¤News¤

1106529299870.jpg
Danouch's MAJ :

NOUVEAU BLOG

¤Danouch blog¤

  • : World-and-Yaoi
  • World-and-Yaoi
  • : Vous êtes sur un blog d'histoires Yaoi ! C'est la première fois que je vais en faire soyez indulgent. Bonne lecture ! Les propos pouvant être choquant !

¤Calendrier¤

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

¤Pix¤

  • kuroganexfaiz
  • keanu-reeves.jpg

¤Créer un Blog¤

Texte Libre

Le contenu de ce blog peut être choquant avec des propos sexuels, injuriant, cru, violent, yaoi, incestueux, délirant, erroné sur des informations réelles, raciste, etc...



Y43



-16
/!\  fautes d'orthographes classées dans le guiness des records  /!\

¤Sommaire¤

Lundi 24 janvier 1 24 /01 /Jan 13:54

Shin se dégage mais je le retiens à bout de bras pour le rapatrier dans mon nid tandis que je lance un regard noir à l’assemblée. Son état d’énervement est tel qu’il en tremble et je resserre ma prise pour le rassurer. Il est complètement dépassé et surtout épuisé. Epuisé à un tel point que dormir ne suffira pas pour le reposer. C’est que pour l’énerver, il en faut beaucoup, de nous deux, c’est moi qui perd rapidement mon sang froid, principalement à cause de mon don de télépathie.

 

Dans une autre vie, je l’aurai pris par la main et nous serions descendus au restaurant, nous offrir une soirée romantique, loin de la pression, des combats, des trahisons et de la souffrance. Mais nous avions encore du travail avant d’en arriver là.

 

Shin se dégage une nouvelle fois et ne me laisse pas le temps de réagir qu’il est déjà dehors. Je vais pour le suivre mais je n’ai pas besoin de Sheila pour comprendre que je dois lui laisser du temps. Je soupire sous la pression, j’ai l’impression que mon crâne va exploser. J’ai l’impression que je n’ai pas dormi depuis des jours. Ce n’est pas le corps d’un jeune homme de dix-huit ans qui m’enveloppe mais celui d’un vieillard avec les articulations qui craquent et les membres tremblants. Je joue le fier mais je n’en mène pas large non plus.

 

Je n’oppose aucune résistance lorsque ma mère me prend dans ses bras, dans une étreinte étouffante. Une véritable chaleur se diffuse dans mes os tandis qu’elle me masse en écrasant doucement mes tempes de ses doigts fins et agiles. Elle recourrait souvent à cette technique pour m’endormir le soir quand j’étais petit. Allongé sur elle, je m’oublie. Là, je dois avouer que le sort du monde m’importe peu, des gens que je ne connais pas qui mettent tout leurs espoirs en nous alors qu’ils se retournent contre moi dès que nous avons le dos tourné, ne pas faire un pas de travers de peur de tomber dans un ravin.

 

Cali regarde son fils avec tendresse lorsque celui-ci s’endort, toujours aussi sensible à son pouvoir. Elle ne comprend pas, elle a peur pour lui, pour son mari, entraînés dans un tourbillon de violence alors qu’ils savent tout juste manier une épée. Koryu ? Son fils, sur qui elle dépose un baiser sur le front, sera toujours le même pour elle. L’hériter du plus grand homme qu’elle ait connu et non celui d’une créature maléfique.

 

Je sors d’un sommeil sans rêve ni prédiction ou endoctrinement. Ma mère est partie, c’est probablement ce qui m’a réveillé, c’est elle qui devait veiller sur moi pour m’offrir un véritable repos. Elle revient avec un verre d’eau qu’elle me tend sans paraître plus surprise de mon réveil. Elle m’étonnera toujours. Je l’embrasse sur la joue et saute du lit en pleine forme. Je me laisse guider par mon sens de la télépathie pour retrouver mon amant afin de lui communiquer ma bonne humeur. Je le trouve sur les gradins qui supportent stoïquement son poids depuis qu’il m’a quitté.

