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Brises moi les doigts
(love-romance) {TERMINER} [11]
Jamais un sans Deux (coprod lilly-love-romance) {TERMINER}
[43]
Agora (coprod lilly-fantastique-combat) {En cours} [44]
- Lillyan ? Ça va ?
- Oui, ne t’inquiète pas, murmuré-je pour ménager mon crâne qui est à deux doigts d’exploser sous l’effet de la douleur.
Je prie Anemos d’aller plus vite pour nous éloigner de ces mercenaires le plus rapidement possible. Arrivés au nid, je m’affaisse lourdement sur le sol, la respiration saccadée, le crâne douloureux.
- Qu’est-ce qui t’arrives ?
- Rien, je réponds pour ne pas l’alerter encore plus. Prends-moi dans tes bras.
A l’abri de la puissance psychique d’Anemos et Gahila et au creux des bras de Shin, la douleur est moins pénible. Il m’embrasse mais elle reste trop forte pour que je puisse en profiter.
- Lillyan, dis-moi ce qui t’arrive !
- C’est comme l’autre jour, je marmonne.
- Quoi ?
- Je ne comprends pas pourquoi mais d’après la marque, mon père dirige la troupe de mercenaires.
- Mais ils…
- Sont censés être en fuite. Tu croyais vraiment que l’Oracle laisserait mon père s’échapper ? Surtout qu’il est un traître maintenant.
- Je…
- Ce n’est pas ta faute, Shin. Il savait très bien ce qu’il encourait et je pense qu’il aurait tout fait pour que nous nous retrouvions et que je ne sois pas seul. Il va surement les mener sur une autre piste mais il ne pourra pas longtemps les tromper. S’il se rapproche trop de nous, je ne pourrai pas le supporter. Il faut impérativement aller sur Maru sinon, je ne ferai pas de vieux os.
- Mais pourquoi forcer ton père à…
Il s’arrête avant même de finir sa question. La réponse coule de source et je m’efforce de ne pas y penser. Je ne pense pas, comme Shin, que l’Oracle sache que mon meilleur ami est vivant et que nous sommes tous les deux ensembles, il aurait pris lui-même les mesures adéquates pour écarter cette menace pesant sur sa tête. Forcer mon père à me retrouver et m’abattre, ce n’est qu’un jeu pour lui, une manière de se divertir, comme il a demandé à Karl de tuer son fils.
- Ce qui m’inquiète, c’est plutôt la méthode que l’Oracle a utilisée pour obliger mon père à se lancer sur notre piste.
Notre regard devient maussade et mon cœur se met à palpiter : il n’y a pas dix milles solutions pour obliger mon père à agir contre sa volonté et quelle qu’elle soit, elle n’est certainement pas agréable.
Nous décidons de passer une dernière nuit en compagnie d’Anemos ou Gahila avant de prendre la route : après tout, rien ne nous retient ici et si nous ne partions pas demain, nous ne partirions jamais. Je me sens bien ici, c’est, en quelque sorte, un nouveau foyer familial : les Evêques étaient venus me chercher alors que j’avais tout perdu et leur chaleur ne m’avait jamais parue aussi forte. Mais j’aurai dû me douter que l’Oracle ne me laisserait pas en paix. Rester au même endroit pendant plusieurs jours lui avait permis de me retrouver et maintenant, s’il n’avait pas découvert le pot-aux-roses, il avait dû se rendre compte que Shin est avec moi. Mais comme je venais de le penser un peu plus tôt, il aurait pris des mesures qui s’imposaient. Et puis, s’il était vraiment omniscient, n’aurait-il pas envoyé directement les mercenaires détruire le nid de Gahila et Anemos ? Non, je reste persuadé qu’il se délecte simplement de la chasse à l’homme dont je fais l’objet.
Mes pensées s’embrouillent mais je ne tarde pas à m’endormir avec une pensée pour mes parents.
