étranger, d'aller étudier à l'étranger !

- Je suis contente pour toi ma chérie mais...L'appartement ? Demande la mère suspicieuse

- Kendrian payait déjà tous les frais il s'en sortira tout seul. N'est-ce pas Kendri ?

- Je parle de votre couple ma chérie !

 

             Le silence tombe comme un coup de marteau, l'esprit de Kendrian a déjà quitter depuis longtemps la terre ferme, il était resté bloquer à "partir en Australie", voilà qu'on le tire brutalement pour faire face à cette bombe. Qu'allait elle dire ? Eileen perd son sourire et regarde les deux hommes de la pièce fixement.

 

- Maman, j'ai quitté Kendrian ce matin. Nous deux ce n'était plus possible étant donné que j'allais partir. Et puis au fond nous étions plus des amis que des amants tu sais. N'est-ce pas Kendrian ?

Pourquoi est-ce qu'elle lui pose des questions ? Il n'arrive même pas à articuler un mot !

- Quoi qu'il en soit ce ne sont pas tes affaires maman chérie. Nous nous aimions par réellement. Mais on reste amis !

 

            Elle affiche un grand sourire, fière de son mensonge sa mère abdique et lui rend son sourire. Elle revient sur Kendrian qui est encore déconnecté, ce regard compatissant venant de la mère d'Eileen renforce sa honte.

 

- Bon on va fêter ça !

 

             Les deux femmes partent dans la cuisine laissant seul les hommes, Kendrian se ressaisit, il analyse ce qu'il vient de se passer. Il ne peut nier qu'il a l'impression d'être coupable du départ d'Eileen, elle s'est peut être sentie obliger de s'en aller parce qu'il lui a fait trop mal mais ce n'est pas non plus le centre du monde, elle part peut être parce qu'elle l'avait réellement prévue. Qui sait ? Au finale c'est une bonne nouvelle pour tous les deux, elle va refaire sa vie loin de ses anciens soucis tout en restant en contact avec lui et lui pourra aimer Milan sans se sentir honteux.

              C'est une aubaine...Oui une aubaine...

 

- Tu vas t'en remettre ? Lui demande Milan en posant sa main sur son épaule

- Sûrement.

- Elle a besoin d'air pour revenir à nouveau vers toi comme une amie. Nous aussi on a besoin d'air.

- Tu as raison.

 

               La soirée n'est pas festive pour tous, mais grâce à Eileen, Kendrian reprend peu à peu son humeur naturelle. Elle tente tant bien que mal de lui faire comprendre qu'elle ne lui en veut pas, il s'obstine à vouloir penser le contraire mais à la fin c'est elle qui gagne car elle lui arrache un semi sourire. Kendrian n'est pas à plaindre, il réalise enfin son rêve, tout n'est peut être pas comme il l'avait espéré mais il est enfin avec Milan, Eileen et lui ont à nouveau cette même complicité même si il y a encore beaucoup de réserve. Tout va dans le bon sens, les mauvaises nouvelles de cette semaine disparaissent peu à peu au son du rire de Eileen. Encore et toujours elle.

               La honte, la culpabilité fait place à la tristesse, cette échantillon du bonheur qu'il pourrait avoir avec sa meilleure amie à ses côtés comme avant le rend nostalgique, il sait maintenant le vide qu'elle va représenter. Il sait que lorsqu'elle serra loin il se sentira seul. Milan est là, heureusement ! Mais sa relation avec Eileen est particulière, unique, il n'avait jamais profiter de chaque instant qu'il passait à ses côtés, il le regrette amèrement. Il ne peut alors qu'espérer, qu'elle lui reviendra très vite.

 

- Oh j'ai trop bu pour rentrer ! Je vais dormir ici je pense, dit Eileen en se couchant sur le canapé.

- Parles moins fort, maman dort ! Lui dit Milan

- Je vais rentrer. Dit Kendrian

 

          Kendrian se fait agripper par le regard de Milan, ce fut presque instantané ! Plus fort que si il était tiré par le bras. Eileen sourit d'amusement, elle ferme les yeux de fatigue.

 

- Milan n'a qu'à t'accompagner. Il fait froid pour rentrer à pieds..., Elle murmure avant de s'assoupir

 

             Il n'en fallut pas plus pour que le sommeil l'emporte, sa voix s'est éteinte à mesure que ses paupières se fermaient. Milan et Kendrian la regardent, il n'est pas improbable que leur pensées se recoupent. C'est une fille étrange mais incroyable. Incroyablement forte.

 

- J'espère qu'elle sera heureuse. Laisse échapper Milan

 

                 Kendrian s'en approche et porte le corps endormi de son amie jusqu'à sa chambre, il la dépose et la couvre dans la pénombre. Lentement il s'approche pour déposer un baiser sur son front, comme il l'a toujours fait. Il repart non pas sans peine, il descend les escaliers sans faire de bruit et revient dans le salon le visage terni.

                Milan se lève et s'approche de lui, il frôle sa main avec ses doigts et essuie cette petite larme solitaire qui sillonnent la joue droite de Kendrian. Il dépose un baiser sur ses lèvres, un baiser plein de tendresse et relève son regard glacé. Il n'avait jamais remarqué à quel point il était beau lorsqu'il avait ce regard de détresse, cette moue de tristesse. Une beauté qui le laisse sans voix, une beauté cruelle car elle est la représentation de sa souffrance.

