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¤Sommaire¤

Mercredi 26 novembre 3 26 /11 /Nov 17:34

 

La nuit est leur monde…

 

    Lorsque j’étais enfant comme à tous les enfants, on me racontait des histoires de fantôme, des histoires de monstres, des légendes tout ça pour nous faire dormir au quel cas on se ferait dévorer. Toutes ces histoires finissaient bien. C’est à mes six ans que j’ai compris que la vie n’étais pas un livre plein d’image car il arrive que tout se finisse mal.

    Étant enfant j’ai toujours été attiré par ses sciences occultes, ces monstres ne m’effrayaient pas ils m’attiraient, m’intriguaient. J’espérais secrètement d’en rencontrer un, d’en voir un dans ma vie. Curieux mais aussi muet qu’une tombe je rêvais d’un homme aux cheveux long, des yeux aussi rouge que le sang, la peau si translucide qu’on apercevait le vin se rependre dans ses veines. Mais vous connaissez les adultes, ils ont le chic pour détruire vos rêves, vous dire que ça « n’existe pas », ce sont des histoires…Juste des histoires.

    Il aura fallut d’une nuit pour cette flamme ardente s’embrase, il aura fallut d’un soir pour que mon envie démesurée d’appartenir à leur monde se transforme en une vengeance sanguine. Je me souviendrai toujours de cette nuit…Leur nuit. La fin de ma vie d’enfant ignorant.

Nous sommes en hiver 1989, Vienne. L’empire des immortels se construit par des sacrifices, sous l’édifice des corps. Imaginez.


    Le ciel est sombre, les nuages épais menacent d’éclater en une tempête mémorable, le vent souffle avec violence comme si il voulait repousser quelque chose et en protéger une autre. Les rues sont désertes, quelques voitures, deux trois passants ressemblant à des robots. Un garçon, tout frêle, chétif, maladif. Un visage aussi doux que la neige, des yeux noirs comme le plumage d’un corbeau, aussi profond qu’un gouffre sans fin, des lèvres rosées sensuelles, une langue discrète les humidifiant pour les réchauffer contre le vent assassin. Des cheveux épais, délicat s’agitant comme des brindilles d’herbes fraîche, d’un blond céleste. Semblable à un petit ange sans ailes, le pas léger, il luttait contre le souffle puissant mais réussit à arriver chez lui.

     Sa maison en pin, chaleureuse et protectrice il avait l’impression d’être à l’abri de tout. Ce n’était qu’un enfant parmi tant d’autre certes encore tout timide, mais il avait ses raisons, les autres ne comprendraient pas son amour pour les créatures charismatiques. Personne ne pouvait le comprendre, pas même ses parents. Pas même son chien. Il n’appartenait à leur monde que lorsque la nuit venait et que son esprit s’évadait, lorsque venait l’heure de dormir il en pleurait presque de bonheur. Ce n’était qu’un enfant, comment imaginer à six ans que la vie n’était pas une histoire mais une réalité irréversible, que les morts ne reviennent pas à la vie et que les créatures ne sont pas que dans vos rêves mais tellement proche de vous. Elles vous entourent, les immortels vous regardent, savent très bien ce dont vous rêver. Ils n’espèrent qu’une chose…Assouvir leur soif.

    Le tonnerre, l’orage, le crépitement de la cheminé, la pluie battante comme des poignards sur les volets. Je m’étais assis face au feu pour dessiner comme tous les soirs. Ma mère chantonnante dans la cuisine et mon père endormi sur son fauteuil en cuire marron. La nature semblait livrer un combat mais contre quoi ? Qui ? L’enfant que j’étais ne s'en souciait guère, comme tous les pauvre hommes aveugles de ce monde.

    Il avait prit la peine de sonner à ma porte. Ma mère était allée l’ouvrir, mon père ne réagissait pas, je n’entendis pas la voix aïgue de maman, je me suis levé par curiosité. Je ne saurai pas définir le sentiment qui s’était emparé de moi lorsque je vis cet homme grand, d’une beauté imparfaite, des yeux rougit de plaisir, la peau aussi blanche cachant la partie inférieur de son visage dans le coup de ma mère, des bruits étranges faibles, des bruits de chair, de sucions. Des mains fines, délicate la serrant contre lui alors que ces bras à elle était crispé sur lui, essayant de se débattre comme une souris entre les mains d’un serpent.

     Charmée, hypnotisée puis dévorée. Elle succomba, ses bras ballants, son corps semblant léger, inerte dans les bras de l’immortel. Il lui avait prit son souffle de vie, il respirait enfin, semblant reprendre force après force, ses yeux vinrent d’autant plus rouge qu’ils auraient put éclairer la maison dans le noir. L’image du Diable me venu aussi tôt à l’esprit. Les immortels étaient des démons et je n’étais qu’une proie facile.

    La panique m’envahi mais comme la souris face au serpent je ne bougeais pas, aucun membre n’obéissaient, la peur avait couvert mes fonctions motrices lorsque je vis mon père se jeter sur moi pour me protéger. Le démon était déjà devant moi, un souffle fit virevolté mes cheveux, mes yeux s’écarquillèrent encore plus quand ceux de mon père me regardaient exorbités par la douleur, son corps à ma hauteur. Le démon l’avait tué d’un coup, comme une lame des plus aiguisé, le sang de mon père gisait sur le parquet de pin. Les reflets du feu dansaient sur la flaque qui s’étendait.

    Lentement l’homme se retourna, un sourire séducteur sur les lèvres. Le monde d’un immortel est plus beau que ce que l’on peut croire, sa vision des choses prend une couleur flamboyante comme brûler par les flammes de l’enfer.

    Un tire.

    L’immortel s’était envolé, je restais pourtant débout comme un pantin qu’on avait désarticulé. Une silhouette sur le pas de la porte tenant une arme, puis le noire complet totale.

 

    Le sang des enfants est plus pure que l’eau cristalline.

 

    La vengeance est un plat qui se mange froid mais le sang des immortels est plus chaud que la braise, lorsque ceux-ci se nourrissent leur corps entier reprend vie, leur force est décuplée, les battements du cœur de leur victime battent à une cadence endiablé qu’ils peuvent entendre, leur dernières prières, leurs derniers souhaits. Ils aspirent tout, vous volent tout.

    On vous raconte qu’ils n’existent pas pourtant nous ne sommes pas très loin.

Par Danouch - Publié dans : Libera me
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Commentaires

alors la!on peut dire que la derniere phrase est un vrai supplice....j ai vraiment hste de lire la suite...

a tres vite...

commentaire n° :1 posté par : ambre le: 26/11/2008 à 21h54
c'eut été dommage de nous priver de ce petit chef d'oeuvre. c'est sublime.
commentaire n° :2 posté par : cass le: 27/11/2008 à 13h03
triste enfance quand même ... Il va devenir un Vampire Hunter ??
commentaire n° :3 posté par : cindy le: 25/05/2009 à 00h21
NOUS ne sommes pas loin? Muahahahhahahahahahahahaha!
commentaire n° :4 posté par : LentilleVerte le: 24/10/2009 à 18h56

Texte Libre



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a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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