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Brises moi les doigts
(love-romance) {TERMINER} [11]
Jamais un sans Deux (coprod lilly-love-romance) {TERMINER}
[43]
Agora (coprod lilly-fantastique-combat) {En cours} [44]
Renonçant à dormir, malgré mon état d’épuisement, je me lève pour respirer l’air frais de la nuit et me changer les idées. Je ne suis pas étonné d’être rejoint quelques secondes plus tard par Shin et ma tête se pose contre son épaule.
- Ça va mieux ? Me demande-t-il.
- Avec toi à mes côtés, même la mort me semblera douce…
- Alors arrête de profiter de mon absence pour te mettre dans un pétrin pas possible…
Je ne réponds rien et nous nous laissons bercés par le doux silence de la nuit. Shin est le premier à rompre la quiétude nocturne accompagné d’un agréable goût de retrouvailles en me faisant partager ses doutes et interrogations.
- Que penses-tu des propos de Raine ?
- Je n’en sais pas plus que toi mais ça rejoint la position de ton père selon laquelle nous serions craints par l’Oracle. Après, je ne vois pas comment, dans la mesure où nous ne maitrisons ni l’un ni l’autre nos pouvoirs, nous pouvons lui nuire.
- C’est peut-être la raison pour laquelle il a voulu nous supprimer tout de suite : pour ne pas nous laisser le temps de les maîtriser.
- Mais un simple manipulateur du corps ? Et toi ? D’accord, c’est très désagréable, tes illusions, mais je ne vois pas en quoi elles peuvent le détruire.
- Tu maîtrises le corps, d’accord ? Et moi, je maîtrise l’esprit. A nous deux, nous sommes capables de contrôler totalement un être humain.
- Tu crois que tu peux être un manipulateur d’âme ?
Shin se raidit en entendant ma question.
- Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
- Ben, l’illusion joue sur le cerveau, le psychisme d’un individu, le domaine par excellence de la manipulation d’âme. C’est un peu comme moi finalement qui ne maîtrisais que l’électricité et la télépathie.
- Une complémentarité parfaite, c’est ça ? Mais je ne serai pas plus extraordinaire que les habitants de Maru…
- Non mais l’Oracle cherche tout de même à les anéantir, à défaut de les contrôler. Et moi, je ne suis pas plus effrayant qu’un manipulateur corporel ordinaire.
- Sauf que les manipulateurs corporels étaient déjà effrayants.
- Pas plus que les manipulateurs d’âme.
- Mais on a été obligés de cesser els persécutions lorsqu’on s’est rendu compte que Kalin était trop proche de nous pour se faire une guerre perpétuelle.
- En bref, on n’en sait toujours aussi peu.
- Et nous ne sommes même pas sûrs de ce que nous savons.
- Tu imagines ? Toi et moi, détruire l’Oracle ?
- Quoiqu’il arrive, nous ne devons pas oublier nos objectifs, c’est ça qui nous permettra de dépasser nos peurs.
- Peur de quoi ? Tu sais bien qu’à nous deux, nous sommes invincibles.
L’envie de l’embrasser est plus forte que le réprimander encore une fois. Ma main frôle sa nuque, le faisant frissonner, avant de s’y accrocher fermement pour capturer plus facilement ses lèvres. Loin de résister, ce dernier se défait de toute barrière pour répondre à mes avances.
Nos langues se retrouvent dans la joie et la bonne humeur, tous nos soucis sont recalés à l’arrière-plan, le désir explosant dans la moindre parcelle de ma peau. Mon cerveau cesse de réfléchir et se laisse guider par les sentiments. Profitant de la complicité intime et silencieuse de la nuit, ma main, posée sur le torse de mon amant, le pousse à s’allonger sur l’herbe. Son regard, libéré de toute entrave, brille d’une lueur aussi intense et perverse que le mien, son cœur bat fort dans sa poitrine, malmené par les pulsions de son corps.
Assis à califourchon sur son bassin, son érection grossit au fur et à mesure que mes ondulations s’intensifient. J’écarte ses cheveux pour mieux voir son visage, titiller ses lèvres et mordiller ses oreilles, il tremble tellement de plaisir qu’il enroule ses jambes autour des miennes pour m’empêcher de partir en l’abandonnant lâchement et sadiquement. J’avoue que l’idée m’a vaguement traversé l’esprit mais je suis tellement dépendant de son corps que je ne pourrai jamais m’en lasser à tel point que m’en séparer temporairement était difficile à supporter. A nous deux, nous sommes invincibles et pourtant tellement faibles, incapables de résister à la tentation, goûtant avec délice au fruit défendu.