 

- Je suis foutu..., Murmure Milan

Kendrian ne comprends pas.

- Comment as-tu réussi à me faire fondre comme ça ?

 

             Il pouffe un petit rire, tout en s'approchant de ses lèvres, il porte un regard plus espiègle.

 

- C'est un secret. Dit il en lui volant un baiser. On rentre ?

- On rentre.

 

             Nul doute que cette nuit ils ne dormiront pas beaucoup. La lumière n'aura même pas besoin d'être allumée qu'ils se sauteront déjà dessus à peine la porte ouverte. Kendrian la fermera avec le pieds pendant que son amant lui arrachera ses habits, ils trébucheront sur un petit meuble, la lampes qui étaient dessus se brisera sur le sol mais le vacarme ne les fera pas s'arrêter. Avide de leurs bouches, de leurs langues, il sera même difficile de se détacher pour respirer, Kendrian poussera violemment Milan sur le lit et lui dévorera le corps entier. Cette bien dans cette sensation de renaissance et de renouveau que la main fine de Kendrian fermera la porte de la chambre à clés.

 

_____________________________________________________________________________________________

 

Et non pas de lemon ! Niark

Vous aurez l'occasion d'en avoir d'autre ! Je suis désolé si Milan et Kendrian n'était pas assez seul. Il me fallait que je traite le cas "Eileen". J'avais prévu dés le début de la faire partir mais je savais pas trop quand le faire. Finalement c'est mieux que ça soit maintenant comme ça Kendrian va réellement refaire sa vie !

Manque plus que Milan assume sa sexualité...C'est pas gagné...

En conclusion encore beaucoup de problème en perspective !!!

HIHI

GROS BISOUS A MES LECTRICES CHERIES JE VOUS AIME !!!!!

 

spéciale dédicace à Vera qui a réclamé la suite de cette histoire :p

 

Prochaine chapitre : DS 3 je pense...

 

 

            

 

 

 

 

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mardi 8 juin 2 08 /06 /Juin 00:01

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              Le soleil brillait fort, le bois verni reflétait le visage de Kendrian. Penché sur le cercueil, habillé avec un costume de rigueur il pouvait entendre les feuilles frémir sous la brise du vent. Les quelques passants n'étaient que des oiseaux qui n'avaient nullement conscience du lieu, ni du silence mortuaire qui y régnait. Comme l'un de ses moineaux Kendrian avait également perdu la conscience du temps, de la réalité et tout ce qui pouvait l'entourer. Inexorablement attiré par le reflet du cercueil, son propre reflet. Le sentiment qui se dessinait sur son visage était indefinissable. Indifférence, tristesse, soulagement, mélancolie, morosité. On pouvait y lire ce que l'on voulait.

               Le prêtre était parti depuis longtemps, les funérailles furent de courtes durée puisqu'il n'y avait grand monde. Kendrian était le seul à y avoir assisté, il n'avait personne à prévenir, il n'avait personne à contacter. Il avait strictement refusé que Milan ou qui que ce soit l'accompagne à son enterrement, après tout personne ne la connaissait. Sa mère, il n'y avait que les bouteilles qui la coutoyaient jours après jours pas une amie, pas de famille, pas de mari, juste un fils qui ne pouvait pas refuser de s'occuper au moins de sa mort.

                Au finale, il ne l'a pas incinéré, peut être qu'un jour quelqu'un viendra se récueillir sur cette tombe inconnue et solitaire au milieu des autres fleuries chaque matin. Sait on jamais, peut être que lui viendra à nouveau se souvenir de cette femme qui lui paraît soudainement bien seule.

                Il remet ses cheveux en place et respire un bon coup avant de regarder une dernière fois cette tombe de bois reluire avant d'être recouverte de terre.

                Des sentiments bien étranges au fond...Si quelqu'un venait à lui parler, il sait pertinement qu'il n'arriverait pas à lui répondre. La gorge serré il peut sentir sa voix bloquée au fond de son âme, il a besoin de silence de faire le vide et d'oublier ces quelques heures trop lourdes. Beaucoup trop lourdes pour lui.

                Une matinée plus longue que prévue, il ne pouvait s'empêcher de penser à elle alors qu'il marchait tranquillement les mains dans les poches dans une direction inconnue, les pas si proches du sol, le pied qui traîne, le pantalon de son costume ne lui allait tellement pas, beaucoup trop long, beaucoup trop large. Une sorte d'extraterrestre qui voulait bien faire. Mais tout ça avait si peu d'importance, il n'y sougeait pas une seconde, regardant l'ombre de son corps sur le bitum, perdu dans ses pensées et l'esprit bien loin de ce trottoir. 

