World-and-Yaoi
Faiblesse.
Mes forces m’abandonnaient, l’impression qu’un puits profond s’ouvrait au fond de mon corps et que tous mes désirs, mes sentiments, mes
pulsions s’engouffraient sans atteindre la fin. Mes yeux me brûlaient, la douleur était croissante plus elle augmentait et moins j’arrivais à contenir la souffrance. Je retenais les cris mais
cette sensation , telle une bête, un monstre qui se débattait en moi et qui livrait une bataille contre mon corps.
« Luciole ? Ca ne va pas ? » Me demanda Dante
« Quelque chose…en moi…aidez moi ! »
Cette bête se nourrissait de ma retenue, plus je résistais plus elle devenait puissante !
« Sorine ! »
« Laisses le. »
« Mais il ... »
« Il doit se laisser faire, il ne doit pas combattre sa nature. Une partie de lui n’accepte pas qu’il soit un vampire, une partie de lui se révulse à l’idée de ressembler à l’un d’entre
nous. »
Je regardais Sorine, sa peau aussi blanche que la lune, ses yeux étaient devenus aussi rouge que le sang, des cheveux sombre comme la nuit,
il se tenait droit. Me regardant comme un insecte à qui il avait arraché les ailes et qui ne pouvait plus s’échapper. J’étais dans la peau d’une proie face à son plus grand prédateur et ma seule
envie était de prendre mes jambes à mon cou mais impossible de faire le moindre mouvement, mes jambes cédèrent sous l’incandescence de mon corps. Je retenais avec plus de ferveur les cris de
douleur qui déchirait ma poitrine.
« Laisses toi faire ! Je ne te veux pas de mal Luciole… »
« Dante ! Ne bouges pas ! »
La voix de Sorine ne s’était même pas élever et pourtant je percevais toute la menace qui me faisait frémir de terreur, il était puissant,
je le sentais, du plus profond de mes entrailles et j’en étais terrifié ! Cette chose me parlait ! Ce monstre qui me dévorait me parlait ou alors l’agonie me donnait des hallucinations.
« Luciole…si tu fais l’imbécile tu n’arrivera jamais à vivre. »
« Il a raison, laisses toi faire ! »
Ca suffit ! Taisez vous, qui que vous soyez ! Tuez moi mais finissez en !
« Haha ! Tu es vraiment amusant comme Originel ! Tu es déjà mort … »
C’est faux, je respire encore, je peux sentir mon cœur.
« C’est la faculté des Originels, leur cœur bat, leur sang coule dans leurs veines
aussi glacé soit il ! Contrairement aux hybrides, qui n’ont plus de cœur, qui n’ont plus de sentiment. Un hybride à un besoin vitale de tuer ! Tandis que nous, nous sommes des dieux. Rien ne nous
fait obstacle. »
Le sang, pourquoi ai-je ce sentiment que le sang qui coule dans mes veines est aussi pure que celui de hommes ? Aussi chaleureux que
celui d’un nouveau né ?
« Retire ces infamies ! Le sang des hommes ? Si il n’est pas frais il n’est pas plus
pure que celui d’un porc. Tu es particulier cela va de sois, tu ne le sens pas encore car ton éveil n’est pas totale mais tu es différent. Tu descends pas d‘une famille d‘Originel puissante, mais
ton sang est celui d‘un grand vampire. »
Je ne comprends pas. Mes parents étaient des vampires ?
« Oui pas plus dangereux qu’une poigné de demi-damné ! En revanche ils étaient
intelligent, reconnut dans toutes la communauté des vampires comme des scientifiques du mal. »
Des scientifiques du mal ?
La douleur s’estompait. J’arrivais peu à peu à reprendre mes forces mais ma transformation n’était pas totale, le monstre ne parlait plus, je
n’entendais plus aucune voix et très vite ma vue devint plus précise que jamais. J’étais redevenu vampire, la moindre brise je la sentais comme une tempête, le bruit des ailes du moindre oiseaux
nocturne me parvenaient comme si ils me survolaient. Je pouvais respirer à nouveau avec autant de faculté qu’il m’était possible, la vague d’émotion s’était envolées. L’odeur d’un autre Originel
dans la pièce me faisait frémir. Frémir d’excitation. Il n’avait pas bougé, son assurance n’avait pas changé, un fin sourire assombrit ses prunelles perçantes.
