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-16
/!\  fautes d'orthographes classées dans le guiness des records  /!\

¤Sommaire¤

Lundi 5 octobre 1 05 /10 /Oct 00:07
Voilà le premier chapitre d'une longue lignée ! Je l'espère en tout cas, c'est la superbe Lylli qui orchestre ça. Donc comme je vous l'avais expliquer avant, un chapitre = un auteur = un personnage = un point de vue. Je vous laisse déguster et me dire ce que vous en penser. BISOUS
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Je soupirai, posai ma tête contre la table, fermai les yeux avant de reporter mon attention sur le prof qui débitait son cours d’une voix monologue et ennuyeuse. Les cours avaient repris depuis trois semaines et je n’arrivais toujours pas à me remettre dans le bain. En plus, ces abrutis avaient brouillé le réseau du wifi, ce qui me condamnait à écouter le prof même quand ce n’était pas intéressant.

 

Enfin, je me forçais à suivre le cours, si j’étais venu, ce n’était pas pour rien foutre et galérer après pour récupérer les cours. Heureusement, certains passages rendaient le cours intéressant et faisaient passer le temps plus vite. Mais cela ne suffisait pas à faire passer ma frustration et mon envie de m’évader.

L’utilitariste ou le devoir moral ? L’Homme était-il une machine programmée en fonction de ses plaisirs ou de ses souffrances ou un être doté de raison qui lui interdit de blesser son prochain ? En soi, le débat était passionnant mais je n’arrivais pas à accrocher.

 

En fait, j’étais comme ça depuis le début de la reprise des TD, qui annonçaient le retour du boulot et des fiches de TD à bosser jusqu’à 4h du matin. Et ça me démoralisait. Le rythme que je m’imposai, avec mon boulot, m’épuisait mais ce n’était pas comme si j’avais le choix : la bourse m’aidait agréablement dans mes dépenses financières mais ce n’était pas assez pour payer mon loyer, les frais de scolarité, les livres scolaires et la bouffe. Et je ne pouvais pas me permettre un relâchement si je voulais décrocher une mention Bien et espérer poursuivre en master 2. Je n’avais pas suivi trois  ans d’études pour en baver et finalement atterrir dans un minable secrétariat juridique payé au SMIC toute ma vie. Je sais, ça choque de dire ça mais faut être réaliste un peu.

 

J’avais pour ambition de devenir avocat pénaliste même si pour l’heure, les rayons de soleil qui filtraient à travers les grandes baies vitrées m’incitaient à sortir.

 

Enfin, la troisième heure s’acheva. Allan m’avait lancé des éclairs tout au long du cours si je m’avisais de le lâcher mais là, il n’arrivera pas à me trainer en cours d’informatique. Je n’étais pas en état et je devais récupérer un peu avant mon premier TD de droit pénal spécial. J’espérais que le chargé de TD serait au moins sympa et cool, pas comme celle de droit bancaire et financier qui interrogera chacun de nous pendant trente minutes sur le devoir de la semaine. Ça imposait de bosser à fond, parce que je ne rendais jamais un devoir bâclé, et ce qui m’empêcherait de travailler sur les autres matières.

 

Je n’étais pas particulièrement féru de la bibliothèque, mais j’habitais trop loin pour avoir le temps de rentrer en une heure. L’heure se déroula vite : c’était toujours le cas quand on s’amusait. J’ai surfé sur le net à regarder mes e-mails et les dernières nouveautés sur Facebook. Evidemment, avec tout ça, je n’ai pas eu le temps de ficher mes arrêts ; enfin, pour être honnête, je m’accordais encore quelques jours de vacances, en général, je devenais sérieux à la deuxième séance de TD, quand une certaine lourdeur imprégnait l’atmosphère.

 

Je rangeais mon pc dans sa sacoche et récupérais mon sac. Je sortis du bâtiment B, traverse la cour pour gagner le bâtiment A : accueil, scolarité, salles de TD et deux amphis. Je pousse, la porte refuse de s’ouvrir : ah oui, j’étais là depuis quatre ans mais j’oubliais tout le temps qu’il fallait la tirer. Je me dirigeais ensuite vers le tableau d’information du Master pour décortiquer la dizaine d’affichettes : trois précisaient que certaines matières, contrairement à ce qui était annoncé dans l’emploi du temps s’étudiaient au deuxième semestre, ce qui impliquait de choisir d’autres TD, et sept autres annonçaient divers rattrapages et absences de profs sauf du mien.

