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Brises moi les doigts

Jeudi 26 novembre 4 26 /11 /Nov 17:52

           

L'animal avait un regard pénétrant, les jambes hésitantes j'étais toujours aussi effrayé et impressionné face au puissant mustang. Ses yeux si grand, si noir, si clairvoyant j'avais l'impression qu'il pouvait sonder mon âme d'une manière si aisante que j'en étais paralysé.

" Tu me regardes enfin. "
              Son souffle chaud et ses secousses brusque de la tête. Je m'approche toujours avec appréhension, avec crainte, je tends une main fébrile déglutissant la gorge serrée. Le temps s'arrête, le monde qui nous entoure n'est qu'un décor facultatif, il n'y a que moi et lui au milieu d'un champs de hautes herbes. La chanson mélodieuse du vent qui chatouille son poil et qui me caresse les cheveux.
" Tu trembles toujours autant..."
               Une pression étrange m'appuie sur la poitrine, je m'arrête, définitivement relié à ses prunelles, je reste débout sans rien dire devant la bête majestueuse. Il m'accuse, me condamne, il me fait ressentir toute cette culpabilité, tout ce dégoût que j'ai à l'égard de moi même. Il lit en moi et me méprise, aussi muet soit il, j'entends sa voix distinctement dans mon esprit me murmurer la vérité.
" De quoi as tu peur ? Je ne suis qu'un cheval..."
               Tu n'es qu'un animal. Un simple cheval mais tu me fais l'effet d'un Dieu. Un Dieu qui me regarde de haut et qui connaît la moindre de mes pensées secrètes. Le reflet d'une conscience lourde, le résultat d'illusion, de mensonge, le résultat de frustration, de désire inavouée. De réalité voilée. 
" Je n'ai pourtant aucune volonté propre...Je ne suis qu'un cheval."
             
                Non tu n'es pas qu'un cheval.

- Ca va Jen' ? Hurle mon petit frère sur Kala
- Hein ? Oui oui !
- On ne dirait pas, se moque Costia sur un pur sang arabe plus loin

             Ils sont tous déjà sur leurs chevaux, mon père ne dit rien. Il me fixe, spectateur et à la fois impatient. Il est le seul qui comprend pourquoi je n'arrive pas à toucher ses bêtes. Il le seul qui les "entend". Le duel entre l'équidé et moi n'est pas terminé. Je prend une grande inspiration et avance d'un pas, le bruissement de mes bottes sur la terre sèche, le grognement de cheval qui recule d'un pas, je ne détourne pas le regard. Je tends ma main jusqu'à son museau, il secoue un peu la tête, déterminé j'avance avec plus d'assurance mais mon regard apeuré me trahis.
" Tu ne peux pas me toucher tant que tu n'auras pas compris..."
             Comprendre quoi ? Je suis un incapable ? Je n'ai fais que faire souffrir tout le monde autour de moi, que je ne mérite pas le pardon, ni même l'amour. Je l'ai compris. Je ne suis pas fais pour être heureux, je ne suis pas fais pour vivre comme les autres, je ne me vois pas de toute façon vivre comme tout le monde. J'aimerai au moins essayer de m'affronter une bonne pour toute.
" Tu t'enfermes toi même dans la sanction que tu t'es donné."
             Que veux tu que je fasse ? Je ne sais plus quoi faire...
" Sois franc avec toi même."
 
- Je crois que tu fais peur à ce pauvre mustang encore tout jeune, sourit Costia en s'approchant sur son cheval noir
- Dis à mon père de partir devant. Je vous rejoins au bord de l'étang plus tard.

           Costia hoche des épaules et s'en va. Je fais signe à mon père que tout va bien, il ordonne à mon frère de le suivre et les trois cavaliers s'enfoncent dans la petite forêt. Je m'assois à même le sol, épuisé, désespéré. J'ai raté quelque chose, il manque un élément. Je m'évade dans le ciel bleu et sans nuages, je m'égare au milieu de la mer. Doucement je me couche, le bras derrière la tête, la jambe droite relevée. Je me détend, le mustang s'agite et vient se coucher à côté de moi, il souffle bruyamment dans mes cheveux qui me retombent devant les yeux. J'arque un sourire et les remet en place. Il recommence.

- Hé ! Écartes toi si tu respires aussi fort !
Il grogne et tourne le gueule comme si il boudait.
- Susceptible en plus. 