Je m’asseois à ses côtés pour observer l’entraînement des soldats aguerris. Je n’ai pas la moitié de leur âge mais j’ai plus du double de leur expérience dans la guerre. Les cris résonnent, les armes s’entrechoquent et Shin est surement venu ici pour s’imprégner de l’atmosphère du lieu. Quoi qu’il en dise, Shin est un soldat dans l’âme et ce qui le déboussole le plus finalement, c’est le rejet de la violence et de la souffrance. Shin est un soldat mais un soldat idéaliste qui souhaite une guerre propre.

 

- Qu’est-ce que tu en penses ? M’enquis-je.

- Trop de brutalité dans leurs gestes, observe-t-il, ils misent tout sur la force pure. D’ailleurs la plupart manie des haches et des hallebardes.

- En même temps, ce sont ceux qui ont survécu donc je suppose que leur technique n’est pas totalement dénuée d’efficacité.

- Peut-être mais je n’ai pas l’impression que ce sont de véritables guerriers.

- Oui.

- Ces types ont tout des mercenaires.

- Et même de ceux qui nous ont pourchassés, renchéris-je.

- Exact, Einstein ! retentit une voix grave et sonore derrière nous.

 

Je lève la tête pour tomber sur un Appollon au corps de rêve, bâti comme un dieu, avec des cheveux blonds et deux émeraudes brillant dans ses yeux. Shin me donne un coup de coude pour me rappeler à l’ordre en me voyant subjuguer par cet homme. Je lui jette un regard furieux. Mon instinct me pousse à me décaler d’un cran quand un mouvement fend l’air. Le type avait jeté son bras en avant pour me saisir au cou.

 

- Pas mal, niveau vitesse. J’avais bien dit à Feick de ne pas s’engager seul à votre poursuite mais il a toujours été trop cupide.

- Feick ? Interroge Shin.

- Ah ! tu sais, le type qui m’a éventré…

- D’accord… se souvient Shin. Et donc, vous êtes venus pour vous venger ?

- Moi ? Je n’aimais pas Feick. Non, nous allons vous servir d’escorte. 

- Pardon ?! Nous exclamons-nous.

- L’armée de Pandore a subi de grosses pertes et Agora ne va pas laisser passer cette opportunité pour la soumettre. Ils ne peuvent donc guère se passer de soldats, en revanche, malgré votre virtuose au combat, je ne pense pas que vous soyez capables de terrasser l’Oracle si vous êtes harcelés constamment par ses soldats. Et, si mes informations sont exactes, vos pères font partis de l’équipe de choc. Se battre contre les soldats de son pays est quasiment impossible mais contre sa famille, ce n’est même pas la peine d’y songer.

- Tu as des informations sur mon père ? Me renseigné-je.

- C’est un parfait petit soldat.

Je serre les poings mais Shin n’en tient pas compte.

- Qui vous a envoyés ?

- A ton avis ?

- L’Oracle ? Je lance, mauvais.

- Personne ne nous envoie, réplique-t-il en haussant les épaules.

- Vous versez dans l’humanitaire, maintenant ? Poursuis-je sur le même ton.

- Ce n’est pas dans notre intérêt de laisser gagner l’Oracle : s’il devient le maître incontesté du monde, on ne survivra guère longtemps. En revanche, ça l’est bien plus si nous le battons, nos honoraires n’en seront que plus élevés par la suite. On va dire que c’est un investissement à long terme.

- Et bien, c’est mûrement réfléchi à ce que je vois. Il t’a fallu autant de temps pour t’en rendre compte ?

- J’ai tout dit, à vous de faire vos preuves, maintenant.

- Attends, intervient Shin, tu dis que vous nous servirez d’escorte pour occuper les soldats d’Agora. Je veux bien que vous soyez forts mais vous êtes quoi… cinquante… ça ne tient pas debout contre une armée de dix milles soldats. N’oubliez pas qu’Agora est la plus puissante armée au monde.

- Mais ses forces sont trop divisées et je n’ai pas dit que toute la troupe est là. Le reste est déjà sur place en train de mettre au point les derniers préparatifs avec ton père.

- Mon père ? S’étonne Shin. Je vois… N’aurais-tu pas un message à nous faire parvenir ?

- Bah… je n’aime pas faire dans le mielleux mais je dois vous dire qu’il est fier de toi et que tu dois garder courage. Bon, les gars, je vous laisse.