                 Kendrian avait l'impression d'être totalement réveillé, enfermer dans un rêve, tout ça était tellement irréel, tellement floue qu'il n'arrivait toujours pas à y croire. Sa mère était définitivement partie, elle a quitté le monde des vivants, elle s'est suicidée. Elle est morte. Il l'avait tant de fois souhaiter, il se plaisait à croire qu'il existait un Dieu et qu'un jour il entendrait ses prières sourdes mais si puissantes. Il avait tant de fois imaginé la joie, le soulagement, le bonheur qu'il aurait ressenti lorsqu'elle aurait définitivement quitté cette terre mais au final, ses sentiments sont si loin de ce qu'il espérait. Certes il est soulagé mais cette émotion est couverte par une autre bien plus forte...Bien plus dense et plus humaine.

 

La tristesse.

 

- Je t'attendais...

 

               Kendrian relève le visage et croise le regard tendre de Milan, assit sur une chaise devant sa maison, devant une petite table de terrasse, accoudé sur son bras gauche il fixait Kendrian de ses yeux noisettes. Ses fins cheveux noir au gré du vent, ses fines lèvres à peine entrouverte. La voix de Milan l'avait réveillé, le bruit de la végétation, de la ville, des voisins revenaient peu à peu à la surface et Kendrian sortait de sa léthargie.

 

- Ce costume ne te va absolument pas, se moque amicalement Milan

- C'est un vieux costume que mon père avait laissé. Répond Kendrian en regardant dans sa veste

 

              Il laisse à nouveau retomber ses bras le long de son corps comme si ils étaient trop lourd à porter et ouvre le portail dans une nonchalance presque pathétique, il se laisse tomber sur la chaise en face de Milan et soupire comme si il avait vécu l'enfer. Il se sentait pas aussi fatiguer à la fin d'une dure journée de travail.

 

- Les regrets ne servent qu'à gâcher le présent. Lui dit Milan avec un léger sourire qui se voulait réconfortant.

 

              Kendrian reste muet comme une tombe, incapable de parler, incapable de se laisser aller même devant son amant. Lui parler de quoi après tout ? Il n'y a plus rien à dire, plus rien à faire. Sa mère est morte et il n'y est pour rien elle s'est suicidé pourtant tout son être le juge coupable. Coupable de ne pas avoir encore essayé de lui tendre la main. Avait-il un jour réellement essayer ? Certes il lui avait mainte et mainte fois pardonner lorsqu'elle lui jurait d'arrêter de boire, il la croyait. Et après ? L'a-t-il une seule fois aider à s'en sortir ? Lui a-t-il une seule fois sourit pour lui redonner courage ? Inutile de répondre. Mon dieu qu'il se sent lâche, coupable, indigne ! Sa mère est morte et il n'a rien fait pour l'en empêcher. Que se serait-il passible si il avait été un fils comme les autres, si il lui avait réellement pardonner et qu'il l'aurait soutenu dans les moment durs ? Aurait-elle finit par arrêter ? Aurait-elle oublier son mari, son amour qui est partit loin d'eux ? Aurait-elle été une mère comme il l'a toujours secrêtement souhaité ?

                Dieu seul le sait et c'est ça le plus triste...

 

- Je vais rentrer chez moi, dit il brusquement

- Tu ne changera jamais Kendrian, toujours à vouloir tout subir, seul.

- Désolé.

 

              Kendrian se relève et s'apprête à partir mais Milan ne l'entends pas de cette oreille, il le retient le coeur battant. C'était comme si il n'allait plus jamais le revoir, pourquoi cette douloureuse sensation ? Il l'a vu tant de fois éprouver seul toute sa douleur sans jamais en parler mais au fond il n'avait pas le droit de s'en mêler. Aujourd'hui ses sentiments sont différents, il s'étonne même à vouloir tout connaître de lui, la moindre émotion. Il a peur que si Kendrian ne s'ouvre pas un peu tout va s'effondrer. Ce garçon devenu un homme continue de tout garder au fond de lui, il continue à vouloir épargner son entourage car c'est plus par inquiétude de faire souffrir les autres que par égoïsme qu'il ne parle pas. C'est plus un traumatisme, une éducation qui a mal tournée qui le verrouille totalement du monde.

              Milan fixe inlassablement le dos de Kendrian, celui ci ne daigne pas se retourner même si la chaleur de la main de son amant lui serre le poignet, même si le regard inquiet et impuissant de Milan lui fait presque mal au coeur. Il aurait trop honte, trop honte de montrer ses yeux larmoyants. Alors Milan le lâche, que lui restait-il à faire ? L'obliger à parler ? Le forcer à s'exterioriser ? Pour obtenir quoi ? Un garçon en larme, un garçon qui retombe en enfance et qui se rend compte que sa vie a été jusqu'à présent que déception sur déception. Lorsqu'on a fait le bilan, on se rend compte qu'on est bien seul au milieu de tout le monde.

               Sans pouvoir rassurer Milan, Kendrian sans va sans dire un mot. Le gorge serrée incapable de laisser échapper un mot de réconfort pour celui qu'il aime. Il prie pour qu'il lui pardonne d'être faible, d'être si solitaire. C'est presque en courant qu'il atteint un arrêt de bus et c'est seulement vingt minutes plus tard qu'il se retrouve chez lui, il ouvre la porte si rapidement qu'il fait sursauter sa colocataire, colocataire qui n'était pas censé être là puisqu'elle était partie vivre chez une amie le temps de préparer son voyage. Le souffle coupé, les larmes au bord des yeux, paralysé face à l'inévitable il ne se retient plus. Son corps cède et il s'écroule sur ses jambes trop faibles pour supporter un tel fardeau, pour supporter un tel poids, il s'écroule pleurant aussi fort qu'un enfant, un cri tout droit sorti de ses tripes, de sa poitrine, de son âme.

