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-16
/!\  fautes d'orthographes classées dans le guiness des records  /!\

¤Sommaire¤

Jeudi 13 mai 4 13 /05 /Mai 00:32

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Je suis adossé contre un arbre, caressant machinalement une Voyageuse. Je ne laisse rien transparaître, du moins, la vague d’émotions, si puissante qu’elle me compresse la poitrine, demeure logée au fond de ma gorge. Mes joues rouges sont brûlantes, mes tempes battent à un rythme effréné et je n’arrive pas à contenir les tremblements de ma main libre.

 

Un fourmillement désagréable me frotte la cheville, surement un insecte. Je ne veux pas baisser la tête et laisser mes larmes couler. Pour l’instant, j’arrive à peu près à les contenir dans leur orbite.

Le regard dans le vide, j’essaye de me projeter dans le ciel, quitter mon enveloppe charnelle trop douloureuse. Mon maître m’avait dit que les manipulateurs du corps très puissants en étaient capables mais que cette faculté était très difficile à maîtriser et dangereuse.

 

Anemos atterrit soudainement dans toute sa splendeur naturelle et me perce de ses yeux magnifiques yeux bleus. Je suis à peine monté sur son dos que je me retrouve dix mètres au-dessus du sol et je ressens toute l’émotion qui l’habite, la fierté, la joie d’être libre.

 

Anemos prend de l’élan et part en piqué. Je suis terrifié et me cramponne désespérément à ses poils pour ne pas tomber avant de me rendre compte que nos puissances psychiques me lient à lui physiquement. Gahila vient rejoindre son époux dans un magnifique cri d’amour. Anemos lui répond et entreprend un véritable ballet aérien en parfait symbiose avec sa compagne. Leur plaisir est à son maximum et il est contagieux. J’offre mon visage au vent et le froid me fouette le visage, dissipant cette chaleur étouffante au creux de mes oreilles. Si je suis lié psychiquement à Anemos, ne pourrai-je pas m’envoler moi aussi ? J’ai l’impression que si je me détachais de lui, je pourrai voler à mon tour et participer à leur danse.

 

Il me repose sur la terre ferme au bout d’une heure intense de vol. Mes jambes sont tout engourdies, ma tête bourdonne mais je les remercie du plus profond de mon cœur d’être venus me réconforter.

 

« Merci, vous êtes les plus grands Evêques à poil bleu que je connaisse. Et j’espère que vos petits seront tout aussi beaux. »

« Merci à toi, Lillyan, tu es capable d’accomplir de grandes choses, ne te laisse pas ronger par le désespoir : souviens-toi de ce que tu as ressenti en volant avec nous. »

« Je n’oublierai jamais ce magnifique présent. Il restera gravé dans mon esprit pour toujours ».

« Appelle-nous si tu as besoin d’aide : tu pourras toujours compter sur nous. Nous apprécions ta compagnie, comme tous les animaux de cette forêt. »

 

Gahila pousse un dernier cri pour me dire au revoir et ils décollent tous les deux. Son cri me cloue sur place.

Je m’allonge pour reprendre des forces et réfléchir. Je n’oublierai jamais leur attention envers moi, être venu me voir pour me réconforter m’avait énormément touché, mais ce sentiment, si puissant soit-il, ne parvenait pas à me faire oublier que j’allais devoir quitter tous les gens que j’aime… Que j’allais devoir quitter mes parents et Shin.

Je capte mon père bien avant de le voir. Il n’est pas doué du don de télépathie mais ce n’est un secret pour personne que j’aime me rendre ici. Il me cherche du regard et vient me rejoindre. Il respire l’air de la forêt et s’en imprègne avant de débuter :

 

- Ça faisait longtemps que nous n’étions pas venus ensembles ici.

- Tu travailles tout le temps à la forge alors forcément… Ça m’étonne même que les Voyageuses se souviennent de toi, je souffle. Quand ? Je demande après un moment.