« Luciole tu m’as fait une de ces peurs ! » S’écria Dante
Il s’approcha de moi et me prit dans ses bras. La chaleur m’envahie, la tension redescendait, le moindre contacte avec Dante me rendait aussi
vulnérable qu’une poupée de porcelaine. Une partie de moi détestait ce sentiment de faiblesse et une autre semblait dépendante de ces rares moments d’affection, cette partie s’adoucissait dés que
je regardais Dante et je ressentais tous les sentiments de bonheur que pouvais ressentir un homme sans que j’arrive à les exprimer comme eux.
« Dante je reviendrais demain soir. Annonça Sorine »
« Oui. Demain.. »
« Au revoir Luciole… »
Sorine s’approcha à pas léger de moi, sa voix fluide me redonna à nouveau l’envie de me battre, mais Dante ne m’avait pas lâcher, cette envie fut
brève. Il me fit une bref révérence avant de prendre ma main et d’y déposer un baiser. Il me fixa et s’éclipsa avec autant de rapidité que de finesse. Plus envie de me battre, ni de m’enfuir,
c’était une toute autre sensation.
« Ne sois pas si gêné Luciole, sourit tendrement Dante en me caressant les cheveux, Sorine est de la vieille époque, c’est un aristocrate, les plus grands Originels de notre monde sont des
aristocrates. »
Dante me fixa tout en gardant son sourire. Il me dévisagea, mes joues s’empourprèrent de plus belle.
« Tes yeux ne sont plus rouges. »
« Vous semblez déçu ? » Dis je inquiet
« Pas du tout. Tu restes magnifique ! »
« Oh pitié…Pourquoi te parles t-il comme à un enfant ? Je ne comprendrai jamais les humains ! »
Encore cette chose, cette voix grave et charmeuse.
« Je vais me coucher. » Dit Dante en déposa un baiser sur mon front
« Bonne nuit. »
« Si on allait chasser ? »
Je suis épuisé ! Je préfère suivre le même chemin que Dante.
« Pff…quelle vie ennuyeuse ! »
Certainement.
Les escaliers me semblent interminables, dés l’arriver dans ma chambre je m’y suis assoupi sans même prendre le temps de me
déshabiller. J’ai à peine eut le temps de fermer les yeux que le jour était déjà là, les rayons du soleil transperçaient les branches des grands épineux de le forêt. Mes yeux n’avaient pas
changer, pas une gouttes de sang dans mes pupilles pourtant à mon réveil totale ce fut la surprise.
« Mon Dieu… »
« Crois moi il ne te porte pas dans son cœur haha ! »
« C’est ton œuvre ! »
« Non la tienne ! Peu importe c’est la même chose. »
« Je suis un monstre. »
« Ne sois pas si dure avec toi-même, t’avais un petit creux c’est tout. »
Un.
Deux.
Quatre.
Sept.
Il y avait bien sept corps étendu dans ma chambre, mes draps blanc étaient tâchés de sang comme si ils avaient baigné dedans, j’avais
l’impression d’être au milieu d’une fausse commune. Dans un mauvais film d’horreur où l’assassin étend ses victimes comme des œuvres d’art sur un sol blanc. C’était exactement l’image actuelle de
ma chambre, de leur tombeau devrais je dire. J’en avais des hauts le cœur, je n’osais même pas poser un pied au sol, un flaque entourait mon lit ! C’était un véritable désastre. L'enfer sur
terre.
« Dante…Dante…, les larmes se déversaient sur mes joues sans contrôle, Dante…DANTE !!!!!!!!!!!! »
« Je t’en prie ! Tu es un vampire ! On ne pleure pas parce qu’on a mangé ! »
TA GUEULE !
« Enfin un peu de rage…Continue je vais enfin pouvoir sortir d’ici.. »
Tu es un monstre ! Pas moi ! Je refuse de tuer ! Je refuse de faire de mal à des gens qui n’ont rien fait.
« Menteur. La preuve gise sur ton parquet… »
TU AS FAIT CA ! ASSASSIN !
