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-16
/!\  fautes d'orthographes classées dans le guiness des records  /!\

¤Sommaire¤

Mercredi 11 novembre 3 11 /11 /Nov 20:59
         
              J'aurais aimé mourir dans ses bras, ne plus jamais ressentir la nullité et mon inutilité dans cette vie. J'aurais aimé que tout s'arrête maintenant et garder ce sentiment si chaleureux et si agréable qu'est l'amour. J'aurais voulu que mon père continue de me murmurer ses excuses et ses regrets encore une éternité rien que pour me rassurer. Épuisé, à bout, je n'arrivais plus à m'arrêter de pleurer. Des années de larmes non exprimées me submergeaient à ne plus pouvoir respirer, la main délicate de mon père qui me caressait le dos ne faisais qu'accentuer cet état d'âme. J'ai tout raté, j'ai toujours cru que jamais je n'aurais le droit de sentir l'étreinte d'un père. Je suis parti comme un lâche, une vengeance, je savais au fond que ma mère en souffrirait et c'est ce que je désirais. Je voulais simplement qu'on m'aime et qu'on me regarde. 
           Lentement je sens une nouvelle étreinte, plus fragile, plus hésitante, se voulant être forte. J'ai sentis les longs cheveux corbeaux de ma mère me chatouiller le bras. Elle gémissait, les sanglots étouffés dans le creux de mon dos ne voulant plus me lâcher. Qu'on me tue immédiatement...C'est un bonheur qui m'engouffre et qui me recouvre totalement. Je ne veux plus les perdre, je veux plus partir. Je veux sentir leur amour s'infiltrer dans ma chair et mon sang pour ne plus jamais me quitter. Ses bras me serrent avec une telle vigueur que je suis prêt à lui implorer son pardon à genoux.
           Une famille...C'est tout ce que je désire. Une famille qui me regarde. 

           Quelques minutes plus tard, ma mère prépare du thé, un châle en laine autour des épaules. Mon père assit en bout de table sort une cigarette de son paquet de gitane, moi à côtés, les bras croisés sur la table et la tête poser dessus. Je somnole quelque peu me sentant encore trop faible pour faire un quelconque mouvement. Un gros bol de thé fumant se pose sous mon nez, l'odeur agréable des fruits rouges me sort de ma léthargie. Ma mère s'assoit à côté de moi et caresse mes long cheveux d'une tendresse maternelle, je mime un sourire léger, pas encore habituer à ce se changement de comportement à mon égard. Je pose mes mains sur le tour du bol et hume la fumée qui s'en dégage. Je soupire de bonheur. C'est un rêve...Ca doit être un reve...

- Où es tu allé tout ce temps ? Finit par me demander mon père en regardant le soleil se lever
- Je ne sais plus...Dans plusieurs villages vers l'Ouest. Dis je d'une petite voix
- Pourquoi être parti ? Demande mon père en me regardant cette fois
- Lars ! S'exclame ma mère, c'est du passé. Nous avons fait des erreurs tous...Je crois que quelque part j'avais envie que tout s'arrête autant que Jensen...Maintenant c'est finit.
- Papa a raison maman...J'ai été égoïste, je suis parti en voulant vous faire du mal...
- Je n'ai jamais dis que tu étais égoïste Jen' , me dit mon père
- Ca suffit les garçons. Je ne veux plus en entendre parler ! Jen' est là maintenant et c'est ce qui compte. S'il vous plaît...Laissons ça. Avançons.
- Oui avançons.
- Je te demande pardon mon garçon...Pardon pour tout. Murmure ma mère en déposant un baiser sur ma joue

          Elle avait raison. Maintenant cette histoire devait appartenir au passé, aussi fier l'un que l'autre, mon père et moi n'aurions jamais le courage de reconnaître nos tords de vive voix, je n'arriverais jamais à lui dire que c'était de ma faute et lui n'arrivera jamais à m'avouer qu'il m'a effectivement abandonné tout ce temps.
           C'est un compromis entre nous. Il les entends mes excuses, tout comme j'entends les siennes, au plus profond de nos coeurs nous nous excusons jusqu'à ce qu'on estime que c'est assez de s'excuser. Mais au fond cette histoire restera graver en nous, au fer rouge, j'espère juste qu'avec le temps nous pourrons en rigoler.