 

- Kendri...

 

              Eileen s'est jetée littéralement sur lui à la minute où il a hurler de douleur, elle s'est jetée comme elle fait à chaque fois pour le serrer contre elle aussi fort qu'elle le peut. Elle n'arrivera jamais à calmer sa peine mais elle tentera une dernière fois de faire sécher ses larmes. Comme pendant ses quatre dernières années, ses quatre plus belles années.

 

- Calmes toi Kendri...

 

             Il n'a rien fait pour l'aider ! Il n'a rien fait pour l'obliger à s'en sortir ! Il n'a rien fait pour s'aider lui même ! Il n'a rien fait pour retenir son père ! Il l'a tué ! Cette saloperie d'alcool l'a tué ! Cet homme qui lui sert de père l'a tué ! Il savait qu'en partant il sombrerait encore plus dans l'alcool ! Il savait que Kendrian serait seul ! Il savait qu'il allait tuer toute sa famille en partant comme un lâche ! Et elle est morte...Morte sans aucun espoir, morte seule, sans rêve, sans remord, juste la peine qui l'a engloutis avant d'attacher la corde. Il la hait, il se hait profondement, il hait encore plus son père car au final, rien se serait arrivé si il était resté. 

              Les cris s'atténuaient, les larmes cessaient peu à peu de couler puis au bout de quelques minutes son dos n'était plus secouer de spasmes, il retrouvait son souffle complètement sonné. Comme si il avait fumé un gros pétard et que son corps entier n'était qu'une masse informe de chair sans aucune volonté, les yeux gonflés il se relève avec l'aide d'Eileen pour se coucher sur le canapé. Ailleurs, à nouveau calme mais anesthésié.

              Il s'endort lentement, avec l'image de son père affalé sur sa chaise, le visage entre les mains les larmes goûtaient sur son menton.

 

              Une odeur familière le tire de son sommeil réparateur, il peut reconnaître se parfum entre mille, cette fragrance si naturel qui lui fait fondre le coeur. Difficilement il ouvre un oeil pour se rendre compte que juste au dessus de son visage celui de Milan est endormit, poser sur son bras. Kendrian a la tête posée sur ses jambes, il n'a même pas senti qu'on l'avait déplacé tant il avait besoin de dormir. Très vite c'est l'absence de Eileen qu'il remarque et se doute bien qu'elle est à nouveau partie chez sons amie. Elle a bien prit la peine d'appeler Milan avant de s'enfuir.

             Hypnotisé par le doux visage de son amant penché sur lui, Kendrian n'ose pas faire un seul mouvement, il a bien trop peur d'interrompre cet instant où il peut le comtempler sans aucune gêne, sans aucune retenue. Il effleurer les doux traits, les formes ses joues, de son nez, de ses lèvres. La ligne continue de son cou, ses cheveux un peu trop long lui chatouillant la pointe du nez. Il risque de se réveillé avec une douleur horrible dans le bras, il en rit d'avance. 

             C'est trop tentant, Kendrian n'arrive pas à se retenir et tente une approche timide pour carresser son visage, pour retrouver le contact de sa peau. A peine a-t-il poser ses doigts qu'un frisson lui parcourir l'échine, la sensation est si agréable qu'un sourire s'étire sur son visage, un sourire incontrôlable. Milan commence à ouvrir les yeux mais Kendrian ne s'en rend pas compte et c'est avec soulagement qu'il remarque le beau sourire qui illumine Kendrian. Il s'attendait presque à s'occuper d'un mourant.

 

- Bonsoir, murmure Milan

 

             Kendrian perd son sourire et vire au rouge pivoine. Il retire lentement sa main mais Milan la ratrappe pour la plaquer à nouveau sur le coin de ses lèvres. Il y déposer un baiser avant de lui caresser le revers. Kendrian déglutit, son coeur s'emballe, il n'a plus aucune envie de retirer sa main, ce picotement sur la pointe des doigts le fait frissonner. Amoureusement, Milan relève ses yeux noisette pour croiser le regard clair de Kendrian, il s'approche alors délicatement de son visage un léger sourire sur les lèvres pour l'embrasser tendrement. Kendrian aimerait que cet instant dur une éternité, que son Milan reste aussi doux qu'il l'est maintenant, que tous ses problèmes disparaîssent et qu'ils restent ainsi bloquer dans le temps.

 

- Je suis content d'être là. Dit il comme si il avait lu les pensées de Kendrian.

- Je suis heureux que tu sois là, lui répond Kendrian. Pardon pour...

- Pas la peine ! L'interrompt Milan, je comprends. Si on allait manger ?

- Où ça ?

- Dans une pizzeria par exemple !

- J'aime pas les pizza.

