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/!\  fautes d'orthographes classées dans le guiness des records  /!\

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Jamais un sans deux(coprod Lilly)

Vendredi 18 décembre 5 18 /12 /Déc 18:03

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Incapable de réagir, mon regard alterna entre Yan et Nolan. Et je sus qu’il pensait exactement la même chose que moi : mettre Yan à la porte ici et maintenant. C’était le meilleur moyen de se débarrasser de ce cafard.


- Aide-moi à le porter, chuchota-t-il comme s’il craignait d’être surpris en train de commettre l’acte, on va le mettre dans la benne à ordures.

- HEY ! Réagit immédiatement l’autre. Je suis à l’article de la mort et tout ce que vous trouvez à faire, c’est de me jeter à la rue ? !

- Ça n’a jamais tué personne, répliquai-je.

- Peut-être pour un rustre comme toi mais moi, je suis quelqu’un de délicat, j’ai besoin…

La poudre me monta au nez

- T’as besoin de rien du tout, intervint Nolan qui me fit de gros roulements d’yeux pour me dire de me taire, maintenant, tu vas rentrer.

- Hors de question. Je me suis traîné jusqu’ici, j’ai plus de force.

- Fallait y penser avant ! Je vois pas pourquoi je m’occuperai alors que tout ce que je veux, c’est me débarrasser de toi.

- Bon, bah, tu permets, conclut-il en se levant pour boitiller, je vais squatter ton lit.

Nolan soupira mais l’accompagna jusqu’à sa chambre. Il en revint avec une boule de vêtements, ce qui me fit rougir.

- Vous avez pas perdu de temps pour vous peloter, lâchai-je.

- Oh, commence pas. T’as très bien compris que je ne l’aimais plus, il vient quand même de se faire tabasser, ses vêtements sont déchirés, je lui en ai donné d’autres.

- D’accord, soupirai-je pour me calmer, il va bien ?

- Bah, il a pas voulu que je regarde pour soigner ses blessures, il a toujours été très fier, mais là, il est en train de dormir.


Il s’assit sur le canapé en se massant les tempes. Il avait l’air fatigué, ce qui était compréhensible avec un ex aussi
collant.


- Comment tu l’as rencontré ? Demandai-je.

- Dans mon ancienne fac. Je m’étais inscrit à un club, c’était le président, on a découvert qu’on était gay tous les deux et vu qu’on n’était pas trop moches, on a décidé de sortir ensembles.

- C’est comme ça que vous faîtes ? Fis-je naïvement avant de poser ma main sur ma bouche. Désolé.

- Toi, tu dois pas avoir beaucoup d’expérience dans ce domaine en général.

- Oh, ça va, hein !

- Attends, tu veux dire que t’es puceau à 23 ans ? S’exclama-t-il.

- Arrête, je te dis ! Rouge de honte. C’est bon, y a pas mort d’homme, non plus.

- Nan mais bon… D’accord, j’arrête, capitula-t-il face à mon regard meurtrier, l’arme fatale que j’employais pour maîtriser une horde de gamins sauvage.

- Bon, ça ne va pas nous empêcher de manger non plus. Ah zut, j’ai du jambon mais j’ai plus de fromage, précisa-t-il en regardant dans le frigo.

- J’y vais, dis-je précipitamment, ne souhaitant pas me retrouver seul avec Yan même si la perspective qu’il se retrouve seul avec Nolan ne m’enchantait pas plus.


Après avoir maudit une bonne centaine de fois la caissière et les clients qui prenaient bien le temps de ranger leurs courses avant de se décider à chercher leur portefeuille, sortir leur carte après avoir trouvé le bon porte-carte, évidemment à une heure de pointe, j’arrivais enfin à l’appart de Nolan, la boule au ventre, peur de les retrouver en train de s’embrasser.


Personne dans le salon, personne dans la cuisine où je posai précipitamment les sacs, il était assis devant son lit où dormait Yan, l’air songeur. Il devait se dire qu’il ferait mieux de le reprendre, Yan était une valeur sure alors que moi, si je reconnaissais mes sentiments envers lui, je n’étais pas prêt d’en accepter toutes les conséquences. Je voulais malgré tout le garder pour moi, je ne voulais pas qu’il aille voir ailleurs. Même si le garder pour moi me faisait peur.

Sentant que j’empruntais un chemin dangereux, je me secouais la tête et entrai en fanfare dans la chambre.


- J’ai trouvé tout ce qu’il fallait.

- T’en as mis du temps.

- Ben, y avait du monde. Pourquoi ? T’as eu peur sans moi ?

- T’inquiètes, Mr Zoubi était là pour me protéger.

- Ah, heureusement qu’il était là. Allez, viens, y a tout ce qu’il faut pour manger.


Nous retrouvâmes notre bonne humeur autour d’une délicieuse raclette : complètement dépassés par le nombre de poêlons à notre disposition, nous en laissions brûler plus d’un. Finalement, le déboulement en catastrophe de Yan avait eu du bon car cela nous avait permis de nous rapprocher, de dissiper cette tension sous-jacente qui nous avait habités toute la journée et qui ne demandait qu’un mot de trop pour éclater.


Surtout qu’après une telle journée, nous étions tous les deux à fleur de peau. Le fait d’arriver en retard m’a évité d’attendre le prof et de voir arriver les autres étudiants. Assis au premier rang, je n’avais pas cherché à voir où ils étaient installés. Je ne les avais pas vus de la journée, ce qui signifiait qu’ils n’avaient pas cherché à me voir non plus. Tout ça m’avait conduit à trop ruminer sur le baiser d’hier qui avait pris des proposions énormes dans ma tête et qui me faisait peur. Alors, j’avais décidé de partir puisque par ma présence, je nous faisais souffrir tous les deux.

Et je lui étais reconnaissant d’avoir insisté pour que je reste. Il avait compris que je n’avais nulle part où aller et il n’entendait pas me laisser aller errer. Je ne comprenais pas pourquoi il s’était autant attaché à moi alors que je ne lui apportais rien, ni argent, ni réconfort, ni tendresse. Au moins, Yan avait des arguments en sa faveur, moi, à part lui ronger le moral, rien.


Nolan insista pour dormir par terre, arguant que nous ne pouvions pas prendre le risque de dormir ensembles, je lui rétorquai qu’il était bête et qu’il venait se coucher. Au fond, c’était le fait de nous éviter à longueur de temps qui finirait par nous faire craquer, si nous avions peur de nous tenir à moins d’un mètre de distance.


Le lendemain matin, nous avons découvert que Yan était parti, sans laisser ni dire un mot. Je fis le trajet en même temps que Nolan mais nous ne parlâmes pas, tous les deux encore trop endormis. Ce ne fut que lorsque je m’installai que je compris que je n’en avais pas fini avec Yan.


Rejoins-moi au café après les cours. Nous devons discuter.


Pffft, c’était ridicule. Je ne comprenais pas pourquoi il s’acharnait alors que c’était perdu d’avance. Je n’avais pas à me justifier, les choses étaient claires entre Nolan et moi -enfin, pas tout à fait mais ça nous regardait- et elles l’étaient également entre Nolan et Yan. Moi, je n’avais rien à voir avec lui.


A la fin du cours, je me rendis à la bibliothèque pour travailler et revoir mes cours. Je piochais plusieurs bouquins dans les rayons pour compléter ceux que m’avait prêtés Nolan. Alors que j’étais plongé dans mes révisions, les places libres se remplissaient de plus en plus et je ne fus qu’à moitié surpris lorsque Allan et les autres s’installèrent à côté de moi, alors que d’autres places ailleurs étaient libres.


- On peut discuter ? S’enquit celui-ci en chuchotant.

- On s’est tout dit, non ? Répliquai-je malgré moi sur le même ton.

- J’ai dit n’importe quoi, je regrette.

- C’est un peu facile, Al. Tu viens me dire que je rapplique chez toi au moindre problème et tu m’envoies bouler à la première difficulté.

- Mais c’était si énorme.

- Et au lieu de m’écouter, tu m’as jugé coupable en me disant mes quatre vérités. Pour un homme de droit, c’est pas terrible, conclus-je en rangeant mes affaires pour rentrer.


Je passai à l’accueil pour enregistrer les manuels que j’empruntais.


Une fois dehors, je respirai un bon coup. Ils me prenaient pour quoi au juste ? Sous prétexte que je n’étais qu’un orphelin, croyaient-ils pouvoir agir avec moi comme ils le voulaient, sans se soucier de mes sentiments et qu’il suffit qu’ils viennent s’excuser pour que je leur pardonne ?


- Attends ! Zach, je suis vraiment désolé.

- C’est trop tard, Allan, trop facile. C’est quand j’avais besoin de toi que tu devais m’aider. Je pensais pouvoir compter sur toi dans les moments les plus difficiles, pas une fois que tout est réglé. Y a que Nolan qui a été là pour moi alors que c’était la personne que je connaissais le moins… que je croyais connaître le moins.


Je poursuis mon chemin sans lui laisser le temps de répondre, lui faisant comprendre que son attitude m’avait vraiment déçue.


Je voulais rejoindre Nolan mais il fallait quand même que je respecte une certaine distance après ce que nous avions traversé. De toute façon, je savais qu’il travaillait sur sa thèse et il n’aimait pas être dérangé. Enervé d’avoir été perturbé dans mon travail, je pris la direction du métro.


- Hey, Zach ! Attends !

- C’est bon, Al, lâches-moi, maintenant !

- C’est qui, Al, ton petit copain ?

- Yan, j’ai rien à te dire à toi non plus, soupirai-je.

- Non mais maintenant, tu commences à savoir que c’est pas facile de se débarrasser de moi, fit-il en m’entraînant dans son sillage. Viens, je te ramène.

- D’accord, cédai-je face à la force qu’il mettait dans son bras.

- Je suis garé dans le parking de la fac.

- T’es même pas étudiant ici.

- Non mais c’est ça, de connaître du monde.


Quelque chose dans son attitude me mit mal à l’aise, peut-être parce que, pour un convalescent, il n’avait pas l’air trop mal en point et qu’il menait la barque avec bien trop d’aisance. Peut-être aussi parce qu’il me traînait dans la partie la plus éloignée du parking et qu’à cette heure-ci, en plein milieu de la journée, l’endroit était désert. Arrivé là, il me plaqua contre une voiture, me dardant un regard mauvais.


- Je n’aime pas trop qu’on me pose des lapins quand je donne des rendez-vous.

- Je n’ai pas de compte à te rendre, il me semble.

- Et moi, je trouve que tu t’accapares un peu trop Nolan.

- Pfft, t’es ridicule. Il veut plus de toi, je vois pas pourquoi tu t’acharnes comme ça et ce que je fais avec lui ne te regarde pas.

- T’es qu’une petite sangsue qui lui bouffe son fric et squatte son appart’ et t’es un vrai salaud parce que t’en profites sachant qu’il t’aime.

- Jaloux ? T’as qu’à faire comme moi, voir si ça marche.

- Moi, au moins, j’ai un minimum de dignité !

- Ah oui, comme me prendre en traître et me menacer dans un parking ?

- D’accord, alors dis-moi pourquoi tu restes avec lui.

- Je n’ai pas de compte à te rendre.

- Peut-être que tu ne dis rien parce que tu n’as rien à dire.

- Tu fais pitié, t’es pire qu’une fille, là !

- Pourquoi il t’aime, bordel, alors que t’es qu’un gamin prétentieux, arrogant et égoïste ? Alors que moi, je suis là, toujours là pour lui ?

- T’es trop là, toujours collant, à lui pomper tout son air. Moi, je le laisse respirer, je le laisse vivre.

- T’en as rien à foutre, oui !

- Lâches-moi, je n’ai rien à te dire, et te dérange pas pour moi, je prendrai le métro, c’est plus sûr.

Je le repoussai, il recula de quelques pas, avant de me lancer son poing en pleine figure.

Blocage. Paralysie cérébrale. Panique.

 

Je me recroquevillai en position de défense mais ne reçus pas d’autre coup. J’osai lever un œil. Yan me fixait choqué :

- Attends, tu viens me dire que moi, je suis pire qu’une fille, alors que tu ne sais même pas te battre ?

- La ferme, fous-moi la paix.

- Nan, mais ça, c’est trop drôle ! S’exclama-t-il. Allez, vas-y, frappe-moi ! Regarde, fit-il en écartant les bras et avançant son visage, je te laisse faire, vas-y, frappe ! Tu risques rien, là !

- Arrête, fis-je en tremblant, le cerveau toujours bloqué.

- Et après, c’est moi qui fais pitié ? Allez, dégages ! Tu me donnes envie de vomir.


Mais comme je ne bougeais pas, terrorisé, il me saisit par le col pour m’envoyer valser. Il démarra sans demander son reste, me jetant un dernier regard dédaigneux.


Je retins la crise de larmes et me relevai en essayant de recouvrer un peu de ma dignité. Chaque jour me réservait une épreuve de plus en ce moment or, je n’avais vraiment pas besoin de cette humiliation.


Je n’y étais pour rien si je faisais un blocage dès qu’on utilisait la violence, ce n’était pas ma faute si mon cerveau bloquait, si une vague de terreur me submergeait à chaque fois. J’avais été éduqué pour réagir comme ça ! Merde ! Qu’ils aillent se faire foutre, tous autant qu’ils étaient ! Ils ne savaient pas et venaient me juger…

Je ramassais mon sac et tombai sur Allan. Je rêve ou il avait assisté à toute la scène sans réagir ?


- Tu… Je l’ai vu t’embarquer et je me suis dit que… Mais tu… Tu es… Tu es homo ??????


Je lui passai devant en l’ignorant et rentrai. Sauf que devant la porte de l’appartement, une soudaine envie de fuir tout ça me prit aux tripes.


Entre l’horreur de la rue et la lassitude de ma vie quotidienne, il fallait que je choisisse. Parce que je ne pourrai pas supporter de continuer à tout prendre en pleine gueule.


Et comme si cette équation n’était pas suffisamment difficile à résoudre, je devais prendre en compte une troisième variable : et si Nolan représentait mon point de chute dans ce tourbillon de folie, un point auquel je pourrai toujours me référer, un endroit où me réfugier, une personne avec qui me sentir bien ?


Qu’est-ce qui me faisait flipper au juste ? Le regard des autres ? Ça faisait longtemps que j’avais appris à vivre avec. Le rejet des autres ? C’était déjà fait. L’opinion de la famille ? Je n’en avais pas. Mais Nolan symbolisait toutes ces petites choses importantes pour moi : un regard, une attention, une présence. Tant pis, si ce n’était pas une fille !

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Là je sais j'en suis même sûr que tout le monde hait Yan !! XD

Zach serait il entrain de se réveillé ?? Bisous

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Vendredi 25 décembre 5 25 /12 /Déc 01:19

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Le claquement me réveilla. Je m’étais assoupi sur le canapé, heureusement que je n’avais aucun TD aujourd’hui : après avoir écrit sur ma thèse, j’ai eu un coup de barre énorme, j’avais dormi comme un bébé, impossible de me réveiller. Il a fallu que mon colocataire le fasse avec tendresse.


- Ça ne va pas ? Je demande encore dans le coma.

- Je ne voulais pas te réveiller, je suis désolé, dit-il d’un rire nerveux.

- Bof, c’est rien, dis-je en baillant.

- T’as l’air crevé, tu as bossé toute la journée sur ta thèse ?


Zach pose son sac sur la table de la cuisine et commence à sortir ces manuels.


- Oui, on va dire ça, dis-je en me levant, d’ailleurs, j’y retourne. Mange ce que tu veux, je n’ai pas très faim.


Je laisse Zach dans la cuisine et me concentre sur l’écran de mon ordinateur. Pourquoi est-ce que je me sens obliger de mettre cette distance entre nous ? J’ai l’impression que je l’évite pour je ne sais quelle raison.

Je n’ai même pas la force de me concentrer : le garçon dans l’autre pièce occupe toutes mes pensées. J’aimerai tellement n’être que son ami…Réussir à faire semblant… J’ai cru en être capable mais c’est Yan qui m’a ouvert les yeux : « tu as changé Nolan et tu ne pourra pas lui cacher éternellement. Tôt ou tard il t’abandonnera. »

Tôt ou tard, il s’en ira et je serai à nouveau seul sans pouvoir le retenir.


- Je peux rentrer ?


La tête de Zach apparaît, à moitié cachée derrière la porte, affichant un petit air taquin. Je lui souris en le laissant rentrer. Tout joyeux, il saute sur mon lit et regarde autour de lui. Assis sur mon siège, je l’observe si intensément que tout le reste disparaît.


- Alors, ta journée ? Je demande pour entamer la discussion.

- Mouvementée : Allan a tenté une approche mais je l’ai repoussé. Je lui en veux encore et je ne suis pas sûr d’être capable de lui pardonner, dit-il douloureusement.

- Je comprends…mais tu sais il est humain, ça arrive à tout le monde de se tromper…

- Tu vas pas le défendre quand même ?! Il s’exclame.

- Je ne le défends pas, j’essaie d’avoir un regard objectif, dis-je d’un air intelligent.

- Bah, t’es pas censé avoir un regard objectif ! Tu devrais être de mon côté, dit-il recroquevillé sur lui-même.

- Je serai toujours de ton côté.


Zach rougit soudainement et détourna mon regard. Etonné de ce comportement soudain, je laissais les questions de côté.


- Et les cours ? Tu arrives à reprendre le fil ?

- Et bien, j’ai encore beaucoup de boulot mais tu es là pour m’aider, n’est-ce pas ?

- Bien sûr !


Il retrouve le sourire et décide de se lever, je suis ses mouvements du regard. Il me tire la langue avant de sortir de la pièce, un petit rire me redonne de l’énergie et je me replonge dans ma thèse. Je n’arriverai jamais à l’éviter, j’aime trop sa présence pour m’en priver.


Deux heures plus tard, la nuque douloureuse, le ventre qui commence à gargouiller, je sors de ma chambre. Je me demande si Zach a déjà mangé, il n’est que huit heures et demi après tout. J’arrive dans le salon, les voix venant de la télé brisent le silence de la maison, Zach s’est endormi sur ses manuels. Je m’empêche de rire mais je n’arrive pas à arrêter de sourire, son air si innocent, ses petits poings serrés sur ses feuilles, il est si mignon lorsqu’il dort. J’ai presque envie de le regarder toute la nuit, ça serait vicieux mais tellement agréable. Je pouffe avant de m’approcher, je tente de le réveiller en le secouant légèrement et l’appelant. Il ne bronche pas, une vraie marmotte, il pourrait y avoir une guerre qu’il serait encore dans le pays des songes. J’espère au moins que ces rêves ne sont pas aussi tourmentés que les miens.


Finalement, ça me fait mal au cœur de le réveiller, je décide de faire des pâtes avec une sauce en boîte pour me couper la faim. L’odeur de la bolognaise dans la casserole à dû le réveiller car je le vois gigoter sur sa table. J’en connais un qui va avoir mal au dos au réveil. Il continue de dormir, c’était une fausse alerte. Pour éviter tout de même une crise de gémissements de douleur, je décide de le réveiller définitivement.


- Zach, houhou …débout. Va au moins te coucher sur le canapé sinon tu risques de pleurer à cause de ton mal de dos !


Je m’approche de son oreille lentement, les lèvres frôlent son lobe et ses cheveux me chatouillent le nez. Délicatement, je lui mordille l’oreille, mon souffle devient plus chaud, je ne devrais pas faire ça.

Sa tête fait un bon et, malheureusement, me percute, violemment, le menton. Une douleur lacérante me fait grincer des dents. Je suis vraiment con !


- Nolan ! Je suis désolé, ça va ? Je suis vraiment désolé !

- Ça va, ça va ! Dis-je en le repoussant.


Bien sûr que ce n’est pas de sa faute mais j’ai une envie horrible de lui crier dessus, c’est la souffrance qui fait ça, je me retiens de toutes mes forces mais s’il vient à s’approcher, je ne pourrai pas me retenir. Je préfère me calmer tout seul, après tout, c’est moi l’idiot dans l’histoire, je ne voudrais pas me retourner contre lui.

