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¤Sommaire¤

Samedi 8 janvier 6 08 /01 /Jan 17:59

 

 

La situation est devenue incontrôlable. Les morts vivants s’arrachent la moindre parcelle de mon corps dans des bruits de succion qui m’écœurent me font grincer des dents, emportant toute mon énergie. Mon regard et mon cri se noient dans une noirceur étouffante. Mon cœur bat à peine. Pourtant, je me suis rarement senti aussi en harmonie avec moi-même : mon corps, vidé de son fluide vital, devient de plus en plus lourd mais cela permet à mon esprit de recenser chaque centimètre carré et chaque membre. Je me sens entier. C’est étrange, un peu déroutant de se sentir aussi lourd, mais pas désagréable. Une douce torpeur m’envahit, m’arrachant le peu de conscience qui me reste.

 

Au fond de moi, je sais ce qui se passe et c’est la raison pour laquelle je l’accepte aussi facilement. Je reconnais l’empreinte de Koryu, sa marque est toujours aussi indélicate, aussi machiste.

 

« Lillyan »

 

Au lieu de l’habituel rictus sarcastique de Koryu, c’est une voix douce et cristalline qui résonne dans cette atmosphère lugubre. Cette perturbation, au lieu de me dérouter, renforce le sort d’enchantement qui me lie au pouvoir divin.

 

« Je désespérais de te voir, jeune héritier. »

 

En réalité, cette voix ne résonne pas à l’extérieur mais à l’intérieur de moi. Elle me berce et me borde comme une mère qui viendrait embrasser son enfant pour la nuit à venir. Sa présence déploie une incroyable douceur qui me plonge dans la somnolence.

 

Je suis face à Ellysia, la déesse du bien… Je ressens une certaine familiarité avec elle, comme si elle était la sœur que je n’avais jamais eue, ma mère que j‘aime tant.

 

Ellysia, ma pire ennemie ... Celle qui tient ma vie entre ses mains. Vu l’état de faiblesse dans lequel je me trouvais, elle pourrait me faire passer de vie à trépas en un clin d’œil.

 

- Ne t’inquiète pas, jeune héritier, je ne te veux aucun mal.

 

Elle me laisse le temps de digérer l’information sans me précipiter.

 

« La communication avec Koryu constitue une étape importante que vous venez de franchir mais cela ne contrarie pas sérieusement les plans de l’Oracle. En réalité, tout va se jouer lors de l’avalanche.

- L’avalanche ?

- Le rite sacré qui accompagne la succession définitive de nos héritiers. C’est à ce moment-là que Koryu et moi sommes les plus vulnérables : nous sommes totalement impuissants et nos héritiers sont aussi fragiles que s’ils sortaient du ventre de leur mère. C’est notre point faible et c’est évidemment à ce moment-là que l’Oracle attaquera.

« Si vous échouez, le cycle sera rompu pour l’éternité : je serai sa prisonnière jusqu’à ce que je meure, privée d’énergie vitale suffisante, et Koryu s’éteindra pour toujours.

« L’Oracle, quant à lui, attend ce moment depuis très longtemps, il est fin prêt. Son pouvoir a atteint son apogée, Il a écrasé ses adversaires les uns après les autres et a semé votre chemin d’embuches afin de vous ralentir et de vous épuiser.

 

Alors que j’allais poser la question cruciale concernant la date décisive, une secousse, si violente qu’elle me coupe la respiration, me tire vers le haut, m’envoyant valser à des centaines de mètres en l’air. Je me réveille en sursaut, suffoquant, les larmes aux yeux que j’essuie d’un geste maladroit. Ma question est encore en suspens sur le bout des lèvres. La sensation est aussi désagréable que si j’avais reçu un seau d’eau glaciale en pleine figure pour un matin difficile. Je calme ma respiration en inspirant de grandes bouffées et retrouve peu à peu mes repères. Cependant, une fois l’effet de surprise digéré, je me rends compte que l’impression de légèreté ne m’a pas quitté, mon corps brûle d’une intensité peu commune, d’une sensation de familiarité et de manque enfin comblé. Plus que le sentiment du devoir accompli, c’était une véritable douceur qui m’enlaçait.

 

Mon regard croise celui de ma mère criblé de cernes d’inquiétude et de privation mais égayé par un soupir de soulagement. Pourquoi ai-je autant envie de lui demander comment elle va ? C’est tout de même flagrant.

- Tu ressembles tellement à ton père, me lâche-t-elle.

J’encaisse stoïque son appel en détresse en m’efforçant de ne pas le prendre pour moi. Mes sentiments sont trop dangereux quand je me fonds en eux, je préfère me tuer à la tâche plutôt qu’au désespoir. Je fuis en sentant la gêne flotter au-dessous de nous à la recherche de mon amant que je sens, malgré la distance qui nous sépare, terriblement déboussolé.

 

Je bloque mon don de télépathie pour ne pas me retrouver noyer sous ses émotions et respecter un minimum son intimité.