- T'es vraiment spéciale toi..., sourit Milan

 

             Kendrian se relèvent et s'assoit sur le canapé, dos à Milan, le temps de s'étirer puis il se se met debout pour lui faire face.

 

- Un mexicain ? Lui demande Kendrian

- Ca marche. Tu aimes les choses pimentées ?

- Oui, beaucoup, je me fais parfois des sandwich avec des piments rouges et de l'huile d'olive.

- Ah quand même ! T'as d'autre surprise dans le même genre ?

- Je suis allergique au kiwi mais c'est mon fruit préféré alors j'en mange quand même.

- C'est pas dangereux ?

- J'ai plein de boûtons après.

 

               Il l'avait dit avec une telle innocence que Milan explose de rire, un véritable rire de joie et Kendrian se rend brusquement compte que c'est la première fois que Milan rit de cette façon...C'est le première fois que Milan est réellement heureux...

 

- Tu me reproches de jamais parler de moi mais toi non plus tu ne parles pas de toi. Lui dit Kendrian

- Qu'est-ce que tu racontes ? Tu connais déjà tout de moi.

- Non, je ne sais pas ce qui te fais mal...

Le sourire de Milan s'efface peu à peu.

 

- Plus rien ne t'en fais pas...Grâce à toi.

 

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ooooooooooooooh mais que cache Milan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mardi 6 juillet 2 06 /07 /Juil 01:41

 

Découvrez la playlist blabla avec Leonard Bernstein;New York Philharmonic

 

 

" Tu es un être immonde..."

 

                Milan se redresse en sursaut, il s'était assoupi sans s'en rendre compte sur son canapé. La télé allumée eut l'effet d'un véritable somnifère, il se frotte le visage pour effacer les dernière traces de fatigues et se lève lentement pour s'étirer. Cela faisait tellement d'année qu'il n'avait plus penser à elle...

                 Il quitte le salon pour rejoindre la cuisine, une odeur alléchante s'en dégageait et en retrant dans la pièce on pouvait admirer une femme cuisinant avec amour un plat délicieux. De long cheveux noir, une peau laiteuse, Eileen en était son exacte réplique, ne peut s'empêcher de penser Milan. Contrairement à lui qui avait des cheveux bien plus clair et une peau bien plus halée. Si les différences ne s'arrêtaient que là.  

                  Fiona était une femme des plus tendre, le stéréotype parfait de la ménagère à la maison, aimante et douce, rien chez elle ne laissait paraître une quelconque colère même quand celle ci était face à une situation qui la déplaisait. Au fond cela ne relevait même plus de la gentillesse mais de la soumission à la vie. On pourrait croire qu'elle est plus raisonnable car ainsi elle accepte son destin, pour Milan elle était vide. Vide de sens, il était intimant convaincu que ce n'était pas une qualité que de se laisser aller à son destin mais de la lâcheté. Pourtant il ne pouvait qu'admirer cette lâcheté car elle semblait tellement heureuse ainsi.    

 

- Quand est-ce qu'on passe à table ? Lui demande Milan adossé au chambranle de la porte

- Dans quelques minutes. Tu veux bien mettre la table ? Sort une assiette de plus s'il te plaît.

- Eileen vient manger à la maison ?

- Non, lui sourit sa mère, ton père rentre ce soir de son voyage.

 

                  Son coeur manque un battement, il se ressaisit tout aussi rapidement et pose les assiettes en douceur sans trop réfléchir, l'esprit occuper par des pensées bien plus tortueuses. 

                  Son père n 'a jamais vraiment été quelqu'un de très présent et ce durant toute sa jeunesse également. Ce n'est pas un grand homme d'affaire, il est simplement passionné par le monde, les cultures, les hommes, la nature. Il n'aime pas tellement rester au même endroit plus de deux semaines, le voyage c'est sa vie, l'écriture est sa passion et son métier. Mais comme à tout homme il lui faut un repère, un point de départ, une maison où l'on sait que l'on saura toujours accueillit chaleureusement.

                    " Un grand journaliste ! " Disait Fiona. Un journaliste plus amoureux des paysages que de sa femme, plus attaché à sa liberté qu'à sa famille. Un journaliste qui restait au final un inconnu pour Milan même après tant d'années à ses côtés, pouvait il réellement l'appeler papa ? Il le devait, par respect, par évidence. Milan était quelqu'un qui restait droit, plein de principe et de convictions, sa maturité surpassait sa rancune. Eileen elle même n'en tenait pas rigueur à son père même si elle laissait transparaître un peu plus sa peine lorsqu'il était absent. Fiona avait toujours apprit à ses deux enfants à ne jamais faire de reproche à leur père car c'est lui qui rammenait l'argent à la maison et que quoiqu'il arrive il restait leur père et ils lui devaient respect et amour.

                      Devoir respect et amour. C'était là le résumer de la vie de Milan. Ressentir respect et amour, c'était une autre histoire, une autre vie, pas la sienne.

 

- Tout va bien Milan ? S'inquiète sa mère

Hein ?

