World-and-Yaoi

     
     La neige est tombée durant deux jours entier sans jamais s'arrêter, la ville était recouverte d'un manteau blanc épais de trente centimètre. Il y a un dicton au Japon qui dit que la neige n'est que le commencement d'un beau printemps et cette saison est très aimé pour tous ses arbres en fleurs décorant tout le pays. Comme depuis deux jours je traîne en pantouffle chez moi, un t-shirt gris tout large avec un short de la même couleur j'erre dans ma propre maison avec la plus part du temps un paquet de chips et la télécommande à la main. Mes journées d'hiver se résument à manger, fumer, regarder la télé, dormir. Satsuki rentre assez tôt pour passer la soirée à mes côtés et on regarde à deux des films qu'elle loue en rentrant du boulot. Hier c'était l'Associé du Diable avec Keanu Reeves et Al Pacino.
    Je n'ai pas revu Costia depuis le vingt-cinq, j'ai reparlé à Ashley qui a essayé de me réconforter et moi j'ai essayé de lui montrer que tout allait bien. Il fait froid, il neige, c'est Noël voilà mes excuses pour prétexter ma mauvaise humeur. Encore aujourd'hui je vais traîner en pantouffle toute la journée, même pas coiffée je dévale les escaliers à pas lourd jusqu'au salon qui commence à connaître par coeur mon gros cul.

- Linki-kun ! Bonjour !

    Je la regarde l'air exaspéré, la matin d'une humeur massacrante je n'ai même pas envie de répondre que ca soit par une réplique sanglante ou un simple grondement qui signifierait " salut " . Elle se contentera de mon silence.

- Tu sors pas aujourd'hui ? Me demande Satsuki en attrapant sa veste sur le porte manteau
- La flemme.
- Tu devrais quand même prendre l'air tu vas finir par muté avec le canapé si ca continu !
- Il ne parle pas, ne me réponds pas, il m'obeit et ne bouge pas. Je devrais peut être l'épouser...
- Ce que tu es drôle Linki-kun ! Bon et bien à ce soir.

    Elle sort le sourire sur les lèvres, je m'écroule sur le canapé et attrape la télécommande dans mon élan, j'allume la télé sur une chaîne au hasard pour enfin zapper sur une série que j'aime bien. Alors que je me prélassais comme un chat dans mon chez soi j'entends qu'on sonne à la porte l'envie irrésistible de ne pas aller ouvrir m'empêche de bouger et pourtant la voix de la raison tente de me convaincre du contraire.

- Y personne dégagez ! Je hurle tout en continuant de zapper

    On continu de sonner sans relâche, je me lève furieux près à hurler sur mon trouble fait ! Pour qui les gens se prennent il savent pas rentrer chez eux quand on leur demande ? Venir faire chier leur monde ça les fait marrer ! Je suis vraiment pas d'humeur fallait pas me casser les couilles !
    J'ouvre la porte et croise un regard électrisant qui me fait frissonner en quelques secondes. Costia ce tient là debout sur le paillasson, sans bouger, émitouffer dans son écharpe noire et sa veste de la même couleur allant jusqu'à mi-cuisse.
    Je referme la porte violemment.
    Je retourne vers mon canapé ignorant qu'il soit là, me faisant violence pour ne pas aller l'ouvrir et le faire rentrer de force à fin de l'embrasser avec autant de sauvagerie et colère que je lui porte. Je m'écroule sur le canapé finalement indifférent par la haine pour zapper tout en faisant semblant de ne pas entendre à nouveau la sonnerie. Il n'abandonne pas et ne rentre pas pour autant, ce qui m'agace encore plus ! Il a le don de me connaître et de savoir exactement ce que je vais faire tant d'années d'amitié n'ont pas été vaines. Pourtant je dois résister ! Il ne peut pas se servir de moi ainsi je suis pas son jouet ! Il mériterai que je le gifle pour avoir oublier d'avoir...
    Je me lève et lui ouvrir la porte.