Je me réveille le lendemain avec Shin au creux de mes bras. Nous nous embrassons puis vient l’heure des adieux avec Gahila et Anemos. Par égard pour nous, Shin reste en retrait mais je sens sa perplexité : pourquoi ne pas voyager à dos d’Evêques ? Gahila, telle une mère, m’envoie des ondes réconfortantes et Anemos revient avec de la nourriture dans le bec. Nous partageons un dernier repas ensembles et nous partons. Les Evêques nous emmènent à la lisière de la forêt et Gahila pousse son cri d’adieu.
- Pourquoi…
- Je te rappelle que Gahila est enceinte et même si ce sont des oiseaux extraordinaires, il vaut mieux éviter pour elle les trop longs voyages.
- Mais on va mettre des mois pour se rendre à la capitale ! Surtout qu’on n’a même pas de carte. Et je te rappelle que des mercenaires sont à ta poursuite.
- Je sais… Mais à nous deux, on leur met la pâtée !
- Ouais, bien sûr, tu arriveras tout juste à ne pas tomber dans les pommes et encore…
- Je développerai une plus grande tolérance au fur et à mesure. On n’est même pas partis que tu ronchonnes déjà.
- Ouais, bah, j’ai pas l’habitude partir en vadrouille dans la forêt.
- Non mais t’as l’habitude d’être avec moi, je lui dis taquin.
Il ouvre la bouche pour protester avant de refermer son clapet. J’affiche un sourire vainqueur, il me frappe sur la tête.
- Hey ! ça va pas l’arranger !
- Comme si y avait des choses à sauver, il réplique.
- Toi…
- Bon, Monsieur je sais tout, on prend quelle direction ?
- Heu…
Devant nous s’étend une vaste étendue de plaines vierges : seuls quelques arbres et arbustes, survivants de l’exploitation humaine, sont encore debout. Aucun repère ne nous guide.
- C’est pas toi qui es censé être le meilleur en classe ? Alors d’après ton cher manuel de géographie, elle est où la ville haute de Maru ?
- La ville haute, elle s’appelle Kalin et je sais que par rapport à notre ville haute, elle est à l’est. On met une semaine en voiture, on doit en mettre six à pied…
- Mais non, on trouvera bien une troupe de marchands qui nous acceptera.
- Contre quoi ? On n’a pas d’argent et ici, notre statut ne vaut rien, déjà qu’il ne valait pas grand-chose chez nous…
- Allez, sois optimiste…
Il se tut, conscient que protester ne ferait que le fatiguer d’avantage. Au fond, je sais qu’il ne soulève des protestations que pour la forme puisque nous n’avons pas le choix ; moi-même, je fais le fier mais je n’en mène pas large : je ne sais absolument pas où nous devons aller. Ça paraissait plus simple hier mais à peine partis que nous ne savons pas par où commencer. Je ne pensais pas que nous nous débrouillerions si mal…
- Bon, à l’est, hein ? Rien de plus simple puisque de toute façon, pour l’instant, il n’y a qu’une seule route.
- Oui mais elle nous emmène au nord.
- Peut-être mais c’est en restant sur la route que nous aurons le plus de chance de trouver une caravane de marchands.
- Et sinon, tu n’as pas de chevaux ailés parmi tes amis dans la forêt ?
- Non, je peux les trouver facilement mais ils sont très durs à apprivoiser.
- Et avec ton don de télépathie, tu ne peux pas les rassurer ?
- Au contraire ! Je rigole. Comme ils n’ont pas de pouvoirs psychiques, sentir une présence étrangère dans leur esprit les paniquera et ils s’enfuiront. Nous pouvons essayer mais normalement, il faut un lasso pour les attraper. Là, ce sera la manière traditionnelle. Les laisser s’habituer à notre présence.
- Ça met combien de temps ?
- Une journée, minimum. Les chevaux ne sont pas des animaux craintifs et très sauvages, cependant, ce sont des animaux fiers et ils n’acceptent de te porter que si tu es leur ami.