Accoudé au lavabo, je respire profondément pour me calmer, j’ai toujours mal mais je ne suis plus énervé. C’est vraiment stupide de se cogner de cette façon, son réveil aurait dû être doux, tu parles d’une délicatesse ! Zach me laisse me calmer dans mon coin, il m’observe soucieux. Je finis par avoir un petit rire nerveux qui le soulage, il retrouve son sourire et s’excuse lui aussi en riant.


- Quelle idée de me mordiller l’oreille aussi ! Il rougit à nouveau.

- Je suis désolé, je dis en me frottant le menton.

- C’est rien. Tu fais des pâtes ?

- Oui rien de bien fameux mais j’ai un petit creux, j’en ai fait assez pour deux si tu n’as pas encore mangé, je dis en remuant ma sauce industrielle.

- Non, je n’ai rien mangé.


Zach met la table pendant que j’égoutte les pâtes, nous mangeons dans un silence royal mais son petit regard curieux me perturbe. Pourquoi est-ce qu’il me regarde comme ça ? S’inquiète-t-il pour mon menton ? Je me sens encore plus honteux, c’était vraiment une situation qu’on ne voit que dans les films. Je n’aurai jamais cru que ça m’arriverait. Je mange les pâtes en ignorant son regard, trop troublé par cette soudaine attention, il n’a pas le droit de me regarder comme ça, je sens mon sang bouillir dans mes veines.


- Il fait chaud, tu trouves pas ? Je dis en ouvrant un peu la fenêtre.

- T’es malade !


Il se précipite sur la fenêtre et le ferme en mimant un frisson, je lui ébouriffe les cheveux avant d’aller m’asseoir à table. Zach est un vrai frileux alors que moi, j’aime plutôt les températures froides, il suffit de voir que je prends des douches à vingt degrés, ce qui déplaît fortement à mon colocataire. Je l’entends parfois m’insulter lorsqu’il rentre dans la douche et bien sûr, moi je suis mort de rire.


A la fin du repas, une fois que la vaisselle est faite, Zach déplie le canapé pour préparer son lit, je le regarde faire.


- Bon et bien…bonne nuit ! Je lance.

- Bonne nuit à toi, dit il en commençant à se déshabiller sous mes yeux.


Il fait exprès ou quoi ?!!! Je détourne automatiquement le regard même si une petite voix perverse me supplie de regarder. Je ferai mieux d’aller vite prendre une douche. A grands pas, je rentre dans la salle de bain et m’enferme, le souffle court.


C’est moi ou depuis qu’il est rentré, il fait tout pour me chauffer ? J’ai l’impression d’être dans un sauna ! Très vite, je me déshabille pour me plonger sous le jet d’eau froide qui calme rapidement mes ardeurs, j’inspire profondément de plaisir. C’est le pied, une douche la nuit, ça détend tellement que je pourrai m’endormir dans ma salle de bain. Malheureusement, très vite, le visage endormi de Zach et son torse dénudé viennent me sortir de ma paix intérieure, je serre les dents pour me contrôler. C’est pas vrai, faut vraiment que je consulte !


Quelques minutes plus tard, frais et épuisé, je me sens prêt à m’endormir comme une masse dans mon lit douillet. Seulement à peine ai-je franchi la porte que je regarde en direction du salon où toutes les lumières sont éteintes. Mes jambes me dirigent vers le salon, presque machinalement : je suis trop attiré par la tentation. J’aimerai juste apercevoir encore un peu son visage endormi. C’est interdit d’être aussi beau les yeux fermés, on n’a pas le droit de tenter autant les gens en toute impunité ! On devrait réviser le code pour ça. Je secoue la tête vivement et me raisonne pour partir me coucher.


Nolan, tu as perdu la boule ! Ca devient trop obsessionnel ! Je dois absolument me contrôler sinon je risque de le terroriser.


Je reviens sur mes pas mais je suis malheureusement pris en sur le fait, la lumière s’est allumée alors que je n’ai même pas encore posé le pied par terre. Mon corps et mon visage se sont figés dans une expression totalement débile. Je ne me suis jamais autant senti gêné. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? « Non, non, je te reluquais pas, je te jure » ! J’aime pas du tout la manière dont ses lèvres se pressent l’une contre l’autre ! « Oui bien sûr, Nolan. Fais le mort aussi temps que tu y es ».


Je faisais face à son sourire moqueur, fier de m’avoir eu, il attend mes explications. Si je m’enfuis maintenant, ça serait encore pire. Je fais donc face, je ris comme un imbécile heureux et j’attrape Mr. Zoubi pour me défendre.


- Il me manquait, je peux pas dormir sans ! Je dis dans la confusion.

- C’est ça, ouais, dit-il en me défiant du regard.

- Je te jure, c’est vrai !

- Menteur.

- Ne te méprend pas ! Seul Mr. Zoubi compte à mes yeux, je dis en serrant ma peluche.

- Tu mens très mal Nolan, dit-il en éteignant la lumière, bonne nuit !

- Ah, c’est comme ça !

Je lui saute dessus et le frappe avec Mr. Zoubi, il me somme d’arrêter en riant.

- Attaque du super Zoubi !!!

- Nolan, t’es un vrai gosse ! Il hurle-t-il en se protégeant.


Encore une nuit mouvementée dans mon petit appartement.


Je me suis réveillé allongé à côté de Zach qui avait son bras autour de ma taille. Je me lève en faisant attention de ne pas le réveiller : il n’est que six heures du matin. Je récupère Mr. Zoubi et le pose sur une chaise pendant que je prépare le café et les toastes. J’entends Zach se lever quelques minutes après, sa tête de déterré me fait rire, il me lance une boule de céréale dans la tête. Je rigole à nouveau, je n’ai pas la force de riposter même avec mes céréales de toutes les couleurs. Une matinée comme les autres, Zach est parti en cours, j’y suis allé une heure après.

La semaine s’est déroulée dans la même ambiance. Nous avons reçu la visite de ma sœur, elle a offert un pull à Zach et bien sûr, rien pour moi. J’ai boudé comme un gamin et ils se sont mis à deux pour se moquer de moi et me charrier durant tout le déjeuner. Je suis parti en cours avant Zach pour une fois, il n’avait qu’une heure en fin d’après midi. Petit à petit, les habitudes se sont installées et je me plaisais à croire que cette ambiance ressemblait à celle d’un couple en ménage. Même si je rêvais un peu.


Yan n’a fait réapparition que le vendredi au soir après le TD, j’ai demandé à Zach de m’attendre à la station, le temps que je me débarrasse du parasite.


A bas les valeurs morale, j’allais le tuer.


- Que veux-tu encore ? Si c’est pour un cadeau de Noël, J’EN VEUX PAS. J’articule chaque mot pour lui faire comprendre.

- Allons, Nolan, ne sois pas timide, tu l’étais moins à une certaine époque, il caresse mon torse à travers ma veste.

Je repousse sa main sans délicatesse et reprends la route en l’ignorant.

- Tu sais aussi bien que moi que tu n’as aucun avenir avec lui ! Il crie.


Zach nous observe, je crois même qu’il nous entend. Je suis las de me battre pour avoir la paix et Yan ne veut pas comprendre. Je suis à deux doigts de craquer mais j’essaye de me retenir devant Zach, je ne veux pas qu’il voit cette facette de moi, cette facette si horrible.


- Tu sais aussi bien que moi que je m’en contrefous de ce que tu penses !

- Il t’abandonnera, comme ils t’ont tous abandonné ! Moi j’ai toujours été là, jamais je ne t’en ai voulu, même quand j’ai su que…

- Ta gueule, je dis le regard assassin, ta gueule ou je t’arrache la langue de mes propres mains…


Je ne me contrôle plus, ma haine me brûle la bouche comme un acide et je refuse que Zach en entende plus sur moi. Je refuse qu’il découvre mon passé de cette façon. Je m’approche dangereusement de Yan et le saisis par sa veste puis je plante mes yeux dans les siens.


- Un mot de plus et je te jure que l’état de l’autre nuit était une partie de plaisir.

- De quoi as-tu peur ? Que ton protégé s’en aille ? Et de te rendre compte qu’il ne t’aimera jamais autant que tu l’aimes ?

- Mêles toi de ton cul, je ne veux plus jamais te revoir. Si jamais tu m’adresses encore la parole, je te promets que je te ferai taire.


Je m’en vais, le laissant ruminer dans son coin. J’espère seulement que ma menace a fonctionné. Dans le cas contraire, je ne répondrais plus de mes actes.


Je rejoins Zach qui évite mon regard, je sens déjà que la tension s’installe, je soupire de lassitude. J’en ai marre de tous ces problèmes. Pourquoi est-ce qu’on ne peut pas me laisser tranquille ? Je n’avais pas besoin de ça. Pas maintenant. Nous ne nous adressons pas la parole de tout le trajet et il marche à quelques mètres devant moi dans la rue. Je sens que je suis à bout, je ne vois absolument pas ce que j’ai fais. Arrivés dans l’appartement, je le retiens immédiatement par le bras.


- Qu’est-ce qui ne va pas ?

- Rien du tout, il me dit en se dégageant.

- Alors regarde-moi dans les yeux quand je te parle !

Il me regarde de son air froid, il est furieux contre moi et je ne sais pas pourquoi.

- Qu’est-ce que j’ai fais ?

- Rien du tout. Je suis juste …fatigué.

- Je déteste quand on me ment, Zach.

- Je n’ai rien à dire !

- Sale gamin…, je murmure pour le provoquer

- GAMIN ?

- Tu m’as parfaitement entendu ! Pourquoi tu n’assumes pas ? Tu préfères bouder dans ton coin comme un mioche de deux ans ?

- Déjà tu me parles sur un autre ton, je ne suis pas Yan, ok ?!

- Qu’est-ce que Yan à à voir là dedans ?

- Y a que j’en ai marre que tu te paies ma tête !! Je vois bien qu’il y a encore quelque chose entre vous ! Il sait tout sur toi ! Des choses que je ne sais pas et ça me fout les nerfs !

- Tu es…jaloux ?

- ET ALORS ? Ça t’étonne tant que ça ?! Il s’écrie.


Au bord de la crise de larme, Zach semble totalement hystérique et je n’arrive pas à le calmer, je ne comprends même pas sa colère, sa jalousie non fondée.


- Je ne te comprends pas, Zach…Yan sait des choses parce que c’est mon ex, c’est tout !

- Et bien voilà le problème ! Je veux plus le voir ! Si jamais tu le revois encore je me casse c’est clair ?

- C’est quoi cette scène que tu me fais ? Je comprends rien…

Zach reprend son souffle, il se cache le visage avec ses mains et reprends ses esprits.

- Oui, t’as raison, oublies ce que j’ai dit…C’est stupide, je me suis énervé pour rien…

- Non, non ! Je veux savoir pourquoi ça t’énerve autant. Il y a quelque chose que tu m’as pas dis ?

- Non, c’est bon, pardon de m’être emporté.

- Zach ! Je veux savoir !

- C’est parce que je t’aime, imbécile !


BOUM. Nolan vient d’être lancé sur une autre orbite.



_____________________________________________________________________________________________

Pas taper ! Je sais que j'ai un retard énorme !!! Mais pas taper !! Je suis en pleine révision de mes partiels (ouhouu le
mitoooo ) enfin je suis en vacances quoi et je suis plus trop souvent sur le net donc j'avais complètement zapper JUSD :p désolé

Bon d'abord je sais que vous avez surement déjà lu ce chapitre sur le blog de Lilly ne vous sentait pas obliger de commenter ^^

Je vous aime et vive Zach et l'audace d'acier !!!

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Vendredi 25 décembre 5 25 /12 /Déc 01:34

Hatori.jpg
- C’est parce que je t’aime, imbécile !


La phrase était partie toute seule.


C’était une sensation particulière : j’avais l’impression de m’être libéré d’un poids énorme et en même temps de m’incriminer, de m’enchaîner pour la vie, de me reconnaître coupable de sentiments que je ne devrais pas éprouver.

Je luttais contre ma foutue conscience qui criait au scandale, qui me vrillait les tympans et m’obliger de revenir sur mes pas. Je savais que ce n’était pas bien, en même temps, ma vie était un chaos complet, un néant où ne régnait ni ordre ni normalité, alors qu’est-ce que pouvait bien me faire un élément perturbateur en plus ? Je ne pus m’empêcher de sourire : ça paraissait presque une évidence que j’aime les garçons. Je n’avais jamais eu aucun repère dans la vie en général et cette matière n’y échappait pas : je savais juste qu’à la télé ou dans les Disney que je regardai à l’orphelinat, le garçon embrassait une fille.


En fait, il embrassait la personne qu’il aimait et moi, il se trouvait que j’aimais un homme. Un homme compliqué, un homme qui m’avait fait remonter à la surface même s’il menaçait de me faire plonger à nouveau. Parce qu’il était tellement important pour moi alors que je n’avais rien pour moi, que Yan était parfait et que si j’étais rejeté à nouveau, s’il me rejetait, je ne m’en remettrais pas.


- Parce que je t’aime, répétai-je dans un souffle. Je m’en fous que tu sois un homme, tu es celui qui m’a aidé, qui es resté avec moi, qui me comprends ; personne n’avait été comme ça avant pour moi. Un homme ne doit pas aimer un homme, je le sais, mais ma vie, c’est le bordel depuis le début, alors… Alors je t’aime et je ne veux pas que tu me quittes, que tu me quittes pour lui…

- Zach, tu ne sais pas ce que tu dis, rétorqua Nolan à mon grand étonnement. Je te l’ai dit : ce que tu éprouves pour moi est fort mais ce n’est pas de l’amour, tu n’es pas homosexuel. C’est juste que tu traverses une épreuve difficile et que tout est chamboulé dans ta tête.

- Et alors ? Qu’est-ce que c’est pour toi l’amour si ce n’est pas éprouver des sensations fortes ?

- Mais c’est parce que t’es tout seul en ce moment, ce que je veux te faire comprendre, c’est que c’est passager ! Tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques !

- Ah ouais ? répliquai-je méchamment, vexé qu’il ne me prenne pas au sérieux, c’est pas comme si je lui demandais « ça va ? » ! Parce que tu crois que j’ai beaucoup plus d’amis d’habitude ? Tu me prends pour qui au juste, pour quoi ? Un sale gamin prétentieux, arrogant et égoïste ? Crachai-je, les yeux embués.

- D’habitude, tu es dans un contexte beaucoup plus calme et plus rassurant. Là, il t’arrive plein de merdes et il se trouve que je suis là et que tu peux compter sur moi, c’est tout !

- Mais merde, Nolan, tu fais chier ! tu le fais exprès ou quoi ? Tu crois que je le dis à la légère ? Tu crois que je balance des « je t’aime » à tous les gens que je croise dans la rue ? Tu vois pas que j’ai besoin de toi ? D’accord, on s’est rapprochés comme ça, dans une période de crise, tu voulais que ça se passe comment ? Que je te croise tous les jours dans le métro et que te tripote parce que t’as un cul bandant ? Ça s’est pas passé mais ça n’empêche pas que maintenant, tu sois important pour moi au-delà de tout ça ! Pour moi, ce n’est pas passager, j’ai besoin de toi sinon je serai parti depuis longtemps.

- Tu ne sais pas ce que tu dis, tu ferais mieux d’aller te coucher. Tu verras demain, t’auras la tête beaucoup plus reposée et tu te maudiras d’avoir dit ces choses-là, affirma-t-il d’un ton dur et implacable en se détournant pour aller dans sa chambre.

- Je croyais que tu m’aimais ? Fis-je en le rattrapant par la manche. Vous dites tous que je suis un gamin mais là, c’est toi qui n’assumes pas ! Quoi ? T’as peur de te retrouver avec moi ? Je n’étais qu’un phantasme ?

- Ouais, t’es qu’un gamin et ce que je voulais, c’était uniquement te baiser. Maintenant, lâches-moi !

- T’es dégueulasse de dire ça et je sais que c’est pas vrai !

- Tu crois vraiment que j’aie envie de me caser avec un gamin immature, fauché et sans ami ?


Je savais que ce n’était pas vrai. Ce n’était pas vrai mais ça faisait quand même mal d’entendre ça, de me sentir rejeté alors que j’avais fais le premier pas. Je ne pus m’empêcher de répliquer :


- Qu’est-ce que t’attends pour aller voir Yan alors ? Et moi, je me casse, la rue, c’est peut-être l’horreur, au moins, les gens sont pas hypocrites.

- Tu restes ici, ordonna-t-il durement en me broyant le bras.

- Lâches-moi, tu me fais mal !

- C’est moi qui n’assume pas mais c’est toi qui veux partir ? Tout ça parce que je ne réponds pas favorablement à ta demande ? Y a pas que toi qui décides ici, Zach, c’est encore chez moi, et je n’ai pas à me plier en quatre pour toi dès que tu exiges quelque chose !

- Ah oui, alors quoi ? Je devrais subir ton matage en règle permanent et incessant sans broncher ? Et attendre que tu me sautes lorsque t’auras craqué ? Désolé, je suis pas une pute. Et puis, tu le dis toi-même, c’est encore chez toi et j’ai plus rien à faire ici, conclus-je, les larmes aux yeux, en prenant mon sac à dos.


Je me dégageai sentant que sa poigne avait faibli. J’étais dégoûté, vexé, déçu, humilié mais surtout accablé. Je me retournais au moment où j’ouvrais la porte pour le voir une dernière fois avant de partir. Les larmes coulaient à flot maintenant, ne voyait-il pas que ma souffrance était réelle ?


- T’es vraiment un salaud.

Mais, au moment où je tournai la poignée de la porte, je fus violemment tiré en arrière.

- Quand je dis que tu restes, tu restes ! Compris ? Siffla-t-il.


Les traits de Nolan étaient crispés de fureur.


- Je suis pas ton chien, répliquai-je, en me dirigeant de nouveau vers la porte.


Il me serra le bras pour m’en tenir éloigné. Je commençais à avoir peur, et malgré moi, mon cerveau se bloqua. Parce que ça ne servait à rien de réfléchir, d’essayer de se défendre, de se débattre, de fuir parce que ça échouait tout le temps.


Il me prit à la gorge, me releva d’une force que je ne lui connaissais pas. Yan arriva à ce moment-là. D’abord interdit devant la scène, il adressa un salut jovial :


- Bonjour tout le monde ! Me voilà ! Apparemment, je tombe à pic pour assister à la séparation. Allez, viens, Nolan, ce gamin ne vaut pas le coup que tu te mettes en colère, je nous ai réservés une table dans un restaurant très chic. Tu m’en diras des nouvelles, annonça-t-il d’un ton suffisant avant de prendre le bras de Nolan et de l’entraîner dehors.

Et tout ce que je trouvais à faire, c’était de pleurer. Je pensais pourtant pouvoir compter sur lui, il m’avait dit qu’il serait toujours là, toujours de mon côté. Et là… Il me lâchait au moment où je lui confiais qu’il était la personne la plus importante pour moi.


J’essuyais mes larmes mollement, me relevais, pris mon sac. Je jetais un dernier regard dans l’appartement avant de tourner la poignée et de sortir. Il me sembla mettre une éternité pour fermer la porte, résistant à l’envie de l’ouvrir en grand et de fanfaronner comme Yan : « Bonjour tout le monde », le sourire aux lèvres et me jetant sur Nolan, comme toutes ces soirées déjantées que nous avions partagées.


Je descendis les marches et sortis dans la rue : le vent me fouetta les joues, la neige refroidit instantanément ma chaleur naturelle. Je refermais mon blouson, soufflais dans mes mains et pesai le pour et le contre sur ma décision d’aller chez Allan. Je leur en voulais toujours, c’est vrai, mais sincèrement, je ne me voyais pas survivre à un temps pareil.


Je n’avais pas le courage et dans ce cas, il suffisait que je m’endorme pour ne plus jamais me réveiller. J’ai failli y passer, quand j’étais môme, plusieurs fois, même si je n’ai jamais vraiment compris comment je guérissais, vu que je n’avais ni médicaments ni nourriture. Au début en tout cas car après, j’ai trouvé un restaurateur qui m’avait pris en pitié et qui me donnait les restes ; il avait voulu m’emmener chez lui mais j’avais été tellement terrorisé à l’idée de me retrouver avec lui qu’il n’avait pas insisté. Ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu.