- Quoi ?

- Quand je… je serai exilé ? Je murmure.

- Demain, lâche-t-il dans un son douloureux.

 

J’ai du mal à encaisser. Demain ? Ils ne me laissaient même pas le temps de passer une journée avec Shin… Normal, je songe amer, il est promis à la princesse maintenant et ma présence à ses côtés est malsaine, nuisible.

 

- Et Shin ? Il n’a pas eu de problème avec l’Oracle ?

- Non et le mariage aura quand même lieu. Mais Karl ne veut pas se soumettre après ce qui s’est passé. Il dit que tout est de sa faute et que c’est lui qui devrait être exilé.

- Génial, nous serons tous les deux exilés, ça me fera une belle jambe d’avoir l’exil de l’amiral sur le dos.

- C’est parce qu’il a tout révélé que…

- Et ça ne changera rien au fait que je suis un manipulateur corporel. Son exil n’effacera pas le mien alors dis-lui d’arrêter immédiatement. Si Karl se retire de son poste, le pays court à sa perte, l’Oracle nommera un pantin comme amiral et aura les pleins pouvoirs !

- C’est ce que je lui ai dis mais il ne veut pas entendre raison.

- Allons-y.

- Tu es sûr ? Tu ne veux pas rester ici un peu plus longtemps ?

- J’adore cet endroit mais tu crois vraiment que je veux passer mes deniers instants ici avec des animaux plutôt qu’avec vous ?

- Shin…Il ne sera pas là, tu sais. Il doit tenir compagnie à la princesse pour un dîner au restaurant.

- Oh… Je… Alors la seule fois où je le verrai, ce sera…

- Oui.

 

Des bras puissants viennent m’entourer et je me raidis avant de communiquer tout l’amour que j’ai pour lui. Une étreinte virile qui m’ôte toute envie de pleurer. Je rentre à la maison sans quitter la main de mon père, comme lorsque j’étais petit. Je regrette déjà d’être parti me morfondre dans la forêt et m’éloigner d’eux alors que je ne les verrai plus jamais. Je me réconforte en me remémorant le fait que ce sont Anemos et Gahila qui m’ont remonté le moral et que sans eux, je serai encore en train de broyer du noir.

 

Ma mère m’étouffe dans ses bras mais je ne cherche pas à la repousser. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Mon père l’écarte tout de même au bout de quelques instants et c’est Sheila qui m’embrasse à son tour, les joues rougies, les yeux humides. Comme ma mère.

 

Derrière assis à table, Karl baisse les yeux, le regard plus sombre que jamais. Malgré ce que j’ai dit à mon père quelques instants plus tôt, le revoir me fait revivre tous les événements qui se sont déroulés dans la matinée, comment en quelques heures ma vie avait été massacrée, déchirée par la panique de cet homme. L’amiral qui avait été complètement dépassé : pour sauver la vie de son fils, il a été prêt à sacrifier la mienne. Pouvais-je vraiment lui en vouloir ?

 

En quelques heures, j’ai appris que l’on allait me retirer mon meilleur ami et que j’allais être exilé. Ça fait beaucoup en peu de temps : je me sens toujours aussi faible, mes jambes ont du mal à supporter leur poids, mes mains tremblent et mon cœur me semble trop gros. Cependant, voir Karl -l’homme le plus puissant de la nation- aussi dépassé me secouait encore plus que tout ce qui venait de se passer.

 

Je m’assis à côté de lui, hésitant sur ce que je pourrai bien lui dire. Je ne suis pas forcément doué pour réconforter les gens et en ce moment, c’est plutôt moi qui en ai besoin.

 

- Je vais démissionner.

- Pourquoi ?

- Parce que cet après-midi, j’ai laissé mes émotions prendre le pas sur mon devoir et j’ai sacrifié une vie innocente parce que j’ai paniqué.