              Je me replonge dans mon évasion, je rêvasse en repensant à tout ce qui s'est passé ce dernier mois. Un visage continue de m'obséder à peine m'étais je couché que l'odeur de la paille et la vue d'un ciel bleu que ses traits se dessinaient dans mon esprit.
              Je repense à Gwen, notre rencontre, sa façon de toucher mes cheveux et de me regarder. Son sourire si mélancolique et tendre à la fois. Sa voix. Ses lèvres. Mes paupières se ferment, je soupire las, chaque fois que son visage me revient à l'esprit j'ai comme l'impression d'entendre mes sanglots au fond de moi. Les yeux me piquent, j'expire profondément. Si seulement tout n'était pas si dur...Si seulement je pouvais le revoir encore une fois, le toucher encore une fois, l'aimer juste encore un peu...Si seulement j'en avais le droit.
" Ouvres les yeux Jensen, tu en as toujours eu le droit "
             Plus maintenant. Il m'a trop fait souffrir, il n'a même pas chercher à me retrouver et j'avoue que ce n'est pas plus mal. Ça aurait rendu les choses trop difficile.
" Il manque pourtant toujours quelque chose..."
             Il me manquera toujours autant quoi que je pense, quoi que j'espère...Il ne quittera jamais sa place. Un masochiste, voilà ce que je suis, un grand masochiste.
             Finalement je ne rejoins pas les autres, je suis resté toute la journée coucher sur le sol à moitié conscient ce qui m'entoure je laisse mon imagination recadrer mon espace. J'en oublie le temps, les contraintes, la réalité. Le cheval n'a pas bougé non plus, calme, il s'est laissé aller à la paresse. Peut être que quelque part il avait envie de rester à côtés de moi, peut être que quelque part je me sentais bien coucher si près de lui. Le coucher de soleil assombrit le ciel, un mélange de couleur chaude, un bleu qui vire vert le mauve puis le rose. Une palette si belle qu'elle embaume les coeurs. Un sourire niais s'arque sur mon visage, une brise douce nous effleure et j'inspire lentement cet air d'été. Gwen voulait il vraiment me faire souffrir ? D'accord il était marié ce n'est pas un détail qu'on oublie mais il ne semblait pas être très attaché à sa femme, il s'était apparemment enfuit ... Il avait abandonné sa famille parce qu'il étouffait. Peut être parce qu'il avait découvert qu'il était gay. Avais je été trop dur ? Non ! C'était une réaction normale, j'avais la réaction la plus normale qui soit...Je m'étais enfuis car j'avais honte, il m'avait menti. Qu'il m'aime ou non, il était marié, ce n'est pas quelque chose qu'on oublie de précisé, il voulait simplement en profiter.
" ou éviter de te perdre..."
              Ca ne faisait que quelques jours...Comment peut on être sûre ?
" Tu disais aussi l'aimer..."
               Et je suis parti...C'est vrai, j'ai prétendu l'aimer mais à la moindre difficulté j'ai pris la porte. Je l'ai laissé au libre courroux de sa femme, sans me retourner, sans crier ce que je ressentais pour le garder près de moi je suis parti...Décidément je ne fais jamais rien de bien.
" Ce qui est fait est fait."
                 Je me redresse et fixe le cheval qui relève le visage intrigué par mon mouvement brusque, nos regards immobiles intrigué, insistant ne se quittent pas. Je parle avec un cheval quand même.
" Tu devrais consulter."

- Jen !!!!!! Hurle la voix de mon frère plus loin

           Le cheval se redresse et secoue sa crinière, à mon tour je me lève et tapote mon pantalon sur mes fesses, je frotte mes mains avant de recevoir l'assaut de Key. Il me saute littéralement dessus et s'accroche à mon cou avec force, je manque de tomber. Mes rires sont coupés par une toue grasse, la pression sur mes paumons m'a fait immédiatement réagir. Je le dépose pour reprendre mon souffle. Key me regarde inquiet, une fois que j'ai finis de cracher mes poumons j'essuie les petites larmes au bord de mes yeux et ébouriffe ses cheveux pour le rassurer.

- Avec papa et Costia on est allé jusqu'à l'étang ! Papa et Puck était trop fort !!
Puck, le grand équidé qu'a monté mon père aujourd'hui.
- Pourquoi t'es pas venu toi aussi ? Il me demande d'une moue triste
- Je crois que ce cheval stupide ne m'aime pas !
" Tu m'insultes de quoi là ? D'âne peut être ? "
- Il est très gentil Storm pourquoi tu dis ça ?
Key s'approche du cheval qui ronronne presque parce qu'il lui caresse le museau.
- Traître..
" C'est une vengeance pour l'insulte "

           Je crois que je deviens réellement fou. Je m'approche et soulève Key pour le mettre sur mes épaules, dans les rires et l'enthousiasme nous rejoignons pour père qui rentre Puck dans son box. Costia nous attendait sagement assis sur un banc. Nous rentrons à la maison dans la bonne humeur, ma mère avait préparé une tarte aux abricots, je reste figé quelques instants repensant à Jude et Noah. C'était sa tarte préférée, je souris et me fait secouer par mon frère qui me sens partir dans mes souvenirs. Je le prends par la main et nous nous asseyons autour de la table. Une part de tarte dans les mains et mon père buvant un grand café. 

- J'ai un service à te demander papa, dis je alors
- Quoi ? 
- J'aimerais que tu m'emmènes dans une ville un peu éloigné d'ici. Tu peux venir avec moi et Key aussi pourra venir. J'aimerai simplement revoir quelqu'un...
- Ce dimanche seulement alors. 
- Merci, je murmure en regardant ma part de tarte

            Key me sourit à pleine dent et se serre contre moi me demandant qui je voulais aller voir. Je lui explique que j'ai rencontré un petit garçon de son âge quand je suis parti et que j'aimerai bien le revoir ainsi que sa maman. Peut être même que Key pourra devenir l'ami de Noah. 