- Pourtant, dans la ville haute…
- Ils ne sont pas sauvages, c’est pour ça. A toi de voir : soit on retourne dans la forêt et on perd une semaine mais on met deux jours pour aller à Kalin –en prenant en compte le fait qu’on n’a pas été capturés entretemps- soit on marche un peu, on découvre du pays et on rencontre des gens. Au final, on n’est jamais allés plus loin que la forêt, ce qui est déjà bien, par rapport aux jeunes de l’Ecole….
- De toute manière, tu me demandes mais je sais que t’as déjà pris ta décision, hein ? Il me taquine. T’as toujours voulu voyager à travers le monde…
Je souris.
- Ok, je reconnais que c’est une bonne occasion mais n’oublie pas que les circonstances ne sont pas tellement en notre faveur donc restons prudents. Et ! Si nous entendons parler d’animaux mythiques, on ne fait pas de détour pour aller les voir !
- S’il te plait, je le supplie, les yeux humides.
- Non !
- Alleeeeeeez….
- Non !
- Juste pour voir !
- Non !
- Tu m’expliques l’intérêt de voyager si c’est pour se coltiner des plaines à perte de vue ?
- On va à Kalin, pas pour faire du tourisme, je te rappelle que nous partons pour retirer ta marque.
Shin me renvoie brutalement à la réalité. Complètement pris par mon excitation de voyager et de découvrir de magnifiques animaux, j’en avais oublié nos priorités.
- Excuses-moi… Je ne voulais pas te blesser…
- Non, tu as raison… Dis-je sur un ton pitoyable.
- Bon, d’accord… Il capitule.
- Ouais !
Il me fusille du regard en se rendant compte que je l’avais complètement berné. Cette technique ne marchait pas avec les adultes mais Shin n’aimait pas me voir malheureux, surtout qu’en ce moment, ma situation n’était pas facile. Enfin, ça valait pour lui aussi, il fallait que j’arrête de ne penser qu’à moi.
C’est donc dans la joie et la bonne humeur que notre voyage débuta.
- Tu disais ? Me reprend-il.
- Désolé, je ne peux pas plus que toi prévoir la pluie et le beau temps.
- Sauf que tu maîtrises l’air. Tu devrais être capable de prévoir les changements.
- Sauf que tu oublies que ce n’est pas mon pouvoir naturel : je maîtrise l’électricité, ce qui compose l’air, pas toutes ses dérivations.
- Mouais.
Nous marchons toute la journée, longeant le bord de la route. Mon enthousiasme est descendu d’un niveau : nous n’avons pas rencontré une voiture ni une caravane ni entendu parler de faune excentrique. En même temps, ce n’est jamais que la première journée de voyage, c’est normal, d’autant que n’avons pas de guide.
Le soir, nous arrêtons à l’abri d’un chêne dont les branches mortes nous procurent de la matière première pour faire un petit feu de camp. C’était une nécessité pour lutter contre la température glaciale car même si nous nous endormions dans les bras de l’autre, nous risquions d’attraper froid. Or sans herboriste ou pharmacie dans les parages ni même sans argent, nous ne pouvions nous le permettre.
- Tu crois que nous verrons des choses fabuleuses, comme dans les comptines d’enfants que nos parents nous lisaient le soir ?
- Bien sûr. Ce sera fantastique et quand nous raconterons tout à nos parents, ils seront jaloux.
- J’espère que nous pourrons à nouveau partager un repas tous ensembles, murmure-t-il en se serrant dans mes bras.
Je resserre mon étreinte et ne réponds rien. Je suis le premier à vouloir le réconforter mais aucun de nous deux n’est capable de prévenir l’avenir et tout laissait penser le contraire.
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Désolé pour tout ce retard ! Je suis entrain d'écrire La dernière et en plus je travail alors j'avais completement oublié les échaéances pour Agora
=)
BISOUS
Bonsoir!!^_^ Génial!! Je suis super contente de savoir que j'ai un autre chapitre à lire juste après celui-ci!! Haha la gourmandise est le pire de mes défauts!!^_^ Mais je l'ai trouvé si court! Merci d'avoir mis les deux aujourd'hui!!^_^ Bon, bah je retourne lire! Bisous!
=) merci de suivre surtout ! j'ai eut un retard fou !!! :p