- Mais si tu démissionnes, qu’est-ce que ça m’apportera ? Je serai quand même exilé et même si, par le plus grand des hasards, mon exil serait effacé, tu crois que je pourrai regarder ta famille en face ? Les citoyens d’Agora en face ?? Tout le monde me reprochera ta démission. Et tout le monde sait ce que je suis maintenant. Tu crois vraiment que je pourrai retrouver une vie normale ? Et Shin… Shin va se marier, ce n’est pas plus mal que je parte, je murmure pour moi-même.

- Tu as grandi, Lillyan. Tu n’es plus le gamin immature et irréfléchi qui s’enfuyait au bout d’une heure d’étude. Très bien, je resterai et je protégerai la cité face à la folie grandissante de l’Oracle.

- Tu veilleras sur mes parents aussi ?

- Zenon n’a pas besoin que je le protège, dit-il dans un sourire.

- Mais il aura besoin de son meilleur ami dans les jours à venir, dis-je douloureux.

- Tu peux compter sur moi. Je… Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour me racheter.

- Je sais

- Allez, viens, on va voir tes parents. Je m’accapare ta présence alors que… que tu vas partir.

 

Je me détourne et me rends compte que mes parents sont allés dehors pour nous laisser parler en tout intimité.

Ils en ont profité pour dresser la table, de délicieux mets sont répartis sur la table, tout ce que je préfère. Je n’ai pas faim mais je sais que c’est la dernière fois que je pourrai les déguster et je sais que ça rassurera mes parents.

Alors que nous prenons place, la porte de l’entrée s’ouvre et laisse apparaître Shin accompagné de son épouse. Nous nous levons comme un seul homme et le premier, je me précipite sur mon meilleur ami avant de me rappeler qu’il n’est pas seul. Je les salue sobrement et me retiens de ne pas me jeter sur les lèvres tentatrices.

 

- Qu’est-ce que tu fais là, Shin ? Demande durement Karl.

- Je suis venu présenter mon témoin pour le mariage à ma future épouse, réplique-t-il.

- Témoin ?

- Laya, je vous présente maître Zenon, le maître forgeron le plus puissant du pays.

- Enchantée, maître, répond-elle poliment d’une voix cristalline. Shinrei m’a beaucoup parlé de vous. Je suis très honorée de vous rencontrer. Me ferez-vous l’honneur de me faire visiter votre forge ?

- Bien sûr, princesse. Voulez-vous vous joindre à notre table ? Ce n’est rien de grandiose mais vous pourrez déguster les spécialités gastronomiques de notre pays.

- Bien sûr, les réunions officielles commencent à me barber, sourit-elle.

 

Malgré moi, je n’arrive pas à la détester. J’ai envie de sonder son esprit mais je n’ai pas envie d’aggraver mon cas… Même si je ne voyais pas comment je pourrai l’aggraver…

 

Je me rends compte que je fixe la princesse depuis un moment et je me reprends. Shin me fixe lui aussi du regard avant de m’envoyer un doux sourire. Je ne peux pas le regarder, c’est trop douloureux.

 

Le dîner est très agréable, réuni autour de toutes les personnes que j’aime. La compagnie de la princesse est vraiment plaisante et je pense qu’il s’agit là de son véritable caractère, que ce n’est pas qu’une façade qu’elle dresse en public.

 

Alors que les autres rentrent à l’intérieur, je reste dehors avec elle.

- Prenez soin de lui, s’il vous plait, princesse.

- Bien sûr, Lillyan, et vous pouvez croire que je suis de tout cœur avec vous. Si vous ne savez pas où aller demain, vous serez toujours bien accueilli par mon peuple. Et vous pourrez en apprendre plus sur votre pouvoir.

- Merci princesse. Mais je ne voudrai pas que, sous prétexte que vous hébergiez un reclus, notre Oracle vous déclare la guerre. Je suis censé vivre avec les rebus.