 

                    Il relève la tête. Il s'était assit après avoir mis la table, la tête entre ses bras, perdu dans les méandres de son esprit. Il ne savait pas exactement combien de temps il était resté ainsi à penser, peut être cinq ou dix minutes, peut être plus. Sa mère s'inquiétait toujours pour rien, il lui avait semblé un peu ailleurs, ce qui arrivait de plus en plus souvent à son fils. Ce n'était pas son genre de réfléchir ainsi, d'être autant préoccupé, Milan était plutôt quelqu'un de simple. Un garçon très intelligent plein de qualité et de sérénité, en tout cas envers elle et Eileen. Avec son père ce n'était pas la même chose, lorsque Ralph était là, Milan devenait plus froid que jamais. Ils ne restaient jamais bien longtemps dans la même pièce. S'entendait il mal avec son père ? Non, c'était encore plus profond, plus ancré dans leur sang et leur mémoire. Ils s'aimaient mais loin  l'un de l'autre.

 

                    Le bruit de la porte d'entrée coupe le silence, Milan croise le regard de sa mère, elle soupire de soulagement et arque le plus beau des sourire pour accueillir son mari comme il se doit. Le bruit de la valise parvient aux oreilles de Milan, il sent des chaînes serrer son coeur et son corps, tout sentiment s'écoulait de lui comme les fins grains du sablier à mesure que son esprit se rendait compte de la présence du patriarche.

                     Les pas sourds et bruyants à la fois des grosses bottes de pluie martèlent le sol jusqu'à la cuisine, la boue à recouvert le parquet de l'entrée mais il s'en fichait éperdument, il avait trop l'habitude de vivre dans des bâtisses surplombé de terre et de poussière.

                      Ralph se précipite sur sa femme et l'enlace avec force, elle laisse échapper un petit rire de joie avant qu'il ne dévore ses lèvres, tant de mois sans sentir la chaleureuse étreinte de son épouse. Le plus souvent, il réserve ces élans d'affection pour leur intimité personnel mais là c'est plus fort que lui, il en a rêvé nuit et jours, et n'a pas eu la patience d'attendre d'être seul avec elle. Tant pis pour les autres, tant pis pour son fils.

 

- Comme tu m'as manqué mon amour, lui murmure l'homme aux larges épaules

 

                     Carré, le visage creusé par les années certes mais toujours avec autant de cheveux. Certains adolescents étaient plus dégarnis que lui, une chevelure si ample qu'il se battait constamment avec pour les coiffer le matin.De belles boucles d'un brun clair encadrait son visage, des yeux sombre mais une peau aussi blanche que celle de sa femme. Milan ne pouvait nier sa ressemblance physique avec son père en revanche, le contraire aurait été problématique pour le bien de la famille. Le contraire aurait été possible mais Milan ne l'a jamais souhaité.

                     Le grand brun tourne ses yeux ridés en direction de son "grand gamin", il n'a pas changé. Le regard indifférent que Milan pose sur son père reste le même et Ralph doute qu'un jour il vient à changer. Milan se dresse, en une seconde se fut un autre visage qu'il arbore, une expression presque tendre. Un sourire aussi large que possible, un regard mielleux et se voulant attendrissant il s'approche de son père pour le prendre dans ses bras. Ralph joue le jeu, pour les apparences, pour se sentir bien car au fond aucun d'eux n'a réellement envie de cette étreinte factice entre un père et un fils. Pour le bien de la famille et peut être, quelque part, pour se rassurer.

 

- Alors tes études ? Comment se portent elles ?

- Plutôt bien.

- Quand est-ce que tu reprends les cours ?

- J'ai déjà passé mes examens papa. Alors en septembre.

Fiona dépose un plat fumant sur la table de la cuisine.

- Allons on arrête de parler boulot ! Mangeons pendant que c'est chaud.

 

                 Qu'ils aimaient la voir aussi heureuse, si enjoué. Certes elle l'était toujours mais jamais sans un soupçon de tristesse, elle arrive à garder la face devant les autres, son mari est absent et alors ? Au fond elle ne serait que plus malheureuse si elle ne se répétait pas sans cesse que ça n'avait pas d'importance. Elle aime son mari. Elle l'aimera toujours et ça les hommes de la famille l'ont bien compris. Ralph se rendait il compte du courage de sa femme ? Un peu mais il préférait ne pas y penser, c'était mieux ainsi.

                 La conversation ne cesse pas pour autant, les hommes continuent de parler entre eux, plus pour éviter de laisser s'installer le silence que pour partager un réel intérêt, Ralph est toujours celui qui parle le plus, Milan ne fait que lui répondre, Fiona en bonne femme soumise n'intervient que pour leur demander si ils ont encore faim. La fin du repas s'achève par un petit café prit entre adultes, Milan quitte la table et monte dans sa chambre sans oublier d'embrasser sa mère.

                  Au moment de monter les escaliers il se tient au mur, perdant brusquement l'équilibre, quel comédien il pouvait faire. Etre obligé de jouer un rôle dans sa propre famille, comme c'est pathétique. Cette famille que Kendrian chéris tant, il n'a de cesse de lui répéter qu'il aurait aimer vivre dans la même chaleur. Milan se retient toujours de lui répondre " quelle chaleur ?", mais il lui aurait mentit, car oui sa famille est chaleureuse. Ses parents s'aiment, ils aiment leur fille et indéniablement aiment leur fils. Milan ne se sent pourtant pas à sa place et pour cause, il n'est pas censé vivre parmi eux, convaincu que si il n'avait pas été obligé de s'imposer  ils s'aimeraient vraiment, comme une vrai famille. 