Je fus intercepté sur le chemin par Allan et Renaud qui rentraient de l’orphelinat. Ils ne me laissèrent pas le temps de me désister et m’embarquèrent avec eux. C’’était peut-être mieux mais j’en avais marre d’être baladé par les personnes que j’aimais mais qui me lâchaient quand elles décidaient qu’elles n’avaient plus besoin de moi.


- Que s’est-il passé ? Me demanda Allan en me tendant une tasse de chocolat chaud.

- Rien, répondis-je buté.

- Ah oui, et c’est quoi, ces marques autour du cou ? Insista-t-il.

- Rien, répétai-je beaucoup moins tranchant.

- Tu sais, je… Je veux vraiment t’aider, je veux me racheter, j’ai été ignoble. Je sais que ça n’effacera pas mes erreurs mais je veux t’aider.

- Ouais, c’est ce qu’il disait aussi, lâchais-je amer.

- Comment ça ?

- J’en sais rien, Al, j’en sais rien. J’ai juste besoin de dormir. Dormir et tout oublier, me dire que c’était un cauchemar et que je me réveillerai demain dans son canapé, comme avant, regrettai-je.

- Tu ferais mieux d’en parler avant, me conseilla-t-il, le réveil sera moins douloureux demain.

- Qu’est-ce que t’y pourras, hein ? Tu vas venir me dire que c’est de ma faute parce que je suis homophobe, j’ai pas besoin de ça, merci.

- J’ai dit n’importe quoi : je sais que t’es pas homophobe sinon tu ne m’aurais jamais accepté. Je te l’ai dit, je me suis laissé emporter et je ferai tout pour t’aider.

- Ah oui ? Tu pourras lui faire rentrer dans son cerveau inutile ce que je ressens à cette espèce d’abruti dégénéré ?

- Qu’est-ce qui s’est passé ?

- J’en sais rien, je lui ai dit que je l’aimais et il m’a rejeté. Et pour couronner le tout, il est parti dîner avec son ex qui est beau, riche, homo et fier de l’être.

- Alors t’es vraiment homo, songea-t-il, je veux dire… Comment tu le lui as annoncé ? Pas en lui sautant dessus, j’espère ?

- Je sais même pas comment ça marche entre mecs, avouai-je amusé. Nan, je lui ai dit « je t’aime » et il m’a dit que j’étais pas homo et que c’était pas de l’amour, que c’était passager et que c’était parce que je vivais des moments difficiles, résumai-je.

- Je vois. Il avait des sentiments pour toi ?

- Je crois, je sais plus. Il me reluque depuis la première fois où on s’est vus, on se marre comme des gosses mais là… Et il vient me dire qu’il voulait juste me baiser et que j’étais qu’un gamin fauché et sans ami. Tu me diras avec l’autre qui me dit que je suis arrogant, prétentieux et égoïste, ils se sont bien trouvés, relevai-je tristement. Tu crois que j’ai vraiment tout foiré ? Que j’aurai pas dû lui dire ?

- Ça, je ne peux pas le dire mais si tu l’aimes, tu devrais pas le laisser s’échapper. C’est pas facile de trouver vraiment la personne qu’on aime.

- En plus, il dit que je suis pas homo, poursuivis-je, mais on s’est embrassés et j’ai vraiment aimé partager ça avec lui.

- C’était un baiser comment ?

- Hein ?

- Je veux dire… Bestial, sauvage, rustre ou doux, sensuel et chaud ?

- Bah, moi, je l’ai trouvé doux et agréable mais lui, je sais pas…

- Et pourquoi vous êtes pas allé plus loin ?

- Parce qu’il a arrêté. Moi, j’étais vraiment dedans.

- Tu sais, s’il avait vraiment voulu te baiser comme il dit, il se serait pas arrêté. Je pense qu’il éprouve quelque chose pour toi, surtout s’il a réussi à te conquérir.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Parce que tu restes insensible même face aux mecs les plus sexys que je vois.

- Parce que t’as mauvais goût, répliquai-je en souriant, mais il n’a pas nié nos sentiments l’un envers l’autre. Après, il y a un fossé entre le sexe, l’amour et l’amitié.

- Il faudrait que je le voie pour me rendre compte. Alors, ce qu’on va faire, tu vas dormir là, cette nuit, et demain, on ira s’expliquer. 

- T’es pas fou ?! Tu crois que ça va améliorer mon image si je demande à mon meilleur ami de m’accompagner ?

- Ce sera toujours mieux que de fuir ! Je te dis, quand t’as trouvé la bonne personne, faut pas la lâcher.

- Ouais…


Nous dînâmes en silence, en regardant la télévision. Elle était loin l’ambiance de nos soirées avec Nolan et la tension entre nous ne s’était pas évaporée. Le repas avalé et la vaisselle faite, Allan me déplia le canapé –ça devenait une habitude chez moi- et me souhaita la bonne nuit en réprimant un bâillement. Si la journée avait été dure pour lui, qu’est-ce que c’avait été pour moi ?


Oui, peut-être que j’aurai pas dû lui dire… Continuer à faire semblant, à me poser des questions, lui à me reluquer. Je l’imaginais soudain en train de dîner avec Yan qui devait jubiler. Je repensais aux conseils d’Allan et décidai de les appliquer, même si jusque-là, j’avais eu tord de croire que les gens respectaient leur parole. De toute façon, je n’avais rien à perdre.


Si je voulais me réveiller demain dans son canapé en pensant que tout ceci n’était qu’un cauchemar, il fallait que je bouge.


Je me relevais, animé d’une détermination inédite, me rhabillais. Mon ardeur fut quelque peu refroidie par la température glaciale de dehors mais je marchais d’un bon pas jusqu’à chez Nolan pour me réchauffer. Là, je grimpais les marches de l’escalier. J’hésitai au moment de frapper.

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Ne surtout pas frapper Danouch ou Lilly ! Il faut en vouloir au bon dieu qui nous a fait aussi sadique l'une que l'autre !!
Mais que va-t-il se passer ? Nolan est-il chez lui ? Seul ? Vivant ?
MOUHAHAHAHA
à mardi :p

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Vendredi 25 décembre 5 25 /12 /Déc 19:13

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Je repousse soudainement Yan par le bras et le plaque contre le mur, totalement possédé par une colère inexpliquée. Il grimace de douleur sous ma pression. Je n’arrive pas à me contrôler. Qui avais-je entre les mains ? Etais-ce Yan ? Zach ? Ou bien moi-même ?


- Qu’est-ce que tu fous là ?! Je dis entre mes dents. Tu es suicidaire, mon pauvre Yan…

- Frappes moi si tu veux. Frappes moi, tu l’as perdu de toute façon Nolan…Tu as osé lever la main sur lui…Pourras-tu un jour te pardonner ? D’avoir fait subir à Zach ce qu’il a subi avec son père ?

- Qui t'as dit ça ?

- je te l'ai déjà dit...ça sert toujours les contacts. Regardes-toi, mon amour…


Lentement, mes mains desserrent la prise sur son col, Yan peut respirer à nouveau.

Qu’est-ce que j’ai fais ? Mon Dieu, qu’est-ce que je suis devenu ? Un monstre…Un véritable monstre pire que son père ! Pire qu’un assassin, il s’est déclaré et je l’ai… Je mérite d’être frappé, je me hais, je lui ai fait subir ma haine. Cette haine que je garde depuis plus de quinze ans. J’ai tout perdu, ma fierté, ma dignité, l’amour…Qu’est-ce que je suis censé faire maintenant ?

 

Totalement anesthésié, je sens Yan me prendre par le bras et me traîner jusqu’à l’extérieur, le froid n’arrive même pas à me réveiller, je suis trop plongé dans ma culpabilité. Je marche sans vraiment le vouloir, je suis un homme qui ne compte plus à mes yeux. J’ai perdu l’esprit, je ne suis que l’ombre de moi-même. Je suis pitoyable, jamais Zach n’arrivera à me pardonner et je le comprendrais. Les jours heureux sont terminés.


- Assieds-toi, me dit doucement Yan


Avec délicatesse, il m’installe dans sa voiture. Tel un légume, j’obéis mais je ne suis pas présent, je sens mon cœur se déchirer et sans arriver à me contrôler, je me mets à pleurer. Je cache mon visage avec mes mains pour étouffer mes sanglots mais je ne peux pas empêcher mon dos d’être secoué de spasmes. Un monstre…je suis un monstre. J’ai mal dans la poitrine et je n’arrive pas à arrêter mes larmes, Zach me manque, il me manque tellement mais j’ai peur de le revoir, peur qu’il me délaisse. Il doit me détester et il a bien raison, je ne le mérite pas, on devrait m’enfermer.


Je mérite d’être seul finalement puisque je repousse tous ceux qui m’aiment un peu, je finis toujours par les dégouter, par les ignorer et les blesser : d’abord mes parents, Yan et puis Zach maintenant. A croire que je suis maudit. Ceux qui m’entourent finissent par pleurer à cause de moi…


- Je te sers quelque chose ? Me demande Yan.


Je suis dans sa chambre d’hôtel, je n’avais pas réagi lorsqu’il m’a aidé à sortir de la voiture ni quand nous étions dans l’ascenseur. Je suis maintenant assis sur son lit, le vague à l’âme, le regard vide. Yan me tend un verre d’eau que je ne bois pas, je le pose sur la table de chevet et me frotte le visage pour tenter de me ressaisir mais à chaque fois que je ferme les yeux, je me revois le tenir avec force. Quelle horreur…


- Qu’est-ce que j’ai fais ? Je murmure.

- Il n’est pas fait pour toi, Nolan. C’est un étudiant, encore trop émotif, je serai toujours la moi…Quoi que tu dises, je ne cesserai jamais de t’aimer.


Yan se serre contre moi et entoure ma taille, il pose sa tête sur mon épaule, mon corps ne bronche pas, je n’ai plus aucune force, pas même celle de le repousser. Petit à petit, je sens ses lèvres parcourir mon cou et ses mains passer sous mon pull. Ce fut une douche glacée. Je me suis brusquement relevé totalement paniqué. Je n’ai rien à faire ici, je me fais embarquer par le premier dingue venu, ce n’est pas ça qui va arranger les choses. Je fonce vers la porte mais je me fais rattraper juste avant. Sans violence ni folie, je pose une main froide sur celle de Yan et le regarde avec supplication.


- Arrêtes Yan…C’est terminé.


Mes mots eurent l’effet d’une bombe, j’ai senti Yan se détendre, sa prise perdait sa force et je pu partir sans me retourner pourtant j’ai bien sentit son dernier souffle comme un abandon. J’espérais que cette fois il avait comprit. J’étais trop loin de chez moi et je ne savais pas où était la prochaine station de métro, à une heure pareille je ne suis pas prêt de trouver quelqu’un pour demander le chemin. A moins de tomber sur des types louches. J’ai pris le chemin en direction du centre pour trouver au moins une ligne de tramway. Je n’avais qu’un pull sur moi, le froid commençait à me glacer mais je résistais tant bien que mal.


Deux heures après je suis arrivé chez moi, Zach n’était plus là. Le lit était défait mais son corps n’était pas dedans et le silence de l’appartement me donnait plus de frissons que la température extérieure. Il était parti, il m’avait définitivement quitté.

 

Je m’écroule le long de la porte d’entrée et je ris avec désespoir, tristesse, douleur, abandon. Je le mérite, je mérite de pourrir seul dans cet appartement qui a perdu toute sa vie, tout son intérêt. Zach a raison, je suis l’enfant dans l’histoire : celui qui n’assumait pas ses sentiments c’était moi, celui qui avait peur de s’engager, c’était moi, celui qui ne voulait pas souffrir pour ne plus jamais se relever c’était moi. Zach avait les mêmes peurs que moi et je n’ai pas été là pour l’aider. J’ai fuis comme un lâche, je l’ai frappé comme un malade.


Mon rire devient faux, très vite remplacé par des sanglots bruyants, des cris de détresses, d’amour perdu. Oui, je l’aime, sans doute plus qu’il ne le pense. J’ai craché des mots si affreux pour le faire réagir, pour lui faire comprendre que je n’étais pas fait pour lui et qu’il se perdait dans ses sentiments. Je me suis moqué de lui, ce genre de chose que je déteste, je l’ai fait ! C’est moi qui suis totalement éperdu de lui au point de tout foutre en l’air.


Complètement enseveli par les larmes, je me suis endormi à même le sol, dans les habits de la veille. Le réveil sera plus douloureux qu’une gueule de bois.


Une sonnerie me réveille brusquement. J’ai la bouche pâteuse et le dos en compote. On continue de sonner. Je me redresse, j’ai la tête dans les nuages et sûrement une gueule d’enterrement. A peine j’ai ouvert la porte qu’on sonne à nouveau, je l’ouvre plus rapidement espérant que Zach soit derrière même si c’est pour venir chercher ses dernières affaires où m’insulter de tous les noms. Et si ce n’était pas lui ? J’allais me faire de faux espoirs ? Si Zach avait quitté la ville sur un coup de tête ? Je l’aurai donc laissé à la rue toute la nuit par un temps pareil !


Je reçois une volée bien placée. La gifle résonna dans tout l’immeuble. Je suis choqué, elle me fait plus mal qu’une batte de baseball, plus mal qu’un couteau en plein cœur. Mais en réalité, j’en ai mal de honte car je la méritais autant que je méritais sa colère et sa révulsion à mon égard.


- Ça, c’est pour hier, dit-il en franchissant la porte.

- Zach, je…

- Tais-toi. Je suis juste venu te dire que tu avais raison. Je regrette ce que je t’ai dis hier.


La rage dans le regard.

Il ne fait qu’écraser le reste de mon cœur. J’encaisse avec humilité.


- Tu es venu chercher tes affaires ? Je demande aussi doucement que possible.

- Rassures-toi, j’ai déjà tout pris, j’avais pas grand-chose ici de toute façon. Je n’ai rien nulle part d’ailleurs…

Tu m’as moi. J’aimerai tellement te le dire mais je crois que tu m’en voudrais encore plus.

- Je ne sais même pas ce que j’attendais en venant ici, dit-il las.

- Avant que tu ne partes j’aimerai m’excuser. Même si ça ne changera rien et que tu continueras de me haïr ou même pire, je veux quand même que tu saches que je ne voulais pas te faire de mal…Je ne sais pas ce qui m’a pris. L’idée même que toi, tu m’abandonnes m’a fait disjoncter parce que…

- Parce que ?

- Parce que je tiens énormément à toi. J’aimerai te retenir, te dire que je suis pas ce que tu crois mais je sais que tu ne me croiras jamais. Je…Je ne sais pas quoi faire pour récupérer ta confiance, je dis la voix douloureuse mais posée.

- J’accepte.

- De quoi ? Je demande étonné.

- J’accepte tes excuses, dit-il plus confiant.

- Vraiment ? Dis-je plein d’espoir.

- A une condition !

- Laquelle ?

- Que tu me dises ce que tu ressens à mon égard. Tes vrais sentiments.


Mes vrais sentiments ? Suis-je en droit de lui dire ? De lui avouer ? Se rend-il compte des conséquences d’une telle déclaration ? Je crois qu’il en est bien conscient et de ma réponse dépendra le reste de notre futur. Que se passera-t-il ensuite ? Même si je lui dis que je l’aime, me croira-t-il ? Va-t-il se moquer de moi ? Arrivera-t-il à me faire confiance ?


- Et bien…

- Salut !


Link et Allan viennent d’apparaître, juste derrière Zach, dans l’embrasure de la porte. Je rougis plus vite qu’une tomate en plein soleil et les veines au niveau de la tempe de Zach apparaissent plus vivement.


- Vous êtes deux vrais boulets, ma parole ! Crie Zach.

- Je suis choqué, là, s’offusque faussement Link.

- Un peu de respect pour ton meilleur ami, je te prie, reprend Allan.

- Qu’est-ce que vous foutez ensembles d’abord ?! S’écrie à nouveau Zach.

- J’ai rencontré ton ami à l’entrée de l’immeuble, il ne se souvenait plus du nom de Nolan pour venir jusqu’ici, alors nous sommes arrivés ensembles, commente Link d’un air intelligent.

- Aussi bête que ça, conclut Allan.

- Vous tombez au mauvais moment…, soupire Zach.

- Qui veut un café ? Je demande gaiement.

- Nolan… grogne Zach.


C’est donc autour d’un café que j’ai pu calmer la tension qui régnait dans mon appartement. Je crois que je vais déménager sans prévenir personne comme ça, ma maison ne sera plus si bruyante ! J’en ai marre que ça soit un vrai moulin. Cependant, pour une fois, on peut dire que Link m’a sauvé les miches, j’étais trop gêné pour continuer la phrase et leur présence empêche tout discussion sérieuse à ce sujet. Enfin, c’est ce que je pensais au début.


- Sinon, Nolan, vous en étiez à dire vos sentiments à Zach, sourit sournoisement Allan.

- Oui, c’est vrai ! On t’a toujours pas entendu ! Reprend Link en me regardant avec attention.

- Hors de question que je dise ça devant vous ! Hors de ma maison, bande de parasites !! Je hurle.

- Ooh, le menteur, il était bien content qu’on soit là pour lui éviter de dévoiler son cœur de pierre, me répond Allan.

- C’est tout, Nolan, ça. Au fond, c’est un grand sentimental, se moque Link.


Je me retourne vers Zach pour chercher du soutien mais ses yeux brillent de victoire et son sourire me fait peur. Je finis par péter un câble et fous les deux abrutis dehors qui se mettent à tambouriner la porte. Je me retrouve seul avec Zach, essoufflé. Malheureusement, je crois que je ne pourrai pas y échapper. Autant dire la vérité, quitte à tout gâcher, seul l’avenir nous le dira. On ne peut plus mentir à soi-même dans l’espoir d’être heureux.


Je m’approche du beau blond, je prends une grande inspiration pour me donner du courage, les yeux dans les yeux. J’attire son visage contre le mien en posant mes mains de chaque côté de son cou, il ne proteste pas, et lentement sans le brusquer, j’appuie mes lèvres contre les siennes. Je tente de faire passer tout l’amour que je lui porte dans un seul baiser, mon baiser, langoureux, exceptionnel, un baiser plus doux qu’un pétale. Je m’écarte avec autant de finesse. Je reste à proximité et murmure sans quitter ses prunelles émeraudes.


- Je t’aime, Zach, plus que tout…


Pendant une seconde, le temps s’est arrêté, les yeux de Zach se sont écarquillés et il s’est jeté dans mes bras comme il le faisait avant. La porte d’entrée cède sous les coups des deux imbéciles et j’ai sentis des confettis me tombés dessus. J’ai hurlé après eux alors que mon bel ange blond riait aux éclats, serré dans le creux de mes bras.


- Champagne !!! S’écrie Link en brandissant une bouteille.

- Mais où tu planques tout cet alcool !?! Je m’exclame contre lui.

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JOYEUX NOËL !!!!
=D


Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mardi 29 décembre 2 29 /12 /Déc 21:29

- Bon, comment on se débarrasse d’eux, maintenant qu’ils sont écroulés raides mort ? Ils sont vraiment pathétiques, ajoutai-je, niché dans les bras de Nolan, la tête posée contre son torse, les bras serrés autour de sa taille.

- Le problème, c’est qu’on dit souvent : « qui se ressemble s’assemble ». Enfin, on doit être l’exception à la règle parce que j’espère bien n’avoir aucun point commun avec Link. Remarque, moi, j’ai pas vraiment choisi, c’est mon cousin, précisa-t-il.

- Je l’ai pas choisi non plus, je te signale... Il a commencé à me raconter ses histoires de cœur dont je n’avais rien à cirer.

- Bref, on va pas les mettre à la rue, on va avoir leur mort sur la conscience…

- Et ce sera un grand bien pour l’humanité, terminai-je.