- Noah ? 
- Un petit blond d'un peu près ton âge. Contrairement à toi il est très timide, il n'aime pas trop parler mais je suis sûre qu'avec toi il se sentira bien, je rassure mon frère
- Tu as trouvé un autre petit frère ? Dit il le visage au bord des sanglots
- Dis pas n'importe quoi ! Je ris en le faisant des chatouilles
- Key est jaloux, se moque Costia
- Il aime tellement son grand frère, dit ma mère

          Le portable de Costia sonne, il s'excuse et sort de la cuisine. Je finis ma part de tarte et vais pour monter dans ma chambre lorsque j'aperçois Costia assis sur les marches devant l'entrée, le visage dans les mains. Le dos secoué de spasmes. J'hésite, dois je aller le voir ? Il a sûrement besoin d'une épaule. J'ouvre alors la porte, il ne réagit même pas au grincement du vieux bois. Je m'approche, pied nu jusqu'à lui et m'assoit à ses côtés. Je reste un moment à l'observer, les soubresauts ont cessé et je ne l'entends même pas pleurer mais je sais très bien que quelque chose ne va pas. Fier il tente de cacher le plus possible qu'il au bord de la crise. 
          Sans un mot je m'approche alors avec la plus grande délicatesse, je l'incite à venir se réfugier dans mes bras et l'entoure d'une étreinte amicale. Il ne résiste pas longtemps, très vite son corps entier se repose sur le mien, plaqué contre la barrière il se niche dans la chaleur humaine et craque. 

- Je ne pleure pas devant les autres d'habitude, dit il faiblement
- Ça fait du bien parfois...

          Il me serre un peu plus et couvre ses sanglots contre ma chemise. 

- Merci...

         Pour toute réponse je resserre mon étreinte nous restons là, silencieux, face à nuit tombante, le ciel devenant de plus en plus sombre et les premières apparition des étoiles. Personne ne vient nous déranger mais j'ai déjà remarquer ma mère retenir mon frère de venir nous voir, je la remercie du regard nous voulant en aucun cas obliger Costia à se retenir à reprendre le masque qu'il porte constamment. Ce masque si lourd qui me fait me sentir mal en sa présence ressentant toute la peine qu'il cache, ressentant une gêne lorsqu'il me regarde. Je ne suis pas le seul à souffrir d'un amour fané, je ne suis pas le seul à dépérir lorsque je pense à celui que j'aime. Costia est bien plus touché que moi, il est bien plus mal au point. 

-  Je...Un ami...
- Tu n'es pas obligé d'en parler, je lui murmure alors 
- Un ami vient de mourir, il dit alors dans un souffle, un ami important...Il...Il était notre lien le plus solide...Il...Il a toujours été là pour nous...Je...Je n'arrive pas à croire qu'il...qu'il est mort....Il était si...immortel à mes yeux...Si fort...Il ne pouvait pas mourir, tu comprends ? Il n'en avait pas le droit...Je...Je me sens...Tellement coupable...Tellement inutile...J'aurai dut mourir ! C'est moi qui aurait dut mourir...Il...Il n'a rien demandé lui ! 

La voix de Costia tremble de plus en plus et je sens ses larmes chaudes ruisseler sur ses joues contre ma poitrine. 