- Je veux travailler au ranch papa, je finis par dire en buvant la dernière gorgée de mon thé
- Ce n'est pas de tout repos. Tu vas devoir apprendre à monté et apprendre à communiquer avec les chevaux. A partir du mois de décembre je vais ouvrir le ranch au public et association, il me dit naturellement
- Je ne veux pas partir d'ici.
- Tu sais que ton père veut faire construire une grande auberge ! S'extasie ma mère, nous accueillerons des colonies de vacances, les malades, beaucoup d'enfant ! Mais aussi des plus âgés qui voudront s'entraîner, apprendre à monter ! C'est pas formidable ? 

           Étonné d'une telle ambition de la part de mon père, je ne peux m'empêcher de sourire en constatant qu'il ne s'ouvre pas seulement à moi mais aussi aux autres. Très renfermer, esquissant rarement un sourire je me rends compte à chaque seconde que je l'observe que je suis comme lui. Mon physique est plus proche de celui de ma mère mais mon caractère, ma façon si machinale de me fermer à tout le monde et difficile d'accès. Je suis comme lui. Quelque part c'est une fierté ! J'ai l'impression qu'à chaque instant je ressens le lien du sang s'immiscer en moi. Un changement étrange qui s'opère. Auparavant j'espérais presque être adopté, ne sentant aucun lien avec cette famille que je détestais aujourd'hui je sais que je suis bel et bien leur fils. A chaque son de l'aiguille sur la pendule, je prends conscience que je fais parti de cette famille, que je suis important, que j'ai un avenir. Un véritable avenir. Le néant se peuple petit à petit.

- C'est formidable, je dis alors en fixant mon père toujours évasif
- L'auberge sera à quelques mètres de chez nous, tu sais dans le grand champs au nord proche de la forêt ! Les constructions commenceront en septembre !
- Et quand est-ce qu'elles seront terminés ?
- Normalement en début janvier. C'est une société de la ville qui vient, des amis au vieux Marlow. Me dit ma mère en me débarrassant
- Je trouve ça plutôt rapide.
- Le plus tôt sera la mieux, me répond mon père

          Des bruits vers les escaliers nous interrompt, nous tournons tous la tête vers les escaliers et remarquons immédiatement Key descendre en se frottant les yeux. Encore un peu endormi il s'approche de la cuisine les yeux pratiquement fermé, il s'assoit à côté de moi et pose sa tête sur mon épaule pour finir sa nuit. Ma mère dépose un baiser sur sa tête tout en frottant son front pour vérifier qu'il ne soit pas malade.
          Mon coeur bat la chamade, la présence de mon frère me fait toujours autant de bien, pris d'une envie irresistible de le serre fort dans mes bras je me contente juste de sourire et de lui prendre la main. Ma mère sort des céréales du placard avec un bol et du lait, elle pose le tout devant mon frère et tente de le réveiller en murmurant des "débout" dans son oreille. Il marmonne, ses lèvres remuent mais il ne se décide pas à se réveiller.

- Debout Key c'est l'heure, je dis alors à mon tour

        Ses yeux papillonnent, lentement il émerge et regarde d'abord ma mère qui lui offre un sourire magnifique, il pose maintenant les yeux sur moi. Son visage de fige alors dans une expression si amusante que je ne peux pas m'empêcher de rire. Ses petits billent noirs s'agrandissent, j'aperçois déjà les larmes perlées sur le bord de ses yeux. Je les sèches avant même qu'elles ne décident de couler le long de ses joues. Ses lèvres s'agitent et ce fut l'explosion.

- JENSEN !!!

       Il le saute dans les bras et pleure comme n'importe quel enfant, il pleure à ne plus pouvoir respirer normalement, son dos agiter par les sanglot il me serre contre lui avec une telle force. J'entoure mes bras autour de son petit corps et tente de le rassurer mais le voir si heureux de me voir me fait du bien. Je sens mon coeur fondre, ce n'est pas possible d'être aussi heureux. Je serai presque capable de remercier Gwen de s'être moqué de moi car ça m'a permis de me rendre compte de l'erreur que j'étais entrain de commettre. Mon frère, mon adorable petit frère.