« Quel enfant ! Seigneur ! Ce n’était pas une bonne idée de tuer tes parents devant toi…Maintenant tu as une sainte horreur du meurtre, tu es pitoyable comme vampire. J’irai
dire deux mots à Gabriel. »
Qui est Gabriel ?
« Oups ! J’ai fait une gaffe…hum. »
« Luciole que se passe…Oh Seigneur… »
« Dante…, » je l’appelais terrifié à l’idée qu’il s’enfuit, je ne veux pas qu’il est peur de moi
« Franz ! Débarrassez moi de ces cadavres. »
« Bien Monsieur. »
« Dante… »
« Viens Luciole. » Dit il en me tendant la main
J’ai sauté par-dessus les cadavres et me suis jeté dans ses bras comme un enfant. Il ne me repoussa pas et je m’en sentis
soulager, il me caressa les cheveux avec délicatesse pendant que Franz et d’autre homme de main de la maison s’activaient. Dante me pris par la main et me conduisit dans sa chambre.
« Tu te souviens de ce qui s’est passé ? »
« Non. »
« Cesse de pleurer Luciole, ce n’est pas de ta faute. Tu as besoin de ces corps, tu n’y peux rien. Tu dois accepter ta nature même si cela est dure. »
« Je ne veux pas que vous me …rejetez. »
« Ca n’arrivera jamais. »
« Pourtant vous m’envoyez avec Sorine, loin de vous ! »
« C’est pour que tu es une initiation totale ! Tu dois apprendre à devenir un vampire ! Si tu refuse ce côtés là tu vas devenir incontrôlable et très vite tu tuera tout sur ton passage.
Même moi… »
« Il m’est impossible de vous faire du mal ! »
« Je sais bien. »
Il me caressa la joue tendrement tout en me fixa avec douceur.
« J’ai une question Dante. Connaissez vous un Gabriel ? »
Dante se figea sur place, sa main sur ma joue se stoppa net, il me fixa plus stupéfait que jamais. Il enleva sa main et la
laissa tomber sur ses jambes.
« Qui t’as parlé de Gabriel ? »
Il avait l’air contrarié. Avais-je fais une bêtise ? Croyais-t-il que sa chose commençait à devenir trop curieuse depuis
la nuit de sa Libération ? Voulait il me jeter comme un objet dont on n’avait plus besoin ? Qui n’était plus la même ? Qui faisait sans cesse des écarts de conduite ? Je n’étais plus la pièce
maîtresse de sa collection.
« Le monstre. Le vampire qui est en moi. »
« Tu communiques avec lui ? » Dit il encore plus surpris
« Oui…C’est mauvais signe ? »
« Je n’en sais rien du tout. Il va falloir que tu partes d’ici plus tôt que prévu. »
« Quoi ? Mais pourquoi ? »
« Franz ! »
Franz entra dans la chambre en quelques secondes à peine. Nullement troublé par la quantité de
morts qu’il avait déplacé.
« Monsieur m’a demandé ? »
« Contactez Sorine. »
« Immédiatement ? »
« Oui, sans perdre une minute. »
« Très bien. »
Franz quitta la pièce aussi vite qu’il fut venu.
« Franz est un vampire ? » Je demandai curieux
« Absolument pas. C’est un homme tout comme moi. »
« Il est si …calme. »
« Il a l’habitude dans ma famille. »
« Comment ça ? Les Faust sont lié aux vampires depuis si longtemps ? »
« C’est trop long à t’expliquer ! »
Je n’insistais pas même si j’étais d’autant plus intrigué et je détestais ça. Je ne désirais pas changer et pourtant une partie
de moi n’attendait que ça.
« Dis toi seulement que nous sommes tous étroitement liés. »
« Demandes lui qui est Gabriel Faust… »
« Gabriel Faust ? »
« Quoi ? Comment tu…encore cette voix? »
« Il fait donc partie de votre famille ? »
« Pas exactement… »
« Expliquez moi ! »
Un silence de plomb s'installa, les prunelles de Dante s'étaient assombris, il était plongé d'un profond souvenir
qui faisait surgir un émotion si douloureuse que sa beauté se perdait dans un gouffre de terreur.
« Gabriel Faust est le frère de Dante. »