Mes mains se baladent sur son corps pour attiser encore plus sa sensibilité tout en savourant le contact de sa peau douce et chaude, transpirante de désir plus que de plaisir. Pourquoi dit-on que la vengeance est un plat qui se mange froid ? Je ne connais pas de plus douce torture que l’excitation douloureuse d’un corps.
Shin relève son bassin pour le presser contre le mien afin de me faire comprendre la gravité urgente de la situation. Je lui adresse un tendre sourire avant de happer ses lèvres, pour lui éviter de vaines protestations.
Je plaque ses mains contre le sol et entortille mes doigts autour des siens tandis que je colle encore plus mon bassin contre le sien, ressentant la pleine influence des soins que je lui prodigue. Ma bouche entreprend une descente divinement dangereuse et trace un chemin humide vers son nombril, en m’attardant sauvagement sur ses tétons, les gémissements de plaisir de Shin retentissant comme un doux écho du pouvoir que j’avais sur lui.
Mes doigts jouent sur son bassin, ma langue tourne autour de son sexe, sans jamais le toucher alors qu’elle s’attarde longuement sur ses cuisses, crispées de plaisir. Je lèche lentement sa verge tendue de désir partant du bas, jusqu’à titiller sa cavité, pour remonter chastement jusqu’à son gland. Shin profite de cette occasion pour appuyer sur mon crâne, me forçant à l’avaler tout d’un coup. Il se cambre de bien-être et je place mes mains sur ses hanches pour avoir une meilleure prise.
J’avale avec délectation sa semence et m’attaquai à ses lèvres en guise de représailles tout en commençant doucement la préparation. Je m’efforce, après qu’il m’a mordu la langue sous la pénétration surprise du premier doigt, d’y aller plus lentement tout en multipliant les caresses et les baisers.
Je le scrute ardemment au moment où je pénètre en lui, l’hypnotisant avec mon regard insolite pour lui faire oublier la douleur du geste. Il passe ses bras sur mes omoplates et y enfonce ses ongles et je reprends mon baiser tout en caressant tendrement sa peau pour le détendre au maximum.
Lorsque sa langue s’enroule autour de la mienne avec passion, je sais que je peux y aller franchement et je commence par de doux va-et-vient pour instiller progressivement le plaisir en lui. Ses yeux se ferment pour ressentir pleinement les sensations physiques et sa bouche s’entrouvre comme pour expirer le trop plein d’énergie qu’il reçoit. J’adore voir son visage déformer par une telle extase. Nous jouissons ensemble et je m’écroule sur lui en entendant son cœur battre frénétiquement.
Il me relève la tête et m’embrasse, me communiquant tout l’amour qu’il me porte. Ses pensées étant constamment tournées vers moi, je n’ai aucun doute là-dessus et je ne demande pas de preuve mais j’aime toujours lorsqu’il prend ce genre d’initiatives.
Il prend place sur mon bassin et mort doucement ma carotide qui bat fébrilement sous la fausse menace d’un danger de mort. Mes mains s’agrippent à ses cheveux lorsque sa morsure s’attaque plus sérieusement à ma peau pour récupérer quelques gouttes de mon sang. Il se redresse pour voir ma réaction alors qu’il est en train de lécher mon propre sang. Je me demande si je pourrai utiliser mon pouvoir de manipulation corporelle pour maîtriser mon propre corps et résister aux provocations de mon amant. Certainement pas car la manipulation corporelle nécessite une forte maîtrise psychique or, mon cerveau n’a même pas la volonté de lutter contre ses assauts.
Son baiser est légèrement relevé d’un goût de cuivre, le goût de mon sang… Mes mains s’excitent sur son dos tandis que mon corps en redemande ! Il entreprend de se promener lascivement sur mon torse, le parsemant de baisers ou le gratifiant de quelques caresses, bien trop rares à mon goût, bien trop délicieux à mes sens qui sont en ébullition. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas senti aussi vivant, aussi heureux de vivre.
Entre les combats éprouvants que nous avons menés, notre longue séparation et les intrigues dont nous sommes l’objet, nous sommes fatigués alors que nous n’avons même pas vingt ans. Bien sûr que nous ne devons pas perdre notre objectif de vue pour surmonter plus facilement nos peurs, nous ne devons cependant pas oublier de vivre pour nous-mêmes.