- Ne soyez pas trop dur avec vous-même. Votre loi ne s’applique pas chez nous et cela vous permettra de revoir votre ami lorsque nous reviendrons chez moi, me dit-elle dans un doux sourire.

- Merci infiniment, princesse.

Nous regagnons le salon.

- Maître Mauran ? Auriez-vous l’obligeance de me raccompagner ? Je me sens fatiguée.

- Je vais vous ramener, s’empresse Shin.

- Laissez, mon ami, profitez de ces derniers instants avec votre ami. Merci pour votre accueil, s’incline-t-elle.

- Merci de nous avoir honoré de votre présence. Vous serez toujours la bienvenue chez nous, affirme ma mère.

 

Shin me prend par le bras et nous montons dans ma chambre. Aussitôt, nous nous jetons sur mon lit pour nous embrasser. Son corps me manque déjà.

 

- Non, ce n’est pas bien. Je le repousse. Elle nous a offert la possibilité de profiter l’un de l’autre parce qu’elle a compris que c’était important. Je n’ai pas envie de la trahir.

- Tu as raison, soupire-t-il. Tu sais, elle est vraiment incroyable. Elle est tout autant forcée que moi pour ce mariage mais elle prend tout avec bonne humeur. Elle est douce et gentille.

- Ma parole, tu vas tomber amoureux.

- Arrête ! Je reconnais juste ses qualités, rougit-il.

- C’est bien, lui dis-je en le caressant sur la joue. Si vous pouvez être heureux ensembles alors…

- Lillyan, tu seras toujours le premier dans mon cœur… Je ne pourrai jamais t’oublier.

- Je sais mais il vaudrait mieux. Ce sera plus facile. Moi, c’est…

 

Il me serre dans ses bras et me communique tout son amour. Je sais qu’il m’aime, pour l’instant, mais dans quelques années, quand il n’entendra plus du tout parler de moi, son amour finira par se dissiper et il ne se souviendra de moi que comme d’un ami d’enfance. Ma poitrine se serre mais je suis rassuré en sachant que la princesse sera douce avec lui.

 

- Sois gentil avec la princesse. Ne la blesse pas avec ton amour pour moi. Je suis sûr qu’elle ne mérite pas ça.

- Je sais. Mais tout ça me paraît encore irréel. Dire que quinze jours plus tôt, nous stressions pour les résultats de nos examens, un mois plus tôt, nous passions nos examens sous le regard sévère de mon père et deux mois plus tôt, nous révisions jusqu’à en perdre le sommeil. Ça, ce sont des délais normaux, là, en quarante-huit heure, j’apprends que je suis promis à un mariage arrangé et que… tu… tu vas être exilé. Que l’on ne pourra définitivement plus se voir.

- Tu sais, la princesse m’a accordé l’exil dans son peuple.

- Ceux-là mêmes qui sont à l’origine de ton exil ? S’étonne-t-il.

- Ils ne sont pas tous concernés, tu sais, c’est surtout le peuple de Maru. Cela me permettrait d’accroître mes pouvoirs et surtout, de nous revoir. De revoir mes parents si vous venez avec eux.

- Je comprends, il sourit.

- Shinrei Mauran… Il tressaille en voyant la façon dont je l’appelle. Je te demande une faveur : ne fais pas de bêtise demain et prends soin de mes parents.

- Je…

- S’il te plait. Ne me rends pas la situation plus difficile encore. Mes parents auront besoin d’être soutenus…

- Toi aussi.

- Ne sème pas le désordre et ne rends pas la position de ton père plus fragile encore. Unissez vos forces face à l’Oracle.

 

Une dernière étreinte fraternelle et nous redescendons. Au moment de fermer la porte de ma chambre, notre regard s’attarde. Shin embrasse mes parents et rentre avec sa mère. Mon père me jette un regard plein de question.

 

- Nous n’avons rien fait, je m’exaspère, juste parlé. Nous savons nous tenir.

- Vous auriez dû. C’était la dernière fois, dit-il à mon grand étonnement.