- Il ne pouvait pas...Il ne pouvait pas mourir...Pas lui...En partant il...Il emporte tout...Il était le file le plus solide...La première main tendu...En mourant il...En mourant il emporte avec lui la stabilité...Il emporte avec lui...Nos coeurs.
Nous étions trois. Toujours trois, depuis que je connaissais Link nous n'avions jamais put nous rapprocher d'un autre, depuis que je connaissais Link personne ne nous comprenait. Il est arrivé au milieu de nous deux. Le sourire sur les lèvres, le visage encore endormie, il venait surement de se lever...Il est arrivé et faisait partie intégralement de nous. C'était notre lien, notre lien qui nous tenait présent dans la réalité et à la fois qui savait nous faire rêver...Ashley était si important. Il était l'élément qui manquait pour pouvoir vivre comme les autres, la petite touche de sel qui donne du goût à chaque lendemain. Nous étions trois et j'ai tout gâché...J'aimais Link. Depuis le début, depuis toujours, je n'ai jamais douté, je n'ai jamais pensé le contraire je l'aimais. Nous étions si proche, si lié que même Ashley ne pouvait pas s'immiscer dans ce monde d'amour étouffé...Pourtant il était le premier à savoir, il avait tout compris. Depuis le début...Depuis toujours. Il nous connaissait mieux que personne. 
Nous n'étions plus trois, nous étions deux. Ashley est parti trop touché, trop amoureux, il est parti loin de nous pour guérir. J'ai tout gâché...J'ai tué notre couple. Je voulais partir, loin de Link....Il devenait fou, je devenais fou...Cet amour m'effrayait alors j'ai trouvé une excuse horrible pour le quitter...
J'ai quitté celui que j'aime par peur. Par égoïsme, j'avais trouvé une école de philosophie en France, il me fallait choisir et j'ai choisi...Je n'ai jamais réussi à l'oublier. Après l'avoir quitté je ne voyais plus Link, j'ai cru d'abord qu'il m'évitait comme tout être normale. C'était une punition insuffisante. Mon père rendait souvent visite à la mère de Link, j'avais l'impression qu'il me cachait quelque chose mais je n'ai rien put lui faire avouer. Deux mois après il me rend visite, j'ai reçu une gifle, ma véritable punition c'était de voir que je l'avais détruit. Maigre, incroyablement maigre, le visage creusé, les yeux cernés...Je ne me suis jamais senti aussi détestable...J'avais qu'une envie le supplier à genoux de me pardonner ! De me reprendre ! Je voulais le serrer dans mes bras, l'aimer comme avant...Mais il m'a coupé la parole. Il ne voulait plus me voir, il mettait réellement fin à tout espoir...Il m'a dit qu'il m'aimait. Puis il est parti après un dernier baiser...
Ashley est venu me chercher en France. Il a réussi à me persuader de revenir pour mettre un terme à la folie qui nous animait autant l'un que l'autre...Je suis arrivé trop tard, un autre était là...Moins indécis, plus expressif...Je ne faisais pas le poids. Je suis donc parti sans rien dire, leur souhaitant tout l'amour possible. Aujourd'hui j'aurai aimé oublier mon premier amour, j'aurai aimé arrêter de penser à Link. J'aurai aimé rendre Ashley fier de moi...
- Tu crois qu'il est déçu ? Je crois au contraire que Ashley serai trop heureux...
- Au téléphone c'était l'autre garçon. Il m'a annoncé la mort de mon meilleur ami et la déchéance de celui que j'aime...Il m'a supplié de venir le voir, de l'aider à faire revivre Link qui se laissait à nouveau aller...Il m'a supplié de venir le reprendre si ça pouvait rendre heureux Link ! Je...Je hais encore plus ce garçon car je serai incapable de dire une chose pareil !
- C'est pourtant ce que tu as fais...En laissant ta place à cet autre garçon tu as abandonner tes sentiments pour que Link soit heureux.
- Tu ne comprends pas ! Chaque jour je priais presque pour que ça ne marche pas entre eux ! Je priais presque pour que Link me revienne ! Je... Je peux pas vivre sans lui tu entends Jen' ! J'y arrive pas...Je ne suis rien sans lui...Je n'ai plus ma place dans ce monde...
- Link a besoin de toi Costia...Oublie ce garçon, oublie ta jalousie. Il va mal c'est peut être le moment de racheter tes erreurs du passé tu ne crois pas ? Ou vas tu le laissé agonisé à nouveau ?

                 Costia s'est redressé, il a planté ses yeux bleus dans les miens, son visage humide, les larmes ne cessaient de couler. Le temps s'arrêtait, je ne voyais que ces yeux noyer dans les larmes, sa bouche rosé et salée, ses cheveux noir qui contrastait avec sa peau laiteuse. Ses lèvres s'écartaient légèrement pour pouvoir reprendre son souffle, je déglutissais m'attardant un peu trop sur ces deux parcelles de peau humide et tendre.

- Tu as raison Jen...Merci.

                   Il s'approche, m'attire par la cou et me dépose un baiser sur la joue. Le bruit de ses lèvres tendrement dépose sur moi me fait frissonner.

- Rentrons.
J'acquiesce encore un peu chamboulé et le suis jusqu'à l'intérieur. Il essuie les larmes traîtresses et reprend un air tout à fait naturel.

- On mange du caca en barquette !! S'écrie en me fonçant dessus
- Des haricots vert Key ! S'énerve ma mère
- Du caca vert ! C'est pareil ! Boude mon frère

Je ris avec mon frère, je regarde Costia du coin de l'oeil. Il a reprit son masque, un sourire difficile mais un léger sourire trône sur son visage.

" Il ne faut jamais abandonner ceux qu'on aime..."

Par Danouch - Publié dans : Brises moi les doigts - Communauté : Auteurs Sadiques
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Mardi 8 décembre 2 08 /12 /Déc 00:50


Ce fut une histoire courte. Plus courte, trop courte. Ce fut une histoire étrange, précipité, maladroite mais qui avait des allures de grande histoire. Tout était réuni pour que ça ne marche pas, mais aucun de nous n'avez voulu le voir, nous continuons à croire que tout allait bien. Une histoire si bancale ne pouvait que s'écrouler.