- Qu'est-ce que tu veux ? Je demande calmement mais ferme
- Renter pour commencer.

    Je le laisse passer après quelques secondes d'hésitations, il entre sans me lâcher du regard qui se veut aussi dur que le mien non pas innocent ni heureux, ni coupable ni colérique seulement imposant autant que sa carrure de russe endurcit. Je ferme la porte derrière et le surprend à me regarder de haut en bas, je me rend compte de ma tenue peu attirante et soupire en croisant les bras évitant son regard de moquerie. Bizarrement je rougis.

- Sois pas étonner tu me connais quand je suis en mode " glandouille " alors commence pas avec des regards moqueurs ! Si c'est pour ça tu peux te barrer !
- Toujours aussi agressif.
- Tu me prends le chou dés ton arrivée.

    Je marche vers le salon et m'installe le laissant faire ce qu'il veut pour bien le montrer que sa présence ne compte pas mais si au fond je suis impatient de savoir ce qu'il a me dire.

- Arrêtons nos gamineries Link c'est fatiguant...
- C'est pour ça que t'es venu ?
- Oui pour tirer les choses aux clairs.
- Ok c'est cool. Au revoir.

    Je continu de zapper ne le regardant je le sens s'approcher de moi, il continu de s'avancer et se plante dans mon dos.

- Je suis sérieux ! On va pas gâcher une amitié juste pour des enfantillage !
- T'as raison. Ciao.

    Je zappe encore et ne prête pas attention à ce qu'il dit, jouissant de l'emprise que j'ai sur lui je sais qu'il déteste qu'on fuit la discussion je sais à quel point ca peut l'énerver. L'effet est immédiat. Ses pas pressés viennent se planté devant l'écran de télévision qu'il éteint avec le boûton sur le bas de l'écran, il me fixe furieux.

- Tu me fais chier Link ! Comment tu veux avoir une conversation sérieuse avec toi ?

    Un long sourire espiègle s'étire sur mon visage, un sourire de victoire.

- J'ai jamais dit que je voulais avoir une conversation avec toi Costia ne confonds pas les rôles ! J'en ai rien à foutre des tes états d'âmes ! Si c'est pour que t'ai la conscience tranquille soit sans crainte tu n'es pas responsable je m'en sors bien tout seul !
- C'est faux je sais que c'est de ma faute !
- Tu ne te souviens de rien commen est-ce que tu pourrai savoir ?

    Un silence insoutenable me prend par la gorge, la vérité semble m'éclater à la figure quand je vois son visage pencher vers le sol, les yeux plein de culpabilité, la honte sur son visage. Il n'aurait pas osé ?

- Tu as menti..., je murmure mon sourire effacé
- Je ne voulais pas te faire de peine, je voulais que tu oublies toi aussi...
- Tu m'as menti espèce d'enfoiré...
- Link je suis désolé mais j'étais complètement bourré écoutes je...Je sais pas quoi te dire à part que je suis désolé.
- Casses toi de chez moi.

    Une lame enfoncée au plus profond de mon coeur, j'ai l'impression de me faire poignarder en plein coeur on tourne et tourne la lame déchictant tous les petits fragments de sentiments pour me faire grincer des dents de douleurs. On tourne et tourne la lame...encore et encore...et aucun de ses regards plein de honte et de douleurs ne me soulagent.

-  Tu pourra me pardonner Link ?
- Je veux plus te voir. J'aurai jamais cru que toi ! Que toi tu puisses te foutre de ma gueule !
- C'est justement parce que tu es mon meilleur ami que je ne voulais pas gâcher ça !
- Va te faire foutre Costia. Tu peux crever que j'en ai plus rien à foutre. Barres toi de chez moi.