- Tu sais, j’ai écouté les musiques de Link, elles sont vraiment belles, donc lui, à la limite, on peut le garder ; par contre, ton pote-là…

- Tu dis ça par égo ! Répliquai-je en le frappant sur son torse. Je croyais que tu essayais d’avoir un regard objectif ? C’est quand ça ne te concerne pas, hein ? En plus, tu dis ça mais sans ses conseils avisés, je ne serai pas revenu, avouai-je.

- Ah bon ? S’alarma-t-il.

- Je savais plus trop ce que je devais faire, à cause d’un imbécile qui joue les gros machos sans cœur, et il m’a dit que si je pensais avoir trouvé enfin la bonne personne, je ne devais pas la laisser partir.

- Ah… tu sais, je… Je suis vraiment désolé.

- Ecoute, je sais que tu m’aimes mais cette manie que vous avez tous de m’envoyer bouler au moment où j’ai le plus besoin de vous alors que vous venez me dire que vous serez là, va falloir que ça cesse ! Lui reprochai-je. Allan ou toi, c’est pareil et vos excuses n’y changent rien. C’est peut-être bête, naïf ou égoïste même mais j’ai besoin de croire en vous sinon, je suis paumé, moi ! Je te l’ai dit, ma vie, c’est le bordel et je peux pas me faire confiance à moi-même alors si je peux pas faire confiance aux autres, je sais plus où donner de la tête ! Débitai-je sans vraiment me rendre compte de ce que je disais ni que j’élevais de plus en plus la voix.


Il me serra un peu plus et sa force me rassura, sa détermination à me garder avec lui m’apaisait.


- Je ne te laisserai pas, pas maintenant que nous sommes enfin réunis.

- T’as intérêt sinon je… Je te pardonnerai pas, je pourrai pas me relever encore une fois après ça.

- Tu seras tout le temps avec moi. Tiens, t’as qu’à me considérer comme un gyrophare : tu peux pas rater un gyrophare, ça clignote à te brûler la rétine et ça hurle à t’en déchirer les tympans. Mais si ça sonne, ça veut dire que les secours sont en chemin.

Je le regardai étonné par sa comparaison.

- T’aurais pas pu trouver quelque chose de plus romantique ?

- Quoi ? Tu fais le difficile en plus ? T’aurais préféré un infirmier armé d’un stéthoscope et d’une seringue pour…

- C’est bon, arrêtes, riais-je. Finalement, c’est bien un trait de famille !

- Je te permets pas ! Et puis, si tu veux que j’arrête de dire des bêtises, va falloir m’embrasser, me souffla-t-il dans l’oreille avant de relever mon menton et de happer mes lèvres.


Un cocktail de saveurs fruitées et acidulées jaillit dans mon cerveau : un frisson d’excitation, une impression d’être en sécurité et la chaleur humaine qui se propageait dans mon corps, un souffle magique qui laisser le bonheur s’écouler en moi.


Ce moment fut malheureusement brisé par l’un des deux lourdauds qui laissa échapper un bruit sonore et délicat de sa bouche grande ouverte. Nous lâchâmes un soupir d’exaspération avant de déplier le canapé pour s’y allonger, une fois changés en pyjama. Les émotions de la journée, la joie, la déception et l’accablement m’avaient vidé. Nolan me redonnait énergie et vitalité mais je devais avant toute chose accorder une bonne nuit de sommeil à mon pauvre corps.


- Je croyais que les jeunes étaient pleins de fougue ? Se moqua-t-il.

- Et heureusement sinon, je n’aurai jamais eu assez d’énergie pour me battre contre ta stupidité !

- Je suis un vieux plein de sagesse, fit-il sur un ton solennel.

Je préférai ne pas relever.


Le lendemain matin ou plutôt quelques heurs plus tard, avec une tête de déterré trahissant les épreuves de la veille, nous déjeunions avec Allan et Link qui avaient décidé de nous tenir compagnie toute la journée, donc en gros de nous pourrir notre journée.


- Alors, qu’est-ce que vous allez faire aujourd’hui ? demande Link.

- Je vais travailler, me plaignis-je.

- Quoi ?! Mais t’es pas bien ! Et toi, s’adressa-t-il à Nolan, tu l’autorises ?

- Je suis chargé de TD, je te rappelle, alors bien sûr que je l’autorise, c’est même moi qui lui ai ordonné. Il a toute une série d’examens à passer après les vacances alors qu’il n’a même pas rattrapé son retard.

- Nan mais ça peut attendre, vous êtes pas à une journée près ! Toi, apostropha-t-il en direction d’Allan, dis quelque chose ! Tu peux pas les laisser gâcher cette journée !

- Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? Fit le concerné en piochant ses céréales d’un air absent.

- C’est ton chargé de TD et s’il passe une mauvaise journée, il risque de reporter sa colère sur vos copies, avança-t-il.

- Zach, me dit-il en me fixant yeux dans les yeux, ça peut très bien attendre, tes révisions !

- Lâchez-nous, ce que nous faisons ne vous regarde pas !

- Oh si ! Contra Allan. Parce qu’après, c’est moi qui dois réparer les pots cassés.

- Bref, si vous voulez m’excuser, je vais travailler.


Je pris une douche rapide avant de me plonger dans mes révisions. Il a bien fallu attendre une heure avant que ces deux-là renoncent et décident de partir ; nous attendîmes une heure de plus pour être sûrs d’avoir la paix. De toute façon, deux heures de révision ne pouvaient pas me faire de mal, ce n’était pas ça qui allait me tuer. Une fois dehors, je m’agrippai à Nolan comme un gosse. Il ne voulait pas me dire où on allait ni ce qu’on allait faire mais comme j’étais très intelligent et que je connaissais mieux la ville que lui, je savais qu’on allait au centre commercial.


- Bon, maintenant que tu vis chez moi, va falloir t’acheter des fringues et ce qu’il faut avec, genre brosse à dents.

- Nolan, l’arrêtais-je à contrecœur, il va bien falloir que je retourne à l’orphelinat, je ne vais pas squatter chez toi le reste de ma vie.

- On est ensembles, non ? Alors, c’est pas du squattage. Et si tu veux retourner à l’orphelinat, je ne t’en empêcherai pas mais pour l’instant, t’es chez moi et j’en ai marre de te voir porter tous les jours les mêmes fringues.

- C’est pour que tu me confondes pas avec une autre ! Lui rétorquai-je.

- Je pourrai pas me tromper, t’es bête ! Et j’ai bien compris ton truc avec l’argent mais j’ai envie de me faire pardonner et de te faire plaisir.

- T’es sûr de toi ? Parce que je suis très difficile en matière de fringue, l’impressionnai-je.

- Tu crois vraiment que tu peux être pire qu’Ely ?

- Ah, j’avoue…


J’ai passé cinq heures à faire les magasins et là, j’étais au Mcdo en train d’attendre Nolan à une table qui faisait la queue pour les deux. J’étais mort : finalement, je m’étais lassé bien vite, ce n’était pas mon truc de faire les magasins, et c’était Nolan qui m’avait traîné de magasin en magasin pour me faire essayer tous les articles. En plus de ça, je devais le tenir éloigné de la cabine d’essayage d’abord parce que j’étais horriblement gêné et ensuite parce que je ne voulais pas qu’il me pose des questions après avoir vu mes cicatrices.


- T’es pire qu’une fille ! Lui dis-je lorsqu’il arriva avec les plateaux blindés. Je pris le M qu’il avait commandé pour moi, les frites, le jus d’orange et le Sundae au caramel.

- J’ai été éduqué à bonne école, se justifia-t-il.

- C’est pas une école, à ce niveau-là ! M’exaspérai-je. Ça me donne un deuxième prétexte pour ne plus faire les magasins avec toi.

- Attends tu vas me dire que tu t’occupes de trente gamins à longueur de temps mais que faire les magasins pendant cinq heures avec ton chéri, c’est un calvaire ?

- C’est pas la même chose, bougonnai-je.

- Non, c’est sûr ! Affirma-t-il. Je prends la deuxième option sans hésitation, surtout que c’est pour me faire plaisir.

- En parlant de l’orphelinat, repris-je plus sérieusement, je crois que je vais aller les voir demain.

- T’es sûr de toi ?

- Oui, ça va mieux. T’es avec moi, je me suis réconcilié avec Allan, et ils me manquent.

- Maintenant que tu m’as moi, tu trouves le moyen d’aller voir ailleurs ?

- T’es trop vieux pour satisfaire tous mes besoins, me moquai-je.

- Tu préfères les plus jeunes ?


Je me renfrognais au voyant le tournant que prenait la conversation et Nolan se gratta la gorge avant de changer de sujet.


La journée se termina par une séance de cinéma : il se plaignait que je retourne à l’orphelinat mais il fallait qu’il m’emmène voir un Disney, alors niveau mentalité, on repassera. Le seul intérêt du film se trouva dans les caresses que Nolan me prodigua sur la cuisse ; je pense qu’il s’est fait fureur pour se retenir de me sauter dessus ou me rouler une pelle mais je lui chuchotai taquin que nous serions plus tranquilles une fois dans le lit.


En fait, cette perspective me faisait peur. J’avais clamé haut et fort que je l’aimais et que j’étais conscient des conséquences que notre relation impliquait. Mais j’avais plutôt songé aux conséquences extérieures et non les conséquences intrinsèques à celle-ci, autrement dit, l’amour physique. Et là-dessus, je ne savais absolument pas comment ça marchait. Les baisers, ça d’accord, mais à l’orphelinat, je n’avais pas vraiment eu l’occasion de visionner des pornos (on avait essayé une fois avec mes compagnons de chambre mais on s’était fait grillés au bout de cinq minutes par Christelle), j’avais seulement vu quelques scènes de ce genre dans les films du soir. Donc, non seulement, j’étais puceau mais en plus, j’étais prude. Et j’avais conscience que c’était une sérieuse lacune pour notre couple qui était déjà assez fragile.


Il fallait que je demande à Allan mais demander quoi au juste ? Comment tu fais l’amour avec Renaud ? Je n’ai jamais été très extraverti alors parler de ça ! Et même si nous nous étions réconciliés, je ne me voyais pas lui poser ce genre de question. M’enfin, je devais faire quelque chose si je ne voulais pas que Nolan aille voir ailleurs pour calmer sa libido.


J’oubliais tous ces soucis alors que j’étais tranquillement installé dans les bras de Nolan allongé sur le lit. Nos câlins, nos baisers et nos caresses pleins de douceur et de chaleur me suffisaient, son regard plein d’amour me rendait heureux ; je savourai sa langue torride, je me languissais de ses caresses coquines qui me faisaient toujours réagir agréablement. Je savais qu’il ne me forcerait pas, que je pouvais prendre mon temps.


Ce fut vers 15h que Nolan et moi nous rendions à l’orphelinat, sans se presser. Nous avions pris notre temps ce matin, entre le lever et le déjeuner, à profiter l’un de l’autre. Je ne voulais pas gâcher nos moments de plaisir pour me précipiter à l’orphelinat, Nolan était prioritaire pour moi et c’était nouveau, bizarre, mais bon, bon de se sentir important, aimé.


Heureusement, ce fut Allan qui m’ouvrit et pas sa mère. C’était plus simple.


- Oh ! Fit-il en me voyant.

- Je peux entrer ? Demandai-je, peu sûr de moi en serrant la main de Nolan.

- Oui, oui, bien sûr, venez.


Ce couloir me parut soudain interminable alors que je le connaissais par cœur.

Complètement crispé, je m’agrippai à Nolan de toutes mes forces. Cet épisode m’avait profondément marqué et j’avais l’impression que les mots de Christelle, les sévices qu’ils avaient subis me revenaient en pleine face. Ce sentiment de rejet et de répulsion qu’ils avaient éprouvé à mon égard me persécutait encore. Sûrement parce que j’étais fragile de ce côté-là.


- Rentrons, murmurai-je à Nolan tout doucement.

- Non, répondit-il, tu veux y aller. Ça se passera bien, je suis là.

- Regardez qui voilà ! S’écria Allan une fois dans le salon.


Ça n’a duré qu’une seconde mais pendant ce laps de temps, je me suis fustigé d’être venu, d’avoir cru que les enfants m’acclameraient, que je leur manquais comme ils me manquaient.


J’avais tord : ils se ruèrent sur moi comme si rien ne s’était passé, me tiraient de tous les côtés, braillaient et riaient. Nolan avait sa part lui aussi et je me laissais entraîner par leur joie. Merci Nolan.

J’évitai Christelle toute l’après-midi et le regard des adultes de manière générale. Je n’étais pas prêt pour la confrontation, là, j’étais juste bien de retrouver ma famille. Je remarquai que Fabrice et Mickaël se fondaient dans la masse et riaient avec les autres. Ça me soulagea et au final ce fut Fabrice qui vint me voir en premier.


- Excuses-moi, me dit-il le regard baissé. C’est à cause de moi que tu as eu des problèmes.

- Non, bien sûr que non. Et je suis désolé de ne pas avoir compris plus tôt.

- J’avais peur de te le dire, qu’il soit plus méchant encore, mais je ne voulais pas rester là-haut avec lui alors je suis venu avec toi et… Et en plus, tu as été embêté alors qu’il m’avait dit que c’est ce qui arriverait.

- Que je serais embêté ?

- Oui, parce que je disais que je te le dirai mais il me faisait peur et…

- Je comprends, affirmai-je en le prenant dans mes bras. Tu n’as pas à te sentir coupable, tu n’y es pour rien, sincèrement. C’est nous les fautifs dans l’histoire.


Fabrice rejoignit les autres lorsque Mireille annonça que le goûter était prêt : tous se jetèrent dans la cuisine, dévorer des tartines de Nutella. Assis au même niveau, je soupirai d’exaspération et de bonheur quand Nolan faisait des grimaces peu ragoûtantes avec son Nutella, ce qui dégoûtait les enfants.


Après le goûter, j’attirai Allan à part en veillant bien à ce que le concerné ne soit pas dans les parages mais ne trouvais pas les mots pour lancer la conversation là-dessus.


- Je… Je veux dire… Avec Renaud, tu…

- Comment je fais l’amour ? Devina-t-il direct et sans aucune gêne.

- Arrête, le dis pas comme ça !

- Bah, tu veux que je le dise comment ? Crack-crack ? C’est pas mieux…

- Bon, d’accord… Mais alors ? Demandai-je gêné tout en surveillant bien que Nolan n’écoutait pas.

- Alors, quoi ? Comment veux-tu que je te le dise ? Bon, c’est pas très valorisant pour Renaud mais en gros, c’est exactement la même chose qu’une fille et un garçon.

- Heiiiiiiiiin ? Tu veux dire que… m’arrêtais-je pour trouver mes mots. Que vous êtes dans la même position ?

- Bah oui, tu croyais quoi ?

- Bah, j’sais pas. On est des hommes ! M’alarmais-je. Comment l’un peut se retrouver sous l’autre ? Et puis, comment on fait pour savoir ?

- Ça, j’sais pas trop. C’est dans l’instant…


Ça faisait à peine une minute que j’en parlais avec Allan et déjà, je n’étais plus aussi motivé. Ça me paraissait anormal, bizarre et terrifiant.


- Ecoute, c’est jamais facile de parler de ce genre de choses aussi directement, mais faut pas que tu te fasses tout un film. Ça se saurait si le sexe, c’était flippant et douloureux, enfin, je parle quand t’es consentant bien sûr.

- Mais les filles, c’est pas pareil… réfutais-je naïvement.

- Si, au contraire. Je vais arrêter de t’en parler, je suis pas vraiment bien placé, au pire, va voir Renaud mais le mieux, ce serait que tu vois avec Nolan.

- Je peux pas parler d’un truc comme ça avec lui !

- C’est ton petit ami, je vois pas où est le problème.

- Mais c’est trop gênant de lui dire que j’y connais rien. Déjà, avec toi, j’ai du mal. J’ai peur qu’il le prenne mal, que je dise des bêtises, des choses blessantes parce que j’y connais rien.

- Il a l’air d’être compréhensif et puis, il sait bien que t’as pas d’expérience dans ce domaine. Mais si t’as peur, je peux t’en donner, de l’expérience, ajouta-t-il en rapprochant dangereusement ses lèvres des miennes.

- Arrête ! T’es fou.


Et là, il fit semblant de m’agresser et de m’embrasser. Nolan arriva instantanément sans même que j’ai eu besoin de l’appeler. J’y crois pas, il écoutait tout ?


- Et le gyrophare alors ?

- Quoi ? Ah. Bah, voilà, je suis là. Et toi, tu circules, y a rien à voir !

- Quel homme ! Le complimentai-je en l’embrassant, après avoir vérifié que les enfants ne nous regardaient pas.


Je passai le reste de la journée à jouer, à chahuter avec les enfants et les assistai pour le coucher. Fabrice avait regagné sa chambre et je restai un long moment avec lui à le serrer dans mes bras. C’était comme une revanche pour moi, une guérison.


Puis je retournai dans ma chambre. Elle me parut froide, sans vie alors qu’avant, j’avais hâte de m’y réfugier pour avoir un peu de temps à moi. Nolan avait-il changé ma vie à ce point ? Chamboulé à ce point mes repères ?


- On rentre ? Sa question me fit reprendre mes esprits.

- Je prends quelques bouquins et on y va.

- Il n’y a rien de personnel dans ta chambre, remarqua-t-il lui aussi, tu n’as pas de souvenirs d’enfance ?

- Des souvenirs, style Mr Zoubi ? A part les pâtes alla carbonara, non. Tu oublies que mon père m’a mis à la porte sans me laisser faire les bagages.

- Et l’appartement de ta mère ? Tu y es retourné ?

- Non, répondis-je étonné par ses questions, ne voyant pas où il voulait en venir.

- C’est triste, conclut-il.

- Bah, c’est pas grave. Allez, viens, on y va.


Je saluai Allan et Renaud et m’empressai de partir quand je vis Christelle se porter à ma hauteur.

Le soir, je repensais à ce que m’avait dit Nolan. Oui, bien sûr qu’il y avait un grand trou à la place de mon enfance mais ça faisait longtemps que j’avais appris à vivre avec. Je n’étais plus ce petit garçon craintif plaqué au mur. Je m’étais affirmé au fil des ans à tel point que j’assumais de sortir avec un garçon.

Et j’adorais être dans ses bras, protégé de la violence extérieure, l’avoir rien que pour moi, sans être obligé de faire semblant. Je ne m’étais pas rendu compte que je le fixai depuis un moment :


- Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai une tâche sur le nez ?

- Non, je me demande à quelle sauce je vais te manger, le menaçai-je.

- Je dis pas non.


Je m’emparai de ses lèvres pour un baiser langoureux avant de me caler bien confortablement dans ses bras et de m’endormir ronronnant de bonheur.


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Ah j'adore les voir comme ça moi ! Ce petit couple me plait trop !! ^^ 
Bon désolé j'avoue que j'ai encore du retard mais je pense plus à mes révision qu'autre chose ! Pardon
Je suis entrain d'écrire WSH pas de souci la fin approche pour cette histoire.
J'avance beaucoup sur la dernière avant la prochaine mais je préfère prendre de l'avance avant de publier ! Voilà 
Je vous embrasse les petit bisous

 

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Dimanche 3 janvier 7 03 /01 /Jan 23:25

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Les mains plaquées contre la vitrine, je fixe la chaîne en argent avec les yeux d’un enfant. Le bruit des pas sur la neige des passants derrière nous refait vivre en moi ce fameux esprit de Noël. Les flocons sont d’autant plus beaux la nuit qu’ils ressemblent à des pluies d’étoiles. Totalement fasciné par l’éclairage de la boutique, je reste figé contre la vitrine froide, les gants gelés, mon souffle se condense sur le verre. Je déglutis face au prix du bijou et mon visage s’assombrit. Elle est pourtant parfaite.


- Alors, t’as trouvé ton bonheur ? Oh, encore cette chaîne, sourit ma sœur en ébouriffant mes cheveux pleins de neige.

- J’aimerai tellement lui offrir, je soupire désespéré.

- Fais voir le prix ? WOUAH ! Mais t’es cinglé, il y a quoi sur cette chaîne en argent pour qu’elle soit aussi chère ?