- Es tu sûre de vouloir partir maintenant ? Demande ma mère inquiète
- Je suis désolé. Merci encore pour votre gentillesse, je vous rendrai visite prochainement mais je dois absolument aller à New York. Nous dit Costia on nous faisant un révérence polie
- Et bien si tu veux je te conduis à la gare au moins, dit mon père en s'approchant du grand russe
- Merci beaucoup.
Costia se tourna vers moi.
- Au revoir Jen'.
- Salut, je murmure
Key, la mine dépité regarde son nouvel ami s'en aller.
- Je t'apprendrai à jouer la prochaine fois Key, ça marche ? Lui dit Costia en s'accroupissant à sa hauteur
- Ca marche, dit il les lèvres retroussées

           Il se redresse le sourire sur les lèvres et murmure un merci à mon intention que je suis le seul à entendre, je lui réponds par un léger sourire qui se dessine doucement sur mes lèvres. D'un pas hésitant je m'approche tout en lâchant la main de Key, Costia reste immobile, j'entoure son corps de mes bras et me serre contre lui. Il met quelques secondes avant de reprendre ses esprits et répondre à mon étreinte dans une chaleur amicale. Nous restons quelques instants ainsi comme si tout s'était arrêté, je murmure à mon tour un merci qu'il est le seul à comprendre. Je m'écarte lentement et le regarde partir avec mon père. Ma mère soupire, je sens bien qu'elle est triste mais à la fois heureuse, un sentiment étrange m'envahi moi aussi. Je sens qu'il me manque et je suis soulagé à la fois qu'il soit parti. En y repensant, il le premier que je considère réellement comme mon ami même si nous ne nous connaissions que depuis peu, il m'avait confié ses plus profondes hontes et j'avais confié ma douleur. Nous étions maintenant liés, c'était une évidence.

- Qu'allons nous manger ce midi ? Se demande ma mère
- Du maïs grillés ! S'écrie mon frère
- Non.
- C'est radicale comme réponse, dis je en partant en direction du salon
- Si je devais écouter ton frère on mangerai du maïs grillés tous les jours.

             Pendant que ma mère se dispute avec mon frère sur le menu, j'allume la télé et zappe les chaînes sans vraiment les regarder, je tombe sur un film d'horreur complètement tiré par les cheveux et je somnole l'esprit ailleurs. Maintenant que Costia est parti je ne suis pas sûre que ça soit une bonne idée de retourner dans cette ville...Il m'avait redonné la force d'oublier. Je ne veux pas finir comme lui, c'est peut être cruel mais je refuse de vivre dans la culpabilité et la rancune ! Gwen est une histoire trop courte pour prendre autant d'importance.
            Si seulement j'étais seul à décider de ça...

- Jen' ! Jen' ! Viens on va sortir Storm et Kala !!
Key vient me secouer, les dents scintillantes, il me fait encore le coup du sourire immense et irrésistible.
- Tu sais que t'es fatiguant...

            Je cède bien sûre. Je n'ai pourtant aucune envie de revoir cette sale bête qui s'immisce dans mes pensées. Je met mes bottes pendant que mon frère revient avec le chapeau de cowboy à mon père, trois fois trop grand pour lui mais si fier et si heureux que je n'ai pas le courage de lui interdire de le porter. Nous partons jusqu'à la grange, Key se précipite dans le box de Kala et s'accroche à elle comme si il en était amoureux. Contrairement à lui je traîne et marche à reculons pour me poster devant le box de Storm. Il me regarde de ses grandes pupilles noirs, je me vois à l'intérieur, je suis déjà énervé comme si il se moquait de moi.
           T'as intérêt à me laisser tranquille sinon je fais de toi une tonne de steak. Je sors le beau mustang et le scelle. Je scelle Kala pour Key et l'aide à monter. Je plante mon regard dans celui du cheval brun.

- Écoutes moi, je sais que tu ne veux pas que je te montes mais juste pour aujourd'hui on va faire un effort tous les deux ok ? 

          Me donnant du courage à moi même je pose le pied sur l'étrier, encore un peu hésitant j'entends Key qui m'appelle depuis l'extérieur. Je respire profondément et monte enfin le cheval, j'ouvre les yeux. Je suis dessus. Enfin. Nous sortons de la grange, je m'approche de Kala aussi prudemment que possible. Key applaudit en me voyant et me gratifie de félicitation. Je lui ébouriffe les cheveux et il éclate de rire tout en avançant avec Kala.
         Nous rentrons dans la forêt doucement, je suis Key qui connait sans doute mieux que moi le chemin, nous arrivons dans une petite clairière, un tapis d'herbe nous entoure, une douce brise vient faire virvolter les crénières des chevaux. un petit étang au centre de la clarière entourer d'arbustes et de fleurs différentes. Key descend de Kala et l'attache à un tronc d'arbre. Il cours au milieu de l'herbe, les bras en croix et rit à gorge déployé.
         Je descends à mon tour de Storm qui secoue la tête, je plante mes yeux dans les siens et j'essaye de me faire menaçant seulement...Je suis celui qui a le plus peur sans aucun doute. J'attache donc les rennes à un autre arbre à côté de Kala. Je rejoins mon frère qui s'extasie de pouvoir courir dans tous les sens dans un paysage aussi sauvage qu'irréel. Une véritable toile d'un peintre célèbre, je m'assois devant l'étang et laisse mon esprit s'aéré de tout souci.

