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¤Sommaire¤

Dimanche 1 août 7 01 /08 /Août 13:45

 

 

C’est allongé inconfortablement sur le dos à même le sol que je reprends mes esprits, la crâne encore douloureux mais mon corps intact. Je découvre surpris que je ne suis pas attaché et que, à bien y regarder, la douleur n’est pas aussi forte qu’elle devrait l’être. Je me redresse prudemment, ne souhaitant pas prendre de coup. En regardant autour de moi, je vois que je suis seul : pas une trace des mercenaires et plus inquiétant, pas une seule trace de Shin ni même de Raine.

 

Une rapide observation me fait comprendre que je suis dans une grotte sombre et humide où l’écoulement du temps est matérialisé par des gouttes qui s’écrasent régulièrement sur le sol. Mes vêtements sont maculés de boue, ce qui me gratte énormément mais ma situation est autrement plus inquiétante.

 

Je me traîne jusqu’à une roche à moitié sortie de terre sur laquelle je pose mon dos. Je me sens très faible et dans mon état actuel, je serai incapable de courir et difficilement capable de marcher. Et pour peu que mes ravisseurs se soient fait attaquer, je comprends pourquoi on m’a laissé dans cette caverne, sans aucun lien d’attache, pour revenir me chercher plus tard.

 

Je me relève et accuse le tournis. Je sais que je ne suis pas en état de bouger mais je n’ai pas l’intention d’attendre là bien sagement que mes ravisseurs reviennent. Il vaut mieux pour moi subir un mauvais quart d’heure maintenant plutôt que d’être de nouveau déchiré par cette affreuse douleur quand je suis à proximité de mon père.

 

Papa, Shin… J’espère qu’ils vont bien…

 

Soufflant comme un bœuf, je tente de calmer ma respiration pour éviter de me faire repérer à un kilomètre à la ronde. Dehors, loin de faire face à un combat enragé comme je m’y attendais, tout est calme. L’aube devait tout juste s’être levée : la pluie tombe doucement sur les feuilles qui la boivent avec avidité, le soleil brille faiblement dans le ciel bleu.

 

Je parcours seulement quelques mètres avant de me rendre compte de la futilité de ma tâche. Je veux m’échapper, certes, mais comment ? Où aller ? Je ne sais même pas où je suis ni où je dois aller et chaque pas tire douloureusement sur mes muscles.

 

Mais je ne me laisse pas me morfondre : j’en ai suffisamment abusé et ce n’est pas ça qui me permettra d’aller de l’avant.

 

J’entends soudainement des pas mais ma perception n’étant pas aussi fine que celle de Shin, je n’ai pas le temps de me cacher. Je m’accroupis derrière un arbre en espérant de tout mon cœur ne pas être vu.

 

- Je peux savoir ce que tu fais ?

- Raine ?

Quelques instants plus tard, nous sommes de nouveau dans la grotte. Je m’affale contre la roche avec soulagement et ralentis le rythme cardiaque de mon cœur.

- Qu’est-ce qui s’est passé ? Je demande.

Alors qu’il m’apprend que Shin m’a enlevé des griffes des mercenaires et affronter mon père pour nous faire gagner du temps, mon cœur dont le rythme était beaucoup trop élevé manque un battement.

- C’est pas vrai…

- Raconte-moi tout ce qui s’est passé, me dit Raine.

- Shin te l’a déjà dit : j’ai été exilé et il est officiellement mort. C’est pour ça qu’il ne doit pas tomber entre les mains de nos ennemis.

- Je voudrai savoir exactement tout ce qui s’est passé.

- Tu en sais déjà trop, je réplique sur un ton dur, et si t’as peur de rester avec nous, tu peux partir.

- Ce n’est pas en devenant agressif que tu sauveras ton ami.

- Et toi, tu poses des questions déplacées. Personne n’est parfait.

- C’est surtout ton attitude qui est déplacée : à t’entêter, tu perds du temps inutilement alors que Shinrei est peut-être en train de mourir.

Il n’a fait formuler qu’une hypothèse mais elle m’a fait l’effet d’un coup de poing. Je me lève mais le regard dur et froid de Raine me fait trembler.

- Quoi ? Tu viens de le dire toi-même, ce n’est pas le moment de discuter, nous parlerons plus tard.

- Il ne s’agit pas non plus de se précipiter : Shinrei ne s’est pas sacrifié pour que tu retournes comme un idiot sur les lieux et refasses une crise. C’est en ça que je te dis que t’entêter nous fait perdre un temps précieux. Si j’en sais plus sur la situation, je pourrai vous aider.