Shin caresse langoureusement mes hanches, provoquant des convulsions de mon corps, hyper sensible à cet endroit. Il en vient même à utiliser sa langue et joua avec mes nerfs pendant un bon moment mais remonta pour m’embrasser lorsqu’il comprit que je n’allais pas tarder à craquer. Il étouffe toute résistance avec un simple baiser, je suis vraiment pitoyable…
Il esquissa un sourire innocent mais je ne me laissai pas prendre à son petit jeu surtout que, dans la seconde qui suit, il s’empala sur mon membre durci par le plaisir qu’il m’a procuré. C’est un cocktail de sensations qui explose en moi. Je me redresse pour le prendre dans mes bras tandis qu’il poursuit dans sa lancée. Il est magnifique, la peau en sueur, ses yeux noirs grand ouverts, sa voix tellement érotique qui gémit mon prénom, son cœur qui bat pour moi…
Nous jouissons à nouveau ensembles, il me regarde, tout étourdi, et je l’embrasse fougueusement. Nous nous rhabillons pour ne pas avoir la désagréable surprise d’être réveillés dans une position plus que dérangeante et nous allongeons l’un contre lui, la tête de Shin blotti dans mon cou.
- Je t’aime, lui dis-je d’une toute petite voix.
- Moi aussi, je t’aime, me répond-il. Quoiqu’il arrive, toujours ensembles…
Je l’embrasse pour sceller notre pacte, lui propose ma main pour le relever et retournons dans la chambre : les nuits à la belle étoile s’annonçaient nombreuses, autant profiter d’un lit, même s’il ne s’agit que d’un simple lit de camp. Nous nous rendormons, rassérénés, l’un dans les bras de l’autre.
Au petit matin, le réveil se fait en douceur mais signifie le retour à la réalité et nos lourdes responsabilités.
Je m’étire et je rigole en voyant Shin se plaindre de douleurs. Il me jette son coussin à la figure et je sors en courant de la chambre, sachant qu’il ne pourra pas me rattraper. Je m’assois sur un rocher pour l’attendre et le fais asseoir sur mes genoux.
- Que fait-on du coup ? Me demande-t-il.
- Nous n’avons pas d’autre choix que de reprendre la route. Nous nous sommes déjà trop attardés d’autant que nous n’avons récolté aucun renseignement.
- Le général Solon doit pouvoir nous être utile.
- Tu crois qu’il nous révélerait un secret aussi important ? Ce serait trahir son roi.
- Mais leur roi est en conflit avec notre Oracle, il ne peut que nous soutenir.
- Oui mais je te rappelle que ce sont eux qui nous ont attaqués quand nous étions petits. Même si nous avons le même objectif, leurs méthodes diffèrent complètement et je n’ai pas envie d’aller sur le champ de bataille en étant manipulé pour être un kamikaze. Le mieux serait de partir le plus rapidement de cette ville maudite.
- Je propose quand même que nous ayons une discussion avec le général, que nous ne soyons pas venus ici pour rien. Peut-être pourra-t-il nous en apprendre plus sur la manipulation d’âme pour comprendre l’origine de mon pouvoir.
- D’accord.
- Un petit combat ?
- T’es en état ?
- C’est toi, la veille, qui était incapable de faire un pas de plus, me répond-il, le plus sérieusement possible. Toute lueur coquine a disparu, son aura danse d’une lueur combative.
Nos corps emploient également un autre langage et évoluent dans une grâce meurtrière. Nous bridons nos pouvoirs pour ne pas nous faire repérer et nous limitons à nos poings et nos pieds. Ce n’est pas un combat à mort, c’est beaucoup plus subtil puisqu’il s’agit de toucher le premier son adversaire. Et pour nous, c’est un véritable défi car nous nous connaissons tellement bien, nos ébats érotiques étant bien nos points faibles, que les coups sont trop faciles à anticiper.
Alors que nous nous écartons pour reprendre notre souffle, une aura fulgurante empiète nos défenses. Concentré tout entier sur le combat, je n’avais pas vu le général s’avancer vers nous. Sa main est posée sur l’épaule de Shin pour lui faire comprendre de prendre congé. Je n’apprécie pas ses manières car cela ne se fait pas d’interrompre ainsi un combat pour engager un autre combat : venant d’une personne aussi haut placée, cela signifie clairement que notre défi n’a pas d’intérêt et ne mérite même pas d’être qualifié de tel.
Shin s’efface docilement pour lui laisser la place. Mon cœur se met à battre furieusement en réalisant que je vais affronter un général. Je n’ai pas le niveau de mon père, je n’ai pas le niveau pour le battre. Il me tend d’un air de dédain une épée tandis qu’il se prépare en se tenant droit.