- Jen je peux te demander quelque chose ?
Key s'assoit à mes côtés.
- Oui.
- Si t'es parti c'est parce que tu nous aimais plus ?
- C'est compliqué Key...
- J'ai huit ans ! Je peux comprendre !
- Non Key. Tu ne peux pas comprendre...
- Si tu fais ça aussi ! Si tu crois toujours que personne ne peut te comprendre et que tu caches ce que tu veux dire des autres c'est sûre que personne ne pourra te faire confiance ! Comment tu veux que papa et maman s'amusent avec toi si tu montres pas que ça te fait plaisir !

            Key pleurait. La voix coupé par des sanglots et des soubresauts. Pour la première fois, il s'était énervé contre moi. Pour la première fois c'est moi qui l'avait fait pleurer. Il avait les joues toutes rouges de colère, les sourcils froncés et les poings serrés. Je me suis redressé plus vivement que possible, inquiet et coupable j'ai serré mon frère contre moi comme si je ne voulais pas qu'il se détache. Je l'ai serré si fortement que j'avais réussi à arrêter ses larmes mais elle furent remplacées par les miennes.

- Merci Key...Merci...

          Il n'avait que huit ans, il ne comprend sans doute pas pourquoi je le remercie mais je sais qu'en pleurant sur son épaule cette journée restera marquer en lui et plus tard il pourra comprendre pourquoi je l'ai remercié. Il comprendra combien j'avais besoin qu'on me dise la vérité et qu'on m'ouvre les yeux. Il m'avait fait mal en disant cela, il m'avait casiment poignardé car sans aucune retenu, sans faire attention, il m'avait craché ce que je cachais au fond de moi. Comme Storm le faisais quand je le regardais. Il savait depuis longtemps ce qui n'allait pas chez moi, il savait qu'un jour je partirai loin de lui et s'efforçait par amour, par crainte, de rester près de moi constamment. Comme ce jour de tempête à la vieille grange, il était venu me chercher, sans doute avait il courru dans la boue ayant peur que je le laisse seul. Je l'imagine je le jour où je suis partie, effarée, il a dut se sentir si coupable de ne pas être venu m'empêcher de partir, il a dut s'en vouloir de ne pas avoir été là...
            C'est peut être égoïste, c'est peut être juste dans le but de ne pas être seul mais c'était juste tout ce dont j'avais besoin. Quelqu'un qui me protège, quelqu'un qui me tienne la main, quelqu'un qui me brises les doigts. Pour lui c'était spontané, normale d'aimer son frère au point de tout faire pour lui, c'était normale de vouloir le garder, normale de dormir avec lui quand il se sent seul. Je devrais penser la même chose, c'est normale d'aimer sa famille et de tout faire pour la conserver. On a jamais qu'une famille, on a jamais qu'un père et une mère. Je n'aurai jamais qu'un Key...

- Même Noah ne pourra pas me remplacer !
- Quel jaloux, dis je alors en essuyant mes larmes
Je lui offre un sourire de joie. Sans mélodrame derrière, sans arrière sentiment de cupabilité.

Un vrai sourire d'enfant.

                Pour la première fois depuis des années j'ai accueilli mon père en lui sautant dessus, comme un fils devrait le faire, je l'ai serré contre moi à l'en étouffer. Je l'ai senti se rédire de surprise, le même sourire afficher sur mon visage je lui ai souhaité la bienvenue à la maison. Pour la première fois depuis des années j'ai posé ma tête sur les jambes de ma mère et j'ai attendu qu'elle me caresse les cheveux pendant que nous regardions en famille une émission stupide. J'ai fermé les yeux de bien être. Ses douces mains délicates et tremblantes me caressent les cheveux.

- Tu as des cheveux magnifiques Jen', sourit ma mère
- On sait de qui je tiens, je lui dis alors en la regardant

                Son visage s'illumine, elle sourit à nouveau la larme au bord des yeux mais elle se retient. Je n'avais jamais vraiment vu comme le temps s'est marqué sur ses joues, que sa beauté si éternelle soit elle, se fanait avec le temps mais elle conservait la pureté qu'une mère devait avoir.

- Tu sais maman, quand je suis parti. J'ai rencontré quelqu'un...
- Ah ? Une jeune fille ?
- Euh...Oui une jeune fille. Je l'ai rencontré dans une auberge, nous devions partager la même chambre pour plusieurs raison. Nous nous sommes rapprochés par la suite car comme toi elle m'avait prit une mèche de cheveux et m'avait dit qu'ils étaient beaux...Je ne sais pas pourquoi mais ça m'a touché. Peut être parce que pour moi ce qui était beau c'était son visage lorsqu'elle avait regardé mes cheveux...
- Tu es tombé amoureux d'elle alors, dit il presque en gloussant de joie
Gêné au départ puis heureux de la voir si enchantée que je parle enfin de moi, je me suis adouci.
- Eperdument amoureux...
- C'est elle que tu veux aller voir ce week end ?
- Non, ce n'est pas elle...Je...Je ne lui parle plus...Elle était mariée maman.
- Oh...Elle te manque n'est-ce pas ?
- Tellement...J'aurai aimé l'oublier mais je n'y arrive pas...
- Je pensais pourtant que tu étais amoureux de Costia moi ! Dit elle en riant
- Mon fils n'est pas une tapette. Répond mon père

              En plein de le mile. Mes peurs étaient fondées, si jamais j'avais le malheur de dire à mon père que cette jeune fille n'est autre qu'un homme bien musclé de trente ans, il ferait une crise cardique.

