Texte Libre
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Brises moi les doigts
(love-romance) {TERMINER} [11]
Jamais un sans Deux (coprod lilly-love-romance) {TERMINER}
[43]
Agora (coprod lilly-fantastique-combat) {En cours} [44]
Au coeur des conflits naissent parfois de nouveaux espoirs, de nouveaux rêves et des
désirs qui jusqu'à là ne nous étaient pas apparut clairement. Link pouvait maintenant se l'avouer, Sanzo ne lui était absolument pas indifférent seulement celui ci ne semblait pas le comprendre.
Après tout c'est bien beau d'avoir réussi à oublier Costia, c'est bien beau d'avoir mit un terme à cette histoire bancale et surtout c'est bien beau de se rendre compte qu'on craque pour un autre
le problème est de savoir si c'est réciproque maintenant ! Link vient encore de se mettre dans un merdier pas possible, fantasmer sur un garçon qui n'arrive pas à oublier son premier amour comme
si il était le dernier ne l'avantage pas. Jamais il n'était tombé dans ce genre de situation, il est presque tenté de demander de l'aide à Ashley mais fier comme un coq il ne se résoudra
jamais à avouer son faible pour son beau japonnais aux cheveux rouge. Et puis surtout il se demande comment va réagir Ashley face à une telle déclération ? Sera-t-il consentant ? Sera-t-il
furieux ? Ou pire ! Se pourrait il qu'il soit jaloux ? Encore beaucoup de raison qui font qu'il doit se taire sur ses sentiment.
Toutes ces questions et ces doutes l'empêchent de dormir, il est déjà cinq heure du matin, il n'a pas fermé
l'oeil de la nuit. Il inspire profondement et tente de fermer les yeux espérant laisser son trouble de côtés mais des voix dans la cuisine le rammène à la réalité. Qui peut être debout à une
telle heure ? C'est criminel ! Il se lève curieux, entrouvre la porte pour écouter ce qui se dit aussi discrètement qu'une fouine.
- Appelles moi quand tu sera arrivé dans ton no man's land ok ?
- Je te le promet.
Il reconnut imméditament les voix de Ashley et de Costia. Son coeur se serra à nouveau en entendant la voix de son
ancien amant, la douleur était attroce est profonde car il savait qu'il risquait de ne plus jamais le revoir dans sa vie. Il risquait de perdre cette partie si importante pour de simple doute, de
simple désir. Faisait il une erreur ? Laissait il partir l'homme de sa vie ? Pouvait il tomber réellement amoureux de Sanzo ? Tellement de questions sans suite...
- Qu'est-ce que je vais dire à Link ?
- T'aura rien besoin de lui dire. Il comprendra j'en suis sûre, j'ai peut être perdu mais j'ai libéré Link et ça aucun Sanzo n'arrivera à le faire.
"Aucun Sanzo n'arrivera à te remplacer, aucun Sanzo n'arrivera à égaler l'amour que je t'ai porté, cette amour
si passionné mais tellement destructeur." Link a besoin de vivre un amour où il peut sourire constamment sans avoir peur chaque matin que tout s'arrête. Et cet amour Costia n'arrivera jamais à
lui donner.
Le bruit d'une porte qui se ferme. Le silence revient. Ses larmes reviennent.
Le coeur lourd Ashley repart se coucher en bon fainéant qu'il est, épuisé mais surtout encore trop choqué par
la disparation de Costia dans sa vie. Il traine les pieds jusqu'à sa chambre et remarque rapidemment la porte un peu ouverte de Link, il entends des respirations saccadé et sans doute des
sanglots. Il sourit mélancoliquement, les au revoirs sont toujours difficile même pour un grincheux comme Link. Ashley ferme la porte derrière lui et se jette sur son grand lit serein mais
triste.
Costia enfin parti la voix semble libre, Link se ressaisi et essuie ses larmes grossièrement, il prend quelques
habits et part se doucher dans l'espoir de l'appaiser, il est vrai que l'eau chaude lui a toujours fait un bien fou. L'eau est presque magique car elle soigne les plaies," sèche " les larmes et
calme l'esprit, on ressort toujours mieux d'une bonne douche, on ressort toujours plus lucide. Il passe ses mains sur son visage frottant, la bouche ouverte, la peau lisse et brillante. Le bruit
de la porte de sa chambre qui s'ouvre.
- Link tu es là ? Demande cette si fluette
Sanzo est rentré dans sa chambre, à cinq heure du matin ? Il se dépèche de sortir et d'entourer son corps d'une serviette. Il
ouvre la porte précipitemment ce qui fait sursauter l'asiatique, un peu gêné il sourit en constatant que ce n'est que Link.
- Je suis désolé de venir aussi tôt comme je t'ai entendu prendre une douche bah...Je me suis permis d'entrer, je t'apporte tes vêtements. Sanzo déposa les dit vêtement sur le lit
- Tu sais Sanzo on devrait peut être en parler..., répond Link d'une voix basse
- Je ne crois pas. C'est histoire est close, on avait bu, on a fait les cons. Ca s'arrête là.
- Je ne parle que de cette soirée Sanzo. Je parle aussi de notre...baiser.
- Il n'y a pas eut de baiser ! S'offusqua le garçon
- Mais presque...Ne mens pas, dit doucement Link
Sanzo semblait paniquer, comme un gamin prit en faute alors que Link tentait d'être le plus délicat possible.
- On se sent seul ! On est proche ! On est gay ! C'était juste une petite erreur juste....un petit baiser. On est tous les deux paumés...On sait plus trop ce qu'on doit ressentir.
- Moi je sais, Link s'approcha lentement de son ami
La tension grimpait dans la chambre, Sanzo n'osait pas bouger mais il ne quitta pas les yeux de Link, ses joues s'empourprèrent, son corps
devenait lourd et chaud. Plus aucune volonté ne l'animait, le battements frénétiques de son coeur, l'angoisse, la panique mais surtout l'impatience de vivre enfin ce moment aussi conscient l'un
que l'autre, aussi lucide, en tout consantement. La main délicate poser sur les hanches du bel asiatique, l'autre main sur la joue rougit carressant avec le pouce cette peau si douce et si
parfaite. Les yeux de Sanzo se fermaient de bien être, instinctivement il posa à son tour sa main sur celle sur sa joue, leurs contact avait réchauffer son coeur. Cette
sensation de lenteur calculé, de suspension du temps, d'un air plus respirable. Une atmosphère de songe. Les yeux brillants de désir, Link se collait à Sanzo, leurs
corps étaient si proche qu'ils pouvaient sentir toutes les formes de chacun. Les cheveux encore mouillés qui gouttaient sur son front le faisaient frissonner, Sanzo s'égara sur la peau
humide de son ami...Un peau si tentatrice, envouté il pressa ses doigts dessus tout en regardant le long chemin qu'il parcourait dans l'axe de ses muscles. Link releva le menton de Sanzo, il
partagèrent ce regard parfait, cette connexion si particulière, une seule envie, un seul désir. Un seul baiser. D'abord tendre, doux, timide, puis profond, passionné, fougueux
puis langoureux, leur étreinte était si fusionnel qu'ils avaient perdu toute logique, toute rationnalité, tout contact avec la réalité. Ils avaient l'impression qu'une immense
frustration prenait fin, depuis quand en avaient ils envie ? Depuis quand ce désir commun les consumait ? Depuis combien n'avaient ils pas autant aimer patager un simple baiser.
Lentement il se détachèrent l'un de l'autre, les mains toujours sur le visage de Sanzo, Link restait à quelques
centimètres de sa bouche, quelques petits centimètres insignifiants. Les mains écrasées sur le torse nu du beau brun, Sanzo sentait son coeur prêt à l'implosion, la chaleur
était étouffante et son seul oxygène lui était privé.
- Encore..., murmura Sanzo telle une prière
Link sourit de bonheur et ne s'en priva pas. Il embrassa à nouveau son amant avec autant de tendresse que possible.
Leurs langues s'étaient très vite apprivoisées. Etait ce un rêve ? Un accord si parfait, leur esprit vider de tout soucie, ne comptait qu'eux, il n'y avait qu'eux. Personne ne
pourrait les arrêter, personne n'arriverait à rentrer dans leur monde. C'est une sensation si agréable qu'il n'aimerait jamais arrêter ce baiser. Rien ne viendrait arrêter cette
éternité.
A part le hurlement d'un garçon dans l'appartement.
Sanzo et Link se détachèrent l'un de l'autre, sans attendre ils se précipitèrent dehors. Ils arrivèrent affoler dans
la cuisine totalement essouflé pour trouver Ashley debout sur la table basse terrorisé.
- TUEZ LA !!! TUEZ LA !!!! Hurla le garçon au bord de la crise
Il pointa une innocente et velu petite araigné qui se baladait lentement sur le tapis. Link lança des éclairs à son ami qui avait interrompu
une séance de baiser joussif pour une simple araigné à la con ! Sanzo avait les yeux écarquillés et les lèvres pincés en regardant Link. Ashley arrêta de crier et
regardait également Link qui se rendit compte qu'il n'avait plus de serviette autour de la taille.
Il cacha rapidement son entre jambe pendant que les autres se bidonnait.
- HAHAHA !!! Putin Link t'es trop ENORME ! HAHAHA, s'ecria Ash
- Ah ouais, se vexa Link
Il tendit sa main à la bête pour la poser sur la table baisse, Ashley arrêta immédiatement de rire et sauta sur place comme un hystérique. Douce
vengeance pour avoir interrompu leur baiser et s'être moquer de lui.
Link regagna sa chambre en récupérant sa serviette au passage, il s'habilla rapidement. Sanzo le
rejoignit quelque secondes après, il entra dans la pièce timidement sans s'approcher regardant Link s'habiller. Une fois le pantalon boutonner il tendit une main à son amant pour qu'il le
rejoigne sans se faire attendre Sanzo se jeta dans ses bras pour l'embrasser à pleine bouche et le faire basculer sur le lit. Cette histoire prenait une tournure plus excitante que jamais...
- Creve saloperie !
Ashley se défoula sur le cadavre de l'araigné, il avait une phobie incontrôlable pour cette monstre à huit pattes, jamais il n'avait aimer
les voir elles étaient si hideuse, si horrible ! Il pouvait enfin descendre de sa table basse, les garçons étaient repartis, que faisaient ils ? Alors qu'il allait espionner ses deux
compagnons on frappa à la porte. Il gromella une injure incompréhensible et partit ouvrir à l'importun.
- Oui ? Dit il agacé
- Bonjour ! Sanzo Urashima habite bien ici ?
- Qui le demande ?
- Sue Urashima. Je suis sa mère.
- Ah ! Rentrez donc je vais le chercher, faite comme chez vous. Il va sans doute être heureux de voir sa maman, sourit Ash
Oui sans doute heureux....