    Je me lève et me dirige vers la porte que j'ouvre grande comme pour lui indiquer la sorti, celle qui me brisera certainement le coeur, celle qui va rompre tout lien entre moi et lui. Cet amour que je dois cacher ne pourra jamais être partager, cet amour qui aura eut raison de notre belle amitié. Cet amour qui aura tout détruit de moi et de ma vie.
    Il ne dit plus rien et lentement il me rejoint pour sortir, il me fixe tentant de comprendre mes sentiments, tentant de me faire comprendre qu'il a autant mal que moi mais je n'aurai jamais put comprendre que son coeur à lui était enchaîné. Amour ou pas, celui ci lui était interdit.

- Je...

    Il n'arrive pas à finir sa phrase, il pars simplement sans reussir à décrocher un nouveau mot, je ferme la porte dérrière lui lentement la colère bouillonante en moi. J'attends quelques seconde, l'horloge dans le salon raisonne dans toute la maison, tic tac, tic tac...Je donne un grand coup de poing contre la porte.
     Je sens ma main douloureuse et m'adosse au bois pour m'écrouler par terre. Je regarde vers le ciel, la douleur au coeur est insupportable ce genre de douleur qui vous prend les tripes et vous les arrache vous faisant pleurer comme un gamin de deux ans. Vous pleurez, encore et encore, vous injurer Dieu ! Vous maudissez celui qui vous a fait tant mal et vous vous demandez ce que vous avez fait pour mériter une telle torture ? Vous finissez par souhaiter votre mort pour être soulager, pour ne plus ressentir une once de sentiment. Trop dur, trop lourd, trop poignant. C'est une chose qui vous rend si faible, heureux que personne en vous voit et vous vous plaisez à hurler tant que personne n'est là. Hurler encore et encore jusqu'à ce que les sanglots vous coupe la voix. Les larmes ruisselantes sur vos joues la trahison, l'amour, la haine, la déception, la nostalgie. La mémoire est une arme mortel. Les souvenirs sont assassins.
    Je pleure. Sans retenue, je deverse ma peine, j'ai plus envie de rien, pas envie de me relever, pas envie d'arrêter de crier, je pleure comme jamais. Je pleure encore, la tête contre la porte qui basule entre mes bras, les jambes regroupes contra ma poitrine je pleure encore, mon dos soulever par les soubresauts le temps passe et je ne cesse de pleurer. La maison plonge peu à peu dans les ténèbres et mes larmes se font silencieuses mais toujours présentes, je ne peu me résoudre à me relever, je n'y arrive pas, je me sens lourd et sans force. Pourtant lentement je m'aide du mur pour me relever, renifflant, les yeux bouffis, je marche dans la peine ombre. L'horloge sonne, dix sept heures.
    Je monte les escaliers et m'en vais dans ma chambre me demandait si ce n'était pas un rêve ?
    Un terrible cauchemar oui.

" Dors mon coeur...Dors..."

    L'odeur de Satsuki, sa main douce sur mes cheveux, plongé dans mon sommeil je sens pourtant sa présence près de moi et je ne peux faire aucun mouvement. Je sombre dans un profond sommeil, sans rêve, trop fatigué par mes larmes pour me déshabiller et me mettre sous mes couettes.