 

- Je suis un être un immonde...

 

                Même si eux ne l'aimaient pas comme un fils, il pouvait se vanter d'avoir quelqu'un qu'il l'aime vraiment. Et Dieu sait qu'il a mis du temps à le comprendre.

 

- J'ai repris le boulot, lui dit Kendrian

 

                Milan, assit sur sa véranda reprend constance, il s'est à nouveau perdu dans les prunelles clair de Kendrian, d'un gris bleu assez hypnotisant.

 

- Vraiment ? Ta chef te laisse reprendre le travail ? Ça ne fait que deux semaines, tu aurais put prendre encore quelques congés.

- Je dois payer le loyer Milan. Et je n'aime pas rien faire de mes journées.

- Passer du temps ensemble c'est rien faire pour toi ? Le taquine Milan

- Tu m'as compris gros malin ! Je dois bien reprendre le travail un jour.

- Pas faux.

Kendrian se replace sur sa chaise en bois, qu'il pouvait détester ses engins de tortures ! Il préférait sans fois s'asseoir par terre.

- Tu vas te décider à me dire ce qui va pas ? Lui demande pour la énième fois son amant. 

 

              Milan cligne plusieurs fois des yeux, il retombe mollement sur sa main, appuyé sur la table, il hausse les épaules avant de lui rendre un sourire. Il s'inquiète pour lui, il n'aurait jamais imaginé le plaisir que cela pouvait lui produire. Quelqu'un qui s'inquiète pour soi, c'est presque trop bon lorsqu'on n'a jamais connu ce sentiment chez les autres. " Milan est débrouillard. " " C'est un génie, il est très indépendant ". " Il n'a besoin de personne, c'est un homme fort ! ". Pourquoi est-ce que tout le monde essayait de trouver des excuses pour se débarrasser de lui ? Il n'était pas si fort, pas si intelligent, pas si indépendant. Il était plutôt nul, seul, sans la moindre ambition. Il était simplement bon comédien.

 

- J'aime quand tu fronce ainsi des sourcils. Répond Milan.

 

               Kendrian arque alors son sourcils droit, Milan est un monstre incompréhensible, il est étrange, Kendrian n'y voit pas d'inconvénient. Bizarrement c'est un aspect qui l'attire énormément mais parfois il lui brûle les lèvres de savoir ce que ce monstre peut bien penser, ce qu'il peut bien ressentir. En sa compagnie il a, malgré tout, l'impression qu'il s'adoucit, plus le temps passe, plus il se laisse aller. Kendrian n'est pas du genre à obliger ou forcer Milan à se confier, bien au contraire, étant lui aussi quelqu'un de très discret il n'ira jamais lui tirer les vers du nez. Seulement depuis qu'ils ont enfin un début de relation, il meurt d'envie d'en savoir plus, ce qui ne lui ressemble pas. Stan serait le premier à lui dire " c'est normale ! ". Kendrian n'en fera rien pour autant, n'ayant pas tellement envie de raconter sa triste vie à Milan en échange de ses confidences mais plus il y pense plus il se rend compte que Milan en sait déjà beaucoup sur lui. Plus qu'il n'y paraît alors il a bien le droit à sa part aussi.  

 

- Dans un couple, se décide à dire Kendrian, la confiance est importante, je me trompe ? Je crois que si tu ne me dis pas ce qui te tracasse ça ne marchera jamais. Je sais pas comment te l'expliquer mais c'est ce que je ressens.

- Tu es un garçon qui marche plus sur l'instinct que sur la raison, pas vrai ? Je me demande si c'est parfois pas mieux. Lui dit Milan.

 

                Ils se regardent, restent à une certaine distance l'un de l'autre, après tout il ne sont pas officiellement ensemble, en tout cas pas pour les parents de Milan mais pas seulement, cette distance qu'ils s'imposent naturellement ressemble presque à un périmètre de sécurité " Si tu t'approches de trop près tu verra mon âme sombre, mes idées noires, mes défauts. Je suis une être immonde."

                  Kendrian inspire profondément.  

 

- Je ne vois pas en cas ça va m'avancer à savoir ce qui te travail car je ne pourrai sans doute jamais y remédier. Mais j'ai besoin de savoir, en fait, tu en as plus besoin que moi...Stan m'a appris au moins une chose tu vois (Kendrian arrache une petite feuille de la plante qui lui chatouille le bras) il m'a appris qu'on ne peut pas compter que sur soi (il joue avec sans regarder Milan)  il faut parfois savoir s'appuyer sur les autres. (Il la triture puis la jette un peu plus loin avant de reporter son regard perçant vers son amant) Laisse moi porter quelques briques qui t'appartiennent et tu pourra porter les miennes.

- Elles sont lourdes tu sais, sourit tendrement Milan comme un avertissement.

- Les miennes aussi. On ne sera pas trop de deux alors.