 

Le vent porte les cris des soldats et les encouragements des colonels mais aussi des relents d’odeur nauséabonde des cadavres en voie de décomposition, de chairs brûlées, le tout mélangé à un soupçon d’iode et d’air chaud. Ma sensibilité m’empêche d’observer plus en avant, à moins de me pencher carrément par-dessus le balcon pour vider tout ce que j’ai dans l’estomac. Shin observe, analyse, étudie, le dos bien droit, la nuque dégagée, le regard perçant, les hommes qui hurlent, bougent, s’entraident et supportent le présent après la bataille.

 

Amiral de l’armée d’Agora. Son destin en a décidé autrement mais son cœur n’y a toujours pas renoncé. Au fond de lui-même, Shin est un soldat à la dérive, et dans cette vie d’errance, seuls les combats et une discipline de fer lui permettent de rester debout. Bien que la peur et la fatigue soient omniprésentes au cours de ce voyage, c’est bien le mode de vie que j’ai toujours souhaité.

 

Shin transpire le pouvoir à la force brute, une énorme boule de feu prête à exploser contenue par la seule volonté de son détenteur.

 

Il pose nonchalamment sa tête contre mon épaule tout en glissant sa main dans la mienne. Je me sens embrasé par son pouvoir mais je le laisse prendre la parole en premier, ne souhaitant pas interrompre sa concentration à un moment si délicat.

 

- Comment te sens-tu ? S’enquit-il après un certain temps.

- Normal.

- Donc, exténué, terrifié et complètement dépassé par la situation ?

- En gros, oui.

- Lillyan.

- Oui ?

- On achève cette satanée communication et on prend notre retraite.

- A 20 ans ?

- J’ai l’impression d’être un vieillard de 80 balais.

- Tu t’ennuieras. Surtout que ça risque d’arriver plus tôt que prévu, introduisant ainsi mon entretient avec Ellysia relatif à la bataille finale.

- L’avalanche… Nous devons à tout prix obtenir plus d’informations concernant la cérémonie. Dommage, j’avais un tout autre programme en tête pour cette nuit…

- Vivement la retraite, repris-je.

 

Malgré l’urgence de la situation, je l’invite à s’asseoir contre moi pour qu’il se détende. Ses muscles sont contractés à l’extrême, engendrant des crampes musculaires douloureuses et empêchant tout signe de tremblement. Son front est couvert de sueur. Mais c’est lorsqu’il relève enfin la tête pour me faire face que je perçois l’ampleur de son effarement.

 

Je ne faisais plus attention à l’air enfumé de cendres humaines, au soleil qui brûlait au-dessus de nos têtes écrasant la puanteur des cadavres au sol, aux bruits des armes et cris des soldats qui entretenaient pourtant un vacarme assourdissant, à la sueur qui nous collait à la peau. Toute cette agitation extrême et fébrile où le moindre écart de conduite pouvait générer une guerre civile était en suspens, le temps s‘était arrêté. Plus de bruit, plus de foule, de conditions climatiques insupportables.

 

C’est comme si Shin venait de recevoir un énorme coup de poing sans l’avoir vu venir, le choc était aussi fort que la douleur qu’il aurait créé. Ses pupilles fragiles sont devenues deux onyx, à la fois solides et précieux, faisant ressortir leur éclatante obscurité en plein jour, comme s’il provoquait le soleil en duel, lui faisant endosser le rôle d’un démon. Son regard froid brille de mille feux, d’une ancienne puissance réveillée… d‘une ancienne puissance démoniaque ?

 

- Je ne sais pas ce qui m’arrive… m’avoue-t-il, complètement hébété face à ce soudain changement.

- Il y a d’autres signes ?

- Ca va de mieux en mieux. Quand je me suis réveillé, j’avais une fièvre de quarante degrés. Les vomissements ont aussi cessé. Mon corps ne supportait pas cette brutale explosion de pouvoir. Mais, ça… mes yeux… je ne sais pas pourquoi, ça me fait paniquer… Je veux dire… Je commençais à m’habituer à Koryu mais là, j’ai l’impression que mon corps ne m’appartient plus du tout, que c’est lui qui le manipule. J’ai peur de devenir un pantin.

- Qu’a dit Zephilis ?

- Je ne lui ai pas parlé, j’avais besoin d’être seul… Enfin… J’attendais ton réveil mais je ne voulais pas rester avec Cali. Je n’avais pas envie de lui en parler ou de l’inquiéter par rapport à ton état de santé.

- Moi, ça va. En fait, nous avons emprunté un chemin complètement différent dans la maîtrise de notre pouvoir. Le mien s’est éveillé très tôt, incontrôlable, furieux, me dominant par sa force. Plus le temps passe, plus j’arrive à le canaliser, à l’apprivoiser. Le tien commence tout juste à s’éveiller et tu ressens exactement les mêmes appréhensions que moi.

- T’essayes de me dire que j’ai dix ans de retard ?

- Il n’y a pas de raison que ça se passe mal, répliqué-je en l’ignorant. Tu es plus mature, plus fort et plus encadré que moi à l’époque.