Une belle femme aux longs cheveux ébènes, des
yeux d'un bleu profond, les même yeux que ceux de Sanzo, dans une ravissante petite robe sans motif, une robe bleu azur d'une fraîcheur parfaite. Ashley la dévisageait pour trouver une
ressemblance autre avec Sanzo, son regard vide était le même également, ce regard qui fend le coeur mais qui est si magnifique qu'on en reste muet. Elle n'était pas loin de la quarantaine, elle
les avait peut être déjà, ce visage immémorial, cette douceur intemporel, c'était bien la mère de Sanzo il n'y avait aucun doute. Voilà qu'il se demandait maintenant à quoi pouvait ressembler le
père de celui ci, était il aussi beau ?
Il ouvre la porte brusquement, Sanzo et Link se détache alors qu'ils s'embrassaient à pleine
bouche il y a quelques minutes, le visage de Sanzo vir au rouge vif, Link semble lui assez naturel sans vraiment de gêne. Ash soupire de lassitude, pourquoi veulent ils se cacher ? Il le sait
très bien ce qui se trâme entre eux s'en est presque risible d'ailleurs vu la scène, il pourrait même s'en amuser mais ce n'est pas le moment. Car elle attend dans le salon, son petit sac à main
sur les genoux, le coeur battant, la gorge sèche, les larmes yeux et la culpabilité qui lui serre le ventre.
- Il y a quelqu'un dans le salon pour toi, sourit Ash
- Quelqu'un ?
Les deux garçons suivent Ash jusqu'au salon, ils croisent leur regard se demandant qui ça pouvait bien être et le
coeur de Sanzo manqua de rompre quand il aperçu cette femme. Sa mère. Cette femme qu'il n'avait pas vu depuis ses quatre ans. Link restait silencieux à son tour et quand cette dite femme se
tourna son regard vers le petit attroupement, ses yeux le foudroyèrent, il était resté immobile totalement paralysé. La ressemblance n'était pas si frappante et pourtant il se sentait en présence
d'un parent de Sanzo ça il ne pouvait pas le manquer. Qui était elle pour avoir autant d'impact ? Il se tourna lentement sur Sanzo qui était devenu plus livide qu'un lavabo, sa peau virait
presque au bleu, sa bouche un peu ouverte, les yeux comme deux grandes billes. Il semblait avoir vu un fantôme. Ou plutôt une revenante. La tension était à son comble, il n'y avait plus personne
autour de Sanzo, son passé entier défilait sous ses yeux, tout ce qu'il avait essayé de détruire au fond d'une boîte, tout ça refaisait surface violemment. Il avait l'impression d'avoir quatre
ans à nouveau, il était dans la voiture, il jouait avec une bille de toutes les couleurs quand sa mère se retournait vers lui un sourire tendre sur les lèvres. Elle lui déposa un baiser sur la
joue en lui murmurant un dernier je t'aime avant de le pousser dehors et de partir en trombe. L'adrénaline gonflait sa poitrine, il avait remonté le temps, son corps et son esprit avait
totalement vécu la scène le souffle lui manquait.
- Ca ne va pas Sanzo ? Mumura Link inquiet
La mère de Sanzo se leva lentement, son visage
témoignait une triste infime elle tendit lentement les bras vers son fils avec l'espoir qu'en une étreinte il lui pardonne tout, qu'en une étreinte il pleure dans ses bras et lui dise je t'aime.
Elle espère en une étreinte effacer toutes ses années de culpabilité mais Sanzo ne peut pas s'y soumettre. C'est plus fort que lui, il est totalement effrayé à l'idée de s'approcher d'elle, à
l'idée de prendre conscience qu'elle est bel et bien là ! Il réfuse de faire un bon dans le passé ! Il refuse de souffrir comme avant les blessures ne sont pas totalement refermer
ce n'est pas le moment...Ce n'est vraiment pas le moment pour s'excuser. Ca ne sera sans doute jamais le moment car ce genre d'abandon ne s'oublie jamais. Pourtant il ne peut la rejeté car
de ce moment il en a rêvé pendant des années, il souhaitait de tout son coeur pouvoir un jour revoir la personne qui lui était le plus cher, la personne qui l'a le plus aimé et qu'il a le plus
aimé. Il s'approche alors, le coeur lourd plein de rancune mais trop submerger par le bonheur et la surprise de la voir. Ca serait idiot de ne pas en profiter, cela serait encore plus idiot de
l'envoyer balader alors que son souhait le plus cher vient de se réaliser. Il l'aime, il aime sa mère comme n'importe quel enfant aimerai sa mère. De tout son coeur et de tout son être et le plus
important c'est qu'elle soit là aujourd'hui. Le reste n'est qu'un détail. Les pas de plus en plus hésitant, il baisse la tête de honte, il n'y croit pas encore, il est retombé en enfance, sa mère
n'a pas changé d'ailleurs. Son amour l'envahit toujours comme une couverture en pleine hiver, il se souvient de bien être qu'il ressentait dans ses bras. Ce souvenir si émouvant et douloureux le
réveilla brusquement, sans plus attendre il se précipita au creux de ses bras même si il était un peu plus grand qu'elle. Il avait à nouveau quatre ans, la chaleur est plus intense que jamais et
c'est le baume au coeur qu'il laisse échapper une larme de joie.
Que faire dans des moment pareils ? Les deux amis se sentent comme deux idiots ne comprenant pas vraiment la scène, une vérité
infligeante saute aux yeux de Link, il ne sait rien du passé de son petit ami, il ne sait rien sur lui. Ashley se sent de trop, l'ambiance deviant trop touchante et il n'a rien à faire ici, il
semblerait que Sanzo et sa mère ont beaucoup de choses à ce dire.
- Bon on va faire un tour ! S'écri Ash en prenant le bras de Link
- Quoi ? Mais...
- On revient dans une heure ! Sourit niaisement Ash
Link est tiré par Ashley jusqu'à l'extérieur, imbécile heureux Link bien sûre ne comprend rien à la proposition soudaine de sortir de son ami, c'est avec une tête d'ahurie qu'il regarde Sanzo en plein tourment personnel avant que la porte ne se ferme sur cette image inquiétante. Que s'est-il passé entre sa mère et lui ?
Une fois qu'ils sont partis,
Sanzo et sa mère se retrouve seul au milieu d'un silence épouventable ! Personne n'ose parler en premier et pourtant Sue Urashima se sent obliger d'expliquer sa soudaine apparition dans la vie de
son fils alors qu'elle l'a abandonné.
- Je suis contente de te voir Sanzo. Tu as beaucoup grandit, tu es devenu un garçon magnifique, sourit timidement Sue
- Merci, murmure Sanzo, toi tu n'as pas changé tu restes toujours aussi belle.
Sue répond par un sourire maternelle des plus tendre. Il se sent mal à l'aise, que dire à une personne qu'on ne semble plus connaître,
elle est presque une inconnue maintenant à ses yeux. C'est comme si on revoyait un ami d'enfance après des années d'absence sauf que la on parle de sa mère, sa présence nous impressionne plus. Le
sentiment est si complexe, on se sent intimidé, peut être un peu stresser comme devant un examinateur. Pourtant ce n'est que sa mère.
- J'ai eut un peu de mal à te retrouver, je suis revenue une première fois mais on m'a dit que tu étais partie au Japon. J'ai pensé que tu voulais refaire ta vie et surement pas revoir ta mère.
Ton indigne de mère.
Au fur et à mesure de sa phrase sa voix se terrait dans sa gorge, la conversation prend une tournure plus dramatique, les réglements
de comptes ne présagent rien de bon.
- Ne dis pas ça, soupire Sanzo
- Tu as le droit de m'insulter tu sais...Tu as le droit de me frapper, de me hurler dessus, de me jeter dehors, de me cracher dessus ! Tout ! Je suis prête à tout subir pour ce que j'ai fait même
si je sais que je n'arriverai jamais à te faire oublier une chose si horrible...Je ne veux pas te dire que je suis désolé et pourtant je le fais, je ne veux pas te dire car je sais combien ça
peut te faire mal d'entendre cette phrase ! Je ne mérite pas ton pardon mon fils. Je ne mérite même pas que tu m'adresse la parole. Tu as souffert à cause de moi et je n'arriverai jamais à
effacer cette erreur dans ton coeur...
Le silence retomba à nouveau dans la pièce, Sanzo s'assit épuisé sur le canapé, les yeux lui brûlent, fatigué il pose une main sur son front cachant ses
yeux fermés s'empêchant de craquer devant elle. Sue aimerait tellement se jeter à ses genoux pour qu'il lui pardonne, elle aimerait faire taire ses voix si cruelle qui l'insultent, elle aimerait
ne plus rêver chaque soir de ce qu'elle a fait. Elle aimerai tant retrouver l'amour de son fils et pouvoir construire quelque chose mais le mutisme de celui ci lui oppresse le coeur. Elle n'aura
jamais le droit à la redemption.
- Tu veux savoir ce qui fait mal maman ? Tu veux connaître la vrai douleur dans des mots bien choisi ?
Sue se sent transpercée, son enfant lui lance une épée en plein coeur. Elle déglutit sans baisser les yeux attendant la sentence.
- Ce qui fait mal c'est de voir qu'il n'y a personne. Ce qui fait mal c'est vivre dans le noir pendant plus de dix ans, c'est de se faire réveiller par un homme qui n'est plus homme, c'est de se
faire battre, violer par son propre père. Ce qui fait mal c'est de se réveillé tous les matins plus tôt pour l'éviter, pour soigner ses blessures avant d'aller à l'école, c'est de voir tout le
monde s'écarter de toi par peur de subir ton sort. Ce qui fait mal c'est d'appuyer sur l'interrupteur et de se rendre compte que la lumière s'allume donc c'est l'heure du supplice. La véritable
souffrance c'est de courir sous la pluie jusqu'à la mort, de s'effondrer dans des flaques qui s'imbibent de ton sang, de se faire à nouveau violer, insulter, punir !! Pour quelque chose
qu'on a pas commis. Ce qui fait mal...C'est de petit à petit croire ce que ton père te dit lorsqu'il t'oblige à le sucer ! Croire qu'on est misérable et qu'on mérite ce qu'on subit pour une
raison divine ou naturelle. Ce qui fait mal...C'est revivre ces moments chaque seconde de ta vie, se faire torturer dans ses rêves...perdre les personnes qu'on aimait le plus...croire que c'est
de sa faute. Vivre dans une culpabilité forcée...Vivre dans le silence des autres...Vivre dans le mensonge en ne sachant plus qui on est. La solitude...La peur...voilà ce qui fait mal. Voilà ce
qui fait souffrir maman. Alors ton absence ce n'était qu'un commencement.