 

Il s’en va comme il est venu, sans aucune manière ni politesse, en laissant une grande tâche de sueur visible dans son dos. Shin se relève, je le laisse prendre de l’avance avant de me lever à mon tour. Je devais mettre une chose au clair si nous devions travailler avec ces mercenaires et le plus tôt sera le mieux. Mais le poisson reste prudent ou alors je me suis fait des idées. Ma télépathie va plus loin et le concerné relève la tête. Une lueur d’incompréhension passe dans ses yeux, le message est passé. Je m’apprête à partir alors qu’il em fait signe de descendre dans l’arène. J’ai beau être cent fois plus fort que tous ceux là réunis, je ne fais pas le fier lorsque je me retrouve seul au milieu, cerné.

 

- Alors, c’est toi, le dieu ?

Je ne réponds pas. Les hommes sont hargneux, grossiers et puant de sueur. Ils veulent du sang, ils me bousculent et m’injurient.

- Un petit combat contre nous tous, ça te dit ?

- Ce n’est pas vraiment le moment d’affaiblir nos troupes, remarqué-je.

- Ne crois pas que tu t’en sortiras indemne !

- Je guérirai rapidement. Il ne me faudra que quelques heures pour être à nouveau d’attaque. Si vous voulez prendre votre revanche, il faudra attendre un peu.

- Tu te défiles ?!!!

- Je me sers de mon cerveau. Je serai ravi de faire un combat contre vous, pour l’heure je suis venu régler mes comptes avec la famille de Feick…

- Nous sommes tous sa famille !

- Je n’en doute pas, je réponds en essayant de garder mon calme. Je sais que vous êtes très bons mais Feick n’a pas réussi à me battre alors même que mes pouvoirs ne s’étaient pas totalement éveillés. Que croyez-vous pouvoir faire avec vos haches face à un manipulateur corporel ? Le sang va couler à flot et ce sera un jeu d’enfant de vous manipuler.

 

Voilà, avec ça, je vais définitivement passer pour un monstre, mais ils remettront leur désir de vengeance collective à plus tard. Je sens qu’ils vont se mettre à protester lorsque je me tourne vers le fils génétique de Feick.

 

- C’est à toi de décider, dis-je, plein d’autorité, mon aura grandissante.

- Mon père est mort au combat, en accomplissant sa mission. A l’époque, nous devions t’abattre, aujourd’hui, nous devons collaborer, je ne vois pas pourquoi je devrais me battre contre toi.

 

Le jeune homme brun, les yeux un peu fous, la crasse luisant sur sa peau, fait son effet parmi nous. Alors que je me préparais au combat, que tous les hommes se saisissaient déjà de leur hache, lui, avec calme et dignité, met un terme ferme et définitif aux hostilités.

 

- C’était ton père, observé-je.

- C’était un mercenaire. Nous sommes préparés à mourir au combat.

- Mais pas à travailler avec son meurtrier.

- Détrompe-toi, cette situation est plus anodine qu’elle n’y parait. Tu peux partir, je ne te ferai aucun mal.

 

J’hésite car je rechigne à leur tourner le dos pour partir. Si le jeune homme semble déterminé et droit, je sens encore la hargne de ses compagnons d’arme. Shin règle la question en me faisant glisser jusqu’à lui via son serpent de terre. Il me regarde, de l’air d’un homme qui n’y croit pas.

 

- Fallait me le dire si tu voulais en finir avec la vie.

- Je voulais mettre les choses au point.

- Résultat, tu t’es fait une cinquantaine d’ennemis. Bravo !

- Mh, on verra. De toute façon, je ne leur fais pas confiance.

- Encore heureux !

- Je me demande ce qui est passé par la tête de ton père.

- Va savoir. C’était surement le seul moyen dont il disposait.