- Les mailles sont reliées par des petits diamants qui brillent de mille feux sous les lumières, dis-je en bavant littéralement.

- A ce prix, je paye mes courses pendant un an !

- Ely !

- Bon d’accord.


Ely se rapproche de moi, la tête dans les épaules, je n’arrive pas à détacher mes yeux de cette chaîne si magnifique.


- Tu tiens à lui à ce point, elle me murmure au creux de l’oreille.

- Elle est parfaite. Une chaîne parfaite pour un homme parfait…


Je trouverai un moyen de l’acheter, j’aurai cette chaîne à tout prix. Mais avant ça, je dois encore aider Ely à trouver le cadeau idéal pour Colgate, je lui ai conseillé du dentifrice mais elle m’a frappé avec son sac main. Je ne sais pas ce qu’il y a dedans mais croyez-le, j’ai une bosse sur la tête.


Nous sommes entrés dans un magasin de prêt-à-porter masculin assez couteux mais connaissant les goûts de Colgate, ça ne m’étonnait même pas. Cela dit, ce n’est pas pour ça qu’Ely entre dans ce magasin : elle n’est pas du genre à acheter des diamants ou des cadeaux farfelus, elle trouve toujours le cadeau qui fait sourire et plaisir (pour Noël dernier, j’ai eu le droit à un sac en nounours mais attention la réplique parfaite de Mr. Zoubi !) contrairement à moi qui dépense sans compter pour voir le regard s’illuminer, les visages se figer de bonheur. Je n’ai pourtant jamais réussi à acheter le cadeau parfait. Cependant, lorsque je suis passé devant cette vitrine, c’est comme si la voix de Zach m’avait appelé. Cette chaîne était le cadeau parfait, symbolisant notre union et notre force.


Ely, en revanche, était difficile à combler, chaque année est un challenge pour trouver le cadeau qui la fera rêver. Cette année, Colgate lui-même m’a demandé conseil. Si je savais, de toute manière je ne lui dirai pas ! C’est con de ma part ou égoïste au choix mais je m’en fous. Ma sœur parle à la vendeuse puis nous nous en allons bras dessus, bras dessous.


- Je sais ce que je vais acheter à Zach, dit-elle dans sa bulle.

- Quoi donc ?

- Je ne te dirai pas, me répond-elle espiègle en me tirant la langue.

- Une vraie gamine, dis-je vexé.

- C’est un cadeau pour vous deux et je ne peux pas vraiment te dire ce que c’est, imbécile ! Dit-elle fière.

- Maintenant, j’ai encore plus envie de savoir, bougonnais-je.


Ely rit à gorge déployée, un sourire maternel sur les lèvres. Mes joues rougies par le froid, je regarde le ciel, un sourire tendre accroché sur mes lèvres depuis quelques jours. Nous finissons nos petits achats de Noël pour rentrer chez moi. Une fois dans l’appartement, Ely va dans la cuisine et fait bouillir de l’eau. je retire lentement mon dernier gant et garde mon écharpe autour du cou et inspire profondément l’odeur qui sent dégage.


- Ce n’est pas ton écharpe, me dit-elle.

- C’est celle de Zach, je lui ai volé ce matin, je dis sournoisement.

- Quel sentimental, j’ai encore du mal à croire que c’est toi, Nolan.


Ely pose deux tasses avec la sucrière sur la table. Elle sort une petite boîte de thé qu’elle dépose également sur la table. Je bouge un peu le saladier de fruit et mange un carré de sucre sous le regard exaspéré de ma sœur.


- Finalement, ça ne m’étonne pas vraiment… Tu as toujours été très sensible. Et pour être sincère Nolan…

- L’eau bout, dis-je pour l’interrompre.


Je savais ce qu’elle allait me dire et je n’avais pas envie de l’entendre, pas de sa bouche à elle. Notre couple ne regarde personne mais l’avis d’Ely compte tellement que j’ai peur de ses effets. Peur qu’elle arrive à semer le doute dans ce qui semble un début d’histoire, je ne veux pas que tout s’arrête à cause de moi. Je ne veux pas perdre ma seule source de sourire pour un simple avis qui sera sans doute le plus vrai qui soit.


Elle me sert l’eau chaude, je prends six sucres sous son regard amusé. Le bruit des cuillères contre les tasses résonne doucement dans l’appartement. Je renifle, sentant le silence pesant et lourd, un silence qui m’écrase et qui assombrit cette nuit plus qu’elle ne devrait l’être. Une question au milieu de se calme effrayant, une question que je tente de terrer au fond de moi comme un secret, une honte, étouffer cette question pour ne plus y penser.


- Combien de temps cela va-t-il durer ? Finit-elle par dire.


Une sentence, j’avais l’impression d’entendre le marteau glacial de la justice. Mon cœur fit un bon et mon corps entier tremblait. Tais-toi, Ely… Tais toi je t’en supplie. La vérité n’est parfois pas bonne à connaître. Veux-tu vraiment me briser le cœur ? M’empêcher de rire et d’aimer comme un enfant dans l’insouciance du lendemain.


- Je sais que tu l’aimes. Je le vois, Nolan. Et j’avoue que j’ai peur, j’ai peur que tout cela se termine mal et que tu ne t’en remettes pas. Je ne veux pas revivre le passé …Je ne veux pas te retrouver dans le même état, dit-elle, le regard plongé dans son thé.


Mon silence est aussi lourd que du plomb, ma bouche est totalement scellée. Les souvenirs du passé défilent devant mes yeux alors que je tentais tant bien que mal de les effacer de ma mémoire comme j’avais effacé mes souvenirs d’enfant pour ne plus souffrir, pour ne plus me réveiller en sueur au milieu de la nuit. On s’acharnait à me le rappeler sans cesse, on s’acharnait à graver cette erreur comme une vilaine cicatrice encore vive et douloureuse, arrachant un cri strident et des larmes saignantes. Une trace indélébile, une tâche irréversible.


- J’ai peur pour Zach aussi…C’est un garçon fragile, je ne veux pas qu’il lui arrive malheur. Tu n’as pas peur que cet amour devienne destructeur et meurtrier ? Elle demande au bord des larmes.


La colère jaillit de mes yeux, mes poings se serrent. Je me lève calmement et jette le thé dans l’évier, écœuré, la bile au bord des lèvres. Le dégoût me fait grimacer. Je me retourne vers ma sœur presque trop menaçant.


- Bien sûr que j’ai peur. Je ne veux pas lui faire du mal, je sais de quoi je suis capable et j’ai peur de ne pas pouvoir me contrôler…J’ai peur que, par ma faute, il souffre. Je vis avec cette peur, je me réveille avec un goût acide dans la bouche, je m’endors la poitrine compressée. Mais si tu veux tout savoir, Ely…Cette peur disparaît lorsqu’il me regarde, lorsque ces lèvres effleurent les miennes, lorsqu’il me sourit ou me parle. Alors je prends le risque. Quitte à n’en pas sortir vivant, je refuse de perdre mon seul fil d’Ariane…


Ma sœur baisse les yeux, elle tente de s’excuser, un regard suffit pour que ses sentiments viennent jusqu’à moi. Elle ne pense pas à mal, elle ne veut pas me blesser ou insulter notre couple, elle veut simplement prendre soin de moi comme elle l’a toujours fait.


Ce lien qui existe entre nous, cette fraternité si puissante, c’est au-delà de tout ce qu’on peut imaginer : je ne pourrai pas vivre sans elle, elle ne pourrait pas vivre sans moi. Ely n’est pas juste une sœur, Ely c’est mon seul repère, elle me permet de ne pas oublier qui je suis et de comprendre d’où je viens, par notre sang funeste et notre drame commun.

C’est plus qu’une sœur, c’est une partie de moi à part entière comme si nous n’avions qu’un cœur pour deux. Je ne pourrai jamais lui faire du mal, aussi incontrôlable que je suis puisse être, elle est mon remède. Jamais je ne pourrai me fâcher contre elle, jamais je ne pourrai la frapper, mal lui parler ou lui en vouloir. C’est mon ange gardien, telle une main protectrice, elle me tient dans ses bras et ne cessera jamais de s’inquiéter pour moi. Je l’aime au dessus de notre lien fraternel, c’est inexplicable.


Elle se lève et dépose un baiser sur ma joue avant de sourire, pleine de joie et heureuse. Je ne peux que lui rendre son sourire. C’est grâce à elle si je suis si heureux : je n’aurai jamais connu Zach sans elle, du moins, je ne m’en serais jamais autant rapproché. Elle est ma bonne étoile. Si jamais elle venait à disparaître je crois que je serai incapable de respirer sans sa douce chaleur pour me protéger du monde extérieur.


Vers neuf heures, je raccompagne ma sœur jusqu’à sa voiture en bas de chez moi. Elle m’embrasse une dernière fois et j’attends que l’auto disparaisse de mon champ de vision pour rentrer. Je frissonne et me dépêche de rentrer chez moi avant que le froid ne me transforme en stalagmite. Je secoue mes cheveux tout mouillés qui, d’ailleurs, ont bien poussés. Je devrais les couper, à moins que Zach ne les aime comme ça… En attendant mon amant, je me pose devant la télévision, une barre de chocolat à la main et une bouteille de cola au pied.


Noël arrive vraiment vite, il ne me reste plus que quatre jours. Je me remets à penser à la chaîne en argent. Perdu dans mes pensées, essayant d’élaborer divers plans pour offrir mon cadeau parfait, je n’entends même pas la porte s’ouvrir. C’est la douce voix de Zach qui me sort de ma léthargie. D’un seul coup, alors que je sombrais dans le canapé et le mal de tête, je retrouve toute ma forme et ma bonne humeur.


- Salut, dit-il totalement épuisé en retirant ses chaussures.

- Comment vont les enfants ? Je demande curieux.

- Bien. Sasha te réclame tout le temps si ça peut flatter ton égo, dit-il en souriant.


Les yeux tombants, il fait un effort surhumain pour rester debout. Je résiste de toutes mes forces à la tentation de lui sauter dessus car je crois qu’il s’écroulerait comme un cadavre. Zach a prit la décision d’aller voir les enfants trois fois par semaine pour ne pas perdre un seul moment important de leur vie mais surtout pour les soutenir durant la période de Noël. Il s’applique particulièrement à les occuper pour ne pas déprimer seul dans un coin et j’avoue qu’une vingtaine de gosses déchaînés toute la journée doit largement peser son poids d’efforts.


Je m’approche lentement et comme à chaque fois qu’il rentre, je lui ébouriffe les cheveux. Il plisse les yeux et crispe un sourire avant de rougir violemment. Je me retiens de rire car au fond, ces petites joues rosées me gonflent le cœur. Je lui sers un chocolat avec des petits biscuits de Noël en forme de petit bonhomme. Il s’assoit lourdement sur la chaise et baille à plusieurs reprises.


Zach se lance dans le récit de sa journée, les exploits du petit dernier, un véritable monstre qui saute des armoires et qui adore s’éclater par terre, un autre de deux ans qui va tremper ses mains dans les toilettes, Fabrice qui s’est découvert une passion pour le snowboard, la petite Sasha qui recommence à parler mais seulement avec Zach par peur qu’on se moque d’elle. Allan est arrivé avec énormément de confiseries et bien sûr, il a fallut tout nettoyer ensuite parce que les Dragibus ont volé dans la salle commune. Il a finit par me dire que Christelle voulait nous inviter pour le réveillon mais qu’il a refusé catégoriquement. Je n’en rajoute pas, je ne veux pas mettre Zach en colère et je sais à quel point c’est dur pour lui de pardonner à quelqu’un qui l’a abandonné et qui l’a traité comme la dernière des ordures.


- Et toi, ta journée avec Ely ?

- Sympathique, on a fait les derniers achats pour Noël, elle réserve une surprise à Colgate mais je ne sais toujours pas ce que c’est. Quant à toi, ne me le demande pas, elle refuse de me le dire puisque ça sera un cadeau commun, je dis en baillant à mon tour.

- Ah, c’est risqué ça, dit-il au bord de l’évanouissement mais se forçant à garder les yeux ouvert.

- On va se coucher ? Je lui demande un sourire tendre sur les lèvres.


Il hoche la tête, finit son chocolat et se laisse presque porter jusqu’au lit. Je l’aide à se faufiler sous la couette mais il me tombe littéralement dessus et m’emporte dans sa chute. Mon corps au dessus du sien, un regard fiévreux et humide, ma gorge nouée, il me caresse avec une lenteur calculée, la clavicule à découvert, il m’attire à lui. Sans faire pression, nos lèvres se rencontrent dans un mélange de douceur et de passion. De tels baisers devraient être interdits, mon corps entier se consume dans l’amour et le désir. Sa main vient se balader autour de mon nombril, elle glisse vers ma hanche, mes yeux s’écarquillent ! Non !


- HAHAHAHA ! ARRETES ZACH !!


Je suis très chatouilleux autour de ma taille, bien sûr Zach profite de ma faiblesse et même sous mes supplications, il n’arrête pas. Je m’écroule sur lui en me tordant dans tous les sens. Je me rends compte alors qu’il est à califourchon sur moi et j’ai une vue divine son corps, ce corps qui est à lui seul un appel au crime. Je déglutis et me force à détourner le regard, je le pousse mais il me plaque brutalement par terre. Etonné par le geste et surtout par ses avances, je me laisse faire quand il m’embrasse le creux de mon cou. Je tente malgré tout de le repousser mais l’envie n’y est pas.


Le problème, c’est que sous ses caresses et son audace, il ne se rend pas compte de l’effet qu’il me fait et des envies qui naissent en moi. Je veux bien être patient, attendre aussi longtemps qu’il le faut mais on n’agite pas une glace sous le regard d’un homme au régime.


- Zach, s’il te…ah… arrêtes, je dis, rougissant sous la chaleur.

- Tu n’es pas convainquant, mon cœur…

- Arrêtes, je te dis…aaaah, non pas là…sss…


Pour lui. Pour le respecter. Je l’ai poussé sans violence pour ne pas l’offusquer et je l’ai obligé à me regarder dans les yeux.


- Ecoutes, Zach. Je sais que tu n’es pas prêt pour aller plus loin, je le sens alors ne dis pas le contraire. Je vais te demander un ENORME service, dis-je tout en gardant le sourire, ne m’excite pas autant.


Ma moue frustrée et suppliante le fait rire mais je sens sa gène. Il s’excuse tant bien que mal et dépose un simple baiser sur mes lèvres avant de se retirer. Je suis vraiment stupide, je n’aurais pas dû l’arrêter. Je pose la question fatidique et probablement taboue.


- Euh, je ne veux pas te presser Zach mais j’aimerai bien savoir quand est-ce que tu sera prêt ?

- Tu verras bien. C’est pas facile, ok ? Déjà que je n’ai aucune expérience sexuelle alors c’est assez déroutant de savoir quand plus, je suis gay. J’ai encore deux fois plus peur donc n’en rajoute pas, dit-il en se déshabillant.


Je l’ai brusquement attiré sur le lit avant de le déshabiller comme un enfant mais ce geste est, pour moi, d’une grande sensualité. Je remonte le long de sa cuisse en la parcourant délicatement avec ma langue, j’atteins ses lèvres et dépose un baiser sur son souffle tiède.


- Je serai patient, dis-je dans un murmure.


J’éteins la lumière, et m’allonge, dos à Zach. Son corps vient, comme tous les soirs, se nicher dans le creux de celui-ci, ses bras entourent ma taille et sa bouche caresse mes omoplates. Comme chaque soir depuis que nous sortons ensemble, aucun cauchemar ne me perturbe car je dors avec l’homme que j’aime. Même si notre amour est dévastateur, je souhaite qu’il laisse sa trace au fond de moi, qu’il consume nos chairs, brûle nos cœurs pour ne jamais aimer qu’une seule et unique personne.


Au petit matin, j’ai l’esprit clair : il ne me reste plus qu’à trouver un petit boulot pour les vacances, un boulot de quatre jours, bien sûr, mais un boulot tout de même. Qui accepterait quelqu’un pour quatre jours ? C’est ce que je vais découvrir sans perdre de temps. J’embrasse Zach avant de partir. Il dort encore à moitié mais il mérite de lambiner encore un petit moment dans le lit.


Son écharpe autour du cou, je refuse de rentrer sans avoir trouvé un petit boulot. J’attrape un journal, je regarde les petites annonces, je fais le tour des bars en demandant s’ils ont besoin de personnel en ce moment. Mon souhait s’exauça au « Dom Blues ». Le patron avait un peu près mon âge et m’expliqua, à plusieurs reprises, qu’il exigeait de la rigueur et de la ponctualité. Il accepta donc pour quatre jours, sachant très bien que les fêtes de Noël en étaient la cause. Il me demande en revanche d’être là à partir de quatorze heures jusqu’à vingt deux heures. Je soupire ne voyant pas comment j’allais pouvoir expliquer ça à mon petit ami mais en pensant à son regard lorsqu’il ouvrira son cadeau, j’accepte sans hésitation. Ce ne sera que jusqu’au 24 après tout, je tiendrai bien le coup.


- Encore une chose, j’espère que vous n’êtes pas contre les pubs gays, il me dit l’air sévère.

- Pub gay ? Ah bon ? Je croyais que c’était un bar de jazz.

- Bien sûr mais mes clients sont majoritairement homosexuels. Ce sont des cadres, des chefs d’entreprise ou de hauts fonctionnaires. Ils ne viennent pas ici pour baver sur les serveurs, je te rassure tout de suite, mais je tiens à te prévenir au cas où.

- Bien. Marché conclu.

- Content de t’avoir parmi nous.


Je lui serre la main et m’en vais un poids en moins sur les épaules, reste juste à savoir comment Zach va le prendre, surtout que je ne pourrai pas lui donner d’explication précise. Il va trouver ça louche, avoir beaucoup de suspicion et j’avoue avoir peur qu’il commence à me suivre.


- Hors de question, il dit simplement une couverture autour de son corps.

- Je ne te demande pas ton avis, je lui réponds instantanément.

Je me sers un café et soutiens son regard.

- On avait déjà du mal à se voir. Qu’est-ce que ça va être alors si le soir quand je rentre, tu n’es pas là ? Il me demande en faisait une moue de chien battu.

- Je suis désolé mais j’ai besoin de ce petit job, il ne durera que quatre jour alors ce n’est pas la mort, ok ? Et puis, je t’assure que ce n’est pas un bar mal fréquenté, c’est un bar de musique jazz.

- Ne me dis pas que c’est le Dom Blues ?

- D’accord, je te le dis pas.

- Allan travaille au Dom Blues, il me dit plus rassuré, je crois savoir que c’est un pub à tendance gay, non ? Paraît même que le patron est à croquer, de ce que m’a dit Al.

- Je t’avoue que je ne le regardais pas vraiment, personnellement, je trouve qu’il ressemble plus au grand méchant loup, je lui dis avec un sourire enfantin.

- C’est ça. Tu commences quand ?

- Ce soir.

- Ce soir…Je viendrai te voir en sortant de l’orphelinat ! Il me dit grand sourire vainqueur.

- QUOI ? Non, ça va me stresser de te voir dans les parages !

- De quoi t’as peur mon amour ? Il me dit en s’approchant de moi. Que je te surprenne en pleine infidélité ?


Je déglutis difficilement, son corps littéralement collé au mien. Il trempe un doigt dans mon café et le léche sensuellement sous mon regard ébahi.


- Roh, arrêtes sadique ! Un jour, je te violerai et tu feras moins le malin !

- Haha !

- Zach ?

- Oui ?

- Je t’aime, tu sais…

- Moi aussi ,je t’aime.


Nos baisers endiablés, nos corps électrisants, notre contact passionné. Mon amour embrasé.

____________________________________________________________________________________________

Bon ok encore en retard je suis désolé mais je suis pas de super forme mais je vous oublie pas promis après les partiels je serai à nouveau sur pied !! 
Bisous

Ne sont ils pas mignon ?? =) 

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Lundi 4 janvier 1 04 /01 /Jan 22:23

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- Alors ? Ça y est, tu l’as reçu ? Me demanda Allan.