- Tu sais mon chéri...Ma mère me disait souvent qu'en amour il n'y pas de solution, il n'y a que des problèmes.
- Proverbe d'une peau de vache, reprend mon père
Ma mère lance à coussin à la tête de mon père qui l'esquive dignement.
- Et il n'y pas non plus de différence, que ça soit une fille ou un garçon ne change rien ! N'écoutes pas ton imbécile de père qui se fait vieux...
- Tu as quand même deux ans de plus que moi, marmonne à nouveau mon père
Un nouveau coussin.
- C'est vrai que t'es amoureux de Costia ? Me demande alors mon frère
- Non Key ce n'est pas Costia, son nom c'est Gwen.
- Ca me fait penser à quelque chose, marmonne ma mère

             Quelques heures plus tard, une fois que j'arrive à faire dissiper les malentendus sur moi et Costia, je vais me coucher suivit de très près par mon adorable petit frère. Ce soir il ne veut pas dormir tout seul, je l'accueille dans mon lit comme beaucoup de soir et lui dépose un baiser sur le front avant d'éteindre le lumière.

- Tu sais Jen'...Moi c'est toi que j'aime...
Je souris et le regarde s'endormir tendrement.

              Le week end arriva plus vite que prévu, pour ma plus grande joie Noah et Jude se souvenait parfaitement bien de moi. Elle ma accueillit à bras ouvert comme je l'avais imaginé, elle a même serré mon père dans ses bras et elle s'est vite rendu compte à quel point nous nous ressemblions. Nous étions tous deux aussi inexpressif que des pierres, elle eut un rire gêné et s'excusai de son enthousiasme trop envahissant. Mon père l'a tout simplement salué dans les règles sans tenir compte de ça. Noah est apparu un peu plus tard, intimidé par tout ce monde il est venu se cacher derrière sa mère en me regardant du coin de l'oeil. Il n'a pas tenu longtemps, très vite il s'est jeté sur moi pour le plus grand malheur de Key. Cependant au bout de quelques minutes ils se sont très vite trouvés une passion commune pour les jeux video.
               C'était une après midi agréable, Noah et Key se sont bien amusés ensemble, mon père et Jude ont beaucoup parler et j'ai tenté à quelques instants dans des regards tendre et expressif de rassurer Jude. Se doutait elle que j'avais réellement fugué ? Sans doute. En tout cas elle ne m'en a pas parlé, l'heure de partir avait sonné et Jude suppliait mon père de tous venir manger un soir. Il acceptait.
               Finalement je n'ai pas vraiment eut ce que je voulais, peut être avoir des nouvelles de Gwen, mais Jude ne m'en a rien dit même si elle était au courant. Nous sommes partis, Key épuisé, mon père toujours aussi silencieux et moi satisfait et à la fois frustré. J'avais revu des amis important mais je n'avais pas eut sur lui...

              La semaine s'est déroulé dans la même bonne humeur. Mon père m'a apprit à tenir une grange, à ranger les box, nourrir les chevaux. Le plus difficile a été l'apprentissage dans les vallées à quelques kilomètres de là, il m'a apprit comment m'approcher de chevaux sauvages. Leur puissance était si impressionnante que je tremblais rien qu'à les regarder de loin. Au bout d'un mois j'avais enfin réussi à apprendre à me faire aimer des chevaux, peut être parce que j'entendais leur voix dans ma tête. Plus je regardais mon père et plus je savais que c'était un don dont j'avais hérité.

                  L'été était révolu. Le temps passait, je grandissais et l'automne colorait les forêts et les hautes herbes. Mon frère avait reprit l'école et les constructions des établissements avançaient rapidement. Nous allions ouvrir un centre d'équitation et de loisir. Mon père aurait préféré ne pas en être gérant, les papiers, les affaires ce n'est pas son truc c'est pourquoi ma mère était très présente à nos côtés. Elle s'occuperait de toute les tâches ingrates que j'aurai et que mon père refusait. En échange il se chargait de la maintenance, des activités, de la surveillance. Je serai à ses côtés pour l'aider ainsi que quelques employers qu'il envisageait d'engager si tout fonctionne comme prévu.
                 Un bel avenir qui nous attendait. Jusqu'au jour où les travaux étaient terminés et que l'architect vint frapper à notre porte.

- Monsieur Lombs ! Quelle joie de vous revoir ! Entrer donc !

                  Un court-circuit. Je n'eus pas le temps de comprendre ce qui passait mais j'entendais tout depuis le salon, j'étais entrain de lambiné sur la canapé quand la foudre est tombée. Je n'entendais plus mon coeur, tout le reste devenait flou, ma tête s'apprêtait à exploser à mesure que ce nom se répétait sans cesse, de plus en plus fort, de plus en plus évident.
                  Puis ce fut des images, des visages, un sourire, un unique visage, les souvenirs d'une nuit. Tout défilait à une allure impressionante jusqu'à ce que sa voix me fasse revenir à la réalité.