 

Nous nous éloignons de la forteresse pour retrouver un peu de tranquillité et de légèreté. Nous ne parlons pas, nous nous laissons juste porter par le vent. Quand vient la nuit, nous nous allongeons sur le sable, les pieds dans l’eau dont la fraîcheur nous secoue les sangs, la tête de Shin posée sur mon épaule. Nous rejoignons ensuite les Evêques pour de tendres retrouvailles. Anemos me scrute du regard sans sourciller pour vérifier qu’il n’y a pas erreur sur la marchandise et que je ne risque pas de mettre sa famille puis Gahila me caresse de son bec sur la moindre parcelle de mon visage. Alors que les enfants se mettent à faire des galipettes dans les airs, un cri déchirant me perce les tympans, un cri de détresse qui me fait bondir. Je cours comme un dératé vers le château alors qu’Anemos se porte à ma hauteur en m’invitant à monter, Shin est déjà sur le dos de Gahila.

 

J’arrive dans la chambre de ma mère où elle est plaquée d’une main ferme contre le mur froid en pierres tandis qu’une autre est déjà partie à l’assaut de ses cuisses. Des larmes d’angoisse perlent à ses yeux malgré la dignité qu’elle essaie de conserver, en femme de soldat habituée aux épreuves. Son corps tremblant et ses mains pourtant si fortes ne parviennent pas à le repousser. Une colère froide sans nom s’empare de moi. A peine posé sur le sol, je suis déjà sur son agresseur dont l’haleine est tellement forte qu’elle empeste la pièce. Il a bu. Je l’agrippe à la gorge et serre pour sentir la moindre veine de son cou entre mes doigts. La cadence de son pouls accélère deux fois plus vite et je jubile de sentir son agonie, de sentir que la vie le quitte peu à peu. J’augmente la pression, ses os craquent et je le laisse tomber.

 

L’éloignement de la menace n’apaise pas ma rage pour autant, je me dirige vers la sortie pour toucher deux mots à cette bande de mercenaires sans foi ni loi, sans scrupules. Trop faibles pour s’attaquer à un dieu, ils préfèrent s’en prendre à une femme. Pensaient-ils m’affaiblir ? Ils ont tord, ma puissance est décuplée par la rage.

Je n’entends pas Shin m’appeler, je n’entends pas ma mère s’effondrer ni Zephilis me percuter en entrant dans la chambre. Ce n’est pas elle qui m’arrête, elle n’essaie même pas d’ailleurs, non, c’est le cri viril et puissant d’Anemos. Sentant que plus rien n’avait de sens, que la haine me submergeait petit à petit, il m’a rappelé à l’ordre aec son cri long et apaisant, un cri dominateur.

 

Après avoir recouvré la lucidité, je me rends compte que le majestueux oiseau est devant moi, rendant vaine toute progression, et je ne l’avais même pas senti. Son regard ne me quitte pas, mes forces m’abandonnent d’un coup, l’adrénaline me lâche sans prévenir, et je me retrouve lourdement assis par terre, paralysé.

 

Shin est auprès de sa mère, assommée, et Zephils s’occupe de la mienne. Les meubles, le lit, tout est à sa place, même le feu continue de crépiter dans la cheminée, impertubable, et pourtant, j’ai l’impression qu’un grand désordre règne dans cette pièce. Gahila se rapproche de moi pour me procurer de sa chaleur alors qu’elle pose sa tête dans mon cou. Je la caresse pour la remercier et la rassurer mais lui demande de m’occuper de ma mère. Ce genre de demande la rebute, les Evêques restent par nature étrangers au contact humain, mais elle sent que je suis complètement dépassé par la situation, que j’ai été tellement terrifié le cours d’un instant que j’en ai perdu le contrôle de moi-même.

 

Maman ouvre les yeux de surprise en étant confrontée à une créature légendaire prenant près de la moitié de la pièce. Les deux femelles se jugent, être humain et animal, cherchant un terrain d’entente, une compréhension, sentant toutes deux un instinct protecteur envers leur progéniture qu’elles doivent concilier avec leur faiblesse naturelle.

 

Je finis par me lever au bout d’un temps qui me parait interminable et c’est uniquement quand je prends ma mère dans mes bras qu’elle s’autorise à s’évanouir. Je la soulève pour la déposer dans son lit où je reste toute la nuit à la veiller. Sheila reprend connaissance et nous explique ce qui s’est passé. Pas de grande surprise si ce n’est que maman a été incapable de se servir de son pouvoir, comme si elle avait été droguée. Ce genre de drogue inhibitrice est rare et qui mieux qu’un groupe d’assassins pourrait en posséder ?