Confortablement assis sur le canapé chez Nolan, je sortis l’objet de son étui comme s’il s’agissait d’une pierre précieuse.

- Ouais, ça faisait un peu tard sinon, dis-je tout fier.

- Ouah, s’exclama-t-il comme un gosse. Avec ça, il a intérêt à mettre de bonnes notes à nos copies.

- Tu crois que c’était innocent ? Répliquai-je un grand sourire.

- Bah, ça valait le coup que tu bosses comme un forcené.

- Oui, mais heureusement que j’ai eu une réduction par Internet, sinon, je crois que même en travaillant une année, je n’aurai jamais pu l’avoir.

- Finalement, ça tombait bien qu’il travaille, comme ça, tu pouvais rentrer plus tard toi aussi.

- Oui mais du coup, on ne s’est pas beaucoup vus, cette semaine, dis-je tristement. On jouait un peu à celui qui terminerait le plus tard. Et quand on rentrait, on était crevés et on allait se coucher.

- Alors ? C’est demain, le grand soir ?

- Qu’est-ce que tu veux dire ?

- Bah, ta première fois !

- Je sais pas…

- Zach, tu peux sérieusement pas le faire poireauter jusqu’à l’éternité. Il doit être en manque, grave, là !

- Je sais ! Mais je… Je bloque, je peux pas prendre l’initiative, j’ai vraiment essayé, en espérant même qu’il me force et qu’on le fasse mais il veut pas, il veut attendre que je sois prêt.

- Ah… En même temps, s’il y met pas du sien… Mais bon, s’il te force, ce sera encore pire.

- Et je suis censé faire quoi, moi, alors ? M’exclamais-je au bord de la crise de nerf. Tous les soirs en me couchant, je ressasse ça un nombre incalculable de fois, surtout en imaginant Nolan dans un pub gay… Je veux le faire mais j’y arrive pas…

- D’accord, calmes-toi… Après tout, vous venez juste de vous mettre ensembles, y a pas mort d’homme non plus.

- Je sais pas, je sens qu’il se retient…

- Bon, tu verras, d’accord ? Et arrête d’y penser, parce que plus t’y penses, plus ça te fait angoisser.


Les jours étaient passés et demain, c’était le réveillon, le grand jour. J’avais travaillé dans un restaurant en disant à Nolan que j’étais retourné à l’orphelinat pour m’occuper des enfants. Du coup, ils me manquaient eux aussi mais je faisais aussi un blocage avec Christelle, je n’arrivais pas à lui pardonner surtout que de son côté, elle ne faisait pas grand-chose pour aller en ce sens. Ah si, elle m’avait proposé de passer le réveillon là-bas. Encore heureux !

Allan me laissa me préparer, Nolan dormait encore. Je retournai dans la chambre pour voir son visage endormi, ses lèvres si tentatrices et ses yeux doucement fermés. Je déposai un chaste baiser résistant à la furieuse envie de me lover dans ses bras et partis travailler. Mes horaires avaient changé avec les vacances : je travaillais dans un restaurant la journée et je bossais mes cours le soir. J’étais épuisé mais j’étais heureux à l’avance du cadeau que j’allais offrir à mon grand brun ténébreux.


La journée se déroula à une vitesse éclair, j’avais tellement l’habitude des boissons et des menus que j’étais perdu dans mes pensées avec Nolan. Je rentrai le soir, les paupières lourdes de sommeil, ouvrai un cahier mais renonçais. Je m’endormis sans m’en rendre compte et vis que l’heure avait bien avancé. 21h30 : parfait, j’avais le temps d’aller chercher Nolan. C’était son dernier soir, ça nous fera du bien de se détendre et de profiter l’un de l’autre.


J’arrivais au moment où ils fermaient le bar, je m’assis sur l’un des tabourets et entamai la conversation avec Paul, le barman, en attendant Nolan. Allan ne travaillait pas aujourd’hui mais j’avais appris à connaître les serveurs depuis le temps que je venais.


Une fois dehors, je l’embrassais passionnément, rattrapant notre retard de la journée. Il me prit par la taille et nous rentrâmes chez nous.


- Alors, ça y est, t’es riche, maintenant ? Lui susurrai-je au creux de l’oreille.

- Je suis surtout crevé, souffla-t-il.

- Même pour me payer certains services ? Le provoquai-je.

Je reçus, pour toute réponse, un coussin dans la figure.

- Mais quoi ?!

- Parce que tu crois que je vais te payer ? J’ai pas bossé comme un malade pour avoir des services de piètre qualité ! Fit-il, en riant.

- Ah oui ? M’énervai-je, piqué au vif. Je vais me coucher alors !

- Zach ! Attends, qu’est-ce qui te prends ? Reprit-il en me retenant par le bras.

- Rien, grognai-je, conscient de ma réaction un peu trop vive.

- Je disais ça pour rigoler, tu sais, s’excusa-t-il, je voulais pas te vexer.

- Je sais, le rassurai-je en me rasseyant sur le canapé, c’est juste que je me sens nul avec ça.

- Arrête, faut pas t’en vouloir, c’est normal, tu découvres tout ça un peu trop soudainement. Et c’est déjà bien que tu acceptes ton homosexualité. J’ai conscience que c’est pas facile et c’est pour ça que je veux pas te forcer.

- C’était comment ta première fois ? Demandai-je, gêné.

- Arf, je suis pas un bon exemple à prendre ou plutôt si. Parce que tu vois, j’en avais tellement envie que du coup, je me suis précipité et j’ai beaucoup souffert. Le mec était en terminale donc il est parti l’année d’après et je l’ai jamais revu.

- C’est Yan qui t’a appris ? M’informai-je trop curieux.

- Oui, mais c’est fini maintenant et je ne l’ai jamais aimé.

- Alors pourquoi t’es resté avec lui pendant si longtemps ? J’ai l’impression qu’il connaît tout de toi, qu’il connaît les mots qui sauront te faire réagir. Alors que moi…

- Toi, je t’aime et tu es parfait. Doux, attentionné, craquant, drôle, intelligent…

- Arrêtes, riais-je, tu te fais un film-là, en plus c’est que des qualités de filles !

- Et alors, j’ai jamais dit que les filles étaient bêtes !

- Mais je suis un garçon ! Protestai-je.

- Oui, ça, je le savais merci, sinon, on serait pas ensembles. 

- Mais tu sais, je… J’ai envie de toi mais j’y arrive pas, y a ce blocage.

- Il ne faut surtout pas te forcer. C’est normal, on n’est pas ensembles depuis longtemps et en plus, tu dois gérer ton homosexualité. Et si tu as besoin de quoi que ce soit, d’un conseil ou autre, je suis là. D’accord ?

- Oui, lâchai-je dans un souffle, soulagé qu’il ne me considère pas comme un boulet.


Nous nous allongeâmes dans son lit trop petit pour nous deux mais tellement confortable. Il éteignit la lumière et je me calais dans ses bras, sur le ventre, le nez humant son odeur, frissonnant au contact de sa main qui faisait des va-et-vient le long de ma colonne vertébrale.


- Zach ? Tu dors ?

- Non, pourquoi ? Murmurai-je, me sentant partir malgré tout vers le pays des songes.

- Tu ne veux vraiment pas aller à l’orphelinat demain ?

- Pourquoi tu me demandes ça ?

- Je sais pas, ça pourrait être un bon moyen de te réconcilier avec Christelle et puis… Ça fait, quoi, 13 ans que tu passes noël avec eux ? Ça va te faire bizarre.

- Mais je voulais être avec toi aussi.

- Si t’es avec moi, il y aura Ely et donc forcément ton frère, voire même ton père. Je ne sais pas si Ely l’invite ou pas, peut-être pas si t’es là, cela dit.

- Ouais, je sais, j’y ai pensé. Mais je bloque avec Christelle. Je crois que je pourrai pas lui pardonner de m’avoir mis à la porte sans prendre en compte mes sentiments. Je suis retourné à la rue sans aucune perspective alors que là, j’avais mes études, j’avais les enfants, et tout d’un coup, plus rien. C’était dur, Nolan, je suis resté plusieurs jours sans comprendre ce qui m’arrivait, croyant que c’était un cauchemar.

- Je veux pas te forcer, Zach, je suis pas en train de te mettre à la porte. Je veux juste te faire comprendre que tu pouvais rester avec les enfants, si tu voulais.

- Mmmmh, je sais, mais et si tu venais à l’orphelinat ?

- Désolé Zach mais je passe Noël avec Ely et donc avec ton frère.

Ça me fit bizarre de réaliser que mon petit ami allait passer Noël avec mon propre frère que je ne pouvais pas voir.

- D’accord, je comprends. On verra demain alors, dis-je pour écourter la conversation.


Le lendemain, je passai toute la matinée au lit avec Nolan à discuter, la tête nichée dans son cou, son bras autour de la taille. J’adorais ces moments où j’en apprenais un peu plus sur lui, où mon choix ne devenait plus un fardeau, une source de doutes. Je ne me lassais jamais de ces moments de tendresse et d’intimité.


Finalement, je décidai de me préparer pour aller à l’orphelinat : je ne pouvais décemment pas rester avec Nolan si mon frère était là. J’étais déçu car je voulais lui offrir mon cadeau mais ça pouvait attendre demain. M’enfin, entre Christelle et mon frère, j’étais servi ce soir. Joyeux Noël !


Les enfants étaient déjà surexcités quand j’arrivais et j’avais l’impression de ne pas les avoir vus depuis un an tant ils changeaient vite ! Faut dire qu’avant, je vivais 24h/24 avec eux… Mireille fit des merveilles pour le dîner et la soirée fut très agréable, je me pliai en deux lorsque les plus vieux nous racontaient leurs histoires très distinguées de scatologie tandis que les adultes criaient littérature pour ne pas choquer leurs plus vieilles oreilles ; évidemment, ce sont eux qui ont perdu pour la note à l’ambiance et avaient ainsi gâché tous les efforts de Mireille qui avait fait tout son possible pour nous faire une délicieuse tartiflette. Ah, et cerise sur le gâteau : une galette –c’était mon dessert préféré avec le gâteau au chocolat- salée. J’étais vexé comme un pou quand j’ai dû tout recraché parce que j’avais réclamé une part énorme et que les petits se sont bidonnés. J’ai fusillé la coupable du regard qui a aussitôt dénoncé Emilie qui, apparemment l’avait aidé à préparé la galette. Elle l’a fait exprès parce qu’elle sait que j’adore cette gamine et que je pouvais pas l’engueuler. Comment avais-je pu oublier qu’il y avait l’épreuve du goût à passer chaque noël ? D’autant plus que ça faisait longtemps que j’y avais échappé. La dernière fois, on m’avait fait ingurgiter de la sauce ultra-piquante chinoise en me faisant croire que c’était du Ketchup : vu la réaction plutôt violente qui s’en était suivie, j’étais plié en deux, la respiration coupée en deux, le visage rouge alors que tout le monde était pêté de rire, on m’avait laissé tranquille pendant un certain nombre d’années.


Vint ensuite la séance de mime et je me retrouvais à devoir imiter un poulet qui disait bonjour à un gorille, le soleil qui cramait les nuages et une fée qui donnait sa bénédiction à un ogre. La liste s’arrêtait là parce que j’avais arrêté de jouer pour me joindre à ceux qui voulaient jouer au Pictionnary. Evidemment, je trouvais des devinettes super dures mais elles me retombaient toujours dessus et allez faire deviner à votre partenaire de six ans que c’est un chargé de TD super sexy qui vous remet votre devoir où vous avez récolté une bulle et que vous avez envie de le tabasser mais aussi de l’embrasser. Et bah, comme c’était Sasha, j’ai pu la mettre sur la piste de Nolan mais elle pouvait pas comprendre que c’était mon chargé de TD et… bref.


En gros, pour le moment, j’étais assis sur le canapé, en soufflant un peu, essayant d’atténuer mon mal de crâne. Je trouvais pourtant le moyen de rejoindre Allan quand Christelle s’assit à côté de moi : oui, je le savais, j’étais nul, mais pour l’instant, c’était au-dessus de mes forces ; je pouvais même pardonner plus facilement pardonner à mon frère parce qu’avec lui, j’ai toujours su à quoi je devais m’attendre alors qu’elle, elle m’a fait tomber de haut, beaucoup trop haut. J’en avais eu le cœur brisé.


Celui-ci fit un bond quand la sonnerie retentit, persuadé, à cette heure-ci qu’il s’agissait de Nolan. Je me jetai dans ses bras quand je vis sa touffe brune apparaître avant de me rendre compte de la présence de sa sœur. Nolan me regarda gêné, me faisant comprendre qu’il n’avait pas pu s’en débarrasser. Bon, d’accord, mais ce n’était pas un moulin ici, je n’avais pas envie que mon frère se mette l’idée dans le crâne qu’il pourrait me rendre visite un de ces quatre.


Ely se sentit à l’aise tout de suite, ça ne m’étonnait pas d’ailleurs, vu comment elle avait été avec moi la première fois où on s’était rencontrées : elle fit tomber sous son charme même les plus récalcitrants. Moi, j’attirai Nolan vers le buffet largement entamé pour lui servir à boire :


- Champomy ? Fis-je d’un ton très professionnel. 

- Volontiers.


Sasha vint automatiquement se cramponner à lui avant de sursauter et de disparaître à l’étage. J’étais content qu’il soit venu même si je ne pouvais pas vraiment profiter de lui avec tous les enfants autour et sur nous. Sasha revint au bout d’une heure, elle me tira la jambe pour attirer notre attention et fis comprendre à Nolan qu’elle voulait lui parler. Elle n’allait quand même pas lui déclarer sa flamme ? Alors que moi, j’ai mis 23 ans ! Où va le monde, hein ?!

Une fois tout le petit monde couché, je rentrai avec Nolan et Ely. Ça faisait bizarre de ne pas rester finalement.


- Et Thomas ? Demandai-je.

J’eus l’impression d’avoir déclenché une bombe à retardement : ils se raidirent immédiatement.

- Ça va, je veux juste savoir pourquoi il est pas venu avec vous si vous étiez là.

- Il était trop bourré et j’ai réussi à le convaincre de rester au lit.


Ils me racontèrent leur soirée qui avait été mouvementée par Link et un Yan aux abonnés absents.


Perdu dans mes pensées en songeant au cadeau qui l’attendait à la maison, je faillis trébucher lorsque Nolan s’arrêta brusquement. Je relevais les yeux et eus le souffle coupé, avant de m’agripper nerveusement au bras de mon amant.


- Alors, en plus de ça, t’es une tapette ? T’auras vraiment tout raté dans ta vie d’autant que tu persistes à te coller aux gens et de pourrir la leur ! Au fait, Nolan, t’as pu admirer son corps et les belles marques qu’il porte, n’est-ce pas ? Non ? Oups, aurai-je fait une gaffe ? Mais quel dommage, tu n’es pas le premier à en profiter contrairement à ce qu’il veut te faire croire. Tu ferais mieux de le quitter avant de te rendre compte qu’il t’a menti sur toute la ligne. Sur ce, joyeux noël.


Vacillant sur mes jambes, je regardais partir mon père qui venait de briser mes espérances. Il s’en alla comme il était venu, en se faisant engloutir par la nuit, rejoignant son amie intime et obscure. Déconnecté de la réalité, je ne réagis que lorsque des bras chauds m’entourèrent de leur étreinte protectrice et que des lèvres douces vinrent quémander l’ouverture des miennes. Mais des larmes salées vinrent écourter notre échange, des larmes qui me déchiraient le cœur.


Et je pleurai incapable de me retenir, alors que c’était Noël, alors que ça devait être une merveilleuse soirée avec les enfants puis avec mon amant. Tout ce que je trouvais à faire, c’était pleurer. Le flot de larmes se tarit mais le silence était toujours perturbé par mes reniflements.


- Ça va mieux ? Me dit-il.

- Je… je suis désolé mais garde-moi dans tes bras encore un peu.

- Viens t’allonger dans le lit, tu seras mieux.

- Excuses-moi, c’est… c’est trop bête, c’est noël, et… voilà, je gâche tout encore une fois…

- Non, arrêtes, allez viens, on va s’allonger et tu te sentiras mieux.


Je ne réussis à m’endormir que bien plus tard et je fus assailli de cauchemars dès que mes yeux se fermèrent. La violence de mes cris réveilla Nolan. Honteux, je me réfugiais dans la salle de bain pour me passer un coup d’eau sur le visage. Brûlant de sueur, Je me déshabillais pour prendre une douche rapide.


- Zach ! Tu…


Je me plaquai dos au mur quand Nolan entra dans la salle de bain mais, à en voir son expression choquée, c’était trop tard. Il avait vu… il avait vu… il avait vu… Je me sentis sombrer dans un tourbillon de violence extraordinaire.

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Je vous ai mis une batte si vous voulez cogner sur le paternel ! LOL
moi en tout cas j'aimerai bien me défouler ! Mais qu'as tu avec les pères violent Lilly !!!!!!
LOL

Sinon c'est pas mal comme soirée de Noël nan ?
Et pourquoi Nolan et Ely se sont raidit quand Zach leur a demander où Tom ?!
DEVINEZ !!!

Je vous embrasse !

ps : Dap tu as perdu, il ne se passera rien avec le patron du bar ! MDR

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Vendredi 8 janvier 5 08 /01 /Jan 01:32

Des traces, un millier de traces, encore rouges, des cicatrices qui mutilaient son corps. La vision d’horreur. Mon cœur bat la chamade et ma veine sur ma tempe me fait mal, je serre les poings sans vraiment me contrôler. Je savais ce qu’il me restait à faire. Cet enfoiré allait le payer.


Je fronce les sourcils avant de regarder une dernière fois Zach comme si j’essayais de le rassurer mais peine perdue : ses yeux se sont soudainement écarquillés. Je l’entends m’appeler mais je suis déjà sorti de la salle bain. Ma perception est trouble, floue, la colère m’aveugle peu à peu et je sais déjà que personne ne pourra m’arrêter. Le voulais-je vraiment de toute façon ? Si je ne fais rien, je ne pourrai pas me le pardonner, je ne pourrai rester aux côtés de celui que j’aime en sachant que son bourreau est toujours en vie ! J’ai laissé mes parents se faire tuer, je ne laisserai personne torturer Zach. Personne.


- Nolan ? Pourquoi tu m’appelles à une heure si tardive ? Me dit la voix de Tom dans le combiné.

- Où est-ce qu’il est ?!

- Mais qui ? Zach ?

- Non, ton géniteur, dis-je entre les dents.

- Mais pourquoi tu veux voir mon père ?

- Pour lui offrir mon cadeau, voyons !

- Nolan, tu me fais peur…Je vais réveiller Ely, tu as besoin d’aide, il me dit totalement effrayé.

- DIS-MOI OU IL EST ?!!

- Je n’en sais rien, Nolan ! C’est Noël ! Il doit être au cimetière…

- Au cimetière ?

- Oui, avec une bouteille de champagne auprès de ma mère, me dit Tom plus faiblement.

- Ça tombe bien.

- Nolan, qu’e…


J’avais déjà raccroché. Je me rhabille pour aller faire un petit tour au cimetière. Zach a écouté toute la conversation et reste sur le pas du couloir en me regardant faire des allers et retours. J’attrape son écharpe quand soudainement il se rue sur moi pour me retenir.


- N’y va pas, Nolan ! Tu ne pourras pas changer le passé ! Tu ne pourras pas faire disparaître ces traces alors je t’en supplie n’y va pas ! Ça ne sert rien plus à rien !

- J’aurai dû le faire depuis longtemps, dès la première fois qu’il t’a menacé ! J’aurai dû le tuer !!

- Arrêtes, s’il te plaît…Je n’aime pas te voir comme ca, dit-il me serrant dans ses bras.