C'est dit. C'est craché, chaque mot était une lame de plus, chaque mot faisait mal autant à l'un qu'à l'autre. Sue choquée, humiliée,
coupable, désolée, le coeur brisé. Elle se répugne, elle se hait. Un hoquet de douleur s'échappe, elle couvre sa bouche avec sa main et sanglote à chaudes larmes. Elle ne mérite ni pardon, ni
regard, ni une quelconque considération. Par sa faute son fils est devenu une victime de son mari, mari qu'elle a voulu fuir mais assumer un enfant seule elle en était terrorisée. Elle est partie
comme une lâche, elle est pire que cette ordure, elle est la pire de tous. La pire. Doucement elle sent des bras l'entourer, Sanzo s'est approché, il ne pouvait rester stoïque insensible à des
larmes, il s'est approché inconsciement et le plus délicatement du monde, avec autant d'amour qu'il peut offrir il l'a prise contre lui. Il veut la soulager, il veut se soulager. Link a raison,
ça ne sert à rien de ressasser le passé car c'est pire, il faut vivre avec et sourire au futur. Il espère de tout son coeur que sa mère en fasse partie.
Dehors Link regarde la fenêtre qui donne sur le salon, bien sûre elle est à plus de dix étages, il ne peut rien voir mais c'est
comme si il tentait de donner du courage à Sanzo, comme si il s'adressait à lui pour l'aider pour lui dire qu'il est là, juste à côté et qu'il ne partira pas. Ash s'est assit un peu plus loin,
les passants regardent Link étrangement, le garçon immobile le visage vers le ciel depuis dix minutes.
- De quoi est-ce qu'il parle à ton avis ? Demande Link
- De sa présence ici, répond simplement Ash en sortant une sucette de sa poche
- Sanzo n'avait pas l'air très heureux, soupire Link en baissant la tête et sortant une cigarette
- Il n'a pas l'air d'avoir un passé très heureux, répond Ash en regardant la rue
Link s'approche de Ash, il s'assoit près de lui la cope au bec, comme d'habitude, à son tour il fixe la rue avec inquiétude, ses
pensées sont toutes dirigées vers son amant.
- Tu crois que ça se passe bien ? Demande Ash cette fois ci
- J'espère. Quelque chose de lourd pèse sur ces deux là, quelque chose de très lourd...
- Tu as remarqué ? Demande Ash
- Quoi donc ? Link recrache la fumée
- Les traces sur le corps de Sanzo.
Link reste à nouveau muet. Bien sûre qu'il a remarqué toutes les cicatrices sur le corps de Sanzo, le souvenir de
leur nuit dans les bras l'un de l'autre lui revienne petit à petit à l'esprit, il se souvient d'un corps mutilé mais si beau. Il se souvient de la presque nudité de Sanzo quand il dort, des
énormes cicatrices sur les poignets et les chevilles, des marques qui deviennent parfois rouges.
Une fois la troisième cigarette terminée, les deux décident de monter pour voir si tout se passe bien, alors qu'ils
arrivent dans le couloir pas un bruit, bonne nouvelle ils ne sont pas entrain de s'entretuer avec la vaisselle de Ash. Doucement ils ouvrent la porte, Ashley passe le premier et constate un salon
vide, il se fait pousser par Link presser de voir l'état de Sanzo alors qu'ils entendent soudainement du bruit dans la cuisine suivit d'un petit "merde" expressif.
Link reconnait immédiatement la voix de Sanzo, il se précipite dans la cuisine, celui ci ne semble pas avoir pleuré, ni être totalement anéanti, il est presque comme d'habitude avec un peu moins
de naïveté ce qui montre tout de même un certain boulversement. Il s'approche doucement pour lui toucher au moins la main. Ils croisent leur regard.
- Tout va bien, lui sourit Sanzo en déposant un baiser chaste sur ses lèvres
Link se sent soulagé. Il s'assoit sur le plan de travail et regard Sanzo préparer un thé.
- C'est pour ta mère ?
- Oui. Elle se repose dans ma chambre, elle est assez fatiguée du voyage.
- Tout s'est bien passé alors ? Demande Ashley en rentrant
- Disons qu'on a parlé et que ça peut aller. Je ne peux pas dire que tout c'est bien passé mais il n'y a pas de blessé. Sourit Sanzo
Certes, Link aimerait en savoir plus, il aimerait connaître tous les détails comme si il avait vu la scène, il aimerait pouvoir
réellement lire en Sanzo car on ne dirait pas comme ça mais sa naïveté, sa sensibilité est une sorte de carapace - ce qui est assez absurde et impensable pourtant - c'est
une image de Sanzo qui nous force à ce limiter à ça. On n'arrive pas à connaître ce qu'il ressent réellement, ce qui lui fait mal, ce qu'il a vécu. Ce n'est pas un garçon si ouvert que ça.
Link se rend vraiment compte du véritable aspect de son petit ami, un homme très secret avec un passé si douloureux qu'il n'en parle pas. Il n'ose pas tellement en parler, se mêler des
affaires des autres il n'aime pas tellement mais ce n'est pas n'importe qui, c'est Sanzo, celui qu'il a choisi...Son amant. Quoi qu'il ressente il veut les ressentir aussi mais
acceptera-t-il de partager ces sentiments avec lui ? Acceptera-t-il de lui parler de ses cicatrices ?
- Sanzo ?
- Hum ?
- Non rien...
Sanzo apporte son thé à sa mère avant de la laisser se reposer, avec l'accord de Ashley elle dormira dans sa chambre pour ce soir,
lui ira se blottir dans le lit de Link. Cependant même la nuit venue Link n'arrive pas à s'arrêter de penser à Sanzo, à son passé, à ce qu'il tente de cacher désespérement. Il ne veut
pas réveiller de vieilles blessures ! Arrivera-t-il à sortir avec un garçon dont il ne connait rien ? C'est casimment impossible, pour en pas dire voué à l'échec. Il doit donc faire un
trait sur Sanzo ? Sa tête rousse posé sur son torse il lui caresse le dos sans faire un bruit, le silence est appaisant et à la fois lourd car il sent très bien qu'il ne dort
pas, aucun d'eux ne dort, l'esprit tellement occupé par des questions que ça les empêchent de dormir. On ne peut trouver le sommeil l'esprit brumeux. Link se jette à l'eau, il
prend une grande inspiration prêt à subir un refus catégorique ou encore un mutisme, Sanzo feindra sans doute l'assoupissement ce qui est pathiétique puisqu'il sent ses cils battre contre
son torse. Ca chatouille d'ailleurs.
- Sanzo ?
- Hum.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé avec ta mère ?
- Elle m'a abandonné quand j'avais quatre ans.
Ca c'est du direct, Link est stupéfait par sa franchise, sa voix n'était pas enroué tout ce qu'il y a de plus naturel.
- Elle est comment ta mère à toi ? Demande Sanzo à son tour
- Je suis orphelin. On m'a trouvé le jour de noël dans la neige, celle que je considère comme ma mère est une vrai folle c'est elle qui m'a trouvé. Sourit Link en repensant à Satsuki
- Alors toi aussi t'as été abandonné.
- Un peu.
Le silence revient à nouveau. Link pense à Satsuki, tous les moments où il se sentait en dehors du monde, en dehors de la vie, il n'était qu'un
spectateur passif, Costia lui avait ouvert les yeux. Sanzo repense à la disparition de sa mère, les tortures de son père, sa rencontre avec Adam, un rayon de soleil dans un ciel noir.
- Comment est ton père ? Demande Link
- Il est mort.
- Tu as vécu dans une famille adoptive ?
- Non avec mon père, il est mort quand j'avais dix sept ans.
- Je suis désolé.
- Pas moi.
La tension remonte, les questions se bousculent dans l'esprit de Link, l'indifférence de Sanzo à ses questions est si froide que ça lui glace le
sang. Au fond de lui Sanzo est-il détruit au point de ne plus rien ressentir ? Etait il si mal au point d'avoir au fond de lui un gouffre qui aspire tout espoir ?
- Tu ne l'aimais pas.
- Je le haïssais.
Link sent son coeur battre plus vite, osera-t-il lui demander ? Arrivera-t-il à voir les larmes dans les yeux de Sanzo sans se ronger
de culpabilité ?
- C'est lui qui t'as fait toutes ces marques ?
La bombe est lachée. Link a sorti ça avec neutralité, la meilleure façon de faire mal c'est de le faire vite après tout, il doit connaître la vérité
pour envisager ne serai ce qu'un bout de chemin à deux.
- Bonne nuit Link.
" C'est dans les environs de neuf heures du soir qu'un terrible accident s'est produit dans ce petit quartier chic du centre de New York
provoquant la mort d'une jeune femme. Ici on ne trouve que d'immense building résidentiel, qui font la célébre réputation de la ville qui ne dort jamais, une ville de lumière. Hier soir pourtant
ce petit quartier connu un horrible accident, une voiture est sortie de la route à plus de soixante dix kilomètres par heures et s'est littéralement écrasé contre l'entrée d'un de ces building.
Des portes en verres à triple vitrages ont volées en éclat, la police est très vite arrivée sur les lieux ainsi que les ambulanciers malheureusement il était déjà trop tard. Le corps de la
conductrice était méconnaissable, totalement broyer sous le choc on a retrouvé cette jeune femme à quelques mètres de sa voiture. Un carnage horrible. Les témoins locaux ont vu l'accident qui a
duré moins de deux secondes, la conductrice n'avait pas sa ceinture et il semblera qu'il s'agisse de la célèbre Rose Bewalt, mannequin de renommé mondiale récemment mariée avec le grand
photographe Adam Bewalt. Nous avons tenté de rentrer en contact avec la famille et surtout son époux mais il refuse de sortir de chez lui, l'enquête se poursuit pour illucidé cette mort attroce.
S'agit il d'un pure accident ? Défaut de la voiture ? Ou encore un suicide ? Pire ! D'un meurtre ? Toutes ces hypothèses sont plausible, il ne faut pas oublier que l'empire de la famille de
la victime s'élève à plus de douze millard de dollars ! Le plau... "
Sanzo coupa la télévision. Voilà deux jours que les journaux ne cessaient de parler de cet accident, les
journalistes sont déjà venu fourrer leur nez dans l'immeuble à la recherche de témoignage croustillant. Et comme de par hasard son prochain TD se porte justement sur ce genre
d'accident qui font sensations. Les gens sont accros à ce genre d'affaire étrange surtout lorsque ça arrive à une personne célèbre, les journalistes font tout leur possible non pas pour dire la
vérité mais prient pour qu'il s'agisse d'un meurtre ou d'un suicide, ce qui leurs donneraient de quoi écrire et vendre. Sanzo soupire d'exaspération, le métier de journalisme ressemble de plus en
plus à une machination, à des vendeurs d'adrénaline pour faire peur au citoyen, la machine économique rentre en jeu ensuite. On se fait un max d'argent avec des scandales dans ce genre.
