Dimanche 17 mai
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18:35
La nuit était
bruyante, la pluie tombait avec fracas sur les carreaux de la chambre de Costia, il semblait dormir paisiblement couché sur le ventre la tête tourner vers la fenêtre, le visage serein, les
paupières fermer je le fixais un instant me demandant si il rêvait. Je regardais la pluie couler le long du verre, il n’y avait aucune lumière qui entrait dans la chambre mais mes yeux s’étaient
habituer au noir et je percevais tous les objets dans la chambre. Son bureau, son armoire, sa guitare, sa table de chevet et enfin son lit.
Les événements de la soirée me revenait en tête sans cesse, je n’avais pas gêner Costia avec mes questions
il devait être assez troubler comme ça mais après le départ de Misha l’ambiance était plus que morbide, nous sommes aller nous coucher après le dîner, Costia ne m’avait encore rien dit sur sa
décision. Il s’est couché dés son arriver dans la chambre sans un baiser de bonne nuit, sans un regard, il a fermé les yeux et s’est assoupi. Je me suis terré dans le lit avec tristesse même si je
le comprenais, cependant le fait qu’il cache ce qu’il éprouve m’inquiétait, je savais qu’il allait mal et cette façon de ne rien laisser paraître, de tout garder pour soit et de se dire
« Demain ça sera de l’histoire ancienne, ça ira mieux. ».
- Ca n’ira pas mieux.., murmurais je
J’ai remonté la couette sur moi espérant que le froid qui me gagnait peu à peu s’estompe, que l’inquiétude et la frustration fassent
place au sommeil. Je tournai le dos à Costia quand je sentis soudain ses bras m’enlacer et me tirer contre lui, il enfouit sa tête dans mon dos.
- Costia…
- Chut…
Il me déposa un baiser dans le creux de mes rein et colla son visage contre moi, je sentis sa peau fraîche devenir humide en quelque seconde.
Il pleurait. J’aurai voulus me retourner et le serrer contre moi pour le bercer et le consoler, lui dire les mots qu’il faut. Mais je ne savais pas faire, comment aider quelqu’un qui se sent seul ?
Qui se perd dans ses pensées ? Des mots comme « Je suis là… » « Je comprends ta douleur… » « Ca ne peut que aller mieux. » C’est tellement déplacé ! Je ne sais rien
de sa douleur, je ne sais rien de l’avenir et ma présence n’effacera jamais sa peine. Je me contente de rester près de lui, de ne rien dire, ne rien faire, par peur d’empirer sa souffrance. Il
resserre son étreinte et un petit gémissement parviens à mes oreilles, il est soudainement secouer de soubresauts. Je l’entends à peine sangloter et je me glace sur place. J’ai un point dans la
poitrine, de la colère, de la pitié, de la tristesse, je me sens si impuissant que je suis totalement paniqué. Je me retourne brusquement incapable de tenir plus longtemps, je relève son visage et
le regarde dans les yeux. Leur lueur me foudroie, le regard larmoyant, le visage débordant de larme son masque tombe à terre. Je me rend compte que c’est la première fois que je vois Costia
pleurer, c’est la première fois qu’il laisse entrevoir ses sentiments, sa douloureux. Il me regarde profondément, je l’attire longtemps contre moi et le serre à l’en étouffer presque, je ne
supporte pas de le voir ainsi, je ferme les yeux aussi fort que je peux priant pour qu’il arrête mais j’entends qu’une nouvelle explosion de larme le noie dans son chagrin. Je me mords la lèvre
murmurant une chanson comme pour calmer un enfant. Je le serre contre moi, il continue de pleurer, je chante plus fort tentant de cacher le son de ses sanglots. Je plisse les yeux en espérant de
tout mon cœur que ses larmes sèchent, que ses blessures se referment, que ma voie le berce pour qu’un sommeil l’emporte dans un autre monde.
Ce fut moi qui m’endormie le premier. Le réveil ne fut que plus brutal, le froid m’avait sorti de mon profond sommeil. Je
frissonnais et n’avais plus un seul bout de couette pour moi, lorsque je me suis retourné Costia dormait paisiblement emmitoufler dans un rouleau de couverture. Finalement je n’avais pas le cœur à
le réveiller, je me suis décidé à prendre ma douche. Comme rarement je fus le premier à être debout, j’eus soudainement un sentiment de nostalgie. Costia se réveillait toujours le premier et Ash le
dernier, je l’imaginais encore endormie sur la couveuse complètement sous la couette. Je me souvenais de sa tête lorsque je lui avais lancer un coussin pour le réveiller. Il était insupportable
après ça et nous nous amusions à nous moquer de sa tête de cochon.