Ma colère s’évapore peu à peu en sentant son étreinte et en entendant sa voix suppliante. Ses larmes contre mon torse et sa douceur. Il a réussi à me canaliser, chose que seule Ely est capable de faire, mais je me sens pris dans un étau, mon cœur se serrait : je me contrôle pour lui mais ma rage n’a pas totalement disparu, elle est là, au fond de mon âme. Je me sens si impuissant face à ses fantômes que je n’ai qu’une envie : tuer l’être qui lui rappelle tous ses moments douloureux. Le tuer pour que Zach puisse vivre en paix, qu’il n’ait plus peur de traverser la rue ou de le rencontrer au coin d’une ruelle.


Je réponds à son étreinte, silencieux, renonçant à le quitter pour le venger. Cependant, cette envie n’a pas disparu, un jour j’arriverais à m’en débarrasser et faire fuir toutes les peurs de celui que j’aime.


Je prends la main de Zach et vais m’asseoir avec lui sur le canapé. Je déboutonne juste ma veste et il vient aussitôt se nicher contre moi, la tête sur le haut de mon torse, son souffle chaud traverse mon pull. D’une voix tremblante, il commence son récit.


- Mon père m’a tenu responsable de la mort de ma mère. J’ai été battu pendant plusieurs années, je ne les compte même plus. Il me battait lorsqu’il avait un peu trop bu, il m’insultait, me ridiculisait. Je n’étais qu’un bouc émissaire pour lui car en fait, c’était sa culpabilité qui le rongeait de l’intérieur et c’est l’alcool qui le pourrissait de jour en jour. Il fallait qu’il trouve un autre coupable. Je n’étais qu’un enfant faible alors j’étais la cible idéale. Mon frère n’en a jamais eu vent heureusement, ou alors il fermait les yeux sur mes marques. Je ne sais pas…Il m’a plusieurs fois brisé des bouteilles sur le corps, séquestré dans ma chambre sans me donner à manger, il m’a cassé le bras, la jambe, le poignet…Toutes sortes de douleurs qui ne cessaient que lorsque je plongeais dans un bain de glaçons, il me brûlait des cigarettes sur le corps, me frappait avec un manche à balai…


Tout en racontant, Zach relève sa manche de pyjama et me montre les cicatrices sur son bras, les traces de brûlures. Rien qu’en les regardant, j’imagine sa peau fumer sous la cendre, son cri d’enfant, ses larmes salées au fond de sa chambre. Je serre le coussin sur ma bouche pour ne pas hurler à mon tour.


- Enfin bref…J’étais une véritable éponge de sang et de larmes. J’en ai presque voulu à ma mère d’être partie et d’avoir fait de ma vie un enfer. Mais…très vite elle est devenue ma seule source d’espoir. Puis, à mes dix ans, mon père a jugé bon de me foutre dehors…Une bénédiction quelque part et une malédiction d’autre part. En plein hiver, j’étais à la rue et j’ai dû me débrouiller seul, mangeant ce qui restait dans les poubelles, je volais dans les magasins. J’essayais de survivre, je me souviendrai toute ma vie de ce moment…Un soir, alors que l’hiver était plus violent que jamais, j’ai cru que j’allais y passer, ma vie ne tenait qu’à un fil, mes mains étaient violettes presque noires, je n’avais pas mangé depuis trois jours. Avant de m’évanouir, je me souviens juste d’une grande dame, les cheveux longs, une chaleur apaisante. A l’époque j’aurai juré que c’était ma mère qui venait me chercher…Le lendemain, c’était le réveil dans ce qui allait devenir ma chambre à l’orphelinat. Je ne pouvais pas bouger du lit, mes membres étaient cachés sous une dizaine de bouillotes. Malgré ça, je restais frigorifié. J’ai eu le droit à la plus grosse pneumonie jamais existée !


Son visage auparavant meurtri par le souvenir du passé s’éclaire peu à peu alors qu’il parle de sa rencontre avec Christelle. Au fond de moi, je sais que cette rencontre lui tient énormément à cœur, car c’est pour lui une sorte de retrouvaille avec une chaleur humaine et maternelle. Christelle est devenue sa mère en quelque sorte. A chaque mot, à chaque sourire alors qu’il me raconte la manière dont Allan s’est vite rapproché de lui, je pouvais ressentir toute la joie de cette époque depuis qu’il est rentré dans cet orphelinat. Une joie que, quelque part, je jalousais. Je veux être le seul à pouvoir le rendre heureux.


- Enfin voilà, je suis retourné à l’école avec un retard considérable mais je m’en suis sorti et la famille d’Allan est devenue un peu ma famille, finit-il en me regardant avec un sourire nostalgique.


Je caresse son bras, les bosses légères, des nombreuses cicatrices attirent mon attention et Zach le remarque aussitôt.


- Je ne voulais pas que tu voies mon corps ainsi…je crois que mon plus gros complexe était là. Quand je t’ai vu rentré dans la salle de bain, j’ai cru que t’allais être dégouté ! Ou pire ! Que tu aurais un regard de pitié…Au lieu de ça, tu t’es mis en colère contre le coupable et j’avoue que quelque part j’étais rassuré…Rassuré que tu me regardes toujours de la même façon et que tu désires autant me protéger.

- Si tu ne m’avais pas arrêté, je l’aurai tué Zach…Je refuse qu’on te fasse du mal, ça me rend dingue !

- Je vois bien, oui.

Il rit un peu avant de happer mes lèvres.

- Merci, Nolan.


Pour toute réponse, je l’attire à moi et lui vole un baiser langoureux, presque trop excitant mais il m’arrête soudainement et se relève.


- J’ai failli oublier ton cadeau !

- Ah, moi aussi, dis-je, gêné d’être soudainement coupé.


Il part dans la chambre et moi, je sors le petit paquet de ma poche de veste - que j’accroche au porte manteau préalablement. Zach arrive timidement et me tend sa boite en papier argenté. Je pose le mien sur la table basse et ouvre le paquet sous les yeux attentifs de Zach. J’ouvre l’étui en velours et lance un regard intrigué à mon petit ami. Ne me dis pas que c’est le même cadeau que moi, on se sentirait con quand même.


- Joyeux Noël, mon cœur, il me dit.


Je n’arrive pas à quitter des yeux mon présent. Un beau stylo à plume, noir, la plume gravée par des traits fins, une splendeur ! Je l’examine de fond en comble, ma voix coupée, je ne sais même pas quoi dire. Aucun cadeau ne m’avait fait autant plaisir, je souris timidement, mes yeux me brûlent, ne me dites pas que je vais pleurer comme un gamin.


- Il a dû te coûter une fortune, je murmure en touchant le stylo du bout des doigts.

- C’est rien. Je voulais absolument te l’offrir…

- M-merci.


Délicatement, amoureusement je l’embrasse avec une attention rare. Je lui tends mon cadeau à moi pour qu’il l’ouvre mais d’un seul coup je sens le stress m’envahir. Est-ce que ça va lui plaire ? Vais-je apercevoir l’éclat des diamants dans ses yeux ?


L’attente me semble interminable, j’ai presque envie de lui arracher le paquet des mains pour déchirer le papier, il prend un malin plaisir à me voir si impatient, j’en ai la jambe droite qui tremble. Il me sourit avant d’ouvrir l’étui à son tour. Se demandait-il la même chose que moi que lorsque j’ai ouvert mon cadeau ?


- Une chaîne…


De ses doigts fins, il lève ladite chaîne. Les diamants scintillent et sa bouche légèrement entrouverte ne prononce plus un mot. J’observe chaque geste, chaque mouvement, son mutisme me fait presque peur. Brusquement, Zach se jette sur moi et me serre dans ses bras, des merci à tout va, une pluie de baisers sur mon visage, il agite son cadeau comme un fou et le serre contre son cœur.


- Elle est parfaite ! Il s’écrie.


Je me mets à rire face à son expression si craquante, il paraît si enfantin quand il réagit comme ca, je soupire de bonheur, j’ai le cœur qui gonfle, toute ma vie s’illumine et je me sens plus protecteur que jamais. Je souhaite de tout mon cœur que ce sourire reste accroché à son visage quoi qu’il arrive.


Je l’aide à mettre sa chaîne, son visage s’empourpre alors que je frôle à peine sa nuque, l’effet est immédiat. Sournoisement, j’embrasse le début de sa colonne, descends le long de son dos en relevant son haut de pyjama. Très vite, je sens les cicatrices mais les ignore, sa peau se consume sous chacune de mes caresses. Je sens son souffle devenir plus court, ses yeux se ferment sous le plaisir alors que ma main passe sur son ventre, la sienne me stoppe lentement pour la descendre en dessous de son pantalon.


Les battements de mon cœur s’accélèrent, il n’est pas prêt ! Je sais qu’il n’est pas prêt, il veut simplement me faire plaisir alors pourquoi est-ce je ne m’arrête pas ?


Je retourne Zach brusquement face à moi, ses yeux plein de désir et d’appréhension, je sens toute mon ardeur redescendre, si jamais, il venait à se forcer, je sais que je m’en voudrais pour toujours.


- Tu es sûr ? Je murmure.


Pour toute réponse, il m’embrasse passionnément, assis sur moi qui suis plaqué contre le canapé. L’endroit n’est pas idéal pour une première fois. Je le soulève et l’emmène dans ma chambre. Nos corps basculent sur le lit, le sien au dessous du mien. J’ai peur de lui faire mal, peur de mal m’y prendre, qu’il me déteste ensuite et me quitte.


- Zach, tu peux m’arrêter à tout moment, d’accord ? Je ne t’en tiendrai pas rigueur, je lui susurre dans l’oreille.


J’embrasse son cou sensuellement, il se cambre de plaisir, je descends jusqu’à sa clavicule que j’aime caresser du bout de mes lèvres. Ma main droite passe à nouveau sous le tissu, je caresse lentement ses côtes, son torse, ses hanches. Très vite, je retire son tee-shirt, les cheveux de Zach devant ses yeux. Ses joues rougies me donnent encore plus envie de lui, sa fine bouche m’attire, je l’embrasse fougueusement et je ralentis pour faire durer l’intense sensation de profondeur. Je possède totalement sa bouche, son souffle chaud, son épiderme brûlant. La chambre s’accorde à notre désir, nous enfermant dans un monde à part. Rien n’est réel, tout est magique.


Je passe délicatement la main sous l’élastique du bas, je frôle à peine son boxer, il gémit doucement. Je retire le bas sensuellement, tout en passant ma langue le long de sa cuisse, je remonte jusqu’à son nombril. Je sens ses mains tremblantes sur mon dos, je me relève et retire mon pull ainsi que mon t-shirt, ses yeux s’écarquillent. Je souris essayant de le rassurer, peut être vais-je trop vite ? Je veux qu’il trouve ça parfait, je ne veux surtout pas le brusquer.


- Ça va ? Je lui demande.


Il hoche rapidement la tête, timidement ses mains se plaquent contre mon torse et une vague de frissons parcourt mon échine, il sourit à son tour voyant que je frissonne de plaisir. Je l’embrasse tendrement avant de continuer mes caresses et mes baisers sur son corps. Alors que je m’approche de son unique sous-vêtement, ses mains se crispent sur mes épaules. Je me redresse vivement, il a les yeux grand ouvert, mon cœur se serre.


- Ça va, il murmure.


Je ne suis pas si confiant, je ne veux pas que sa première fois soit un désastre, ce n’est pas juste une étape à passer. Ce n’est pas un pas difficile à franchir. Je refuse qu’il voie ça comme une obligation.


- Zach…N’oublie pas, tu peux m’arrêter quand tu veux : si jamais tu te forces, je ne te le pardonnerai jamais. Je tente de lui faire comprendre.


Ses yeux se remplissent soudainement de larmes, il craque et moi, je m’en veux de ne pas avoir vu tout de suite qu’il voulait simplement me faire plaisir. Je remonte jusqu’à lui et l’étreins. Ses bras se pressent contre mon corps, il me murmure des désolés et je ne peux pas m’empêcher de le serrer encore plus fort.


- J’attendrai, je lui murmure, je ne veux pas te faire souffrir.

- Pardon, dit-il entre deux sanglots.


Je pose mes mains de chaque côté de son visage et l’oblige à me regarder dans les yeux.


- Ne sois jamais désolé pour ça tu m’entends ?


Il hoche la tête à nouveau, j’essuie ses larmes, il s’accroche autour de ma taille et pose sa tête sur mon ventre. Ses spasmes s’arrêtent et ses reniflements cessent peu à peu. Je caresse ses doux cheveux blonds avant de sentir que son corps sombre dans le sommeil. Il est déjà deux heures du matin quand à mon tour je rejoins le pays des songes.

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Coucou les filles !!! Vous y avez cru hein ? AVOUEZ !! MDR
Comme nous sommes sadique hihi
En tout cas je ferai mieux de m'activer dans WSH, Link ne va pas tarder à faire des révélations dans les prochains chapitre je veux pas que ca raconte la fin de WSH avant de l'avoir écrite hihi

Bisous

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mardi 12 janvier 2 12 /01 /Jan 23:32


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Je me réveillai le lendemain matin, complètement désorienté, ou autrement dit, la tête dans le cul. Les événements de la veille ne tardèrent pas à refaire surface et je rougis violemment en pensant que j’avais arrêté Nolan au moment où les choses allaient devenir sérieuses. D’un côté, je lui en voulais parce que je me disais que s’il ne me forçait pas un peu, je n’arriverai jamais à franchir le pas et en même temps, je savais que je disais ça pour éviter de trop culpabiliser et rejeter la faute sur lui. Mais le magnifique bracelet qu’il m’avait offert m’empêchait de médire sur lui. C’est sûr que le changement était radical par rapport à l’orphelinat, où on avait des BD, du chocolat ou des DVD.


Je ne dis pas que j’aurai douté de son amour pour moi s’il m’avait offert une boîte de chocolats (blancs de préférence !) mais là, voir tout le mal qu’il s’était donné pour moi, je sais pas trop comment le décrire, ça m’avait fait chaud au cœur, c’était le premier vrai noël que je célébrais.


Le lit était vide, je passai à la salle de bain pour me donner une certaine constance, j’avais la bouche pâteuse, les yeux rouges d’émotion et de fatigue et je tremblais. Je jetai de petits coups d’œil en arrière pour vérifier que Nolan ne me surprendrait plus comme hier.


Après une rapide toilette, je rejoignis Nolan frais comme un pinson, c’est que je tenais à mon image. Il regardait toujours ses manga.


- Et alors, t’as pas nos copies à corriger ? Le taquinai-je.

- Pas le jour de noël. Tu veux me tuer ou quoi ?

- Je croyais que ça allait te booster mon cadeau, il te plait pas ? Lui posai-je comme question vicieuse.

- Avant toute chose, j’ai pas eu mon câlin du matin, protesta-t-il en ouvrant les bras.

Docile, je plongeais en le serrant dans mes bras et échangeant un baiser.

- Tu veux aller à l’orphelinat aujourd’hui ? Me demanda-t-il.

- En début d’après-midi, oui, mais là, j’ai envie d’être avec toi. Tu veux sortir ?

- Pas trop, non, j’ai un peu mal à la tête à cause de ce que j’ai bu, hier.

- Tu tiens vraiment pas l’alcool, hein ? Me moquai-je.

- Zach, pourquoi tu n’as pas porté plainte contre ton père ? Se renseigna-t-il sérieusement au bout d’un petit moment.

- Tu sais, j’étais énormément diminué mentalement après tout ce que j’avais subi et j’étais jeune pour comprendre vraiment tout ce que ça impliquait. Tout ce que je voulais, c’était l’oublier, je n’ai parlé à Christelle de tout ça que bien après même si elle avait tout de suite compris. Et je crois que je ne suis pas le seul de nous deux à avoir vécu une enfance douloureuse, conclus-je, en m’allongeant contre lui.

- Moi, ce n’est pas pareil. Je veux dire, ça m’a hanté toute mon enfance et même encore maintenant mais je n’ai pas été torturé pendant des années, surtout quand j’étais gosse. Je n’ai pas été mis à la rue par ma sœur.

- Oublions-ça d’accord ? Je n’aime pas en parler, c’est du passé maintenant et je sais qu’avec toi, il ne m’arrivera rien, assurai-je en plantant mes yeux dans ses prunelles azurées.

- Evidemment, lâcha-t-il suffisant.


Le déjeuner fut perturbé par l’arrivée de deux visiteurs alors que Nolan n’avait préparé que pour nous deux. Je me braquai quand je vis mon frère se faire tout petit derrière sa femme mais le saluai et lui souhaitai un joyeux noël. Si encore la sœur de mon amant n’avait pas été ma belle-sœur, j’aurai pu l’éviter mais là… Et dire qu’au début, c’était Nolan que je craignais de voir trop souvent, pensant que le voir une fois par semaine était bien suffisant.


Je gardai une certaine distance avec Tom, encore plus quand je remarquai leur air grave. Ely allait-elle nous sermonner pour la crise de son frère de la veille ? Je lui serrai la main.


- Nous avons quelque chose à vous annoncer, déclara Tom, son sourire s’élargissant de plus en plus.

- C’est noël aujourd’hui ? Répliquai-je. Ça, on le sait, merci.

- Ely est enceinte, poursuivit-il en m’ignorant.

- Quoi ? Nous nous exclamâmes. Tu… Mais il va jamais survivre, ce pauvre bébé ! Avec toi comme mère ! insista Nolan.


Il se prit une torgnole sur la tête de la part de sa sœur, moi, je ne savais pas trop ce que je devais dire sous le regard de mon frère. Je pris soudain conscience du silence pesant dans la salle. Ne souhaitant pas lui balancer une réplique beaucoup plus cinglante que Nolan du style, « j’espère que tu t’en occuperas mieux que moi », je préférai quitter l’appartement et les laisser se réjouir entre famille.


Je laissai une sale ambiance mais si je restai, ce serait encore pire. Ils avaient droit au bonheur et je n’avais pas envie de tout gâcher mais il ne fallait pas non plus me demander ma bénédiction.

Une fois sorti, je fus arrêté par Nolan.


- Attends ! Je viens avec toi.

- Non, ça ira, désolé mais je peux pas participer aux réjouissances et j’ai pas envie de gâcher la bonne humeur. Reste avec ta sœur.

- Je ne vais pas te dire de rester mais ne reste pas dehors par ce temps, d’accord ?

- Je vais à l’orphelinat, ne t’inquiète pas. Bonne journée.


Je passai toute l’après-midi là-bas jusqu’au coucher. Ça me permettait de penser à autre chose. Je me trouvai bête parce que ça ne changeait rien que mon frère soit heureux mais je lui en voulais de penser à son bonheur sans qu’il ne se soit jamais préoccupé de moi. Et pourtant, penser ça avait quelque chose faux puisque sans lui, je ne me serai jamais autant rapproché de Nolan alors que j’étais heureux avec lui, que j’avais enfin trouvé ma voie. Mais devais-je pour autant tout lui pardonner ?


Je rentrai tard, vers vingt-deux heures, et trouvai Nolan allongé sur le canapé en train de m’attendre. Je m’assis à côté de lui en soupirant, ayant un peu honte de mon départ.


- Comment te sens-tu ? Me demanda-t-il.

- Je sais pas trop, lui avouai-je. Tu crois que c’est normal que je sois autant énervé ?

- Et bien, je pense que tu es jaloux de ton frère.

- Jaloux ? Tu crois ?

- Ton frère a toujours tout eu pour lui et maintenant, le comble du bonheur, il va être papa alors qu’il vient tout juste de se marier avec une femme exemplaire. Alors que toi, tu as été battu par ton père pendant des années, pour te retrouver à la rue puis dans un orphelinat parce qu’ignoré par ton frère et lui pendant ce temps-là, tout lui sourit. Et en plus de ça, tu dois assumer ton homosexualité.

- D’accord, mais sans lui, nous ne nous serions jamais rencontrés, avançai-je.

- Ça ne justifie pas tout, ça n’efface pas ton passé, même si maintenant, tu es heureux. En plus, tu es heureux grâce à moi et pas grâce à lui, ajouta-t-il moqueur.

- Oui, affirmai-je sérieusement, c’est vrai. Tu crois que je devrais être plus souple avec lui ?

- Accepte déjà le fait qu’il sera papa et toi oncle, ce sera déjà un grand pas.