- En quoi… Très bien.

Je m’exécute et cela nous prend un bon moment. Mes membres tremblent et je n’arrive pas à rester calme mais l’attitude posée de Raine me contraint à rester en place.

- Quels étaient les termes exacts de la sentence ?

- Je… Je devais renoncer à mon identité et à mon lien de filiation.

- Mais après, il t’a apposé la marque, n’est-ce pas ?

- Oui.

- Ce n’est pas logique : pourquoi te forcer à nier jusqu’à ton existence et en même temps te le rappeler constamment ?

- C’est juste qu’un citoyen d’Agora qui se fait exiler perd tout signe d’appartenance à la nation pour éviter qu’il ne la déshonore par ses actions futures. Je suis censé vivre avec les parias et pas partir en vadrouille. La marque, ça doit être une touche personnelle de l’Oracle.

- Je vois, comme je le pensais, je peux sûrement t’aider.

- Comment ça ?

- Mon pouvoir est négatif.

- C’est-à-dire ?

- Pour expliquer simplement, ce que les gens ont fait, je suis capable de le défaire. Tout à l’heure, lorsque les mercenaires ont attaqué, j’ai défait leur énergie offensive en créant un mur pour nous protéger. Cela vaut aussi pour l’Oracle.

- C’est vrai ? Je demande fou d’espoir.

- C’est pour cela qu’il a détruit mon peuple des siècles plus tôt : nous représentions une menace pour lui. Si la marque avait été un élément à part entière de la cérémonie, je n’aurai pas pu faire grand-chose car elle n’aurait pas émané d’une volonté propre mais si c’est une touche personnelle de l’Oracle, là, c’est une autre histoire.

- Tu peux vraiment effacer ma marque ?

- Oui. Ferme les yeux et ne m’interrompt pas.

- Est-ce que ce sera aussi douloureux que lorsqu’elle m’a été apposée ? Que je sache à quoi me tenir.

- N’oublie pas que ce que les autres ont fait, je suis capable de le défaire. Mon pouvoir transforme tout le négatif en positif.

- Ça veut dire qu’il transforme aussi le positif en négatif ?

- Dans ces cas là, je ne l’utilise pas.

- D’accord.

- Prêt ?

- Oui.

Malgré ce qu’a affirmé Raine, je serre les dents, j’avais du mal à croire qu’il pouvait vraiment effacer une douleur pareille. La diminuer, oui, mais vu la faiblesse qui me caractérise en ce moment, la plus petite des douleurs peut me faire tomber dans les pommes.

 

Mais c’est un véritable magma de chaleur qui se diffuse en moi. Une chaleur si forte et pourtant si douce que j’ai même l’impression qu’elle me redonne des forces. Et je suis presque attristé lorsqu’elle s’en va. Si la situation n’avait pas été aussi urgente, je me serai endormi.

 

- Ça y est déjà ?

- Oui, affirme-t-il avec un sourire.

- C’est bizarre, je croyais que ça aurait pris un peu plus de temps.

- Pas plus qu’il n’en a fallu à l’Oracle pour apposer la marque.

- Je croyais que ton pouvoir transformait le positif en négatif ? ça n’aurait pas dû mettre plus de temps ?

- Je n’ai pas d’emprise sur le temps, Lillyan, il n’émane pas d’une volonté particulière.

- Ah oui, c’est vrai. Alors… Là, je peux vraiment approcher mon père sans avoir l’impression que je vais exploser ?

- Normalement, oui.

Je préfère ne pas relever l’adverbe qu’il a utilisé pour nuancer ses propos.

- Allons-y, je lance plein d’enthousiasme.

- Où ?

- Retrouver Shin, bien sûr.

- Tu es sûr que…

- Tu ne voudrais quand même pas que je l’abandonne ?

- Non mais ce n’est pas prudent, les villageois vont peut-être encore nous attaquer et quelques mercenaires seront sûrement restées sur place et au pire, ils auront mis un piège en place.

- Je n’ai pas dit que nous allons foncer tête baissée. Je ne vais pas réduire à néant les efforts de Shin. Mais déjà, si je suis capable de me battre en présence de mon père, je pourrai tenter quelque chose. Nous réfléchirons en chemin. Nous avons déjà perdu trop de temps.

- Très bien.

Je me laisse guider par Raine pour retourner au village. Malgré deux ou trois moments d’égarement, nous arrivons sur place.