    Je me réveil tard dans la nuit, il est plus de minuit, je me souviens de ce qui c'est passé, je me lève lourdement de mon lit. La neige continue de tomber dehors, je vais jusqu'à la salle de bain pour me doucher et me rafraîchir. Une fois fait je m'habille et descend au rez de chaussée, l'horloge fait encore ses "tic tac", je sors dehors pour fumer geler par le vent froid qui me frappe le visage et me réveil par la même occasion. Je fume lentement, le manque de nicotine évident j'ai l'impression de revivre après la première bouffée, j'ai l'impression que les larmes sèches sur mon visage s'effacent. 
    Costia. Tu me manque tellement autant que je redoute ce moment où je ne te verrai que de loin, je redoute ce moment où tu tenterai certainement une nouvelle approche, approche qui me révulsera ! Je te repousserai avec violence, je te blesserai à nouveau tout en me blessant moi. Costia. Je t'aime autant que je te hais.
    Sentiments tellement différents mais reliés par le même point.
    J'écrase ma cigarette sur le muret et rentre à l'intérieur, j'attrape ma veste et sort avec mes clés voulant prendre l'air sous l'épaisse couche de nuage crachant des boules de côton.  Je marche aimant le bruit de la neige écrasé par mes basket, je marche sans pour autant savoir où je vais. Il n'y a pas une voiture dans les rues, il n'y a pas de passant juste des arbres, de la neige, moi et le silence. Je sors une nouvelle cigarette et fume pendant ma promenade nocturne, je croise une voiture de temps en temps mais c'est assez rare et je peux apprécier le bien être du silence. Du calme.
    Costia...Que vais je devenir sans toi ?
    Je vois quelqu'un s'approcher de moi, un homme assez petit, tout frèle les yeux grand ouvert, d'une blancheur effrayant tournant un peu au bleu, des yeux entourer d'un rouge écarlate, des pupilles dilaté un sourire crispé. Je vais pour m'en aller voulant éviter ce genre de rencontre, qui ne sont jamais bonne.

- Y a rien de mieux pour appaiser et oublier ses peines. Me dit il en me voyant fuir

    Un vrai commerçant.
    Je lui tend un billet. J'ai la dose du débutant, assez pour me faire planer, pas trop pour ne pas en dépendre. C'est pas la première fois que j'y goûte, c'est la première fois que je vide un sachet aussi vite.
    J'avais besoin d'invasion. J'ai trouvé mon échappatoire, la même que beaucoup d'autre, la même douleur, la même merde.


   


   


   
Lun 17 nov 2008 10 commentaires
j'adore cette fic. elle est magnifique.
cass - le 18/11/2008 à 08h28

dis, tu srais pas fan de Keanu reeves, toi ? Cte photo, je la connais, c'est la seule un peu xxx qu'il a faite.. :p

bref. Je vais lire, et après je remettrai una utre commentaire, aussi pourri que celui-là xD

Shilna - le 18/11/2008 à 19h04
coucou!
J'avis juste nvie de te dire que je venais de découvrir cette histoire; au titre pas banal(!) et que je l'aimais beaucoup..Je sais pas exactement pourquoi, mais en tout cas elle me touche, je la trouve très belle, juste dans les sentiments..!
voilààà 
j'attends la suite avec trop trop trop trop d'impatience!!!!!!
:D
bises!!
Véra - le 19/11/2008 à 13h21
Ah non pas ça !

Rah bordel Link c'est pas malin >_<
Ils sont cons tous les deux quand même, mais je comprend Costa, le pauvre...
Ralalala mais quelle torture ! Sadiqueuuuuuuuuuuuuuh !

Je lis la suite talleur là j'ai trop faim gnéngnégné.
Youn - le 20/06/2009 à 08h18
Link fume tellement que je suis entrain de me faire violence pour pas aller me griller ma dernière dehors -__-
Deadly - le 23/10/2009 à 22h40
MDR c'est ça c'est mon pompier du yaoi XD
D***
Ouais bah finalement j'ai craqué et j'ai été me la griller -__-
C'est ta faute !!  T'as foutu toute ma volonté par terre ! XD
Deadly - le 27/10/2009 à 16h14
c'est oas à moi qu'il faut s'en prendre mais a Link
D***
Qui a crée Link ? =DD  XDD
Deadly - le 27/10/2009 à 20h14
je crois que c'est moi...XD
D***
Tu crois ? hum... XD
Deadly - le 28/10/2009 à 16h41
aheum...
D***
XD
Ouais tu t'en souviens plus. C'est tellement enfoui dans les limbes de ta conscience que tu as du mal à le faire refaire surface non ? XD
Deadly - le 29/10/2009 à 12h49
exactement chut !
D***
non là je vais pleurais c'est trop d'émotion pour moi.vivement le happy end. s'il y as
jenny - le 08/02/2010 à 23h10