- Oncle ? Oh ! Je n’y avais pas pensé, réalisais-je en riant. Mais toi aussi ! Heu… ça ne devient pas de l’inceste, là ?


Je me perdis dans sa tendresse lorsqu’il m’embrassa.


La soirée se déroula tranquillement, Nolan me rapporta fidèlement la discussion qu’ils avaient eue, puis nous allâmes nous coucher tôt. Je devais travailler demain : c’était une nécessité maintenant que je vivais avec Nolan et que mes frais n’étaient plus supportés par Christelle ; Nolan était généreux mais même dans sa plus grande mansuétude, son salaire ne lui permettait pas de nous faire vivre tous les deux.


Je pouvais me réconcilier avec Christelle mais l’argent dictait rarement ma conduite, même avec ce que j’avais subi ; en plus, cela signifiait que je devrais rester 24h/24 à l’orphelinat et que je ne pourrai voir Nolan que le vendredi soir. A choisir, je préférai voler de mes propres ailes, rendre visite aux enfants de temps en temps parce qu’il était hors de question que je les ignore sous prétexte que j’étais avec Nolan. Une petite part en moi me faisait douter sur mon choix, je franchissais un grand pas, cette décision avait plus d’importance que mes 18 ans puisque je ne serai plus aussi proche des enfants. Mais quand je voyais Allan qui ne venait qu’une fois par semaine et l’accueil que ces derniers lui réservaient, je me disais que je n’avais aucun souci à me faire. Enfin, je devais me laisser un peu de temps pour pardonner à Christelle et cet éloignement me fera du bien.


Les jours passèrent et je parvins à montrer mon enthousiasme lorsque je revis Ely, sans mon frère.


- Nous aimerions que tu deviennes son parrain, m’annonça-t-elle.

- Moi ? Mais… Je suis trop jeune.

- Je t’ai vu avec les enfants. De toute façon, tu n’as aucune responsabilité avec lui pour l’instant : pour nous, c’est uniquement symbolique.

- Moi, j’ai surtout l’impression que c’est une combine de mon frère pour s’attirer mes bonnes grâces sans venir se mouiller, dis-je sincèrement.

- Je pense que vous devrez vous parler tous les deux, vous n’allez pas passer votre vie à jouer à cache-cache avec nous deux au milieu. Mais ce n’est pas tout à fait faux, ton frère ne sait juste pas comment s’y prendre avec toi.

- C’est vrai que c’est courageux d’envoyer sa femme, grommelai-je.

- Et toi, tu es parti, hier alors qu’il voulait te le dire.

- Et pourquoi pas ton frère ? Demandai-je en ignorant sa dernière remarque.

- Parce que ça tient à cœur pour ton frère.

- Je… J’ai besoin de réfléchir.

- Je comprends.


La fin des vacances approchait, nous avions décidé de fêter le nouvel an dans l’intimité, enfin une intimité limitée. J’avais révisé comme un fou pour les prochains examens, Nolan avait passé une bonne partie de la semaine sur nos copies. Je n’étais pas forcément rassuré quand il venait se coucher en soupirant bruyamment, se plaignant du mal de crâne. Allan me disait de regarder mais le chargé de Td s’enfermait dans sa chambre et me laisser réviser dans le salon avec Mr Zoubi pour ne pas que je me sente trop seul.


Je passai les premiers examens sans trop de stress, à vrai dire, c’était l’annonce d’Ely concernant l’anniversaire de mon amant qui m’a beaucoup plus fait peur.


- Attends, ne me dis pas que tu n’es pas au courant !

- Mais… Comment voulais-tu que je le sache ? Je veux dire… Mais t’aurais pas pu me dire ça plutôt ?! C’est dans deux jours ! Je suis dans la dèche avec son cadeau de noël ! Mais quelle idée de naître un huit janvier !

- T’inquiètes pas, ton cadeau de noël valait largement celui de l’anniversaire.

- Nan, c’est ridicule, il faut que je trouve quelque chose de bien.

- Ce n’est pas grave, je te dis, puisque c’est le week-end où vous allez partir.


Ely nous avait offert un week-end sensation en Corse pour faire du canyoning. Nolan lui avait sauté au cou et moi, j’avais été extrêmement gêné parce que tout ce que j’avais trouvé à lui offrir, c’était une boîte de chocolats. Nous partions après-demain et ce week-end romantique allait nous faire du bien parce qu’entre mes examens, le boulot et les copies de Nolan, nous ne nous voyions quasiment plus. Nous nous retrouvions seulement pour dormir et j’appréhendais beaucoup la suite du semestre une fois que j’aurai repris les cours parce que je travaillerai trois soirs par semaine, de 17h à minuit et un week-end par moi. Enfin, pour l’heure, je me contentais du présent.


Deux jours plus tard, je lançais des œillades coquines à Nolan dans l’avion, voyant qu’il se faisait fureur pour ne pas m’embrasser devant tout le monde, disant qu’il fallait se tenir un minimum. Moi, je n’en avais rien à faire et du coup, je m’amusais à pousser sa résistance à bout.


Après une course-poursuite dans l’aéroport, nous prîmes place dans un taxi et vîmes le paysage défilé sous nos yeux.

Nous eûmes le souffle coupé par la beauté du paysage, les montagnes majestueuses plongeaient dans la mer turquoise et calme, un vent discret nous ébouriffait les cheveux et le soleil frais éclairait la nature de ses rayons frais. Je donnai un coup de coude à Nolan, voyant qu’il en avait perdu son latin.


- Tu vas pas me dire que c’est plus beau que moi ? Le taquinai-je.

- Tu fais pas le poids, désolé.

- Quoi ?!!! Tu vas voir !


De fait, le lendemain, une fois harnaché et au bord d’un précipice de dix mètres de profondeur, je faisais beaucoup moins le fier. Le point d’eau en bas était censé amortir ma chute.


- Je vais pas y arriver, je peux pas, paniquai-je.

- Ben, t’as pas trop le choix, mon cœur, sinon, tu restes ici sans espoir de retour.


J’eus le souffle coupé une nouvelle fois quand cet abruti fini me poussa sans prévenir dans le vide. Je pris une douche froide même si les sensations de vitesse m’avaient fait frémir d’excitation.


- T’es malade ?! M’écriais-je hors de l’eau, lorsqu’il m’eut rejoint.

- Quoi ? Dis pas que ça t’a pas plu ! Se bidonna-t-il.


Et de huit heures à vingt heures avec les nocturnes, nous enchaînâmes l’escalade, les descentes en rappel et les sauts de la mort-qui-tue comme je les appelais. Mais c’était fabuleux, en plus, le guide était super sympa et nous avait bassiné de culture corse. Nolan avait promis de se mettre à la langue.


- Je rêve où t’as l’intention de te coucher comme un vieux après le film du soir ?

- C’est que je suis un vieux, plein de sagesse, certes, mais je me fatigue vite !

- Ah oui ? Fis-je en me penchant langoureusement sur lui.


Les mots d’Allan agissaient sur moi comme une incantation magique : « Attends, t’as peur de quoi au juste ? De faire l’amour avec ton amant ? Alors qu’il sait tout de toi ? Et puis tu sais bien qu’il ne te fera jamais de mal. Donc s’il veut te faire l’amour, tu peux être sûr que ça ne te fera pas mal. »


Nolan déglutit, je chassais cette peur irrationnelle, espérant passer de la douleur que j’avais toujours connue au désir charnel. Je fondis sur lui dans une fontaine de baisers.

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Zach se fait très entreprenant hé ! Pour une fois LOL et puis il semble déterminer !
En espérant qu'il nous fasse le coup de "je suis pas prêt " lol
Je suis méchante je sais mais je l'aime Zachounet =) promis

En attendant qui veut offrir un cadeau à Nolan pour son anni ? lol

Bisous à toutes filles demain ou ce soir la suite de WSH + la dernière avant la prochaine ^^

KISSSSSS

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Jeudi 14 janvier 4 14 /01 /Jan 23:25

Yaoi24-1.jpg
La chambre de l’hôtel est plongée dans un noir profond, nous cachant des regards indiscrets. La pleine Lune est notre seule spectatrice. Le corps de Zach au dessus du mien, mon corps figé, paralysé, les bras en croix bloqués par ses mains, il me plaque contre les draps rouges. Mon esprit vidé de toute préoccupation, j’étais plongé dans un autre monde et seuls les battements frénétiques de mon cœur résonnent en moi. Mes forces m’abandonnent et pourtant, je dois trouver le courage de l’arrêter, le courage …quel courage ? Quelle force ? Je suis là… plus manipulable qu’un pantin, soumis à mon désir et mon amour. Incapable, impuissant face à ses yeux verdoyants, face à sa bouche humide, je ne suis qu’un jouet. Qu’un être qui aime aveuglement au point de se jeter au fond d’un précipice serein.

Je ne comprends pas tellement ce qui arrive. Alors que je vais me coucher devant la télé Zach m’a basculé sur le lit et embrassé comme jamais il ne m’a embrassé. J’ai eu l’impression qu’il était possédé par une force inconnue.

Etrangement, son air si sérieux et sa façon de me regarder me donnent des frissons de terreur : si lui aussi n’arrivait pas à se contrôler ? Et s’il le regrettait et me quittait, dégouté pour l’avoir laissé faire ? J’allais lui parler de mes craintes quand il pose un doigt sensuel sur ma bouche.


- Tais-toi…Cette soirée, ce voyage, toi dans un grand lit de drap rouge sang…C’est parfait.


Il vient chercher un nouveau baiser passionné et fougueux. Toujours retenu par ses mains je restais prisonnier au lit mais j’aimais cette domination. Mes questions et mes angoisses s’envolent à chaque souffle qui se dégage de ma bouche. Il relâche la prise sur mes bras et je peux poser mes mains sur ses hanches. Je rapproche un peu mon corps du sien pour le serrer contre moi sans lâcher ses divines lèvres. Nos corps en ébullition, je passe lentement mes mains sous son t-shirt pour le remonter le long de son tronc. Il lève les bras et je me débarrasse de ce tissu encombrant, son torse frissonne au contact de mes mains, sa bouche tentatrice quitte la mienne pour reprendre notre souffle. Un instant de magie, de sensualité.


Il remonte ses mains jusqu’à mon cou, ses lèvres à quelques millimètres des miennes frustrantes, la chaleur grimpe alors que nos cœurs battent à l’unisson. Mes yeux plongeant dans son regard, je parcoure son visage sans gêne. Je remonte mes mains dans son dos, il se cambre sous la froideur de mes doigts. Taquine, sa langue vint chatouiller le bout de mes lèvres, j’eus un léger sourire avant d’approfondir le baiser. Ne tenant plus, il m’arrache presque mon sous-pull, nous retrouvant à armes égales. Il me fait basculer aussitôt dos au lit, lui toujours en califourchon sur moi sans quitter ma bouche. Un baiser endiablé embrasait nos corps, la température continuait d’envelopper toute la pièce.


Zach était plus désireux que jamais, il n’était plus question de l’arrêter, pris dans un engrenage, nous n’avons plus conscience de la réalité et du temps. Les baisers et les caresses fougueuses coupent nos respirations, incapable de se décoller plus de deux minutes, nous sommes excités par chaque mouvement de langue, chaque parcelle de peau en contact d’une autre. Notre quasi-nudité n’a plus aucune importance car, plus chaud que les flammes de l’enfer, je n’ai qu’une envie, quitter tous ces vêtements.


Je retrouve enfin toutes mes forces et je finis par prendre le dessus en le basculant sur la gauche pour me mettre par-dessus sans le lâcher ni arrêter mes caresses, remontant de son bassin jusqu’à ses cheveux en passant par son torse, sa clavicule et son cou. Je sentais ses mains s’agripper à mon dos comme un félin, ses ongles se planter dans ma peau, la consumant de douleur, de plaisir.


Rapidement, il vient me défaire ma ceinture, le reste de mes vêtements tombent à terre ainsi que les siens que je me délectais d’enlever le plus délicatement et érotiquement possible. Je chatouillais l’entrée de son boxer en jouant avec l’élastique. Je regarde une dernière fois sa réaction. Il reprend son souffle comme après un marathon, ses mains toujours dans mon dos, le torse soulevé par les respirations saccadées. Nous étions à bout de souffle mais insatisfaits, je restais stoïque un petit moment.


- Qu’est-ce…qu’il y a ? Il me demanda entre deux souffles.

- Rien, je…regardais juste…ton visage.


Il a un petit rire, la sueur perle déjà son front sur lequel quelques mèches blondes restent collées, mes joues s’empourprent aussi tôt. Il est magnifique. Je l’embrasse à nouveau langoureusement avant de plonger ma main dans le dernier rempart qui me sépare de son intimité. Il cambre brutalement et me mord la lèvre dans un gémissement de plaisir. Je grimace de douleur et goûte à la joie de son plaisir, un baiser dans le sang et l’amour. Ce désir bestial me donne encore plus envie de lui, je ne cesse de lui faire plaisir.


Je le bascule brusquement au dessus de moi, il me regarde étonné sans vraiment comprendre ce que j’attends de lui. J’ai retiré les derniers morceaux de tissu. Nos chairs brûlantes, la sueur et les respirations saccadées. Je pose lentement mes mains sur les siennes. Je les guide lentement sur mon corps, il me regarde faire sans me repousser, intrigué et surement excité, je sens tout son plaisir à me toucher contre moi. Nous étions au sommet de la frustration érotique. Le plus dur reste à venir. Je ne crois pas que lui demander s’il voulait être le passif l’emballerait, cela dit être l’actif l’emballerait sans doute encore moins, étant donné qu’il n’y connait rien. Il a déjà réussi à affronter sa peur, je n’avais pas le droit de lui imposer un tel choix qui le bloquerait.


Brusquement, il retire ses mains des miennes et me caresse de son propre gré, sa bouche s’étire en un sourire séducteur et il prend un réel plaisir à frôler ma peau. Il s’attarde sur mon torse, toujours soulevé par les longues respirations, pour écouter mon cœur au rythme duquel il frappe avec son index. Je reste silencieux, adouci et plus détendu. Je bascule son corps à nouveau sur le lit et j’ai le droit à un hoquet de stupeur, ses bras entourent mon cou et il m’attire à lui pour un baiser tendre et doux. Doucement, je viens caresser son nombril, son bassin, je descends sur sa cuisse et je sens son baiser devenir plus lent, plus hésitant. Aussitôt, je reprends les rennes pour lui faire découvrir la joie intense d’un baiser passionné et voluptueux. Pris dans un tourbillon, dans une danse épicée, discrètement je me faufile jusqu’à son antre.


Il me mord à nouveau les lèvres d’étonnement, ses mains s’agrippent plus sévèrement sur mon dos alors que je tente de le détendre. Il gémit d’appréhension tout en suçant mon propre sang, je lui léchais le cou. Malgré ses frissons de plaisir, il reste tendu.


- Zach…Détends-toi je te promets que tout va bien se passer, je lui murmure dans l’oreille.

- Tais-toi, on dirait un médecin avant une opération ! Dit-il en grinçant des dents.


J’ai un petit rire amusé, je crois voir également un sourire sur son visage crispé. Pendant prêt d’un quart d’heure, je tente de le détendre, une fois qu’il est physiquement prêt, je place ses jambes de part et d’autre de mes hanches et soulève légèrement son bassin. Il ouvre les yeux aussitôt et cherche une aide dans mon regard.


Le plus amoureusement possible, je lui souris, penché jusqu’à lui pour l’embrasser tendrement. Doucement, j’approche ma bouche de son oreille pour lui susurrer des mots doux. D’une lenteur calculée, je lui fais vivre un véritable enfer, il tape sa bouche avec sa main alors que j’étais le plus doux possible. Mon cœur se serre rien que de le voir souffrir.


- Ça va ? Je lui demande. Il hoche vivement la tête.

- Ce n’est pas si douloureux, c’est juste…bizarre, dit-il en serrant les dents.

- Tu n’es pas très convaincant, dis-je assez hésitant.

- Tu n’as pas le droit de t’arrêter là ! Le plus dur est passé, si je puis dire.

Je m’approche de lui le serrant contre moi.

- Tu trouves encore la force de faire de l’humour, mon cœur…


Dans un coup de rein violent, je le fais gémir à nouveau, la douleur disparait à chaque mouvement, son visage crispé devient de plus en plus détendu, il écarquille les yeux sans pouvoir se retenir de crier. La sueur sur le corps, le dos arqué et ses mains me griffant chaque parcelle de peau qu’il accroche. Nous ne faisons qu’un, en harmonie, dans une bulle de vapeur et de choc de la chair contre la chair. La bouche ouverte de Zach, mes yeux fermés en pleine extase. Je crois n’avoir jamais senti autant le plaisir couler dans mes veines, c’était comme un venin puissant qui me fait perdre la tête, drogué jusqu’à la moelle. Il n’y a pas de regret, pas d’homme, pas de rancune, pas de haine, il ne règne que nos deux corps et nos deux cœurs, une pensée pour l’autre, un je t’aime commun. J’aurai aimé posséder tout son être, m’infiltrer jusqu’au plus profond de ses os pour que jamais il n’ait envie d’un autre, qu’il vive et meure à mes côtés, consumés dans les flammes de l’enfer.


Dans un dernier cri de plaisir, je m’écroule sur son corps, les muscles douloureux, la sensation de froid sur mon ventre me laissait deviner qu’il avait aimé. Je souris de bonheur avant d’entendre Zach me susurrer sur le bout des lèvres.


- Je t’aime…


Je m’assoupis paisiblement.


Le lendemain est violent, les rayons du soleil ont frappé sur mon visage plus vif qu’un flash d’appareil photos, les draps sont trop froids par rapport la nuit torride que nous avions passée. Je suis le seul corps dénudé sur ce lit. Je me lève brusquement pour retomber aussitôt les yeux plongés dans le noir. Je reprends mes esprits et pour me lever tranquillement sans pudeur, nu comme un ver. La chambre contient une salle de bain, je m’approche de celle-ci en espérant retrouver mon amant sous l’eau chaude, son corps de rêve dans une position plus qu’orgasmique. Un peu trop vicieux, ma joie retombe aussitôt quand je remarque que la salle de bain était vide.

Je commençais avoir peur, où était-il, merde ?!


- Service d’étage !! Hurla Zach en rentrant dans la chambre un grand plateau dans les mains.

- Pourquoi je ne me suis pas réveillé avec toi à mes côtés ? Je lui demande ronchon.

- Merci, vive l’accueil, dit-il déçu.


Je me presse d’aller me faire pardonner en l’embrassant et le remerciant pour le plateau, il n’a rien oublié, même la confiture de cassis que j’adore. Il se serre contre mon dos alors que je trempe un doigt gourmand dans la confiture bien sucrée.


Je me retourne et je le pousse sur le lit avant de l’écraser sous le poids de mon corps. Il est hors de question qu’il m’échappe ce matin, je le veux tout pour moi. Il rit sous mon air gamin et me chatouille à nouveau. Un matin sous les fous rires et les câlins. Un matin comme je les aime.

- Alors ? Je demande curieux.

- Alors quoi ?

Je caresse les cheveux de Zach, il est couché sur mon ventre comme il le faisait toujours.

- Tu …Tu as aimé ? Je demande rouge de honte.

- Sérieusement…Oui. Enormément. Je ne pensais pas prendre autant de plaisir à faire l’amour et surtout avec un homme mais au final, c’était…magique ! C’est sans doute parce que je l’ai fait avec l’homme que j’aime…

- Sans doute.


Je l’embrasse amoureusement avant de partir m’habiller. Nous mangeons ensuite tranquillement notre petit déjeuner en couple sur le lit et nous préparons les affaires pour le lendemain car nous partons très tôt le matin. Aujourd’hui, c’est repos, pas de saut à l’élastique, pas de rafting, juste une promenade dans la ville à deux.

 

- Tu me feras penser à acheter un énorme bouquet pour ma sœur, je lui dis en serrant sa main.

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Voilà encore un citron !
lol
Le moment tant attendu est arrivée et je sens que ça va soulager beaucoup de monde lol =)
Je lance le compte à rebours ... vous verrez bien pourquoi..hihi

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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Texte Libre



L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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