Le plus terrible dans cette histoire c'est qu'il ne cesse de penser à Adam. Il n'ose même pas imaginer l'état dans la quelle il peut être, il n'ose même
pas imaginer la douleur et la peine qu'il peut ressentir. Rien que de se dire ça il en a lui même les larmes aux yeux. C'est affreux de se sentir aussi affecté pour un être qu'on veut oublier,
c'est honteux. Pourtant il ne peut arrêter de s'inquiéter, une petite voix au fond de lui hurle de faire quelque chose, l'appeler ou aller directement le voir mais une autre voix lui ordonne de
ne pas le faire, ça serai encore pire pour Adam ! Ce n'est pas vraiment le moment pour aller le consoler, Link en serait fou de rage de plus et c'est la dernière personne avec qui il veut se
disputer. En parlant du loup voilà que grincheux sort de son lit, la nuit a été agité il n'a pas arrêté de rêver de musique, de concert. La foule et d'un seul coup plus personne, tout
s'efface...un visage. Comme cette nuit après l'accident.
- Déjà debout ? Il n'est que huit heures ? Vous n'aviez rendez vous qu'à midi avec le futur agent !
- J'avais froid.
Link s'approche de Sanzo, le corps encore tout engourdie, les bras lourd, il prend son petit ami dans ses bras et pose sa tête
sur son épaule pour somnoler encore un peu. Sanzo eut un sourire plein d'amour et de tendresse, à son tour il pose sa tête sur celle de Link et lui caresse le bras qui l'entoure, qu'il aime être
ainsi contre lui. Il adore le voir dormir comme un enfant sur son épaule pour une fois c'est lui qui tient le rôle du protecteur et il adore cette sensation !
- Tu regardais encore CNN ? gromelle Link
- Comme toujours.
- Encore l'accident ?
- Ouais...ça commence à devenir lourd, dés que ça touche une célèbrité il n'y plus que ça à la télé !
- Ca fait deux jours qu'ils en parlent tout le temps. Si tu t'es levé aussi tôt pour regarder c'est que ça t'intéresse.
Comme toujours Link avait visé juste. Sanzo ne peut pas lui mentir à lui, il n'arrive pas à mentir de toute façon tout s'affiche sur son visage
avec des grosses lettres. Il aime regarder les informations certes, mais il aime d'autant plus que ça parle de Adam. Cette mort de sa femme a fait naître en lui un étrange sentiment, pas de
l'espoir heureusement ! Il n'attend plus rien d'Adam et ne veut plus rien de lui. Mais ce sentiment bizarre lui brise le coeur, quelque chose qui ressemble à de la compassion, quelque chose de
très profondement encré en lui comme si il ne pouvait cesser de s'inquiéter. Comme si il avait toujours des restes de son amour pour lui. Link en est bien conscient, il tente de ne pas montrer sa
jalousie et sa peine de voir Sanzo s'éloigner de lui pour un autre. Il n'ose même pas en parler par peur de s'emporter car il sait qu'il n'a pas de raison d'être jaloux. Sanzo est avec lui et
aucun n'autre et jamais il ne le quittera pour Adam, il le sait, il en est certain...Malgré tout il doute, il a peur comme tout être humain. Comme toute personne follement amoureuse. Il a peur de
le perdre et de ne rien pouvoir y faire. Cependant Link ne lui en tient pas rigueur, il comprend Sanzo mieux que quiconque, il sait que si il était à sa place il réagirait de la même façon. Si
c'était Costia qui avait perdu sa femme il croit même qu'il aurait été plus heureux que compatissant, il a honte de se dire ça mais c'est la pure vérité. Possessif et jaloux sont ses pires
défauts. Il se souvient comment il a réagit à l'époque où il sentait Costia s'éloigner de lui, il se souvient de l'état du pauvre mec qui avait osé lui adresser la parole alors qu'il était en
ébullition. Il ne veut pas que ça se reproduise, il ne veut pas que Sanzo ait peur de lui parce qu'il est totalement incontrôlable lorsqu'il s'agit des personnes qu'il
aime.
Alors tant bien que mal il garde ses sentiments d'angoisse pour lui, il se tait. Il espère simplement que les sentiments de Sanzo pour Adam reste de
simple sentiment de compassion pour un être qui lui était cher. Il espère simplement que ces restes d'amour qu'il a ne fassent pas revivre leur histoire. Maintenant qu'Adam est seul, a porté de
main. Quelle merde...
- Tu devrais me comprendre Link. J'ai mal pour lui car il compte pour moi c'est quand même mon premier amour. Tu ne pourras jamais changer ça. Dit Sanzo en relevant le visage de Link
La peur se lisait dans ces yeux, terrorisé à l'idée de se retrouver à nouveau seul. Sanzo se sent si emprisonner, ses bras qui
l'entourent ont scellé leur destin, il le sait. Il aime cette sensation de dépendance à cet homme si beau. Il l'embrasse délicatement, un simple baiser, une petite pression sur des lèvres si
chaudes.
- Je ne conçois pas ma vie sans toi. Murmure Sanzo
Sa poitrine se gonfle, Link se sent appaiser. Il a sut canaliser sa peur même si elle reste là, silencieuse. Prête à éclater au premier pas de travers.
Elle reste tout de même bien cachée pour l'instant car c'est une explosion de joie qui l'envahit pour l'instant. Il a trouvé la personne faite pour lui. Le visage de Costia disparaît.
Emporter dans leur baiser devenant de plus en plus avenant, Link fait basculer Sanzo couché sur le canapé, lui au dessus de Sanzo. Les joues
rougit de son petit ami le rend tellement craquant qu'il se mord la lèvre d'excitation. Lentement il passe sa main sous le pull de Sanzo caressant sa peau lisse sentant les bosses des cicatrices,
tellement de cicatrices, il se baisse pour embrasser se torse si magnifique. Il s'attarde sur ces plaies fermées. Il les fixe et passe un doigts timide sur chaque rayures, suivant leur fil
continue. La douleur qu'elles représentent.
- J'aime ces cicatrices. Je les aime parce qu'elles font partie de toi, entièrement de toi. Dit Link
Sanzo eut un petit sourire en regardant Link totalement fasciné par les cicatrices. Il ne les avait jamais vu de ce côté là, c'est vrai que malgré les
souvenirs qu'elles inspirent elles sont une partie intégrante de son esprit, de lui, de sa façon d'être. Il n'arrivera cependant jamais à les aimer. Link continue à monter le pull de son petit
ami qui rit sous les chatouille de sa langue, il rougit de plus belle en se rendant compte de ce qu'ils sont entrain de faire. Ils s'apprêtent à faire l'amour sur le canapé de Ash. Et si il se
réveillait soudainement ? Sûre, ce n'est pas dans ses habitudes mais vu la malchance que trâine Sanzo ça ne l'étonnerait pas ! Gêner il arrête alors Link.
- Stop stop !
- Quoi ? Je t'ai fais mal ? Demande Link effrayé
- Non du tout ! Je...j'ai pas confiance. Ashley dors à côté !
- Haha ! C'est ça qui te fais peur ? Si tu veux on peut aller dans la chambre, reprend Link d'un air coquin
- Je...sais pas trop si ...
Link entremêle ses doigts dans ceux de Sanzo, le visage à quelques centimètres de celui de son amant, il garde son sourire plein de sous entendus, il
dépose un long baiser sur la bouche de Sanzo, fait pression avec sa langue et donne un baiser si fougueux que Sanzo sent un vague de frisson envahir son corps.
- Je vous ai vu. Dit une voix monocorde
Sanzo devient plus rouge qu'une tomate, Ashley vient de débarquer dans le salon et heureusement qu'ils n'étaient pas aller plus loin. Link lui semble plutôt
mécontent.
- Tu peux pas retourner te coucher ? Demdande Link avec un grand sourire
- J'arrive plus à dormir.
Link se lève aussi tôt et se précipite sur Ashley, il pose sa main sur son front et l'autre sur son propre front.
- Non t'as pas de fièvre, il finit par dire
- Roh ! Joues pas les idiots ! Ash se dirige vers le frigo
- Pourtant ça m'inquiète je te jure Ash ! Tu te lèves jamais aussi tôt pour rien. Le suit Link
- Je suis juste un peu stressé. Ashley remplit son verre de lait
Link repose sa main sur le front de Ashley mais il l'écarte aussi tôt un air boudeur.
- Tu vas arrêter oui !
- Haha, rit Link
- Qu'est-ce qui va pas Ash ? Demande Sanzo en remetant son pull en place et en les rejoignant dans la cuisine
- Tout vas bien. Je suis un peu nerveu pour ce midi.
- J'ai jamais vu un Ash nerveux ! Sourit Link
- Ta gueule bordel ! T'en a peut être rien à foutre toi mais pour moi c'est important ! C'est mon rêve qui va peut être se réaliser tu comprends ?!
Link se sent aussi tôt attaquer par l'agressivité de son ami. Il s'amusait simplement avec ce n'était pas la peine de monter sur ses grands chevaux ! Il était rare de
voir Ashley tendu mais lorsqu'il était valait mieux ne pas être dans les parages. Il ne l'avait pourtant jamais vu aussi suceptible, ce qui commençait à l'agacer car il trouvait ça ridicule. Ce
n'était pas le peine de lui parler comme ça !
- Qu'est ce que tu veux dire par là ? Que c'est pas mon rêve à moi peut être ? Répond Link
- Pitié, c'était qu'une manière de rejeter ta colère sans faire de mal à personne. Une sorte de thérapie pour toi rien d'autre.
Sanzo sentait un vent glacial entre les deux garçons. Ca allait tourner encore en dispute et pas une simple dispute il en était sûre.
- La musique c'est la seule chose qui m'a permis de rester en vie ! Alors oui c'est mon rêve ! Oui c'est une thérapie ! Un rêve ne peut pas être une thérapie ? S'emporte Link
- C'est pas une raison pour te foutre de ma gueule quand je suis stressé ! J'ai le droit d'avoir mes coups d'angoisses aussi au cas où tu l'aurais pas remarquer je suis aussi humain que toi !
- Putin mais qu'est-ce qui te prends ? T'es vraiment inbuvable quand t'es de mauvais poil !
- Et c'est toi qui me dis ça..pff
- OH TEMPS MORT ! Hurle Sanzo
Les deux garçons s'arrêtent de se parler et regarde le petit troisième qui s'était fait invisible pendant quelques minutes.
- Ash je comprends que tu puisses être stressé, c'est normale, Link n'a pas le droit de te le repprocher mais ce n'est pas une raison pour péter ton cable. Tout le monde se détend et prend un
mentos !
- Un mentos ?
- On se tait et on obéit !
La sonnette retentit, Link mange son mentos pendant que Sanzo va ouvrir la porte un peu plus soulagé maintenant que les deux garçons ont cessé de se prendre le
bourrichon pour si peu. Ashley est vraiment effrayant quand il est pas bien, il ressemble presque à Link, un Link en pire. En fait il ressemble à une femme enceinte qui fait une grossesse
nerveuse. Il rit à la comparaison imaginant Ashley enceinte.
- Oui ?