 

Ma rage se renouvèle avec ce constat mais l’état de faiblesse de ma mère m’oblige à rester à ses côtés. Je n’ai pas envie qu’elle panique en se réveillant inopinément au cours de son sommeil récupérateur en se retrouvant toute seule.

Shin revient auprès de moi après avoir inspecté le cadavre à la recherche d’indices.

 

- Rien de particulier. Des vêtements classiques, un gourdin qu’il a utilisé sur ma mère, je ne connais pas la nature de ses pouvoirs.

- C’est forcément ces mercenaires, Shin. Tu vas me faire croire que cette attaque est un pur hasard alors que je les ai provoqués le jour de leur arrivée ?

- Je ne peux rien affirmer tant que nous n’avons pas de preuve. Mais oui, ça me parait louche. Reste auprès d’elle cette nuit, Lillyan, tu règleras tes comptes plus tard.

- Je sais…

 

Il ponctue ses mots sévères par un baiser tendre et réconfortant. Je l’attire contre moi et enfouis ma tête dans son coup tout en gardant la main de ma mère dans la mienne. J’ai eu tellement peur pour elle que j’en ai perdu le contrôle de moi-même. J’ai aimé sentir les os de l’assassin craqués dans mes doigts, me suis délecté de la diminution de son énergie vitale. Est-ce normal dans un combat ? Jusque-là, ça m’avait toujours effrayé. Probablement le contrecoup de ce que j’ai subi dernièrement.

 

- Allonge-toi auprès d’elle, me souffle-t-il. Tu as besoin de repos.

- Tu restes ? Réclamé-je égoïstement.

- Oui, m’assure-t-il en m’embrassant une nouvelle fois.

 

D’aussi loin que remontent mes souvenirs, je n’ai jamais dormi avec mes parents une nuit entière. La nuit me parait douce à ses côtés et il suffit que je ferme les yeux pour m’endormir, vidé d’énergie. Je me réveille bon dernier, sous son regard amusé, alors qu’elle est allongée sur le flanc.

 

- Tu n’as pas perdu tes bonnes habitudes à ce que je vois, me taquine-t-elle.

- Et toi, toujours en train de me surveiller, je réponds alors qu’elle m’étouffe avec ses tentacules.

- Regardez-moi ça, s’écrie Shin derrière nous, il faut que je tourne le dos pour que t’ailles voir une femme !

- Tu ne pourras rien contre le pouvoir d’une mère.

- Que tu dis ! M’exclamé-je en la repoussant sous le menton.

 

Nous chahutons un moment comme des enfants jusqu’à ce que Sheila nous interrompe, intriguée par tout ce tapage.

Une réunion familiale se tient dans la minute qui suit.

 

- Alors comme ça, tu nous as cachés que tu fricotais avec des Evêques à poil bleu ! J’ignorais même qu’ils existaient. Je croyais que leur espèce avait été décimée au cours d’une effroyable tempête plusieurs années auparavant.

- Je les connais depuis tout petits, quand papa m’emmenait en forêt. Je les sentais, j’apprenais à faire leur connaissance, eux à se familiariser avec moi. Ce sont eux qui m’ont recueilli quand l’Oracle m’a exilé… dis-je douloureusement.

- Alors je dois les remercier, poursuit-elle en resserrant son étreinte autour de moi, d’un ton lointain.

- Gahila, la femelle qui t’a soignée, s’est occupée de moi tandis qu’Anemos rapportait de la nourriture pour nous trois, enfin, six, parce que Gahila, à l’époque, mangeait pour trois avec ses petits.

- Ils ont eu des enfants ?!

- Depuis peu, ils n’ont que quelques mois.

- Magnifique ! Lillyan, je savais que tu étais proche des animaux, ton père m’a parlé des Voyageuses, mais là… c’est tout simplement époustouflant.

- Tu as assisté à leur naissance ? Me demande Sheila.