- Ça n’aura servi à rien. Et maintenant, Shin est promis à la princesse.

- Ecoute ton fils, Zenon, il est plus sage que toi, le charrie ma mère.

 

Elle m’arrache un sourire : moi, plus sage que maître Zenon ? Nous nous installons autour de la table et discutons jusqu’à l’aube : j’ai préféré passer le reste du temps à discuter avec mes parents plutôt que profiter une dernière fois de mon lit douillet et confortable qui me rappellera trop mes nuits d’amour avec Shin. De toute façon, je n’aurai pas plu dormir. Dans quelques instants, on viendra me chercher. J’ai mal au ventre, j’ai envie de pleurer. Mes parents me serrent une dernière fois dans leurs bras. Je ne veux pas les quitter, j’ai envie de hurler que je n’ai rien fait, que je n’y suis pour rien si je suis né comme ça.

 

Malgré moi, dans l’étreinte de mon père, je me mets à sangloter. Je sens que mon père n’en mène pas large non plus.

 

Les gardes frappent à notre porte, ma mère leur ouvre, le visage en pleurs. je serre une dernière fois mon père, je dépose un dernier baiser sur le front de ma mère et j’avance vers eux les mains tendues. Leurs menottes psychiques entravent mon pouvoir, je me sens encore plus faible, privé de tout moyen de me défendre. Je jette un dernier regard à mes parents. Une voiture viendra les chercher pour les déposer sur la place publique.

 

Rien qu’en traversant la ville, je vois les gens à leur fenêtre, certains crient, d’autres me lancent des objets. A ce moment, je regrette que mes parents n’aient pas choisi de vivre dans la ville haute à côté de Shin où les gens étaient plus distingués et le chemin aurait été plus court. Nous arrivons au bout de vingt minutes sur la Grand-Place entourée pour l’occasion de gradins où les gens pouvaient s’asseoir pour admirer le spectacle sans aucune distinction de rang.

Mes parents sont assis au premier rang à côté de Sheila. Shin est assis sur l’estrade d’honneur avec la princesse et son père à ses côtés. Je ne peux que baisser la tête et essayer d’envoyer des ondes rassurantes à mes proches.

En face de l’enclos des accusés, tout en haut se tenait l’Oracle dont les pouvoirs m’écrasaient et en dessous, le corps judiciaire avec la partie accusatrice.

 

- Nous sommes réunis en ce jour pour juger Lillyan Valeilles coupable de crime inhumain : ce garçon de dix huit ans, fils du maître forgeron Zenon Valeilles et de sa femme Cali Valeilles est détenteur du pouvoir de manipulation corporelle. Voici les faits.

« Tout d’abord, il est de notoriété publique qu’il maîtrise le pouvoir de l’électricité et le don de la télépathie, deux caractéristiques essentielles de la manipulation corporelle. Les sages de notre cité n’ont jamais pu déterminer la base de son pouvoir, l’une et l’autre caractéristique venant contredire leurs théories. Et pour cause ! Cela faisait plus de cent ans que la cité s’était débarrassé de ces dangereux individus.

« Ensuite, il y a six ans, nous savons de source sûre que ce dangereux individu a soulevé une armée de zombies pour terroriser et massacrer les honnêtes travailleurs de la mine au nord de la ville.

 

L’étonnement de Sheila est si grand que je peux le ressentir même à travers la barrière psychique et se met à sangloter en voyant qu’elle n’avait pas réussi sa mission. Autant de monde à effacer la mémoire, c’était pratiquement impossible.

 

«  Enfin, il est à l’origine du terrible massacre dans le centre-ville vingt-quatre heures plus tôt. Le mariage entre Shinrei Mauran et la princesse du peuple de Pandore l’a rendu fou de rage et il a pris possession du corps de son meilleur ami pour décimer l’escorte royale. Et ses pouvoirs sont d’autant plus dangereux qu’il ne les maîtrise et que sa folie a tué six citoyens innocents.

« Mesdames et messieurs, la sentence pour un manipulateur du corps est la mort. Cependant, l’Oracle, dans sa grande bonté, décide de le laisser en vie à condition qu’il quitte la ville et n’y revienne jamais sous peine d’être tué.

Une autre personne prend la parole.

- Lillyan Valeilles, reconnaissez-vous les faits ?

 

Ma langue devient soudainement lourde et mon cerveau n’arrive pas à réfléchir. Est-ce l’effet de la pression ? Non, je regarde l’Oracle et je comprends qu’il me brouille l’esprit pour m’empêcher de me défendre et que je ne contredise pas sa version des faits. De toute façon, ça ne changera rien.

 

Au milieu de tout ce brouillard, je sens la chaleur réconfortante de mon père : « proteste, mon fils, et ils exigeront des preuves. Même si tu maîtrises l’électricité et la télépathie, sans autre preuve, ils ne peuvent pas être sûrs que tu es bien un manipulateur de corps. Le peuple lui-même n’est pas convaincu : cela fait cent ans qu’on n’a pas vu de manipulateur du corps dans toute l’Agora ». Mais ma langue devient plus lourde que du plomb et je n’arrive pas à articuler un mot.

 

- Le silence de l’accusé vaut acceptation. Lillyan Valeilles va être exclu de la ville. Nous allons accomplir la cérémonie. Répétez après moi.

 

Au fur et à mesure que le juge débite ses paroles, je perds les dernières forces qu’il me reste. Ma mère pleure, mon père tremble de rage, l’amiral, Shin et Sheila sont accablés et ne peuvent regarder en face. Je sens Shin à deux doigts d’exploser. Je refuse de me plier à une telle absurdité, une telle inhumanité. Qu’est-ce que j’ai à perdre, de toute façon ? Moi coupable de crime inhumain ? Mais ne se rendent-ils pas compte de leur propre cruauté ?

 

- Lillyan Valeilles, si vous refusez de vous plier à la cérémonie, vos parents seront condamnés à la prison pour être sûrs qu’ils ne donneront pas naissance à un nouveau monstre.

Je regarde une dernière fois mes parents et je m’exécute. Je m’efforce de garder une voix ferme.

- Coupable de crime inhumain, j’accepte la sentence et quitterai la ville sitôt la cérémonie finie. Je ne suis plus Lillyan Valeilles… Je… Je ne suis plus le fils de Zenon et Cali Valeilles et plus jamais je ne reverrai un membre de la famille Mauran ou un quelconque citoyen d’Agora.

- Très bien, approchez-vous.

 

Les jambes flageolantes et le cœur en morceaux, je m’approche de l’Oracle qui avait atterri gracieusement sur le sol. Il pose sa main sur mon front et une douleur fulgurante me traverse le long de la colonne vertébrale. Je suffoque, mes yeux pleurent de douleur, je hurle mais l’Oracle insiste.

 

Je perds la raison et je m’écroule sur le sol, essoufflé, les yeux hors de leur orbite. Des gardes me relèvent et j’entends de très loin les dernières paroles de l’Oracle résonner dans ma tête. « Souviens-toi, à chaque fois que tu t’approcheras de la nation ou de tes proches, tu ressentiras la même douleur ».

 

Je suis traîné hors des portes de la ville.

 

_____________________________________________________________________________________________

 

Vous avez le droit de vous révolter ca ne changera rien ...

Lillyan souffre vraiment beaucoup alors pourquoi Shin ne réagit-il pas ?

Vous saurez la suite dans les prochains épisodes :p

 

Surtout n'hésitez pas à poser des questions !!

JE SUIS LA POUR CA !!

La suite va devenir de plus en plus compliquer j'espère ne pas vous perdre en route !

Bisous

 

 

 

Par Danouch - Publié dans : Agora - Communauté : Auteurs Sadiques
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a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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