- Le premier qui était touché perdait, c’est ça ? Alors essaye de me toucher. Montre-moi ce qu’un monstre est capable de faire…
Je m’indigne sous l’insulte mais je ne me laisse pas avoir et prends le temps d’attaquer. L’épée n’est pas extraordinaire, elle n’est qu’un outil qui sert à tuer, elle n’a pas d’âme, pas de personnalité. Ce n’est pas en me reposant sur elle que je pourrai espérer le toucher, ou même ne serait-ce que le frôler. Il veut m’acculer pour que je me serve de mes pouvoirs. Comme lorsque j’avais dû affronter Karl, le père de Shinrei, pour faire éclater la vérité sur mes pouvoirs. Je ne lui laisserai pas ce plaisir.
Je fais le vide dans mes pensées pour ôter toute pensée parasite tels que la peur ou le fatalisme et gonfle mes veines d’énergie. Je respire calmement deux fois pour imprimer ce rythme à mon corps et me lance à l’assaut.
Au moins, même si je ne le touche pas, j’arrive à le faire bouger, à le détrôner de son piédestal et lui faire ravaler sa fierté. Bon, je reconnais que je m’excite un peu là, mais j’exploite la moindre faille pour lancer mon coup, faille que je me suis échiné à créer au préalable. Je n’ai jamais autant fait fonctionner mon cerveau dans un combat, tous mes méninges tournent à 200 à l’heure, la sueur me brule les yeux et mes muscles gémissent sous l’effort. Mais je sais qu’il attend la moindre faiblesse de ma part pour m’humilier, je ne dois pas me déconcentrer et tenir jusqu’au bout. Tout tenter. Il veut me tester, il sera servi.
Cependant, malgré toute la hargne que je peux y mettre, c’est à peine si mes feintes le font bouger, c’est à peine s’il effectue un quart de pas.
- A ce que je vois, tel père tel fils !
Je ne me laisse pas enflammer par sa provocation et continue à le faire reculer jusqu’à une petite motte de terre. Un coup horizontal l’oblige à reculer, son pied droit heurte l’obstacle mais il ne se laisse pas distraire. Au moment où il est enfin acculé à l’arbre, je lance mon épée pour viser son œil mais il la dévie facilement au moment où il pare mon coup de poing dirigé vers son ventre.
- J’ai gagné, souris-je.
Il hausse les sourcils, ne semblant pas comprendre, puis il éclate de rire en me tapant vigoureusement sur les épaules. Je sais qu’il m’a laissé mener ma stratégie jusqu’au bout pour voir ce dont je suis capable mais je suis content de voir qu’elle a porté ses fruits même si au final, ce n’est qu’une demi-victoire puisque c’est lui qui m’a touché. Mais ça faisait partie du jeu d’user de tous les moyens et tous les coups pour arriver à ses fins.
- Suivez-moi, nous ordonne-t-il.
Son second sur les talons, il nous fait traverser plusieurs cours d’entraînement et des couloirs pour nous mener dans une salle d’entraînement. Sobre et dépouillé, à peine le pied posé sur le tatami, on se sent tout de suite en conditions pour un combat. Accrochées au mur, je crois reconnaître quelques épées forgées par mon père, ce n’est pas par rapport à leur aspect mais plus par la personnalité qu’elles dégagent. Ma télépathie est bien plus aiguisée que mes sens, prenant parfois le relai sur eux, et exacerbe ma sensibilité.
Je m’approche de l’une d’elle mais suis intercepté par son second. Je le foudroie du regard avant de me rendre compte que j’allais saisir une épée personnelle du général. Je me suis laissé submerger par mes émotions mais ce n’est pas mon père qui se trouve en face de moi. Je racle la gorge, gêné, en voyant que Shin et le général me regardent.
- Il s’agit bien d’une arme forgée par maître Zenon. Il me l’a offerte quand j’ai été promu général tout comme il a forgé une épée pour Karl quand il a été promu amiral. Ton père fabrique les plus formidables épées du monde.
- Je sais mais ce n’est pas mon cas, c’est tout juste si j’en connais les étapes de fabrication.
- Non mais tu as d’autres capacités en toi, n’est-ce pas, Lillyan Valeilles ?
Je préfère ne pas confirmer ses propos et baisse la tête.
- Pendant notre combat, j’ai clairement ressenti la magnifique puissance qui sommeille en toi et, outre le fait que tu es un véritable virtuose à l’épée, tu es bien le héros dont parle nos légendes.
- Je crois que nous devons parler, général, intervient Shin.
Que de sensualité...L'avantage d'avoir placée cette scène avant les combats c'est qu'ils en sont ensuite emprunts... Je me demande si ces deux parties d'un tout ne vont pas finir par s'opposer...