Une grosse masse lui tombe dans les bras et le fait basculer sur le sol. Il ne comprend pas ce qui se passe, soixante dix kilos le fait s'écraser sur le sol. Un corps
chaud, il sent toujours aussi bon mais la surprise de le voir maintenant lui enlève toute faculté de parler, de protester. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
- J'ai besoin de toi Sanzo..., murmure Adam
- C'est quoi ce...merdier...
Sanzo relève le visage pour apercevoir celui de Link qui le regarde vraiment vraiment mais vraiment méchemment. Il se contente d'élargir un sourire totalement paniqué. Mais
quelle bouse !
Jalousie. Possession. Link serre les poings.
Les nuages recouvrent petit à petit le ciel, voilà déjà une demi heure qu'il parcourt tout New York, les poumons brûlant, une respiration de plus
en plus saccadé, épuisé moralement autant que physiquement mais il ne peut pas s'arrêter maintenant. Il regarde une dernière fois le ciel qui s'assombrit à chaque seconde, il se souvient que Link
est parti sans veste, juste un t-shirt trempé de sang. Il regarde tout autour de lui entre les passants qui le regardent intrigués, les terrasses de cafés où les voix s'élèvent, il prend son
inspiration. Le fait même de repenser au visage de Link avant de sortir il sent ses forces revenir. Il court à nouveau avec l'espoir de le retrouver. Il prie pour le retrouver sans quoi il serai
perdu.
Ashley s'applique à soigner Adam qui grimace à chaque fois que le coton frotte ses plaies. Sa lèvre a enflée
mais elle ne saigne plus, un immense bleu sous l'oeil, d'autres bleus sur le reste du corps, le dos écorché par les chutes sur des meubles. Assit sur la bord de la baignoire, juste
habillé d'un boxer noir, Adam sent son corps se frigorifié, tout son corps lui fait mal et ce n'est pas sans effort de délicatesse d'Ash qui à chaque gémissement s'excuse
gentillement.
- Je suis désolé pour ce qui est arrivé, murmure Adam
- Il fallait le prévoir, sourit douloureusement Ashley, Link est un homme impulsif et passionné et puis vous vous avez de la répartie et malheureusement vous avez touché là où ça fait mal. Je ne
sais pas qui est le père de Sanzo mais pour que Link réagisse comme ça, il devait être la pire des ordures.
- Il l'était..., marmonne Adam
Ni l'un ni l'autre n'ont reparlé de cette histoire, amicalement Ashley se contente de soigner, Adam se contente de grimacer et tout deux pensent
de leur côtés à un être pour qui ils s'inquiètent, un être qu'ils espèrent revoir très bientôt franchir la porte de l'appartement.
Le temps passe, toujours pas de Link, les passants deviennent plus sombres, il a dut mal à distinguer leur visage, sa poitrine lui fait
horriblement mal et chaque respiration est un supplice. Il a trop couru. Sanzo regarde à nouveau autour de lui totalement désespérer de retrouver Link, où est-il passé ? Il marche, la main sur le
coeur qui s'emballe, il sent son sang et chaque pulsation dans tout son corps. Perdu et épuisé il marche à pas lent avec le peu de force qu'il lui reste. Avait il pensé un jour à voir se
battre Link et Adam comme des gladiateurs ? Il n'aurait jamais imaginé vivre un tel massacre, un massacre si sanglant que son être tout entier était paralysé par la terreur. Il
n'aurait jamais put se dire dans ses rêves les plus fous que son histoire avec Link prendrait un tel tournant dramatique. Il avait crié, il avait crié sa souffrance à la
vue du sang et de l'état de leurs corps. Il avait crié et n'avait pas pensé à le retenir. Ils avaient bien attendu une heure pour se décider, une fois calmer il expliqua à Ashley qu'il
allait le retrouver malgré tout ce qui c'est passé car il ne peut pas l'abandonner. Abandonner Link signifierai la fin de leur amour et ça il ne peut pas l'accepter car il
l'aime. Il l'aime Link plus que tout, il serait capable de tout lui pardonner, il serait capable de tout lui pardonner à condition qu'il ne le quitte pas, pas pour
ça.
Sanzo ne s'arrête pas pour autant, il y passera la nuit si il le faut, il le cherchera pendant des jours si il le faut mais il
n'abandonnera pas celui qu'il aime ! Parce que Link est le seul qui a sut le soigné de ses plaies, Link a sut l'écouter, le réconforter, l'aimer avec autant de prudence que de
tendresse. Parce que Link le comprend mieux que personne, parce qu'il se sent inutile quand il n'est pas avec lui. Il l'aime parce qu'il n'a rien avoir avec son passé et qu'il a
fait revivre un nouveau Sanzo plus souriant, plus confiant. Leur rires, leurs étreintes, leurs sanglot partagés, il ne peut pas croire que tous ses moments ne comptent plus.
Des moments si particuliers. Leurs moments. Il n'a plus la force de courir chaque pas l'enfonse un peu plus dans le doute, la peur, il se fait à l'idée qu'il ne vivra jamais plus
des moments aussi beaux à ses côtés. Une larme, puis deux, puis mille.
- Il pleut, remarque Ashley en regardant par la fenêtre, j'espère que Sanzo a retrouvé Link et qu'ils se sont abrités.
- Je devrais rentrer. Je préfère ne plus être là quand Link rentrera, je ne crois pas que ça soit une bonne idée de rester.
- Vous êtes venus en voiture ? Demande Ash
- Tutoies moi s'il te plaît ! Je suis pas si vieux, rit Adam
- Mes parents m'ont toujours dit que j'étais trop poli, répond Ash.
Ashley s'avance vers Adam, adosser au mur. Il lui donne une tape amicale sur l'épaule avant de lui affirmer qu'il ne
dérange pas. Il regarde autour et se rend compte de l'état pitoyable de son appartement, les meubles retournés, cassés. Il soupire et décide se remonter ses manches pour ranger tout ce
bazar, avant l'arrivé de deux autres. Comme si ne rien était. Adam se sent un peu gêné, ce désordre ou plutôt ce massacre il en est l'auteur, ou du moins, en partie. Il suit
donc le mouvement de Ash et commence par un cadre brisé. Un tableau magnifique, paysage orageux au milieu d'une forêt. La honte le fait déglutir, plus minable qu'un insect il
ne s'est jamais senti aussi immature de toute sa vie. Il avait fait preuve d'un abrutisme exaspérant, le mâle primitif dans toute sa splendeur à croire qu'il était un animal. Un éclair
traverse le salon.
- J'espère qu'ils sont en route, s'inquiète Ash
Il n'avait trouvé refuge que sous un pont, la rivière tourmenté par l'orage violent qui grondait au dessude lui
débordait, le courent était plus fort que d'habitude. En tant que future journaliste il avait des pensées débiles tel que " Si je me fais emporter on me retrouvera sur la rubrique des
chiens écrasés " Pensa Sanzo. Même en temps de pluie il pensait comme un journaliste, il espérait seulement que l'orage se calme, il pleuvait des cordes lourdes. Il commence à croire que même
mère nature ne veut pas qu'il le retrouve, tout porte à croire qu'il ne devrait pas. Il glisse le long de la pierre froide et humide, trempé de la tête au pied. Il entoure ses
jambes de ses bras et pose sa tête sur ses jambes. C'est un vrai cauchemar cette journée pourrit avait déjà mal commencer, elle finira certainement mal. Même si ça ne semble pas
logique, oui il avait tous les ingrédients d'un happy end après tout ! Une enfance difficile, un amour parfait qui se transforme en poison, une rencontre, un nouvel amour, une
nouvelle vie. C'était ici que tout devait s'arrêter en " ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'argent." Certes il ne pouvait pas dire "enfants" puisqu'il était gay !
Logique. Pourtant le malin s'était encore moquer de lui, à croire qu'il n'avait personne d'autre à persecuter tel un enfant capricieux, Dieu jouait avec ses nerfs et sa
patience. Sanzo n'était pas être pas destiné à connaître le véritable amour. Comme le disait son père...
Il tourne sa tête lentement vers la pluie, cette cage d'eau qu'il a connu trop longtemps. Il n'aime pas les temps de
pluie, il n'aime pas les soirs de pluie car comme un fantôme son père hante son esprit. Il se pince les lèvres de douleur. Link où es tu ?
- Merde, murmure Link
La pluie essuie ses plaies, son cou reprend peu à peu sa couleur originel mais son t-shirt reste
imbibé d'eau et de sang. Sans aucune gêne ni état d'âme il le retire, froid ou pas, et frotte les tâches avec acharnement. Son esprit est totalement perdu, il ne sait pas
tellement ce qu'il doit faire, il est partit sur un coup de tête mais il en avait besoin pour respirer pour laisser toute cette tension dans la maison. Dehors il n'est plus en colère,
son coeur a reprit une allure normale et ses muscles se détendent. En revanche la honte, la tristesse, la douleur il les ressent aussi vives qu'après une bonne droite d'Adam. Le
visage, les cris de Sanzo lui déchirent encore le coeur rien que de repenser à l'horreur des dernières heures son visage se ferme, tout avait volé en éclat sous les larmes lacérantes de Sanzo. Il
n'a pas comprit, comme si tout son être ne lui appartenait plus ce n'était plus lui ! Il n'était que spectateur de sa folie et c'est ce qui l'effraie le plus. Serait il dangeureux pour Sanzo ?
Peut il vraiment se permettre de rester au près de lui ? Pourra-t-il se pardonner un jour de l'avoir fait pleurer ?
Assit sur son bac en pierre, trempé pour trempé autant être assit. Il laisse la pluie tomber sur son torse dénudé
comme si elles le lavaient de tous ses péchés, de tous ses défauts, elles soignaient ses plaies physiques et morale. Il ferme les yeux la pluie battante contre lui, il va surement choper une
bonne pneumonie. Un éclair déchir le ciel, il ouvre les yeux. La pluie ne tombe plus sur son visage, un parapluie le protège à son extreminité un homme souriant la pluie tombant sur ses
cheveux sombres. Link reste perplexe, l'homme d'une cinquantaine d'année porte un costume gris qui s'imbibe d'eau petit à petit, des cheveux encore plus sombre que ceux de Costia. Un sourire
étrange rassurant et à la fois effrayant, une aura étrange l'entoure et refroidit l'air autour de lui. Le corps entier de Link lui somme de s'écarter de lui et de partir sans se retourner malgré
ça, il reste là.
- Vous allez tomber malade, dit il dans un accident asiatique
L'homme lui tend son parapluie et l'incite à le prendre. Link refuse d'un signe de tête. L'homme se couvre à nouveau sans quitter des yeux Link.
- Vous allez surtout avoir de vilaines infections si vous ne vous soignez pas, dit il en approchant un doigts froid sur le plaie de Link, vous allez sans doute avoir de vilaines cicatrices...