- Non, Shin et moi avons dû partir, nous ne pouvions pas nous éterniser, dis-je sans m’attarder sur le fait que nous étions pourchassés par des mercenaires qui ont attenté à sa vie. A l’époque, j’étais obnubilé par la Marque.

- Oui, tu m’en as parlé. J’ai encore du mal à croire à tout ce que vous avez vécu. Shin a affronté Zenon puis vous avez affronté Karl et l’Oracle sur un champ de bataille… Ce que j’ai subi hier n’est rien comparé aux épreuves que vous avez endurées.

- Ne compare pas ce qui est incomparable. De toute manière, c’est bientôt fini, assuré-je. La cérémonie ne va plus tarder maintenant.

- J’espère juste que ça se terminera bien, soupire-t-elle.

 

Après le repas familial, j’avais besoin de m’isoler avec Shin pour décider de la conduite à adopter mais j’avais peur de les laisser seules. C’est la première fois qu’on attente directement à leur vie pour nous atteindre et qui sait quand cela recommencera… Je ne peux cependant pas laisser ce crime impuni. Je devais en faire un exemple pour intimider tout nouveau candidat. J’ai laissé mourir l’assassin bien trop vite finalement… Enfin, je sais que, même avec toute la volonté du monde, je n’aurai pas pu le tourmenter des heures durant. Shin, peut-être… Autant, il peut se montrer adorable avec les enfants, sa famille ou même des civils lambdas, autant il peut se montrer impitoyable sur un champ de bataille.

 

- Reste avec elle, lui ordonné-je pour couper court à notre vaine discussion.

- Lillyan, ce n’est ni prudent ni raisonnable de foncer tête baissée.

- Mon don de télépathie m’avertira tout de suite s’ils ont participé à ce complot.

- Ça pouvait être un acte isolé. Peut-être qu’ils sont impliqués sans le savoir.

- Alors ils paieront pour se montrer aussi négligents. Mais il en aura forcément parlé à quelqu’un.

 

Je me jette dans le couloir en essayant de ne pas courir pour réfréner mon excitation. Shin m’a demandé de prendre Raine et Amon au passage mais je fais demi-tour au dernier moment, ne jugeant pas leur aide indispensable. Seulement, je me suis arrêté suffisamment prêt pour entendre leurs chuchotements.

 

- Le type a échoué, s’énerve Amon en chuchotant.

- Je te rappelle que Lillyan a un don de télépathie, explique calmement Raine.

- Il aurait dû pouvoir réagir entre-temps. Deux secondes suffissent pour étrangler une femme ! Commence à s’énerver l’autre.

- D’après mes rapports, l’homme s’est soudainement senti monter une vague de virilité. On ne peut pas demander d’un mercenaire une totale impassibilité devant une si belle femme. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent.

- Tssk, les hommes et leurs instincts primaires. L’argent, les femmes… Ne pensent-ils donc jamais ? Nous l’avions pourtant mis en garde.

- Le débat n’est pas là. Une nouvelle tentative est inenvisageable. Ils ont renforcé la garde en laissant toujours l’un d’eux à leurs côtés ou leur maître.

- Mais pendant ce temps, l’autre est seul et donc plus vulnérable. Je crois que nous avons attrapé un gros poisson. Notre assassinat raté n’aura pas été vain finalement.

 

Au moment où je comprends que l’on parle de moi, je sens mes forces s’amoindrir jusqu’à être totalement anesthésié puis paralysé. Je tombe lourdement sur le sol.

_____________________________________________________________________________________________

 

Je vous annonce que nous avons officiellement terminer cette histoire ! En...53 chapitre je crois ...ou un peu moins dont un épilogue !!!

=)

Donc c'est bientôt la fin de cette LONGUE histoire et ce n'est pas sans un pincement au coeur que nous l'avons terminé.

 

J'espère que vous avez aimer ce chapitre et qu'il vous énerve tout autant qu'à moi parce que les doutes de Shin en ce qui concerne Raine se sont confirmés ! Au péril de Lillyan !

AAAAAAh

vous êtes pas content !!

Moi non plus !

Vous verrez dans la suite ce que cette trahison va entrainer !  

Par Danouch - Publié dans : Agora - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Retour à l'accueil

Texte Libre



L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés