Dimanche 1 juin
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17:06
- Je t'interdis de pleurer. Je t'interdis de crier. Je t'interdis de partir. Je t'interdis
de supplier. Je t'interdis de protester et enfin je t'interdis de m'abandonner. Tu es à moi tu entends ! A moi Sanzo ! Ne me déçois pas. Les gens sont affreux entre eux, ils te prennent puis te
jettent ! Il drague de pauvre garçon comme toi et volent ton coeur pour ne plus jamais te le rendre. Ta mère était ainsi, elle m'a volé mon coeur et s'en est aller ! Alors je t'interdis
d'aimer.
Monsieur Urashima sortit de la salle de bain, laissant le corps tremblant et faible debout face à la glace. Il était encore bandé de partout, les yeux lui brûlaient de lâcher
prise, de pleurer encore plus. Il n'en fit rien.
Sanzo sortit de cette même salle de bain ramassant ses habits, allant se coucher enfin le coeur lourd. Cette fois son père avait vraiment été en colère, il arrivait à peine à
marcher droit et sa bouche pâteuse ne laissait rien présagé de bon, le tête lourde. Les envies de vomir ne lui étaient revenues depuis longtemps ayant pris l'habitude des humiliations à
répétition.
Si un Dieu existe vraiment, peut importe lequel ! Si un être est si tout puissant et si bon, qu'il l'aide. Qu'on lui accorde le bonheur, qu'on le libère de ses chaînes. Si Dieu
existe vraiment, qu'il l'aime comme il devrai aimer ses enfants, qu'il l'aime et qu'il le sauve. Si l'Homme est fait à l'image de Dieu alors il est perdu.
Il replit les couverture sur lui, se recorquivant le plus possible dans une position foetal, les larmes ruisselant sur ses joues s'écrasant sur son oreiller et les spasmes lui
soulevant le corps.
- Si Vous existez vraiment...je vous en supplies...sauvez moi.
Dans la douleur et le remord Sanzo s'endormit les bras l'entourant et la peur au ventre, ses cauchemars firent surfaces comme si la réalité était prolongé seulement ces mauvais
rêves étaient le seul endroit il pouvait revoir le tendre visage de sa mère. Puis la fin de l'enfance pour le début d'un enfer.
Le lendemain ne fut pas plus glorieux, il se réveilla à nouveau dans les environs de cinq heures du matin, que devait il faire ? Aller de nouveau sur ce pont ? Il ne le reverrai
certainement pas alors pourquoi insistait il autant ? Si il continue ainsi la chute sera affreuse car cet espoir qu'il l'avait rendu si heureux ne fera que le perdre un peu plus dans les
déceptions. Que devait il faire ? Le regard vide, sans aucun émotion, il décida de se lever sans hâte. De toute manière maintenant qu'il était réveillé il ne pourra plus dormir.
Il rejoindra ce pont, dans la lourdeur, il rejoindra ce pont dans la douleur et le vide de son âme. A chaque viol son père ne faisait que le tuer un peu plus seulement ce sont
des gens comme Adam qui l'empêche de quitter cette terre à chaque fois lui donnant de l'espoir en vain pour continuer à vivre. Seulement ces gens étaient maintenant devenu une malédiction à ses
yeux, la malédiction de ne jamais pouvoir s'enfuir de cette prison.
Comme il le pensait le pont était vide, pas de trace de photographe, pas de trace de vélo, pas d'homme blond, pas de Adam. Il n'y avait que quelques passants rare se levant à
l'aube. Sanzo soupira et se promena un peu vers le canal avant la reprise des cours et certainement un nouvel entretien privé avec son père.
- Si Vous existez vraiment...prenez ma vie...
Il commencera ce matin par un cours d'allemand, ils parleraient cette fois ce Hitler et du troisième Reich ! Ce qui importait peu à Sanzo perdu dans ses pensées à
contempler les arbres dehors l'été approchait à grand pas et la chaleur se faisait déjà ressentir. Le rayons du soleil éclairai sa table, comme apaiser enfin il posa sa tête sur ses bras et se
laissa porter les rares moment de répit à rêver d'un monde meilleur où sa mère serai encore là et où son père serai parti sans plus jamais qu'il ne le revoit.
Il se prenait à rêver de famille, de vivre avec le sourire aimant sa femme et ses enfants, il achètera un chien aussi qu'il adora et le promènera main dans la main avec son fils,
lui ressemblait trait pour trait, les cheveux brun et les siens serait redevenu brun aussi la teinture lui servant plus à rien. Cette teinture qui s'immobilisait pour lui le sang, le sang qui se
déversait chaque jour de son corps.
Il fallait croire qu'il en avait certainement plus de cinq litres même si cela était impossible.
- " Gibt mir meine Freiheit wieder " Quelqu'un peut me dire ce que ça veut dire ? Sanzo par exemple arrêtez de rêvasser !
- Rendez moi ma liberté.
- C'est ça. Hitler a donc...
Rendez moi ma liberté. Cette phrase fit échos dans son coeur, cette phrase douloureuse et pleine d'espoir il aimerai tellement qu'on lui rende sa liberté. Hitler se sentait
il aussi seul que lui ? Avait il prédit le chute de son grand "empire" ou alors était il aveugler par sa soif de pouvoir et l'envie de fonder un monde "parfait" selon lui ? Sanzo avait il envie lui
aussi de fonder sa famille parfaite ou alors savait il parfaitement qu'il était destiné à souffrir se tuant lui et tuant le peu d'humanité qu'il restait à son père aveugler par le sentiment de
l'abandon.
Plus il y pensait et moins il en voulait à son père car ce n'était pas lui qui lui faisait autant de mal, il ne restait plus rien de son père dans cet être répugnant, il est
devenu un autre homme sans aucun conscience de la réalité ni morale. Sans aucun envie de vivre, juste de tout détruire avant de partir à son tour.
- Si seulement il pouvait partir..., murmura Sanzo
Le soleil se faisait de plus en plus présent, il continua de fixer les feuilles volant dans la cours imaginant qu'il était une feuille il aimerai par un courant d'air, un
souffle, un vent nouveau partir loin ! Voler prêt des nuages et sentir tout son corps en liberté. Cette vie serai enfin finit.
Il ne lui restait plus beaucoup d'alternative. Tout son coeur sombrait jour après jour, il ne restait plus rien de l'enfant souriant et aimer. Il ne restait plus rien de lui.
Une fois les cours terminés il se laissa porter par ses jambes jusqu'au pont où il attendra à nouveau, il s'approcha de la rempart et s'accouda à elle, regardant son reflet dans
l'eau calme il espérait entendre à nouveau ce petit "clic" signe qu'une photos venait d'être prise mais il n'entendit rien. Rien. Juste les passants qui marchaient sur le pont sans soucier d'un
garçon blessé au cheveux rouge sang prêt à tout envoyer en l'air pour la liberté.
- Rendez moi ma liberté..., Sanzo répéta en fermant les yeux
Il appuya sa tête sur la rempart également, sentant que tout se brisait, il était vraiment l'heure. L'heure de lui rendre sa propre liberté. Les yeux clos il se redresse, le
doux visage d'Adam lui vint à l'esprit et sous sourire ne faisais qu'accentuer sa détresse. Des larmes de désespoir se mirent à couler de se yeux.
Il n'avait plus le choix.
Si Dieu existe vraiment...l'accepterai-t-il prêt de lui après l'ultime péché ?
Son coeur, son corps, son âme vinrent l'accompagner au fond du gouffre, tout son être bascula de l'autre côtés de la rempart, ses larmes firent marche arrière. Les yeux à demi
clos il avait une dernière penser pour celui qui lui avait redonner le sourire en quelque minutes, cette personne qui était devenue si importante en si peu de temps. L'impact de l'eau et ses roches
étaient imminente.
On raconte qu'on revoit toute sa vie avant la mort, mais la seule chose que Sanzo vut avant le trou noire ce fut le rire enfantin d'un homme au cheveux blond, se grattant le tête de gêne.
" Adam Bewalt ! "
Par Danouch
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Publié dans : World so cold
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