Les frissons de terreur, Link hurle alors que le doigt de l'homme appuie avec
sadisme sur la plaie. La tension morbide, l'odeur du mal et le cri d'un martyre. Link frappe l'homme au visage et s'enfuis le coeur battant, le temps s'était arrêté, cet homme, le Diable ! Le
Diable en personne ! Il en est convaincu ! Tout son être tremblait, la peur lui serrait la gorge. La nuit était sombre au milieu des ruelles puantes de New York, une pauvre souris déjà pieger par
le serpent et la pluie continuait de s'abattre dans cette atmosphère de crime.
Il remet son haut encore tâché et trempé, Link s'arrête derrière une poubelle entre deux immeubles pratiquement collé, les flaques
d'eaux s'agrandissaient. Son coeur battait si vite et le regard perçant de cet homme le hantait encore. Totalement paniquer il regardait sans cesse autour de lui par peur
qu'il l'est suivit, il a toujours l'impression que son regard le transperce, ce genre de personne ne peut pas exister, ce genre de personne mérite d'être enfermer. Ce que Link ne savait
c'est que ce genre de personne réssucite, revient du plus profond des entrailles de l'enfer pour faire revivre des moments de violences à ceux qu'ils haissent le plus. Ce
que Link ne savait pas c'est que cet homme était du genre a frappé, violé son propre son fils. Ce qu'il ne savait pas...c'est qu'il est l'ordure qui avait mutilé son amant et
qui ne rêvait que de revanche.
A l'appartement, le bruit de la pluie contre les vitres donne des frissons à Adam.
- Sanzo ? C'est toi ? Demande Ashley en s'approchant de sa porte
- Oui, dit il d'une voix tremblante
- Oh mon Dieu tu dois être gelé ! Va vite prendre une douche bien brûlante, et habit toi chaudement. Link n'est pas avec toi ?
- La pluie m'a empêché de continuer mes recherches, murmure Sanzo déçu
- Je suis sûre qu'il ne va pas tarder, répond Ash inquiet
J'avais dit que quelqu'un allait mourir...
Et si vous avez toutes cru que c'était la femme d'Adam et bien vous vous trompez ! Ce n'était qu'une fugurante, quelqu'un de principale est mort...Quelqu'un qu'on regrettera toutes
...
Hihi
bonne lecture et soyez pas trop méchante =) je ne fais que mon travail même si j'adore martyriser mes personnages :p
*s'en va se cacher dans son abri nucléaire*
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Link court à travers les ruelles espérant semer son poursuivant, il court à ne plus pouvoir respirer. Le bruit de ses pas sur les flaques, la pluie martelant
le sol, ses respirations bruyantes, la fumée qui sort de sa bouche, le bruit des battements frénétiques de son coeur. Des tambours dans sa tête, un violon désaccordé, les yeux exorbité il a peur,
il est mort de peur ! Jamais il n'avait senti autant sa vie en danger, il allait y passer ! IL ALLAIT CREVER !
Il se cache dans la peine ombre, les lampadaires ne fonctionne pas dans cette ruelle, le bruit de la pluie est le seul bruit qui
l'entoure, assit à dans la vase il se cache derrière une poubelle. Son coeur continue de battre contre sa poitrine, le sang tape sur ses temps, il respire trop fortement ! Il entend des pas. Des
pas calmes et inquiétant. Il coupe sa respiration intentionnellement. Il aimerait que son coeur s'arrête, il aimerait se fondre dans le mur en béton de l'immeuble. Il ferme les yeux aussi fort
que possible. Il veut disparaître, comme un magicien ! Il doit disparaître ! Qui est cet homme ? Qu'est-ce qu'il lui veut ? Link a une impression de déjà vu, il connaît cet homme ! Il l'a vu
quelque part mais où ? Il grelotte mais instinctivement son corps entier se fige, il entend le pas juste à côté de lui. L'homme a cessé de marcher. C'est dans ces moments là qu'on aimerait qu'il
existe un Dieu, c'est dans ces moments là qu'on a besoin d'un miracle !
L'homme regarde autour de lui, la pluie l'empêche d'entendre la moindre respiration du garçon, il fronce les sourcils de mécontentement. Dire qu'il croyait avoir sa revanche, elle était à porter de main, juste à porter de main il ferait payer à son fils chéri la haine brûlante qui défigure son visage, cette cicatrice si vive réclame le sang de ceux qui l'ont tué. Cette cicatrice proche de sa tempe réclame réparation et soulagement. La bête a été lâchée il y a bien longtemps mais aujourd'hui il ne reste même pas un soupçon d'humanité dans ce corps. Pas un soupçon de sentiment mise à part la haine, la haine ! Depuis sa fuite de l'hôpital après son réveil, Urashima ne pense et ne rêve qu'à une seule chose. Détruire.
- Sors de ta cachette mon tendre, murmure l'homme, sans ta mort je ne pourrais pas accomplir ma vengeance...
De quoi parle-t-il ? Il est complètement malade ce mec ! Complètement jeter ! Link manque d'air, si il expire maintenant il se fera repérer ! Si il expire il aura signer son arrêt de mort ! Si il ne respire pas il se tuera également, il sent son visage devenir rouge d'asphixie. Un miracle ! Par pitié un miracle ! Maintenant !!
- LIIIINNNNKKK !!!! Cri un garçon
Non...Il reconnaît cette voix ! Il ne faut pas qu'il approche ! Va t'en bordel !!! Si l'homme le voit il va...VA T'EN !! Quel naiveté ce Ashley, se doute il de l'erreur qu'il est entrain de commettre ? Il ne pense pas une seconde qu'il vient de se condamné. Pourra-t-il un jour le regreter ?
- LIIINNKK !!!! Ah...Excusez moi monsieur vous n'aurez pas croiser un jeune homme, asiatique, le t-shirt taché de
sang ?
Non pas une seconde il n'imaginait sa mort de cette façon.
- Justement je le cherche, sourit l'homme sadiquement
Une arme pointé en direction d'Ashley.
- NOOOON !!!!!! Hurle Link en sortant de sa cachette
Il se précipite sur Ashley, mais il a expire beaucoup trop tard, l'arme à peine sorti, dégoulinante d'eau. Le visage blême de Ashley qui ne comprend rien, qui n'a pas le temps
de comprendre, ses yeux exorbité sous le bruit étouffé de l'arme par un silencieux. Une douleur aussi minime qu'une piqûre. Le froid qui s'écoule de son corps. Non il n'aurait jamais imaginé une
fin aussi invraisemblable, une fin tout droit sortie de ses mangas préférés, il n'aurait jamais imaginer un jour croiser ce genre type qui s'en prendrait sans raison à lui. Il n'aurait jamais
imaginer qu'il mourrait au milieu d'une ruelle déserte. Il n'avait jamais vraiment imaginer sa mort d'ailleurs, il avait espéré sans cesse rester au près de Link, s'occuper de lui comme un grand
frère pourrait s'occuper de lui. Il était là pour le soutenir l'aider à remonter la pente car il était le seul qui le connaissait parfaitement, il était le seul qui comprenait Link comme un
père...C'était un amour si fort que leurs vies étaient liées l'une à l'autre, c'était un amour qui dépassait le seuil de compréhension, un amour immuable. Ashley avait toujours imaginer le reste
de sa vie à le protéger, à veiller sur lui, il en avait presque oublier que lui aussi avait une vie et qu'il devait en profiter. Peut être qu'il s'en rend compte maintenant, il n'a pas vraiment
avancer dans la vie, il est resté le même Ashley, toujours, le même dormeur batteur et naïf d'Ashley. Finalement en repensant une dernière seconde à tous ce qu'il a vécu, il ne regrette rien,
non...Et si c'était à refaire il le referai jusqu'au bout ... Autant de fois qu'il le faudra...Car Ashley est un éternel rêveur qui ne regardait que le ciel sur sa table au milieu de la cours de
son lycée.
" Pourquoi tu dors tout le temps ?"
- NOOOON AAAASH !!!!!!!! Hurle Link
" Pour mieux rêver..."
Le corps de Ashley tombe sur le sol, comme un coup de marteau sur la tête Link sent son corps s'évanouir. Il se précipite sur le corps de son ami, les yeux encore ouvert
il le secoue dans tous les sens hurlant comme un dératé. Il porte Ashley dans ses bras et secoue son visage inerte, cette expression si effrayante et douloureuse, le genre d'expression qu'on ne
voit que dans les films. Les expressions qui vous glacent le sang et preuve toute la brutalité et la rapidité de la mort. Link hurle son nom, il le secoue, il hurle et le frappe même sur la
poitrine quand il remarque soudainement le sang qui s'écoule sur le sol. Il regarde ses mains, ne tenant plus compte de l'homme au dessus de lui, le regard vide de toute culpabilité, un robot, un
assassin...
Link regarde le visage de Ash. Il le tourne vers lui, s'en approche avec délicatesse.
Ashley est mort.
- Non...Non...C'est un cauchemar ! Dites moi que c'est un cauchemar ! Ashley me laisse pas je t'en prie...
Les larmes se déversent sur son visage, il ne sent plus son coeur battre, le coeur de Link se déchire. La douleur est atroce ! Il aurait préféré un milieu de poignard que
cette douleur affreuse qui l'empoisonne. L'horreur de la réalité, l'horreur de la mort froide et insensible ! La mort plus horrible que le mal puisqu'elle n'a pas de sens, pas de raison, aucune
excuse ! La mort si fataliste. La mort qui vole des êtres sans jamais les rendre, sans jamais s'en excuser. Mais il y a parfois un coupable...car il faut toujours un coupable...et cette fois
c'est le mal qui a donné la mort, se prenant pour un dieu. Le mal à donner la mort, le mal dans un homme. Un homme aussi mortel que tous les autres. Link cesse de sangloter, la douleur, la peine,
la rage l'emporte. Son sang le brûle les muscles, il y a un coupable. Il pose le corps de Ashley sur le sol lentement, aveugler par la colère qui est au delà de tout ce qu'il a put ressentir
jusqu'à présent. Il n'y a pas de mot pour exprimer l'envie démesuré, le désir incontrôlé de rétablir l'ordre, la justice. D'assouvir son désir de justice et de se venger sur le coupable...Le
coupable juste en face de lui aussi froid que la mort aussi répugnant qu'un cadavre. Link ne pleure plus, les larmes séché par ce qui pourrit le plus un homme. La HAINE.
L'homme tient encore son silencieux dans les mains, totalement maître de lui ne se gênerai pas pour tuer Link sur le champs mais alors qu'il allait abattre
l'instrument de sa vengeance Link lui saute dessus. Les yeux injecter de sang et de folie. Il se jette sur l'homme et le fait basculer sur le sol, ils se battent, l'arme éjecter un peu plus
loin Link n'a plus rien à craindre alors que la situation s'inverse. La proie devient le chasseur.