 

Le village est en ruine, trahissant l’ampleur du combat que Shin avait dû mener contre mon père. J’espère vraiment qu’ils vont bien. Tous les deux. Partout, la terre est déformée, ravagée, défigurée. A la lisière du village, les maisons sont encore intactes mais plus on avance, plus elles sont abîmées avant d’être complètement détruites. Je n’ai pas besoin de mon don de télépathie pour ressentir la haine et l’incompréhension des villageois, en revanche, le désespoir qui m’accable en arrivant sur le champ de batailles proprement dit est sans commune mesure.

 

Toute la technique et la force de destruction que Shin a mises en œuvre me fait comprendre à quel point le combat a été éprouvant, d’autant plus éprouvant qu’il savait qu’il n’aurait pas une seule chance de gagner mais qu’il a continué à faire face même lorsque tout était perdu.

 

Je redresse la tête et me concentre. Un indice. Il me faut quelque chose pour les retrouver. Par terre, mon regard est attiré par une traînée de liquide rouge. Du sang. Je ne sais pas à qui il appartient mais je sais que ce n’est pas à l’un des mercenaires, c’était soit mon père soit Shin. Je me baisse pour examiner le sol, comme mon père m’avait appris pour pister les animaux dans la forêt.

 

- Partez ! Crache une vieille dame voutée. Vous avez détruit notre village ! Vous êtes vraiment des monstres !

- Racontez…

- Partez !

- Madame, s’il vous plait…

 

Ce n’est que lorsque des larmes coulent le long de ses joues que je réalise l’ampleur des dégâts. Trop égoïste, je n’avais pensé qu’à nous alors que nous venions de détruire leur village.

- Tu n’y es pour rien, me dit Raine. C’est uniquement le résultat de leur cupidité.

- Mais si…

- S’ils n’avaient pas essayé de vous retenir, vous auriez passé la nuit avec les marchands avant de reprendre la route le lendemain et ils n’auraient pas été impliqué.

- Tu ne pourrais pas…

- A moi seul, je ne pourrai pas reconstruire tout un village. De plus, je ne tiens pas révéler ma présence en ces lieux. Et pour remettre la terre en l’état, il leur suffira de trouver des Fossoyeurs de la Terre.

- C’est vrai. J’aurai aimé que quelqu’un me raconte ce qui s’est passé. Je ne sais pas comment retrouver Shin.

- Je voudrai vérifier que les marchands vont bien, ils devraient pouvoir nous raconter ce qui s’est passé.

- Oui, c’est vrai. Combien de temps suis-je resté inconscient ?

- Quelques heures seulement. Tu as dormi toute la nuit.

 

Etrange, la dernière fois, j’étais resté inconscient plus de trois jours alors que les dégâts avaient été moindres. Peut-être Raine a-t-il soulagé les blessures de mon corps.

 

- Nous vous attendions avant de partir, nous déclare sobrement le chef de la caravane.

- Avez-vous vu ce qui s’est passé ?

- Nous, non. Mais nous avons récupéré l’un des soldats qui devrait être en mesure de tout vous raconter.

Nous gagnons la même roulotte que celle où j’avais ouvert les yeux quelques jours plus tôt après avoir été empoisonné. Apparemment, elle leur sert d’infirmerie car ils croisaient souvent des blessés sur la route. J’aurai préféré qu’ils aient récupéré Shin mais si nous pouvons obtenir des renseignements, ce sera déjà pas mal.

 

Je m’approche de la paillasse sur laquelle un homme respire bruyamment.

- Papa…

Mon père est vraiment là, allongé sur ce lit de fortune et je n’ai pas mal. Raine a vraiment réussi. En plus, il a fait ça en un tour de main, ça ne lui a presque pas demandé d’effort.

 

Je pose la main sur son front et tâte son pouls : tout a l’air normal. Je l’appelle doucement. Je ne suis peut-être pas très prudent, peut-être tout ceci est-il un piège, mais je m’en fiche : je suis enfin devant mon père. Et il pourra tout me raconter. Il ouvre les yeux, ses paupières papillonnent un peu avant de se stabiliser.

 

- Lillyan ? S’étonne-t-il. Mais…

- Tout va bien, papa, tout va bien.

Je suis tellement heureux que j’ai envie de me jeter dans ses bras mais je me contente de sourire en serrant sa main tout en essayant de retenir mes larmes de joie.

- Raconte-moi ce qui s’est passé, je t’en prie, dis-je en revenant à la réalité.

- Ah oui, Shin… tout ce dont je me souviens, c’est que j’étais manipulé et que j’ai été forcé de combattre Shin.

- Comment ça s’est terminé ? Je demande anxieux.

- Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé, je n’étais pas dans mon état normal, j’avais l’impression que ma propre conscience était endormie et que quelqu’un tirait les ficelles dans mon esprit.

- Un manipulateur d’âme…

- Oui, sûrement. Mais, au moment fatidique, une aura a explosé autour de Shin et l’a comme englouti, il a disparu comme s’il avait plongé dans une autre dimension.

- Quoi ? Oh non…

Se peut-il que, comme moi, Shin ait été dépassé par la puissance de son pouvoir ?

- Lillyan, tu sais quelque chose ?

Je jette un œil derrière moi et me rends compte que tout le monde est parti. J’ai envie de partager mon hypothèse avec papa mais je ne sais pas dans quelle mesure je peux lui faire confiance. Cela dit, si mon raisonnement est juste, la situation dépasse largement mes compétences et seul, je ne pourrai rien faire.

- Je crois que Shin a… le pouvoir de manipuler l’esprit des gens, de leur faire voir des illusions. Du moins, c’est ce qu’il m’a raconté quand je l’ai retrouvé après qu’il a combattu l’Oracle.

- D’accord, dit papa au bout d’un moment de réflexion, je comprends beaucoup de choses maintenant. Alors, la situation est grave mais pas désespérée. S’il n’a pas réussi à contrôler son pouvoir, il se peut effectivement qu’il ait été englouti dans le monde onirique mais les humains ne restent jamais bien longtemps prisonniers.

- Comment ça ?

- C’est le rôle des shamans de guider les humains vers la porte de sortie. Si repérer une simple conscience est particulièrement difficile, l’arrivée d’un corps physique dans ce monde immatériel est plus facile à repérer, surtout lorsque le pouvoir a été utilisé d’une façon si peu subtile.

- Alors, ça veut dire que les shamans sont une sorte de garde-fou au pouvoir de Shin ?

- Normalement, non. Cependant, les shamans ont une puissance spirituelle très puissante et ne restent pas insensibles aux bouleversements psychiques car ça peut perturber leur pouvoir. C’est très complexe, je ne peux pas tout te raconter maintenant, ce n’est pas le sujet. Mais Shin devrait être sain et sauf.

- Comment le retrouver ?

- Ça, je ne sais pas. Les shamans sont, par nature, des êtres discrets et préfèrent rester cacher.

- Mais…

- Je suppose que vous vous dirigiez vers Kalin ?

- Oui. Comment…

- La même logique que vous alors c’est là-bas que vous vous retrouverez. La raison principale qui motivait votre démarche, c’était de retirer ta marque mais ce ne sera pas une perte de temps. Je suis persuadé que les manipulateurs d’âme en savent long sur l’Oracle et les renseignements que vous obtiendrez nous seront précieux.

- Mais je ne peux pas le laisser tout seul !

- Je te l’ai dit, je ne peux pas localiser un shaman, ils peuvent être n’importe où…

- Dans un autre pays ?

- Non, plus la distance est grande plus faible est la perception. Lillyan, Shin a réussi à me tenir tête, je ne crois pas que tu aies raison de t’inquiéter même si l’éloignement t’est difficile à supporter. D’ailleurs, le fait que vous soyez séparés lui laissera une plus grande marge de manœuvre car je te rappelle que c’est toi qui es traqué dans l’histoire.

- Oui mais maintenant, nos ennemis savent qu’il est en vie.

- J’ai eu le temps de me débarrasser des mercenaires avant de m’évanouir.

- L’Oracle va se douter de quelque chose.

- Oui, surement. Je vais gagner du temps en lui rapportant qu’ils ont péri lors d’un affrontement.

- Tu vas rentrer ? Je demande, déçu.

- Oui, il faut que je m’occupe de Cali et Sheila. Elles ne sont plus en sécurité là-bas et je dois parler à Karl.

- Je comprends mais je n’ai pas envie.

Il se relève et me prend dans ses bras. C’est tellement bon de sentir à nouveau sa chaleur protectrice.

- Nous nous retrouverons dans les rangs de la résistance.

- Oui. Passe le bonjour à maman de ma part.

- Elle sera heureuse quand je lui rapporterai la nouvelle.

- Oui, j’ai hâte de la revoir.

- Je la protègerai, ne t’inquiète pas.

Il me serre dans ses bras et nous partageons enfin ce moment de tendresse dont je rêve depuis mon exil. Le tableau est gâché par l’absence de Shin : j’espère que mes retrouvailles avec Shin seront rapides parce que sans lui, je suis perdu.

 

Par Danouch - Publié dans : Agora - Communauté : Auteurs Sadiques
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L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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