- Je suis heureux d'être là Madame Shiver, je voulais être présent pour l'inauguration de l'établissement.

- Oh comme c'est gentil ! Nous sommes ravie de vous avoir pour cette inauguration !

- Vous avez déjà des réservations ?

- Oui et beaucoup de demande ! Le carnet n'est pas encore plein pour une année mais pour un mois sûre ! Deux classes de primaires viendront ainsi que des personnes en simple vacance. Le fait de faire du cheval sous la neige semble beaucoup attiré les touristes !

- Je n'en doute pas une seconde. Votre mari est là ?

- Il est dans la grange je vais l'appeler ! Essayez vous et faites comme chez vous ! Jensen ! Tu peux venir tenir compagnie à Monsieur Lombs ?

                   D'un seul coup mon coeur est repartit, je me suis redressé lentement puis après avoir pris une profonde inspiration j'ai marché jusqu'à la cuisine. Ca ne pouvait être que lui, cette voix, cette manière de parler si élégante et à la fois amicale. Je savais que c'était lui et pourtant je priais encore pour que ça soit un rêve, un de mes fantasmes farfelu. 
                   Je n'ai pas osé poser les yeux sur lui, je me suis assied à table et je persistais à tourner la tête pour retarder l'inévitable. Le silence était de plomb mais je savais qu'il ne le resterai pas longtemps. 

- Je comprends que tu ne veuilles pas me parler mais regardes moi au moins...

                 Sans m'en rendre compte des larmes vinrent noyer mes yeux, je tentais de les retenir mais ce fut un flot qui m'avait prit en traître, je fermais les yeux tentant de les arrêter mais ce fut pire car elles roulèrent sur mes joues. Je laissais échapper un hoquet de douleur et rendais les armes voyant que je ne pouvais plus rien faire pour me cacher. 

- Jen'...je..
- Nan ! Tais toi...S'il te plaît ne parles pas...

             Je me suis tourné finalement vers lui, même si j'étais ridicule, même si je faisais peine à voir je voulais impregner son image de mon esprit, je voulais vérifier si c'était bien le même qu'il y a quelques mois. Ces émotions qui me rendaient humain, sa peau si belle, ses cheveux châtain, une barbe de quelque jour, un air si décontracté. Il faisait pleinement ses trente ans et ça le rendait d'autant plus attirant. 
            Il approche une main hésitante jusqu'à ma joue et essuye le larmes. Le visage détruit par le regret ses yeux de pénitant me pénétraient avec violence. 

- Pardon...Pardon pour tout...
- Chut...

              Pour toute réponse je me suis approché, j'ai posé un doigt sur ses lèvres afin de le faire taire et j'ai ensuite délicatement posé mes lèvres. En douceur, l'humidité et leurs goût salé, j'ai lentement appuier ma bouche sur la sienne aspirant la moindre émotion, la moindre sensation laissant place à un sentiment commun. Le soulagement. Je ressentais en un seul baiser tout l'amour éphémère de cette nuit. En un baiser je sentais le vide en moi se combler comme un trou blanc qu'on avait laissé sans être dessiné. 
            Ce n'était pas des retrouvailles, ce n'était pas un grand amour et une histoire enfin recollée. Ce n'était qu'un baiser, qu'un moment particulier, si spéciale qu'il ne pouvait être décrit, reprit, recommencer, reproduit. Impossible. Ce n'était qu'un baiser, aussi formidable soit il, ce n'était finalement qu'un baiser...
            Je sais que nous deux ce n'est pas possible, je sais que cette histoire n'a jamais eut de réel commencement ni de réelle fin mais elle a eut une existence. Une histoire très courte et à la fois très longue car je ne peux pas prédire ce qui arrivera demain, je ne peux savoir si je mourrais sans jamais avoir vécu à ses côtés. 

- Je ne suis pas près à vivre quelque chose avec toi Gwen, dis je alors en m'écartant lentement
- Je serai patient...
- Et même si ça ne vient jamais ? 
- Je te l'ai dis, je serai patient. 

           Alors regardes moi encore un peu...

           


FIN


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Je ne suis pas partisante des Happy End en générale mais je ne connais pas de véritable Sad end commme de véritable Happy End. C'est une fin frustrante ? Rapide ? C'est le but.
Pour c'est une histoire qui a son intérêt mais je voulais vous frustrer au maximum pour que vos imaginations de développent ^^ que va-t-il se passer ensuite ? Jen va-t-il retourner avec Gwen ? Tout ça vous êtes les seuls à le savoir. Qui sait j'en parlerai peut être de la bouche de Costia mais je ne pense pas en faire référence vraiment.
Comme dit Jen, c'est une courte histoire mais elle a sa valeur.

Bisous


Par Danouch - Publié dans : Brises moi les doigts - Communauté : Auteurs Sadiques
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Texte Libre



L
a meilleure façon de remercier un auteur
 
604

est de lui laisser un commentaire  ^^




 
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