- Mais aujourd’hui, tu en es au même point. Si le temps d’apprentissage est si long, je suis loin d’être prêt pour la bataille finale.

- Je ne cherchais pas à m’en servir quand j’étais petit, mais à le dissimuler. Ce n’était pas du tout la même approche.

- Tu sais, maintenant que je vis la même situation, je me rends compte à quel points nos mots étaient vides de sens pour te rassurer. Tu devais te sentir bien seul.

- Votre présence me rassurait. La nuit, quand je m’endormais seul dans ma chambre, je me réveillais souvent terrifié après un cauchemar, forçant mon père à dormir parfois plusieurs nuits de suite avec moi. Je sais ce que tu ressens, c’est pour ça que je peux t’affirmer que ça passera.

- Oui… de toute façon, le moment est mal choisi de s’apitoyer sur son sort. De toute façon, si je perds le contrôle, tu seras là pour le reprendre, ajoute-t-il, mi sérieux, mi taquin.

- Une armée de zombies face au plus grand tremblement que la terre ait jamais connu ! Ça va faire des ravages !

- L’Oracle n’a qu’à bien se tenir !

 

Je porte ma main à son menton pour lui faire tourner la tête et l’embrasser. Nos langues se retrouvent dans une tendresse retrouvée, dégustant ces rares instants d’intimité. Alors que je me levais pour rejoindre Zephilis, Shin tombe raide mort sur mon épaule, épuisé, soulagé d’avoir pu se confier et compris. Bandant mes muscles, je le porte pour l’installer plus confortablement dans un lit, dans une atmosphère plus calme où je reste un moment à le veiller en lui prenant la main, songeur, jusqu’à l’arrivée de sa mère. Après les salutations d’usage, elle pose enfin la question qui lui tient à cœur.

 

- Comment va-t-il ?

- Ca va.

- A sa naissance, nous avons été horrifiés d’apprendre qu’il était aveugle. Aujourd’hui, je n’arrive pas à croire qu’il a vraiment recouvré la vue, après tous les examens et les consultations des meilleurs spécialistes. Et pourtant, je ne peux pas m’empêcher d’être mal à l’aise. Plus mon fils grandit plus j’ai l’impression qu’il m’échappe.

 

Ces questions d’identité commençaient à me taper sur les nerfs et je trouve le moyen de partir sans avoir à lui répondre, les laissant seuls tous les deux pour se retrouver. J’attends, désœuvré, que Zephilis sorte de la salle de conseil, en me demandant où pouvait se trouver ma mère.

 

- Ca vous dit quelque chose ? Réunis dans la chambre où reposent mon amant et sa mère, je venais de lui répéter les propos d‘Ellysia.

- Je suis censé le savoir ? Réplique-t-elle.

- Peut-être puisque vous êtes la fille de l’Oracle.

- Non, ça ne me dit rien, assène-t-elle d’un ton ferme mais inquiet.

- Moi, je connais.

- Maman ? Me retourné-je surpris.

- Il y a dix ans, après avoir interrogé vos agresseurs, Karl s’est retrouvé avec plus d’interrogations que de réponses et a mené des recherches discrètes. Par son statut, il avait plus facilement accès aux informations top secrètes de l’Etat. Le plan de l’Oracle a commencé par se dessiner dans son esprit quand il est tombé sur le génocide d’un peuple qui avait pour particularité de contrôler les pouvoirs de l’Oracle. C’est là qu’il a fait référence à l’avalanche mais malgré tous ses efforts, il n’a pas pu en savoir plus.

- Le nom de ce peuple, tu t’en souviens ? M’enquis-je, plein d‘espoir.

- Je l’ai sur le bout de la langue mais…

- Les Androgynes ? J’avance, peu sûr de moi.

- C’est ça ! S’exclame-t-elle.

 

C’est pas vrai…

 

Je tente de garder mon sang-froid, désarroi et frustration menaçant de me faire exploser. Coïncidence ? J’essaye de me souvenir de notre rencontre avec Raine. Manigances ? Il m’avait sauvé la vie en nous recueillant au sein de sa communauté de marchands où j’ai pu bénéficier de repos après les soins précaires de Shin, me laissant dans un état trop faible pour pouvoir continuer. de mon corps suite à l’attaque d’un mercenaire agorien. Son caractère nous avait dérangé, ne mâchant pas ses mots et ne réfléchissant pas assez avant de parler. Shin s’était énervé plus d’une fois au cous d’une discussion avec lui, les deux hommes ne partageant pas vraiment les mêmes opinions politiques.

 

Son pouvoir surtout m‘avait impressionné. Un demi-dieu capable de défaire ce que faisaient les hommes. Cela concernerait-il les dieux ? Serait-il capable de neutraliser le pouvoir de l’Oracle ? Mais, dans ce cas, comment a-t-il pu les exterminer ?

 

Quoiqu’il en soit, je devais contacter Raine par n’importe quel moyen. Mais comment ?

Par Danouch - Publié dans : Agora - Communauté : Auteurs Sadiques
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L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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