Ashley avait pour rêve de se réincarner dans un ours pour dormir durant trois mois entier et se réveiller au soleil. Il
avait horreur du froid.
- Bonjour, me dit une toute petite voix derrière moi
Je n’ai pas eut le temps de me retourner que Costia m’enlaçait déjà posant sa tête sur mes cheveux humides. Il ne grimaçait pas, ses
yeux mis clos il avait tout de même meilleure mine.
- Tu aurais put m’attendre, on aurait pris une douche à deux. Il dit en déposant un baiser sur ma tête
- Je sais très bien comment ça serai finit. Dis je un sourire espiègle
Pour mon plus grand plaisir il esquissa le même sourire et partit sous le jet d’eau, j’étais rassuré maintenant, il avait l’esprit serein, il
n’avait pas changé, il était toujours d’aussi bonne humeur.
- J’ai bien réfléchi, dit il derrière le rideau, je vais rester ici. Ma mère va me manquer mais je ne repartirai pas pour la Russie j’aime trop ta peau parfumé à la cerise le matin.
Mes joues prirent feu.
- Tu as encore les cheveux tous humides.
Il avait une serviette sur sa taille et en déposa une sur mes cheveux tout en les astiquant avec force. Je laissa
échapper un petit « aie ». Il redressa mon visage avec encore la serviette sur la tête. Ses yeux sibérien se plantaient dans les miens, quelque gouttes tombaient encore sur ses épaules,
il n’avait aucune expression et me dévisageait littéralement. Je me sentais gêné et la joie de sa décision m’empêchait de parler. J’étais encore trop dans l’émotion pou dire quoi que ce soit, sa
vue me rendait muet d’admiration. Il était si beau, mon cœur battait plus fort que jamais. Il n’y avait pas de mot pour exprimer ce que je ressentais pour lui, c’était lui et personne d’autre.
- Je ne te quitterai jamais. Dit il de sa voix suave
- Une promesse. Dis je à mon tour à peine conscient
- Toi et personne d’autre. Il m’embrassa si tendrement, un délice venu du ciel.
La pièce s’était illuminé sous la flamme de notre amour, nous ne faisions plus qu’un. Un pacte scellé. Je
n’imaginais pas ma vie sans lui, c’était une aberration ! Rien que d’y penser j’en avais le cœur brisé, mais il était là. Bien là, il m’aimait autant qu’on pouvait aimer une personne. Je le
ressentais dans la moindre parcelle de ma peau, dans la moindre cellule de mon corps son amour me transperçait à chaque fois qu’il posait les yeux sur moi, à chaque fois qu’il m’embrassait ou me
touchait. Je l’aimais tout autant, plus je le perdais et plus je m’en rendais compte. Il était ma raison d’être, l’unique but de mon existence. J’en remerciais presque mes parents de m’avoir
abandonner au milieu de la neige sans ça je l’aurai sans doute à peine croisé dans la rue, j’aurai été attiré par lui mais je ne l’aurai plus jamais revu et il aurait disparut de ma mémoire.
Il est ma vie, il est ma moitié, il est le seul qui pourra combler ce vide effrayant au fond de mon cœur.
Ce fut une heure plus tard que nous sortîmes de la salle de bain, j’entendais les pas du père de Costia dehors, il essayait
sans doute de réparer sa voiture. Nous sommes donc descendu dans la cuisine pour déjeuner, ma mère était restée également ici hier soir. Etant donner que je refusais de la laisser seul et que
Costia ne voulait pas que je parte, elle a dormi dans la chambre d’ami. Je n’osais toujours pas la regarder dans les yeux, son sourire artificielle, cette bonne humeur feinte et cette façon de ne
pas en parler. C’était dingue, je ne pouvais pas m’y faire. Cette chose poussait dans son ventre et je n’arrivais pas à l’accepter c’était plus fort que moi.
- Les garçons j’ai besoin de vous dehors, cria le père de Costia depuis l’extérieur
Costia ne soupira même pas, contrairement à d’habitude, je voulus le suivre mais il posa une main ferme sur mon
épaule.
- J’ai besoin de parler avec mon père seul, dit il
- Je comprends.