 

Trainant les pattes, je grimpais les escaliers et une fois, dans la salle, m’installai au milieu des rangs et réservais trois places pour Allan et Renaud et Léa. Ces derniers commencèrent à me charrier, disant que je n’étais pas sérieux de sécher le cours d’informations ; en réalité, c’était leur manière de se venger puisque j’étais le meilleur de la bande.

Allan, mon meilleur ami, était gay, un gay super bien foutu, d’ailleurs : musclé, des yeux marrons et des cheveux courts blonds foncés. Il était en couple avec Renaud depuis quatre ans déjà : ils s’étaient rencontrés en première année pour -oui, je sais, ça fait niais- ne plus jamais se quitter. Renaud était un type sympa, plus réservé qu’Allan qui partageait souvent mes délires imprévisibles, mais quelqu’un sur qui on pouvait compter. Léa était une jeune fille aux cheveux marrons, couleur qui se reflétait sur ses yeux, avec quelques parties du corps bien garnies. Elle pétillait toujours d’énergie et à nous quatre, nous passions de bons moments.

 

Mon arrivée ici n’avait pourtant pas été des plus simples et j’avais eu du mal à m’adapter la première année, Allan ayant rapidement rencontré Renaud pour ne plus le quitter, me délaissant bien trop à mon goût. Nous nous étions disputés, bruyamment, et Allan était quelqu’un d’impulsif, m’avait frappé : je ne comprenais pas comment il avait pu ne pas me parler de son homosexualité et je ne comprenais pas non plus pourquoi il me délaissait pour un type qu’il ne connaissait pas du tout, à part peut-être son trou. Sur ce, il m’a dit que si j’étais jaloux, il pouvait y remédier et je l’ai à mon tour frappé. Voilà pourquoi il m’a qualifié d’homophobe et qu’il ne voulait plus entendre parler de moi. D’accord, je n’y avais pas été de main morte mais il y a des sujets sensibles dont je n’acceptais aucune plaisanterie et, au final, si Renaud n’avait pas cherché à nous réconcilier, je crois que nous ne nous serions plus jamais reparlés.

 

Le chargé de TD arriva les bras chargés de carton. Je fis la grimace, sachant très bien ce qu’ils contenaient. Il régla paperasserie rapidement en distribuant les fiches de TD et les fiches administratives. Le fascicule était énorme et ne concernait que le tiers du semestre. Ma déprime s’aggrava.

-       Bien foutu, murmura Allan avant de se faire rappeler à l’ordre par un coup de coude bien placé dans les côtes de Renaud.

Ce qui attira mon regard, c’étaient ses yeux bleus très clairs en contraste avec ses cheveux bien plus foncés. Je reportais mon attention sur ma copie quand je vis qu’il avait capté mon regard un peu trop insistant et remplis ma fiche pédagogie. C’était d’ailleurs un moment difficile : j’avais l’habitude mais chaque année, je devais écrire orphelin dans la case situation familiale et chaque année, ça remuait un peu le couteau dans la plaie. En général, je récoltais un regard de pitié et une voix doucereuse : réflexe humain mais je n’en avais pas vraiment besoin. Pour moi, l’important, c’était qu’il soit intéressant.

 

-       Alors, concernant le déroulement de ce TD, commença-t-il d’une voix sèche, dans l’intérêt de tout le monde, j’attends de vous que vous participiez, n’étant pas ici pour faire un monologue qui passera par une oreille et sortira par une autre : au final, vous sortirez d’ici aussi bêtes qu’avant. Vous êtes en master, je ne vais pas vous fliquer mais pour que vous puissiez participer en cours, il faudra que vous sachiez de quoi on va parler, ce qui implique de faire votre travail. Des mini-fiches d’arrêt suffiront mais à chaque arrêt, je vous demanderai si vous êtes d’accord avec la solution donnée par la Cour de Cassation, l’intérêt est de débattre. Pour ça, il faut maîtriser sur le bout des doigts le cours de droit pénal général de deuxième année. Mais il ne devrait pas y avoir de problèmes, n’est-ce pas ? Fit-il en promenant son regard sur chacun d’entre nous avant de reprendre :

« La note finale se divise en trois notes : participation conjuguée au devoir maison, galop d’essai et interro : en général, j’organise l’interro avant le galop, ce qui vous donne une bonne excuse pour réviser. Je ne ramasse que cinq copies par séance.

«  Pour commencer, je vais récupérer les fiches pédagogiques et me familiariser un peu avec vos noms.

Les fiches circulèrent pour arriver jusqu’à lui. Il se mit à nous appeler un par un en levant la tête à chaque fois pour nous identifier, ce que mon autre chargée de TD ne s’était pas donné la peine de faire, sous prétexte qu’elle était pressée avec un nombre de séances limitées et qu’il ne fallait pas perdre de temps. Oui, charmant.

 

Les noms de Léa, Renaud et Allan précédèrent les miens sauf qu’il se mit à buter sur mon nom. Je pensais pourtant que ça savait lire un chargé de TD.

-       Monsieur…

-       Delavert, monsieur, intervins-je tandis qu’Allan pouffait comme un gamin, soufflant que je ne savais pas écrire.

-       Très bien, veuillez me pardonnez d’avance si j’écorche vos noms, conclut-il, l’air perplexe. Il devait avoir remarqué mon orphelinat, je haussai les épaules.

Mon honneur fut sauf lorsqu’il rencontra d’autres noms sur lesquels il buta : ce n’était pas mon écriture qui était en tord.

 

Il passa ensuite aux choses sérieuses notamment sur la distinction intention et volonté. Pas évident à saisir : des notions qu’on nous rabâche pendant des années à la télévision comme l’homicide volontaire et involontaire étaient incorrectes puisqu’il y a toujours volonté de la part de la personne qui commet l’acte générateur ayant entraîné la mort même s’il ne l’a pas souhaité. Oui, j’ai eu du mal à comprendre la subtilité, surtout après six heures consécutives de droit pénal.

Prenez un exemple : je sors un plateau du four, il est chaud, je le lâche, il tombe par terre. J’ai voulu le laisser tomber par terre ; imaginez qu’il tombe en fait sur les pieds de quelqu’un qui est alors blessé : ça a été volontaire mais pas intentionnel parce que je n’ai pas souhaité le blesser mais j’ai voulu lâcher le plateau.

 

Le TD me réconcilia avec les études, mais bon, venant du droit pénal, c’était tout à fait naturel.  Nous abordâmes des thèmes passionnants tout en reprenant des notions de deuxième année indispensables pour pouvoir aborder le droit pénal spécial. A la fin du TD, Allan, Renaud, Léa et moi nous regroupâmes rapidement dans la salle d’à côté libre pour nous répartir le travail : il y avait une dizaine d’arrêts à ficher accompagnés chacun de notes. A quatre, ce sera vite fait et c’était Léa qui avait gagné le gros lot en se gagnant la doctrine à résumer la plus longue.

 

Cette dernière nous quitta à l’arrêt de bus en face de la fac tandis que nous autres tracions la route jusqu’au métro. Je n’habitais pas très loin de la fac puisque je mettais à peine une heure et demie aller-retour en comptant les temps d’attente du métro. Allan et Renaud descendirent avant moi pour poursuivre en couple, Allan ayant déménagé chez lui depuis un an.

 

Moi, je n’avais pas quitté l’orphelinat dans lequel j’avais grandi mais j’étais passé de gamin turbulent à éducateur spécialisé. Je n’avais pas de diplôme mais pour y avoir grandi, je connaissais tout le monde et je savais me faire respecter et maintenir l’ordre. L’avantage de mon changement de statut, c’est que j’avais désormais une chambre individuelle que je pouvais fermer à clef. C’était le grand luxe. Certes, elle mesurait dix mètres carrés et ne contenait que le stricte nécessaire, un lit, une table de nuit et une lampe, une armoire, mais j’étais nourri, logé en échange de mon soutien. Que demander de plus ?!

 

Enfin, pour être honnête avec moi-même, ma vie était minable mais je n’avais pas envie de déménager pour deux raisons : la poursuite de mes études or, avec mon dossier, ce n’était pas évident d’être accepté par une autre fac et mon frère qui habitait Paris or, c’était seulement en habitant près de chez lui que je pourrais le voir. Ma démarche était complètement clandestine, puisque je n’avais pas le droit de le voir mais de toute façon, ça faisait tellement longtemps que nous ne nous étions pas vus qu’il ne me reconnaitrait pas donc je ne courais aucun risque.

 

Cela dit, je croyais qu’il m’avait complètement oublié et pourtant, j’avais reçu son faire-part de mariage. Mon frère qui allait se marier, je n’en croyais pas mes yeux, d’autant que je ne connaissais même pas son épouse. Elle devait être ravissante et gentille, j’avais envie de la connaître et de revoir mon frère mais cela fera plus de dix ans que je ne l’avais pas vu et qui dit mariage dit famille et amis de la famille. Et donc, je verrai mon père. Mon corps fur parcouru de frissons à cette pensée mais j’avais quand même reçu l’invitation donc j’étais invité au même titre que mon père, non ?

 

C’était ce week-end et je n’avais toujours pas répondu. Je n’osai pas les appeler, ça me ferait trop bizarre de parler à mon frère en me présentant comme si j’étais un étranger. Je pouvais leur envoyer un mail mais pour le coup, je trouvais que ça faisait trop impersonnel.

Tant pis si je n’étais pas compté dans le dîner, même si un festin pareil ne se représenterait plus avant longtemps. Je n’avais même pas de quoi m’habiller et ce week-end, j’avais des devoirs à faire et des gamins à m’occuper.

 

Je repoussai le faire-part dans mon fatras et m’allongeai en soupirant bruyamment. Je m’accordai dix minutes de sieste avant d’aller prendre une douche et de rejoindre les autres dans le « salon ». Situé dans le quartier le plus pourri de Montreuil, l’établissement comptait une trentaine d’orphelins regroupés dans plusieurs chambres, certaines contenant jusqu’à cinq d’entre eux. Moi, j’avais partagé ma chambre avec trois gars qui étaient partis dès leur majorité. Pour faire quoi ? Aucune idée. Aucun de nous n’avait d’avenir ici, les cours étaient de bonne facture mais ça ne suffisait pas pour rendre nos dossiers scolaires très attirants. En général, les orphelins d’ici retournaient à la rue. Mes compagnons de chambre, Manu, Laurent et Fabien, avaient débarqué plus tôt que moi mais ils étaient déjà en train de sillonner les rues et de se faire des noms. Quand j’ai menacé d’aller les dénoncer, j’ai passé un sale quart d’heure et je n’ai rien dit. Je sais, c’est lâche, mais ici, ça ne sert à rien de jouer les héros et retenir quelqu’un contre son gré ne servait à rien.

 

Aujourd’hui, j’essayais de choper les gamins qui faisaient le mur et ça m’arrivait de temps en temps de faire de nuits blanches pour les récupérer. Ça marchait parce que j’étais un peu leur modèle : orphelin comme eux mais qui avait été accepté dans une fac de droit et qui plus est, dans un master. En outre, ils savaient que j’en avais bavé, tout le monde ici connaissait le passé des autres, ce qui solidifiait nos liens.

 

-       Zach ! Hurla une dizaine de gamines à ma vue.

Je préparai mon corps à faire office de bouclier face à leurs assauts, ce qui me permit de rester stoïque à l’ampleur du choc.

 

C’était un concept qui faisait partie de la maison : les filles –intellos- contre les mecs –cools- mais toujours en luttant contre un adulte. Ça les faisait réfléchir sur la manière de marquer des points, donc de se réunir et de fournir un travail d’équipe, de rendre moins monotone leur vie ici et de ne pas courir le risque qu’il y en ait qui devienne le souffre-douleur des autres, puisque c’était le rôle des adultes.

 

En comptant la directrice, Christelle, et moi, nous étions sept : Laetitia qui avait aussi grandi ici, Franck, Marianne et Céline, les trois instituteurs, et Mireille, la cuisinière qui passait son temps à nous nourrir et pour ça, il fallait reconnaître qu’elle se débrouillait très bien étant donné les moyens qu’elle avait. L’orphelinat vivait notamment grâce à Christelle et son mari, patron d’une grosse entreprise. Tous deux vivaient bien leur vie et conscients de la misère du monde, au lieu d’étaler leur richesse en achetant une immense villa, ils avaient décidé de racheter cet immeuble pour subvenir aux besoins de gosses comme nous.

 

La soirée se passa agréablement, chacun vaquant à ses occupations, Laetitia lisant des histoires aux plus petits, moi, me battant avec les plus excités, d’autres discutant entre eux. Mais, la question me triturait toujours les méninges : je ne savais toujours pas si j’allais au mariage de mon frère. En fait, la véritable question était celle là : étais-je assez fort pour affronter mon père ?

 

En allant me coucher après l’extinction générale des feux, je n’avais toujours pas résolu l’affaire alors que le mariage avait lieu demain.

 

Par Danouch - Publié dans : Jamais un sans deux(coprod Lilly) - Communauté : Auteurs Sadiques
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L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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