 

              Un pacte, un lien indéfinissable s'était tissé entre eux et pourtant il était aussi fragile que fort. Une union presque improbable pour deux êtres aussi brisés l'un que l'autre, pourquoi les histoires d'amour commencent elles toujours aussi mal. Milan se lève, pieds nus, il part vers l'entrée de la maison et récupère ses basket. Il revient sur ses pas et sous le regard médusé de Kendrian ouvre le portail. Il patiente le temps que Kendrian réagisse et finisse par le suivre. 

              Vers la centre ville, il se mêle à la foule, Kendrian sur ses pas. Les mains dans les poches, Milan regardent les passants, il regarde autour de lui comme si tout allait lui être prit. Il entrouvre les lèvres alors, sans croiser le gris-bleu de Kendrian, sans marcher un pas de plus vers la mélasse. Une phrase, une unique phrase lui vint à l'esprit, cette petite phrase qui veut tant dire et rien à la fois. Tellement fausse et tellement vrai.

 

- Je suis un être immonde Kendrian. Elle n'avait pas tord tu sais, j'ai fais tant de mal, que ça soit à elle ou à toi. Avec cette simple phrase elle a marqué ma malédiction d'un fer rouge. Je ne vais qu'engendrer malheur à quiconque s'approchera de moi, malheur sur malheur, peine sur peine. Blessure sur blessure.

 

               Le monde continue d'avancer, les gens se bousculent sans se soucier de deux garçons immobiles au milieu d'un trottoir.

 

- Elle avait cette envie si ardente d'avoir un enfant, si dévastatrice qu'elle n'a pas put attendre le bon, elle n'en trouvait pas d'assez bon pour son enfant. Sa progéniture. C'est fou ce que la science peut faire parfois ! On ne se rend pas compte à quel point. Un peu de sperme congelé, une simple substance glacé et voilà un beau petit bébé ! Elle voulait qu'il soit parfait et de plus il ne serait rien qu'à elle. Que demander le peuple ? Va savoir. Peut être que la grossesse a été une désillusion. C'était comme si son enfant n'avait pas envie de naître, comme si il savait qu'il n'était pas voulu par deux être qui s'aiment. Alors pour se venger de son égoïsme, il l'a fait souffrir, pendant neuf mois, jusqu'à l'accouchement. Point de suture, hémorragie, dix heures dans une salle malodorante.

                   " Elle s'est réveillée épuiser. Pas si parfait que ça le bébé. Comment un être aussi petit pouvait faire endurer telles souffrances ? Comment son petit amour pouvait il être aussi...immonde ? On lui a mis dans les bras, il ne lui souriait pas, il avait se regard si sombre sur elle comme si il lui disait " Satisfaite ? ". Elle s'est mise à pleurer en hurlant que ce n'était pas son enfant, qu'elle n'en voulait pas, qu'elle n'en voulait plus. Dépression puis folie. Toute sa famille savait qu'elle n'a jamais été très saine d'esprit, elle a contracté la schizophrénie avec l'accouchement au point de vouloir tuer son propre enfant. Hystérique, elle riait au éclat pendant qu'elle noyait son bébé en criant de toutes ses tripes : tu es un être immonde. "   

                  " J'ai été placé chez mon oncle et ma tante, papa et maman, ça n'a pourtant pas suffit car les mots ne remplacent pas les sentiments. J'ai toujours sut qu'ils n'étaient pas mes vrais parents, je n'ai appris la vérité qu'à l'adolescence, ça ne m'a pas surpris. J'ai répondu simplement " Ca ne change rien. ". C'était vrai, ça ne changeait rien. Maudit, je n 'arrivais pas à ressentir de l'amour pour eux. Ma soeur fut la seule qui me tenait à coeur, je n'exprimais pas cet amour concretement mais j'ai toujours ressentit le besoin de la voir sourire. C'est surement ça l'amour fraternel. Le seul que j'ai put ressentir jusqu'à cette fameuse nuit d'hiver où tu es venu pleurer en bas de chez nous. Étrange gamin, il pleurait sans savoir s'arrêter, les yeux rougis par le froids et les larmes. Je ne sais pas si j'ai eut le coup de foudre tout de suite. Je ne crois pas. J'ai tout simplement entendu ton appel, quelqu'un avait enfin besoin de moi. Oui...C'était ça...Quelqu'un avait enfin besoin de moi et ça me faisait plaisir autant que ça m'effrayait. Tu étais un homme ! Comment ressentir un tel désir pour un homme ? Ce n'était pas normal...Non pas normal. Je n'étais pas normal...Comme ma mère. "

 

__________________________________________________________________________________________

 

Je crois que je ne vais pas faire de commentaire sur la vie de Milan car ce n'est pas finit, vous aurez la suite dans le prochain chapitre !

Et puis en l'écrivant je crois que ça m'a prit la gorge lol

 

Je vous l'accorde, je suis vraiment sadique.

 

BISOUS POUR CELLES QUI RESTENT !

 

Les autres je vous pisse au cul ! NA !

xD

Je plaisante =)

 

 

      

 

                 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

Par Danouch - Publié dans : La dernière fois avant la prochaine - Communauté : Auteurs Sadiques
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Texte Libre



L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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