Je le laissais donc partir seul, retrouvant son père, j’espérais seulement que tout ira bien et que ça l’aidera à affronter le
divorce. Je continuais à manger mes céréales dans le silence, Satsuki marmonnait une chanson comme elle faisait avant … J’arrêta aussi tôt de manger et fixant mes céréales de toutes les couleurs.
Le vue troublée je m’étais plongé une seconde dans mes souvenirs, je me suis brusquement levé pour aller jeter mes restes de céréales. Moi aussi j’avais besoin de parler.
- Ca suffit. Dis je devant Satsuki
Elle ne me remarqua pas, il continua de cuisiner comme une parfaite petite ménagère.
- Arrêtes de te conduire comme ça, dis je à nouveau un peu plus fort
Elle ne prêta pas à attention à mes paroles.
- Satsuki écoutes moi…
Elle rajouta du sel.
- MAMAN !
Elle s’arrêta aussi tôt, elle restait debout dos à moi.
- Tu vas m’écouter maintenant ?
Je l’ai pris par les épaules et je les tourner face à moi, elle faisait des gros yeux de surprise, j’avais l’impression qu’elle était
terrorisé.
- Tu n’as pas besoin de faire ça ! Tu peux pleurer, tu as le droit de pleurer comme tout le monde ! Tu as le droit d’avoir peur, d’être paniquer ! Tu as le droit de rester dans ton lit pendant
plusieurs semaine ! Mais tu n’as pas le droit de me mentir !!! Arrêtes cette comédie ! Tu n’as jamais été une mère parfaite, ni une cuisinière ( d’ailleurs tu cuisines mal ) !! Alors STOP ! PLEURES
!! JE VEUX TE VOIR PLEURER ET ME DIRE QUE CA VA PAS CAR SINON C’EST MOI QUI NE VAIS PAS ALLER BIEN ! Je veux savoir ce que tu ressens, là où tu as mal ! Tu as le droit de péter un câble ! Je veux
retrouver la Satsuki qui était complètement délurer, qui était sérieuse quand il fallait, qui criait quand il fallait, qui pleurait quand elle avait mal ! Je veux retrouver celle qui m’a aimé comme
une mère !
Les larmes me vinrent aux yeux. Je dus m’arrêter, j’essayais de contenir.
- J’ai besoin de toi ! Je ne veux pas te voir mourir sous un masque de joie !! Je veux te voir telle que tu es… Je veux revoir ma mère. Je ne veux pas vivre dans un monde d’illusion alors parles
moi, dis moi ce que tu ressens vraiment. Parles moi…Je t’en supplies…
Je n’arrivais pas à m’empêcher de pleurer, je fermais les yeux aussi fort que je pouvais, mes mains tenant ses épaules frêles je
baissais la tête de honte priant que ça s’arrête. Ses épaules furent soudainement secouer de spasmes, je me suis redresser et j’ai découvert le visage de celle qui m’avait tant manqué. Elle
pleurait tentant de couvrir ses pleures avec ses mains, ses larmes étaient vrais, son émotion était authentique. Je la serra contre moi, sa petite taille renforçait sa fragilité. J’étouffais ses
gémissement dans mon polo, elle marmonnait des mots incompréhensibles lorsque soudainement j’entendis…
- Tu m’as appelé maman…Si tu savais comme je suis heureuse ! C’est le plus beau jour de ma vie, j’espérais tant qu’un jour tu m’appelles maman…, sanglotait Satsuki
J’eus envie de rire, un sourire s’étira sur mon visage encore humide, j’éclata de rire suivit de ceux de Satsuki elle
s’écartait de moi en essuyant ses larmes tout en riant. Nous étions gêné, heureux et nerveux. Nos sentiments étaient mis sous la lumière du jour, cette soudainement complicité était étrange et
nouvelle pour tous les deux. Je n’avais pas l’habitude de la voir si présente pour moi, elle n’avait pas l’habitude de me voir tout court.
- Je t’appellerai maman autant de fois que tu le voudra, dis je en replaçant une de ses mèches derrière son oreille, ma petite mère…
- Arrêtes tu vas encore me faire pleurer ! Dit elle en écartant ma main
- Bon maintenant si on faisait un vrai repas, j’en ai marre de ton poison !
Elle me mit une petite claque derrière la tête alors que je continuais à me moquer d’elle. Mon cœur était amplis de
bonheur et j’inspirait maintenant à voir le soleil traversé les nuages de pluies. Ma vie ne pouvait être aussi amplis de joie.