- TU VAS PAYER ENFOIRE !!!!!!!! Cri Link
Il frappe ! Frappe ! Encore et encore ! Les os craquent, le sang gicle, le visage se déforme ! Link frappe ! Frappe jusqu'à épuisement ! Il frappe avec la
folie la plus effrayante qui soit, avec la soif de vengeance la plus irréversible. Ce n'est pas Adam cette fois, ce n'est pas un homophone. C'est le mal, le Diable ! C'est un assassin, C'EST
CELUI QUI A TUE ASHLEY !
- Link ! Link ! ARRETES !!
Quelqu'un se précipite sur lui, un homme l'écarte du corps qu'il a réduit en bouillit. Il se débat aussi fortement que possible ! Il n'en a pas finit avec cet être
répugnant, ce monstre ! Il veut le réduire en miette ! Il veut écraser son visage sur le goudron jusqu'à qu'on ne puisse plus distinguer sa cervelle du reste !
- LACHEZ MOI !!!!!!!
La voix de Link est effrayante. Il est devenu totalement incontrôlable, aveugler, totalement fou ! Sanzo le regarde se débattre mais Adam le tient fermement. Doucement, il
regarde devant lui. Deux corps. Ashley ! Il se précipite sur le corps de son ami, les mains tremblantes...Non...Pas lui, pas Ashley. La scène est muette. Il n'arrive plus à réfléchir, penser,
imaginer une seule seconde que Ashley est...est...mort ! Le visage de son ami est tout sauf paisible, les yeux encore ouvert il s'effondre en larme. Quelle horreur ! Mais quelle horreur ! Ses
yeux se tournent maintenant vers le deuxième corps, il s'en approche avec appréhension. L'homme respire encore, il crache son propre sang. Cet homme...Il le reconnaît...OH MON DIEU ! C'EST
IMPOSSIBLE !! NON ! Il ne peut pas...Il est...Il devait être mort ! MON DIEU !!
Sanzo recule du corps comme si c'était des flammes, il tombe par terre en perdant son équilibre, totalement paniqué, perdu. Choqué il pose sa main sur sa bouche et fait
le lien directe avec la mort d'Ashley. Son père est revenu, il est revenu d'entre les morts pour tuer tous ceux qui s'approchaient de son fils...Il est revenu...
Sanzo se lève, il ne fait plus attention au cri désaxé de Link tenu fermement par Adam qui ne voyait le visage de l'assassin mais qui regardait attentivement Sanzo. Il était
devenu plus blanc que la neige, son regard en revanche était plus sombre que la nuit. Une lueur de possession brilla en lui.
- Ecartes toi Sanzo !
Sanzo continue de s'approcher de son père.
- Je t'avais dit que je reviendrai, murmure faiblement le père
- Tu n'existe pas, chuchote Sanzo
Il est revenu. Il ne reviendra plus...
- SANZO ! Cri Adam
Adam lâche Link et se rue sur Sanzo ! Il le pousse et s'écrase sur lui dans une grimace de douleur. Sanzo n'est plus lui même, toute la rancune et la
peur d'avoir revu son bourreaux à fait de lui un être capable de tuer cet homme mais il refuse de voir Sanzo foutre sa vie en l'air pour un homme qui n'en vaut pas la peine ! Adam retient Sanzo
et se retourne brusquement pour regarder Link qui s'est écroulé sur le sol tétanisé.
- C'est un cauchemar..., murmure Link
- LINK ! REVEIL TOI ! Si tu tue cet homme c'est toi qui le paiera toute ta vie ! Appelle les flics ! MAINTENANT !
Encore sous le choc Link attrappe le téléphone que Adam lui lance, son corps entier tremble encore d'adrénaline.
C'est une nuit sombre qui s'achève sur la ville de New York. Une nuit qu'aucun d'eux ne pourra oublier, une nuit qui marque à jamais un tournant dans leurs vies.
Ashley. Une nuit qui marque la fin d'une vie. La police arrive enfin, les lumières défilent devant les yeux de Sanzo, tout le monde se précipite, une ambulance arrive, la police n'arrive à parler
qu'avec Adam qui explique ce qu'il a vu. Link et Sanzo sont hospitalisés, le traumatisme est profond. Autant Link semble entendre les questions des inspecteurs mais ne répond pas, autant Sanzo
semble totalement déconnecter le regard aussi vide qu'un gouffre sans fond. Son expression est poignante et Adam le regarde sur son brancard plus déchiré que jamais. Combien de temps faudra-t-il
à ces deux là pour pouvoir sourire comme avant ? La culpabilité ronge Adam, si il n'était pas venu tout ceci n'aurai jamais eut lieu...Tout ce carnage...Une véritable boucherie.
La Lune ne sera plus jamais aussi rouge et tous les jours de pluies seront des fardeaux.
Au jour d'après, Adam se réveilla dans la chambre des deux internés qui avait été shootés au calmant pour réussir à les calmer et les reposer. Le médecin affirma que leur
réveil sera douloureux à cause des souvenirs de la veille mais ces souvenirs seront plus clair et leurs esprits moins embrumés. En revanche il est aussi possible qu'ils ne se "réveillent" plus
jamais et que le traumatisme les plonge dans un état végétatif tout en étant conscient. Rien qu'à l'écoute du mot végétatif Adam en avait des frissons. Il se réveilla donc, le ciel était
découvert le soleil était revenu de sa longue absence. Link et Sanzo dormaient à poings fermés. Soudainement la porte s'ouvrit, un médecin rentra dans la chambre, il regarda le dossier des
patients et leurs machines. Il s'approcha lentement d'Adam qui faisait enfin surface.
- Bonjour je suis le docteur Julan Anderson, dit le médecin en tendant une main amicale
- Adam Bewalt.
- Je sais. Ce sont vos amis ?
- O-Oui.
- Et bien je peux vous dire qu'il n'y a rien d'anormal pour l'instant, la police passera dés qu'ils seront réveiller avertissement moi si ils ouvrent les yeux, c'est comprit ?
- Oui.
- Parfait.
- Attendez ! Vous savez si ... comment dire...Si l'homme qui a tué le jeune garçon est toujours en vie ? Demande Adam timidement
- L'assassin ? Et bien...Il est mort dans la nuit.
- A cause des blessures ? Demande Adam
- Je ne devrais pas vous le dire mais non ce ne sont pas les blessures qui ont tués Monsieur Urashima. Il était déjà mourant et il ne lui restait que très peu de temps à vivre.
- Comment ? Je ne comprends pas ?
- Monsieur Urashima avait une déficiance du coeur depuis quelques années. C'est le froid et la pluie qui l'ont tué.
- Vous êtes sûre qu'il est vraiment mort ? Vous savez il a survécu à une balle dans la tête alors...
- Je vous assure. Il ne tuera plus personne, répondit simplement le médecin en s'en allant
Adam vint s'asseoir à nouveau au près de Sanzo. Il regarda le visage endormi de son ancien amour, que se passera-t-il quand il se réveillera ?
Qu'adviendra-t-il de Link et de Sanzo ?
Si il n'avait pas été là tout ceci ne se serai jamais produit, si il n'avait pas tant tenu à le voir Ashley serai encore en vie...
Le sommeil embrume la pièce, il tente d'ouvrir les yeux peniblement, il arrive enfin à apercevoir ce qui l'entoure. Une pièce clair, quelques
rayons de soleil, une horloge sur le mur d'en face. Midi treize. Sanzo tourne la tête, la chaise est vide et de l'autre côtés le corps de Link paisiblement endormi. Il se redresse lentement en se
frottant les yeux, les effets du calmant ne sont pas totalement dissipés, sa bouche pateuse est endoloris. Serai-t-il tombé ? Il regarde attentivement Link, ses plaies sont soignées, un immense
pensement sur le cou mais il garde des traces du combat contre Adam. Pourtant il sent au plus profond de lui que ces traces ont déjà disparu aux yeux de Link, reste à savoir l'ampleur des
blessures du coeur lorsqu'il se réveillera et qu'il constatera qu'il n'a pas rêvé. Voudra-t-il se réveiller ? Sanzo baisse les yeux, cette histoire prenait une tournure macabre, Ashley était mort
à cause de son père. Il était censé être mort depuis des années ! Il se rend compte maintenant que ses cauchemars où il apercevait son père au détour d'une ruelle, plus cruel que jamais n'étaient
pas si stupides. Son père était revenu d'entre les morts, son délire avait fait une nouvelle victime et détruit une autre. Sanzo rabat ses jambes sur sa poitrine et plonge son visage dans ses
bras, une épaisse sensation de culpabilité et de tristesse le submerge. Les images de son ami, de son vivant puis de sa mort, de sa bonne humeur et de son visage déformé par la terreur.
Secoué par des frissons, il ne peut s'empêcher de pleurer en lui implorant son pardon.
Si il n'avait pas rencontré Link, si il n'avait ressentit cet amour pour lui, Ashley serai encore en vie...
Adam prend son goblet une fois la préparation de son café finit, il le boit d'une traite, manquant de se brûler la langue il a
besoin de se maintenir éveillé. Une nuit blanche pour veiller sur Sanzo, un nuit blanche car si jamais il avait le malheur de s'endormir les images de la soirées referont surface plus
réalistes que jamais. Il soupire, la boisson chaude lui brûle l'estomac il grimace, on ne peut plus faire marche arrière. Adam jette son goblet et s'apprête à retourner à
sa chaise, au près de Sanzo. Peut être qu'il ne pourra plus car il craint plus que tout la haine contre lui, il craint qu'on l'insulte, il craint qu'on confirme ses doutes et ses regrets.
Tout est de sa faute. Si il n'avait pas été là...
- Sanzo ? S'étonne Adam en ouvrant la porte
L'asiatique était debout devant la vitre de l'hôpital, à l'appelle de son nom
il se retourna lentement, la voix douce d'Adam trahissait toute sa peur. Il lui tendit un sourire crispé, il regrette. Ashley était mort, quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse rien ne pourra jamais
le ramener et soigner la plaie de Link qui s'est ouverte ce soir de pluie. Jamais il ne pourra lui redonner le sourire car il lui rappelera sans cesse que son ami est parti à cause de son père,
son ami l'a quitté à cause de lui. Sanzo sent son coeur ronger par la culpabilité, c'est finit, s'en est finit de son histoire d'amour. A croire qu'il n'a jamais été destiné à vivre heureux, à
croire qu'il est maudit et qu'il n'est pas fait pour être aimer. Adam lui même devrait s'éloigner de lui il ne fait qu'apporter le malheur à tous ceux qui l'entourent.
Le silence pensant ouvre un gouffre entre Sanzo et Adam, le photographe ne voulant même pas s'approcher par peur d'un rejet violent, un rejet qui
l'anéantirait. Ashley était finalement le petit lien et le petit fil qui reliait tout ce beau monde. Sa façon de sourire et de le soigner en s'excusant à chaque fois, sa façon de ne jamais
perdre espoir ...Si il avait encore été vivant Adam aurait adoré mieux le connaître.
Ce sont toujours ceux qui le méritent le moins qui s'en vont les premiers...
Link se mit à gigoter pendant son sommeil, ses paupières s'ouvraient lentement encore douloureuse, les pupilles trop dilatés pour être totalement
réveiller. Lentement il tentait de refaire surface alors que le Sanzo manquait de rompre à tout moment, qu'allait il dire ? Pourrait il le regarder ? Il le fixe sans s'en approcher, Adam est
peu plus agité en revanche, il fait quelque pas en arrière comme si il voulait partir en courant mais ça ne se faisait pas. Il affrontera ses responsabilités, il ne laissera jamais Sanzo à
l'affut des mots blessants qui Link pourrait cracher. Il était prêt à tout encaisser pourvu que Sanzo n'y soit pour rien au yeux de Link.
La lumière de la pièce aveuglait Link, tout était flou et les visages trop troubles pour les reconnaître, cependant il savait que Sanzo était vers la
fenêtre, sa chevelure rouge lui avait facilté la tâche, donc Adam ne devais pas être loin. Le silence commençait à lui compresser la poitrine et il se souvint douloureusement de sa présence dans
un hôpital.
Link baille grossièrement tout en se frottant les yeux.
- Je pourra avoir un café...
Sanzo était sorti si vite qu'un courant d'air balaya ses cheveux, il reste bloqué pendant quelques minutes, il n'avait jamais vu un garçon courrir aussi
vite.
- S'il vous plait, finit Link alors que Flash Gordon était déjà sorti
Peut être que Link était trop dans les vappes pour engueuler quelqu'un ? Pour rejeter quelqu'un ou même pour pleurer ? Adam en profita pour s'approcher
espérant que ça ne réveille sa colère. Link le suit des yeux mais ne semble pas vouloir lui planter ses dents dans le cou, il continue alors de s'approcher du lit toujours cette boule au ventre,
cette peur grandissante. Cette culpabilite mangeuse d'organe.
- Comment te sens tu ? Finit il par dire les mains tremblantes au bout du lit
- Ca va, répond Link simplement, j'ai encore mal au cou mais ça va, dit il un léger sourire en touchant son pensement.
- Je tiens à m'excuser pour hier, je ne pensais pas ce que je disais j'étais simplement jaloux de vous, pardon ... Se confesse Adam
- Oublions. A mon tour je veux m'excuser et te remercier d'avoir été là, sans toi je ne sais pas ce que je serai devenu, j'aurai sans doute tuer cette ordure et passée le reste dans ma vie en
prison. Ca n'aurai pas rammené Ashley pour autant...Et je ne pense pas que ça m'aurai soulagé...
Pourquoi était il aussi calme ? Le Link qu'il avait connu était du genre impulsif, bagareur, jamais il n'aurai cru qu'il puisse s'excuser un
jour et encore moins le remercier. C'était un sacré choc pour Adam, pourtant il était heureux, heureux que cette histoire l'ai fait grandir plus qu'autre chose. Il espère simplement qu'il tiendra
le coup devant Sanzo qui arrive discrètement avec son café dans les mains. Il s'approche de la table à côté et la pose avant de reculer rapidement. La tension grandissait et les pulsassions de
chaque coeur donnait un rythme effrayant à ce silence de plombs.
- Approches, dit Link menaçant
Sanzo s'execute, peu confiant, il sait qu'il va se faire gifler, il la sent arriver comme une grosse bombe. A pas lent il s'approche la tête dans les chaussures, il
essaye de disparaître mais il n'y arrive pas. En ce moment il envie David Cooperfield.
Link tire Sanzo par le t-shirt pour l'attirer à lui assez violement, instinctivement Adam tente de défendre Sanzo mais il reste bloquer alors que leurs bouches se collent
sensuellement. Finalement il croit que cette histoire ne fera que renforcer leur amour car plus que jamais, Link aura besoin de Sanzo comme Sanzo de Link. Il n'a plus sa place ici, ni au
près de Sanzo, ni au près de personne. Peut être ferait il mieux de partir et de les laisser se retrouver gardant secret l'amour ravageur qu'il continue d'avoir à l'égard de son ancien amant. Il
n'a pas le droit de lui imposer ce poids, il le portera seul. Définitivement seul.
Sanzo n'en revient pas, Link resserre son étreint autour du corps faible de Sanzo, il l'embrasse plus langoureusement que jamais, une chaleur douce et appaisante
embaume son coeur. Il ne lui en veux pas, dieu merci Link ne lui en veux pas. Doucement il appronfondit le baiser, entoure le cou de Link de ses mains et l'attire à lui pour l'enchaîner à son
coeur. Ne plus jamais se quitter, ne plus jamais se disputer. Rester ensemble jusqu'à ce que la fatalité les sépare. Rester ensemble dans un monde qu'ils construiront à deux sans que personne ne
puisse jamais le détruire. C'est leur histoire, leur amour, leur baiser de retrouvaille.
" Aides moi à affronter les épreuves du futur et je ferai de toi l'homme unique en mon coeur..."
- Bon et bien les amoureux je vais vous laisser, dit Adam en mettant sa veste
- Merci, lance Link
Sanzo quitte les bras de Link et s'approche doucement de son ancien amour, il le regarde profondement dans les yeux, cette solitude, cette douleur il la ressent comme si
c'était la sienne mais il ne peut pas l'aider. Comme un adieu, Sanzo étreint son ami et l'en étouffer, il cache son visage dans son cou. Les yeux d'Adam lui brûle, il sent sa poitrine se
compresser, sa gorge serrée. Ce ne peut pas être la fin...
- Merci pour tout Adam, pour m'avoir apprit à vivre, à aimer...Tu restera toujours dans mon coeur comme mon premier amour.
C'était la phrase de trop. Adam repousse gentiment Sanzo et tente un sourire factice pour le rassurer mais une fois partie le flot de larme l'écrase par terre, il n'arrive plus
à se relever au milieu du couloir de l'hôpital une déferlante l'empêche de respirer pendant que son coeur se brise et que les souvenirs l'achèvent.
C'est dur une rupture, la vie est dure, Link ne le sait que trop bien. Cette vision d'adieu lui rappelle Costia, son adieu à lui, son histoire passée à lui et jamais son
visage ne l'a quitté comme jamais le visage d'Adam ne quittera Sanzo. Il n'y peut rien n'a même pas le droit de lui en vouloir, pas le droit d'être jaloux car la vie est dure. La vie est cruelle.
Les gens s'en vont, les gens doivent partir pour faire place à d'autre. Il faut avancer, il faut avancer...
Link se redresse et va reconforter son petit ami, il le se serre contre lui et pose sa tête sur la sienne, ses cheveux rouges lui chatouillent les narines. Il n'aime pas
le voir triste, Sanzo craque et pleure dans ses mains comme un enfant. C'est un peu une partie de lui qu'il a quitté, une partie importante de lui puisque c'était toute sa jeunesse, toute sa vie
depuis les horreurs de son père. C'est un adieu à son passé pour accueillir un présent plus joyeux, certes sombre par son commencement mais plus joyeux dans sa finalité. Pour lui, pour Link et
pour Ashley.
Ils sont sortis de l'hôpital une heure après, la semaine s'est déroulé dans le deuil le plus calme qui soit. Le dimanche qui suivit la pluie s'abattait à nouveau sur le
corps vêtu de noir, quelques parapluies assombrissait l'instant et la voix grave et dur du prêtre s'élevait dans les airs, une prière pour accompagner l'âme du défunt jusqu'au royaume de Dieu. Le
bras de Link le long de son corps, une rose blanche au bout de ses doigts et le refu de s'abriter sous le parapluie de son petit ami. De longues gouttes parcouraient son visage, des larmes, de la
pluie, les lèvres entrouvertes les yeux rivés sur un cercueil en bois blanc. Link avait l'impression de vivre la pire journée de toute sa vie, son désespoir lui criait presque de rejoindre son
ami, de se pendre, de sauter depuis un pont. Cette tentation de rejoindre celui qui lui a tenu la main durant tout ce temps, qui l'a sorti de son suicide à petit feu il y a de ça presque un an.
L'homme qui lui a apprit comment rêver...
Sanzo reste silencieux et observe le dos courber de Link. Des larmes déferlent sur sa joue mais il tente malgré tout de ne pas craquer, il veut rester
debout, il veut soutenir celui qui en a le plus besoin. Le bruit fracassant de la pluie sur la terre enveloppe les sanglots des parents de Ashley, sa mère dans une tenu sévère mais la douceur se
lit sur son visage. La ressemblance est frappante, les cheveux d'une couleur aussi mieleuse, les yeux d'un bleu azur. Le visage ravagé par le temps, elle est soutenu par son mari d'une stature
impressionnante, il ne cie pas un mouvement, pas une larme. Pas une parole. Sanzo le comprends, il se doit d'être fort pour elle, pour aider son épouse, il se doit de ne pas pleurer pour rendre
un dernier hommage à son fils. Car si jamais il vient à laisser échapper une larme, c'est son corps entier qui s'effondra pour ne plus jamais quitter cette terre boueuse.
- Amen.
Les personnes, les âmes en peines commencent à disparaître, la mère d'Ashley s'approche du corps inerte de Link qui n'a toujours pas posé sa rose sur le cercueil. Elle
lui tient la main le mouchoir dans l'autre et à deux ils posent la rose sur le dessus de cercueil. Doucement il plonge dans les ténèbres, recouvert par de la terre Link se perd au milieu des tas
et ne réagit même pas à la main fortement serrer de la femme en perdition. C'est une chute douloureuse, un profond précipice qui sépare les deux amis à tout jamais.
- Link...Les morts ne reviennent pas à la vie tu sais alors laisse le partir..., dit elle entre deux sanglots
D'un pas lourd elle rejoint son époux et quitte le cimetière. Link s'en veut, à cause de lui une mère a été obligée de dire une chose aussi affreuse. Cette phrase qui
scelle tout espoir et qui poignarde nos coeurs, autant le sien que celui de la mère. Ashley est mort, il est partit.
- Si seulement j'avais...
- Arrêtes, dit Sanzo en le prenant par l'épaule, ça ne sert à rien de s'en vouloir. Ash ne serai pas heureux ...
- Ne fais pas comme si il y a quelque chose après la mort. Ashley n'existe plus, ni sa conscience, ni son âme, murmure Link
- Tu veux vraiment croire ça ?
La pluie n'arrivait pas à laver Link de sa culpabilité, elle n'essuyait pas les larmes, la main de Sanzo sur son épaule en révanche dégageait une chaleur
appaisante et rassurante. Si jamais il venai à le quitter, Link n'hésiterait pas à se jeter dans la bouche de la faucheuse. Il sauta dans les bras de son amant et le serra contre lui avec une
force qu'il ne connaissait pas, les cris de détresses restaient enfermés au fond de sa gorge mais son dos était secoué de spasmes et l'épaule de Sanzo trempée de larmes.