- Je ne partirais plus Key, je te le promet, dis je alors

      Je dépose un baiser sur ses cheveux et pose ma tête contre la sienne alors qu'il essaye de récupérer son souffle sous le regard attendrit de mes parents.

Je croyais ne jamais avoir l'occasion de dire ça un jour mais, que c'est bon d'être à la maison.

          Quelques heures plus tard, enfin habillé et propre je regardais sur une chaise avec une couverture autour de moi mon frère sur sa jument. Mon père lui donnait des indications pour pouvoir diriger et faire confiance à Kala. Surveillé de près par ma mère je n'avais pas intérêt de bouger de ma chaise, ne serai ce que pour aller m'asseoir sur les barrières de l'enclos. J'étais bien trop faible et devenue très inquiète à mon égard je ne voulais en aucun cas m'attirer les foudres de celle ci. Pour une fois j'aimais qu'elle m'observe de cette façon si protectrice, je n'y voyais aucune hypocrisie, mais bien au contraire, un amour sans égale. Une question malgré tout persistait, pourquoi maintenant ? Qu'avais je fais dans ma jeunesse pour ne pas mériter qu'on m'aime ? Bon d'accord ça fait deux questions. J''avais beau me dire que c'était du passé. Peut être que mon départ leur avait ouvert les yeux ? Peut être que mon départ a été un déclic ? Je ne sais pas. Je ne veux pas gâcher cette ambiance avec mes questions et mes doutes.

- Jen' ! Regardes !

         Key me fait de grand signe de la main et fait trotter Kala, bientôt il pourra aller faire des promenades avec mon père. Je tousse violemment alors que j'essayais de lui sourire, je sens que quelque chose me chatouille la gorge comme une petite brindille d'herbe et je n'arrivas pas à m'arrêter de tous. Ma mère m'apporte un verre d'eau que je bois rapidement. Je la remercie et lui tend le verre vide, je sens son regard inquiet sur moi mais la rassure en lui affirmant que tout va bien. Ce n'est qu'une petite toue dût à ma bronchite sûrement. Quelques médicaments où je pourrai à nouveau m'asseoir sur les barrières en bois de l'enclos gardant un oeil sur mon petit frère. 
         Ma mère décide donc d'aller à la pharmacie, une heure plus tard elle est de retour un grand sourire sur les lèvres accompagner d'un garçon qui porte des courses dans des sachets. Un regard bleu glacial et les cheveux aussi foncés que les miens.

- Lars ! Regardes qui est venu nous rendre visite s'écrie ma mère

        Je fixe le garçon et relève la petite couverture de laine qui m'entourait, je l'observais plus intensément. Une carrure impressionnante, surtout à côté de moi qui suit presque maigre. Des épaules carré et masculine, un visage doux et clair. Un sourire tendre, une présence apaisante. Je ne le connais pas, c'est certain pourtant mes parents semblent le connaître. Mon père sort de l'enclos et se dirige vers le garçon qui doit avoir mon âge, il lui serre la main amicalement alors que ma mère est toute excitée à l'idée que cet inconnu vienne dans notre trou perdu. 
        Key descend de sa belle jument vient me rejoindre.

- Tu le connais toi ? Il me demande intrigué
- Absolument pas, je lui réponds sans lâcher l'inconnu
- Key ! Jen' ! Venez ! Nous appelle ma mère

        Je me redresse donc, curieux, et approchons avec Key jusqu'à eux. L'étranger me regarde, son sourire s'efface, je continue de le fixer espérant peut être me souvenir de quelque chose.

- Jensen, Key je vous présente Constentin, le fils d'un vieil ami. Me dit mon père
- Appelez moi Costia, dit il en me tendant la main

         Je lui serre la main, Key lui lance un "salut" timide et se cache derrière ma jambe.

- Costia est russe mais il vivait au Japon, il est venu pour quelques temps. Me dit ma mère
- Bienvenue, je marmonne sans lâcher son regard





Par Danouch - Publié dans : Brises moi les doigts - Communauté : Auteurs Sadiques
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L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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