- Je peux tout de même te poser une question ? Je demandai à ma mère en fixant son ventre
- Bien sûre.
- Tu comptes vraiment le garder ?
Elle eut un sourire doux et tellement sincère, la réponse était claire. Elle aimait déjà cet enfant.
- Tu sais avant que je t’adopte je n’avais jamais imaginé que j’aurait un jour un enfant. Me voir gonfler comme une baleine c’était une véritable phobie pour moi mais maintenant que je porte la vie
en moi je me sens si…bien. Cet enfant est né dans l’amour même si son père n’est pas au courant de son existence…
- Son père n’est pas au courant ? Demandais je surpris
- Non. Je refuse qu’il sache qu’il vient de lui. Il refuserai…
- Un conseil maman. Je parles en connaissance de cause, cet enfant à besoin d’un père.
Je continuais de tourner la cuillère dans le bouillon pendant qu’elle me dévisageait se rendant compte que j’étais dans le
même cas que l’enfant qu’elle porte. C’était sans doute pour ça que je le détestais autant.
- Je pourrai savoir qui est le père de l’enfant ? Je demandai curieux
- Tiens ça sent bon ! Dis Costia en rentrant le sourire aux lèvres
- Ca change de d’habitude Satsuki ! Riait le père de Costia
- He ! Se vexa Satsuki
Elle le frappait avec la spatule et il ria à nouveau, il s’installa près de son fils j’en conclus que l’entretien
c’était bien passé. Je regardais Costia et il me répondit aussi tôt par un grand sourire ce qui confirmait ma pensée.
Nous avons donc préparer le repas tous ensemble pour ensuite nous mettre à table dans la bonne humeur, Satsuki
était le sujet de quelques plaisanteries du père de Costia, il se tourna ensuite vers moi avec une curiosité inattendu.
- Alors Link, que comptes tu faire plus tard ? Chanteur ?
- Certainement pas ! S’exclama ma mère
- Pardon, tu n’as rien dire sur mes projets d’avenir, dis je assez étonné
- Sauf si je suis ton manager et que tu m’achète une maison en France ! Riait elle
- De toute manière je ne comptais pas faire chanteur…
- Alors quels sont tes projets ? Demanda à nouveau Nicolayevich-san
- Commandant de bord.
- Intéressant. Tu aimes les avions ?
- J’aimerai surtout voler. Dis je un peu rêveur
- C’est admirable. J’accepte alors !
- Quoi donc ? Je demande surpris
J'ai sentit Costia tuer son père du regard, celui-ci ria aussi tôt en se moquant de la tête de son fils.
- Ne tires pas cette tête Costia, dit il, c’est normale que je me renseigne sur ton petit ami nan ?
Je recracha aussi tôt toute l’eau que j’étais entrain d’avalé, Costia avait donc dit à son père que nous étions
ensemble ou l’avait il deviné ?
- Papa…, S’énerva Costia rouge de honte
- Quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? C’est vrai depuis le temps que je connais Link je ne savais même pas ses projets d’avenir ? Tu veux te marier avec lui plus tard ou non ?
Je faillis m’étrangler à nouveau, je n’osais même pas croiser le regard de son père.
- Tu devrais peut être arrêter ! Ce n’est pas le moment de parler de ça et surtout que ça ne regarde qu’eux ! Intervint Satsuki, tu vois pas que tu les gênes !
- Oh…Je suis désolé fiston ! Je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise ! Ca ne me gêne pas du tout que mon fils soit homosexuel je voulais simplement te montrer que je suis heureux pour toi…
- Tu l’aies trop papa, dit Costia avec un petit rire de nervosité
- Mais attendez…Satsuki tu le savais avant moi ? Se vexa le paternel
- Evidemment, dit elle toute fière, je ne l’aurai pas crier sur tous les toits moi.
- Je ne le crie pas sur tous les toits !
J’eus un petit rire à mon tour et je croisai le regard de Costia, nous partageâmes un regard complice
pendant que nos deux parents se disputaient. Le repas se passait donc dans la joie et le bonne entente.
- Tu parles plus dans le dos des gens que toutes les femmes du quartier !
- C’est bien normale que tu sois au courant puisque que c’est avec toi que j’en parles !
Enfin presque.
Par Danouch
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Publié dans : C'est comme la masturbation...
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